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Ethique - Page 424

  • Le financement de la recherche sur l'embryon à l'ordre du jour de la Commission européenne

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    Lu sur La Croix (Marianne Meunier) :

    Le financement de la recherche sur l’embryon examiné par la Commission européenne

    Une proposition d’interdiction du financement de la recherche sur l’embryon a reçu le soutien de plus d’un million d’Européens.

    Elle a été déposée auprès de la Commission, qui doit donner une réponse dans les trois mois.

    L’initiative citoyenne européenne (ICE) « Un de nous » vient de franchir une nouvelle étape. Ce projet, qui vise à faire interdire le financement par l’Union européenne (UE) de la recherche impliquant la destruction de l’embryon humain, a été officiellement validé par la Commission européenne vendredi 28 février. 

    Il a rempli les conditions prévues dans le « mode d’emploi » de l’ICE, un outil en vigueur depuis avril 2012 censé rapprocher l’UE du citoyen en lui offrant l’occasion de solliciter l’exécutif communautaire sur un sujet donné. En retour, celui-ci peut décider, ou non, d’apporter une réponse législative.

    PLUS D’UN MILLION DE SIGNATURES

    Lancée en mai 2012 sur l’idée de l’eurodéputé italien Carlo Casini (membre du Parti populaire européen, de centre droit), « Un de nous » a recueilli 1,7 million de signatures dans 19 pays de l’UE – un minimum d’un million de signatures, collectées dans au moins sept pays de l’UE, avec un seuil par pays, est prévu par le règlement.

    « C’est très représentatif d’une préoccupation partagée en Europe », estime Gregor Puppinck, juriste, directeur du European Centre for Law and Justice et co-initiateur de « Un de nous » en France, où le projet est soutenu par la Fondation Jérôme Lejeune, le Comité protestant pour la dignité humaine et les Associations Familiales Catholiques.

    INTERDIRE LE FINANCEMENT

    La bioéthique ne relève pas du champ de compétences de l’UE. Les promoteurs de « Un de nous » se fondent néanmoins sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), rendu en octobre 2011, qui avait interdit de breveter une invention « qui requiert la destruction préalable d’embryons humains ou leur utilisation comme matériau de départ ». 

    De leur point de vue, les fonds européens finançant la recherche sur l’embryon entrent en contradiction avec les principes affirmés par ce texte. Débloqués dans le cadre de divers programmes, ils se seraient élevés à 50 millions d’euros sur la période 2007-2013.

    Dans la proposition de « Un de nous », l’interdiction doit porter sur trois domaines : le budget de l’UE en général, le financement des programmes de recherche et l’aide au développement, qui peut, selon les défenseurs de l’initiative, soutenir indirectement des programmes d’avortement. 

    « On attend un engagement formel de la part de la Commission européenne de ne plus financer l’avortement dans le monde, indique Gregor Puppinck. Et si la Commission dit qu’elle ne le finance pas, nous attendons que cette abstention soit couchée par écrit. Et nous attendons la même chose pour la recherche sur l’embryon. »

    PROCHAINES ETAPES

    Les membres du comité ayant promu l’initiative doivent être reçus par le Parlement et la Commission pour une audition commune courant avril. D’ici au 28 mai (soit dans les trois mois suivant la validation de l’initiative), la Commission doit présenter une « communication publique » expliquant si elle donne suite, ou non, à l’initiative. Dans un cas comme dans l’autre, sa position doit être argumentée.

  • Google, fer de lance de la révolution transhumaniste

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    "Tuer la mort et rendre l'homme immortel", tel serait le projet de google.

    Le 26 février, les stratégies de Google a été le thème abordé par Laurent Alexandre, président de DNAVision, dans Good Morning Business, avec Stéphane Soumier, sur BFM Business.

  • Belgique : les dhimmis veulent discuter

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    De l'abbé Eric de Beukelaer sur son "minisite":

    « Dans mon post précédent, je suggérais que l’enseignement pourrait être le prochain grand chantier porté par le Centre d’Action Laïque (CAL) en Belgique. En entendant l’interview de Pierre Galand ce matin sur la radio Première (RTBF), je me dis que j’ai eu du flair. Au nom d’une salutaire modernisation du système scolaire, le président sortant du Centre d’Action Laïque (CAL) en appelle à – je le cite : « donner un coup de canif dans le pacte scolaire »pour aboutir à un seul réseau – public et sans cours philosophiquement engagés s’entend (cours de religion et de morale laïque, remplacés par des cours de philosophie et de citoyenneté).

