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Ethique - Page 336

  • "Dix fois plus de personnes meurent aux Pays-Bas par euthanasie que dans des accidents de la route"

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    EUTHANASIE : LE « TOURISME DE LA MORT » DÉNONCÉ PAR UNE FONDATION ALLEMANDE

     (genethique.org)

    Pendant que se tient un congrès mondial sur l’euthanasie à Amsterdam, la fondation allemande de défense des droits des patients dénonce l’augmentation de suicides assistés dans les pays du Benelux qui accompagne cette légalisation. Entre 2006 et 2015, le nombre d’euthanasies a augmenté de 300% aux Pays-Bas, il a quintuplé en Belgique : en 2015,  ce sont respectivement  5277 et 2021 personnes qui sont venues trouver la mort dans ces pays, quand pour l’instant, une quinzaine de personne a été euthanasiée au Luxembourg entre 2013 et 2014.

    Eugen Brysh, président de la fondation allemande souligne que « dix fois plus de personnes meurent aux Pays-Bas par euthanasie que dans des accidents de la route ».

    En effet, on pourrait citer l’exemple de la jeune femme de 20 ans « tuée en 2015 par injection létale » en raison d’une souffrance qu’elle « estimait » « incurable » et « insupportable » suite à des abus sexuels dont elle a été victime dans son enfance. Mais « un tel suicide assisté n’est pas exceptionnel en Hollande ».   

    Sources: L'Essentiel Online (12/05/2016), Closer, Coralie Vincent (11/055/2016) 
  • L'avortement serait en recul dans les pays développés, mais...

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    Lu sur lapresse.ca :

    L'avortement recule dans les pays développés

    Les législations anti-avortement ne réduisent pas le nombre des avortements, mais incitent plutôt les femmes à recourir à des interventions dangereuses.

    Quelque 56 millions d'avortements sont pratiqués chaque année dans le monde, une intervention qui a diminué sensiblement ces dernières années dans les pays développés, alors qu'elle est restée stable dans les pays en développement, selon une étude publiée jeudi.

    La baisse dans les pays développés est principalement due à une forte réduction du taux d'avortement dans les pays d'Europe de l'Est, précise l'étude publiée dans la revue médicale britanniqueThe Lancet.

    Entre 1990 et 2014, le taux d'avortement dans les pays développés est ainsi passé de 46 à 27 pour 1000 femmes en âge de procréer (15 à 44 ans) grâce à une meilleure accessibilité aux moyens de contraception.

    La réduction la plus forte a été enregistrée dans les pays de l'Est, avec un taux qui est passé de 88 à 42.

    Le taux a étalement baissé en Europe méridionale (de 39 à 26), en Europe du nord (22 à 18) et en Amérique du nord (passant de 25 à 17) au cours de la même période.

    Dans les pays en développement en revanche, où les moyens de contraception ne sont pas toujours disponibles, les taux d'avortement sont restés stables.

    «Les services de planning familial ne semblent pas être en mesure de répondre au désir grandissant d'avoir des familles plus réduites», souligne Gilda Sedgh de l'Institut Guttmacher à New York qui a coordonné l'étude.

    Elle ajoute que «plus de 80% des grossesses non désirées se produisent chez des femmes qui n'ont pas accès aux méthodes modernes de contraception, et bon nombre d'entre elles se terminent par des avortements».

    Les chercheurs ont utilisé des statistiques officielles mais également des données obtenues lors d'enquêtes ou dans des études publiées ou non.

    Selon les chercheurs, en moyenne une grossesse sur quatre dans le monde débouche sur un avortement. En 2010-2014, le taux le plus élevé (32% des grossesses) était observé en Amérique latine, où plusieurs pays ont pourtant des lois très restrictives en matière d'avortement.

    Comme le montrent ces pays, les législations anti-avortement ne réduisent pas le nombre des avortements, mais incitent plutôt les femmes à recourir à des interventions dangereuses, relèvent-ils.

    Le même constat est fait par le Pr Diana Greene Foster de l'Université de Californie. «On n'empêche pas les avortements en les criminalisant, mais on conduit les femmes à recourir à des services ou à des méthodes illégales», note-t-elle dans un commentaire joint à l'étude.

