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Ethique - Page 108

  • Comment l’avortement pourrait-il devenir une valeur de l’Europe ?

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    08 Avr 2022

    Comment l’avortement pourrait-il devenir une valeur de l’Europe ?

    Le 7 mai évènement à Bruxelles point d’orgue de la mobilisation pour la Vie avant la clôture de la Conférence pour l’avenir de l’Europe

    Au lancement de la présidence française de l’UE, M. Macron a revendiqué l’inscription de l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux. Plus de 100 ONG* de 15 pays européens viennent d’unir leur voix avec la fédération One of Us pour l’interpeller dans une lettre qu’elles lui ont adressée : Comment l’avortement pourrait-il devenir une valeur de l’Europe ? (voir ci-dessous)  

    La fédération One of Us va amplifier l’interpellation par une convention organisée à Bruxelles le 7 mai 2022 : « Pour l’avenir de l’Europe, soyons fidèles à la dignité humaine et à l’héritage des pères fondateurs ». Cet évènement vise à enrichir la contribution One of Us à la Conférence pour l’avenir de l’Europe, volet «démocratie citoyenne » de la Présidence française de l’UE, dont la clôture politique est annoncée le 9 mai.

    La veille du discours de M. Macron au Parlement européen en janvier, Thierry de la Villejégu directeur de la Fondation Jérôme Lejeune et Marina Cassini présidente du Movimento par la Vita rappelaient la légitimité démocratique de One Of Us : « Avec près de 1,9 million de citoyens signataires (de 17 pays de l’UE) One Of Us est l’Initiative Citoyenne Européenne la plus importante de l’histoire, la plus réussie de toutes les initiatives lancées depuis la création de cet outil de démocratie participative (par le Traité de Lisbonne – rentré en vigeur en 2009). C’est pourquoi nous exprimons avec détermination ce message pour la Vie à l’occasion de la présidence française de l’UE : Restons humains ! »

    Comment l’avortement pourrait-il devenir une valeur de l’Europe ?

    Jeudi 17 mars, lors de la présentation de son programme, Emmanuel Macron a rappelé que l'avortement « est toujours un drame pour une femme ». Ce qui ne l'empêche pas de vouloir inscrire le droit à l'avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux…

    Par One of Us (

    Monsieur le président de la République française,

    alors que l’est de l’Europe est en guerre, vous contribuez à montrer l’importance de l’Union européenne. L’unité de l’Europe doit faire appel aux vraies valeurs qui ont fait son histoire. Or, en lançant la présidence française du Conseil de l’Union européenne, vous avez proclamé votre souhait d’intégrer le droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux et que l’avortement devienne valeur de l’Europe. Vous vous trompez : un tel objectif ne peut que diviser et entraver le destin de l’Union.

    Jeudi 17 mars, lors de la présentation de votre programme pour l’élection présidentielle, vous avez rappelé que l’avortement « est toujours un drame pour une femme ». Monsieur le président, comment un drame pourrait-il devenir une valeur de l’Europe ?

    Nous, citoyens européens ayant signé One of Us (l’“initiative citoyenne européenne” qui a rencontré le plus grand succès populaire, avec près de 1,9 million de signatures), nous refusons cette proposition. Avec le recul, les reniements successifs des gouvernements et législateurs de nombreux États membres sur la question de la vie donnent le vertige.

    La dépénalisation de l’avortement est secondaire par rapport au droit à la vie : tous ces textes que la France et l’Europe ont signés l’expriment

    Devons-nous, Monsieur le président, vous rappeler les textes nationaux, européens et internationaux dont la France et les autres États membres sont signataires et qui s’opposent frontalement à une telle évolution ? Comment peut-on envisager de mettre ainsi de côté la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies, qui assure la reconnaissance autant que l’application universelle du droit à la vie et de « la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine » , sans distinction, qu’ils soient nés ou en gestation ?

    Avez-vous oublié la convention de Rome de 1950, voulue par les pères fondateurs, pour la sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qui garantit le droit de toute personne à la vie et le fait que la mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement ?

    Avez-vous oublié que la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée par l’Onu en 1989, dispose que « l’enfant […] a besoin d’une protection spéciale […] , notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance » ?

    Comment pouvez-vous céder aux pressions des lobbies en faisant fi de ces textes dont la France et l’Europe, que vous représentez l’une et l’autre, sont signataires ? Au titre de quelle prérogative osez-vous maltraiter ainsi les droits de l’homme ? Comment pouvez-vous oublier que l’avortement, c’est la mort d’êtres humains ? Comment pouvez-vous envisager d’imposer à tous les États membres le non-respect de la vie comme principe fédérateur ?

    Il est du devoir de tout pouvoir d’État de protéger la vie humaine. Oui, la loi garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie. La dépénalisation de l’avortement est secondaire par rapport au droit à la vie : tous ces textes que la France et l’Europe ont signés l’expriment. Le droit à la vie physique est le premier des droits fondamentaux. Il serait contre nature et absolument paradoxal d’inverser ces repères.

    Devons-nous nous faire biologistes pour vous rappeler que la vie humaine commence dès l’instant de la conception, à la fusion des gamètes, et qu’il n’y a pas de différence substantielle mais seulement une différence de développement entre le zygote qui apparaît immédiatement après la fécondation, le fœtus et le nouveau-né à la naissance ? Sur le plan biologique, il s’agit bien d’une vie humaine, d’un être humain vivant.

    Non, le crime contre l’enfant à naître n’est pas un droit à conquérir

    Alors oui, s’il le faut, nous nous ferons tour à tour philosophes, historiens, biologistes, mais aussi avocats de la vie pour combattre cette erreur anthropologique fondamentale qui consiste à faire d’un drame une valeur. Non, le crime contre l’enfant à naître n’est pas un droit à conquérir. En revanche, oui, l’avortement a profondément dénaturé les droits de l’homme, droits fondamentaux auxquels nous adhérons universellement. L’avortement brandi comme valeur laisse chaque année des milliers de femmes dans le désarroi, sans alternative à l’interruption de grossesse. Ce sont ces alternatives que l’Europe devrait prioriser. En les sommant d’exercer un droit présenté comme une chance, la société les abandonne avec leur souffrance et la blessure d’avoir recouru à cet acte qui peut détruire et abîmer aussi la vie des femmes.

