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Ethique - Page 288

  • Pour résister à l’anesthésie et à l’avilissement de l’humanisme

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    D'Océane Le Gall sur zenit.org :

    Académie pour la vie: non à l’avilissement de l’humanisme

    Discours du pape François (Traduction intégrale)

    « Le témoignage de foi dans la miséricorde de Dieu, qui affine et accomplit toute justice, est une condition essentielle pour faire circuler la vraie compassion entre les différentes générations. Sans elle, la culture de la cité séculière n’a aucune possibilité de résister à l’anesthésie et à l’avilissement de l’humanisme. » C’est la recommandation du pape François aux participants à la XXIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, qu’il a reçus le 5 octobre 2017, au Vatican.

    Discours du pape François

    Excellence,

    Mesdames et Messieurs,

    C’est une joie pour moi de vous rencontrer à l’occasion de votre assemblée plénière et je remercie Mgr Paglia pour ses salutations et son introduction. Je vous suis reconnaissant pour la contribution que vous apportez et qui, au fil du temps, révèle de plus en plus sa valeur tant dans l’approfondissement des connaissances scientifiques, anthropologiques et éthiques, que dans le service à la vie, avec une attention toute particulière pour la vie humaine et la création, notre maison commune.

    Le thème de votre session, « Accompagner la vie. Nouvelles responsabilités à l’ère de la technologie », est un thème à la fois exigeant et nécessaire. Il affronte cet enchevêtrement d’opportunités et de problèmes critiques qui interpelle l’humanisme planétaire, face aux récents développements technologiques des sciences de la vie. La puissance des biotechnologies, qui permet aujourd’hui déjà des manipulations de la vie jusqu’ici impensables, pose des questions redoutables.

    Face aux effets d’une telle évolution technologique sur la société, il est urgent d’intensifier les études et la confrontation, pour arriver à une synthèse anthropologique qui soit à la hauteur de ce défi historique. Vos conseils d’experts ne sauraient donc se limiter à la solution de questions qui, au plan éthique, social et juridique, ne concernent que certaines situations spécifiques de conflit. L’inspiration de conduites cohérentes avec la dignité de la personne humaine concerne la théorie et la pratique de la science et de la technique dans leur approche globale par rapport à la vie, à son sens et à sa valeur. C’est précisément dans cette perspective que je souhaite aujourd’hui vous offrir ma réflexion.

    1. La créature humaine semble aujourd’hui se trouver à un passage marquant de son histoire dans laquelle se croisent, dans un contexte inédit, les vieilles et sempiternelle questions sur le sens de la vie humaine, sur son origine et sur son destin.

    Le trait emblématique de ce passage peut se reconnaître brièvement dans la rapide diffusion d’une culture centrée obsessionnellement sur la souveraineté de l’homme — en tant qu’espèce et individu — par rapport à la réalité. Certaines personnes parlent même d’égolatrie, c’est-à-dire d’un véritable culte du moi, sur l’autel duquel toute chose est sacrifiée, y compris les personnes les plus chères. Cette perspective n’est pas anodine : elle façonne un sujet qui se regarde continuellement dans le miroir, jusqu’à devenir incapable de tourner son regard vers les autres et vers le monde. La diffusion d’une telle attitude a de très graves conséquences sur les proches et les liens de la vie (cf. Enc. Laudato si’, 48).

    Il ne s’agit pas, naturellement, de nier ou de réduire la légitimité de l’aspiration individuelle à la qualité de la vie et l’importance des ressources économiques et des moyens techniques qui peuvent la favoriser. Toutefois, on ne saurait passer sous silence le matérialisme sans scrupule qui caractérise cette alliance entre l’économie et la technique, qui traite la vie comme une ressource à exploiter ou à rejeter en fonction du pouvoir et du profit.

    Malheureusement, des hommes, des femmes et des enfants partout dans le monde expérimentent avec amertume et douleur les promesses illusoires de ce matérialisme technocratique. D’autant plus qu’en totale contradiction avec la propagande d’un bien-être qui se répandrait automatiquement avec l’élargissement du marché, les territoires de la pauvreté et du conflit, du rebut et de l’abandon, du ressentiment et du désespoir s’élargissent. Un authentique progrès scientifique et technologique devrait au contraire inspirer des politiques plus humaines.