  • Le pape encourage la Marche pour la Vie de Lisbonne

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    D'Océane Le Gall sur zenit.org :

    Portugal: le pape François encourage la Marche pour la vie

    En plein débat sur l’euthanasie

    La personne et la famille ont besoin d’un « nouvel engagement qui favorise les vraies valeurs humaines, morales et spirituelles », écrit le pape François dans un message aux organisateurs de la sixième « Marche pour la vie » – «Caminhada pela Vida» – qui se tiendra le 14 mai au Portugal, rapporte Radio Vatican.

    Le message est signé par Mgr Angelo Becciu, substitut pour les affaires générales de la secrétairerie d’Etat.

    Le pape François encourage à inciter « les personnes, les familles et la société portugaise à vouloir rechercher le bien commun, qui plonge ses racines dans l’harmonie, la justice et le respect des droits de la personne humaine, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle ».

    Il cite un passage de son exhortation apostolique « Amoris Laetitia » sur l’amour dans la famille : « Un regard attentif à la vie quotidienne des hommes et des femmes d’aujourd’hui montre immédiatement le besoin qui existe partout d’une bonne dose d’esprit familial […]. Non seulement l’organisation de la vie commune se heurte toujours plus à une bureaucratie totalement étrangère aux liens humains fondamentaux, mais les comportements sociaux et politiques révèlent même souvent des signes de dégradation » (n. 183).

    Organisée par la Fédération portugaise pour la vie, la Marche se concentrera surtout à Lisbonne, à partir de 15h.

    Le thème de cette année est « Marchons toujours pour la vie ». L’initiative a lieu en plein débat sur la possibilité ou non de légaliser l’euthanasie dans le pays. Les organisateurs espèrent que l’initiative offrira « un témoignage public clair en faveur de la défense de vie à tous les stades de son développement ».

  • Abolir l’obligation du célibat des prêtres dans l’Eglise de rite latin ? Repetita placent.

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    La question du célibat sacerdotal, c’est comme le boléro de Ravel : on croit que c’est fini et cela recommence encore obstinément. Le nouveau Primat de Belgique vient de rappeler, dans le journal dominical flamand « Zondag », qu’il est pour l'abolition de la discipline du célibat des prêtres « particulièrement à une époque où la sexualité joue un rôle important». Comme si elle n’avait jamais eu un tel rôle autrefois ?

    Dans les pays catholiques les plus éprouvés par le « sécularisme » doctrinal et moral, des évêques épanchent régulièrement  leurs doutes et leur trouble à ce sujet dans la presse d’opinion. Pour s’en tenir à la Belgique, en 2010 déjà, sous le règne de Benoît XVI, trois évêques flamands, NN.SS. De Kesel, déjà lui (il était alors évêque de Bruges), Bonny (Anvers) et Hoogmartens (Hasselt) avaient saisi la balle au bond, dans le contexte de la révélation des scandales pédophiles des années postconciliaires. Dans une interview à la radio flamande VRT, Mgr De Kesel avait alors déclaré (18 septembre 2010): « je pense que l'Eglise doit se poser la question de savoir s'il convient de conserver le caractère obligatoire du célibat » et, poursuivant sur sa lancée: « on pourrait dire qu'il y a des prêtres célibataires mais que des personnes pour lesquelles le célibat est humainement impossible à respecter devraient aussi avoir la chance de devenir prêtre » pour conclure: « la discussion sur le célibat [des prêtres] pourrait avoir une suite bien plus rapide que celle sur l'accès des femmes à la prêtrise », dont l’hypothèse ne serait donc pas non plus à exclure, dans l’esprit de l'actuel archevêque... 

    Et un peu plus tard,  après que cent cinquante théologiens germanophones eussent lancé (7 février 2011) un bruyant manifeste « pour mettre fin à la crise sans précédent  que traverse l'Eglise catholique depuis les scandales des prêtres pédophiles »,  le site de l’agence de presse « Cathobel » avait publié un éditorial  « Célibat des hommes et ordination des femmes » du P. Charles Delhez s.j., paru dans le Dimanche Express n°8 du 27 février 2011. Dans cet article, l'ancien directeur du journal des paroisses francophones de Belgique reprenait, « more jesuitico », l’antienne qu’il avait déjà publiée dans la « Libre Belgique ». Voici un extrait de celle-ci :

    « (…) Dans l’Église latine, on n’ordonne prêtres que ceux qui font la promesse de rester célibataires. Ne pourrait-on cependant pas imaginer, dans l’Église latine, la même diversité qu’à l’intérieur de l’Église catholique dans son ensemble ? C’est que les Églises locales évoluent bien différemment aujourd’hui. Des réponses adaptées à la situation de chaque pays ou de chaque région du monde serait sans doute  heureuses.                                                                                 

    « Tout autre est la question posée par l’ordination des femmes. Elle est théologique. L’Église est-elle tenue par le fait que Jésus n’a choisi comme apôtres – les Douze – que des hommes, alors qu’il était entouré également de femmes ? Elles ont d’ailleurs joué un rôle très important, comme premiers témoins de sa résurrection, par exemple. S’agirait-il d’une donnée culturelle ou d’une volonté divine ? (…) ».

