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Ethique - Page 184

  • Nous avons un système qui autorise l’élimination des personnes handicapées avant leur naissance

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    « NOUS AVONS TOUS LA MÊME VALEUR ET NOUS DEVRIONS TOUS AVOIR LA MÊME VALEUR »

  • Le chant d'un rossignol qu'on préfèrerait ne pas entendre

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    CORONAVIRUS ET IVG : LAURENCE ROSSIGNOL DEMANDE L'EXTENSION DES DÉLAIS D'AVORTEMENT

    23 mars 2020

    « Les services d’orthogénie constatent que les restrictions de circulation à l’intérieur et à l’extérieur du territoire français combinées aux bouleversements de l’activité hospitalière fragilisent les conditions d’accès à l’IVG et renforcent les inégalités territoriales », stipule un amendement au projet de loi urgence covid-19.

    Alors que la France traverse une crise sanitaire sans précédent et « que de nombreux professionnels de santé, quelles que soient leurs spécialités, sont mobilisés en priorité pour prendre en charge les malades touchés par le coronavirus », Laurence Rossignol, sénateur et ancienne ministre socialiste, a déposé un amendement au projet de loi urgence covid-19  pour demander au gouvernement « d’allonger de deux semaines les délais légaux d’IVG » et aussi de « supprimer l’exigence d’une deuxième consultation pour les mineures ». L’objectif étant de favoriser une ultime extension des conditions d’accès à l’avortement. « Etonnant sens des priorités… »

    La semaine dernière déjà, un décret publié au Journal officiel permet aux pharmaciens de délivrer les pilules contraceptives aux patientes « dans le cadre de la posologie initialement prévue » et sur présentation de l’ancienne ordonnance. La mesure prise depuis dimanche 15 mars devrait être effective jusqu'au 31 mai.

    Olivier Véran, ministre de la santé, et Murielle Pénicaud, ministre du travail ont « toutefois émis leur désaccord » concernant l’avortement. Ils ne semblent pas vouloir aménager les conditions d’accès à l’IVG pendant la crise sanitaire.

    Sources: Valeurs actuelles (21/03/2020) - France info (18/03/2020)

    Ces curieuses priorités qui tendent coûte que coûte à sauvegarder la pratique de l'élimination d'enfants à naître sont également présentes en Belgique où les centres de planning familial s'organisent pour poursuivre l'accueil des femmes en demande d'avortement. Le fait que le fléau du coronavirus frappe des pays qui ont perdu tout sens moral et ont inscrit dans leurs législations des lois contraires au respect de la vie ne semble pas faire réfléchir grand monde. On assiste par ailleurs à un rush vers les sites porno. La route vers une remise en cause des dérives éthiques de nos sociétés promet d'être encore longue...

  • Face aux épidémies : préserver la diversité humaine

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    PRÉSERVER LA DIVERSITÉ HUMAINE POUR FAIRE FACE AUX ÉPIDÉMIES ?

    20 mars 2020

    « On parle sans cesse de l’importance de préserver la biodiversité pour les oiseaux ou les ours, mais jamais de l’urgence à sauvegarder la diversité humaine. Or cette dernière est en danger, et sans elle, les futures épidémies n'épargneront personne », explique le biologiste Jacques Testart. 

    Alors que la pandémie conduit à des situations inédites, des questions se font jour quant aux conséquences des lois de bioéthique « sur la résistance des humains face aux futures épidémies ».

    En effet, le projet de loi a relancé la question du diagnostic préimplantatoire, un tri qui permet d’éliminer les embryons issus d’une FIV « pour détecter et éliminer ceux porteurs d’une anomalie identifiée chez ses géniteurs », précise Jacques Testart. Alors que le diagnostic prénatal (DPN) « effectué alors que le foetus est dans le ventre de la mère » ne prend en charge qu’un embryon, le diagnostic préimplantatoire (DPI), réalisé en laboratoire, soit avant implantation dans l’utérus, en contrôle de (très) nombreux. Son champ d’action n’a cessé de s’élargir depuis des premières lois de bioéthique en France, en 1994. « Aujourd’hui, on envisage sérieusement de trier les embryons non plus seulement pour des maladies ou des facteurs de risque, mais pour l'ensemble des maladies que l'on connaît », ce qui fait craindre l’émergence d’un « eugénisme à grande échelle ».

