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Ethique - Page 333

  • Non, l'avortement n'est pas un acte anodin

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    Du Père Thomas de Gabory, docteur en médecine, aumônier de l’Université de La Réunion (source) :

    Le Planning Familial fête cette semaine son anniversaire, 10 années de présence à La Réunion. Un seul chiffre suffit à illustrer son bilan : 75% des hommes réunionnais considèrent que l’avortement est un moyen de contraception. Ce constat malheureux prouve que l’avortement est devenu dans la conscience générale un acte anodin. Malgré les campagnes en faveur de la contraception, le nombre d’avortements à La Réunion ne cesse d’augmenter, les chiffres sont au-dessus de la moyenne nationale, et les mères concernées sont de plus en plus jeunes. L’avortement n’est pourtant pas un acte banal. Au contraire il est un acte douloureux et chacun, hommes et femmes, est appelé à en mesurer toute la gravité.

    Les raisons qui poussent les mères à choisir l’avortement sont souvent respectables. Il ne s’agit pas de jeter la pierre à celles qui font ce choix. Il ne faut ni juger ni culpabiliser. L’Église ne condamne jamais les personnes mais des actes. Elle condamne les violences faites aux femmes. L’Église est toujours du côté des personnes vulnérables et de celles qui souffrent. Il convient donc d’accompagner les mères ayant recours à l’avortement dans le respect, la douceur et la compassion. L’association Mère de Miséricorde le fait à La Réunion (mmcreunion@hotmail.fr).

    L’avortement n’est pas un acte anodin, mais un acte grave qui marque profondément la vie des mères qui y ont recours. Il laisse des traces dans la mémoire du corps mais aussi et surtout dans le cœur. Il ne faut pas minimiser l’impact d’un avortement sur la vie d’une mère et les séquelles psychologiques qui peuvent rejaillir plusieurs années après. Les blessures ont parfois du mal à cicatriser avec le temps.

    Comme aumônier de l’Université de La Réunion, je rencontre des jeunes filles confrontées à l’angoisse d’une grossesse non désirée. Par manque d’information, la procréation n’est plus pensée comme un mouvement naturel lié à la sexualité. Les jeunes vivent souvent une sexualité déconnectée de son pouvoir de donner la vie. Lorsque la grossesse est déclarée, c’est souvent la panique, la peur de l’avenir, l’angoisse de la réaction des proches, et la question de l’avortement peut se poser chez ces jeunes mères en détresse et souvent isolées. Elles veulent « l’enlever » comme elles disent. Mais que faut-il enlever : une grossesse angoissante ou un être humain ?

    L’avortement n’est pas un moyen de contraception. Il est un acte grave qui supprime une vie humaine. C’est pour cette raison que l’Église catholique s’y oppose fermement. Il est un acte qui transgresse l’interdit fondamental de tuer. L’embryon n’est pas qu’un amas de cellules. Dès l’instant de la rencontre du spermatozoïde et de l’ovocyte, son patrimoine génétique unique au monde fait de lui un membre de la grande famille humaine. Il n’est pas un têtard et ne deviendra rien d’autre qu’un homme ou une femme. Le délai légal de 12 semaines ne peut rien y changer : l’embryon reste un être humain avant et après ce délai. Il ne devient pas, comme par magie, une personne humaine à la fin de la 12ème semaine. Il est déjà en soi une personne.

    La grande Mère Teresa de Calcutta disait au moment où elle recevait le Prix Nobel de la paix : « Je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître ». Les conséquences d’une politique familiale en faveur de l’avortement ne sont pas à sous-estimer. L’avortement ne peut pas être un acte à prendre à la légère. Une société qui veut s’humaniser doit promouvoir une belle éducation à la sexualité, et rappeler son lien naturel avec la vie. La mobilisation pour la paix et pour la vie doit être permanente.

  • Le débat sur l'euthanasie relancé au Pays-Bas

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    De F.H. sur le site JIM.fr (Journal International de Médecine) :

    Euthanasie : le débat relancé au Pays-Bas ?

    Amsterdam, le vendredi 10 juin 2016 - Le débat sur l'euthanasie se relance au Pays-Bas à la suite de celle d’une jeune femme de 24 ans qui était sous traitement psychiatrique. Ce nouveau cas succède à celui d'une patiente de 38 ans euthanasiée pour souffrances psychiques liées à une séparation…

    Des sénateurs des Pays-Bas s'inquiètent désormais de ces dérives et demandent une révision de la loi. Ils constatent que le terme « souffrance psychique » n'est pas assez précis, tandis que des associations de médecins s'inquiètent du manque d'investissements dans les soins palliatifs et constatent l'émergence d'une pression sociale banalisant la mort assisté des personnes les plus vulnérables.

