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Ethique - Page 185

  • L’opposition à la proposition de loi avortement se renforce : de nouveaux amendements sont soumis à l’avis du Conseil d’Etat

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    L’opposition à la proposition de loi avortement se renforce : de nouveaux amendements sont soumis à l’avis du Conseil d’Etat

    12/03/2020

    Au Parlement belge, chrétiens-démocrates flamands et humanistes francophones ont déposé ensemble pas moins d'une vingtaine d'amendements à la proposition de loi relative à l'avortement, adoptée en commission et soumise aujourd'hui à l'assemblée plénière. 58 députés ont demandé à ce que soit sollicité l'avis du Conseil d'Etat sur ces amendements. Le vote final sur le texte s'en trouve postposé de plusieurs semaines, le temps que le Conseil d'Etat ne rende son avis.

    Le CD&V dit vouloir notamment revenir sur l'absence de sanctions dans la proposition de loi, lorsqu'un avortement est pratiqué au mépris des conditions légales. Sur ce point, voy. le Dossier IEB spécialement consacré à cette dépénalisation de l'avortement. Le député Servais Verherstraete a exprimé sa préoccupation face au grand nombre de femmes qui subissent des avortements successifs. Pour favoriser une diminution du nombre d'avortements, le parti souhaite renforcer l'évaluation de la loi et de la pratique des avortements en Belgique, en confiant cette tâche non plus à l'actuelle commission d'évaluation de l'IVG, mais à un organe d'évaluation scientifique.

    La députée cdH Catherine Fonck a exposé les trois amendements déposés par son groupe. Le premier vise à empêcher la pratique d'avortements sélectifs sur base du sexe de l'enfant, en interdisant la communication de l'information relative au sexe du foetus avant la fin de la 20ème semaine d'aménorrhée (sauf en cas de raison médicale). Pour rappel en effet, la proposition de loi actuelle, en étendant le délai légal pour l'avortement à 4 mois ½, ouvre la porte à ce genre de pratique puisqu'à partir du deuxième trimestre de la grossesse, le sexe de l'enfant est clairement établi.

    Un risque qui n'a pourtant pas attiré de remarque du Conseil d'Etat dans son avis sur la proposition de loi. Celui-ci estime en effet que l'allongement du délai légal pour avorter fait partie de la “marge d'appréciation” dont dispose le législateur en la matière, autrement dit, que l'extension de ce délai se maintient dans un “juste équilibre entre les droits de la femme et l'intérêt de l'enfant à naître”... Pour une analyse de l'IEB sur cet avis, voyez : Avis du Conseil d'Etat sur la proposition de loi avortement : où est le “juste équilibre”?

    Par contre, le Conseil d'Etat avait relevé un manque de clarté quant à l'extension du délit d'entrave à l'avortement, telle que prévue par le nouveau texte. Il soulignait en particulier la nécessité de clarifier à partir de quel moment, l'expression d'une désapprobation de l'interruption volontaire de grossesse envisagée, serait punissable. Pour y répondre, l'amendement du cdH propose de limiter les comportements punissables aux “menaces” et à “l'intimidation” exercées sur une femme qui souhaite avorter. L'amendement vise aussi “à préciser, dans le sens indiqué par le Conseil d'Etat sur la base de la jurisprudence du Conseil constitutionnel français, que c'est la communication d'informations fausses sur les conditions dans lesquelles se déroule une IVG et sur ses conséquences (et non la communication d'opinions), à la demande d'une femme (et non d'initiative à un public indéterminé), par une personne compétente ou qui prétend l'être (et non par une personne quelconque) qui tombe sous le coup de l'interdiction prévue.”

    Le troisième amendement a pour but d'empêcher que d'autres personnes que les médecins ne pratiquent des avortements, même de façon inhabituelle, ce que la proposition de loi actuelle ne garantit pas non plus.

    Pour rappel, le Conseil d'Etat avait déjà rendu un avis sur la proposition de loi adoptée en commission, à la demande du Président de la Chambre. Les partis de l'opposition n'avaient cependant pas eu le temps de joindre leurs amendements à cette demande d'avis.