    Monsieur le président, la seule considération de la dignité et du respect de toute vie humaine doit toujours guider vos actions dans la présidence que vous occupez. Elle donne une limite objective à votre liberté et à votre pouvoir. Nous, citoyens européens, voulons pouvoir compter sur la démocratie pour que nos représentants n’instrumentalisent pas le pouvoir dont ils sont dépositaires, afin de nous imposer, contre notre conscience et contre tout processus démocratique une idéologie mortifère.

    Si ce n’est pas le cas, nous nous mobiliserons, car protéger les plus vulnérables n’est pas une option. Nous voulons construire une Europe vraiment humaine. Nous espérons que vous saurez l’entendre.


    * Tribune cosignée par 103 ONG issues de quinze États membres de l’Union européenne, rassemblées par la plate-forme culturelle européenne One of Us. Slovaquie : Donum Vitae, Forum Zivota, Human Rights and Family Policy Institute / Danemark : Retten Til Liv, Respekt for Menneskeliv / République Tchèque : Hnutí Pro život ČR ONŽ – pomoc a poradenství pro ženy a dívky, z.s. / France : Fondation Jérôme Lejeune, Femina Europa, Marche pour La Vie, Comité Protestant pour la Dignité Humaine, Choisir la vie, Les Eveilleurs, Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques / Pologne : Ordo Uris, ONE OF US Poland, Human Life International Polska, Polish Association of the Defenders of Human Life, Small Feet Foundation / Portugal : Federação Portuguesa pela Vida. / Malte : Life Network Foundation, Doctors For Life Malta, Malta Unborn Child Platform, I See Life / Pays-Bas : One of Us Nederland,Schreuw om Leven, Dutch Patient Federation, Dutch Lawyers Association Pro Vita / Luxembourg : Pour La Vie Naissante / Italie : Movimento Per la Vita Italiano / Hongrie : Feher-Center Association / Croatie : Cro-Vita Alliance / Autriche : Österreichische Lebensbewegung / Espagne : Federación Española de Asociaciones Provida, Fundación Jerome Lejeune España, Foro Español de la Familia / Belgique : New Women for Europe.

  • Le Chemin synodal allemand et l'embarras du Vatican

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    De fsspx.news/fr :

    Chemin synodal : embarras du Vatican et nouvelle attaque du catéchisme

    1/4/2022

    Après le communiqué de Mgr Stanislaw Gadecki publié sur le site de la Conférence épiscopale polonaise (CEP), révélant la désapprobation du pape François vis-à-vis du Chemin synodal allemand, le porte parole du Vatican, Matteo Bruni, a fait une mise au point, dont la teneur est plutôt sibylline, comme il fallait s’y attendre.

    Après les révélations du communiqué de la CEP, la communication du Vatican a dû faire front et éponger. Il était difficile de faire autrement. Le pape ayant confié à un évêque qui venait de critiquer sévèrement le Chemin synodal auprès du président de la Conférence épiscopale allemande (DBK), qu’il « prenait ses distances » avec ce même Chemin, il y avait urgence à calmer les esprits.

    Une réponse embarrassée

    Il n’est pas difficile d’imaginer la réaction des évêques mis en cause, sans compter celle des laïcs qui avaient entendu dire récemment par Mgr Georg Bätzing que Rome ne comprenait pas toujours bien l’Allemagne.

    Pour tirer le pape d’affaire, Matteo Bruni s’est référé à la Lettre au Peuple de Dieu pèlerin en Allemagne de juin 2019. La position de François sur le Chemin synodal n’a pas changé depuis cette Lettre, a-t-il assuré à Catholic News Agency en commentant le communiqué de presse de la CEP.

    En revanche, le porte-parole du Vatican n’a pas voulu confirmer si le pape avait répondu aux préoccupations de Mgr Gadecki. « Le contenu est confidentiel », a déclaré M. Bruni. Mais une chose est certaine, pour la CEP, le propos n’est pas apparu comme confidentiel.

    Pour mémoire, le 22 février 2022, Mgr Gadecki a rendu publique la lettre qu’il avait envoyée au président de la DBK. Le Chemin synodal y est critiqué de manière étendue. Le président de l’épiscopat polonais exprime son inquiétude et demande à l’Eglise d’Allemagne de revenir à la foi catholique.

    Mgr Bätzing a répondu à Mgr Gadecki par une lettre publiée le 24 mars dernier. Il justifie pleinement le mouvement synodal lancé en Allemagne.

    Une nouvelle critique du catéchisme et de la morale conjugale de l’Eglise

    Pendant ce temps, les évêques allemands continuent à bousculer la morale révélée en s’attaquant au catéchisme. Ainsi, le cardinal Reinhard Marx a déclaré dans un entretien publié le 31 mars dans le journal Stern, que le catéchisme de l’Eglise catholique « n’est pas gravé dans la pierre » et que, par conséquent, « on peut douter de ce qu’il dit ». En soi, cette proposition est aberrante.

    Le catéchisme n’est rien d’autre que l’enseignement de l’Eglise, dogmatique et moral, mis à la portée des fidèles. Il fait normalement l’objet du soin des évêques et de la papauté. Mais il est vrai que la période postconciliaire a jeté le trouble, comme dans le cas du catéchisme hollandais.

    Mgr Marx répondait à une question sur « la manière dont l’enseignement catholique doit tenir compte des personnes homosexuelles, queer ou trans ». Il a répondu que « l’éthique inclusive que nous envisageons ne consiste pas à être permissif, comme certains le prétendent. Il s’agit de quelque chose de plus : se rencontrer au niveau des yeux, respecter l’autre.

