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Ethique - Page 421

  • L’égalitarisme confusionnel

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    La rage égalitariste n'est pas morte avec la Révolution issue des « Lumières ». "Le retour à l'indifférenciation s'origine dans la rancoeur que l'athéisme nourrit envers les religions qui avaient institué la différence homme/animal comme un axe majeur de leur enseignement." De Jean-Michel Castaing sur le site « Liberté politique » :

    LE DESIR D'EGALITE est une terrible passion, qui peut faire tourner les têtes, et même, on sait cela en France, les faire tomber. Cette passion n'est pas morte avec Thermidor. Les Français se regardent, s'interrogent du regard silencieusement : à qui le tour d'être décapité ? Et si ce n'était plus à un monarque quelconque, fût-il laïc, ni à quelques ci-devant nouvellement déchus de leurs prérogatives ou de leur rang, de passer sous les fourches caudines des nouveaux épurateurs, mais à l’espèce tout entière ? Si le temps était en effet venu de priver le genre humain dans son ensemble de ses privilèges immémoriaux ?

    La rage égalitariste

    La rage égalitariste qui anime certaines idéologies de notre temps, ajoutée à leur obsession des discriminations, ne pouvait pas ne pas aboutir à ce résultat terrifiant : la volonté d'en finir avec la différenciation immémoriale, insupportable aux nouveaux « enragés », des espèces, des genres. C'est ainsi que des courants de pensée en sont arrivés à vouloir dénier à l'homme toute supériorité sur les bêtes. Le chat, le chien ne sont-ils pas déjà des êtres de compagnie ? Et si cette familiarité s'étendait à l'ensemble du genre « animal » ? La question de savoir si les bêtes ont une âme a-t-elle jamais été tranchée ?

    Après tout, pourquoi l'animal n'aurait-il pas autant de dignité que sapiens sapiens ?

    « Il est évident, même pour un aveugle, que l'on ne peut élargir à l'infini les droits de l'homme. Posés d'emblée comme universels, ils ne sont pas susceptibles de s'ouvrir outre mesure aux animaux, aux plantes, aux pierres et aux objets matériels ou virtuels. Les tentatives d'élargir l'universel humain à un universel inhumain reviennent à refermer l'universalité sur des fragments de particularités réelles ou imaginaires.

    Le procédé fait boule de neige. À chasser l'Européen de sa position ethnocentrique, on chasse l'homme de sa position anthropocentrique, bientôt l'être vivant de sa position biocentrique, pour aboutir à l'être minéral dans une position géocentrique ou l'être matériel dans une position matériocentrique. Pour être au clair sur cette exigence, le caillou aurait des droits à faire valoir aux hommes du fait, sans doute, de l'innocence dont le paraît Hegel [1]. »

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  • Une demande d'euthanasie représente une importante pression sur le libre choix de beaucoup d'autres personnes

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    Monseigneur Léonard s'est exprimé sur une extension de la loi sur l'euthanasie à l'occasion de la présentation d'un livre sur l'euthanasie intitulé "La boite de Pandore" de René Stockman.

    C'est à lire ICI

    Extrait :

    L'archevêque met également en garde contre une nouvelle extension de la loi sur l'euthanasie. "Que se passera-t-il si elle est acceptée dans le cas de personnes âgées fatiguées de la vie ou désirant ne pas être un fardeau pour leur entourage? Les médias présentent les demandeurs d'euthanasie comme des personnes généreuses, en citant à titre d'exemple un écrivain et un prix Nobel. Les personnes qui ne rendront pas leur dernier souffle à temps et discrètement seront-ils considérés comme des égoïstes?"

  • D'après les organisateurs, la "Marche Pour La Vie" aurait rassemblé 3500 personnes à Bruxelles

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    8MPV2014 (1).jpgCommuniqué de Marche pour la Vie :

    La "Marche Pour La Vie" rassemble 3500 personnes à Bruxelles

    Ce dimanche 30 mars, 3500 personnes se sont rassemblées au centre de Bruxelles à l'occasion de la 5ème "Marche pour la vie". En raison de la visite du président chinois à proximité des lieux, la police a d'abord reçu l'ordre d'empêcher tout déplacement des manifestants selon le parcours prévu, avant de laisser la marche parcourir un itinéraire réduit.

