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Ethique - Page 508

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique - 30 août 2012

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    Sommaire

  • Affaire Martin: “je suis leur chef, donc je les suis”

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    pict_441948.gifLe 28 août, la justice belge a confirmé la décision de libérer l'ex-femme et complice de Marc Dutroux. Le soir même, elle est arrivée, sous les injures du public, au couvent des clarisses à Malonne près de Namur, où elle fera sa réinsertion sociale.

    Selon l’agence Belga, relayée par « La Libre » , tous les éditorialistes des journaux flamands  « expriment leur compassion pour le combat difficile qu'ont mené les proches des victimes de Marc Dutroux..

    Ils ont par contre la dent dure contre le "populisme" qui a prévalu ces derniers jours dans la sphère politique. "Il est amer de voir à quel point le monde politique ne se comporte pas de manière adulte par rapport aux décisions de son propre appareil judiciaire", juge De Morgen, qui qualifie le populisme de "dangereux".

    "Au lieu d'aller affronter la tempête et expliquer l'affaire Martin à la population, les hommes politiques n'en ont que pour 'l'adaptation de la loi', de sorte que 'ce type de monstres' ne puisse plus être libéré."

    Le Standaard qualifie également d'"indigne" ce "surf sur les vagues de l'émotion populaire". "Le cas de Michelle Martin montre que seul l'instrument imparfait qu'est la Justice nous sépare de l'arbitraire et de la vengeance pure et simple. Pour maintenir ce mince mur de séparation, nous devons accepter des jours comme ceux-ci. Aussi dur que ce soit."

    La Gazet van Antwerpen fustige aussi la tendance à suivre l'opinion publique de nombreux hommes politiques, même si le journal appelle à l'action. "Ils (les hommes politiques) feraient mieux de prendre collectivement leurs responsabilités et d'adapter la loi Lejeune, de telle sorte qu'aucun cas Martin-bis ne soit possible."

    Het Nieuwsblad n'est pas tendre avec la Justice. "Il y a seize ans, la Justice a montré un visage inhumain et une imperméabilité au monde qui frisait l'incompétence. Il faut se demander si cela s'est amélioré en profondeur." Le journal pointe surtout le manque de préparation et d'accompagnement des victimes. Mais il insiste aussi sur l'importance de l'Etat de droit et s'en prend à l'attitude inconséquente de certains hommes politiques.

    Enfin, De Standaard et Het Laatste Nieuws prennent encore la défense des Clarisses. "Les soeurs suivent le cheminement chrétien qu'elles ont choisi. Elles offrent une porte de sortie à quelqu'un qui n'avait nulle part ailleurs où aller, à une femme avec un passé mais pas d'avenir", juge Het Laatste Nieuws. "Elles méritent pour cela compréhension et respect, pas des menaces. Si des nonnes sont menacées dans un lieu de paix, où va le monde ?"

    Ici : Michelle Martin: les journaux flamands critiquent le "populisme" des politiques  

  • Sur gènéthique.org :

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    Sommaire de la semaine:

  • Reprise des cours à l'Institut Sophia

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    Cours d’initiation : Questions de bioéthique

    Premier quadrimestre année académique 2012-2013

     

    A partir du 1er octobre, cours hebdomadaire, les lundis de 13h30 à 15h40

    (congés scolaires exclus)

     

    « Soins palliatifs, acharnement thérapeutique. Cellules souches. Clonage thérapeutique. Loi belge autorisant la recherche sur les embryons surnuméraires. Thérapie génique… »

     

    Tels sont les titres dans la presse actuellement. Mais qu’en est-il exactement ?

    La bioéthique est-elle réservée aux scientifiques et aux politiciens ?

    Le public comprend-t-il toujours les termes techniques utilisés dans la presse ?

    Comment le citoyen peut-il s’informer pour participer au débat et exercer judicieusement certains choix difficiles ?

    Quid de l’engagement et de la communication en tant que catholiques ?

     

    Ce cours de 20 heures est destiné à un public n’ayant pas forcément une formation scientifique ou philosophique, mais toutefois curieux de comprendre et de communiquer sur toutes ces questions essentielles.

