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Ethique - Page 106

  • L'avortement bientôt interdit en Oklahoma ?

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    L’Oklahoma en passe d’interdire l’avortement

    24 mars 2022

    Avec 78 voix pour et 19 contre, la Chambre basse de l’Etat d’Oklahoma a approuvé mardi un projet de loi interdisant l’avortement, sauf en cas de danger pour la vie de la mère. Le texte doit encore être validé par le Sénat avant d’être promulgué par le gouverneur, Kevin Stitt, qui y serait favorable.

    Comme au Texas, le projet de loi permet aux citoyens d’intenter des poursuites civiles contre toute personne qui aiderait une femme à avorter, contre une récompense allant jusqu’à 10 0000 dollars (cf. Avortement au Texas : une loi restrictive entre en vigueur).

    Source : Swiss info (23/03/2022)

  • Bruxelles : UNPLANNED sera projeté le 29 mars prochain

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    Venez regarder UNPLANNED avec nous !

    Le Pôle Jeunes XL et CLARA Life vous proposent UNPLANNED, une histoire vraie sur la réalité de l’avortement, vue par les yeux d’une directrice d’un clinique d’avortement devenue pro-vie, Abby Johnson.

    La seule chose qui importe pour Abby Johnson, c’est d’aider les femmes. Touchée par la souffrance de beaucoup d’entre elles, elle est convaincue des bienfaits du droit à l’avortement. Elle s’engage comme bénévole au planning familial américain puis devient l’une de ses plus jeunes et brillantes directrices de clinique, elle a été impliquée dans plus de 22 000 avortements et a conseillé d’innombrables femmes sur leurs problèmes de reproduction. Sa passion pour le droit de choisir d’une femme l’a même amenée à devenir porte-parole de Planned Parenthood, luttant pour promulguer une législation pour la cause en laquelle elle croyait si profondément Jusqu’au jour où ce qu’elle voit va tout bouleverser, amenant Abby à rejoindre ses anciens ennemis à 40 Days For Life et à devenir l’une des oratrices pro-vie les plus ardentes de tous les temps.

    Avec une intervention de notre invitée

    Brigitte De Win

    (gynécologue, obstétricienne & éthicienne)

    Au programme

    • 18h45 : Ouverture des portes
    • 19h20 : Présentation de CLARA Life
    • 19h30 : Projection « Unplanned »
    • 21h20 : Intervention de Brigitte De Win, gynécologue et éthicienne
    • 21h50 : Questions/Réponses
    • 22h10 : After bar
    • 22h30 : Clôture de la soirée
    Lieu : Espace Lumen: Chaussée de Bondael 36 – 1050 Ixelles
    Billetterie :
    • Adulte : 5€
    • Étudiants : 4€

    Réservez vos billets

    ATTENTION: PLACES LIMITÉES !!
    *Déconseillé aux moins de 16 ans, à moins d’être accompagné par un adulte*
  • Ukraine : le pape François téléphone à nouveau au président Zelensky

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    Zelensky AP22067306432734.jpgLe pape François a téléphoné pour la seconde fois au président ukrainien Volodymyr Zelensky, a confirmé le Saint-Siège ce 22 mars. Ce dernier a déclaré à l’issue de l’entretien qu’il était favorable à ce que le Saint-Siège joue un rôle de médiateur. Lu  sur le site web « aleteia » relayant I Media » :

    « Pour la seconde fois depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, le pape François a téléphoné à Volodymyr Zelensky le 22 mars 2022, a annoncé le compte Twitter du président ukrainien. Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a confirmé l’information sans dévoiler la nature de leurs échanges. 

    Un rôle de médiateur

    Le président Zelensky a déclaré, à l’issue de l’entretien, qu’il était favorable à ce que le Saint-Siège joue un rôle de médiateur pour lutter contre « la souffrance humaine » qui frappe son pays. Il a aussi souligné auprès de François la « situation humanitaire difficile » rencontrée actuellement et a dénoncé le « blocage des corridors humanitaires par les troupes russes ». 

    Volodymyr Zelensky a enfin remercié le Pape pour ses prières pour l’Ukraine et la paix. Le pape François a lancé de nombreux appels à la mobilisation contre la fin de la guerre et à la prière pour l’Ukraine ces dernières semaines. Il a aussi annoncé qu’il consacrerait l’Ukraine et la Russie au Cœur immaculé de Marie lors d’une cérémonie qui aura lieu le 25 mars. 

    Le 26 février, moins de deux jours après le début de l’invasion russe, le pape François avait téléphoné au président Zelensky. Lors de son appel, il lui avait exprimé sa « profonde tristesse ».

    Lire aussi :Le pape François est-il le seul à pouvoir faire la paix ?