    « La valeur de l’amour se manifeste dans la relation ; en ne faisant pas de l’autre un objet, en ne l’utilisant pas ou en ne l’humiliant pas, en étant fidèle et digne de confiance l’un envers l’autre. Le catéchisme n’est pas gravé dans la pierre. On peut aussi douter de ce qu’il dit. »

    Le cardinal Marx ajoute une précision très intéressante : « Lors du synode sur la famille, nous avons discuté de ces questions, mais il y avait une réticence à fixer quoi que ce soit. A ce moment-là, j’ai dit : “Il y a des gens qui vivent une relation amoureuse intime qui s’exprime sexuellement. Allons-nous vraiment dire que cela n’a aucune valeur ? Il y a des gens qui veulent que la sexualité soit limitée à la procréation, mais que dites-vous aux personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfants ?” »

    Ce qui est un parfait sophisme, puisqu’il y a une différence capitale entre un événement accidentel – tel couple formé d’un homme et d’une femme ne peut avoir d’enfants – et une situation essentielle : il est strictement impossible à un couple homosexuel d’avoir des enfants par eux-mêmes. C’est la différence entre une privation et une négation. Mais de cela, le cardinal n’a cure. Il faut avancer.

    (Sources : infoCatolica/Vatican.va – FSSPX.Actualités)

  • En Chine : des prisonniers exécutés par prélèvement d'organes ?

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Chine : des prisonniers exécutés par prélèvement d’organes ?

    8 avril 2022

    Une étude menée par des chercheurs de l’Australian National University (ANU) a mis en évidence « des preuves suggérant fortement que les chirurgiens chinois des hôpitaux civils et militaires d’État ont exécuté des condamnés à mort et des prisonniers d’opinion en leur retirant le cœur ». Une pratique développée pour sa rentabilité, qui a lieu depuis « plus de trois décennies », selon les auteurs. Leurs travaux ont été publiés dans l’American Journal of Transplantation  [1].

    Des prisonniers en état de mort cérébrale ?

    Ces conclusions ont été obtenues en analysant 124 770 archives médico-légales entre 1980 et 2020. Parmi elles, les auteurs de l’étude ont identifié 71 documents médicaux dans lesquels « l’ablation du cœur semblait être la cause du décès des prisonniers ». Mais ils soupçonnent un nombre réel « bien plus élevé » de prisonniers tués à la suite de ces interventions chirurgicales.

    Selon les archives officielles, ces prisonniers étaient en état de mort cérébrale. Une version démentie par les chercheurs. Pour cela ils s’appuient principalement sur l’évaluation de la faculté du patient à respirer sans avoir recours à un ventilateur. Mais également sur la pose d’intraveineuse juste avant l’opération, ou encore sur l’emploi de la terminologie de « mort cérébrale aiguë ».

    Trop de donneurs ?

    Les chercheurs rappellent que de telles opérations sont contraires à l’éthique car « le prélèvement d’organes ne doit pas commencer avant que le donneur ne soit officiellement déclaré mort » (cf. Le protocole Maastricht III en France: retour vers une “technicisation de la mort”) et « le prélèvement d’organes ne doit pas causer la mort du donneur ».

    De son côté, le professeur Arthur Caplan, chef de la division d’éthique médicale de la Grossman School of Medicine de l’université de New York (NYU), juge que « le volume des transplantations effectuées [en Chine] ne correspond pas à la quantité de dons volontaires ».

    « J’espère que nos conclusions trouveront un écho dans le monde entier et contribueront à faire cesser ces pratiques », a déclaré le Dr Lavee, coauteur de l’étude.

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    [1] Matthew P. Robertson et al, Execution by organ procurement: Breaching the dead donor rule in China, American Journal of Transplantation (2022). DOI: 10.1111/ajt.16969

    Source : Medical Xpress, Australian National University (05/04/2022)

  • France : pour qui voter ?

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    De l'ECLJ (European Centre for Law & Justice) :

    Image vaccin

    Madame, Monsieur,

    L’ECLJ, en tant qu’ONG agissant auprès des instances internationales, ne vous dira pas pour quel candidat à la présidence de la République française il faut voter. Cela n’est pas notre rôle.

    Cependant, en cette fin de campagne électorale, il nous a paru utile de vous envoyer quelques documents visant à accompagner votre réflexion. Ces cinq dernières années, l’ECLJ s’est en effet engagé dans plusieurs débats français, avec comme référentiels nos convictions ainsi que le droit international des droits de l’homme. Nous souhaitons aussi vous apporter un éclairage sur des questions qui se posent dans cette campagne électorale.

    Rappelons d’abord qu’Emmanuel Macron, candidat à sa réélection, a à son passif la violation de plusieurs principes fondamentaux :

    • À deux reprises, pendant plusieurs mois, la célébration publique du culte a été interdite. L’expérience du déconfinement de 2020 a montré que le Gouvernement français avait été plus sévère que la plupart des pays européens. Heureusement, c’est la mobilisation des chrétiens, soutenue par l’ECLJ, qui a inversé cette tendance.
    • Le Gouvernement actuel a très largement restreint l’école à la maison, par la loi confortant le respect des principes de la République (2021). Cette réforme viole les libertés éducatives des familles, telles que protégées par le droit international. Nous l’avions expliqué dans la presse.
    • Le Gouvernement nommé par Emmanuel Macron a porté atteinte à la vie humaine innocente, par la loi de bioéthique et plus récemment en soutenant une libéralisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Comme nous l’avions rappelé, cette aggravation de la culture de mort n’est pas une fatalité, mais un choix politique.

    En ce qui concerne son éventuel mandat à venir, le président de la République souhaite mettre en place une convention citoyenne sur l’euthanasie. Moins d’une semaine avant le premier tour, il explique : « Je suis favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge ».