  • Euthanasie : le point sur l'objection de conscience des soignants et des institutions

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    EUTHANASIE EN BELGIQUE : L’OBJECTION DE CONSCIENCE DES SOIGNANTS ET DES INSTITUTIONS EN QUESTION

    11 mars 2020

    En 2002, la Belgique adopte le principe de la dépénalisation de l’euthanasie dans certaines situations. Une loi dont les prérogatives vont être élargies au fur et à mesure des années. Aujourd’hui, la Belgique vient d’adopter un nouvel élargissement des conditions de la loi. Gènéthique a interrogé Léopold Vanbellingen, juriste et chargé de recherche à l’Institut Européen de Bioéthique pour faire le point.

    Gènéthique : Quelles modifications sont en jeu dans la loi qui a été votée ?

    Léopold Vanbellingen : La loi apporte deux modifications essentielles. La première oblige les citoyens qui remplissent une directive anticipée d’euthanasie (dans l’hypothèse où le patient serait totalement inconscient) à prévoir une durée de validité illimitée pour cette déclaration. Auparavant, chacun avait la possibilité de prévoir une validité limitée dans le temps, et de recevoir un courrier de l’administration invitant à renouveler son choix. La seconde mesure restreint la possibilité de l’objection de conscience des médecins et la liberté des institutions de soins face à la pratique de l’euthanasie.

    G : Dans quel contexte intervient le vote de cette loi ?

    LV : La proposition de loi avait déjà été déposée lors de la précédente législature et a été à nouveau déposée après les élections de 2019, alors que la Belgique est en vacance de gouvernement. Cette absence de gouvernement de plein exercice permet à certains partis de ne pas être contraints par des accords de gouvernement sur les questions éthiques. Ces partis concluent des alliances entre eux, selon leurs intérêts, en fonction des sujets qu’ils veulent mettre en avant – en particulier l’avortement et l’euthanasie.

    G : Une polémique est née autour des Institutions qui refusent de pratiquer l’euthanasie. De quoi s’agit-il ?

    LV : Il semble que la loi suive un agenda politique précis qui veut affaiblir la clause de conscience pour faire de l’euthanasie un véritable droit opposable à tout soignant. Or, de nombreuses personnes travaillant dans des maisons de retraite ont encore des scrupules à pratiquer l’euthanasie, car cela va à l’encontre de l’approche thérapeutique qu’elles privilégient concernant l’accompagnement des personnes en fin de vie.

    G : Que dit la loi aujourd’hui ?

    LV : Dès la dépénalisation de l’euthanasie en 2002, la loi dispose que personne ne peut être obligé à pratiquer l’euthanasie, que l’on soit médecin, infirmier, bénévole d’une maison de retraite, ou membre de la famille… Ce principe central vise à tenir compte de l’autonomie du patient, sans que cette pratique ne devienne pour autant un droit opposable à quiconque. Lors des débats en 2002, l’ensemble des députés étaient clairs sur le fait qu’aucune institution ne devait être obligée de pratiquer l’euthanasie dans ses murs ; sa liberté dans ce domaine était respectée.

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  • Avortement : va-t-on étouffer la voix des thérapeutes ?

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    Une opinion d'Eric Vermeer publiée sur le site de La Libre :

    Avortement : attention à ne pas taire la parole des thérapeutes

    Contribution externe


    Si le pouvoir politique a voulu avaliser la totale liberté de la femme dans le cadre d’une grossesse non choisie, ce qui est très respectable, qu’en est-il de la manière d’accompagner cette personne ?

    D’ici peu, l’avortement risque de devenir un acte médical, totalement dissocié d’un questionnement éthique. Si le pouvoir politique a voulu prioriser la liberté décisionnelle de la femme dans le cadre d’une grossesse non choisie, qu’en est-il de la manière d’accompagner cette personne en situation de crise ? Car nul ne remet en question la souffrance et l’impact d’une telle décision tant du point de vue psychologique que somatique et existentiel.

    Sans poser le moindre jugement sur la personne qui décide d’interrompre une grossesse, tout thérapeute mesure l’importance de "prendre soin" et d’ouvrir un espace d’écoute empreinte de douceur et d’empathie. La parole devient alors essentielle pour ventiler des émotions souvent confuses et permettre une reconstruction identitaire, parfois bien longue.