    « Concernant la trisomie 21 par exemple, constate Didier Lacombe, Directeur du service de génétique médicale du CHU de Bordeaux, il y a un vrai paradigme éthique : c’est une des déficiences intellectuelles les moins sévères, et une des mieux intégrées dans la société puisque les enfants atteints peuvent suivre une éducation dédiée, bénéficier d’emplois protégés et profiter d’une offre de logements adaptée. Et pourtant, on observe une chasse anténatale à la trisomie 21 ». Demain, avec le DPI, « qui choisira délibérément un embryon présentant des risques de trisomie 21 par rapport à un embryon standard ? »

    Cette sélection n’est pourtant pas sans risques. D’abord parce que notre maîtrise du génome « est très limitée ». Toute modification du génome risque de générer des conséquences en cascade qui ne sont pas maîtrisées. « On connaît depuis longtemps le gène de la résistance au SIDA puisqu’il existe chez un peu moins de 1% de la population. Mais on sait aussi que ce gène favorise la grippe », explique Jacques Testart. Didier Lacombe ajoute : « En Afrique centrale, 30 à 50% de la population est atteinte de la drépanocytose, une maladie des globules rouges. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela correspond aux personnes protégées contre le paludisme ».

    Ensuite, parce que ces techniques vont à l’encontre de la « préservation de la diversité de notre patrimoine génétique » qui est pourtant essentielle.

    Pour Jacques Testart, « avec des techniques comme celle du DPI, on va droit vers la catastrophe génétique ». Il ajoute : « Dans un contexte comme celui-ci, une épidémie comme celle du coronavirus épargnera encore moins de monde. Si demain tout le monde est sensible aux mêmes pathologies, de nouvelles maladies pourraient détruire l’ensemble de l’humanité. Or des nouvelles maladies, nous allons en avoir de plus en plus avec le réchauffement climatique ». Même évidence pour Didier Lacombe : « Quand on étudie le génome de deux individus, on trouve entre 6 et 10% de variations. C’est cette variabilité qui fait richesse de l’espèce humaine et qui fait que certains d’entre nous survivent à des épidémies, et que l’humanité perdure ».

    Il est impératif de « remettre de l’éthique dans la médecine, et prévoir des garde-fous pour éviter les dérives ». Une tendance qui ne semble pas d’actualité dans un monde politique qui, fasciné par la technologie, n’a pas pris la mesure des enjeux.

    « Je suis pour la science et la technologie lentes, explique encore Jacques Testart. Maîtriser une technique, ce n’est pas simplement être capable de faire quelque chose de nouveau et spectaculaire, c’est être capable d’en supporter les conséquences, de les mesurer et d’installer les garde-fous adéquats ».

  • Coronavirus : le pape François recommande la confession de désir

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    Pas de souci : un bon acte de contrition récité mentalement suffit à vous rendre blanc comme neige avec la promesse tout aussi mentale de vous confesser à un prêtre dès que les circonstances le permettront. Le pape François vous l’explique en deux mots depuis la chapelle de sa Résidence « Sainte-Marthe » au Vatican.

    JPSC

  • Questions d'éthique : l'actualité

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    Bulletin du 19/03/2020

    Comment juger qu'une vie vaut davantage la peine d'être sauvée qu'une autre ? Cette question, qui semblait jusqu'il y a peu encore réservée au passé et à ses champs de bataille, risque pourtant de se poser dans nos propres hôpitaux ces prochaines semaines. Le système de santé de plusieurs pays d'E...