    Lire aussi :Comment le pape François se mobilise contre la guerre en Ukraine »

    Ref. Ukraine : le pape François téléphone à nouveau au président Zelensky

  • RDC : À Sainte-Anne de Kinshasa, l’église ne désemplit pas

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    Pays d’Afrique subsaharienne qui compte le plus grand nombre de catholiques, la République démocratique du Congo (RDC) témoigne d’un incroyable dynamisme missionnaire. À quelques mois du voyage du pape François dans le pays, les églises ne désemplissent pas. Reportage  de à l’église Sainte-Anne de Kinshasa publié sur le site web « Aleteia » :

    Anne téléchargement (5).jpgSes briques rouges et ses arcades, de style néogothique, ne passent pas inaperçues. Située à quelques mètres de la gare centrale de Kinshasa, la capitale, l’église Sainte-Anne attire tout de suite le regard. Construite par les Belges au début du XXe, elle accueille chaque dimanche des centaines de personnes venues assister à la messe. Et ce dimanche de mars n’échappe pas à la règle.

    À peine le premier office achevé, un second commence. « Nous avons au moins trois messes les dimanches, parfois quatre » confie Mercy-Jean, l’un des paroissiens. Et, malgré la pandémie de covid-19, l’église est pour chacune d’elles, pleine à craquer. Avec le rite zaïrois reconnu par le Vatican en 1988, la liturgie est plutôt dansante et gaie. « Cela a permis aussi de retenir certains de nos frères et sœurs tentés par les sectes charismatiques », reconnaît le catéchiste de 59 ans. La cérémonie des offrandes est plutôt truculente. Une procession avec des fruits, des céréales, des tubercules, « une manière de présenter à Dieu les fruits de notre travail », explique sœur Marie Rose. À 29 ans, alors qu’elle venait de décrocher un doctorat en droit, elle s’est tournée vers la vie religieuse. Pour elle, « le renouveau charismatique a aussi permis de redynamiser » les communautés catholiques.

    Le renouveau charismatique à la rescousse

    À la fin des années 1990, le cardinal Frédéric Etsou s’était inquiété du départ massif vers les nouvelles églises dites « églises de réveil ». Pour y pallier, l’ancien archevêque de Kinshasa avait alors encouragé un renouveau charismatique authentique qui intègre davantage le rite zaïrois de la liturgie. Depuis, si les églises du réveil connaissent une explosion, « il y a aussi beaucoup de fidèles qui sont partis et qui ne sont pas revenus » constate Mgr Donatien N’Sholé, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) : “C’est la preuve d’une prise de conscience » qui se justifie par « des églises catholiques toujours pleines » et l’érection de nouvelles paroisses dans tous les diocèses, assure-t-il. Dès lors, encadré par des aumôniers très rigoureux, le renouveau charismatique connaît un énorme succès dans le pays. L’Eglise au Congo peut aussi compter sur des vocations à la vie religieuse et sacerdotale de plus en plus nombreuses.

    Les vocations sacerdotales ne tarissent pas

    Avec près de 5.000 prêtres, 8.650 religieux et presque autant de religieuses, la République démocratique du Congo concentre le plus grand nombre de ministres consacrés par habitant sur le continent. Et chaque année, avec plusieurs dizaines d’ordinations sacerdotales, la relève est assurée. Par ailleurs, 70% des écoles sont catholiques et l’immense majorité des dispensaires du pays où deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, appartiennent à l’Eglise.  Pour Mgr N’Sholé (*) une chose est sûre : la visite du pape François dans le pays en juillet prochain pourrait « donner un élan aux communautés catholiques ».

    Lire aussi :En Afrique, « l’Église catholique se trouve du côté de l’homme »

    Lire aussi :RDC : « Face à la floraison de vocations, la qualité du discernement est un défi permanent »

    (*) Mgr Donatien N’Shole, Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), ici lors de la messe d’action de grâce d’une Eglise vivante, célébrée lors de sa récente élévation au rang de chapelain émérite du pape :

  • Chili : "un événement de la plus grande gravité"

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AMÉRIQUE/CHILI - Une Constitution comportant une disposition sur l'avortement libre ne peut être ressentie par de nombreux Chiliens, déclarent les Évêques

    17 mars 2022

    Santiago (Agence Fides) - " Une Constitution politique avec une norme sur l'avortement libre ne peut pas être ressentie et assumée par de nombreux Chiliens, y compris par de nombreuses personnes qui professent une foi religieuse, parce que le respect de la vie humaine dès la conception n'est pas quelque chose de secondaire ou dont la prise en compte est facultative, mais c'est une valeur fondamentale que nous affirmons soutenue par la raison et la foi. C'est ce qu'a déclaré le Comité permanent de la Conférence épiscopale du Chili, après que la session plénière de la Convention constituante, chargée de rédiger la nouvelle Constitution politique du pays (voir Fides 3/7/2021), a approuvé le 15 mars une norme sur les droits sexuels et reproductifs, selon laquelle l'État doit garantir, entre autres, " les conditions pour (...) une interruption volontaire de grossesse ".