    Dans le quotidien « le Soir » de ce jour (p.8), l’enjeu s’élargit avec l’intervention du très laïque député socialiste (et médecin) Philippe Mahoux. Ce dernier propose de faire voter une loi, obligeant les établissements de soins (hôpitaux, maisons de repos) subsidiés par l’état à pratiquer des euthanasies. Je le cite : « Aux élus du peuple de trancher ? Soit. Le fait que, pour être agréés, des hôpitaux ou des maisons de repos doivent effectivement appliquer la loi sera clairement inscrit dans une proposition de loi au programme du PS pour la prochaine législature. C’est une question de respect de droit du patient ».

    Ces deux prises de position ont le mérité de la cohérence : En finir avec un réseau scolaire philosophiquement situé et avec des institutions de soin ayant une éthique particulière. Face à cela, que va faire l’opinion catholique ?

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  • Plus de 210.000 personnes ont signé la pétition demandant au roi de ne pas sanctionner la loi sur l'euthanasie des mineurs

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  • BXL, 10 mars : conférence sur la Loi Naturelle au Cercle Saint François de Sales

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  • Synode sur la Famille : le cardinal Müller marque sa différence

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    « A-t-on vraiment parlé, à 80 voire 90 % du temps pendant le consistoire sur la famille à Rome – comme l'a raconté le cardinal Barbarin – de la question des divorcés remariés ? Yves Daoudal fait là-dessus les commentaires qui s'imposent. Et le nouveau cardinal Gerhard Müller, déjà auteur d'un texte fort sur le sujet, a de nouveau mis les points sur les i dans une interview publiée mardi par La Stampa, citée par LifeSite, alors même que la préférence visible semblait avoir été donnée samedi au discours bien plus ambigu du cardinal Kasper, qui a occupé la majeure partie de la matinée.

    Le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, a souligné de nouveau que permettre à des catholiques mariés, divorcés et remariés civilement de s'approcher de la communion porterait gravement atteinte à l'institution du mariage elle-même. « Le dogme de l'Eglise n'est pas n'importe quelle théorie fabriquée par quelques théologiens, il s'agit de la doctrine de l'Eglise, rien de moins que la parole de Jésus-Christ, qui est très claire. Je ne peux pas changer la doctrine de l'Eglise », a déclaré le cardinal Müller…. »

    La suite ici :  Le cardinal Müller redit l'impossibilité pour les divorcés remariés de communier

     Müller, Ottaviani , même combat : vox clamantis in deserto ? voir ici   Consistoire sur la famille : le pape François fait l’éloge du cardinal Kasper 

    JPSC

  • Quand les lois sur l'euthanasie enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

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    Un entretien avec Sophie Lutz réalisé par Gabrielle Cluzel sur Boulevard Voltaire :

    Les lois sur l’euthanasie enfoncent les parents d’enfants handicapés dans le désespoir

    Sophie Lutz, vous êtes mère d’une petite Philippine, 14 ans, polyhandicapée, diagnostiquée in utero. Vous avez publié deux livres-témoignages dans lesquels vous évoquez Philippine. Vous avez écrit sur Twitter que la loi sur l’euthanasie des enfants, telle qu’elle s’apprête à être promulguée en Belgique, est « une claque affreuse pour tous les parents qui accompagnent leurs enfants souffrants : elle les enfonce dans le désespoir ». Pouvez-vous nous expliquer ?

    Parce que je sais par ma propre expérience que, même si l’on est convaincu de la dignité de la personne et de l’existence de son enfant, il y a en même temps, au fond de soi, cette petite question terrible qui revient régulièrement : « Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux qu’il ou elle meure ? » On est déjà bien désespéré, mais on peut garder la tête hors de l’eau, rester debout, si tout le monde vous soutient et dit avec vous : « On ne sait pas si ce serait mieux, et personne ne sait. » Cette loi, elle, prétend « savoir » ; elle franchit le pas d’après, le pas dans le vide. Et sous prétexte de tout résoudre, elle plonge dans une détresse sans nom.