    L’avortement est un choix extrêmement difficile et nécessite une réflexion de fond qui ne devrait jamais être précipitée. Si l’accompagnement après une IVG est essentiel, il l’est tout autant avant l’acte. Cet espace préalable et respectueux se révèle très précieux pour permettre à la personne de confirmer son choix, ou parfois de le requestionner. Car nous savons combien, dans une situation de crise, l’émotion peut prendre le pas sur la raison.

    La proposition de loi qui mène au silence

    Le texte de l’actuelle proposition de loi sur l’avortement s’énonce comme suit : "Celui qui tente d’empêcher, physiquement ou de quelque manière que ce soit, une femme d’accéder librement à un établissement de soins pratiquant des interruptions volontaires de grossesse sera condamné à un emprisonnement de trois mois à un an et à une amende de cent euros à cinq cents euros."

    Aurons-nous encore le droit, demain, en tant que thérapeutes, d’oser parler des diverses conséquences négatives de l’IVG, en particulier du syndrome post-avortement, reconnu par la majorité des soignants concernés ?

    Le souhait, très respectable, du pouvoir politique d’avaliser la totale liberté de la femme deviendrait-il tyrannique au point d’empêcher une femme de recevoir un avis différent et nuancé sur son projet d’interruption de grossesse ?

    Je crois fondamentalement que la tolérance inviterait plutôt à une concertation qui s’ouvre aux avis discordants, sans qu’ils ne soient aussitôt perçus comme autant de délits.

    Mon expérience à l’écoute de femmes ayant vécu un avortement m’a appris que l’accueil de l’altérité des positions permet à la personne d’être réhabilitée en tant que sujet, capable de poser un choix en toute connaissance de cause.

    En menaçant d’amende ou d’emprisonnement celui qui, pour une raison ou une autre, tenterait de dissuader une femme d’interrompre sa grossesse, le risque est grand que cet article 4 de la proposition de loi ne fasse avorter la parole et la concertation.

  • Les soignants demandent des rendez-vous aux parlementaires. Ils disent non à ce second projet de loi IVG en 18 mois

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    Communiqué de presse du collectif des “soignants opposés à l’extension de la loi sur l’avortement” 

    Bruxelles, jeudi 12 mars 2020

    Communiqué de presse : Les soignants demandent des rendez-vous aux parlementaires. Ils disent non à ce second projet de loi IVG en 18 mois

    Ce jeudi 12 mars, à partir de 11h, une délégation des personnels de santé qui n’ont pas encore reçu de rendez-vous de la part des députés, viendra en demander en personne aux députés. Ils ne comprennent pas que des lois si sensibles soient élaborées sans tenir compte de l’avis d’experts ou pire, en niant les auditions de la Commission de justice de la Chambre des Représentants.

    Ils l'ont rappelé publiquement lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Van Der Valk, à Zaventem mardi 10 mars : depuis des semaines, ils alertent les députés sur l'inadéquation et la nocivité de la proposition de loi sur l'avortement. Ils ont demandé mardi à être reçus par les chefs des groupes politiques de la Chambre et par les députés qui cherchent à voter en conscience. Un seul parti leur a répondu depuis lors. La volonté de dialogue des soignants doit être partagée, sinon, il n’y a pas de dialogue !

    Pour rappel, la proposition de loi à laquelle ils s’opposent contient les points suivants : augmentation du délai légal d'avortement jusqu’à 18 semaines, diminution du délai minimum de réflexion à 48h, suppression du devoir d’information, banalisation de l’IVG comme simple « acte médical ». 

    Cette proposition de loi affirme se baser sur l'audition de 20 experts en mai-juin 2018. La  majorité d’entre eux n’a en réalité pas soutenu les mesures figurant dans l’actuelle proposition de loi. La plupart des experts ne se sont tout simplement pas exprimés sur ces changements

    • 4 experts sur 20 se sont montrés favorables à un délai de 18 semaines de grossesse, 4 se sont opposés à un allongement, 7 ne se sont pas exprimés sur la question, 4 ont proposé un autre délai que 18 semaines, 1 expert n'a pas précisé la durée qu’il préconisait. 
    • 2 experts sur 20 ont soutenu un passage du délai de réflexion de 6 jours à 48h.
    • 4 experts sur 20 étaient favorables à la suppression de l'obligation de mentionner les alternatives possibles à l'avortement lors de la première visite. 

    Il n’y a pas eu d’autre consultation du personnel de santé. Or, l’application de la loi sera entre leurs mains. Les soignants demandent à être réellement entendus.

