Au rythme de l'année liturgique - Page 143
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Octave pascale en confinement; feuillet du Vendredi de Pâques (17 avril) : Chemin de Lumière, au-delà du Chemin de Croix
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Coronavirus : déconfinement annoncé. Et pour les messes ?
Un déconfinement par étapes est annoncé à partir du 3 mai (Belgique) et du 11 mai (France). Mais qu’en est-il, à cet égard des «rassemblements» religieux (messes, mariages, baptêmes, enterrements et autres offices) ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?
Pour la France, le site web « Aleteia » pose la question ci-dessous en des termes parfaitement transposables pour la Belgique : elle s’adresse tant aux pouvoirs publics qu’aux autorités diocésaines :
« Le président de la République a annoncé lundi 13 avril un déconfinement progressif à partir du 11 mai prochain. Mais qu’en est-il pour les rassemblements religieux ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?
C’était une intervention attendue lundi soir. Le président de la République a d’ailleurs été suivi par plus de 36 millions de Français qui, tous, se demandent quand prendra fin le confinement généralisé. La date est tombée, ce sera le 11 mai. Mais il reste encore beaucoup de questions et d’inconnues quant à sa mise en œuvre, notamment pour les chrétiens. Quand pourront-ils retourner dans leurs paroisses ?
La question est encore loin d’être tranchée. Si les grands rassemblements ne pourront avoir lieu avant le mois de juillet, cela concerne-t-il aussi les messes ? Comme le disent certains prêtres interrogés, « il est facile pour nous d’organiser des messes en petit comité et dans le respect des distances de sécurité, et même avec des masques ! » Aussi, fera-t-on comme lors du confinement progressif en autorisant d’abord les rassemblements de 100 puis 1.000 personnes ?
Contactée par Aleteia, la Conférence des évêques de France (CEF) indique ne pas avoir d’informations plus précises, « tout dépendra des annonces gouvernementales à venir, l’Église sera-t-elle considérée comme utile au fonctionnement du pays ? » Quoi qu’il en soit, les décisions se prendront localement, diocèse par diocèse, et nul ne sait encore si ce déconfinement à venir sera national, ou s’il se fera région par région.
D’après les diocèses interrogés, une chose semble néanmoins acquise : tous les pèlerinages, rassemblements ou autres messes en grand comité, qui ont été annulées ces dernières semaines, le resteront, déconfinement ou pas. « D’un point de vue logistique, on ne pourra pas tout relancer », estime un membre du diocèse de Nanterre. En revanche les baptêmes ou confirmations pourront-elles avoir lieu en petit comité ? « Là encore, ce sera à l’évêque, en accord avec le préfet, de décider dans les semaines à venir ».
Renforcer l’accompagnement
L’autre certitude, maintenant que le Carême et la Semaine sainte sont passés, c’est que les paroisses vont avoir plus de temps pour consolider les initiatives d’accompagnement prises au grès de l’évolution du confinement. Liturgies dominicales, réseaux sociaux, numéro vert mis en place etc… « L’Église doit s’investir pleinement à cette mission, notamment pour l’accompagnement des familles endeuillées, ou sa présence dans les aumôneries d’hôpitaux, car les besoins sont immenses », estime un prêtre lyonnais interrogé. « Les diocèses vont également devoir réfléchir à l’Église d’après ». Quelle sera sa place dans ce monde qui a perdu beaucoup de certitudes ?
Et une fois ce déconfinement acté et ce virus canalisé, certaines paroisses rêvent déjà d’organiser de grandes messes d’action de grâce, « mais certainement pas avant septembre ou octobre », conclut prudente une autre source. Une chose est certaine, les évêques qui réunissent en général leur conseil pastoral le vendredi, vont avoir un ordre du jour chargé ces prochaines semaines. »
Ref. Déconfinement annoncé le 11 mai. Et les messes ?
Les vidéo-liturgies eucharistiques et autre gadgets ne remplacent pas la participation réelle aux sacrements : à quand la concertation de l’Eglise et de l’Etat sur les modalités du retour à la vie ecclésiale ?
Lire aussi:
« J’ai faim ! » Le cri d’un fidèle qui ne veut pas s’habituer
JPSC
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Octave pascale en confinement; feuillet du Jeudi de Pâques (16 avril) : à propos du péché et de l'enfer (d'après Bernanos)
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Peut-on digitaliser les sacrements sans rendre infranchissable la distance entre l’homme et son Dieu ?