    La loi en question prévoit que l’initiative doit venir de l’enfant, mais que la décision appartient aux parents qui doivent donner leur consentement…

    La première partie montre déjà qu’en soi, et même pour ceux qui y seraient favorables, la loi est absurde. Quid, dans ce cas, des enfants qui ne peuvent pas parler ? Quant au reste… Qu’est-ce que cela signifiera ? Que les parents qui ne voudront pas faire mourir leur enfant seront des parents tortionnaires, indifférents aux souffrances de celui-ci ? Quelle sorte de lien filial va ressortir de tout cela ? À vrai dire, ce sont des choses que j’ai déjà ressenties quand j’attendais Philippine. Nous savions qu’elle allait être handicapée mais nous voulions la garder… Pour certains, nous étions coupables. Sur Twitter, on me dit que la loi ne contraint pas, donc que je ne devrais pas m’inquiéter. Mais la loi me dira : c’est possible et d’autres le font, pourquoi pas toi ? Si je ne veux pas euthanasier ma fille, suis-je une mère abusive, égoïste, qui ne pense qu’à elle ? Cette loi s’introduit dans la conscience pour ébranler l’interdit de tuer, qui est une sécurité pour ceux qui souffrent.

    Il n’y a pas qu’en Belgique que l’euthanasie est au cœur de l’actualité. Vincent Lambert, en France, fait les gros titres. Cette affaire vous touche ?

    Bien sûr. Car, comme le disent les médecins, Vincent Lambert n’est pas mourant mais handicapé. Il est finalement comme ma petite fille. Les « parents intégristes » qui veulent que leur enfant vive, ce sera nous dans quelques années, quand la loi sur l’euthanasie sera passée en France. Car être contre l’euthanasie, c’est être « intégriste ». Un qualificatif que la presse a mis trois semaines à trouver… C’était presque long, je commençais à m’étonner.

    C’était bon d’entendre la voix de Philippe Pozzo di Borgo 1 sur RTL aujourd’hui. Il a une voix tellement paisible pour dire qu’il est heureux de ne pas avoir été débranché, que sa vie immobile, très contemplative, lui convient, qu’elle est riche sur le plan relationnel et qu’il progresse personnellement. J’ai été touchée qu’il dise l’importance de sa famille, des soignants autour de lui. Je me dis que ma fille peut ressentir ces bienfaits-là aussi et aimer sa vie.

  • Synode sur la famille : accepter la dhimmitude ?

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    C'est en tout cas le risque dénoncé par Sandro Magister sur son blog Chiesa:

    621870-le-pape-francois-s-adresse-aux-cardinaux-du-monde-entier-reunis-au-vatican-le-20-fevrier-2014-a-rome.jpg(…) Le synode consacré à la famille a été le point focal des rencontres qui ont eu lieu au Vatican ces jours derniers. Le collège cardinalice tout entier y a consacré deux journées, les 20 et 21 février. Et pendant deux autres jours, les 24 et 25, c’est le conseil du secrétariat général du synode, qui est un peu l'aristocratie élective de la hiérarchie catholique mondiale, qui y a travaillé. Ces deux réunions se sont déroulées à huis clos, ce qui, en soi, n’est pas surprenant. Mais ce que l’on a entrevu de cette préparation du synode suffit à rendre encore plus palpables les nouveautés et les inconnues introduites par le pape François. (…)

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  • Enthanasie des mineurs : vous avez dit "démocratie" ?

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    De Jean-Jacques Durré, dans Dimanche (via Euthanasie STOP):

    De la légitimité du vote parlementaire...

    La loi autorisant l'euthanasie des enfants a été votée à la Chambre. C'est la démocratie, diront certains. Vraiment ?

    Je n'en suis pas sûr. Ce projet n'était pas au programme du gouvernement et encore moins dans celui des partis politiques qui se sont présentés aux suffrages des électeurs.

    Qu'on nous montre un programme de campagne datant de 2010 – année des élections qui ont conduit à la formation du gouvernement di Rupo, après 541 jours de crise – stipulant clairement que tel ou tel parti souhaitait faire adopter cette loi ! Au risque d'être traité de poujadiste, d'iconoclaste ou que sais-je encore, je défie quiconque de le faire. Loin de moi l'idée de vouloir dénigrer le fonctionnement démocratique de l'Etat. Mais dans ce dossier, il y a bien eu tromperie de l'électeur.

    Pouvais-je savoir que l'élu sur lequel mon vote s'est porté était, oui ou non, en faveur d'une telle loi ? Ceux qui sont sensés représenter la population n'ont pas été dignes de la confiance qui leur est faite. Les élus chrétiens de la majorité ont manqué de courage : il eût été facile de faire de l'euthanasie une affaire de gouvernement, à quelques mois du scrutin du 25 mai, puisque ce dossier ne figurait pas au programme de l'équipe di Rupo.