    Cette norme, en soi, est une atteinte très grave à la dignité de la personne humaine et à ses droits fondamentaux, au-delà de toute conception religieuse", déclarent les Évêques chiliens, "de plus, aucune condition ou limitation n'est établie pour ce droit, et le législateur n'a pas le mandat de le réglementer par la loi, ce qui ouvre la voie à l'autorisation de l'avortement en toutes circonstances. L'avortement étant un droit constitutionnel sans aucune restriction, toute loi visant à le réglementer peut être déclarée inconstitutionnelle. Ainsi, il se pourrait que des créatures soient avortées même à sept ou huit mois ou sur le point de naître".

    Le communiqué, reçu par Fides, rappelle que cette règle "constitue un événement de la plus grande gravité", car elle réaffirme le droit de la femme à décider de son propre corps, ignorant le fait que dans le ventre d'une femme enceinte se trouve un deuxième corps, un autre être humain. Reconnaissant envers ceux qui se sont opposés à cette règle au sein de la Convention, les évêques ont noté que "malheureusement, comme nous l'avons soutenu à plusieurs reprises, une mentalité contraire à la vie de la personne déjà conçue a été imposée au pays" et ont demandé aux Chiliens "de prendre conscience de cette triste dynamique, qui a pour corollaire sans précédent l'incorporation de l'avortement libre comme rien de moins qu'un droit constitutionnel".

    Dans la dernière partie du texte, le Comité permanent de la Conférence épiscopale du Chili avertit que si cette décision n'est pas modifiée, elle constituera "un obstacle insurmontable" à l'approbation par de nombreux citoyens du texte constitutionnel en préparation. "Nous regrettons", concluent-ils, "que la majorité des membres de la Convention constituante choisissent de polariser le processus constitutionnel avec une question aussi importante, au lieu d'offrir une proposition dans laquelle la majorité des Chiliens puissent se reconnaître, au-delà de nos légitimes différences, autour d'un projet partagé".(SL) (Agence Fides 17/3/2022)

  • Vous avez dit "Sainte Russie" ?

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    De l'agence catholique polonaise d'information KAI :

    La "Sainte Russie" : un pays de chrétiens non pratiquants

    17 mars 2022

    Seuls 6 % de la population russe assiste régulièrement aux liturgies dominicales, bien que 71 % déclarent appartenir à l'Église orthodoxe, selon les données d'un sondage réalisé en 2017 par le célèbre Pew Research Center.

    Un peu plus de trois décennies après la chute de l'Union soviétique, la religion joue un rôle important dans l'identité nationale des Russes. Toutefois, la situation est différente lorsqu'il s'agit de pratiques religieuses. C'est ce qu'indique une enquête menée en 2017 par le Pew Research Center.

    Selon l'enquête, 71 % des Russes ont indiqué leur affiliation à l'Église orthodoxe. En 1991, après la dissolution de l'Union soviétique, le pourcentage n'était que de 37 %, 10 % s'identifiant comme musulmans et 15 % comme n'ayant aucune affiliation religieuse. Toutes les autres religions représentaient moins d'un pour cent (il n'y a que 350 000 catholiques dans toute la Fédération de Russie). Ces chiffres montrent que 75 % des Russes croient en Dieu, mais que seuls 17 % prient quotidiennement.

    Pour 57 % des Russes, l'appartenance à l'Église orthodoxe joue un rôle très important ou important dans leur identité nationale. Toutefois, la participation régulière des chrétiens orthodoxes russes aux services est beaucoup plus faible. En 2017, seuls 6 % d'entre eux se sont rendus à l'église pour la Divine Liturgie (l'équivalent de la messe dans l'Église catholique) chaque semaine. Quatorze pour cent y vont entre une fois par mois et une fois par an, et 79 % y vont moins souvent ou pas du tout. Cela signifie que la fréquentation des églises est aussi faible en Allemagne, en Autriche ou en Suisse et beaucoup plus faible qu'aux États-Unis, par exemple.

    Les icônes et autres objets religieux sont plus répandus. 87 % des chrétiens orthodoxes russes ont admis en avoir chez eux. 79 % ont allumé des bougies à l'église, 72 % ont porté des symboles religieux. Il convient de noter qu'en Russie, les données sur l'appartenance religieuse ne sont pas collectées officiellement et qu'il faut se fier uniquement aux enquêtes.

    La Russie n'est pas non plus un pays chrétien en ce qui concerne la protection de la vie. Selon les données de l'OMS, les femmes russes qui ont aujourd'hui environ 50 ans ont subi en moyenne huit à dix avortements au cours de leur vie. En Russie, les avortements sont pratiqués même au septième mois. Elle bat presque tous les pays du monde à cet égard.