Confinement prophylactique oblige dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, la "consommation" virtuelle de liturgies s’est multipliée, à l’initiative du clergé, alors que les églises demeurant ouvertes, dans le respect des conditions sanitaires prescrites pour l’adoration du Saint-Sacrement exposé avec la présence d’un prêtre, se comptent sur les doigts d’une main. La prudence explique-t-elle tout dans cette faveur du virtuel ? Une réflexion du diacre namurois Olivier Collard sur le site « diakonos.be » :
" Pendant le confinement, nous avons assisté à un foisonnement d’initiatives et de propositions liturgiques plus ou moins heureuses, allant de la messe retransmise en direct par internet, plus ou moins interactive, aux rameaux bénits jusque dans notre salon, par la magie des ondes, en passant par diverses propositions de liturgies domestiques.
Récemment, un théologien de l’Université catholique de Louvain exigeait que l’on accepte enfin de reconnaître la validité du sacrement de réconciliation donné par téléphone. De plus en plus de fidèles considèrent à présent que les nouvelles technologies sont non seulement à même de pallier l’impossibilité de participation physique aux célébrations mais constituent un mode plus actuel et plus attractif de rejoindre les fidèles et de participer à la liturgie. D’autant que depuis la bonne vieille messe télévisée du dimanche matin de nos grand-parents, les technologies ont beaucoup évolué et permettent aujourd’hui à tout un chacun de proposer une expérience spirituelle interactive à distance avec une grande facilité.
Des caméras sur les autels: voyeurisme et consumérisme ou proximité pastorale et lien ecclésial?
Si certains dénoncent la désacralisation rampante liée à cette virtualisation de la liturgie, voire une certaine forme de voyeurisme nourri par le désir de vouloir tout voir et tout comprendre quand la caméra s’invite jusque sur l’autel, d’autres considèrent que voir sur nos écrans d’autres personnes prier peut nous inciter à la prière personnelle, tandis que d’autres encore considèrent que les technologies actuelles permettent une proximité identique, sinon plus intime avec le célébrant et une participation quasiment aussi efficace et fructueuse au mystère célébré.
Alors que certains mettent en avant l’avantage de pouvoir facilement maintenir un lien ecclésial à distance, d’autres mettent en garde contre un cléricalisme de mauvais aloi centré sur la messe du prêtre, contre le maintien d’une attitude consumériste du fidèle et contre le danger du shopping spirituel due à l’ubiquité des nouvelles technologies. Le recours excessif aux nouvelles technologies en période de crise et la dépendance consumériste qu’elles peuvent induire pourrait-il devenir une occasion manquée de développer la dimension missionnaire et la responsabilité de chaque chrétien?
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Le Saint Suaire : une preuve de la Résurrection du Christ ?
La Question du Mardi
En association avec Une Minute avec Marie et les Questions de fond d'Aleteia
Le Linceul de Turin est-il un signe de la Résurrection du Christ ?
Jean Dartigues
Ingénieur en retraite, conférencier, secrétaire de l'Association "Montre nous ton Visage". Etudes sur le Linceul depuis 1950.Le Linceul n’est pas une preuve objective contraignante obligeant à croire mais il est incontestablement authentique et il fait signe de bien des manières, touchant ceux qui l’étudient ou le contemplent, et devenant pour beaucoup un chemin qui conduit au Christ et à la foi en la Résurrection.1. Le Linceul de Turin est un drap très mystérieux, doté de caractéristiques très particulières. On suit historiquement et précisément sa trace depuis le Moyen-âge. Antérieurement, il y a des indices forts de son existence pendant les premiers siècles, sans que nous ayons de certitudes. En savoir +
2. On retrouve sur le Linceul le film de la Passion du Christ-Jésus. Tous les détails identifiés correspondent de manière impressionnante au récit des Évangiles, à tel point que Jean-Paul II parlait de ce linge comme d’un « miroir de l’Évangile ». En savoir +
3. Le Linceul a été analysé très sérieusement depuis 1978. Il est maintenant établi scientifiquement que l'empreinte du corps ne peut pas résulter d'une peinture ou d’un faux. L’origine de sa formation reste aujourd’hui absolument inexpliquée par la science. En savoir +
