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Ethique - Page 109

  • Permettre l'interruption d'une vie jusqu'à six mois de grossesse : une chose atroce selon le président colombien

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    Du site de RTL.Info :

    Le président colombien juge "atroce" la dépénalisation de l'avortement

  • Prévenir l'avortement en Europe - Conférence au Parlement européen

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    22 février 2022

    Le 16 février 2022, à l'invitation de la députée du Parlement européen Margarita de la Pisa Carrión, l'ECLJ organisait une conférence pour une politique de prévention de l'avortement en Europe.

    Retrouvez dans cette vidéo toutes les interventions en français :

    0:00 Mme Margarita de la Pisa Carrión, Groupe ECR (sous-titres)
    5:24 Aliette Espieux, Porte-parole de la Marche pour la vie (Introduction)
    11:26 Professeur Maria Solano, One of us
    22:00 Dr Rebecca Oas, C-Fam
    34:42 Louis-Marie Bonneau, ECLJ
    42:30 Dr Grégor Puppinck, ECLJ
    51:43 Aliette Espieux, Porte-parole de la Marche pour la vie (Conclusion)

    Dans son discours inaugural en tant que président du Conseil de l'Union européenne en janvier, Emmanuel Macron a demandé à ce que le droit à l'avortement soit inscrit dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. L'avortement, selon les mots de la personnalité européenne Simone Veil, "est toujours une tragédie et restera toujours une tragédie."

    En réalité, l'avortement est une tragédie et en aucun cas un droit humain. La promotion de l'avortement est le fruit d'un travail militant et idéologique qui ne représente en rien une réelle attente de la société civile. Des groupes de pression financés par de grandes fondations extra-européennes développent un discours qui se construit ex nihilo et qui instrumentalise les institutions (CEDH/ONU).

    Pendant ce temps, l'Europe est confrontée à un défi démographique critique. Au lieu de promouvoir l'avortement, les États devraient encourager la maternité et soutenir les femmes et les familles. Dans cette conférence, nous exposerons les mérites d'une politique de prévention de l'avortement.

    Appel à une politique de prévention de l’avortement
    Lire le texte complet de la pétition

    25,502 SIGNATURES

  • L'Eglise et le "suicide assisté"

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    Du site de la Fondation Jérôme Lejeune :

    Tribune de Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, parue dans l'édition du Figaro du 13 février.

    L’Église ne peut pas approuver la légalisation du suicide assisté

    Membre de l’Académie pontificale pour la vie, le président de la Fondation Jérôme Lejeune conteste l’hypothèse que l’Église puisse ne plus s’opposer au suicide assisté, alors que certaines voix s’élèvent en ce sens, notamment en Italie.

    « Deux textes sèment le trouble sur le suicide assisté qui fait débat en Italie en ce moment. Le premier est un article du père Carlo Casalone, jésuite, paru le 15 janvier dans la revue La Civilta cattolica, sous le titre « La discussion parlementaire sur le suicide assisté ». Le second est une tribune de Mme Marie-Jo Thiel publiée dans un quotidien. Pourquoi ces articles apportent-ils de la confusion? Leurs signataires sont tous les deux membres de l’Académie pontificale pour la vie et conviennent que leurs propos respectifs sont en contradiction avec la doctrine de l’Église. D’un article à l’autre, le cas italien conduit à une généralisation qui anticiperait un revirement de l’Église universelle sur le suicide assisté. Il n’en faut pas davantage pour que le journal La Croix titre : «Suicide assisté, le tournant stratégique du Vatican sur la bioéthique».

    Comme si l’affaire était entendue. L’article n’hésite pas à affirmer: «L’Académie pontificale pour la vie s’est montrée récemment favorable à ce que l’Église italienne ne s’oppose plus à la législation sur le suicide assisté.»

    Or le fait que des personnes s’expriment à titre personnel est une chose. Le fait que leurs positions engagent officiellement l’Académie pontificale pour la vie en est une autre.