    Lancée en 2010, la "Marche Pour La Vie" s'oppose à l'avortement et revendique "qu'on respecte la vie des enfants dans le ventre de leur mère", demandant la mise en valeur de solutions différentes pour les mères en situation de grossesse non désirée, telles que l'adoption et le développement de mesures d'aide et d'information sur les alternatives possibles. Le mouvement a voulu mettre à l'honneur cette année le thème de la fin de vie, des soins palliatifs et de l'accompagnement des malades "jusqu'à leur mort naturelle", réaffirmant son rejet de l'euthanasie, considérée comme "un acte de mort, pas un acte thérapeutique". Les manifestants affichant le slogan "ni acharnement thérapeutique ni euthanasie", entendaient protester en particulier contre la nouvelle loi belge qui étend l'euthanasie aux mineurs.

    Les manifestants de la "Marche Pour La Vie" affirment vouloir alerter la population sur d'autres projets en cours, comme l'idée de la Ministre Laurette Onkelinx de permettre dans certains cas des euthanasies sans consentement du malade ou en cas de démence. Autre revendication portée par l'événement: le droit à l'objection de conscience pour tous les médecins et l'ensemble du personnel médical et paramédical. "Un État qui oblige à tuer sous peine de poursuites judiciaires perdrait toute sa légitimité", ont déclaré plusieurs intervenants assimilant l'euthanasie à une façon déguisée de tuer un malade et faisant également référence à l'avortement.

    "On est là pour faire voir au monde et à notre société, qu’on désire trouver des alternatives à l’avortement et à l’euthanasie." explique Maïté, étudiante en économie et porte-parole des organisateurs. 

    L'événement s'est déroulé à la date prévue malgré plusieurs menaces d'interdiction : après avoir déclaré la "Marche Pour La Vie" 2014 selon les formes un an à l'avance, les organisateurs ont été avertis il y a un mois par la Ville de Bruxelles que la marche ne pourrait pas avoir lieu à cause de la visite du Président chinois Xi Jinping. Mais coup de théâtre il y a quelques jours : la Ville de Bruxelles accepte une contre-manifestation organisée par la FGTB à la même heure, Place Poelaert, là où la "Marche Pour La Vie" devait se terminer. Cette contre-manifestation défendant "le droit à l'avortement" a rassemblé une bonne cinquantaine de personnes. Les manifestants "pro-vie" revendiquent quant à eux l'organisation d'un événement "de solidarité avec les plus faibles". Parmi les marcheurs, on notait la présence de l'archevêque Mgr Léonard, absent lors de l'édition précédents, ainsi que de plusieurs professeurs d'université.

  • Impressions d'un "Marcheur pour la Vie"

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    Alors que nos médias ne soufflent mot de ce rassemblement qui a eu lieu hier à Bruxelles, un participant nous confie ses impressions :