    Dans un commentaire « posté » sous le texte de son confrère, le Père Thierry Dejond s.j. avait alors apporté au lecteur un excellent antidote à cette culture du doute. Une mise au point concise, claire et précise : « (…) Il est évident que l’ordination des Douze Apôtres, et non de Marie, Mère de Dieu, ni de Marie-Madeleine, Suzanne et autres femmes ayant suivi Jésus, n’est pas une « donnée culturelle », mais bien une « volonté divine », au sujet de laquelle toutes les Eglises ont maintenu un accord unanime, jusqu’à la fin du XXème siècle.  C’est donc une idée de la « post-modernité », lancée par le Mouvement féministe, dont la philosophie est la « gender philosophy », dont la thèse, validée par l’ONU, est qu’on choisit librement d’être homme ou femme, car il ne s’agirait pas d’un donné « naturel », mais purement « culturel ».

    Si les Eglises orientales ‘revenues au catholicisme’ ont accepté d’ordonner des hommes mariés (vu leur passé orthodoxe datant de 690) [ndlr : concile « in trullo »], c’est par miséricorde de l’Eglise catholique, qui ne voulait pas briser une tradition de cinq siècles.

    Le « célibat des prêtres » dans l’Eglise latine n’est autre qu’une manière d’être fidèle à la « Tradition remontant aux Apôtres », et acceptée tant chez les Grecs que chez les Latins jusqu’en 690, et exigeant des Evêques, Prêtres et Diacres mariés, de renoncer, le jour de leur Ordination, à l’usage du mariage. Cette tradition apostolique s’est maintenue en Occident, tandis que l’Orient grec cédait aux décisions de l’Empereur de Byzance.

    Pourtant, même en Orient, subsistent des traces évidentes de l’ancienne discipline commune: les Evêques n’ont pas le droit de vivre en mariage, jamais; les prêtres et les diacres, après le décès de leur épouse, n’ont pas le droit de se  remarier,  puisque ils ont été ordonnés. Ce qui prouve bien qu’il s’agissait d’une  tolérance, Idem, pour les  diacres mariés  en Occident, depuis le Concile Vatican II: ils ne peuvent pas se  remarier.

    Cette discipline remonte aux Apôtres, dont un seul, Simon-Pierre, était certainement marié avant l’appel du Christ, mais qui répond à Jésus: « Nous qui avons tout quitté pour te suivre… », Jésus répond: « Amen, je vous le dis: personne n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qu’il ne reçoive beaucoup plus en ce temps-ci et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Luc 18, 28-30). Bien d’autres textes de L’Ecriture Sainte, et de la Tradition des Pères de l’Eglise, confirment cette exigence de Jésus. Exigence rappelée au 1er Concile Oecuménique de Nicée en 325, canon 3; et déjà avant, dans des Conciles régionaux: Elvire (Espagne) en 304 et Ancyre (=Ankara, Turquie) en 314. Il est clair que ces canons disciplinaires de l’Eglise ne faisaient que « rappeler » la Tradition remontant aux  Apôtres et attestée par de nombreux  Pères de l’Eglise  auparavant ».

    Le Père Dejond est professeur de théologie dogmatique et directeur spirituel du Séminaire de Namur depuis 1994.

    JPSC

  • Recevoir l’Exhortation « Amoris Laetitia » à la lumière de l’enseignement constant de l’Eglise catholique

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    Lu sur le site didoc.be (30 avril 2016), le point de vue de Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie (USA) :

    « Nous vivons à une époque où bien des gens sont exaspérés par une masse d’informations désagréables, peu crédibles et en grande partie non souhaitées. Nous sommes noyés par la publicité, les lobbies et une politique pernicieuse. Dans le même temps, des messages d’espérance et de vérité passent inaperçus. Quant aux questions cruciales, il est tentant d’éviter de réfléchir en sautant directement à la confrontation.