    Entre l’euthanasie des mineurs et les abus de faiblesse, la loi belge autorisant l’euthanasie est très loin d’être un modèle valable, sûr ou éthique :

    Belgique : « La loi sur l’euthanasie ouvre à toutes les dérives » (Priscille Kulczyk, Figaro Vox)

    En ce qui concerne les autres candidats, en particulier les conservateurs, nous n’avons pas encore pu les voir à l’œuvre. Nous leur conseillons cependant de ne pas laisser à Emmanuel Macron et aux progressistes le monopole des droits de l’homme, de l’ « Europe » et des instances internationales. Ceux-ci ont plusieurs fois été instrumentalisées au service de fins politiciennes internes.

    Ainsi, en janvier dernier, Emmanuel Macron a proposé d’insérer un droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Or, nous l’avions démontré : il savait avant même de l’annoncer qu’il n’avait pas ni l’intention ni la capacité de modifier cette Charte.

    Autre exemple d’il y a quelques mois : le Gouvernement français actuel a justifié devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) la censure d’Éric Zemmour. Il a demandé à la Cour d’appliquer à Zemmour un traitement exceptionnel, réservé aux cas rares où la CEDH considère que la démocratie est mise en danger. Nous l’avions révélé et analysé ici.

    Ces institutions et conventions européennes protégeant les droits de l’homme ne doivent pas appartenir à ceux qui les instrumentalisent. Il est important que les candidats conservateurs s’en saisissent.

    « Rester dans la CEDH n’empêche pas un Gouvernement d’appliquer un programme conservateur »

    Quelle que soit l’issue de l’élection, l’ECLJ restera mobilisé pour la protection de la vie humaine, de la famille et des libertés. Nous vous proposons de vous joindre à notre action. N’hésitez pas à transférer ce courriel à votre entourage et à nous indiquer les combats qui vous tiennent le plus à cœur, en répondant à ce courriel et en signant la ou les pétition(s) que vous préférez :

    Nos pétitions

  • La première femme noire à siéger à la Cour suprême des Etats-Unis

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    De Shannon Mullen sur catholicnewsagency.com/news :

    Le Sénat confirme la nomination de Ketanji Brown Jackson, qui deviendra la première femme noire à la Cour suprême.

    7 avr. 2022

    Ketanji Brown Jackson, un juge fédéral qui a également été défenseur public fédéral et avocat en cabinet privé, deviendra la première femme noire à siéger à la Cour suprême.

    Le Sénat a confirmé jeudi, par un vote de 53 voix contre 47, la nomination de Mme Jackson, choisie par le président Joe Biden pour succéder au juge Stephen G. Breyer, pour lequel Mme Jackson a été stagiaire.

    Trois sénateurs républicains - Susan Collins (Maine), Lisa Murkowski (Alaska) et Mitt Romney (Utah) - se sont joints aux 50 démocrates du Sénat pour obtenir la confirmation de Mme Jackson.

    Le sénateur Chuck Schumer, D-New York, chef de la majorité au Sénat, a déclaré que la confirmation historique de Mme Jackson reflétait l'engagement des démocrates à apporter une plus grande diversité au sein de la magistrature américaine. M. Biden s'était engagé pendant sa campagne présidentielle à choisir une femme noire comme premier candidat à la Cour suprême.

    "Nous avons certainement un long chemin à parcourir sur la voie de la vraie justice, mais en confirmant le juge Jackson aujourd'hui, nous faisons un pas en avant audacieux vers la pleine réalisation de la promesse de notre pays", a déclaré M. Schumer.

    "Nous ferons en sorte qu'il soit beaucoup plus probable que les filles de toute l'Amérique ressentent précisément ce que la juge Jackson a ressenti elle-même lorsqu'elle était enfant : Personne ne peut m'arrêter. Moi aussi, je peux le faire. Je suis brillante, moi aussi. J'ai ma place, moi aussi".

    Considérée comme une juge progressiste et "activiste" par ses détracteurs conservateurs, Mme Jackson ne modifiera pas l'équilibre idéologique de la Cour, où les conservateurs détiennent une majorité de 6-3.

    Elle ne participera pas non plus à la prochaine affaire d'avortement au Mississippi, Dobbs contre Jackson, que de nombreux opposants à l'avortement considèrent comme la meilleure, et peut-être la dernière, chance d'annuler la décision historique de 1973, Roe contre Wade, qui a légalisé l'avortement dans tout le pays. Une décision dans l'affaire Dobbs est attendue à la fin du mois de juin, juste avant qu'elle ne rejoigne la Cour.

    Mais à 51 ans, Mme Jackson pourrait siéger à la plus haute juridiction du pays pendant des décennies.

    Une opposition pro-vie

    Nommée pour la première fois à un poste de juge fédéral par le président Barack Obama, Mme Jackson a eu peu de rapports directs avec la question de l'avortement en tant que juge de la Cour de district du District de Columbia et juge d'une cour d'appel.

    Mais sa nomination a suscité une forte opposition de la part des groupes pro-vie. Ils ont souligné le soutien enthousiaste que sa nomination a reçu de Planned Parenthood, le plus grand fournisseur d'avortements aux États-Unis, et un mémoire juridique qu'elle a co-écrit en tant qu'avocate dans un cabinet privé et qui, selon eux, dénigrait les conseillers ambulants pro-vie.

    "La confirmation de Ketanji Brown Jackson remplit la promesse du président Biden au lobby de l'avortement et augmente les enjeux des élections de mi-mandat de cette année", a déclaré Marjorie Dannenfelser, présidente du groupe national pro-vie Susan B. Anthony List, dans un communiqué jeudi.

    "Alors que nous attendons une décision dans l'affaire Dobbs, la protection des enfants à naître et de leurs mères prend de l'ampleur dans tout le pays. Les Américains de tous bords veulent moderniser nos lois extrêmes qui autorisent l'avortement sur demande jusqu'à la naissance, bien après que la science ait démontré que les bébés dans l'utérus ressentent la douleur. Plus que jamais, nous avons besoin de champions pro-vie dans les États et à Washington qui agissent selon la volonté du peuple et représentent ses valeurs."