    "Nous devions être plus d’un millier, rassemblés sur l’esplanade du Mont des Arts, munis d’un ballon blanc, exhortés par de jeunes animateurs débordant d’enthousiasme et de spontanéité. La bonne nouvelle, c’est que ce public était largement constitué de représentants de la nouvelle génération et aussi de couples emmenant leur progéniture. Il y avait également des soutanes, des habits religieux, des « vétérans » du combat pour la Vie, et la présence courageuse de notre archevêque qui n’a pas craint de s’exprimer avec force et simplicité pour redire l’importance de ces mobilisations que d’autres projets de lois à venir rendront bien nécessaires. L’ambiance était bon enfant et conviviale : rien d’agressif ni d’excessif dans les comportements ou les slogans affichés ; beaucoup de bonne humeur sur des visages exprimant le simple plaisir d’être là, de se retrouver entre amis, de manifester sans détour un solide attachement à la Vie et au respect qui lui est dû, de refuser paisiblement mais résolument les dérives d’une société qui banalise l’élimination du petit d’homme en gestation et de l’être humain en fin de vie lorsque tout devient trop difficile… C’est dans ce climat que les manifestants se sont résignés sans mauvaise humeur à faire une marche symbolique de quelques centaines de mètres qui les a ramenés à leur point de départ. Telles étaient les limites imposées par la police chargée d’appliquer les restrictions justifiées par la présence dans la capitale du Président chinois qui a pourtant consacré son après-midi à visiter les pandas installés à Pairi Daiza. Hasard ou coïncidence : les organisateurs de la Marche pour la Vie avaient précisément placé cette manifestation sous le signe de ces sympathiques plantigrades qui lui ont conféré un caractère gentiment « bisounours ». Les ballons se sont envolés et nous nous sommes quittés en nous promettant de nous retrouver le 29 mars 2015 pour la prochaine Marche pour la Vie, s’il plaît à Dieu."

  • Mineurs en fin de vie : euthanasie ou accompagnement jusqu'au bout ?

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    De la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org du 28 mars 2014 :

    Euthanasie des mineurs ou accompagnement "jusqu'au bout"? 

    Il y a presque douze ans, la Belgique autorisait l'euthanasie pour les adultes. En février dernier, c'est l'euthanasie pour les mineurs en fin de vie qui a été adoptée (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 14 février 2014). Dans un dossier, l'hebdomadaire Pèlerin a tenté de comprendre une telle évolution et met en parallèle une unité hospitalière française, qui, elle, choisit de soigner jusqu'au bout les adolescents en fin de vie. 

    Le politologue Pascal Delwit explique cette évolution par le fait que "depuis 2000, les démocrates-chrétiens ne dominent plus l'échiquier politique. Ceci reflète une déchristianisation récente mais forte de la population. [...] Désormais, ce sont des partis très laïques, liés à la franc-maçonnerie, libéraux de droite ou socialiste qui gouvernent". Désormais, déplore le P. Eric de Beukelaer, chanoine de Liège et blogueur, "le pragmatisme ultralibéral l'a emporté sur l'humanisme social. L'individu n'est plus vu que comme un être autonome qui fait ses choix seul". 

    Selon Marie-Geneviève Pinsart, vice présidente du Comité consultatif de bioéthique de Belgique (CCBB), cette nouvelle loi "crée un espace de liberté supplémentaire. Elle n'oblige personne. Et elle dépénalise sous conditions ce qui est très différent de distribuer un permis de tuer".

    Pour autant, des voix discordantes essayent de se faire entendre. Ainsi en a-t-il été de 200 pédiatres sur les 1200 que compte le pays, qui ont signé une pétition contre la loi ou encore du Pr Eric Sariban, cancérologue pédiatrique: "j'ai suivi jusqu'au bout 84 jeunes atteints de tumeurs cérébrales. Pas un ne m'a adressé une telle demande [i.e demande d'euthanasie]. Parce que nous savons désormais briser ces 'souffrances intolérables' dont parle la loi". 

    Pour d'autres, comme le pédopsychiatre Philippe Van Meerbeeck, c'est l'absence de limite d'âge qui est dangereux. Cette "liberté de choix sans limite d'âge ne vaut pas en droit, pour un enfant."On sait bien que ce sont ses parents et ses médecins qui vont décider" expliquent les juristes Etienne Dujardin et Drieu Godefrifi, fondateur du mouvement des Dossards jaunes.