    Le pape François part d’une approche différente. En un peu plus de 250 pages, la récente Exhortation Apostolique du Saint-Père sur l’amour dans la famille, Amoris Laetitia (La Joie de l’Amour) peut sembler décourageante, un peu comme si on observait le sommet de l’Everest depuis un camp de base. Mais la comparaison s’arrête là. C’est un document accessible à tout adulte qui s’intéresse à sa foi. Il mérite d’être lu, en le méditant, du début à la fin.

    Il mérite également d’être lu avec soin à la lumière de l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de saint Jean Paul II, de la théologie du corps, ainsi que d’autres documents antérieurs de l’Église sur le mariage et la famille.

    Comme le document précédent Evangelii Gaudium (La joie de l’Evangile), les méditations post-synodales du pape François sont écrites avec vivacité et riches d’un enseignement profond, dans le style qui lui est propre. Ceux qui cherchent un changement dans l’enseignement de l’Église Catholique sur le mariage, le divorce, la famille ou la sexualité seront déçus, ainsi que l’ont bien fait remarquer les titres de la presse. Certains pourront trouver des passages du chapitre 8 où l'insistance sur la sensibilité pastorale envers les mariages irréguliers peut paraître ambiguë dans sa présentation.

    Le lecteur doit donc comprendre « La Joie de l’Amour » dans le contexte de l'important corps de doctrine de l’Église Catholique, avec toute sa sagesse forgée au cours des siècles. Ce contexte façonne la réponse de l’Église de Philadelphie.

    Comme Romano Guardini l’écrivait, (Guardini, l’un des plus grands penseurs catholiques du XXe siècle, exerce une influence majeure sur la pensée de notre pape), la miséricorde est une vertu plus élevée que la justice. Mais Guardini écrivait également qu’il n’y a pas de miséricorde réelle, séparée de la vérité. Et la vérité du mariage chrétien, enseignée par Jésus lui-même, est que le mariage est un engagement définitif, irrévocable, avec tout ce que cela implique dans la vie sacramentelle catholique.

    Chaque lecteur peut trouver dans le texte son passage préféré. Pour moi, le cœur d’Amoris Laetitia se situe dans les chapitres 4 à 7. La profonde méditation du pape sur la première lettre de saint Paul aux Corinthiens est d’une beauté exceptionnelle. Les paragraphes 178-181 sur l’infertilité et l’adoption, encourageant la délicatesse et la vocation de la famille, sont excellents. Le paragraphe 187 insiste sur l’attention à la famille étendue. Le 193, soulignant l’importance de la mémoire historique, est d’une valeur inestimable, ainsi que les n° 174-177 sur le rôle du père et de la mère.  Le n° 167 reconnaît la valeur de la famille nombreuse dont les enfants sont vus comme un cadeau de Dieu.

    Les paragraphes 47 et 48 font preuve d’une sensibilité profonde pour les enfants en difficulté et les personnes âgées. Le n° 80 réaffirme fermement le message d’Humanae Vitae, comme le n° 83 qui confirme la sainteté de toute vie. Dans le 56, le pape François rejette clairement l’idéologie du gender et toute sa confusion sur l’identité sexuelle.

    Le chapitre 8 est une méditation touchante sur la nécessité d’inclure les divorcés et remariés civils, dans la vie de l’Église, en traitant toutes les personnes en union irrégulière avec le soin approprié. Mon expérience me prouve qu’il est rare qu’un pasteur mette délibérément des obstacles sur le chemin de celui qui veut vivre une vie de bon chrétien.

    En même temps, nous devons rappeler que l’enseignement catholique n’est pas un « idéal » pour le petit nombre, mais un chemin de vie qui peut et devrait être vécu par nous tous. Ce serait une erreur d’interpréter l’esprit de compassion d’Amoris Laetitia, comme une autorisation d’ignorer la vérité chrétienne sur des sujets de fond, qui touchent notamment à l’enseignement catholique sur le mariage et à la discipline de l’Église sur l’administration des sacrements.

    Ref. "Amoris laetitia": miséricorde et vérité

    D’origine amérindienne et française, Mgr Chaput a été nommé archevêque de Philadelphie par Benoît XVI en 2011.

    Le site didoc.be Le site didoc.be (« diffusion-documentation ») est né en l’an 2000 pour contribuer à donner un éclairage chrétien sur une diversité de questions touchant à la vie spirituelle, la foi, l’éthique, la famille, etc. Il publie des articles et diffuse des brochures, des DVD et des livres. Parmi ceux-ci, on trouvera notamment les écrits de saint Josémaria Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, dont le message a inspiré les auteurs de cette initiative.