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    La population néerlandaise est de moins en moins favorable à la création d'embryons humains à des fins de recherche. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par l'Institut Rathenau, situé à La Haye. L'Institut avait déjà sondé la population sur le sujet en 2007. Il présente aujourd'hui de nouvell...

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    Il y a quelques mois, une étude finlandaise a montré des risques aggravés pour les grossesses survenant après un avortement tardif.

    L'étude a porté sur les données du registre des naissances et du registre des avortements finlandais. Le panel était ainsi constitué de 418 690 femmes ayant accouché...

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    Par une double décision publiée le 12 mars dernier, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) refuse d'accorder le bénéfice de la liberté de conscience à deux sages-femmes refusant de pratiquer des avortements.

    Ces deux affaires sont intitulées Grinmark et Steen contre la Suède, du nom des ...

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    La condamnation du Dr Leandro Rodriguez Lastra a été confirmée en appel. Ce médecin avait refusé de pratiquer un avortement sur une femme enceinte de 23 semaines, estimant qu'un tel geste présentait trop de risques pour la santé de la femme. Le médecin écope d'une peine de prison d'un an et deux m...

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  • Le COVID-19 met à mal les grandes erreurs de ce temps (panthéisme, mondialisme, abandons de souveraineté, attaques contre la vie et la famille)

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Mgr Crepaldi de Trieste évoque le coronavirus – et dénonce le panthéisme, le mondialisme, les abandons de souveraineté, les attaques contre la vie et la famille

    La morale devra changer pour être de nouveau fondée sur autre chose qu'elle-même, et la société devra retrouver le sens de Dieu et de la religion : telle est l'appel à la vérité et au réel lancé par Mgr Giancarlo Crepaldi, évêque de Trieste, à propos de la crise du coronavirus.

    Dans un passionnant article publié en exclusivité par Marco Tosatti sur son blog Stilum curiae, Mgr Crepaldi souligne comment le COVID-19 met à mal les grandes erreurs du temps : le naturalisme qui enseigne la bonté de la nature et notre devoir de « connexion » avec elle, le panthéisme, mais aussi le rejet de la doctrine sociale de l'Eglise et son principe de subsidiarité nié par le mondialisme supranational.

    Et de rappeler aussi que le mot latin « Salus » signifie certes santé, mais aussi salut, et que le salut n'est pas forcément la santé ici-bas comme le savaient bien les martyrs.

    Il est vrai que Mgr Crepaldi fait partie des évêques qui sont sortis de leurs cathédrales pour bénir leurs villes avec le Saint Sacrement alors que les fidèles ne peuvent plus venir à la messe.

    Le texte est revigorant. Je vous en propose ci-desssous, avec l'aimable autorisation de Marco Tosatti, ma traduction. – J.S.

    *

    Plus rien ne sera comme avant

    L'épidémie liée à la propagation de la "COVID-19" a un fort impact sur de nombreux aspects de la coexistence entre les hommes et pour cette raison, elle nécessite également une analyse du point de vue de la Doctrine Sociale de l'Eglise. La contagion est avant tout un événement sanitaire et cela suffit à relie directement à l'objectif du bien commun. La santé en fait certainement partie. En même temps, elle pose le problème de la relation entre l'homme et la nature et nous invite à surmonter le naturalisme qui est répandu aujourd'hui et je rappelle que, en l'absence de gouvernement de la part de l'homme, la nature produit aussi des catastrophes et qu'une nature uniquement bonne et d'emblée exempte de contamination n'existe pas.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Face au coronavirus : des choix éthiques très délicats

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    COVID-19 : DES CHOIX ÉTHIQUES CORNÉLIENS

  • Confinement pour une nouvelle peste venue d’Orient

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    unnamed (5).jpgComme les autres calamités, les épidémies sont de tous les temps dans ce monde transitoire et la vitesse de leur expansion aujourd’hui proportionnelle aux progrès des moyens modernes de communication.