    Le second point est le plus important. On permettra à l’auteur de ces lignes, membre de l’Académie pontificale pour la vie, de lever le doute. Il est clair que les académiciens n’ont pas été consultés, et c’est heureux. Voulue par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II et créée avec le professeur Jérôme Lejeune, qui en a assuré la première présidence, l’académie ne saurait par définition soutenir des propositions contraires au magistère de l’Église dans un domaine où – de surcroît – elle ne fait que transmettre une sagesse millénaire. En effet, le respect de la vie humaine repris par l’Église est une règle d’or très largement antérieure à la Révélation chrétienne. Le commandement négatif de ne pas tuer remonte au Décalogue pour les croyants. Il existe aussi pour les non croyants. Que l’on songe par exemple au serment d’Hippocrate (- 400 ans av. J.C.). Ne pas tuer son semblable fait partie des lois non écrites mais inscrites au cœur de l’homme. Pas plus l’académie que l’Église catholique n’ont le moindre pouvoir sur cet interdit fondateur.

    « L'assistance au suicide est déjà une forme d'euthanasie »

    Il reste à dire un mot sur ces deux textes. L’article du père Casalone croit pouvoir trouver dans le suicide assisté un moyen de faire obstacle à la légalisation de l’euthanasie. Prétexter le moindre mal pour échapper au pire. La suite est inéluctable. Quand on tolère, il est déjà trop tard. Le comble est d’invoquer le pape François qui a toujurs été clair. Le 9 février, à l’audience générale, il a encore rappelé: «Nous devons accompagner jusqu’à la mort, mais non provoquer la mort, ni aider à quelque forme de suicide.» Par ailleurs, il est fallacieux de donner une interprétation personnelle de ce que l’Église enseigne en matière de «lois imparfaites». L’encyclique Evangelium vitae (article 73) précise que le vote d’une loi plus restrictive est légitime pour remplacer une loi plus permissive mais seulement si cette loi est déjà en vigueur. Il n’y a ainsi aucune collaboration à une loi inique mais, au contraire, une limitation de ses effets. Dans le cas du suicide assisté, le raisonnement ne fonctionne pas puisqu’il s’agirait de créer délibérément une loi mauvaise pour en éviter une autre, à venir, qui serait plus mauvaise. Or, l’assistance au suicide est déjà une forme d’euthanasie. Et la loi qu’on prétend éviter arrivera encore plus vite. Rien ni personne n’empêchera de prolonger la transgression initiale qui invite la médecine à procurer la mort. Comme l’encadrement de l’avortement débouche, on le voit, sur sa reconnaissance comme droit fondamental, l’euthanasie suivra le même chemin.

    Quant à la tribune de Mme Thiel, elle apporte un soutien français à l’ingérence du jésuite dans la politique italienne et stigmatise «les partisans de la sacralisation absolue de la vie (qui) s’en donnent à cœur joie pour critiquer et condamner». Tandis que le père Casalone ne mentionnait pas son appartenance à l’Académie pour la vie, Mme Thiel croit devoir apporter cette précision pour lui et pour elle. Il eût été plus respectueux de ne pas compromettre l’Académie pontificale pour la vie. Ses membres, statutairement défenseurs de la vie, ne souhaitent pas que l’on puisse imaginer l’Église posant la première pierre de l’euthanasie en Italie. Ni ailleurs.  »

    Lire également : Pontifical Academy for Life Members’ Support for Assisted Suicide Draws Criticism

  • Avortement : quand Malte dit non à l'Europe

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : Malte dit non à l’Europe

    21 février 2022

    Dans son rapport publié le 14 février, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, a à nouveau reproché à Malte sa politique en matière d’avortement. Elle a appelé ses autorités à élaborer une nouvelle règlementation en la matière. L’avortement est totalement interdit à Malte (cf. Avortement à Malte : le président prêt à démissionner). Mais « aucune mise en accusation liée à des avortements illégaux n’a eu lieu depuis 2015 ».

    Répondant aux remarques de la commissaire, le gouvernement maltais a fait remarquer qu’« aucune femme nécessitant un traitement ne se l’est vu refuser ». « Si la vie de la mère est en danger, tous les efforts sont faits pour sauver les deux vies, et le principe du double effet s’applique (comme dans le cas d’une grossesse extra-utérine) », a précisé le gouvernement. « Aucun décès maternel n’a été enregistré au cours des dix dernières années », indique-t-il.