    JPSC

  • Toujours plus d'euthanasies aux Pays-Bas

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    Lu sur alliancevita.org :

    Pays-Bas : euthanasies toujours en hausse

    Depuis sa légalisation en 2001, alors que les Pays-Bas étaient le premier pays à dépénaliser cette pratique, le nombre d’euthanasies n’a cessé de croître. Alors qu’on comptait 1.800 euthanasies en 2003, ce nombre est passé à 3.136 en 2010 (+74%) et à 5.516 en 2015, soit une augmentation de 76% par rapport à 2010 et de 206% par rapport à 2003 !

    Le rapport note une « augmentation significative des déclarations d’euthanasies de patients atteints de démence ou de troubles psychiatriques », avec 165 cas contre 122 en 2014.

    Une autre étude, publiée par JAMA Psychiatry, recense, entre 2011 et 2014, 66 cas de suicides assistés qui concernaient essentiellement des patients souffrant de maladies psychiatriques. Le diagnostic le plus courant était la dépression (55 % des cas).

    Un rapport, étudiant le cas des personnes se considérant « fatiguées de vivre » a été remis au gouvernement, en février dernier, concluant qu’il ne fallait pas étendre l’euthanasie à ce type de situation.

    Par ailleurs, alors que l’euthanasie aux Pays-Bas peut déjà être pratiquée sur des enfants mineurs à partir de 12 ans, le Ministre de la Santé hollandais vient de commanditer une étude afin d’étudier la possibilité d’étendre cette loi aux enfants de 1 à 12 ans (les enfants de moins d’un an peuvent déjà être euthanasiés avec le consentement de leurs parents).

    Toutes ces « extensions » de la loi, présentes ou à venir, montrent les graves dérives liées au développement de la mentalité euthanasique dans ce pays.

    Le rapport annuel des comités régionaux de surveillance de l’euthanasie aux Pays-Bas en 2015 a été publié la semaine dernière. Ce rapport révèle que 5.516 personnes sont décédées à la suite d’une euthanasie ou d’un suicide assisté, soit 4 % des 147.010 décès comptabilisés pour cette année.

  • « L’Institut Pontifical Jean-Paul II pour l’étude du Mariage et de la Famille » accueille avec respect, gratitude et disponibilité filiale l’exhortation apostolique Amoris Laetitia.

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    De Mgr Livio Melina, Recteur de l’Institut Pontifical Jean-Paul II pour l’étude du Mariage et de la Famille, sur didoc.be (La version originale de ce texte a été publiée le 10-4-16 sur http://www.istitutogp2.it/.)

    "Amoris laetitia": fidélité à la doctrine et renouveau pastoral

    « L’Institut Pontifical Jean-Paul II pour l’étude du Mariage et de la Famille » accueille avec respect, gratitude et disponibilité filiale l’exhortation apostolique Amoris Laetitia

    Dans ce document, le pape François a conclu le chemin synodal commencé il y a deux ans. Nous avons accompagné ce chemin avec la préoccupation que notre contribution ne soit pas absente, avec ouverture de cœur et d’esprit, avec clarté et franchise, sûrs de la fécondité de l’inspiration qui naît de Jean-Paul II, « le pape de la Famille » et qui a mûri pendant ces 34 années d’engagement en recherche et enseignement, toujours vécus en lien étroit avec l’expérience concrète de la pastorale familiale.

    Je souhaite communiquer rapidement quelques réflexions qui proviennent d’une première lecture du document. Il faudra du temps pour approfondir avec l’attention que cet enseignement du pape François mérite, caractérisé surtout par le grand désir pastoral d’annoncer la Bonne Nouvelle de la famille à partir de la perspective de la miséricorde, souhaitant rencontrer les familles dans le concret de leur existence et leur fragilité, ouvrant pour toutes un chemin de conversion et de croissance dans l’amour.