     

    Les cours ont lieu dans les locaux de l’Institut d’Etudes Théologiques (IET), 24 Boulevard St Michel, 1040 Bruxelles – (deuxième étage)

     

    PAF: 120 euros (60 pour les moins de 30 ans)

    Coordonnées bancaires de l’asbl Sophia : Banque ING : 363-0055152-96

    Infos : 0477 042 367 (Carine Brochier)

    Inscriptions: Institut Sophia - institutsophia@yahoo.fr


    Bulletin de Institut Sophia Bruxelles - 27 août 2012

    Sommaire

    ·   L'année Sophia reprend: les étudiants et koteurs se préparent...

    ·  Cycle de conférence jeunes

  • Lobby international de l'IVG et orientation sexuelle au menu du Friday Fax (24/8/2012)

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    Stefano Gennarini vous rapporte le plaidoyer ému d’un sénateur philippin contre le projet de loi sur la santé reproductive soutenu par l'UNFPA. Cette loi rendrait obligatoire l’enseignement d’un programme d’éducation sexuelle dangereux et autoriserait l’IVG dans ce pays pro-vie.


    L'article d'Austin Ruse traite des discussions diplomatiques en cours sur l’orientation et de l'identité sexuelle qui ont lieu dans l’anticipation de la prochaine session de l'Assemblée générale en septembre. Le débat onusien sur l’orientation sexuelle ne traite pas de la peine de mort en raison de l’orientation homosexuelle. Il regarde le mariage, la famille, et l'adoption et les autres désirs que le lobby homosexuel tente d’imposer au le reste du monde.

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (24/8/2012)

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  • La conscience personnelle: dernier juge en matière de morale ?

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    Dans le récent numéro (juin 2012) des Pastoralia de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard rappelle sous quelles conditions la conscience personnelle est la norme du comportement moral des personnes. Son propos est reproduit sur le site didoc.be le samedi 18 août : 

    La loi morale, fondée ultimement en Dieu et reconnue activement par notre raison, doit toujours être mise en œuvre par notre engagement libre. Nous ne sommes pas que raison pure. Nous sommes aussi une liberté unique. Entre la voix de la raison en moi et ma conscience individuelle il y a donc une distance que doit combler mon jugement « pratique » (orienté vers l’action), guidé par la vertu de prudence ou de discernement : « Moi, concrètement, je dois, en telle situation, faire ceci et éviter cela ». Ainsi comprise, la conscience personnelle est la norme subjective de la moralité de nos actes, c’est-à-dire la norme morale telle qu’elle retentit dans la conscience unique de chacun. En effet, aussi objective soit-elle, la valeur morale ne peut s’adresser à moi et m’obliger qu’en passant à travers les évidences et les opacités de ma conscience personnelle. C’est forcément tel que je le perçois que le bien objectif m’interpelle. En ce sens, la norme subjective de la moralité est la règle ultime de la vie morale. À tel point que si, de bonne foi et sans faute de ma part, je me trompe dans mon jugement moral, j’agis moralement bien alors même que je pose un acte objectivement répréhensible.

    Dire que j’agis bien quand j’agis conformément à ma perception du bien ou, en d’autres termes, reconnaître que la raison pratique ne m’oblige qu’à travers le prisme de ma conscience personnelle pourrait sembler conduire au subjectivisme et nous conduire aux impasses d’une pure morale de la sincérité. Il n’en est rien. Ma conscience est, certes, la norme subjective ultime de ma vie morale, mais à la condition expresse que je cherche honnêtement à rejoindre les exigences objectives de la loi naturelle. Agir autrement reviendrait à considérer que le sujet est l’auteur même de la valeur morale. Or ma conscience est bien le juge qui apprécie en dernière instance la valeur, mais elle n’est pas pour autant son fondement ! Un peu comme en droit un juge apprécie, en dernière analyse, le comportement d’un prévenu, mais sans être la source du code qui inspire son jugement.