    Toutefois, « décider si l’avortement doit faire partie d’une gamme de services de santé sexuelle et reproductive au niveau national » relève de « la compétence des Etats membres », rappelle le gouvernement maltais.

    Sources : Malta Today, Kurt Sansone (15/02/2022) ; The Malta Independent (15/02/2022)

  • Avortement : la Colombie succombe à son tour

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Colombie : l’avortement dépénalisé jusqu’à 24 semaines de grossesse

    22 février 2022

    Lundi 21 février, la Cour constitutionnelle de Colombie a rendu un arrêt par cinq voix contre quatre, dépénalisant l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse. L’avortement est désormais autorisé jusqu’à ce délai « pour n’importe quel motif ».

    Jusqu’à présent, l’avortement était autorisé en Colombie uniquement en cas de viol, de danger pour la « santé de la mère », ou si le fœtus était atteint d’« une malformation compromettant sa survie ». C’est un arrêt de 2006 de la Cour qui avait précisé ces différents cas, prévoyant également une clause de conscience pour les médecins refusant de pratiquer cet acte.

    Les femmes colombiennes sont également autorisées à avorter au-delà de six mois de grossesse, dans les cas prévus par l’arrêt de 2006, a précisé la Cour.

    En Amérique latine, l’avortement est autorisé en Argentine, en Uruguay, à Cuba, au Guyana et dans différents Etats du Mexique [1] (cf. Mexique : Un quatrième Etat dépénalise l’avortement).

    [1] Oaxaca, Veracruz, Hidalgo et Mexico

  • Le "ressenti" : une forme de tyrannie du désir individuel sur le bien de tous

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    Une tribune de Blanche Streb sur Aleteia.org :

    La tyrannie du ressenti

    21/02/22

    Essayiste, mère de famille, docteur en pharmacie, Blanche Streb éclaire tous les lundis les grands enjeux de société qui touchent à la vie humaine. Dans la multiplication des lois qui consacrent la suprématie du « ressenti » sur la raison commune, elle voit une forme de tyrannie du désir individuel sur le bien de tous.

    Cela n’aura échappé à personne : les lois qui se fondent sur le « ressenti » s’empilent. On tourne en boucle autour de la volonté individuelle, dans des raisonnements de plus en plus individualistes. Est-ce donc le rôle du droit, de la loi, de l’état civil d’acter le « ressenti » individuel ? Une vision répandue de la liberté la résume au sentiment d’avoir devant soi, sans cesse, tous les choix, et au fond, à l’absence de contraintes. Une sorte de liberté « d’indétermination ». 

    Cette vision réductrice oublie le fait que nous vivons dans un « réel » qui nous résiste : l’univers, la vie, le temps, les événements, notre biologie génèrent nombre de déterminations qui ne sont pas qu’une mauvaise nouvelle, une série de contraintes ou une — toute aussi factice — pure « détermination ». Notre vie se construit avec elles, malgré elles, grâce à elles, elles qui n’empêchent pas à certains de nos rêves et de nos projets de se réaliser, puisque nous avons quand même « la main » sur nombre de nos décisions. 

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • Pourquoi la notion de loi naturelle est-elle difficilement admise aujourd’hui ?

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    Des propos recueillis par Marine Guerbet sur Aleteia.org :

    « La loi naturelle, c’est la loi de la raison »

    Rémi Brague21/02/22

    Le philosophe Rémi Brague publie "Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme" (Salvator). Il explique à Aleteia pourquoi la notion de loi naturelle est difficilement admise aujourd’hui, bien que sans elle, la dignité de l’homme soit difficile à justifier.

    Si les lois que l’homme établit ne sont pas fondées sur le « point d’appui » d’une loi universelle, il s’expose à justifier toutes les folies de l’homme contre l’homme. À de nombreuses reprises dans son œuvre, Rémi Brague est revenu sur l’échec de la modernité qui prétend se passer d’une référence à « quelque chose de surhumain », comme la loi divine ou la nature. C’est notamment l’objet de son livre Après l’humanisme, où il évoque la nécessité d’une image de l’homme qui le sauve de lui-même. Invité récemment par l’Institut thomiste de Paris, il a montré les liens entre loi divine et loi humaine et pourquoi, sans la loi naturelle, l’homme ne peut guère posséder des « droits ».