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  • Comité des droits de l'homme : l'ECLJ se mobilise pour le respect de la vie

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    Via zenit.org :

    Comité des droits de l’homme : Mémoire en défense du respect de la vie remis par L’ECLJ

    Mobilisation jusqu’au 2 novembre 2017

    Grégor Puppinck, capture eclj.org

    Grégor Puppinck, Capture Eclj.Org

    Le Comité des droits de l’homme révise actuellement la définition internationale du « droit à la vie » et envisage d’imposer à tous les États la légalisation de l’avortement, du suicide assisté et de l’euthanasie au nom même du droit à la vie !

    Pour contrer cette tentative, l’ECLJ a donné l’alerte, rédigé un Mémoire détaillé (consultable ici) et l’a remis au Comité en son nom et au nom des 132.710 personnes qui ont signé la pétition.

    Dans son Mémoire, l’ECLJ alerte sur le fait que sous les apparences d’un progrès de l’autonomie individuelle, l’affirmation de la « liberté de mourir » et du « droit de tuer » est une régression des droits de l’homme portée par une conception inégalitaire de l’homme qui admet, voire encourage le sacrifice des plus faibles. Ce sont les femmes pauvres et isolées, les personnes âgées, malades, handicapées et les enfants à naître qui vont en être les victimes, comme en témoignent déjà les statistiques de l’avortement et de l’euthanasie. Si une telle interprétation devait prévaloir, le respect de la vie humaine ne serait plus garanti qu’aux seuls êtres nés et en bonne santé, abandonnant la vie des plus fragiles au pouvoir des plus forts et ouvrant la voie à l’eugénisme et au transhumanisme. Cette conception de l’humanité est précisément celle qui a été condamnée en 1948. Ce n’est pas un hasard si l’avortement et l’euthanasie ont d’abord été légalisés en U.R.S.S. et dans l’Allemagne nazie.

    Le dépôt de ce Mémoire est une étape importante, mais la « bataille » continue !

    Le Comité des droits de l’homme a reçu de nombreuses contributions. Certaines sont excellentes, d’autres font l’apologie du « droit à la mort ». Les membres du Comité vont à présent les lire puis se réunir à Genève entre le 27 octobre et le 2 novembre pour réviser leur projet d’observation générale sur « le droit à la vie ».

    L’ECLJ, en tant qu’ONG ayant le statut consultatif auprès des Nations Unies, assistera activement à ces discussions du Comité et vous tiendra informés de l’évolution de ses travaux. L’ECLJ reste mobilisé avec ses organisations partenaires, à New-York comme à Genève.

    Jusqu’au 2 novembre, nous vous invitons à poursuivre et à accroître la mobilisation, en informant le plus grand nombre de personnes de cette tentative de créer un « droit à la mort », en signant et en faisant signer la pétition, en partageant l’information.

    Grégor Puppinck Directeur

    European Centre for Law and Justice 

    4, Quai Koch67000 Strasbourg, France

    Phone : + 33 (0)3 88 24 94 40

    http://www.eclj.org

  • Que faisons-nous pour que les enfants puissent conserver un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance?

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    Pour que les enfants conservent un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance (texte complet)

    «La dignité de l’enfant dans le monde numérique»

    « Travaillons ensemble pour avoir toujours le droit, le courage et la joie de regarder dans les yeux les enfants du monde »: le pape a conclu par cet image du regard des enfants, son discours, musclé, en défense des enfants et des défis de protection et d’éducation que lance l’utilisation du web: 800 millions d’enfants y ont accès. Il y reconnaît que l’Eglise  n’a pas naguère répondu de façon adéquate et est aujourd’hui engagée de façon déterminée aux côtés des forces vives de la société.