    Après avoir interrogé Mme Jackson pendant plusieurs jours, la commission judiciaire du Sénat est tombée lundi dans une impasse, à 11 voix contre 11, selon la ligne des partis, sur la question de savoir s'il fallait soutenir sa nomination. L'égalité des voix a rendu nécessaire l'approbation par le Sénat d'étapes procédurales afin d'ouvrir la voie à un vote par l'ensemble du Sénat jeudi après-midi.

    Les démocrates de la commission judiciaire ont fait l'éloge de Mme Jackson en tant que juriste distinguée et impartiale dont la confirmation en tant que première femme noire juge à la Cour suprême marquerait un jalon historique et inspirant dans l'histoire des États-Unis. 

    Les républicains, en revanche, l'ont critiquée pour ce qu'ils considéraient comme son activisme judiciaire, et certains d'entre eux ont soutenu qu'elle avait fait preuve d'une indulgence excessive dans ses condamnations de délinquants pédophiles, une accusation que ses partisans ont réfutée.

    Malgré l'opposition pro-vie à laquelle Mme Jackson a dû faire face, le sénateur Joe Manchin, de Virginie occidentale, qui se décrit comme un démocrate pro-vie et un catholique, a voté en faveur de sa confirmation.

    "Aujourd'hui, j'ai été fier de voter pour confirmer la juge Ketanji Brown Jackson à la Cour suprême des États-Unis", a déclaré M. Manchin, un catholique, dans un communiqué jeudi.

    "Le dossier et la carrière de la juge Jackson sont exemplaires. Elle a fait preuve d'une grande grâce au cours de ce qui a été un processus de confirmation difficile et a prouvé sans aucun doute qu'elle a le tempérament et les qualifications nécessaires pour servir à la plus haute cour de notre nation", a-t-il ajouté. "Ce faisant, elle a courageusement ouvert la voie pour que les générations futures puissent suivre ses traces."

    Expérience fédérale

    Née à Washington, D.C., Mme Jackson a grandi dans la région de Miami et a obtenu son diplôme de premier cycle et son diplôme de droit à l'université Harvard, où elle a été rédactrice en chef de la Harvard Law Review.

    Après son stage auprès de Breyer, Mme Jackson est entrée dans le secteur privé et a ensuite occupé le poste de défenseur public fédéral à Washington, D.C., ainsi que celui de vice-présidente et de commissaire de la United States Sentencing Commission, une agence fédérale indépendante bipartisane, avant de devenir juge fédéral.

    Mme Jackson a assisté au vote de confirmation jeudi avec M. Biden à la Maison Blanche. Il est prévu qu'ils s'expriment ensemble vendredi après-midi lors d'une cérémonie à la Maison Blanche.

  • L'avenir de l'avortement aux Etats-Unis

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    De Michael Warsaw sur le National Catholic Register :

    L'avenir de l'avortement en Amérique

    NOTE DE L'ÉDITEUR : Les gouvernements des États favorables à l'avortement prennent des mesures énergiques pour codifier le droit à l'avortement, mais les défenseurs de la vie se mobilisent également pour protéger le caractère sacré de la vie.

    1/4/2022

    D'ici la fin de son mandat en juin, la Cour suprême des États-Unis devrait rendre une décision dans l'affaire Dobbs contre Jackson qui, espérons-le, supprimera le carcan juridique pro-avortement que les décisions antérieures de la Cour, Roe contre Wade et Casey contre Planned Parenthood, ont imposé à notre nation depuis près de 50 ans. 

    Anticipant ce résultat, de nombreux gouvernements d'États pro-vie s'apprêtent à adopter des lois qui restreignent fortement l'accès à l'avortement, voire à interdire totalement cette pratique qui met fin à la vie en modifiant la constitution de leur État. Conscients que l'avenir de l'avortement est menacé, l'administration Biden et les dirigeants du Parti démocrate au Congrès ont tenté - de concert avec le lobby de l'avortement - d'empêcher les avancées en faveur de la vie au niveau des États en consacrant le droit à l'avortement au niveau national par l'adoption de la loi dite "Women's Health Protection Act". Heureusement, cet horrible projet de loi pro-avortement, qui aurait été pire que Roe, a échoué à la fin du mois de février au Sénat. 

    L'attention commence également à se porter sur le Kansas, un État qui a une longue et difficile histoire dans la lutte contre l'avortement. Dans le cadre des élections primaires du 2 août, les électeurs seront invités à examiner un amendement qui clarifierait explicitement que la Constitution du Kansas ne contient pas de droit à l'avortement. L'initiative de vote annulerait effectivement une décision de 6-1 de la Cour suprême du Kansas en 2019 qui a statué que la Déclaration des droits de l'État comprenait un tel droit. Si l'initiative de vote ne mettrait pas automatiquement fin aux procédures d'avortement dans l'État, elle préparerait le terrain pour le faire. Cette initiative de vote est suivie de très près par des groupes dans tout le pays, car il s'agira du premier vote public après la publication attendue de la décision de la Cour suprême des États-Unis dans l'affaire Dobbs. 

    Bien que ces signes soient encourageants, le retour potentiel de l'autorité primaire sur l'avortement aux gouvernements des États a également un côté sombre : Les gouvernements des États favorables à l'avortement se mobilisent agressivement pour protéger et renforcer le droit à l'avortement sur leur propre territoire - et dans certains cas, ils se positionnent pour projeter la culture de la mort à plus grande échelle, en servant de "sanctuaires" où les femmes des États pro-vie peuvent venir se faire avorter.

    La Californie est l'exemple le plus flagrant de cet extrémisme en matière d'avortement. L'année dernière, le gouverneur démocrate Gavin Newsom a commandé un rapport sur "l'avenir de l'avortement", rédigé par Planned Parenthood et une coalition d'autres fournisseurs d'avortement et de lobbyistes. Entre autres choses, la liste de souhaits post-Roe du lobby de l'avortement exige que le gouvernement californien paie les frais de déplacement des femmes qui viennent dans l'État pour se faire avorter et qu'il rembourse les fournisseurs d'avortements lorsque les femmes de l'extérieur de l'État ne peuvent pas payer elles-mêmes leur avortement. 