    Aleteia : Vous publiez Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme (Salvator). Selon vous, la tentation de définir l’homme à partir de lui-même conduit à rendre une partie des hommes indignes de vivre. Seule une image de l’homme qui le sauve, une loi universelle qui le surplombe empêche ce « clivage idolâtre ». Faut-il une loi pour fonder la conception que l’on se fait de l’homme ?

    Rémi Brague : Une loi doit permettre de maîtriser en l’homme ce qui n’est pas humain ou ce qui est moins humain pour, au contraire, lui permettre de libérer ce qu’il a de proprement humain. Tout dépend donc de la représentation qu’on se fait de ce qui est humain.

    Lire la suite sur Aleteia.org

     

    Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme, Salvator, février 2022, 240 pages, 20 €, Rémi Brague

  • Quand on abuse des abus

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    Un éditorial du National Catholic Register :

    L'abus de l'abus

    EDITORIAL : La dureté des attaques dirigées contre Benoît XVI à la suite de la publication du rapport n'est pas justifiée par les preuves réelles contenues dans le rapport, et semble étrangement tomber à point nommé compte tenu du récent chemin synodal allemand.

    19 février 2022

    Les abus sexuels du clergé sur des mineurs sont un crime épouvantable. C'est un scandale si grave qu'il a complètement sapé la confiance de nombreux fidèles dans leurs dirigeants catholiques. Il a aussi profondément blessé la capacité de l'Église à entreprendre sa mission évangélique fondamentale de salut des âmes.

    C'est pourquoi il est si inquiétant de voir cette question cyniquement réquisitionnée par certains catholiques progressistes. L'Eglise doit continuer à s'efforcer de trouver des solutions authentiques pour combattre les abus sexuels, soutenir les victimes d'abus, punir les abuseurs sexuels et tirer les leçons des erreurs passées. Au lieu de cela, ces catholiques l'exploitent comme un instrument pour faire avancer des agendas qui contredisent les enseignements établis de l'Eglise - comme dans le cas de la dissidence doctrinale qui est actuellement promue ouvertement par le très problématique "Chemin synodal" de l'Eglise allemande. 

    Tout aussi inquiétante est la volonté de ces catholiques d'utiliser le scandale des abus pour dénigrer certains dirigeants de l'Eglise, plus que d'autres qui sont perçus plus favorablement en raison de leur vision particulière du monde. 

    L'exemple le plus flagrant est la critique adressée au pape émérite Benoît XVI - par certains responsables de l'Église allemande et par de nombreux médias - au rapport du cabinet d'avocats allemand Westpfahl Spilker publié le mois dernier après avoir enquêté sur la gestion des cas d'abus sexuels par l'archidiocèse de Munich. Ce rapport conclut que Benoît XVI "peut être accusé de mauvaise conduite" pour sa gestion de quatre cas dans l'archidiocèse de Munich et Freising entre 1977 et 1982, alors qu'il y était archevêque. 

    Dans une récente interview de EWTN News défendant Benoît XVI, l'archevêque Georg Gänswein, secrétaire personnel de longue date de l'ancien pape, a fait référence à une expression révélatrice que certains catholiques allemands ont inventée pour décrire ce qui se passe lorsque la question des abus sexuels est détournée pour effectuer de vastes changements doctrinaux et pour dénigrer les dirigeants de l'Église dont les points de vue ne sont pas conformes à ces programmes progressistes : ils le décrivent avec précision comme "l'abus de l'abus".

    Comme l'archevêque Gänswein l'a également souligné, la dureté des attaques dirigées contre Benoît XVI à la suite de la publication du rapport n'est pas justifiée par les preuves réelles contenues dans le rapport, en termes de sa culpabilité limitée dans la mauvaise gestion des abus. 

    Corriger les faits n'est cependant pas d'une grande aide pour atténuer le préjudice causé par ces surestimations généralisées des conclusions du rapport. 