    Alors que la Belgique étend l'euthanasie aux mineurs, certaines unités, elles, soignent "jusqu'au bout" des adolescents. Ainsi en est-il à l'unité Coquelicot de l'hôpital Saint-Louis à Paris. Le Pr Nicolas Boissel, chef du service d'hématologie pour "adolescents et jeunes adultes", explique: "je dirais que nos patients sentent la vie jusqu'au dernier instant". Cécile Perrier, Psychologue clinicienne précise: "Depuis cinq ans que l'unité existe, nous n'avons jamais eu de demande d'euthanasie ni même d'arrêt des soins". Dans cette unité, l'équipe s'interdit de dire: "C'est fini, il n'y a plus rien à faire". "Lorsqu'on n'est plus dans les chimiothérapies lourdes, les attentes de greffes, on privilégie leur confort et leurs désirs. Ce message-là, nos patients l'entendent souvent mieux que les parents". 

    source : Pèlerin (Sophie Laurant) 27/03/2014

  • Afrique centrale : le chaos continue

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    archeveque-bangui-centrafrique-360-x-200_article_large.jpgDans les années 1960, la France comme la Belgique a tout à coup jeté les populations d’Afrique centrale dans le bain de l’indépendance, un peu comme on jette les jeunes chiens à l’eau. L’idéologie « tiers-mondiste » était à la mode. Mais voilà, les hommes ne sont pas des chiens. Ils ont besoin d’apprendre. Après un demi-siècle de déconvenues et de régression sociale, le spectacle est désolant, de part et d’autre de l’Oubangui et de l’Uélé. L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga (photo), fait actuellement le tour des capitales européennes pour plaider la cause de la Centrafrique, en proie aux violences tribales sur fond de guerre de religions. Pour l’hebdomadaire « Famille Chrétienne », Jean-Claude Bésida l’a interviewé sur le présent chaotique de son pays  :

    Qu’êtes-vous venus demander aux Européens ?

    Je suis en Europe avec l’imam de Bangui pour demander l’intervention des Casques bleus. Et demander de l’aide humanitaire pour la République Centrafricaine. C’est ce que j’ai dit à tous mes interlocuteurs, que ce soit à Paris, Bruxelles, Londres, Rome ou La Haye. Tous m’ont écouté avec beaucoup d’attention. L’intérêt est là, indéniablement. Maintenant, nous avons besoin d’une aide au plan militaire, mais aussi aux plans financier et humanitaire.

    Comment jugez-vous l’opération Sangaris ?

    Sangaris, avec la Misca (mission africaine) a stabilisé la situation. Sans Sangaris, on aurait basculé dans le pire, c’est-à-dire le génocide. On sentait les cœurs des uns et des autres gorgés de vengeance et de haine. Au départ, la mission était de désarmer les ex-Séléka. Or, avec le 5 décembre, les données ont changé rapidement. Il y a eu en effet ce jour-là l’attaque coordonnée des anti-balakas, qui sont arrivés de partout avec machettes et couteaux sur Bangui. Tous ces jeunes ont commencé à pourchasser les ex-Séléka. Puis très vite, ils s’en sont pris à des familles musulmanes dans un élan de vengeance difficile à arrêter. Du coup, aujourd’hui, il faut beaucoup plus que 6 000 ou 7 000 hommes pour restaurer l’ordre dans le pays.

    Quelle est en ce moment la situation sur place ?

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  • Rencontre François-Obama : le pape a défendu le droit à la vie et à l'objection de conscience

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    Lu sur France24.com :

    Au Vatican, le pape François qui a reçu Barack Obama a évoqué le droit à "l’objection de conscience" des catholiques américains. L’avortement est un des points de discorde entre les deux hommes.

    C’est l’un des points de divergence entre le chef de l’Église et le chef de l’État américain. Jeudi 27 mars, à l’occasion d’une rencontre entre Barack Obama et le pape François au Vatican, le souverain pontife a défendu une nouvelle fois le "droit à la vie" pour les catholiques américains confrontés à des interruptions de grossesse.

    Le Saint-Siège n’a pas vu d’un très bon œil la réforme de santé de Barack Obama qui prévoit, entre autres, le remboursement par les employeurs de la contraception et de la pilule abortive – deux mesures qu’ils jugent contraires aux droits religieux. Ils demandent donc une nouvelle fois le droit à l’objection de conscience, notamment pour des médecins qui refuseraient de pratiquer des avortements.