    Pour être dans la vérité (et pas seulement dans la sincérité) et faire effectivement le bien, je dois donc éclairer ma conscience et l’éduquer afin que mon jugement personnel se rapproche autant que possible du jugement idéal de la raison droite, se soumette ainsi à la loi morale et, de la sorte, se conforme à la volonté de Dieu. Comme chrétiens, nous aurons donc à nous laisser éclairer non seulement par notre réflexion, mais encore par l’enseignement de Jésus, du Nouveau Testament et de l’Église. À cette condition seulement, je puis dire que j’agis bien si je me décide à l’action selon ma conscience.

    Pour le dire autrement, le sujet ne mesure la valeur morale à mettre en œuvre par sa liberté qu’en se laissant d’abord mesurer par elle. Il est son ultime juge, mais non son auteur. De ce point de vue, j’ai toujours trouvé légère l’attitude des Conférences épiscopales qui, après la parution de l’encyclique Humanae Vitae, ont laissé entendre que chacun pouvait agir selon sa conscience (y compris contre l’appel lancé par Paul VI) à la condition d’être bien informé sur la question et, sur base de cette compétence, de s’être forgé une opinion contraire. Mais, en morale, il ne s’agit jamais seulement d’être bien « informé », mais de se laisser « former » par la Parole de Dieu et par le Magistère de l’Église.

     Voir ici :    La conscience personnelle: dernier juge en matière morale?

  • Eradiquer la trisomie ? C'est simple, il suffisait d'y penser

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    Pour éradiquer la trisomie, le plus simple, c'est d'identifier les trisomiques et de les supprimer. C'est ce à quoi on s'attelle dans nos pays "avancés". Tout au moins, en commençant par ceux qui sont à naître et dont des tests "fiables à cent pour cent" permettent de déceler l'"anomalie" qui leur vaudra d'être éliminés.

    Lire à ce propos, l'Intervention de Jean-Marie Le Méné à Rimini (ZENIT.org) :

    La Fondation Jérôme Lejeune dénonce les problèmes éthiques induits par le nouveau test de dépistage de la trisomie 21 accessible sur le marché européen, plaidant pour donner la priorité à la thérapie sur le progrès scientifique.

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune et membre du Conseil pontifical pour la santé ainsi que de l’Académie pontificale pour la vie, est intervenu le 22 août 2012 à la rencontre internationale de Rimini (Italie) organisée par le mouvement Communion et Libération, du 19 au 25 août.

    Il y évoque notamment l’arrivée d’un nouveau test de diagnostic prénatal de la trisomie 21 sur le marché européen, déjà disponible en Allemagne, Suisse, Autriche et Liechtenstein.

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  • S'interdire tout compromis avec le mal, un premier préalable

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    Quelle issue possible pour les croyants dans l'effondrement actuel? Beaucoup de gens acquiescent aux enseignements de l'Eglise puis s'en retournent à leurs occupations, professionnelles notamment, sans trop se poser de questions sur les implications éthiques de ce qu'ils font. Cette attitude aboutit à des compromis ou à des compromissions avec le mal auxquels aucun croyant ne devrait se livrer. Ainsi en va-t-il dans de nombreux secteurs d'activités, mais tout particulièrement dans celui, sensible, de l'activité médicale. Jeanne Smits relate le parcours d'un chercheur bardé de diplômes qui a choisi de refuser de participer à des recherches impliquant l'utilisation de cellules prélevées sur des foetus avortés. Son cas est exemplaire et devrait être suivi par toutes celles et tous ceux qui, de près ou de loin, ont une profession où ils sont confrontés à de tels choix éthiques.

    Lire : un chercheur préfère perdre son emploi

  • Scènes de chasse en Wallonie

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    belgique-dutroux-nonnes.jpgLu sur le site du « Nouvel Observateur »

    « En Wallonie profonde, une petite communauté de religieuses a offert une deuxième chance à la complice de Marc Dutroux (le tueur en série pédophile), condamnée à trente ans de prison pour complicité d’enlèvement d’enfants et promise à une libération sous conditions à la fin du mois. Depuis, leur vie est un enfer.

    La scène dure sept secondes très exactement. Sept secondes au milieu d’un déluge de vociférations. Le 31 juillet, à 19h30, le JT de la RTBF consacre son édition spéciale à la libération conditionnelle de Michelle Martin, qui vient d’être rendue publique.