    Au contraire, ils se sont contentés de jouer les « Ponce Pilate » et d'accepter une majorité de rechange, la conscience tranquille puisqu'ils ont voté contre la loi. Vous direz que je suis virulent. Non, je suis amer. Amer de voir que devant l'absence de débat, qu'en dépit d'une réaction de pédiatres s'interrogeant sur l'utilité de la loi, mais aussi face au constat que cette loi était « mal ficelée » et pleine de zones d 'ombre, personne n'a eu le courage, dans la majorité de mettre son véto dans la balance. Une loi n'est démocratique que lorsqu'elle est votée par les élus, soutenus par le vote des citoyens, parfaitement informés au moment du scrutin sur ce que les candidats ou leur parti la soutenait ou la proposait.

    Si elle engage la société et son avenir, elle n'est légitime que si tout a été fait pour entendre les avis, les experts, même si cela prend du temps. Alors, oui, j'ose l'écrire, la loi sur l'euthanasie des enfants est indigne parce qu'elle a été votée sans véritable débat démocratique, dans la précipitation, sans tenir compte des oppositions et de ce qui les motivaient. Une loi n'est jamais immuable. Une autre majorité peut la changer ou l'améliorer. C'est la force d'une démocratie. Et j'y crois. N'oublions pas que lorsqu'on touche à la vie, ce sont les fondements même de notre société et de notre morale qui sont mis en cause !

  • Consistoire sur la famille : 90% des interventions sur les divorcés-remariés ?

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    C’est ce que le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon a raconté sur Radio Vatican  à propos de ce qui s’est dit à Rome lors du récent consistoire des cardinaux sur la famille : Le site web « Riposte Catholique » a retranscrit l’interview. Extraits.

    (…) La parole de l’Église doit beaucoup se renouveler en demandant à Dieu la grâce d’arriver à faire opérer cette rencontre entre l’amour et la vérité. Du coup, le cadeau, comme dit l’onction, ce sera la justice et la paix. Plutôt que d’aller butter sur « Est-ce qu’on va enfin donner la permission à ceux qui sont divorcés remariés d’aller communier ? C’est une injustice qu’on ne la leur donne pas ». Si vous buttez immédiatement sur le problème dans son point ultime, ça se cabre (…).

    Vous avez donc évoqué la question des divorcés remariés, une question délicate et sensible qui a été abordée. Il y avait là différents points de vue. Comment les discussions se sont-elles déroulées ?

    C’était 80-90% des interventions qui touchaient la question des divorcés remariés. On voit bien qu’aujourd’hui, c’est la question la plus difficile et la plus douloureuse. Et il ne suffit pas de dire « moi, je suis rigoriste, moi, je suis laxiste ». C’est une impasse ce genre de discussion . Ce qui est important, c’est de dire « il y a incontestablement une parole de vérité qui vient de la Bible et il y a incontestablement un amour de Dieu pour tous les hommes, quel qu’ils soient et quel que soit leur situation ».(…).. Par exemple, le Pape a dit lui-même, il y a déjà assez longtemps, qu’on pourrait regarder comment font les orthodoxes. Mais pour la majorité des catholiques, lorsqu’ils regardent les catholiques, ils disent : vous voyez les orthodoxes, ils peuvent se remarier ». On sait bien que non. Si vous connaissez les orthodoxes, vous savez que chez les orthodoxes, quand il y a un remariage, on les reçoit, on les bénit. La célébration est pénitentielle, vous n’avez pas été fidèle à la parole de Dieu mais rassurez-vous, Dieu vous aime quand même. Et ce n’est pas un sacrement . On peut trouver les manières, ça dépend de la liberté qu’on laisse. Par exemple, on peut dire aux gens : « voilà quelle est la doctrine de l’Église et ce n’est pas à nous d’entrer jusque dans les détails de tout. Que chacun voit avec son père spirituel, avec son curé, avec son évêque (…)

    Tout l'article ici:  Consistoire : 80-90% des interventions touchaient la question des divorcés remariés

    La bénédiction accordée aux divorcés-remariés (déjà largement répandue et tolérée par l’Eglise dans nos pays « libéraux avancés ») pourrait-elle, à défaut d’être perçue comme une réitération du sacrement de mariage, l’être comme un acte sacramentel de pénitence ? Mais comment absoudre une faute à laquelle les pénitents ne sont absolument pas décidés à mettre fin ?

    Dans cette « solution », il n’y aurait peut être pas un simulacre de mariage, comme l’affirme le cardinal Barbarin à propos d’une pratique des « orthodoxes », mais il y aurait alors une autre impasse à éviter : un simulacre de confession ouvrant la porte à la communion sacramentelle.