4. Le test de datation au Carbone 14 effectué en 1988 a donné une date de « fabrication du Linceul » entre 1260 et 1390. Est-ce réellement la bonne date et quelle explication alternative donner alors que cette étude contredit toutes les autres études réalisées jusqu’ici ? Plusieurs explications sont possibles pour rendre compatible ces résultats avec les résultats des 500.000 heures de recherches de haut niveau qui ont été effectuées sur cet objet archéologique unique, qui reste aujourd’hui – et de loin – l’objet le plus étudié au monde. En savoir +
5. Le Linceul est-il authentique ? Il est établi que l’on observe sur le Linceul une vingtaine de détails précis qui sont inconnus au Moyen-âge et non imaginables à cette époque. La présence de ces 20 détails rend la conception du Linceul absolument inconcevable, invraisemblable, impossible. Avec tout cela, la probabilité d'avoir un Linceul authentique est énorme. L'immense majorité des gens qui la nie, ignore tout de ce dossier. En savoir +
6. L’authenticité du Linceul ne démontre pour autant pas la réalité de la Résurrection et il serait erroné de considérer le Suaire de Turin comme une preuve objective contraignante obligeant à croire. Ce qui est cependant frappant et certain aujourd’hui, c’est la singularité de cet objet, qui est vraiment unique au monde. Comment se fait-il qu’il n’y ait aucun autre objet de ce type ? Si l’image vient de causes naturelles, on ne comprend pas bien pourquoi il n’y en aurait pas d’autres. Mais si par contre elle a été provoquée par la Résurrection du Christ, la réponse est cohérente : à cet événement absolument singulier qu’est la Résurrection, correspond un élément matériel lui aussi absolument singulier, ce qui est très logique. En savoir +
7. S’il est infiniment probable que le Linceul soit celui du Christ, beaucoup se demandent pourquoi l’Église ne prend pas position officiellement à ce sujet. Malgré tous les indices très forts, l’Église reste toujours prudente par rapport à l’expression de la vérité, et encore plus quand il s’agit de questions surnaturelles. En savoir +
8. Comment conclure ? Le Linceul est assurément un signe très fort et ce qu'il représente est suffisamment impressionnant pour nous conduire au Christ.Le Linceul de Turin, nouvelle preuve de la Résurrection du Christ
Découvrez ce petit livre réalisé par l'Association Marie de Nazareth pour mieux montrer que la Passion et la Résurrection du Christ sont la seule explication logique et rationnelle à l’existence de cette image absolument singulière.
Ce livre démontre que le Linceul est une preuve de la Résurrection du Christ ! Une preuve matérielle ! Ceci est basé sur une analyse sérieuse, rationnelle et cohérente. Avec de très nombreuses illustrations pour admirer et comprendre.Je découvre ce livre sur le Linceul de Turin Lien permanent Catégories : Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Histoire, Sciences, Spiritualité, Témoignages 1 commentaire -
Octave pascale en confinement; feuillet du Mercredi de Pâques (15 avril 2020) : Conte de l'enfant et de Notre-Seigneur
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Octave pascale en confinement; feuillet quotidien du Mardi de Pâques (14 avril 2020) : une fable de La Fontaine
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Éloge du prosélytisme
Pratiquer le « prosélytisme » ou un comportement «apologétique» est mal vu par ceux qui «donnent le la» dans l’Eglise d’aujourd’hui : le pape actuel ne manque pas une occasion de proscrire ces vocables, à la surprise des chrétiens plus classiques que lui. Avec les mêmes mots, parlons-nous tous en effet de la même chose ? Jean-Pierre Denis, directeur du magazine « La Vie » clarifie le débat dans le mensuel « La Nef » (n° 303, mai 18):
« Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus ? La réponse est simple : en oubliant la question. Pour mieux se concentrer sur l’attestation.
Le jardin de Pâques. C’est le matin. Mais nous sommes tristes, accablés par la mort. Notre monde n’est plus chrétien, avons-nous appris. C’est bien ennuyeux. Quelqu’un pourtant a roulé la pierre, plié le linceul. « Femme, pourquoi pleures-tu ? – On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis ! » (Jn 20, 13). Pour nous occuper, depuis que le rideau du Temple s’est déchiré, nous avons débattu des termes, trouvé des concepts. Ou pire : conçu des plans. Mission, apostolat, évangélisation, nouvelle évangélisation, ré-évangélisation, témoignage, première annonce, seconde annonce, renouveau, renaissance, résistance à la déchristianisation, réveil, pari bénédictin, ou même enfouissement, sécularisation, relativisme, ou même identité, héritage, racines… Et pourquoi pas pôle missionnaire, plan pastoral, voire clause de sauvegarde ou liquidation créative ?