    Nous demandons aussi qu’un travail de vérification des informations publiées soit effectué. Par exemple, la Belgique s’alignerait-elle vraiment, comme certains le prétendent, sur les autres pays de l’UE en augmentant le délai légal de l’IVG de 12 à 18 semaines? Non. Bien au contraire, cette proposition de loi s’en écarte. Le délai moyen pour l’IVG n’est pas de 18 semaines mais il est objectivement inférieur à 12 semaines. Pourquoi induire la population en erreur ?

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    Lien vers le site : https://abortus-avortement.be/.

    Coordination des demandes de la presse: Hugues Bocquet : 0473.500.401

    (L’adresse exacte de l’action à Bruxelles-Centre pourra être précisée dès 10 h)

    A propos: Le collectif des “soignants opposés à l’extension de la loi sur l’avortement”  regroupe plus de 2500 soignants, dont 830 médecins, 80 professeurs d’université; et est soutenu par plus de 11.000 citoyens. Parmi les professionnels de santé, 72% des signataires sont des femmes. 

    “Quand une femme n’a pas décidé d’avorter à 12 semaines, c’est qu’elle est en grande situation de doute. Ce n’est pas rare que cela soit lié à des pressions familiales ou économiques". Dr TENNSTEDT, Médecin généraliste ayant pratiqué en planning familial

    “Dans les années 90 la viabilité des foetus commençait à 28 semaines. Actuellement nous les sauvons à 22. Finalement où est la limite ? Pourquoi pas 28 ou 30 tant qu’on y est ? De plus à cet âge le sexe est connu, ouvrant ainsi la voie à des avortements eugéniques liés au genre !" Dr. NUCHOWICZ, gynécologue

  • Les soignants opposés à la proposition de loi avortement demandent à être reçus par les députés

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    Du site de l'IEB :

    Les soignants opposés à la proposition de loi avortement demandent à être reçus par les députés

    11/03/2020

    Ce mardi 10 mars, un collectif de médecins, gynécologues et sages-femmes issus des quatre coins du pays, représentant pas moins de 2500 soignants francophones et néerlandophones, ont pris la parole lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Ils ont exprimé leur inquiétude et leur exaspération face aux silences répétés des parlementaires à leur égard, quant à la proposition de loi sur l'avortement.

    Le Dr Salmon a d'abord rappelé les 4 mesures principales de cette loi :

    • allongement brutal du délai de 12 semaines à 18 semaines de grossesse (4,5 mois) pour pratiquer une IVG ;
    • diminution du délai de réflexion obligatoire de 6 jours à 2 jours ;
    • suppression de l'obligation d'information sur les aides psychologiques et matérielles disponibles pour poursuivre la grossesse ;
    • désignation de l'IVG comme acte médical.

    Tous les intervenants ont pointé l'inadéquation et la nocivité d'une telle proposition de loi. Le Dr De Muylder a rappelé que le délai de 12 semaines répond à la quasi-totalité des demandes actuelles, tout en minimisant les risques pour la santé de la femme, ce qui n'est plus le cas avec cette proposition de loi. Le nombre d'avortements pratiqués aux Pays-Bas sur des femmes originaires de Belgique a d'ailleurs drastiquement baissé ces dernières années, passant de 1.473 en 2000 à 444 en 2018, alors que le délai légal pour l'avortement est resté identique.

    Le Dr Kortmann a ainsi expliqué l'opération d'un avortement à 18 semaines. Il existe deux méthodes. La première consiste à provoquer l'expulsion du foetus au moyen d'une dose élevée de prostaglandines. Cette méthode peut durer plusieurs heures et est généralement suivie pour les interruptions médicales de grossesse, à l'hôpital. L'autre méthode, plus rapide et utilisée aux Pays-Bas pour les avortements du deuxième trimestre, consiste en un curetage avec morcellement du foetus qui, en raison de sa taille, ne peut passer le col de l'utérus qu'en étant démembré (bras et jambes) et écrasé (tête)... Le Dr Kortmann a souligné que c'était bien vers cette méthode barbare, dans des centres ad hoc, qu'on se dirigeait avec la proposition de loi, puisque les hôpitaux ne pourraient faire face à l'augmentation d'avortements tardifs.