    Les deux hommes ont également évoqué des sujets plus consensuels comme la lutte contre la pauvreté. À cet égard, le pape et le président américain sont tombés d'accord sur un "engagement commun pour l'éradication de trafic d'êtres humains dans le monde", selon le communiqué du Vatican. (...)

     

  • En marge de la visite du président Obama au pape François

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    De nombreux articles paraissent dans le contexte de cette rencontre, parmi lesquels :

    Sur Radio Vatican :

  • Euthanasie des mineurs : les lois enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

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    Sur Euthanasie STOP :

    Les lois sur l'euthanasie enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

    par Sophie LUTZ, maman

    Sophie Lutz, vous êtes mère d'une petite Philippine, 14 ans, polyhandicapée, diagnostiquée in utero. Vous avez publié deux livres-témoignages dans lesquels vous évoquez Philippine.

    Vous avez écrit sur Twitter que la loi sur l'euthanasie des enfants, telle qu'elle s'apprête à être promulguée en Belgique, est « une claque affreuse pour tous les parents qui accompagnent leurs enfants souffrants : elle les enfonce dans le désespoir ». Pouvez-vous nous expliquer ?

    Parce que je sais par ma propre expérience que, même si l'on est convaincu de la dignité de la personne et de l'existence de son enfant, il y a en même temps, au fond de soi, cette petite question terrible qui revient régulièrement : « Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux qu'il ou elle meure ? » On est déjà bien désespéré, mais on peut garder la tête hors de l'eau, rester debout, si tout le monde vous soutient et dit avec vous : « On ne sait pas si ce serait mieux, et personne ne sait. » Cette loi, elle, prétend « savoir » ; elle franchit le pas d'après, le pas dans le vide. Et sous prétexte de tout résoudre, elle plonge dans une détresse sans nom.

    La loi en question prévoit que l'initiative doit venir de l'enfant, mais que la décision appartient aux parents qui doivent donner leur consentement...

    La première partie montre déjà qu'en soi, et même pour ceux qui y seraient favorables, la loi est absurde. Quid, dans ce cas, des enfants qui ne peuvent pas parler ? Quant au reste... Qu'est-ce que cela signifiera ? Que les parents qui ne voudront pas faire mourir leur enfant seront des parents tortionnaires, indifférents aux souffrances de celui-ci ? Quelle sorte de lien filial va ressortir de tout cela ? À vrai dire, ce sont des choses que j'ai déjà ressenties quand j'attendais Philippine. Nous savions qu'elle allait être handicapée mais nous voulions la garder... Pour certains, nous étions coupables. Sur Twitter, on me dit que la loi ne contraint pas, donc que je ne devrais pas m'inquiéter. Mais la loi me dira : c'est possible et d'autres le font, pourquoi pas toi ? Si je ne veux pas euthanasier ma fille, suis-je une mère abusive, égoïste, qui ne pense qu'à elle ? Cette loi s'introduit dans la conscience pour ébranler l'interdit de tuer, qui est une sécurité pour ceux qui souffrent.

    Il n'y a pas qu'en Belgique que l'euthanasie est au cœur de l'actualité. Vincent Lambert, en France, fait les gros titres. Cette affaire vous touche ?

    Bien sûr. Car, comme le disent les médecins, Vincent Lambert n'est pas mourant mais handicapé. Il est finalement comme ma petite fille. Les « parents intégristes » qui veulent que leur enfant vive, ce sera nous dans quelques années, quand la loi sur l'euthanasie sera passée en France. Car être contre l'euthanasie, c'est être « intégriste ». Un qualificatif que la presse a mis trois semaines à trouver... C'était presque long, je commençais à m'étonner.

    C'était bon d'entendre la voix de Philippe Pozzo di Borgo 1 sur RTL. Il a une voix tellement paisible pour dire qu'il est heureux de ne pas avoir été débranché, que sa vie immobile, très contemplative, lui convient, qu'elle est riche sur le plan relationnel et qu'il progresse personnellement. J'ai été touchée qu'il dise l'importance de sa famille, des soignants autour de lui. Je me dis que ma fille peut ressentir ces bienfaits-là aussi et aimer sa vie.