    Le pape s’adressait aux participants du Congrès mondial de l’Université pontificale grégorienne sur « La dignité de l’enfant dans le monde numérique » (“Child Dignity in the Digital World”, 3-6 octobre 2017).  Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin est intervenu au congrès le 3 octobre. Le pape a d’abord été salué par le recteur de la Grégorienne et par une jeune engagée pour la défense des enfants. Les congressistes ont remis au pape une « Déclaration de Rome » qui constitue comme une charte et une feuille de route.

    « A de multiples occasions et dans de nombreux pays différents, a confié le pape, mes yeux rencontrent ceux des enfants, pauvres et riches, sains et malades, joyeux et souffrants. Être regardé par les yeux des enfants est une expérience que nous connaissons tous et qui nous touche au fond du cœur et qui nous oblige aussi à un examen de conscience ».

    Il a ensuite posé des questions de fond: « Que faisons-nous pour que ces enfants puissent nous regarder en souriant et pour qu’ils conservent un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance? Que faisons-nous pour que cette lumière ne leur soit pas volée, pour que ces yeux ne soient pas troublés et corrompus par ce qu’ils trouvent sur le réseau, qui sera une part intégrante et très importante de leur cadre de vie? »

    Le pape François a salué un à un les participants, venus de pays aussi différents que, par exemple, l’Allemagne – le pape a dit quelques mots en allemand -, les Emirats arabes unis, le Costa Rica ou le Mexique, les Philippines et la Chine. Certaines personnes représentaient la société civile, des associations, des communautés religieuses, des gouvernements, des forces de police. Et après une photo de groupe, le pape s’est retiré sous les applaudissements.

    Voici la traduction officielle en français du discours prononcé par le pape en italien.

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  • Avec les prêtres de Lyon, le pape François évoque longuement Amoris laetitia

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    De Nicolas Senèze, correspondant du journal « La Croix » à Rome :

    « Le pape François a rencontré, jeudi matin 5 octobre au Vatican, plus de 80 prêtres du diocèse de Lyon qui effectuaient à Rome leur session annuelle de rentrée. Une rencontre marquée par l’attentat de la gare Saint-Charles de Marseille, dimanche 1er octobre, dont l’une des victimes habitait Rillieux-la-Pape (Rhône).

    Alors que le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, venait d’évoquer les victimes dont les obsèques avaient lieu au même moment près de Marseille, le pape, « vraiment ému », a répondu qu’« il priait pour Laura et Mauranne et bénissait leurs familles », a rapporté Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon.

    Attentat de Marseille, le douloureux adieu à Mauranne et Laura

    L’essentiel de cette rencontre, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique, était toutefois consacré à l’exhortation apostolique Amoris laetitia sur laquelle les prêtres lyonnais ont pu, pendant plus d’une heure, interroger le pape qui s’est exprimé, sans note, en italien.

    « Il nous a invités à considérer les personnes non comme des adjectifs, mais comme des substantifs, à ne pas qualifier d’abord les gens comme “mariés”, “divorcés”, “trois fois divorcés” », raconte Mgr Gobilliard.

    Selon l’évêque auxiliaire de Lyon, François a aussi rappelé que « derrière Amoris laetitia, il y a saint Thomas d’Aquin, mais la grande théologie thomiste et pas la scolastique décadente ».

    « Il nous a souligné qu’il y avait une vraie réflexion théologique mais que cette théologie n’était pas une casuistique, qu’il ne faut pas envisager les gens comme des cas, ou penser en termes de “il faut”/il ne faut pas”, “on doit/on ne doit pas” », a poursuivi Mgr Gobilliard.

    « Le pape fait confiance aux prêtres »

    Interrogé sur le discernement, le pape a reconnu que celui-ci était « compliqué ». « Mais il a insisté sur le fait que le discernement doit aller avec l’écoute et l’accompagnement, que ce n’est pas la morale et la théologie qui sont première mais l’Évangile. »

    « Pour le pape, il faut toujours agir avec beaucoup de charité mais il faut aussi faire attention à la permissivité et au relativisme, poursuit l’évêque auxiliaire de Lyon. Il y a des moments où il faut dire “oui”, d’autres “non”. »

    « Il a aussi insisté sur la finalité qui est la croissance des personnes, nous donnant trois mots-clés : la réflexion, la prière et le dialogue. C’est d’ailleurs comme cela qu’il a été avec nous pendant toute la rencontre », relève l’évêque auxiliaire de Lyon pour qui « le pape se refuse à dire aux prêtres comment agir et préfère nous faire confiance ».