    A contre courant,  le gouvernement lance quant à lui, une étude pour l'extension de l'euthanasie aux enfants de moins de 12 ans, sachant que ceux de moins d'un an peuvent déjà l’être avec le consentement de leurs parents. Certains députés militent même pour l'extension du droit à l'euthanasie à toutes personnes de plus de 70 ans arguant de leur « fatigue de vivre ».

  • Belgique : la culture de mort n'a pas dit son dernier mot

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    Lu sur le site de la Dernière Heure :

    Le PS veut augmenter le délai légal pour avorter

    (...) Trois députées fédérales PS : Karine Lalieux, Laurette Onkelinx et Fabienne Winkel. Ce jeudi (11/6), elles déposeront à la chambre une proposition de loi concernant l’avortement. Elles souhaitent étendre le délai maximum pour pratiquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Elles aimeraient le voir passer de 12 à 14 semaines. Et sortir l’IVG du code pénal.

    "On aimerait que le délai soit élargi à 14 semaines pour qu’il y ait un plus large consensus. Si on va au-delà et qu’il se dégage un accord politique, c’est bien."

    Elles souhaitent donc que les femmes puissent choisir et décider du moment où elles veulent mettre un terme à leur grossesse indésirée. (...)

    20.000 avortements par an

    Dans notre pays, les données chiffrées concernant l’avortement sont peu nombreuses. Les dernières données publiées datent de l’année 2011. Quelque 19.758 interruptions volontaires de grossesses avaient été signalées.

    (Ces chiffres "officiels" - déjà très élevés - traduisent-ils de façon exacte l'ampleur de cette pratique? On peut en douter... ndB)

    (...) Outre la prévention, les députées espèrent réhabiliter la distribution de la pilule du lendemain dans les centres de planning familial.

    "On est pour l’extension du délai"

    Eloïse Malcourant, Porte-parole à la fédération des centres de planning familial.

    81,27 % des avortements sont pratiqués dans des centres extra-hospitaliers, comme les centres de planning familial. Alors, forcément, cette proposition de loi touche les centres également.

    "En Belgique, c’est vrai que les médecins peuvent pratiquer l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à 12 semaines de grossesse."

    Pour certaines jeunes filles, c’est trop peu. "Nous sommes pour l’extension du délai à 16 semaines, comme c’est le cas dans certains autres pays d’Europe. Si les jeunes filles qui viennent pour un avortement ont dépassé ce délai, en Belgique, on les envoie vers d’autres professionnels. Aux Pays-Bas, notamment."

    Là-bas, les médecins peuvent pratiquer l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la 22e semaine dans les faits. La loi ne prévoit toutefois pas de délai.

    Elle ajoute : "Ce n’est pas notre priorité, mais on soutient le projet. On aimerait plutôt aussi travailler sur le remboursement des IVG pratiquées aux Pays-Bas. Et lutter contre la pénurie de médecins pratiquant dans les centres de planning familial. Sur le terrain, c’est notre réalité, notre première grande priorité en ce moment."

  • Quand des laïcs se forment pour transmettre le message de l’Église

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    D'Isabelle Demangeat sur le site du journal La Croix :

    CathoVoice, des laïcs se forment pour transmettre le message de l’Église

    Depuis deux mois, une vingtaine de laïcs français se forment, en continu, via CathoVoice, la branche française de Catholic Voices créée au début du mois d’avril 2016.

    À peine installée sur un fauteuil digne d’un studio télé, Agathe, étudiante à HEC, doit affronter la caméra, le regard un peu moqueur et les questions directes d’Alexandre Thébault qui lui fait face. « N’y a-t-il pas un paradoxe entre ce que le pape dit sur l’écologie, notamment dans son encyclique, et le choix de vos études qui vont dans le sens du libéralisme économique ? », l’interpelle-t-il. « Non, rétorque Agathe, sans se laisser décontenancer, même si elle rougit un peu. Parce que je pense qu’il est possible d’insérer de l’humain au cœur de l’économie ».