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  • L'Oklahoma interdit presque totalement l'avortement

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    Du site de la RTBF :

    Etats-Unis : l'État d'Oklahoma interdit presque totalement l'avortement

    6 avril 2022

    Le parlement d'Oklahoma, à majorité républicaine, a adopté mardi une loi qui rend l'avortement illégal dans l'État du Midwest des États-Unis, sauf en cas d'urgence médicale. Le texte doit encore être approuvé par le gouverneur républicain Kevin Stitt, mais celui-ci a déjà annoncé qu'il le signerait.

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    La loi pourrait dès lors entrer en vigueur cet été, à moins que l'ordre judiciaire ne s'en mêle.

    La Cour suprême des États-Unis doit en effet se prononcer sur la constitutionnalité d'une loi particulièrement restrictive adoptée par l'État du Mississippi. Les défenseurs de l'avortement craignent toutefois que la Cour, dominée par des juges conservateurs, ne remette en cause le droit à l'avortement.

    Ce droit - qui n'est garanti par aucune loi fédérale aux États-Unis - repose sur l'arrêt de la Cour suprême de 1973 "Roe vs Wade". La haute juridiction y a estimé que la Constitution garantissait le droit des femmes à avorter. Elle a confirmé en 1992 ce droit tant que le fœtus n'est pas viable, soit vers 22 à 24 semaines de grossesse.

    La question du droit à l'avortement divise la société américaine de longue date. L'État du Texas a récemment adopté une loi encourageant les citoyens à poursuivre au civil toutes les personnes aidant les femmes à avorter après six semaines de grossesse, tandis que l'Idaho a validé une loi autorisant les poursuites civiles contre les professionnels de santé pratiquant des interruptions volontaires de grossesse (IVG).

  • Corée du Sud : 40 jours de mobilisation pour la Vie

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Séoul : les chrétiens sud-coréens invités à participer à la campagne « 40 jours pour la vie »

    6/04/2022

    Du 3 mars au 10 avril, à l’invitation de l’archidiocèse de Séoul, de l’organisation locale pro-vie Beautiful Picket et de la Pro-Life Medical Association, les chrétiens sud-coréens étaient invités à participer à la campagne « 40 jours pour la vie ». Depuis 2021, l’avortement a été décriminalisé dans le pays, mais sans loi pour l’encadrer. Le père Park Jung-woo, responsable du comité pour la vie de l’archidiocèse de Séoul, estime que « même les plus petites actions peuvent contribuer à sauver une vie ».

    Une chrétienne sud-coréenne à Séoul durant la campagne « 40 jours pour la vie ».

    Du 3 mars au 10 avril, tout au long du temps du Carême, les chrétiens sud-coréens étaient invités à participer à la campagne internationale « 40 jours pour la vie », proposant des temps de prière, de jeûne et de volontariat afin de sensibiliser la population locale à la protection de la vie et contre l’avortement. Dans le cadre de cette initiative, selon une information du Catholic Times of Korea publiée le 3 avril, des catholiques coréens sont descendus dans la rue avec des affiches et des slogans pro-vie. À Séoul, la capitale, on pouvait ainsi voir un jeune catholique devant l’université de Hongik, en train de tenir une pancarte affichant « S’il vous plaît, protégez la vie ».

    « Les fœtus sont des êtres humains dès leur conception. S’il vous plaît, protégez-les », demandait une autre affiche. Durant ces rassemblements pro-vie, des militants ont également distribué un livret contenant des textes et des photos soutenant des messages contre l’avortement et confiant des intentions de prière pour la fin de l’avortement. Ce livret a été préparé par Beautiful Picket, une organisation coréenne pro-vie. « Priez pour la fin de l’avortement, pour un monde sans avortement », demandait notamment un de ces messages. Le livret suggère également l’organisation d’une journée de prière pour les futures mères.

    « Il y a des gens qui prient pour une société où la vie est respectée »

    Cecilia Bae Seong-mi, une catholique de 53 ans de la paroisse de Sinsu-dong, à Séoul, a participé à la campagne en rejoignant une des marches pour la vie. « Je me suis sentie comme un fœtus dans cette situation. En priant silencieusement au milieu de la rue, en voyant les gens passer, je ne peux pas le dire haut et fort mais je crie silencieusement ‘je suis en vie’, comme le fœtus, même si j’ai l’impression de rester debout à ne rien faire. Je remercie Dieu de m’avoir donné cette opportunité de ressentir cela », raconte-t-elle.

    Gloria Lee Ye-jeong, une paroissienne de 31 ans de l’église Gocheok-dong, à Séoul, explique qu’elle n’a cessé de prier silencieusement pour la protection de la vie depuis qu’elle a découvert la campagne pro-vie. « La prière pour enfin reconnaître et défendre le caractère sacré de la vie est essentielle dans une société qui considère la sexualité simplement comme un divertissement et non comme la conception de la vie », confie-t-elle.

    Gloria Lee ajoute qu’elle a été surprise quand elle a entendu parler de la campagne pour la première fois. « Je pensais que c’était seulement à l’étranger, mais j’ai été surprise d’apprendre qu’ils faisaient cela aussi dans notre pays. Je suis heureuse qu’il y ait des gens qui prient ici pour une société où la vie est respectée », ajoute-t-elle.

    Soutien de l’archidiocèse de Séoul, de la Pro-Life Medical Association et de Beautiful Picket

    Le père Park Jung-woo, responsable du comité pour la vie de l’archidiocèse de Séoul, estime que même si une petite action peut aider à sauver une vie, c’est déjà merveilleux. « Un petit acte militant peut contribuer à sauver une vie, en changeant les cœurs de ceux qui croient en la puissance de la prière pour changer la situation et de celles qui songent à avorter », confie le prêtre. La campagne chrétienne internationale « 40 jours pour la vie » a été lancée initialement en 2007 par un groupe pro-vie au Texas, dans le but de dénoncer « l’injustice de l’avortement ». La campagne a attiré plus d’un million de personnes dans le monde entier, dans près de mille villes et 63 pays, et contribuant, selon le groupe, à sauver près de 20 786 vies de l’avortement. La campagne aurait incité 229 personnes à cesser des activités liées à l’avortement et elle aurait conduit à la fermeture de 114 centres d’avortement.