    Célibat des prêtres : « pas de raison de changer pour le moment »

    François a aussi évoqué la question de la préparation au mariage, rapportant la réflexion d’une dame qui lui disait que les prêtres faisaient huit ans de séminaire et pouvaient quitter la prêtrise et se marier, alors que les époux avaient trois conférences avant un mariage qui durait toute la vie…

    « Il a reconnu que la préparation au mariage devait être sérieusement revue, parlant à nouveau de “catéchuménat” du mariage, rapporte Mgr Gobilliard, et que nous devons aussi inciter les gens à ne pas trop se presser pour des raisons culturelles ou sociales. »

    Tout au début de la rencontre, le pape avait aussi été interrogé sur le célibat sacerdotal. Expliquant que celui-ci devait être vécu comme « un don joyeux pour l’Église », il a souligné qu’« il ne voyait pas pourquoi cela changerait pour le moment ».

    Rencontre avec Benoît XVI

    À l’issue de cette rencontre, les prêtres lyonnais ont aussi rencontré le pape émérite Benoît XVI devant la Grotte de Lourdes des jardins du Vatican et prié avec lui.

     « Il a évoqué saint Irénée de Lyon, “à qui l’Église doit beaucoup” », rapporte Mgr Gobilliard, très touché par cette rencontre et frappé par la vivacité d’esprit de Benoît XVI autant que sa fatigue physique. « On sent qu’il est fatigué, mais il assume tout à fait sa vieillesse et n’a aucune honte à montrer sa faiblesse physique et c’est un beau message. »

    Ref. Avec les prêtres de Lyon, le pape évoque longuement Amoris laetitia

     JPSC

  • Le pape dénonce le « culte du moi » et « l’utopie du neutre » qui nie la différence sexuelle

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Académie pour la vie : les dénonciations du pape, point par point

    « L’alliance de l’homme et de la femme … n’est pas un handicap »

    Académie pour la vie © L'Osservatore Romano

    Académie Pour La Vie © L'Osservatore Romano

    Le « culte du moi », « l’utopie du neutre » qui nie la différence sexuelle, « l’avilissement de l’humanisme », des « villes toujours plus hostiles aux enfants et des communautés toujours plus inhospitalières pour les personnes âgées » : ce sont les dénonciations du pape François devant les participants à la XXIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, qu’il a reçus au Vatican, le 5 octobre 2017. Il a appelé à « recomposer la fracture entre les générations » et à une « vraie compassion ».

    Evoquant le thème de la rencontre – « Accompagner la vie. Nouvelles responsabilités à l’ère technologique » – le pape a souligné que « la puissance des biotechnologies, qui aujourd’hui déjà permet des manipulations de la vie impensables jusqu’à hier, pose des questions redoutables ». « Il est par conséquent urgent, a-t-il estimé, d’intensifier l’étude et la confrontation sur les effets de cette évolution de la société dans le sens technologique pour articuler une synthèse anthropologique qui soit à la hauteur de ce défi majeur. »

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  • Les prochaines séances des "Samedis Philo" à Bruxelles

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    Pour s'inscrire : http://www.jeunespourlavie.org/accueil/samedis-philo-le-programme-du-premier-semestre-2017-2018

  • Etats-Unis : punir les médecins pratiquant des avortements au-delà de la 20e semaine de grossesse ?

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    ETATS-UNIS : VERS LA FIN DES AVORTEMENTS AU-DELÀ DE 20 SEMAINES DE GROSSESSE ?

     de genethique.org

    La chambre des représentants des Etats-Unis  « a adopté mardi une proposition de loi qui punirait les médecins pratiquant des avortements au-delà de la 20e semaine de grossesse ». La peine irait jusqu’à cinq ans de prison pour ces médecins sans que les femmes ayant eu recourt à l’avortement ne soient « inquiétées pénalement ». « Les cas de viol, d'inceste, ou lorsque la vie de la femme est menacée, feraient l'objet d'une exception ».