    Dans le débat ecclésial et dans l’opinion publique, est apparu un grand intérêt pour une question concrète qui n’est certainement pas la plus importante d’un point de vue pastoral, à savoir l’admission à l’Eucharistie des divorcés remariés civilement. En effet, comme le même pape François l’a fait remarquer, ce problème n’est pas central dans le synode. Il suffit de penser aux grands défis de l’Église envers la famille dans le contexte actuel : le fait que les jeunes se marient de moins en moins jeunes ; la perte du rôle social du mariage ; les nouvelles idéologies qui menacent la famille ; et surtout et avant tout, le grand devoir de porter de Christ à toutes les familles, dans le cadre de la nouvelle évangélisation... Sans doute, certains ont voulu concentrer l’attention sur ce point spécifique en le considérant comme un test de vérification, avec l’espoir d’un éventuel changement dans la position de l’Église (on a parlé de « révolution »), comme s’il concernait seulement le niveau pastoral et non doctrinal.

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  • "Aucun pape ne peut changer la doctrine sur les sacrements"

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Divorcés remariés : le cardinal Müller rappelle à Madrid qu'aucun pape ne peut changer la doctrine sur les sacrements

    Il y a contradiction à être divorcé remarié et vouloir communier, a déclaré ce mardi à Madrid, selon Europa Press, le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Ludwig Müller. Le prélat donnait une conférence à l'université Francisco de Victoria à l'occasion de la présentation de son livre La famille, source d'espérance, qui vient d'être traduit en espagnol et publié par la Biblioteca de Autores Cristianos. Il a précisé qu'aucun pape ne peut changer la doctrine sur les sacrements du mariage et de l'Eucharistie.

    Le cardinal Müller ne s'est pas posé en opposant au pape François, assurant au contraire qu'il fallait éviter de voir ou plutôt d'« inventer » des contradictions entre les papes successifs. Mais il a néanmoins parlé très clair dans une situation de grande confusion dans l'Eglise, qui se trouve confrontée à la lettre d'un texte objectivement ouvert à une interprétation hétérodoxe, et aux déclarations assurant que le changement était arrivé émanant de cardinaux et de religieux proches du pape.

    Interrogé sur l'attitude à l'égard des familles en situation irrégulière dont parle l'exhortation du pape François, Amoris laetitia, et plus précisément sur le fait de vivre dans la grâce de Dieu en situation de péché, le cardinal Muller a déclaré : « Ce n'est pas possible. L'Eglise n'a pas le pouvoir de changer le droit divin, elle ne peut pas changer l'indissolubilité du mariage. On ne peut pas dire “oui” à Jésus-Christ dans l'Eucharistie et “non” dans le mariage. C'est une contradiction objective », a-t-il insisté.

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  • "Loi de Dieu" et "loi des hommes", une déclaration interpellante de notre Premier Ministre

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    On a entendu Charles Michel, ce 1er mai, déclarer: "Dans une démocratie, la loi des hommes prime toujours la loi de Dieu" !!
    Même s'il visait les islamistes, la généralité du propos est interpellante...
     
    Pour rappel (source) :

    « Les chrétiens, de même que tous les hommes de bonne volonté, sont appelés, en vertu d’un grave devoir de conscience, à ne pas apporter leur collaboration formelle aux pratiques qui, bien qu’admises par la législation civile, sont en opposition avec la Loi de Dieu ». (1995 Evangelium Vitae 74)

    Un chrétien reconnaît en Dieu le Créateur de toutes choses et il met son bonheur à aimer ce que Dieu veut. Dieu a inscrit dans la nature humaine une loi qui est certaine : c’est la loi morale naturelle, connaissable de tous les hommes, sans besoin de la révélation divine. Les chrétiens retrouvent une expression de ces lois dans le Décalogue transmis par Dieu à Moïse.

    Il a laissé l’homme libre de suivre cette loi non écrite par l’homme.

    En revanche, c’est l’homme qui organise lui-même la société où il vit. C’est pourquoi la loi qui dit « Tu ne tueras pas l’innocent » est valable pour chacun des hommes de la planète. C’est une loi morale commune, universelle, valable pour tous... au contraire des lois particulières de chaque Etat sur le montant et les modalités de l’impôt, par exemple.

    Toutefois, l’homme moral et l’homme politique sont le même homme et ainsi la loi morale et la loi de la cité ne doivent pas être en opposition. Quand cela arrive, et ces deux types d’ordre se contrarient, ce n’est pas la loi morale gravée au cœur de la nature humaine qui est en tort, mais la loi édictée par les hommes. La seule loi qui puisse être injuste est celle qui porte le sceau de l’homme.