    En juin 2021, le comité pour la vie de l’archidiocèse de Séoul, la Pro-Life Medical Association et l’organisation Beautiful Picket se sont associés pour exprimer leur solidarité avec la campagne en décidant de marquer l’événement tous les ans en Corée du Sud. En avril 2020, la Cour constitutionnelle sud-coréenne avait jugé l’interdiction de l’IVG contraire à la Constitution, et demandé au gouvernement de modifier la législation. En janvier 2021, le Parlement a voté des mesures législatives déclarant la criminalisation de l’avortement comme anticonstitutionnelle et en appelant à abroger les lois précédentes. Aujourd’hui, l’avortement est décriminalisé dans le pays mais sans loi pour l’encadrer ; une loi serait en préparation pour décriminaliser l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, en cas de viol jusqu’à la 24e semaine.

    (Avec Ucanews)

  • Californie : un projet de loi autorisant l'infanticide

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Californie : un projet de loi qui autorise l’infanticide

    5 avril 2022

    En Californie, un projet de loi [1] soumis à l’Assemblée vise à modifier ou abroger « plusieurs sections du Code de la santé et de la sécurité ». Il stipule qu’une personne [2] ne pourra pas être « soumise à une responsabilité ou à une sanction civile ou pénale, ou privée de ses droits d’une autre façon, en raison de ses actions ou omissions concernant la grossesse ou l’issue réelle, potentielle ou présumée de la grossesse, y compris une fausse couche, une mortinaissance ou un avortement, ou un décès périnatal ».

    La période « périnatale » s’étend approximativement de 28 semaines de grossesse, à 1 à 4 semaines après la naissance. Cette définition peut varier en fonction des Etats mais inclut nécessairement une période postérieure à la naissance. Actuellement, les médecins légistes sont tenus d’« enquêter sur certains avortements et pertes de grossesse ».

    Un projet de loi a également été déposé au parlement du Maryland « qui pourrait légaliser l’avortement jusqu’à 28 jours après la naissance d’un bébé ».

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    [1] Projet de loi 2223 de l’Assemblée. Il est présenté par Buffy Wicks et co-signé par Kevin Mullin.

    [2] Il s’agit d’un terme qui ne se limite pas à la femme enceinte

    Source : American Center for Law and Justice, Olivia Summers (28/03/2022)

  • Dans son rêve de fraternité, François oublierait-il le péché originel ?

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo

    Dans son rêve de fraternité, François oublie le péché originel

    EvaAdamo

    (s.m.) Reçu et publié. L'auteur de la lettre, Antonio Caragliu, est avocat au barreau de Trieste et membre de l'Union italienne des juristes catholiques.

    *

    Cher Magister,

    Je pense que les oscillations de jugement et les contradictions du pape François sur le sujet de la guerre remontent essentiellement à son redimensionnement du péché originel.

    Comme l'a vivement souligné Pietro De Marco dans son article paru dans Settimo Cielo il y a quelques jours, il verse dans l'utopisme typique du socialisme humanitaire, qui se fonde sur l'évitement plus ou moins conscient du péché originel. D'où son appel à une fraternité chrétiennement équivoque (Caïn et Abel n'étaient-ils pas frères ?). D'où sa dénonciation de la production et du trafic d'armes comme cause ultime et déterminante des guerres (une affirmation qui, entre autres, contredit le Catéchisme de l'Église catholique au paragraphe 2316).

    Le fait est que Jorge Mario Bergoglio est le fils spirituel de ce "marxisme du cœur" bien représenté par le personnage de Don Benedetto dans le roman d'Ignazio Silone "Le pain et le vin" (1936). Pour Don Benedetto, le christianisme et le marxisme ont le même objectif, à savoir transformer la société actuelle, haineuse et corrompue, afin que "la vérité et la fraternité règnent au lieu de la haine et de la tromperie ; le travail vivant règne au lieu de l'argent".

    En définitive, les oscillations et les incertitudes qui entourent la doctrine de la guerre juste sont le produit d'une anthropologie chrétienne incertaine. Cela semble être apparu avec une clarté particulière dans la célèbre interview du pape avec Fabio Fazio. Partout où la référence au mystère du péché originel aurait pu éclairer le discours (par exemple, dans l'examen du passage de la création de l'homme au fratricide de Caïn et Abel, ou dans l'examen de la souffrance innocente des enfants) Bergoglio est resté silencieux : il ne l'a même pas mentionné.

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  • L'Idaho interdit l'avortement lorsque le rythme cardiaque de l'enfant à naître est détecté

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    De kath.net/news :

    L'Idaho interdit l'avortement lorsque le rythme cardiaque est détecté

    3 avril 2022

    Comme au Texas, l'application de la loi est entre les mains de particuliers.

    Avec la signature du gouverneur Brad Little, une loi a été adoptée dans l'État américain de l'Idaho qui interdit les avortements dès que le rythme cardiaque de l'enfant à naître peut être détecté. Comme dans l'État du Texas, les individus peuvent être poursuivis si les avortements sont pratiqués plus tard dans la grossesse. La loi entrera en vigueur en avril.

    Les options d'action en justice sont plus limitées dans l'Idaho qu'au Texas. Au Texas, n'importe qui peut intenter une action en justice contre les personnes et les institutions qui ont participé ou aidé à l'avortement. Dans l'Idaho, seule la femme qui s'est fait avorter et qui peut le regretter plus tard peut poursuivre sa famille et le père de l'enfant. Un procès ne peut être intenté que contre le médecin avorteur. Les autorités ne peuvent pas prendre de mesures contre l'avortement au Texas ou en Idaho. Ce mécanisme est la raison pour laquelle les tribunaux n'ont pas encore annulé l'interdiction de l'avortement au Texas.