    Sur le plan psychique, le Dr Nuchowicz, gynécologue-obstétricienne et praticienne en haptonomie périnatale, a souligné la sensibilité du foetus à partir du deuxième trimestre de grossesse. « Le bébé sent, ressent, réagit, répond. » Il existe une mémoire cellulaire dès 5-6 semaines de grossesse. Sylvie Detollenaere, sage-femme, a quant à elle insisté sur l'ambivalence des sentiments de la femme enceinte en début de grossesse. Plus la grossesse avance, plus la femme prend conscience de la vie qui se développe en elle. L'avortement après 12 semaines, parce que le foetus est bien plus perceptible, signifie donc de plus grandes souffrances psychiques, qui d'ailleurs n'épargnent pas non plus l'homme.

    Le Professeur Spitz, rejoint par les sages-femmes Astrid Keppens et Mariet Vandersanden, a déploré l'ignorance de la réalité du terrain par les parlementaires.

    Plusieurs soignants ont souligné l'importance d'un délai de réflexion qui donne à la femme le temps nécessaire de prendre une décision dont on connaît la gravité. Le Dr Zeller, qui travaille depuis 20 ans dans un planning familial français, mesure d'autant mieux l'importance de cet espace de réflexion que celui-ci n'est plus obligatoire en France depuis 2016. Il faut, dit-elle, éviter les décisions réactionnelles afin de prévenir les IVG à répétition et de permettre aux femmes de maîtriser leur fécondité.

    Ces professionnels de la santé ont exprimé un appel clair à ce que les parlementaires les reçoivent et les entendent. La désignation de l'avortement comme acte médical dans la proposition de loi leur font craindre une banalisation de l'acte plus dangereuse encore. Tous en soulignent les conséquences graves sur la santé de la femme et montrent, comme le Dr Jehaes, médecin généraliste, qu'il n'y a pas d'urgence sociétale à réformer la loi dans le sens de cette proposition de loi. Il faut d'abord une plus grande qualité de prévention et d'accompagnement, ce qui passe par une information de qualité.

    Lire l'intégralité du Communiqué de presse des Professionnels de la santé opposés à l'extension de l'avortementen français et en néerlandais.

  • Le marché juteux de la contraception

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    UN CHIFFRE D’AFFAIRES RECORD POUR LA SOCIÉTÉ MITHRA SUR LE MARCHÉ DE LA CONTRACEPTION

    09 mars 2020

    En 2019, le chiffre d'affaires de la société belge Mithra « a augmenté de 47% par rapport à l'année précédente, pour atteindre le montant record de 96,5 millions d’euros ». Et ce, « principalement grâce à l’accord signé avec l’australien Mayne Pharma concernant la commercialisation de la pilule contraceptive Estelle aux États-Unis ».

    Parmi les projets de 2020, Mithra recense « la soumission du dossier Estelle auprès des autorités réglementaires américaines au 2e trimestre, la production des lots d’Estelle afin d’être prêt pour le lancement commercial prévu au premier semestre 2021, la fin du recrutement pour la phase 3 de Donesta[1] et le lancement des études cliniques pour le PeriNesta, le produit pour le marché de la périménopause », ainsi que « la commercialisation à grande échelle de l'anneau contraceptif Myring, en particulier sur les trois plus grands marchés du monde (États-Unis, Allemagne et Italie) ». Ainsi, « près de 2 millions d'anneaux » devraient être produits en 2020.

    Le PDG de Mithra, François Fornieri, se réjouit : « 2019 a marqué le 20e anniversaire de Mithra et fut une année exceptionnelle à plus d'un titre ». « Le lancement attendu de Myring sur les trois plus gros marchés mondiaux en 2020 et celui d'Estelle dès 2021, achèvera notre transition en une société biotech commerciale ».

    Pour aller plus loin :

    Sources: L’Echo, Olivier Gosset (09/03/2020) – Le Soir, Belga (09/03/2020)
  • Témoignage d'une fondatrice d'un planning familial ayant pratiqué plusieurs centaines d'avortements, opposée au projet de loi

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    Témoignage d'une fondatrice d'un planning familial ayant pratiqué plusieurs centaines d'avortements, opposée au projet de loi

    Gynécologue-obstétricienne, créatrice de planning familial et militante dans les années fin 80/début 90, j'ai pratiqué des centaines d'IVG non thérapeutiques alors que c'était encore interdit, et ensuite, après l'adoption de la loi, en planning familial et à l'hôpital. 