    La découverte de virus très pathogènes (VIH, SRAS, Ebola, H5N1…) à la fin du siècle dernier a mis fin aux illusions optimistes des « golden sixties ».  Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une nouvelle maladie infectieuse fait son apparition chaque année dans le monde. Et, en 2012 déjà, un journaliste pouvait écrire que l’humanité subit,  ici et là,  tous les cinq ans une crise majeure due à l’émergence ou la réémergence d’un virus.

    Et voici que, comme jadis pour la peste, la Chine est (du fait de son écologie, de sa démogaphie et, aujourd’hui, de son interdépendance croissante avec le reste du monde) le berceau de l’expansion fulgurante d’un funeste nouveau-né : le « coronavirus ». Les réactions inévitablement anxiogènes répandues à son sujet par les médias auront peut-être leur part d’efficacité pédagogique (« timor Domini, initium sapientiae » disait déjà le psalmiste) pour juguler la pandémie impressionnante qui déferle pour l’instant sur l’Europe.

    Mais, comme chrétiens nous savons aussi que nous n’avons pas, ici-bas, notre demeure éternelle. En ce premier jour de confinement prescrit aux Belges ( après les Espagnols, les Italiens et les Français) je tombe, fortuitement, sur cet « acte d’abandon » contre les angoisses qu’écrivit, au milieu du siècle dernier, un prêtre napolitain, Don Ruolto, mort en odeur de sainteté en 1970 :

    « Pourquoi te confondre en t’agitant ?  S’abandonner à moi ne signifie pas se tourmenter, s’inquiéter et se désespérer en m’adressant ensuite une prière. S’abandonner signifie fermer les yeux de l’âme, écarter la pensée des tribulations et s’en remettre à moi pour que moi seul, je te fasse trouver l’autre rive, comme les enfants endormis dans les bras maternels.

    Que de choses je fais lorsque l’âme, dans ses nécessités aussi bien spirituelles que matérielles, se tourne vers moi, me regarde, ferme les yeux et se repose en me disant :

    « Pense-y toi !: »

    Tu obtiens peu de grâce lorsque tu te tourmentes à les produire ; tu en obtiens beaucoup lorsque tu t’en remets à moi par la prière. Dans la douleur, tu pries afin que j’ôte ta douleur, mais pour que je l’ôte comme tu le souhaites… Tu te tournes vers moi, mais tu veux que je m’adapte à tes désirs; tu n’es pas de ces malades qui demandent au médecin un remède, c’est toi qui le lui suggères.

    Ne fais pas ainsi, mais prie comme je te l’ai enseigné dans le Pater :*Que ton nom soit sanctifié*(c’est-à-dire qu’il soit glorifié dans ta requête) : »Que ton règne vienne : » (c’est-à-dire que tout concourre à ton règne, en nous dans ce monde), « Que ta volonté soit faite : »(ce qui est l’équivalent de :« Pense-y toi : »).

    J’interviens avec toute ma puissance et je résous les situations les plus fermées. Le malheur s’acharne contre toi au lieu de disparaître, Ne t’agite pas, ferme les yeux et dis-moi en toute confiance : »Que ta volonté soit faite, pense-y toi : » Je te dis que j’y pense en intervenant comme médecin et, lorsque cela est nécessaire, j’accomplis aussi un miracle. Tu t’aperçois que le mal s’aggrave ? Ne t’inquiète pas, mais ferme les yeux et dis : « Pense-y toi : ». Je te réponds que j’y pense.

    La préoccupation, l’agitation et le souci des conséquences sont contraires à l’abandon. On peut les comparer à la confusion que font les enfants, lorsqu’ils prétendent que leur mère subvienne à leurs besoins, mais veulent y pourvoir eux-mêmes, entravant ainsi son rôle avec leurs idées et leurs caprices enfantins.

    Ferme les yeux et laisse-toi porter par le courant de ma grâce. Ferme tes yeux et laisse-Moi travailler/faire, en pensant à l’instant présent. Écarte tes pensées du futur, comme d’une tentation. Repose-toi sur moi en croyant en ma bonté et je te jure sur mon amour, qu’en me disant ces paroles :« Pense-y toi », j’y penserai, je te consolerai, je te libèrerai, je te guiderai.