    La direction de Planned Parenthood dans l'Idaho a déjà annoncé qu'elle ne pratiquerait plus d'avortements sur les bébés si le rythme cardiaque peut être détecté. Planned Parenthood exploite trois des quatre cliniques d'avortement de l'Idaho. La perte financière potentielle est tout simplement trop importante, a déclaré un médecin de l'avortement de Planned Parenthood à l' Idaho Statesman. Il s'attend à ce que le nombre d'avortements chute de plus de moitié, comme ce qui s'est passé au Texas.

  • Guerre, avortement, migrants : Malte plutôt froide pour le pape

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Guerre, avortement, migrants : Malte plutôt froide pour le pape

    4-04-2022

    La visite apostolique de François à Malte s'est achevée, marquée par l'absence de la présidente du Parlement européen, la Maltaise Metsola, par les débarquements interdits au moment où il parlait d'accueillir les gens, par le voyage à Kiev "malvenu" à Moscou et par un message anti-avortement.

    Hier s'est achevée une visite apostolique dont le mot d'ordre était "accueil", même si Malte aurait peut-être pu faire un plus grand effort pour accueillir le troisième Pape à poser le pied sur l'île. Samedi, en effet, dans les mêmes heures où Bergoglio rappelait aux Maltais qu'ils se trouvent dans "une position géographique cruciale, donnant sur la Méditerranée comme pôle d'attraction et lieu de salut pour tant de personnes ballottées par les tempêtes de la vie qui, pour différentes raisons, arrivent sur vos côtes", les autorités de La Valette ont refusé le débarquement à 106 migrants à bord du Sea Eye 4, qui s'est ensuite dirigé vers les côtes siciliennes.

    L'absence de la présidente du Parlement européen, la catholique maltaise Roberta Metsola, est également à noter. Dans les mêmes heures où le pape lançait un appel à l'UE parce que "certains pays ne peuvent pas assumer tout le problème dans l'indifférence des autres", depuis son pays natal, Malte, la représentante populaire qui a succédé à David Sassoli était de retour après le succès international de son étape à Kiev, qui a même quelque peu éclipsé l'événement papal de deux jours.

    Et en parlant du conflit en cours, dans le vol qui l'a conduit à l'aéroport de Luqa, François a expliqué que l'idée de son voyage dans la capitale ukrainienne est "sur la table". C'est un coup de théâtre si l'on considère qu'il y a quelques jours seulement, le jésuite Michael Czerny, l'un des deux cardinaux envoyés à la frontière polonaise en signe de solidarité de l'Église catholique avec le peuple ukrainien, avait rejeté l'hypothèse, affirmant que "le pape ne fait pas de parades" et qu'"avant de faire des gestes spectaculaires, nous devons œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat".  

    Dans une interview accordée à Giovanni Panettiere du Quotidiano Nazionale, le préfet intérimaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral avait également déclaré que le Pape "ne se déplace pas en se faisant tirer la soutane par l'un ou l'autre".

    L'invitation à visiter Kiev avait été remise à Santa Marta par le maire Vitalij Klyčko, l'ambassadeur extraordinaire d'Ukraine auprès du Saint-Siège Andriy Yurash et le président Volodymyr Zelenskyj. Toutefois, un tel scénario pourrait ne pas plaire à Moscou s'il est vrai, comme le rapporte Massimo Franco de Corsera qui fait autorité, que les autorités russes ont informé la Secrétairerie d'État qu'elles sont prêtes à considérer un éventuel voyage du pape dans la capitale ukrainienne comme "une faveur pour les États-Unis". Il est difficile d'imaginer que François puisse atterrir à Kiev sans annuler en même temps la rencontre - toujours considérée comme probable - avec le patriarche de Moscou, Kirill. Compte tenu de l'importance des équilibres œcuméniques en jeu, il est permis d'imaginer que pour voir le Pape en Ukraine, il faudra d'abord surmonter l'opposition des dirigeants de l'Eglise orthodoxe russe. 

    La guerre n'a pas été le seul sujet au centre de la visite papale de deux jours : la question des migrants, qui figurait déjà en bonne place dans l'ordre du jour avant le départ, a pris une importance dramatique avec la nouvelle de la mort en mer Méditerranée de plus de 90 migrants partis de Libye. François a prié pour eux hier au centre "John XXIII Peace Lab" à Hal Far et a exprimé l'espoir que les migrants "deviendront des témoins des valeurs humaines essentielles pour une vie digne et fraternelle (...) une fois que la blessure du déchirement, du déracinement, sera guérie". S'adressant aux migrants présents dans le centre maltais, le pape a comparé leur expérience à celle des réfugiés ukrainiens vivant une guerre qu'il a qualifiée d'"injuste et sauvage".

    Dans l'un des derniers pays qui n'a pas dépénalisé l'avortement, le Souverain Pontife a défendu cette législation, encourageant les Maltais à "continuer à défendre la vie depuis son commencement jusqu'à sa fin naturelle", les invitant toutefois à "la sauvegarder également à tout moment du rejet et de la négligence". Cela implique donc de préserver la "dignité des travailleurs, des personnes âgées et des malades" et de protéger les jeunes des "mirages qui laissent tant de vide à l'intérieur" : c'est-à-dire, selon François, "le consumérisme exaspéré, la fermeture aux besoins des autres et le fléau des drogues, qui étouffent la liberté en créant la dépendance". 

    Les politiciens maltais se souviendront-ils du message pro-vie du pape ? L'année dernière, un député indépendant a déposé un projet de loi visant à dépénaliser l'avortement. L'opposition nationaliste est clairement contre, la majorité travailliste aussi, mais avec plus de nuances, tandis que le président de la République George William Vella a déjà annoncé qu'il ne signerait jamais une telle mesure, et qu'il préfèrerait démissionner. 

    Lire aussi : https://www.kath.net/news/78036