    En conclusion, une petite histoire : à la naissance des centres de planning familiaux pratiquant des IVGs, notre motivation et credo en tant que jeunes médecins était : 'Nous sommes actifs.ves dans les centres de planning en espérant que la pratique de l'IVG disparaîtra rapidement grâce à une meilleure éducation sexuelle et un accès plus généralisé à la contraception'. 30 ans après... voilà où nous en sommes !

    Alors SVP. Mettons nos énergies à éduquer et prévenir plutôt que interrompre une grossesse à mi-parcours !

    Lisez son témoignage complet ici

    Dr. Arielle Nuchowicz, Gynécologue-obstétricienne

    Je consulte les 30+ autres témoignages

  • Alerte Fake News RTBF : Le délai légal moyen d’IVG est inférieur à 12 semaines dans les pays de l’UE (et non 18)

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    Alerte Fake News RTBF : Le délai légal moyen d’IVG est inférieur à 12 semaines dans les pays de l’UE (et non 18)

     

    La Belgique s'alignerait-elle sur les autres pays avec cette loi?
    Fake news! Bien au contraire, cette proposition de loi ne s’aligne pas sur les pays voisins, elle s’en écarte.

    Pourriez-vous s'il vous plaît liker et relayer ce visuel sur notre page facebook ?

    Le délai moyen pour l’IVG n’est pas de 18 semaines comme le proposent certains députés ! En effet, le délai légal moyen d’avortement est inférieur à 12 semaines. Seulement 6% des femmes des pays de l’UE ont un délai supérieur à 14 semaines.
    Pourquoi induire la population en erreur alors que la loi actuelle permet déjà 12 semaines ?

    Selon les données Eurostat: la presque totalité des habitants européens ont un délai d'avortements limité à 12 semaines de gestation. Les Pays-Bas font figure d’exception alors que 25 pays sur 27 limitent le délai à moins de 14 semaines. Les porteurs du projet de loi pour la libéralisation de l’avortement expliquent que la Belgique « doit s’aligner sur les pays voisins ». Il conviendrait alors de garder le délai des 12 semaines et non pas l’augmenter à 18 pour éviter une exception supplémentaire en Europe.

    Pourquoi Philippe Walkowiak, journaliste RTBF, relaie-t’il de fausses informations, répétant sans vérifier, sur la base de propos erronés de certaines politiciennes idéologues ? « Pourtant, il existe une majorité politique pour aligner en la matière la Belgique sur les pays voisins : fin de toutes les sanctions pénales, IVG jusqu’à 18 semaines, délai de réflexion ramené à 48h. » Publié le vendredi 06 mars 2020 à 10h11. Source de l’article de la RTBF : https://www.rtbf.be/info/article/detail_quand-la-formation-d-un-gouvernement-menace-les-droits-des-femmes?id=10448498

    Lisez tout l'article ici.
  • AbortusAvortement - Pourquoi ce professeur de gynécologie est-il contre ce texte ?

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    AbortusAvortement - Pourquoi ce professeur de gynécologie est-il contre ce texte ?

     

    Le professeur Bernard explique pourquoi il pense que ce projet de loi IVG va trop loin

    "Le dossier n’est vraiment pas bien complet de la part de ceux qui proposent cette loi, sur le plan des conséquences, qu'elles soient maternelles pour les grossesses suivantes et du côté technique des interruptions tardives. Peu de gens se rendent compte de l’avortement tel qu'il est pratiqué au-delà de 16 semaines en Hollande. Il consiste à dilater le col de l'utérus mécaniquement puis sortir le foetus en morceaux puisqu'à la taille qu'il a, il ne sait pas passer. On a du mal à avoir des précisions sur comment ils s’assurent avant le curetage que le fœtus ne vit plus. On n'a pas la réponse non plus sur ce que perçoit un fœtus à cet âge-là."

    Retrouvez sur la plateforme Abortus-Avortement des dizaines de témoignages de soignants et les lettres qu’ils ont envoyées aux députés depuis des semaines détaillant les raisons de leur profonde et légitime opposition à ce texte !