    Et lorsque je te conduirai sur un autre chemin que celui que tu envisages de prendre, je te soutiendrai en te portant dans mes bras, car aucun remède n’est plus puissant que mon amour. Je n’y pense que lorsque tu fermes les yeux.

    Mais tu es « insomniaque », tu veux tout évaluer, tout scruter, penser à tout; ainsi tu t’abandonnes aux forces humaines ou, ce qui est pire, aux hommes, en te fiant à leurs inventions. Voilà ce qui entrave mes paroles et mes projets. Oh! combien je désire ton abandon pour te venir en aide et combien je m’afflige de te voir agité!

    Voilà ce que cherche Satan : t’agiter pour te soustraire à mon action et te jeter en proie aux décisions humaines. Remets-toi donc à moi seul, repose-toi sur moi, abandonne-toi à moi en tout. Je fais des miracles en proportion de l’abandon total à moi et de l’absence de confiance en toi : Je dispense des trésors de grâces lorsque tu te trouves dans le plus grand dénuement.

    Si tu as des ressources ou si tu les cherches, tu suis le parcours naturel des choses, qui est souvent entravé par Satan. Aucun raisonneur ou modérateur, n’a fait de miracles, parmi les saints.

    Seul celui qui s’abandonne à Dieu agit divinement. Lorsque tu vois que les choses se compliquent, dis en fermant les yeux de l’âme: « Jésus, pense-y toi : ». Et distrais-toi, car ton esprit est clairvoyant…pour toi, il t’est difficile de voir le mal. Remets-toi, souvent à moi en te distrayant de toi-même. Fais ainsi pour toute nécessité. Fait ainsi et tu verras de grands, continuels et silencieux miracles. Et je te le jure par mon amour. Moi j’y penserai, sois-en assuré.

    Prie toujours avec cette disposition d’abandon et tu obtiendras paix et satisfaction, même lorsque je te ferai grâce de l’immolation de réparation et d’amour qu’impose la souffrance. Cela te parait-il impossible ? Ferme les yeux et dis, du fond de l’âme :"Jésus pense-y toi" : Ne crains rien, j’y penserai, et tu béniras mon nom en t’humiliant. Tes prières ne valent pas un pacte d’abandon confiant; souviens-t-en.

    Il n’y a pas de neuvaine plus efficace que celle-ci : « Ô Jésus, je m’abandonne à toi, pense-y toi »

    Au XVIe siècle déjà, à la question de savoir ce qu’il ferait si on lui annonçait que, dans l’heure, la mort le ferait comparaître devant Dieu, le jeune Louis de Gonzague (1568-1591) qui était en train de renvoyer la balle à un compagnon de jeu,  répondit tranquillement : « je continuerais à jouer ». A l’âge de 23 ans, Saint Louis de Gonzague est mort au service des pestiférés.

    JPSC

  • Quand les Néo-Zélandais en ajoutent à la misère du monde

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Le parlement de Nouvelle-Zélande légalise l'avortement

    Le parlement de Nouvelle-Zélande a voté mercredi en faveur de la dépénalisation de l'avortement, permettant aux femmes de décider d'une IVG dans les 20 premières semaines de leur grossesse.

    "Pendant plus de 40 ans, l'avortement a été la seule procédure médicale considérée comme un crime en Nouvelle-Zélande", a souligné le ministre de la Justice Andrew Little dans un communiqué. "Mais dorénavant, les avortements seront traités à juste titre comme une question de santé publique."

    Le parlement a approuvé la loi en troisième lecture, avec 68 votes pour et 51 contre. Elle doit encore être envoyée au gouverneur général pour être promulguée mais il s'agit d'une formalité.

    L'avortement n'était jusqu'ici autorisé en Nouvelle-Zélande que pour sauver la vie de la mère ou pour préserver sa santé physique ou mentale. Il fallait l'approbation de deux médecins ou consultants.