    La question revient donc à savoir s’il faut toujours obéir aux hommes, et s’il vaut mieux obéir aux hommes qu’à Dieu. La réponse dans les deux cas est non, et la loi civile doit respecter la loi morale, i.e. la loi des hommes doit toujours respecter la loi de Dieu. Quand un chef d’Etat déclare « non à une loi morale qui serait supérieure à la loi civile », il y a lieu de s’inquiéter car c’est alors une profession de foi du pouvoir humain absolu sur la loi naturelle.

    Comment discerner quand une loi est injuste et quand une loi injuste impose la désobéissance ?

    Ce sont deux questions différentes car, précisons-le, il y a une certaine injustice de la loi qui n’entraîne pas automatiquement la désobéissance.

    • On peut dire qu’une loi est injuste dès lors qu’elle va dans le sens contraire de la justice de la loi morale. Ainsi en est-il par exemple pour une loi qui légifère sur l’avortement, dans la mesure où l’avortement s’oppose à la loi morale « tu ne tueras pas l’innocent ». Une telle loi n’a jamais le pouvoir d’imposer l’obéissance.
    • Une loi peut également être dite injuste lorsqu’elle n’aboutit pas au rôle qui est le sien, à savoir de concourir à ordonner la cité en vue du bien commun, sans toutefois contrecarrer directement les lois morales. Tel serait le cas par exemple d’une loi ou d’une composition de lois organisant une fiscalité excessive qui ne parvient pas à établir une justice entre les citoyens face à l’impôt, voire même qui aboutit au phénomène contraire. Dans ce deuxième cas, il est parfois préférable d’obéir et parfois non, et parfois aussi cela est impossible... Il faut alors apprécier si obéir à une telle loi imparfaite cause plus de torts ou de biens pour la cité que de désobéir, et réciproquement.

    En résumé, il faut se référer à la loi morale pour savoir si une loi civile est injuste ou non. Lorsqu’elle est injuste, il faut distinguer si elle l’est parce qu’elle s’oppose directement aux principes moraux, ou bien si elle s’oppose seulement aux modalités pratiques d’atteinte du bien commun, si elle pêche par excès ou par défaut. Dans le premier cas, nul ne peut moralement lui obéir. L’appréciation de la réaction à avoir dans le deuxième cas est plus complexe car elle nécessite de peser ce qui est le mieux pour la cité : il s’agit d’évaluer le moindre mal compte tenu des enjeux. En effet, il peut-être préférable de supporter un mal que d’en commettre aux conséquences pires ; et parfois il faut mieux aller contre la loi, ce qui oppose une atteinte à l’autorité sur un sujet non fondamentalement immoral, que de suivre une loi aux conséquences pires.

    Mais de nos jours, on trouve des lois qui sortent de leur rôle d’interdire ou d’obliger mais seulement qui permettent. Alors le problème se complexifie car il y a une permissivité qui peut entraîner une confusion terrible entre le bien et le mal (cf. Evangelium Vitae).

  • Menaces sur l’Eglise catholique au Burundi

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    monument-in-bujumbura.jpgDe Laurent Larcher, correspondant du journal « La Croix » à Bujumbura :

    Depuis un an, le Burundi est plongé dans une grave crise, née de la réélection contestée du président Pierre Nkurunziza en juillet dernier.

    Les laïcs et l’Église catholique sont victimes de la violence des forces de l’ordre et des intimidations du pouvoir.

    Pour nous rencontrer, nous avons dû suivre mille précautions. Nous rendre dans un lieu discret et improbable. Attendre dans une pièce sombre à l’insu de presque tout le monde. Le voilà. Appelons-le Pascal. Il est accompagné d’un ami, connu et respecté par tous les catholiques burundais. Il se porte garant de son témoignage.

    Recherché par les services de sécurité, les agents du renseignement et les miliciens Imbonerakure, Pascal vit clandestinement depuis l’été 2015, dans la capitale burundaise. Tutsi d’une vingtaine d’années, il est le responsable d’une fraternité de jeunes du Renouveau charismatique. Cet étudiant en santé publique habitait Mutakura, l’un des hauts lieux de la contestation populaire contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

    > Lire aussi Bujumbura vit dans la terreur

    Le 1er juillet 2015, il assiste à la descente meurtrière des forces de l’ordre dans son quartier : une journée en enfer, sans témoins. « Officiellement, ils cherchaient des armes, se souvient-il. Les jeunes étaient arrêtés, rassemblés et triés. Parmi les forces de l’ordre, j’ai vu des policiers et des miliciens tuer systématiquement les Tutsis tombés entre leurs mains. »