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  • 8 mars : la femme est la première à payer le prix des injonctions sociétales

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    Communiqué de presse / 8 mars : Alliance VITA mobilisée pour défendre la cause des femmes face aux défis bioéthiques

    À l’occasion de la journée internationale de la femme, Alliance VITA tient à rappeler combien les femmes sont la cible de pressions au cœur des débats bioéthiques et d’un business au niveau mondial.

    La femme est la première à payer le prix du « droit à l’enfant »

    Dans de trop nombreux pays encore, la femme est réduite à une forme d’esclavage moderne, pour être « mère porteuse » avec la Gestation par autrui (GPA). Pour de l’argent, son corps est mis à disposition de « médecins procréateurs » pour être inséminé et porter un enfant qu’elle devra abandonner à des clients. Dans certains pays, ce sont ses ovocytes, qui sont mis à prix pour satisfaire la demande d’un droit à l’enfant. Un business qui se nourrit de la pauvreté de certaines jeunes femmes en bonne santé acceptant des traitements hormonaux et une intervention médicale de ponction qui n’ont rien d’anodin pour leur santé.

    La femme est la première à payer le prix des injonctions sociétales

    Beaucoup de femmes confient leur difficulté à accueillir une grossesse face aux pressions sociales, économiques, ou professionnelles.

    En même temps, en France, les parlementaires débattent de la congélation ovocytaire, sans raison médicale. Il s’agit en réalité d’une défaite pour les femmes, à qui l’on proposerait une emprise médicale croissante, des traitements médicaux pour artificialiser leur maternité, avec à la clé une fausse promesse d’assurance maternité : 3 femmes sur 4 n’auraient pas d’enfant à l’issue.

    Par ailleurs, nous avons été témoins, en 2013, du scandale qu’ont provoqué des sociétés américaines en proposant de rembourser la congélation ovocytaire à leurs employées américaines et, ce faisant, tirant profit de leur force de travail alors qu’elles sont encore jeunes. Nous sommes devant un risque majeur d’entrave à la maternité par la pression socio-économique.

    Pour Caroline Roux, Déléguée générale adjointe d’Alliance VITA :

    « Les femmes sont soumises actuellement à une double pression contradictoire concernant leur capacité à la maternité. Ce n’est pas aux femmes à s’adapter à une société de plus en plus déconnectée des réalités féminines. Au contraire, l’urgence est d’intégrer la capacité à la maternité comme une richesse pour l’implication des femmes dans la société. »

    Alliance VITA demande aux pouvoir publics de favoriser les conditions sociales qui permettent aux femmes de concilier études, entrée dans la vie professionnelle et maternité.

  • Le Vatican accepte la démission du cardinal Philippe Barbarin

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    De Jean-baptiste Le Roux sur RCF :

    Le Vatican accepte la démission du cardinal Barbarin

    6 MARS 2020

    Le Saint Siège a confirmé vendredi 6 mars qu'il acceptait la démission de l'archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin.

    LE VATICAN ACCEPTE LA DÉMISSION DU CARDINAL BARBARIN

    C'est officiel. Le Pape François a accepté la démission du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Une décision qui laisse le diocèse sous la direction de Mgr Michel Dubost, qui avait été nommé administrateur apostolique par le Saint Siège. 

    C’était la 3ème fois en quatre ans que l’archevêque de Lyon avait formulé une demande en ce sens au souverain pontife. Une première fois au moment de la révélation de l’affaire Preynat en 2016, une 2e fois en 2019 après sa condamnation en première instance et donc maintenant après sa relaxe.

    VERS UN APAISEMENT POUR LE DIOCÈSE

    Dans un communiqué, la La Conférence des Evêques de France a assuré le diocèse de Lyon de "la prière fraternelle de tous les catholiques de France". La CEF appelle également le diocèse de Lyon, à "poursuivre le travail de vérité et de réconciliation qu’il a engagé" "après les épreuves de ces derniers mois.

    Les évêques de France en profitent pour remercier "le cardinal Philippe Barbarin pour ce qu’il a apporté à l’Église en France pendant son service épiscopal". Ils espèrent également que "l’issue des procédures engagées contribuera à l’apaisement des personnes victimes" de Bernard Preynat.