    En vertu d'une loi datant de 1961, l'interruption volontaire de grossesse était jusque-là considérée comme un délit passible de 14 ans d'emprisonnement. Ce texte n'a toutefois jamais été appliqué aux femmes subissant un avortement.

    "La loi précédente demandait aux femmes voulant avorter de surmonter de nombreux obstacles, ce qui retardait l'accès à la procédure et était moins sûr", a pointé le ministre Little. "Le changement est finalement arrivé et un avortement sûr est désormais légal en Nouvelle-Zélande", a-t-il conclu.

  • Quand la Cour européenne des Droits de l’homme prive les membres de la profession médicale du droit à l’objection de conscience

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    De Grégor Puppinck sur le site de Valeurs Actuelles :

    Avortement : trois juges de la CEDH sapent le droit à l’objection de conscience

    Mineurs étrangers non accompagnés : La France n’a pas violé l’article 3 de la CEDH

    13 mars 2020

    Dans une décision rendue ce jeudi à propos des affaires Grimmark et Steen contre la Suède, la Cour européenne des Droits de l’homme prive les membres de la profession médicale du droit à l’objection de conscience. Une décision qui sacrifie au dogme de l’avortement, explique Grégor Puppinck, docteur en droit, directeur de l’ECLJ, auteur notamment “Droit et prévention de l’avortement en Europe” (LEH, 2016) et “Les droits de l’homme dénaturé” (Le Cerf, 2018).

    Par une double décision rendue publique ce jeudi 12 mars 2020, trois juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ont privé les sages-femmes européennes de la garantie de leur droit à l’objection de conscience face à l’avortement. Cette décision peut s’appliquer, par extension, à toute la profession médicale. Ils ont déclaré pour ce faire que l’avortement est un acte médical ordinaire, et que l’accès général à l’avortement prime le respect de la liberté de conscience personnelle.

    Les recours dont il est question avaient été introduits par deux sages-femmes suédoises qui ne peuvent exercer leur profession parce que leurs demandes de ne pas pratiquer l’avortement sont systématiquement rejetées par leurs employeurs. Ces refus furent validés par les autorités suédoises ; la Suède étant l’un des très rares pays à ne pas reconnaître de droit à l’objection de conscience face à l’avortement. L’avortement y est « libre » jusqu’à 18 semaines et porte sur un cinquième des grossesses.

    SUR LE MÊME SUJET : [Le scandale Soros] Un ancien juge de la CEDH réagit après les révélations de Valeurs actuelles

    La CEDH, saisie par les deux femmes, confia leurs requêtes à un petit comité de trois juges seulement, procédure réservée aux affaires simples. Ceux-ci donnent raison aux autorités suédoises, jugeant que l’obligation de pratiquer l’avortement poursuit « l’objectif légitime de protéger la santé des femmes qui cherchent à avorter ». Ils estiment en outre qu’il est nécessaire d’obliger ces deux sages-femmes à pratiquer l’avortement afin que cette pratique soit disponible sur tout le territoire suédois. Enfin, ils jugent que les sages-femmes ont choisi volontairement de ce métier, « sachant que cela impliquerait de participer à des avortements ».

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  • Des soignants opposés à l’extension de l’avortement

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    D'Alliance Vita :

    Belgique : des soignants opposés à l’extension de l’avortement

    Depuis octobre 2019, une proposition de loi relative à l’IVG est examinée par le Parlement fédéral belge.

    La loi devait être discutée à la Chambre (une des deux instances du Parlement belge) ce 12 mars, mais le débat a été reporté après que des députés ont annoncé leur intention de déposer des amendements qu’ils veulent envoyer pour avis au Conseil d’État. Le Conseil d’Etat a, quant à lui, déjà rendu un avis en février sur la teneur même de la loi.

    La proposition de loi prévoit plusieurs dispositions, qui visent à modifier le cadre de l’accès à l’avortement.