    L’émoi est énorme. Sur le plateau, un ancien président de tribunal de première Iistance, Christian Panier, tient le rôle du pédagogue venu expliquer la décision du tribunal d’application des peines aux téléspectateurs. Entre deux questions, il glisse :

    « Pour ma part, je trouve extrêmement touchant, dans les circonstances actuelles, de voir ces vieilles religieuses prêtes à accueillir madame Martin. »

    Sept secondes. Ce fut une des rares, sinon la seule, marque de sympathie à l’égard des onze sœurs clarisses, qui ont plongé la tête la première dans une tourmente médiatico-judiciaire sans fin. Ce dimanche après-midi, une manifestation organisée à Bruxelles par le père d’une victime de Marc Dutroux a encore rassemblé quelque 5000 personnes.

    La une de Sud presse du 1er août 2012 

    La petite communauté des clarisses de Malonne, qui vit retirée dans la campagne namuroise selon les vœux de contemplation et de pauvreté propres à la congrégation, a été brutalement tirée de son existence discrète : dès le lendemain de l’annonce, Sudpresse, le quotidien le plus lu en Belgique francophone, publie à la une la photo des sœurs, extraite d’un site catholique. Le titre :

    « Voici les nouvelles amies de Michelle Martin. »

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  • Justice américaine: non, les clercs pédophiles ne sont pas les employés du Vatican

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    Lu ce jour sur le site de “La Vie”:

    “Soulagement au Vatican: dans l'Oregon, un juge fédéral a estimé que les prêtres catholiques ne pouvaient être considérés comme des employés du Vatican. Ce qui ferme la porte pour l'instant aux poursuites visant le Saint-Siège dans les affaires de pédophilie impliquant des clercs.

    Le père Andrew Ronan, prêtre irlandais de l'ordre des Servites de Marie, est accusé d'avoir abusé d'un jeune garçon en 1965 aux Etats-Unis. L'enquête aura mis en évidence que les supérieurs du prêtre étaient au courant des premiers abuscommis en Irlande, et qu'ils se sont contentés de le déplacer, à Chicago, puis à Benburg (Irlande) et enfin à Portland, sans que les responsables américains de l'ordre ni les évêques des diocèses concernés ne soient mis au courant des agissements du clerc. Résultat: une quinzaine de victimes. Le Vatican, lui, ne sera au courant que lorsque le père Ronan demandera à être relevé de l'état sacerdotal, en février 1966.

    Pour la victime qui a lancé l'affaire, la mort de son agresseur - et l'absence de procès qui s'ensuit - est inacceptable. Cet anonyme de l'Oregon engage donc l'avocat Jeff Anderson, l'avocat-star des victimes de pédophilie par le clergé aux Etats-Unis, et porte plainte contre le Vatican, en tant qu'employeur - et donc responsable - du père Ronan en 2002. Pour lui, Rome est responsable de l'inaction des supérieurs directs du prêtre.

    Le verdict est donc tombé lundi. Le Juge Michael Osman, de la Cour fédérale de district de Portland, a donc dû répondre à trois questions: le Vatican était-il l'employeur, au sens du droit du travail, du père Ronan? A-t-il eu un rôle dans les transferts successifs du prêtre? Et était-il au courant que le père Ronan abusait de jeunes garçons? A toutes ces questions, le juge a répondu non. Le Vatican ne payait pas le salaire du prêtre, et n'était donc pas son employeur. Il s'est basé pour le reste sur le dossier concernant le prêtre conservé à l'archidiocèse de Portland et consultable ici, qui démontre que l'archidiocèse, mis au courant en 1966, a engagé immédiatement une procédure auprès de l'ordre des Servites de Marie et auprès de la Congrégation pour la doctrine de la Foi afin que le père Ronan soit relevé de l'état clérical: en tout, cinq semaines entre la demande de l'archevêque et le départ du prêtre de sa congrégation.