    L'exactitude des faits ne semble pas importer à ceux qui veulent "abuser de l'abus" pour faire avancer leur programme doctrinal, pas plus que l'exactitude n'a compté lorsque certains membres de l'Église allemande ont mené une campagne d'exagération similaire contre le cardinal Rainer Woelki de Cologne à la suite de l'enquête historique de cet archidiocèse sur le traitement des abus sexuels commis par des clercs. En revanche, des personnalités telles que le cardinal Reinhard Marx, l'actuel archevêque de Munich, ont été épargnées par des réactions aussi dures de la part des progressistes concernant l'étendue de leur propre implication documentée dans des cas d'abus cléricaux qui ont été mal gérés.

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  • Face à la pornographie : le grand déni ?

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    De Guillaume Bonnet sur France Catholique :

    Pornographie : le grand déni ?

    18 février 2022

    Autrefois cachée, réservée à un public dit «  averti  », la pornographie est désormais omniprésente. Elle est devenue un phénomène dont les ravages moraux, psychologiques, familiaux et physiologiques sont connus de tous. Mais les réponses se font toujours attendre…

    Quelques chiffres, vertigineux, suffisent à prendre la mesure de la pandémie pornographique. À l’âge de 12 ans, près d’un enfant sur trois a été confronté à des contenus classés X, indique le ministère de la Santé et des Solidarités. 21 % des 14-24 ans en regardent au moins une fois par semaine révèle une étude de 2018 pour la Fondation pour l’innovation politique. 9 % une fois par jour. Et même 5 %, plusieurs fois par jour…

    Ces statistiques, effrayantes, se seraient même aggravées récemment à la faveur du confinement au cours duquel, cyniquement, certaines plates-formes spécialisées ont rendu encore plus accessibles leurs contenus. Tous les ans, l’humanité regarde 136 milliards de vidéos. Le leader du secteur sur Internet enregistrait 115 millions de visites par jour en 2019. «  Chaque année dans le monde, 629 880 années de temps de cerveau disponible […] s’évaporent dans la contemplation pornographique  », observe le sociologue Gérald Bronner dans son livre Apocalypse cognitive (PUF, 2021). Tous les continents et toutes les cultures sont concernés, et pas seulement les pays occidentaux comme on pourrait le croire de prime abord. À partir de données collectées sur le moteur de recherche Google, le webzine américain Salon indiquait ainsi que parmi les huit pays les plus consommateurs figurent le Pakistan, l’Égypte, l’Iran, le Maroc, l’Arabie saoudite et la Turquie.

    Étrangement, le tsunami porno semble encore faire l’objet d’un véritable déni. En particulier chez les parents. Toujours selon l’étude publiée par la Fondation pour l’innovation politique, seulement 7 % d’entre eux admettraient que leurs enfants consultent de tels contenus au moins une fois par semaine, alors qu’ils sont – redisons-le – 21 %. Les idées préconçues fourmillent, comme celle selon laquelle seuls les garçons seraient concernés par le phénomène, alors que 28 % des jeunes filles admettent avoir déjà consulté des sites X.

    Par-delà les sexes, les âges, les milieux sociaux, les valeurs morales et religieuses, le phénomène est universel. «  La pornographie est partout. Et ne soyons pas naïfs : ce n’est pas parce que son enfant n’a pas de téléphone portable qu’il est préservé, puisque la majorité de ses camarades en ont un  », affirme le praticien Tanguy Lafforgue, qui a ouvert il y a plus de deux ans le cabinet Cœur Hacker pour accompagner les personnes porno-dépendantes. «  On est tous concernés car on connaît forcément sans le savoir une personne impactée directement. Y compris si on est croyant et prati­quant, si on va aux scouts ou à Paray-le-Monial. Le problème, c’est qu’on se refuse à le voir et en parler.  »

    Prise de conscience ?

    On avait pu espérer un début de prise de conscience en novembre 2019 lorsqu’à la tribune de l’Unesco, à Paris, Emmanuel Macron avait enjoint les opérateurs à mettre en place un contrôle parental par défaut pour protéger les mineurs. «  Dès maintenant, nous préparons la loi. Si dans six mois, nous n’avons pas de solution, nous passerons une loi pour le contrôle parental automatique  », avait alors déclaré le président de la République. Surfant sur la vague, la députée Agnès Thill avait déposé peu après une proposition de loi visant à faire de la protection des mineurs contre la pornographie la grande cause nationale 2020.