  • Euthanasie : quand l’émotion tue la raison

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    L’euthanasie avance ses pions en jouant sur les sentiments à l’occasion de cas extrêmes fort médiatisés qui s’apparentent à une manipulation de l’opinion. Explications dans le mensuel « La Nef » (mars 2022) par Tugdual Derville (*) :

    Derville-2022©VITA-620x330.jpgDepuis des dizaines d’années, l’offensive de l’euthanasie exploite des « cas » choisis et manipulés. Des noms enflamment les ondes, occupent la Une, puis s’effacent et s’oublient. Entretemps, ils ont dopé l’audimat et forgé l’opinion. Notons la complicité systémique entre le spectaculaire des situations et une industrie médiatique avide de se nourrir d’émotion, pour nous tenir en haleine le plus longtemps possible, sans craindre voyeurisme et superficialité.

    Pour les promoteurs de l’euthanasie, l’exploitation des cas a un but : noyer la raison dans l’émotion. Pour cela, il faut présenter une situation « terrible », sous un angle tel que l’inéluctabilité de l’euthanasie ou du suicide fasse vaciller les indécis, tout en éteignant chez les opposants toute velléité de contestation. Pour ne pas paraître inhumains, ils doivent s’autocensurer. Leur refus de l’euthanasie serait assimilé à une cruelle approbation de la souffrance.

    Tactique imparable ? Non, car, derrière tout meurtre, se cache un mensonge. Il se découvre dès que l’on creuse honnêtement la situation. Pour décrypter, il y a dix ans, sept affaires d’euthanasie qui avaient bouleversé la France (1), j’ai rencontré des proches ou des soignants de « victimes » emblématiques de l’euthanasie ou du suicide assisté. Vincent Humbert et Chantal Sébire furent les plus médiatisés. À chaque fois, leur situation n’était pas celle que les médias avaient décrite.

    Certains se souviendront du jeune Vincent Humbert, devenu ultra-dépendant après un accident de la route. Trois ans, jour pour jour, après ce drame, sa mère tenta de mettre fin aux jours de son fils, dans sa chambre de Berk-sur-Mer. Deux jours plus tard, le 26 avril 2003, alors qu’il était en train de se réveiller, un médecin lui donnait la mort. La France semblait unanime pour l’exonérer. Mais le kinésithérapeute du jeune homme osa affirmer : « Vincent ne voulait pas mourir ! » Et de révéler le « pot aux roses », en Une du Parisien-Aujourd’hui en France : on avait exagéré le handicap du jeune homme ; on en avait « rajouté pour faire pleurer dans les chaumières » ; il n’avait pas écrit le livre « Je vous demande le droit de mourir », publié sous son nom ; on avait surtout occulté la relation fusionnelle avec sa mère. Vivant seule, elle ne voulait pas voir son enfant orienté vers une institution.

    Des cas « emblématiques »

    Que l’affaire Humbert n’ait pas entraîné la légalisation de l’euthanasie a surpris. Cinq ans plus tard, le 19 mars 2008, Chantal Sébire se suicidait chez elle, dans une maison cernée de journalistes. La pauvre femme souffrait d’un spectaculaire cancer des sinus. Elle exigeait l’euthanasie depuis des mois, actions en justice à l’appui. À sa demande, son visage, déformé par la tumeur, était diffusé partout ; elle disait souffrir atrocement, se prétendait « allergique à la morphine »… Tableau épouvantable. En réalité, elle avait d’abord refusé toute intervention chirurgicale, puis récusé les traitements antidouleur (dont la morphine, à laquelle elle n’était en rien allergique). Et voilà donc qu’une femme – certes souffrante et tenace – demande à la médecine dont elle refuse tout secours, tant curatif que palliatif, de lui administrer la mort ! Là encore, les ressorts psychologiques, de l’ordre du déni et de la toute-puissance, auraient dû être décryptés. Ses proches en étaient conscients. Mais comme le jeune Vincent Humbert et sa mère, la malheureuse Chantal Sébire a été utilisée par un lobby puissant, comme moyen de déverrouiller l’interdit de tuer.

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  • A l'ONU, si vous n'êtes pas pro-avortement, vous n'avez qu'à vous taire

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    D'Ermes Dovico sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Réunion de l'ONU, si vous n'êtes pas pro-avortement, vous ne pouvez pas parler.

    17-03-2022

    Quatre cents groupes pro-vie du monde entier dénoncent l'exclusion de la Commission de la condition de la femme, qui s'est concentrée sur l'avortement et les questions LGBT depuis le projet préparatoire. Où il y a amplement de place pour la combinaison de l'avortement et de l'idéologie écologiste.