    Les républicains, qui détiennent la majorité dans cette chambre, ont cité « des travaux scientifiques » démontrant que « les fœtus sont capables de ressentir la douleur à partir de la 20e semaine après la fécondation » : « nous ne pouvons pas prétexter l'ignorance », a déclaré le président républicain de la Chambre, Paul Ryan ; « leur douleur ne nous est plus invisible. En tant que société, nous ne pouvons, en conscience, faire semblant ».

    De leurs côtés, les démocrates sont convaincus que cette loi est inconstitutionnelle car « le droit à l’avortement dans tous les États-Unis date de 1973, par une décision de la Cour suprême qui a fixé comme limite le point de “viabilité” du fœtus, et non un nombre spécifique de semaines, se référant plutôt au consensus médical de 24 à 28 semaines ».

    Les sénateurs n’ont pas encore voté le texte, qui « n'est pas une priorité » pour eux actuellement. Toutefois s’ils l’approuvaient, Donald Trump a d’ores et déjà annoncé qu’il la promulguerait.

     
  • La mort d'Anne Bert : les rouages d'une instrumentalisation

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    DÉCÈS D’ANNE BERT : LES ROUAGES D'UNE INSTRUMENTALISATION

    de genethique.org

    Comme elle l’avait maintes fois annoncé, Anne Bert[1] s’est rendue dans un hôpital belge. Elle a été euthanasiée ce lundi matin « un peu après 09h00 ». L’hebdomadaire Valeurs Actuelles s’interroge sur l’orchestration médiatique des débats répétés sur la fin de vie.

    De fait, le calendrier serré entre le choix médiatisé du cas d’Anne Bert et le nouveau projet de loi sur la fin de vie déposé (en France) par Jean-Louis Touraine la semaine dernière (Cf. Une proposition de loi dangereuse sur la fin de vie ) ne serait pas une « simple coïncidence ». Le suicide n’est plus seulement « un acte social », il revêt « ici une portée plus large, à but clairement législatif ». Une orchestration entretenue à l’occasion de cas médiatiques comme celui de « Marie Humbert qui avait mis fin aux jours de son fils Vincent », de Chantal Sébire ou de « l’actrice Maïa Simon, suicidée voilà dix ans », qui laisse un « sentiment de malaise ».

    Ces cas seraient une nécessité pour « les associations militantes ayant un besoin vital des médias » et plairaient beaucoup à ces derniers : « un grand nombre de journalistes »  aurait développé une « appétence […] pour la transgression ». L’explication se trouverait dans le « romantisme de la désobéissance civile » conduisant à valoriser « une pratique illégale, toujours mieux considérée » plutôt que de « défendre une règle ».

    Une partie du monde médical et des associations autour de la maladie et du handicap s’inquiète mais préfère témoigner sous anonymat pour l'hebdomadaire : « Les personnes comme Anne Bert prétendent ne vouloir que la liberté de choix mais elles portent un regard sur un mode de vie », explique un responsable d’association qui accompagne des personnes handicapées (cf. Fin de vie : un autre regard sur la maladie de CharcotMaladie de Charcot : « Nous ne nous reconnaissons pas dans la demande d’Anne Bert »). Dans ce sens, un « médecin spécialiste des questions de bioéthique » s’alarme : « L’histoire de l’euthanasie commence par des actes revendiqués par ceux qui affirment “vouloir mourir” et se poursuit inexorablement par la suppression de personnes qui n’ont rien demandé ».

    Pour aller plus loin :

    Confusion, malentendus et méfiance : les conséquences de la loi Claeys-Leonetti

    « Un an après son adoption, la loi sur la fin de vie continue de soulever des interrogations »

    [1]Française qui souffrait d'une maladie dégénérative incurable et défendait la liberté de "choisir sa fin de vie" en France, mais partie mourir en Belgique faute de législation permissive en France.