    Retrouvez l’intégralité de l’article et de notre Grand Angle dans le magazine.

  • Le dernier jour pour approuver la proposition #ONEOFUS sur la plateforme "Conférence sur l'avenir de l'Europe"

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    #AbortionEurope : Tous ceux qui croient en la dignité de chaque être humain dès sa conception doivent se mobiliser. Vous êtes invité à approuver la proposition #ONEOFUS sur la plateforme "Conférence sur l'avenir de l'Europe" ⤵️
     https://futureu.europa.eu/processes/ValuesRights/f/12/proposals/152329

    Image

    #AbortionEurope, today is the last day to support @oneofuseu on the platform Conference on The Future of Europe.
    Go to ↘️https://futureu.europa.eu/processes/ValuesRights/f/12/proposals/152329… and click on "Endorse"

  • Cardinalis : un magazine pour informer les cardinaux

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    Les cardinaux ne se connaissent pas et sont souvent mal informés par des médias pas ou peu au fait des subtilités ecclésiales.

    C’est pourquoi les princes de l’Eglise doivent être bien informés par un journal fidèle au Magister et qui leur permettra de se connaître mutuellement afin de prendre les bonnes décisions durant les moments importants de la vie de l’Eglise. En effet, « les Cardinaux assistent également le Pontife Romain (…) par les divers offices qu’ils remplissent en apportant leur concours au Pontife Romain surtout dans le soin quotidien de l’Église tout entière. » (Can. 349).

    C’est le rôle du magazine Cardinalis qui est traduit en anglais, italien, français et espagnol afin que chaque cardinal puisse le lire sans difficulté. Il est ensuite envoyé directement à l’adresse personnelle de tous les cardinaux.

    Le magazine Cardinalis est envoyé en quatre langues à tous les cardinaux du monde et rédigé par les meilleurs vaticanistes du moment. Le but : offrir une information véritable sur l’Eglise aux cardinaux pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions dans les moments importants de la vie de l’Eglise.

    Aujourd’hui l’Eglise est en crise. Les fidèles sont souvent perdus. Certains évêques, remettent parfois directement en cause le Magister de l’Eglise. L’abrogation récente du motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum a suscité également de nombreuses incompréhensions chez une grande partie des fidèles. Cardinalis se propose de décrypter en profondeur cette actualité en réunissant les meilleurs vaticanistes de la planète afin d’offrir aux cardinaux une information claire et de qualité. En effet, ce sont les cardinaux qui sont les principaux conseillers du Pape durant son pontificat et qui élisent son successeur. Il est donc vital qu’ils puissent avoir accès à une information de qualité.

    Lire le premier numéro

    soutenir Cardinalis

  • Le cardinal Woelki empêché de reprendre ses fonctions à Cologne ?

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    De kath.net/news (Klaus Kelle):

    19 février 2022

    Les "catholiques réformateurs" et les médias locaux vont-ils faire tomber l'archevêque de Cologne ? 

    Le "Kölner Stadt-Anzeiger", qui est toujours en première ligne lorsqu'il s'agit de s'en prendre à l'archevêque dans la ville de la cathédrale, a annoncé aujourd'hui que le conseil consultatif le plus proche du cardinal Rainer Maria Woelki s'était prononcé à la quasi-unanimité contre son retour à la tête du plus grand archevêché d'Allemagne. Le conseil de l'archevêque comprend entre autres l'actuel administrateur de l'archevêché, Rolf Steinhäuser, les évêques auxiliaires Ansgar Puff et Dominikus Schwaderlapp et le vicaire général Markus Hofmann.

    Mgr Woelki est actuellement en congé sabbatique pour une durée de cinq mois, mais il compte reprendre ses fonctions le 2 mars. Des sources ecclésiastiques ont déclaré à propos de l'article du "Kölner Stadt-Anzeiger" qu'aucun vote sur le retour de Woelki n'avait eu lieu au sein du conseil de l'archevêché. Mais on en a parlé, et l'opinion était majoritairement sceptique. Ce qui, à proprement parler, est une différence considérable.