    S'il s'agit de femmes, mais que vous êtes pro-vie, vous ne pouvez pas participer. C'est l'essentiel de ce qui se passe avec la Commission annuelle des Nations unies sur le statut des femmes (14-25 mars), à laquelle les organisations pro-vie et familiales du monde entier sont interdites de participation. Ils ne sont tout simplement pas les bienvenus. Une étrange façon de comprendre l'"inclusivité", qui serait l'une des valeurs déclarées de ceux qui gèrent les demandes de participation. A sens unique, évidemment.

    Ce n'est pas la première fois que cela se produit, mais la tendance est de plus en plus inquiétante. Cette décision a été dénoncée par quelque 400 groupes qui défendent la vie dès la conception, de l'Australie aux États-Unis, de l'Italie à l'Argentine. "Ces dernières années, lit-on dans une lettre datée du 25 février 2022, nombre de nos organisations se sont vu refuser des demandes d'organisation d'événements parallèles par les ONG/CSW, l'organe semi-officiel du secrétariat de la Commission de la condition de la femme (CSW, dirigée par Un Women), qui a pour mission d'associer les groupes représentant la société civile aux travaux de ladite commission (intergouvernementale). Et dans la société civile, il se trouve qu'il y a une multitude de personnes - hommes et femmes, jeunes et adultes - qui ont un point de vue différent de celui des avorteurs.

    Après quelques décennies au cours desquelles ils ont pu organiser avec succès leurs propres événements, les groupes pro-vie voient depuis quelques années leurs demandes rejetées au motif qu'un de leurs événements "ne correspond pas aux valeurs" des organisateurs (l'ONG/CSW). Des groupes progressistes ont ouvertement demandé que les associations pro-vie soient purement et simplement bannies des débats de la CSW, les qualifiant d'"anti-droits". Les "droits" sous-entendus ici sont les "droits sexuels et reproductifs", qui comprennent à la fois l'avortement et le large éventail de revendications formulées par les organisations LGBT.

    Mais à côté de cela, dans le "projet zéro" de la Commission de la condition de la femme - qui constitue la base de travail du document final, non contraignant mais destiné à l'Assemblée générale des Nations unies et, en tout état de cause, utile pour maintenir la pression internationale -, l'idéologie environnementaliste et le catastrophisme climatique ont toute leur place. Ce sont des thèmes que les groupes d'avorteurs incluent de plus en plus dans leur propagande (de la série : avorter pour 'sauver' la planète...), en partie à cause de la vision commune contre l'homme, et en partie pour s'emparer d'au moins une partie des fonds ostensibles en faveur des idées vertes.

    Le langage est noble : "La Commission reconnaît que l'inégalité entre les sexes, combinée aux crises et aux catastrophes climatiques et environnementales, constitue le plus grand défi de notre époque pour le développement durable, affectant la planète entière et tous les peuples, avec des impacts disproportionnés sur les femmes et les filles, en particulier celles qui se trouvent dans des situations vulnérables et marginalisées et dans des contextes de guerre", peut-on lire au point 5 du "projet zéro". Un point dont Citizen Go, ainsi que les paragraphes 3 et 15, demande la suppression à travers une pétition qui compte déjà plus de 120 000 signatures ; mais c'est tout le document préparatoire qui est vicié par des concepts qui vont à l'encontre de la morale naturelle et dont les femmes, loin de s'émanciper, sont les premières victimes.

    L'exclusion des groupes pro-vie a également fait l'objet d'une lettre signée par une vingtaine de parlementaires américains, menée par Lauren Boebert, et adressée à Sima Bahous, directrice exécutive d'ONU Femmes, l'organisme des Nations unies chargé de l'égalité des sexes. Les signataires dénoncent le fait que la discrimination à l'encontre des pro-vie donne l'impression que l'ONU Femmes et ses États membres ne sont plus intéressés par le "dialogue" sur les questions relatives aux femmes et qu'ils "veulent plutôt imposer une sorte d'orthodoxie féministe mondiale, en se rangeant du côté des gouvernements puissants et des intérêts particuliers qui veulent réduire au silence les organisations pro-vie et pro-famille".

    La lettre rappelle que ce n'est pas avec ces prémisses que l'ONU a été fondée et qu'en effet la protection du droit à la vie et les valeurs familiales sont pertinentes avec la Charte de l'ONU, la Déclaration universelle des droits de l'homme et d'autres documents internationaux (papier brouillon, quand il ne convient pas). Mais le mauvais précédent du sommet de Nairobi de 2019, où l'Unfpa a exclu plusieurs organisations pro-vie, a changé le cours des choses. Les signataires rappellent également qu'à Nairobi, le gouvernement américain a coparrainé une déclaration commune avec dix autres nations pour demander à la communauté internationale de se concentrer sur les problèmes communs et non sur des questions telles que l'avortement ou les mœurs sexuelles.