    La réponse est habile. Mais elle pourrait l’être davantage selon Alexandre Thébault. Ce dernier, ancien attaché de presse d’Areva qui a récemment monté son agence de conseil en communication de crise, joue, ce samedi-là, l’animateur télé et pousse l’étudiante dans ses retranchements. « Tu peux aller jusqu’à répondre que c’est justement en étant au sein même du secteur que tu pourras faire changer les choses, en l’occurrence ici peser pour une économie plus humaine. » « Vous devez toujours trouver un chemin pour transmettre votre message tout en répondant à la question », rappelle-t-il à la dizaine de personnes ayant suivi l’intervention d’Agathe.

    > A lire : « Catholic Voices », la contre-offensive médiatique des laïcs anglais

    Une vingtaine de laïcs sélectionnés en amont

    Réunies les 4 et 5 juin à Paris, celles-ci assistaient au premier week-end d’entrainement à la pratique des médias organisé par la jeune association CathoVoice. La branche française du mouvement Catholic Voices, lancé en 2010 par des laïcs britanniques pour occuper le terrain des médias lors de la visite de Benoît XVI au Royaume-Uni, a été officiellement lancée au début du mois d’avril par quatre jeunes professionnels.

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  • Quand la maman d'une petite fille trisomique écrit au médecin qui lui avait conseillé d'avorter

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    ETATS-UNIS : LA MÈRE D’UN ENFANT TRISOMIQUE ÉCRIT AU MÉDECIN QUI LUI A CONSEILLÉ D’AVORTER

    Diagnostiquée trisomique au cours d’un examen prénatal, Emersyn Baker est aujourd’hui âgée de 15 mois. Sa mère, Courtney Baker a tenu à adresser, via son compte Facebook, un courrier au médecin qui lui avait conseillé à plusieurs reprises l’avortement (cf. Se battre contre l’avortement : Le témoignage de parents d’enfants atteints de trisomie 21). Elle raconte à quel point elle est heureuse d’avoir fait le choix contraire, et à quel point la venue d’Emersyn, son troisième enfant, a apporté un autre sens à ses valeurs humaines : « Emersyn nous a comblé et a touché le cœur de millier de personnes. Elle nous a apporté une joie impossible à exprimer […] Elle nous a ouvert les yeux sur la vraie beauté et l’amour pur ». 

    Courtney Baker se dit surtout triste d’avoir été confronté à un médecin au point de vue arrêté sur la trisomie 21: « Je suis triste que vous ayez pu dire qu’un enfant atteint de trisomie 21 puisse réduire la qualité de vie de ses parents. Et je suis triste à l’idée que vous puissiez encore le dire aujourd’hui à une autre mère. Mais je suis surtout navrée que vous n’ayez jamais eu le privilège de rencontrer ma fille, Emersyn ».

    Cette situation montre surtout la détresse de parents d’enfants trisomiques, cherchant de l’aide et des réponses auprès d’une équipe de spécialistes : « J’étais terrifiée, anxieuse et complètement désespérée. Je ne connaissais pas la vérité sur mon bébé, et j’attendais qu’elle vienne de vous ». Et Courtney Baker déplore : « Au lieu de nous apporter votre soutien et vos encouragements, vous nous avez suggéré d’avorter. Je vous ai informé de son prénom, et vous m’avez de nouveau demandé si nous avions pris conscience de la vie que nous aurions avec un enfant trisomique ».

    Sources: CNN, 08/06/2016 - Daily News, 08/06/2016

  • Le pape dénonce "une fausse compassion" qui justifierait l'euthanasie

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Le pape s'élève contre "une fausse compassion" qui justifie l'euthanasie

    Le pape François a fustigé “ceux qui se cachent derrière une prétendue compassion pour justifier et approuver la mort d’un malade“, le 9 juin 2016. Sans prononcer le mot, il a ainsi redit son opposition à l’euthanasie, en critiquant la “culture du rejet“ qui “méprise les personnes qui ne répondent pas à des canons de santé, de beauté et d’utilité déterminés”, devant les dirigeants de l’Ordre des médecins d’Espagne et d’Amérique latine reçus en audience au Vatican.

    Dans son discours en espagnol, le chef de l’Eglise catholique a appelé les médecins à ne pas céder à la “tentation“ d’appliquer “des solutions rapides et drastiques, guidées par une fausse compassion ou par de purs critères d’efficacité et d’économie”. Au contraire, a-t-il ajouté, “la compassion authentique ne marginalise pas, n’humilie pas, n’exclut pas la personne, et encore moins ne considère sa disparition comme quelque chose de bon“.