    Ce verdict est une victoire judiciaire non-négligeable pour le Vatican. D'abord parce que c'est une jugement fédéral, c'est-à-dire qu'il est valable non seulement dans l'Oregon, mais pour tout le territoire des Etats-Unis. Ensuite, parce qu'un verdict accréditant l'idée que le Vatican est bien l'employeur de tous les prêtres et religieux du monde aurait ouvert la voie à des demandes d'indemnisation à Rome non seulement dans les cas d'abus sexuels, mais dans une foule d'autres circonstances. L'avocat du plaignant, Jeff Anderson, a annoncé son intention de faire appel, tout en reconnaissant que l'affaire serait très difficile à gagner.

    Voir ici  Pédophilie: la justice américaine épargne le Vatican

    Rappelons qu’en Belgique, il est de jurisprudence constante qu’un membre du clergé n’est pas, vis à vis de son évêque ou du supérieur de sa congrégation, dans un lien de subordination tel que, de ce simple fait, puisse s’appliquer à ceux-ci la présomption irréfragable de défaut de surveillance et de précaution que le code civil impute aux “maîtres et commettants”. A fortiori s’il s’agit des autorités romaines…

  • Un cas d’école ?

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    AFRIQUE/ZAMBIE - Opposition des Evêques à la définition de la Zambie comme « nation chrétienne » dans le Préambule constitutionnel

    Lusaka (Agence Fides) - Les Evêques de Zambie souhaitent que l'actuel processus de révision constitutionnelle soit un succès après l'échec des trois précédentes tentatives de rédiger une nouvelle Constitution.
    Dans un document envoyé au Comité technique chargé de rédiger la nouvelle Constitution - document qui est également parvenu à l'Agence Fides - les Evêques présentent un certain nombre de contributions qui, à leur avis, doivent être intégrées dans la nouvelle Charte fondamentale. En premier lieu, ils s'opposent à l'introduction de normes prévoyant la peine de mort et l'avortement.

    « Dans le préambule, la déclaration du fait que la Zambie est une nation chrétienne doit être omise » affirme le document. « Ceci parce que - expliquent les Evêques - un pays ne peut pas pratiquer les valeurs et les préceptes du christianisme au travers d'une simple déclaration. Le principe de la conservation de la séparation entre l'Etat et la Religion ne doit pas être perdu. Si la Zambie est un pays multi religieux, comme le reconnaissait explicitement le préambule de la première esquisse rédigée par le Comité technique, affirmer que la Zambie est une nation chrétienne serait en contradiction avec ce fait ».

    Parmi les autres propositions présentées par la Conférence épiscopale, se trouvent des normes sur la citoyenneté et l'exploitation des ressources naturelles du pays. (L.M.) (Agence Fides 20/08/2012) »

    Ainsi donc, invoquant bien à tort le principe ambigu de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les évêques de Zambie s’opposent à ce que le préambule révisé de la constitution du pays qualifie celui-ci de  chrétien (ce qu’il est certainement devenu très majoritairement).

    Depuis le vote de la Déclaration « Dignitatis humanae » (1965) par le concile Vatican II, l’Eglise n’a eu de cesse, en effet, de faire abolir les dispositions constitutionnelles ou concordataires qui, en Europe ou ailleurs, conféraient au catholicisme le statut de religion d’Etat. A l’ancienne doctrine, qui « tolérait » l’expression publique des autres cultes, elle substitua, comme modèle, la doctrine de l’Eglise libre dans l’Etat libre favorisant le concert pluraliste des religions  -ce qui mériterait d'être discuté s'il devait s'agir d'un "modèle unique".

    Mais dans le cas présent,  il ne s’agissait même pas de conférer à l’Eglise un statut de religion d’Etat : simplement d’affirmer la foi de la nation dans le  préambule (sans valeur juridique contraignante) des lois fondamentales qui la régissent.

    Cette lecture épiscopale du texte conciliaire nous paraît totalement abusive : pourquoi une nation ne pourrait-elle affirmer librement la foi chrétienne dont les principes devraient inspirer son ordre social? La théologie catholique n’a jamais confondu l’Eglise et l’Etat, l’écriture sainte n’est pas la charia et les dix commandements ne contredisent en rien les diverses déclarations ou conventions internationales relatives aux droits de l’homme.

    Décidément oui, un demi-siècle après l’événement, la lecture des points controversés de Vatican II appelle toujours des clarifications magistérielles.