    Or, à l'époque, c'est Donald Trump, qui avait également coupé les fonds à l'UNFPA (et pas seulement), qui endiguait la vague d'avortement mondial.

    En attendant, les paradoxes de l'avortement se multiplient, pour lequel les défenseurs invoquent la "liberté de choix" mais ne se soucient pas du droit naturel des autres à venir au monde ; ils parlent de choix éclairé, mais ne veulent pas entendre d'autres raisons que les leurs ; ils prétendent protéger la "biodiversité" mais n'ont aucun problème à rayer de la carte des êtres humains innocents.

  • "Rien ne justifie la décision de l'autocrate Poutine d'engager l'Ukraine dans une troisième guerre" (cardinal Müller)

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    Du cardinal Müller sur kath.net/news :

    Guerre contre le peuple ukrainien : "Une seule personne qui prend une mauvaise décision peut détruire de nombreuses valeurs".

    15 mars 2022

    "Rien ne justifie la décision de l'autocrate Poutine d'engager l'Ukraine dans une troisième guerre visant à l'asservissement total de ce peuple quel qu'en soit le prix" - Éloge de la Pologne ! - Commentaire invité du cardinal Gerhard Müller

    Vatican (kath.net/pl) "Un seul homme qui prend une mauvaise décision peut détruire beaucoup de valeurs" (Koh 9,16.18). Cette parole du livre de l'Ecclésiaste vient à l'esprit lorsque l'on pense à l'absence de scrupules de dictateurs qui, en tant que personne unique et par décision solitaire, ont déclenché des catastrophes, comme par exemple Hitler avec son invasion de la Pologne lors de la IIe Guerre mondiale. Guerre mondiale. Et rien de ce qui peut être dit sur les tensions de la Russie avec l'OTAN, les Etats-Unis ou l'"Occident" ne justifie la décision de l'autocrate du Kremlin de lancer une troisième guerre contre l'Ukraine, qui vise à soumettre totalement ce peuple, quel qu'en soit le prix en termes de destruction de vies humaines et de dévastation des valeurs culturelles et des infrastructures.

    C'est précisément parce que les "Grands Russes" moscovites, les "Petits Russes" ukrainiens et les "Biélorusses" de Minsk sont liés par leurs racines historiques, qu'il est interdit de prendre Caïn comme modèle pour tuer son frère Abel. Les juifs et les chrétiens savent que Dieu est le créateur et le père de tous les hommes. En conséquence, tous les hommes, s'ils croient vraiment en Dieu, se respectent en tant que frères et sœurs.

    La grande majorité des Russes et des Ukrainiens professent le christianisme de type orthodoxe depuis plus de 1000 ans. Ils se réfèrent à l'événement historique du baptême de la Rus' de Kiev le 28 juillet 988 et cela signifie que ceux qui croient au Christ, le fils de Dieu, sont devenus des enfants et des amis de Dieu. C'est pourquoi l'apôtre dit aux baptisés : "Mettez vos membres au service de Dieu comme des armes de justice". (Rm 6, 13). Aucun responsable qui reconnaît la loi morale naturelle que Dieu a inscrite dans notre conscience et qui confesse publiquement son attachement à Jésus-Christ, le Sauveur du monde, ne pourra donc remettre en question le refus de la guerre comme moyen légitime de la politique. "Ce qui s'oppose à la vie, comme toute forme de meurtre, de génocide, tout ce qui porte atteinte à l'inviolabilité de la personne humaine... et d'autres actes honteux sont une décomposition de la culture humaine, avilissent bien plus ceux qui commettent l'injustice que ceux qui la subissent. En même temps, ils sont au plus haut point contraires à l'honneur du Créateur". (Vatican II, Constitution pastorale "L'Église dans le monde de ce temps" Gaudium et spes 27).

    Face à la différence éthique entre l'agresseur et la victime de l'agression, les évêques allemands ont souligné le principe de la "juste défense", justifiant ainsi explicitement la livraison d'armes occidentales à l'Ukraine envahie. Mais il est également du devoir des évêques, en tant que serviteurs de la parole du Christ, de ne pas laisser le défi s'arrêter au niveau militaire et politique.