Peut-être sommes-nous restés chez nous à pleurer et à regretter la pêche miraculeuse, la multiplication des pains, le mont Thabor. Non, sans doute avons-nous échangé des concepts, refait le match, disséqué le cadavre. Ou nous avons enfoui le trésor. Nous avons entassé des « si seulement » jusqu’à mourir de regret. Comme dans la chanson de Bigflo et Oli, « Dommage » : « Ah il aurait dû y aller, il aurait dû le faire / Crois-moi / On a tous dit : Ah c’est dommage, ah c’est dommage, c’est p’t’être la dernière fois. » Choisissez le mot qui vous convient, la nuance qui vous rassure, l’expression qui vous semble la plus juste. Mais c’est beaucoup plus radical que tous les plans sur la comète, tous les tant pis, tous les flash back aussi. Il y a un jeune homme en blanc, un ange, un jardinier. Il nous parle quand tout est perdu : « Allez dire à ses disciples, et notamment à Pierre, qu’il vous précède en Galilée » (Mc 16, 7). Elles entrèrent dans le tombeau, mais ne trouvèrent pas le corps. « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? » (Lc 24, 5).
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Octave pascale en confinement; feuillet du Lundi de Pâques (13 avril) : le Christ applaudi à l'Académie Française
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Les célébrations du Lundi de Pâques sur les écrans et à la radio
https://www.egliseinfo.be/horaires/%2523internet%20all-celebration
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Pâques : la parole forte de Mgr Aupetit
De Paris.Catholique.fr :
Homélie de Mgr Michel Aupetit - Vigile pascale à St Germain l’Auxerrois (Paris 1er) (à huis-clos)
Samedi 11 avril 2020
– Solennité de la Résurrection du Seigneur – Vigile pascale – Année A
- 7 lectures de la Vigile ; Rm 6, 3b-11 ; Mt 28, 1-10
Une pierre roulée, un tombeau vide ? C’est tout ? Ah non, c’est un peu court jeune homme, on espère bien d’autres choses en somme. Il nous faut du concret, du palpable, du démontrable. Depuis toujours il nous faut des certitudes, des réponses certaines. Et nous avons l’impression que le Seigneur ne nous laisse qu’avec des questions. Où est-il ce corps ? Comment peut-on le rencontrer ce Jésus ressuscité ? Comment le saisir ? Car nous avons besoin de saisir les choses pour être sûr qu’elles existent. Le Seigneur ne nous a laissé comme signe objectif de sa présence que ce morceau de pain sur lequel il a dit « Ceci est mon corps ». Mais nous voudrions pouvoir le vérifier, le soumettre à l’analyse chimique, savoir comment la matière organique de ce pain est devenu le corps de Jésus ressuscité.
C’est la grande question éternelle que Pilate pose : « Qu’est-ce que la vérité » ? Pour nous, la vérité doit être enfermée dans nos capacités de connaître, dans notre cerveau. S’il n’en est pas ainsi nous ne pouvons pas croire aux réalités qui nous entourent. C’est toute la démarche du positivisme et du scientisme du 19e siècle qui reléguaient la religion dans le domaine des superstitions. La science des hommes pourrait tout expliquer, disait-on. Beaucoup pensent encore ainsi. Et pourtant…
Il a fallu qu’un scientifique nous démontre que l’objet observé est modifié par l’observateur. Le temps et l’espace ne sont plus absolus mais varient en fonction de la vitesse de l’observateur. C’est la loi de la relativité restreinte d’Einstein. Nous pensions pouvoir tout connaître de la matière en particulier dans ses particules les plus minuscules. Or, Heisenberg a démontré qu’il nous est impossible de connaître en même temps la masse et la vitesse de cette particule. C’est le principe d’incertitude. Comment est-il possible qu’il y ait de l’incertitude dans les matières scientifiques ? Il faut donc se reporter sur les équations qui, elles, ne nous trompent pas. Hélas, il a fallu qu’un petit Autrichien vienne nous dire, en le démontrant avec des équations mathématiques, qu’il y a des réalités qui sont indémontrables. C’est le théorème de Godël qu’on appelle aussi le théorème d’incomplétude. Même l’astrophysique nous dit scientifiquement que nous n’avons aucune idée de 96 % du contenu de l’univers. Force est de constater qu’il nous est impossible d’enfermer le réel dans le tout de nos connaissances. Où est la vérité ?
C’est qu’il nous faut découvrir que la vérité n’est pas un concept. Non, la vérité, c’est une personne. Pilate était en face de la vérité. Il ne l’a pas connue. La vérité ne s’enferme pas dans un cerveau humain, la vérité se découvre dans une personne : « Je suis la vérité ». Autrement dit, la vérité ne peut se découvrir que dans une relation. Cette relation, dans la Bible, nous venons de l’entendre, s’appelle une alliance. C’est l’histoire de cette alliance que nous venons d’entendre et qui révèle la vérité de la création, la vérité de l’homme, la vérité de Dieu.