    “L’identité et l’engagement du médecin ne se fonde pas seulement sur sa science et sa compétence technique, a encore assuré le pontife argentin, mais surtout sur son attitude compatissante et miséricordieuse envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit“. Et le pape François d’insister devant les 150 médecins : la compassion est “la réponse adéquate à la valeur immense de la personne malade”, elle est “l’âme même de la médecine”.

  • Gregory Puppinck,lauréat du prix de l'Humanisme chrétien 2016 : une interview réalisée par la radio chrétienne francophone (RCF).

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    Gregor Puppinck, juriste, docteur en droit, expert auprès de la Cour Européenne des Droits de l’homme, dirige le Centre Européen pour le Droit et la Justice à Strasbourg

    écouter l'émission sur RCF

  • Un droit fondamental : le droit de connaître ses origines

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le droit de connaître ses origines : un droit fondamental

    Le législateur peut-il refuser à un être humain de savoir d’où il vient ? La loi devrait-elle reconnaître et garantir à tout individu le droit de connaître ses origines maternelle et paternelle ?
    Sur le plan international, devrait-on consacrer un droit de la personne à connaître ses origines ? Et d’ailleurs, qu’entend-on par « origines » ?
    C’est à de telles interrogations que la présente étude entend répondre, dans une approche combinant droit, psychologie et sociologie.

    Voir l'entièreté de l'Etude  en ligne

  • Le cardinal Mercier divise toujours la société flamande : un débat entre Jan De Volder (Tertio), Alain Lebeaupin (nonce du pape auprès de l’UE), Jean-Pierre Delville (évêque de Liège) et Laurence Van Ypersele (histoire contemporaine, Ucl)

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    Le Belge sorti du tombeau ? De Christian Laporte dans « La Libre » :mercier.jpg

    « Qui disait donc que la N-VA avait mis au frigo les questions linguistico-communautaires ? Chassez le
    naturel, il revient parfois très vite au galop. Victime de son ire : le cardinal Désire-Joseph Mercier, depuis toujours la bête noire des flamingants parce qu’au début du XXe siècle ce prélat - qui fut le primat de l’Eglise de Belgique de 1906 à 1926 - avait résolument soutenu notamment le développement de l’UCL à Louvain sous toutes ses facettes linguistiques. Puis il n’envisageait pas la Belgique autrement que dans l’orbite culturelle francophone, ce qui fit rugir les radicaux flamands. Cela a laissé des traces.
     

    A Lierre - la ville de la fameuse Tour Louis Zimmer et du grand écrivain flamand Felix Timmermans -, les nationalistes ont fait fort en imposant, à la hussarde, voici quelques jours, le changement de nom d’une place au seul motif que le prélat s’était opposé à la néerlandisation de l’enseignement en Flandre.

    Cordon sanitaire rompu 

    Pour ce faire, ils ont non seulement fait fi de leur alliance politique locale avec l’Open VLD mais ont en outre brisé le cordon sanitaire puisqu’ils ont pu bénéficier de la voix du seul élu du Vlaams Belang pour imposer leur motion…

    Plus comique (si on ose dire) : la place devrait porter les noms de Philippe et Jeanne - in ‘t Nederlands bien sûr - en hommage à Philippe le Beau et Jeanne de Castille, les parents de Charles Quint qui ont cependant élevé celui-ci en français… 

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  • "Croissance" : un groupe pluridisciplinaire d'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle

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    Parents, enseignants, éducateurs : on ne saurait assez vous recommander de consulter le site du Groupe Croissance et de faire appel à eux pour informer les jeunes au sujet de la vie relationnelle, affective et sexuelle :

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  • C'est bien dans nos têtes et non dans nos moyens que se situe notre faiblesse

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    Face à la décadence généralisée que nous vivons, Pascal de Roubaix, sur le Beffroi, nous invite à nous mettre debout :

    Allez, debout !

    Je suppose que chacun perçoit comme moi ce sentiment diffus et de plus en plus angoissant qui se répand actuellement dans la population belge comme ailleurs en Europe : rien ne va plus !

    Et il faut bien reconnaître qu’à chaque disfonctionnement dénoncé, répondent comme en écho, des dénonciations semblables, si pas plus graves encore, dans l’ensemble des secteurs de nos organisations politiques, économiques et sociales. Chacun de nous, dans son domaine, peut décrire les aberrations du système, qui semblent le plus souvent acceptées comme une fatalité par les responsables (?).