    Il a toujours été faux de "bénir" les armes, même si elles servent à la défense, car elles provoquent la mort et la souffrance, ce qui est contraire à la volonté de salut de Dieu. En effet, les armes de défense ne sont qu'un mal inévitable qui peut certes repousser des attaques injustes, mais qui ne peut pas produire le bien supérieur de la paix et de la réconciliation des hommes et des peuples. Seul Dieu peut le faire, c'est pourquoi nous l'implorons avec ferveur dans nos prières. Les évêques n'appartiennent pas à l'entourage de certains hommes politiques, pour qui un accompagnement moral et religieux de leurs décisions est trop bienvenu à des fins de propagande. En cette heure, il est du devoir de tous les évêques et prêtres d'appeler les croyants à prier pour la paix, afin que Dieu éveille le cœur des puissants au discernement et la conscience des profiteurs de guerre au repentir et à la conversion. L'Église, en tant que communauté de foi, d'espérance et d'amour, ne combat pas avec des armes militaires qui tuent et blessent, "contre des hommes de chair et de sang". Les croyants en Christ combattent avec les "armes spirituelles", à savoir "la justice, l'Évangile de paix, le bouclier de la foi, le casque du salut, l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu contre les puissances et les autorités, contre les dirigeants mondiaux de ces ténèbres et de cette méchanceté" (cf. Éphésiens 6, 10-20).

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  • La « heartbeat bill » adoptée par la Chambre des représentants de l'Idaho

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : l’Idaho dans les pas du Texas

    15 mars 2022
     

    Lundi 14 mars, l’Idaho a adopté une loi comparable à un texte voté par le Texas qui introduit la possibilité pour les citoyens de faire respecter l’interdiction d’avorter après six semaines de grossesse [1]. L’objectif est de se prémunir contre les contestations judiciaires de sa constitutionnalité (cf. Avortement au Texas : une loi restrictive entre en vigueur).

    Vendredi dernier, la Cour suprême du Texas avait refusé de suspendre la loi entrée en vigueur en septembre. « La loi interdit explicitement aux fonctionnaires de l’Etat de la faire appliquer », a-t-elle précisé pour motiver sa décision. Depuis l’entrée en vigueur de la loi texane, les avortements ont diminué de 60% dans l’Etat.

    La « heartbeat bill » de l’Idaho a été adoptée par la Chambre des représentants par 51 voix contre 14. Le gouverneur Brad Little doit encore signer le texte. L’année dernière il avait signé une autre loi visant à restreindre les avortements (cf. Arizona et Idaho : aux USA, deux gouverneurs signent des projets de loi en faveur de la vie à naître). Le Planned Parenthood a déclaré qu’il « ferait pression » sur le gouverneur pour qu’il ne signe pas le texte.

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    [1] Contrairement au Texas où tout citoyen peut introduire un recours en justice, le projet de loi de l’Idaho ne laisse cette possibilité qu’aux membres de la famille de l’enfant à naître.

    Source : New York Times, Kate Zernike (14/03/2022)

  • Le cardinal Pell demande au Vatican de corriger deux évêques européens de haut rang pour avoir rejeté l'éthique sexuelle de l'Église

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Pell demande au Vatican de corriger 2 évêques européens de haut rang pour avoir rejeté l'éthique sexuelle de l'Église

    Le cardinal jésuite Hollerich, du Luxembourg, et l'évêque Bätzing, du Limbourg, ont tous deux appelé à modifier l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité dans des interviews récentes.

    15 mars 2022

    Cité du Vatican - Le cardinal George Pell a demandé à la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) de réprimander publiquement deux des plus hauts évêques d'Europe pour ce qu'il a appelé leur "rejet global et explicite" de l'enseignement de l'Église sur l'éthique sexuelle.

    Dans une déclaration publiée le 15 mars, le cardinal Pell a demandé à la congrégation doctrinale du Vatican "d'intervenir et de prononcer un jugement" sur les commentaires du cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode du Vatican sur la synodalité, et de l'évêque Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande. 

    Le cardinal Pell avait lancé cet appel quelques jours auparavant, dans une interview accordée à l'agence de télévision catholique allemande K-TV le 11 mars.

    Le cardinal jésuite Hollerich, du Luxembourg, et Mgr Bätzing, de Limburg, ont tous deux appelé à des changements dans l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité dans des interviews récentes. 

    Le cardinal Hollerich, qui préside une grande partie du synode sur la synodalité qui se déroule jusqu'en octobre prochain, a affirmé le mois dernier que l'enseignement actuel était "erroné" et que "le fondement sociologique-scientifique" de cet enseignement, sur ce que "l'on condamnait autrefois comme la sodomie", n'était "plus correct". 

    L'évêque Bätzing a soutenu dans une interview du 4 mars que les relations entre personnes de même sexe étaient permises et ne constituaient pas un péché, et que le catéchisme devait être partiellement modifié pour refléter ce fait. 

    Les deux prélats ont également juré de ne renvoyer aucun prêtre ou employé laïc homosexuel de leur diocèse. "Personne ne doit avoir peur de perdre son emploi" pour des raisons d'homosexualité, a déclaré Mgr Bätzing. "La façon dont quelqu'un vit son intimité personnelle ne me regarde pas".

    Le cardinal Pell a déclaré qu'un tel enseignement était "erroné", car il "non seulement rejette les anciennes doctrines judéo-chrétiennes contre l'activité homosexuelle, mais sape et rejette l'enseignement sur le mariage monogame, l'union exclusive d'un homme et d'une femme."