  • Accès des divorcés « remariés » à la communion sacramentelle : la recette du Cardinal Kasper va-t-elle faire long feu ?

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     Nous avons déjà parlé (voir notamment  Consistoire sur la famille : le récit du cardinal Ricard)sur ce blog de la « solution » du cardinal Kasper, un théologien poussé en avant par le pape François dans le récent débat consistorial sur la famille (voir  Consistoire sur la famille : le pape François fait l’éloge du cardinal Kasper ).

     Dans un article paru dans La Stampa, Marco Tosatti révèle que le plaidoyer du cardinal Kasper en faveur de l'accès à la communion des divorcés-remariés a provoqué une levée de boucliers au sein du Sacré-Collège. Traduction du Salon Beige :

    "Dans le Consistoire Secret où l’on a discuté des divorcés remariés et de l'eucharistie, le « théorème Kasper » a reçu très peu d’approbations et beaucoup de critiques. Voici une reconstitution de quelques-unes des interventions les plus significatives et les plus importantes. « Ce serait une erreur fatale » a dit un intervenant, de vouloir parcourir le chemin de la pastorale sans faire référence à la doctrine.

    Il devait être secret, ce Consistoire du 22 février réuni pour discuter de la famille. Mais au contraire, il a été décidé en haut lieu qu'il était opportun de rendre public le long rapport du cardinal Walter Kasper sur le thème de l’eucharistie à des divorcés-remariés – probablement pour ouvrir la voie, en vue du Synode d'octobre sur la famille. Mais une moitié du Consistoire est restée secrète : celle qui concernait les interventions des cardinaux. Ce n’est peut-être pas fortuit, car après que le cardinal Kasper ait présenté sa longue (et apparemment pas très légère, tel que prononcé) intervention,plusieurs voix se sont levées pour la critiquer. Au point que, l'après-midi, lorsque le Pape lui a demandé de répondre, beaucoup ont trouvé au prélat allemand un ton vexé, voire irrité.

    L'opinion courante est que le « théorème Kasper » tend à faire en sorte que de manière générale les divorcés remariés puissent communier sans que le précédent mariage soit reconnu nul. Actuellement ceci n’est pas le cas, sur la base des mots de Jésus, très sévères et explicites sur le divorce. Celui qui a une vie matrimoniale complète sans que le premier lien soit considéré non valable par l'Église se trouve, selon la doctrine actuelle, en situation permanente de péché.

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  • Belgique : 80% des arrêts d'alimentation et d'hydratation (AAH) pratiqués sans l'accord du patient

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    De la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org (25 mars 2014) :

    80% des AAH sont pratiquées en Belgique sans consultation du patient

    Une récente étude publiée dans le Journal of Medical Ethics révèle que la plupart des décisions d’arrêt d’alimentation et d’hydratation (AAH) sont pratiquées en Belgique, dans 80% des cas, sans l’accord du patient, et en dépit de leur droit. Cette décision conduit pourtant à la mort de celui-ci.

    Cette étude a été menée par des chercheurs de l’Université de Bruxelles et de l’Université de Ghent. Ils ont établi que si les patients n’avaient pas été consultés, c’était en raison de leur état de démence (40%), d’inconscience (35%), ou bien parce que cette décision "était le meilleur choix dans l’intérêt du patient" (8%).

    Pour les auteurs de cette étude, le consentement du patient est "vital" et une consultation plus approfondie, nécessaire. Ainsi ils recommandent que le personnel médical, les patients et leurs familles mènent une ample discussion sur les options de traitements et la possibilité de procéder à une AAH. Ils suggèrent que cette discussion intervienne plus en amont, dans le cadre d'un planning préalable des soins, et non à la toute fin de vie du patient.

    source : BioEdge (Xavier Symons) 22/03/2014 – Journal of medical Ethics 13/03/2014