    • Le délai autorisé pour pratiquer une IVG, actuellement permis jusqu’à 12 semaines, serait allongé jusqu’à 18 semaines (soit 4 mois et demi de grossesse.)
    • Serait abrogée toute sanction spécifique en matière d’IVG pratiquée hors cadre légal, dès lors que la femme y consent. Ce qui signifie donc qu’un médecin pourra pratiquer un avortement sur une femme bien au-delà de 18 semaines, avec le consentement de la femme, sans être condamné. Toutes les lois d’encadrement de l’IVG sont dès lors dépourvues de toute force contraignante effective.
    • Le délai de réflexion minimum obligatoire pour prendre une décision après une première consultation passerait de six jours à 48 heures (hors urgence médicale).
    • L’obligation d’informer la femme enceinte sur les aides financières, sociales et psychologiques offertes par la loi aux familles, aux mères (célibataires ou non) et à leurs enfants, ainsi que sur les possibilités d’adoption de l’enfant à naître, serait supprimée. Elle serait remplacée par une proposition d’accompagnement médico-psychologique, et ce seulement après l’avortement.
    • L’accès à l’IMG (interruption médicale de grossesse) est élargie. Alors qu’à l’heure actuelle, une IMG ne peut être pratiquée que « lorsqu’il est certain que l’enfant à naître sera atteint d’une affection d’une particulière gravité et reconnue comme incurable au moment du diagnostic », la proposition de loi prévoit que l’IMG soit permise dès qu’il existe un « risque élevé, selon l’état actuel de la science. »
    • Il serait interdit aux établissements de santé d’établir avec des médecins des conventions excluant la pratique de l’IVG.
    • Concernant le délit d’entrave à l’IVG, la définition serait élargie et les sanctions renforcées. « Celui qui tente d’empêcher physiquement », « de quelque manière que ce soit » une femme d’aller subir une IVG » pourrait être condamné à une peine de prison (entre trois mois et un an) et une amende (cent à cinq cents euros).
    • L’IVG serait considérée comme un acte médical, qui entrerait dans les droits des patients et dans le champ d’application du personnel médical.

    Le Conseil d’Etat belge a rendu un avis sur la loi, pointant du doigt plusieurs contradictions. Concernant le délit d’entrave à l’IVG notamment, le Conseil relève que son champ d’application n’est pas clair : est-ce que sont sanctionnées seulement les fausses informations, ou également les opinions ? A partir de quand l’expression de la désapprobation, quand elle provient du conjoint de la femme, est-elle punissable ?

    Cependant, le Conseil d’Etat est resté assez distant du reste de la loi, s’appuyant sur une jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme qui laisse une “ample marge d’appréciation” aux Etats pour définir le cadre légal de l’accès à l’avortement.

    Plus de 750 soignants ont signé une pétition pour s’opposer à cette proposition de loi, qui entraîne le « délitement des balises éthiques » et « brise le nécessaire équilibre entre la liberté de la femme et l’attention portée à l’enfant à naître qui se développe dans son corps ». « Tenter de faire croire que c’est un soin de santé comme un autre, c’est d’abord et avant tout mentir aux femmes » affirment-ils. Un collectif représentant 2500 soignants opposés à la proposition de loi, a tenu une conférence de presse, le 10 mars, demandant à être reçu par les députés.

    L’éthicien, psychologue et infirmier Eric Vermeer, qui accompagne des femmes ayant subi un avortement, a dénoncé « une loi qui mène au silence » dans une tribune parue dans la Libre Belgique . « D’ici peu, l’avortement risque de devenir un acte médical, totalement dissocié d’un questionnement éthique » explique-t-il. « Aurons-nous encore le droit, demain, en tant que thérapeutes, d’oser parler des diverses conséquences négatives de l’IVG, en particulier du syndrome post-avortement, reconnu par la majorité des soignants concernés ? (…) Sans poser le moindre jugement sur la personne qui décide d’interrompre une grossesse, tout thérapeute mesure l’importance de “prendre soin” et d’ouvrir un espace d’écoute empreinte de douceur et d’empathie. »