    UN NOUVEL ARCHEVÊQUE D'ICI DEUX À QUATRE MOIS

    Actuellement en Israël pour deux mois, Mgr Philippe Barbarin devrait revenir à Lyon dans quelques semaines pour préparer son déménagement. La destination de sa prochaine nomination n’est toujours pas connue. Le diocèse va donc maintenant se préparer à accueillir un nouvel archevêque. Une nomination qui devrait être connue d'ici deux à quatre mois. A noter que si Mgr Barbarin n’est plus archevêque de Lyon, il reste cardinal. Un titre qui lui permettra de participer au prochain conclave pour élire un nouveau Pape. Une messe d'action de grâces pour remercier Mgr Philippe Barbarin sera donnée en sa présence le vendredi 15 mai à 19h à la cathédrale Saint Jean-Baptiste à Lyon.

    Mgr Barbarin avait été nommé primat des Gaules à l’été 2002 en provenance de Moulins, dans l’Allier. Créé cardinal un an après son arrivée à Lyon, il aura marqué le diocèse de Lyon par son dynamisme et ses initiatives. Mgr Barbarin aura aussi marqué par ses prises de parole médiatiques, notamment contre le mariage pour tous en 2013. Une médiatisation qui jouera en sa défaveur au moment de la révélation en 2016 des abus sexuels commis par le Père Bernard Preynat. 

  • Selon un rapport sur les droits de l'homme, les religions doivent se soumettre à l'ONU en matière de droits des femmes, droits LGBT…

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Les religions doivent se soumettre à l'ONU en matière de droits des femmes, droits LGBT… selon un rapport sur les droits de l'homme

    Il est urgent d'abroger les lois qui « discriminent » à l'encontre des femmes et de la communauté LGBT+ au nom de la religion : telle est la conclusion, en substance, d'un rapport publié fin février par le rapporteur spécial de l'ONU sur la liberté de religion et de croyance, le Maldivien Ahmed Shaheed. Le rapport est téléchargeable ici.

    La photo ci-dessus illustre le communiqué de presse de l'ONU à son sujet ; elle représente un couple lors de la Gay Pride de Ney York en 2018.

    Son rapport met dans le même sac la lapidation pour adultère et l'interdiction de l'avortement, les mariages précoces ou forcés et les « stéréotypes de genre » qui impose tel ou tel rôle aux hommes et aux femmes en fonction de leur sexe, la criminalisation des actes homosexuels et l'accès aux droits familiaux pour les LGBT.

    Ce rapporteur onusien chargé d'assurer le droit de chacun de pratiquer sa religion (ou de n'en avoir point) met en balance deux types d'approche : d'une part, une série de droits absolus dont l'ONU assure systématiquement la défense – droits relatifs au genre, droits des femmes, droit à la santé reproductive, etc. –et de l'autre, les droits liés à la religion, plus relatifs, qui peuvent être restreints dès lors qu'ils portent atteint aux premiers. Ces droits d'ordre religieux comprennent évidemment tous les préceptes de la morale traditionnelle qui doive céder le pas devant la nouvelle anti-morale globale.

    Précisons tout de suite qu’Ahmed Shaheed, expert indépendant et d'ailleurs non rémunéré pour ce rapport n'émet que des avis consultatifs. Il n'empêche que sa prose est distribuée par les canaux d'information de l'ONU et entre dans le corpus des documents internationaux où il est d'usage qu'on se cite mutuellement, et que la terminologie utilisée dans les documents contraignants en soit affectée.

    S'agit-il dans le cas du rapport présenté au Conseil des droits de l'homme de l'ONU de proposer que les religions traditionnelles modifient leurs croyances et leurs préceptes moraux ? Comme l’observe Rebecca Oas de l’organisation pro-famille C-Fam, Shaheed ne va pas jusque-là, mais il pose que le christianisme et l’islam sont susceptibles d'être interprété de manière « patriarcale » ou non, et il cite des universitaires favorables à des réinterprétations « progressistes » des grandes religions traditionnelles.

    On retrouve ici l'idée force du mondialisme actuel qui s'accommode de l'existence de religions mais à la condition de leur restructuration afin de les rendre compatibles avec le relativisme global qui les met toutes sur un pied d'égalité, sous la coupole des droits de l'homme est au service d'une prétendue harmonie d'ensemble.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

    Lire également : ONU : la liberté religieuse mise en cause au nom de la promotion de prétendus "droits humains"