    Le cardinal australien a déclaré qu'il reconnaissait les défis auxquels est confronté le nombre décroissant de fidèles dans les pays germanophones et ailleurs, mais a ajouté que la seule réponse possible devrait être de "redécouvrir les promesses de Jésus" et d'embrasser plus étroitement le "dépôt intact de la foi."

    Il a souligné que la solution n'est "pas de suivre les diktats changeants de la culture séculière contemporaine", ajoutant que, "comme le pape Paul VI l'a souligné il y a de nombreuses années, c'est un chemin d'autodestruction pour l'Église." 

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  • Le pape va consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie le 25 mars

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    Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    " Le geste est fort : le pape François consacrera la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie, au cours d'une célébration pénitentielle le 25 mars 2022 dans la basilique Saint-Pierre, vient d'annoncer le Bureau de presse du Saint-Siège ce 15 mars.

    Alors que la guerre bat son plein en Ukraine, le pape François va consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie, durant une célébration pénitentielle le 25 mars 2022 dans la basilique Saint-Pierre, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 15 mars. Le même geste sera accompli le même jour depuis le sanctuaire de Fatima au Portugal, par l’aumônier apostolique le cardinal Konrad Krajewski.

    Depuis l’invasion de l’armée russe en Ukraine le 25 février dernier, l’évêque de Rome a lancé maints appels à faire cesser cette « guerre atroce » et ces « fleuves de sang et de larmes ». Jusqu’alors, il n’avait pas prononcé le nom de la Russie – une omission qui a pu faire couler beaucoup d’encre. Le pontife va donc briser ce silence par un geste à forte valeur spirituelle : lors d’une célébration pénitentielle de carême, il unira les deux pays de l’Est en les consacrant ensemble à la Sainte Vierge.

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    Le deuxième secret de Fatima

    Ce geste s’inscrit dans une tradition prophétique, la consécration de la Russie au Cœur immaculé de Marie étant l’un des trois “secrets” que la Vierge de Fatima a confiés aux enfants voyants, Lucie dos Santos, Jacinthe et Francisco Marto, sur les terres de Cova da Iria en 1917. Dans le deuxième “secret”, qui décrit une nouvelle guerre pire que la Première Guerre mondiale, la Vierge Marie demande en effet de consacrer la Russie à son Cœur immaculé pour éviter que le pays ne répande « ses erreurs à travers le monde » en détruisant des nations. « Si on accepte mes demandes, dit la Mère de Dieu, la Russie se convertira et l’on aura la paix. »

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    En découvrant ces paroles, Pie XII le premier consacrera le monde au Cœur immaculé de Marie, le 8 décembre 1942 en pleine Seconde Guerre mondiale. Cependant il ne cite pas nommément la Russie. Dix ans plus tard, le 7 juillet 1952, il renouvelle la consécration dans une lettre apostolique, cette fois en mentionnant « tous les peuples de la Russie ».

    Dans les décennies suivantes, les fameux secrets de Fatima continuent à susciter les passions au sein de l’Église. Paul VI est sollicité dès son élection par des évêques pour procéder à une nouvelle consécration de la Russie pendant la Guerre froide, ce qu’il fera le 21 novembre 1964. Puis Jean Paul II présidera un “acte de consécration” du monde le 7 juin 1981 à Rome, qu’il renouvellera le 13 mai 1982 à Fatima, et le 25 mars 1984 place Saint-Pierre, en union avec tous les évêques de la planète.

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    Consécration des deux pays

    Néanmoins, des voix continuent à mettre en doute la validité de ces prières du pontife polonais, qui ne mentionnent pas explicitement la Russie mais seulement « ces hommes et ces nations qui ont particulièrement besoin de […] cette consécration ». En l’an 2000, au moment de la révélation publique du troisième secret de Fatima, le cardinal Tarcisio Bertone, alors secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, répond aux controverses. Citant une lettre de 1989 de Sœur Lucie, seule voyante encore vivante, il affirme que le désir de la Vierge Marie a été respecté dans la célébration du 25 mars 1984.

    C’est donc 38 ans jour pour jour après le geste de Jean Paul II que le pape François renouvellera cette consécration. Comme annoncé par le Vatican, il devrait nommer la Russie, mais également l’Ukraine. Pour le Père Antonio Spadaro, jésuite proche du pontife ce choix de consacrer les deux pays, « dément toute forme de “Gott mit uns” [Dieu avec nous, ndlr] en rappelant la vision non-nationaliste de la foi chrétienne ». « Toute consécration d’une armée contre l’autre sonne faux et blasphème », a réagi le directeur de La Civiltà cattolica sur Twitter."

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     Source : Agence I.Media

    Ref. Le pape va consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie le 25 mars

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