"Das Drama geht welter!" (Le spectacle continue) a déclaré dans une interview à la « Reppublica » (20 octobre 2014) le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Münich et membre influent du « G8 » du pape François. Le spectacle dont parle ce prélat libéral est celui du Synode des Evêques, qui a connu dans la salle un coup de théâtre inattendu. Roberto de Mattei ( ancien assistant du célèbre philosophe politique Augusto Del Noce et professeur d'histoire du christianisme à l'université européenne de Rome ) analyse ce « spectacle » sur le site « Corrispondenza Romana ». La traduction française se trouve sur le site « Benoît et moi ». Extraits.
« La Relatio post disceptationem présentée le 13 octobre, en dépit des remaniements subis, n'a pas obtenu la majorité prescrite des deux tiers sur deux points cruciaux: l'accès à la communion de la part des divorcés remariés et l'ouverture aux couples homosexuels, le premier point atteignant 104 voix favorables et 74 contraires et le deuxième, 118 placet contre 62 non placet.
Malgré l'évidente débâcle, le cardinal Marx, un des plus fervents représentants du courant progressiste, s'est déclaré satisfait car le processus révolutionnaire se fait en plusieurs étapes. Sur quelques thèmes, a-t-il expliqué, "nous avons fait deux pas en avant et un en arrière".
Le coup de frein, bien plus important que prévu, a toutefois été imposé par la résistance des Pères synodaux (…).
En matière de foi et de morale, toute exception introduit une règle et chaque nouvelle règle ouvre la voie à un système normatif qui renverse l'ancien. La nouveauté a une portée révolutionnaire qu'il faut saisir dans son moment embryonnaire. Le cardinal George Pell, dans une interview télévisée au Catholic News Service, a défini la demande de la communion aux divorcés comme un cheval de Troie ouvrant la voie à la reconnaissance des unions homosexuelles.
Le nombre des divorcés remariés qui demandent à recevoir la communion est en effet négligeable. Bien autre chose est en jeu: l'acceptation de la part de l'Eglise de l'homosexualité, considérée non comme un péché ou une tendance désordonnée, mais comme une "tension" positive vers le bien, digne d'accueil pastoral et de protection juridique. Les cardinaux Marx et Schönborn ont étés clairs à ce sujet et le secrétaire adjoint du Synode, Mgr Bruno Forte, élève de l'école hérétique de Tubingen, en a exécuté les desiderata, se révélant être l'auteur des passages les plus scabreux de la première Relatio.