    Les attentats de ces derniers mois ajoutent évidemment leur dimension d’horreur à ce sentiment d’incurie et échauffent les esprits par le moyen le plus pernicieux, le plus nocif qui soit pour le vivre ensemble : la peur. La peur, même déraisonnable (et même surtout si elle est déraisonnable) est très mauvaise  conseillère. Elle donne de l’épaisseur à l’angoisse, brouille les esprits et s’extériorise trop souvent par la colère et la haine.

    J’ai essayé ici de prendre assez de recul pour pouvoir analyser calmement cette situation et, peut-être, proposer modestement une piste à suivre.

    Durant ces dernières décennies, disons depuis la fin des années d’après-guerre, les « progressistes » qui gouvernent sous des logos divers mais en prétendant tous gérer nos vies, ont, en réalité, malgré des technologies en progrès fulgurants et leurs répercussions formidables sur notre santé et notre confort de vie, mené notre société à une régression catastrophique, une régression de civilisation.

    Il faut bien constater en effet que, ayant perdu son âme, notre civilisation européenne, hellénique et judéo-chrétienne, se trouve aujourd’hui, sans force ni projet, de plus en plus impuissante face aux évolutions mondiales.

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  • La famille est l'écosystème de base à l'origine de toute société

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    tempsdelhomme-couverture100.jpgLu sur lefigaro.fr (Figaro Vox) (Eléonore de Vulpillières) :

    Tugdual Derville : «Le transhumanisme nous entraîne dans un scénario totalitaire»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la parution de son dernier livre, Le temps de l'Homme, Tugdual Derville a accordé un grand entretien à FigaroVox. Il y plaide pour une révolution de l'écologie humaine afin d'éviter l'avènement d'«une société atomisée, d'individus errants, sans racines».

    Tugdual Derville est une personnalité française du monde associatif connue pour son implication dans l'accueil d'enfants en situation de handicap. Il est délégué général de l'association Alliance VITA, ancien porte-parole de La Manif pour tous et co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine. Son dernier livre, Le temps de l'Homme , pour une révolution de l'écologie humaine, vient de paraître aux éditions Plon.

    LE FIGARO. - Le Conseil d'Etat a autorisé, mardi 30 mai, le transfert, en Espagne, du sperme du mari défunt d'une femme en vue d'une insémination post-mortem, et ce au nom du respect de leur projet de conception d'un enfant. Que cette décision vous inspire-t-elle?

    Tugdual DERVILLE. - C'est le type même de rupture anthropologique qui confirme l'alerte que lance Le temps de l'Homme. Dès qu'on s'affranchit des trois limites inhérentes à l'humanité - le corps sexué, le temps compté et la mort inéluctable, on aboutit à une folie. Ici, on exige de concevoir un enfant déjà orphelin de père. Voilà comment notre société bascule vers la toute-puissance: en démolissant les murs porteurs de notre humanité, toujours au dépend des plus fragiles. L'alibi utilisé est celui de la souffrance d'une femme qui a perdu son mari. Mais, ainsi que j'ai pu le constater par moi-même en accompagnant de nombreuses personnes endeuillées, seul le consentement au réel permet la vraie consolation. Engendrer des enfants à partir des morts fait entrer l'humanité dans une ère de confusion généalogique. La «tyrannie du possible» génère une société atomisée, d'individus errants, sans racines.

    En quoi l'écologie humaine est-elle un service vital à rendre pour l'humanité?

    L'écologie humaine vise à protéger «tout l'homme et tous les hommes»: c'est-à-dire l'homme dans toutes ses dimensions et les hommes dans leur diversité, des plus forts aux plus fragiles. C'est un humanisme intégral. Son domaine d'application s'étend à toutes les activités humaines, de l'agriculture à la culture, en les reliant par un même souci: servir l'homme. Personne ne doit être traité ni comme un objet, ni comme une variable d'ajustement. L'écologie humaine est le défi du millénaire parce que l'homme a réussi à mettre le doigt sur la vie. L'embryon transgénique n'est pas loin. La responsabilité de l'humanité n'est plus seulement de léguer aux générations futures une planète habitable ; il nous faut transmettre aux hommes de demain les repères anthropologiques et désormais «génétiques» dont nous avons tous bénéficié.

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