    Sources: AFP (02/10/2017) ; Valeurs Actuelles (28/09/2017)

  • "Retrouver des médiations culturelles pour rejoindre ceux qui ont le moins de facilités à entrer en contact avec l’Évangile"

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    Bruno Bouvet et Isabelle de Gaulmyn recueiient les propos du cardinal Vingt-Trois sur le site du journal La Croix :

    Cardinal André Vingt-Trois : « L’essentiel, ce n’est pas l’étendard, mais la manière dont se comportent les chrétiens »

    Le cardinal André Vingt-Trois, qui aura 75 ans le 7 novembre, quittera ses fonctions d’archevêque de Paris dans quelques semaines. Dans un entretien exclusif à La Croix, il explique quel rôle doivent jouer les chrétiens dans une société française qui s’apprête notamment à débattre d’enjeux éthiques comme la PMA.

    La Croix : Selon vous, qu’est-ce qui a le plus changé dans l’Église depuis vos premiers pas comme évêque auxiliaire de Paris, il y a près de trente ans ?

    Cardinal André Vingt-Trois : Le bouleversement principal réside dans le fait que, dans la société française, les traces du christianisme se sont insensiblement réduites. De ce fait, le particularisme du christianisme, par rapport aux autres grands courants de pensée, apparaît de manière plus marquée. C’est ce que le cardinal Ratzinger appelait le passage d’un « christianisme sociologique » à un « christianisme de choix ». Il y avait autrefois une certaine transmission culturelle de convictions chrétiennes, dont on ne percevait plus toujours la racine, mais qui faisaient partie du socle commun de la culture occidentale. Désormais, on n’est plus simplement chrétien parce que l’on naît dans une culture chrétienne, mais parce que l’on choisit de l’être.

    Cette évolution a une conséquence très forte, non pas pour la survie de l’Église qui n’est pas en question, mais pour la manière dont les catégories les moins armées culturellement peuvent accéder au christianisme. Ceux qui ont les moyens de comparer, peuvent exercer leur libre discernement. Mais les autres, non. D’où la perte d’une sorte de christianisme populaire, qui se rattachait à une forme de ritualité sociale. Dès lors que celle-ci se dissout, le christianisme populaire se trouve dévitalisé. Il faut donc retrouver des médiations culturelles pour rejoindre ceux qui ont le moins de facilités à entrer en contact avec l’Évangile.

    Est-ce précisément le conseil que vous donneriez à l’Église de France ?

    Card. A.V-T. : Oui, car cette évolution du catholicisme, conjuguée à la faiblesse des moyens dont dispose l’Église, comporte un risque : celui de consacrer l’essentiel des forces de l’Église à fortifier ceux qui ont choisi, d’autant qu’ils expriment de nombreux besoins. Tout ceci ne laisse guère de marge pour des initiatives en direction de ceux qui n’ont pas choisi le christianisme, non pas parce qu’ils le rejettent mais parce qu’ils n’ont pas eu les éléments du choix. Cela me paraît l’évolution la plus sensible, qui va d’ailleurs de pair avec une fracture culturelle et sociale dans la société elle-même.

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  • Le Vatican donne une dernière chance à l'Organisation belges des Frères de la Charité

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    COMMUNIQUÉ DE PRESSE 02.10.2017

    Le vendredi 29 septembre 2017, le Frère René Stockman, Supérieur général des Frères de la Charité, a fait un rapport auprès des autorités compétentes du Vatican sur la situation actuelle du dossier concernant l’application oui ou non de l’euthanasie dans les établissements des Frères de la Charité en Belgique.

    Étant donné que l’Organisation des Frères de la Charité a décidé, lors de sa réunion du 11 septembre dernier, de ne pas modifier son texte d’orientation sur l’application de l’euthanasie et veut donc permettre l’euthanasie sous certaines conditions dans leurs établissements, et par cela s’oppose à la demande du Vatican de se conformer à la doctrine catholique, et vu que les efforts de parvenir à une concertation en Belgique n’ont pas obtenu le résultat souhaité, l’Organisation des Frères de la Charité sera invitée par le Vatican à s’exprimer sur leur vision, après quoi une décision définitive sera prise.