Il y a une alliance initiale qui relie la créature à son créateur. Cette alliance est décrite dans le récit de la création. Elle donne à l’homme d’accueillir la vie divine. C’est le sens même de l’arbre de la vie auquel il a accès. Mais, dans une relation chacun doit rester à sa place. Quand la créature veut se faire « créateur » et que l’homme veut « devenir comme Dieu » décrétant lui-même le bien et le mal, la rupture est consommée et la vérité n’entre pas en lui.
Alors Dieu va proposer une alliance avec un homme, Abraham. Une rencontre qui va permettre de refonder la vérité et la vie. Alors que les Cananéens sacrifient leurs enfants au dieu Moloch Baal et que tant de civilisations, comme les Aztèques, pensent que la fécondité ne peut naître que de la mort, Dieu va arrêter le bras d’Abraham en lui montrant que seule la confiance totale en lui est source de vie. Pourtant, cette tentation de supprimer la vie naissante demeure encore aujourd’hui avec l’avortement généralisé. Non plus en raison d’une recherche hypothétique de la fécondité, mais au nom de la liberté. « O liberté que de crime on commet en ton nom » disait déjà Madame Rolland en montant à l’échafaud.
« La vérité vous rendra libre ». C’est une nouvelle rencontre avec la vérité, une alliance de Dieu avec un peuple guidé par un homme choisi, Moïse, qui va nous révéler comment la liberté nous conduit à la vie. Ce peuple conduit par Moïse va sortir de l’esclavage en traversant les eaux de la mer. Ces eaux qui, traditionnellement, sont le signe de la mort, vont s’écarter pour laisser passer la vie. C’est la figure du baptême où nous sommes plongés dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui (Rm 6).
Car c’est bien lui, le Christ, qui est le chemin, la vérité et la vie. Après la rencontre d’un peuple avec le Seigneur, c’est bien l’alliance ultime de Dieu avec l’ensemble de l’humanité que va réaliser la rencontre sublime des deux en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme. C’est lui, et lui seul, qui est le chemin qui mène à la vérité pour que jaillisse la vie.
Cette compréhension fondamentale de la fête de Pâques nous permet de comprendre enfin qui nous sommes. Chacun de nous devient une vérité pour lui-même. Ma vérité, c’est que je suis né d’une relation d’amour de mes parents. M’ont-ils désiré ? Ont-ils souhaité que cette relation fût fécondante ? Peu m’importe. Si je suis né d’une relation d’amour, normalement je ne peux être qu’aimé. C’est ainsi que j’ai compris un jour que je suis né d’une relation d’amour encore plus fondamentale : la Trinité. La communion d’amour entre le Père, le Fils et le Saint Esprit est l’acte d’amour premier de mon existence et de la vôtre. C’est notre vérité fondatrice et fondamentale.
Ceci éclaire d’une lumière fulgurante ce que nous fêtons cette nuit. La vie indestructible ne peut jaillir que d’un amour infini. C’est la Pâque du Seigneur, la révélation ultime de notre vocation.
+Michel Aupetit, archevêque de Paris.
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La prière d'Andrea Bocelli dans la cathédrale de Milan
Du site du SoirMag.be :
L’émouvante prestation d’Andrea Bocelli, seul dans la cathédrale de Milan (vidéo)
Le moment était unique et émouvant. Ce dimanche 12 avril, Andrea Bocelli a chanté, seul dans la cathédrale de Milan déserte, seulement accompagné d’un organiste. Pour le ténor italien, il s’agissait plus d’une « prière » que d’un concert, à l’occasion du dimanche de Pâques. Sa prestation d’une demi-heure a été diffusée en direct sur Youtube. Et en ce lundi de Pâques, la vidéo a déjà été visionnée près de 24 millions de fois, rapporte BFM TV.
« Prier, dans la maison de Dieu et le jour de la principale célébration chrétienne, pour que nous puissions surmonter le plus tôt possible cette période dramatique et repartir avec une conscience nouvelle pour arriver à une nouvelle façon de s'occuper de son prochain et de la planète », avait déclaré le chanteur pour expliquer son projet.
En hommage aux victimes du coronavirus et à l’occasion de Pâques, Andrea Bocelli a ainsi entonné plusieurs airs de circonstance tels que le « Santa Maria » de Pietro Mascagni, l’« Ave Maria » de Charles Gounod ou encore le cantique chrétien « Amazing Grace ». Il a conclu sa « prière » à l’extérieur de la cathédrale de Milan. Un appel aux dons avait été lancé également, parallèlement à la diffusion du concert. Plus de 220 000 euros ont été récoltés par l’association du ténor, pour les hôpitaux italiens.