    À la merci d’une dénonciation

    Pris dans la nasse, Pascal est condamné : « Mon nom était inscrit sur une liste de personnes à éliminer car j’étais responsable d’un groupe de jeunes catholiques de Mutakura. Aux yeux du régime, j’étais un leader de la jeunesse contestataire, un ennemi à abattre. »

     

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  • Plaidoyer du pape en faveur d'un meilleur accès aux thérapies cellulaires

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    Le Pape François plaide pour un meilleur accès aux thérapies cellulaires

    (Radio Vatican) Le 3e congrès international sur les progrès de la médecine régénérative et son impact culturel sur la société se poursuit au Vatican. Cet évènement est organisé par le département Science et foi du Conseil pontifical pour la culture, en partenariat avec la fondation américaine Stem for life, qui promeut les thérapies cellulaires éthiques, pour lutter contre les maladies à travers les recherches sur les cellules souches adultes. Les membres de ce congrès ont été reçus ce vendredi matin, 29 avril 2016, par le Pape François dans la salle Paul VI. Le Saint-Père a plaidé pour un meilleur accès au soin et pour le développement d’une recherche qui mette en valeur la dignité de la personne humaine.

    Les précisions d’Olivier Bonnel

    Le Pape invite à faire plus pour faciliter l’accès aux soins pour les plus vulnérables, les enfants en particulier touchés par des maladies rares.

    «On ne prête souvent pas suffisamment attention à ces patients parce qu’on n’entrevoit pas de retour sur les investissements fait en leur faveur», déplore François, qui a salué les membres de ce congrès en expliquant que leurs travaux prenaient une dimension significative dans le cadre de l’année de la miséricorde.

    Le Pape encourage le travail de tous ceux qui sont engagés dans le domaine de la médecine régénérative, et les a invité à mettre en avant trois aspects :

    -la sensibilisation d’abord, il est fondamental de« promouvoir l’empathie dans la société, afin que personne ne soit indifférent à l’aide du prochain».

    -la recherche ensuite ; le Pape souhaite voir se développer «des parcours scientifiques interdisciplinaires, qui fassent une place constante à la protection de la vie et la dignité de la vie humaine».

    Enfin, le Souverain Pontife invite à assurer l’accès aux soins, expliquant une nouvelle fois qu’il faut s’opposer à une «économie de l’exclusion», qui fait de nombreuses victimes «quand le mécanisme du profit prévaut sur la valeur de la vie humaine».

    Face à ces défis a conclu le Pape, «nous sommes ainsi appelés à faire connaitre le problème des maladies rares à une échelle mondiale, à promouvoir une meilleure législation et un changement de paradigme économique, mais aussi à assurer un accès aux soins à ceux aux victimes de ces pathologies».

  • Exhortation post-synodale « Amoris laetitia » : l'option allemande du pape argentin

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    Kasper Bergoglio.jpgLe cardinal Kasper et l’aile progressiste de l’Église d’Allemagne ont obtenu ce qu’ils voulaient. François est de leur côté en ce qui concerne l’accès des divorcés remariés à la communion. Il en avait ainsi décidé il y a quelque temps et il a agi conformément à cette décision .  De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

    « ROME, le 28 avril 2016 – La confirmation définitive de l'adhésion du pape François à la solution allemande au problème crucial de l’accès des divorcés remariés à la communion a été donnée par Walter Kasper, le plus célèbre des cardinaux et théologiens d’Allemagne, dans une interview qu’il a accordée, le 22 avril, à l’"Aachener Zeitung", le quotidien d’Aix-la-Chapelle :

    > Kardinal Kasper: Was Franziskus von der Kirche und Europa erwartet

    Interview résumée en anglais ici :

    > Kasper : Pope Intends “Not to Preserve Everything as it has Been”

    Grâce à l'exhortation post-synodale "Amoris lætitia" – a déclaré Kasper – les évêques allemands ont maintenant "le vent en poupe pour résoudre ces situations de manière humaine".

    Et il a raconté l’histoire suivante, qui est révélatrice. Il y a de cela quelque temps, un prêtre de sa connaissance avait décidé de ne pas interdire à une mère remariée de communier, elle aussi, le jour de la première communion de sa fille. Et lui, Kasper, parce qu’il était certain que ce prêtre avait "pleinement raison", l’avait aidé à prendre cette décision. Par la suite, le cardinal a raconté cette histoire au pape, qui a approuvé ce choix et lui a dit : "C’est comme cela qu’un pasteur doit prendre une décision".

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