    Ce n’est pas ainsi que doit se manifester la miséricorde de Dieu et l’accueil des frères qui demeurent en état de péché. Abandonnant la voie des sacrements, il faut chercher autre chose, qui ne confonde pas la vérité et l’astuce. JPSC.

  • Retour sur "l'euthanasie des enfants" avec le Professeur Ghins

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    Une interview du Professeur Michel Ghins (UCL) parue sur Euthanasie STOP :

    Le titre "euthanasie des enfants" apparu avec le nom de la Belgique dans les media du monde a fait frissonner bien des rédactions: en quoi consiste la loi adoptée par le parlement belge?

    Prof. Michel Ghins - La loi du 28 mai 2002 ouvre l'accès de l'euthanasie aux adultes atteints d'une maladie incurable qui est la cause de souffrances physiques ou psychiques insupportables et inapaisables. L'extension de cette loi aux enfants, quel que soit leur âge, ajoute les restrictions suivantes : le décès de l'enfant est prévu à brève échéance, seules les souffrances physiques sont prises en considération, un pédopsychiatre ou psychologue (dont il n'est pas précisé que ce dernier doit être un spécialiste des enfants) doit attester que l'enfant est capable de discernement au moment de sa demande d'euthanasie, l'accord des parents est requis.

    Prévoit-elle l'objection de conscience?

    Oui, aucun médecin n'est obligé d'accéder à une demande d'euthanasie. Seul un médecin est autorisé à pratiquer une euthanasie.

    La loi est-elle passée en force, en dépit du dissentiment de l'opinion publique, et la réaction a-t-elle été insuffisante?

    Il est difficile de se prononcer sur l'état de l'opinion publique. Beaucoup de gens confondent l'euthanasie (qui consiste à mettre intentionnellement fin à une vie à la demande du patient) et la désescalade thérapeutique (l'arrêt progressif des soins curatifs). De plus, peu savent que toutes les souffrances peuvent à présent être soulagées par des soins palliatifs appropriés et, dans des cas rares, par le recours à un endormissement profond, réversible, la sédation palliative. Depuis 2002, les soins palliatifs ont fait de grands progrès. La grande majorité des pédiatres qui soignent des enfants en fin de vie sont opposés à cette loi.

    La loi a été votée au Sénat et des experts y ont été consultés. Mais à la Chambre, en commission de la justice, aucune nouvelle audition d'expert n'a été acceptée, alors que plusieurs partis le demandaient. La commission de la santé n'a pas été consultée. Aucun avis n'a été demandé au Conseil d'Etat. Il est vrai que certains partis, principalement les socialistes et les libéraux flamands ont fait le forcing pour que la loi soit votée rapidement, avant les élections du 25 mai.

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  • Bolivie : la Cour constitutionnelle confirme l'illégalité de l'avortement

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    Friday-Fax-Header-French.jpgLa Bolivie confirme l’illégalité de l’IVG au nez du comité de l’ONU

    NEW YORK, 21 février (C-FAM) La Cour constitutionnelle de Bolivie vient de confirmer la validité de sa législation protégeant la vie de l’enfant à naître, cela malgré les pressions exercées par les experts de l’Onu.

    Le jugement de la Cour bolivienne est arrivé comme une surprise. Le groupe militant IPAS remettait en cause la constitutionalité de l’interdiction de l’avortement.  La Cour a conclu que la vie à naître devait être protégée, même si elle a concédé une exception en cas de viol, et ouvert la porte à la recherche sur l’embryon et à la pilule du lendemain.

    L’affaire a été très commentée en Bolivie. Le suspense a duré deux ans, pendant lesquels le pays a attendu le jugement. Le président Evo Morales a pesé dans le débat l’année dernière en déclarant que « tout avortement est un crime ».

    Les arguments sur lesquels la Cour se fonde pour protéger la vie sont originaux. Elle déclare en effet que selon les anciennes croyances cosmiques indigènes, la vie est perpétuelle, elle n’a ni commencement ni fin. Dès lors, tout ce qui est vie ou « peut potentiellement donner la vie » est protégé par la Constitution bolivienne. L’avortement à la demande ne pourrait jamais être permis, continue-t-elle ; c’est même un crime en fin de la grossesse.

    Notez que la Cour n’a pas tenu compte des recommandations de deux comités de l’Onu de l’année dernière, qui demandaient à la Bolivie de dépénaliser l’avortement.

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