    Par là, une chance ultime est donnée à l’Organisation des Frères de la Charité en Belgique pour se conformer à la doctrine de l’Église catholique. Le Vatican fait toutefois savoir qu’il n’enlève rien de sa demande initiale de respecter la vie de façon absolue en toutes circonstances, conformément à la doctrine catholique.

    Fr. René Stockman Supérieur general Frères de la Charité

  • Belgique : l’Église investit dans un avenir respectueux du climat

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    Communiqué de presse

    L’Église investit dans un avenir respectueux du climat

    Dans l’Accord sur le climat conclu à Paris, les dirigeants mondiaux se sont mis d’accord pour maintenir l’augmentation de la température à moins de 2°. L’Eglise catholique de Belgique veut y apporter sa contribution. Dans une déclaration rendue publique ce jour, les évêques de Belgique demandent aux institutions financières avec lesquelles ils travaillent de remplacer leurs investissements en énergies fossiles par des investissements dans des entreprises et energies durables.

    Un signal fort d’un choix positif

    La lutte contre le réchauffement climatique comme l’accord sur le climat de Paris en 2005 le prévoit, ne peut se faire que si on arrête l’utilisation d’énergies fossiles, et si plus de 80 % des réserves de charbon, pétrole et gaz restent enfouis, déclare Karles Malfliet, collaborateur à la direction de Ecokerk, créé en partenariat avec les évêques catholiques et le Réseau Justice et Paix néerlandophone.  Malfliet se réjouit de l’engagement  des évêques de Belgique, qui répondent ainsi positivement à l’appel de Ecokerk et Oikocredit, la plus grande organisation sociale chrétienne d’investissement.  Cette décision est un signal fort d’un choix positif pour donner forme à une meilleure vie en société pour les prochaines années, selon Malfliet.

    Concrètement, les évêques de Belgique ont décidé de demander aux institutions financières avec lesquelles ils travaillent de donner la priorité dans leurs investissements  à  des entreprises qui s’engagent à davantage utiliser les sources d’énergie renouvelables ; à des entreprises et des projets qui diminuent la demande d’énergie et qui favorisent une utilisation efficiente de l’énergie.

    Dans les années à venir les investissements dans l’exploration et l’extraction d’énergies fossiles doivent entièrement faire place à des investissements dans le développement durable, les énergies renouvelables et la transition vers une économie faiblement émettrice en Co².

    Global Catholic Climate Movement

    Un certain nombre d’organisations liées à l’Eglise catholique ont décidé de rejoindre l’appel et de prendre le même engagement que les évêques de Belgique.  Ils s’agit de Broederlijk Delen, Welzijnszorg, Pax Christi Vlaanderen, Vicariaat Vlaams-Brabant Mechelen, les mIssionnaires de Scheut, l’abbaye ND de Nazareth,  les soeurs de la Barmhartigheid Jesu, Gasthuiszusters Augustinessen de Louvain, et le Réseau Justice et Paix. Ils rejoignent la campagne internationale de divestment/investment  du Global Catholic Climat Movement qui publiera le 4 octobre, en la fête de st François d’Assise, une liste des institutions catholiques qui ont pris les mêmes décisions ces derniers mois.

    « La gouvernance éthique des investissements des ces institutions catholiques devient ainsi un levier pour que la technologie basée sur les énergies fossiles fortement polluantes soit sans délai remplacées sans délai. (Encyclique Laudato Si’ 165), conclut Johan Elsen, le directeur de Oikocredit Belgique. »

    Ecokerk et Oikocredit expriment l’espoir que beaucoup d’autres organisations liées à l’Eglise catholique suivront  ce mouvement.

  • « Ne pas jeter le père ! » : tribune de Tugdual Derville dans Ouest France

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    « Ne pas jeter le père ! » : tribune de Tugdual Derville dans Ouest France (source)

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