    Nous ne pouvons bien sûr que spéculer sur ce qui se cache réellement derrière ce sentiment. Il est bien possible qu'une majorité du Conseil n'ait rien contre la personne de l'archevêque de Cologne en soi, mais qu'elle doive simplement constater à quel point l'ambiance dans la ville et dans les instances ecclésiastiques est devenue mauvaise à l'égard de Woelki. Mais cela peut-il vraiment être une raison décisive pour renvoyer le cardinal fidèle à la Rome et à la foi ? Jusqu'à ce qu'un libéral prenne enfin place sur le siège épiscopal et veuille marier les couples homosexuels ? Cela serait certainement applaudi par le "Kölner Stadt-Anzeiger" et par les milieux roses à Cologne, où l'on sait que c'est le carnaval.

    Le directeur de la communication de Woelki, Christoph Hardt, l'a laissé entendre aujourd'hui en déclarant que "le conseil de l'archevêque a travaillé dans une atmosphère constructive sur des scénarios pour la période après le 2 mars". Des inquiétudes ont été exprimées quant à l'avenir de l'Eglise de Cologne. Des voix se sont également élevées pour exprimer leur scepticisme quant à la réussite d'un avenir avec le cardinal Woelki à sa tête. Et c'est là que nous entrons dans le vif du sujet. Si le cardinal ose effectivement simplement revenir et commencer son travail, alors - il n'y a aucun doute - les soi-disant "comités de laïcs", la presse monopolistique de gauche et hostile à l'Eglise dans la ville, l'Eglise de la base et tous ceux que l'on appelle ainsi, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre à mal un Woelki en difficulté. Je veux dire que le feu de la critique contre Woelki dure depuis longtemps, alimenté par les mêmes "théologiens réformateurs" autoproclamés et toujours par les mêmes journaux et la chaîne publique WDR.

    Le cardinal Woelki a-t-il tout fait correctement ? Certainement pas, la querelle autour de l'expertise sur les abus sexuels, qui n'a ensuite pas été publiée, n'était pas un chef-d'œuvre stratégique si l'on veut prouver la transparence. Et sa façon de se présenter ? Beaucoup l'aiment, d'autres ne l'aiment pas. Et alors ? Et son numéro de relations publiques embarrassant avec un bateau de réfugiés en bois en guise d'autel lors de la sainte messe - il aurait vraiment pu se passer de cet accommodement avec l'esprit politique du moment. Mais il ne s'agit pas de cela - les mêmes personnes qui ont chassé son prédécesseur, le cardinal Joachim Meisner, parce qu'il était fermement attaché à la doctrine catholique et ne voulait pas bénir les couples homosexuels parce qu'il était convaincu de ne pas pouvoir le faire en raison de l'attitude de son Eglise, veulent aujourd'hui faire tomber Woelki définitivement.

    Mais le seul point décisif est négligé : l'archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, s'est-il rendu coupable d'erreurs dans l'élucidation de cas d'abus sexuels, a-t-il commis des fautes ? Pour le savoir, le pape François a spécialement envoyé de Rome deux visiteurs apostoliques sur les bords du Rhin afin de répondre à cette question. Il en est ressorti que Woelki n'avait pas commis de faute en la matière - pas dans ses relations publiques - même si - selon le pape - il avait commis de "grandes erreurs". Depuis, Woelki a pris un congé sabbatique de cinq mois, qu'il a passé entre autres aux Pays-Bas. Il prévoit de revenir le mercredi des Cendres et de célébrer une messe solennelle dans la cathédrale de Cologne.

    Malgré l'acquittement, l'exécution publique aura-t-elle lieu ? Ceux qui connaissent l'Eglise catholique allemande de l'intérieur se doutent de l'issue de cette affaire.

    Les doyens de la ville et des districts du diocèse ont entre-temps signé une "lettre d'avertissement" adressée au Vatican. Il y a quelques semaines, le conseil pastoral diocésain a organisé un vote secret sur Woelki. A cette occasion, 70 à 80 pour cent se seraient prononcés contre un retour de Woelki.

    Comment l'archevêque pourrait-t-il encore tenir ? Et si tout ne semble pas fixé, le "Kölner Stadt-Anzeiger" fera le reste.