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Famille - Page 25

  • Mariage homosexuel, pilule, suicide assisté... Un nouveau livre de Benoît XVI salué par François

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    Du site de Famille Chrétienne :

    Mariage homosexuel, pilule, suicide assisté... Un texte inédit de Benoît XVI sort en Italie

    16/09/2021

    « Avec la légalisation du “mariage homosexuel” dans seize États européens, le thème du mariage et de la famille a pris une nouvelle dimension qui ne peut certainement pas être ignorée ». Telle est la première phrase du texte inédit du pape émérite Benoît XVI introduisant l’ouvrage La Vera Europa, identità e missione, – La vraie Europe, identité et mission – qui paraît le 16 septembre aux éditions CantagalliLe livre de 264 pages est le troisième volume d’un projet éditorial qui rassemble une sélection des textes de Joseph Ratzinger-Benoît XVI. Les deux précédents ouvrages avaient également été préfacés par le pape François.

    Liens étroits entre la pilule et le suicide assisté

    Dans son texte d’un peu plus de deux pages envoyé à l’éditeur en avril dernier, Benoît XVI dresse un raisonnement en quatre temps. D’abord, il explique que « le “mariage homosexuel” est en contradiction avec toutes les cultures de l’humanité qui se sont succédées jusqu’à présent ». Jamais auparavant n’avait été remis en question le fait que « l’existence de l’homme – en tant que mâle et femelle – [était] ordonnée à la procréation », insiste-t-il. Cette « certitude originelle qui a été évidente pour l’humanité » a selon lui été bouleversée avec l’introduction de « la pilule » contraceptive. Car celle-ci a rendu possible la « séparation entre fécondité et sexualité ». Dès lors, toutes les formes de sexualité sont devenues « équivalentes » ; « il n’existe plus aucun critère de fond », constate le pontife émérite.

    Il en déduit que, si la sexualité est séparée de la fécondité, « alors, inversement, la fécondité peut naturellement être pensée sans sexualité ». L’homme ne serait donc plus compris comme « un don reçu » mais un comme « produit planifié ». Or, « ce qui peut être fabriqué peut aussi être détruit », prévient le théologien de 94 ans. Et de s’inquiéter de la « tendance croissante » au recours au « suicide comme fin planifiée de la vie ». Finalement, le pape émérite assure que derrière les réflexions sur le mariage homosexuel, la pilule ou bien le suicide assisté se cache une « question fondamentale » : « qui est l’homme ? ». Il pose alors cette alternative : « soit l’homme est la créature de Dieu, l’image de Dieu, le don de Dieu, soit l’homme est un produit que lui-même sait créer ».

    Un raisonnement salué par le pape François

    Dans sa préface rédigée le 28 juillet dernier, le soutien du pape François au pape émérite est manifeste. « Je suis heureux de présenter ce volume », commence-t-il par écrire, avant de reprendre brièvement l’alternative existentielle proposée par son prédécesseur et les enjeux qu’elle soulève. Il s’attriste lui aussi du fait qu’en Europe, « l’idée de respect de toute vie humaine disparaît de plus en plus, à partir de la perte de la conscience de son caractère sacré ».

    Puis il écrit : « au fil des ans, Benoît XVI n’a pas craint de dénoncer avec beaucoup de courage et de clairvoyance les nombreuses manifestions de ce renoncement dramatique à l’idée de création, jusqu’aux conséquences actuelles les plus récentes ». Des conséquences qui, selon le pontife argentin, sont « décrites de manière absolument claire et convaincante dans le texte introductif [de Benoît XVI, ndrl]».

    En conclusion de sa préface, le pape François fait sienne l’espérance de son prédécesseur, convaincu que « le désir de Dieu » est « profondément inscrit dans chaque âme humaine et ne peut disparaître ». Et de le citer : « nous les humains, sommes agités jusqu’à ce que nous ayons trouvé Dieu. Cette agitation existe aussi aujourd’hui. C’est l’espérance que l’humanité, encore et toujours, se mette en route vers ce Dieu ».

  • Des Etats-Unis à l'Europe : tous unis contre la vie et le famille

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    De Mauro Faverzani sur le site de Correspondance européenne :

    Tous contre la vie et la famille aux États-Unis et en Europe

    Davantage d’avortements aux Etats-Unis, l’Italie parie sur l’euthanasie et au sein de l’UE, fait son apparition une liste noire.

    Partons d’une constatation, une tragique constatation. Les avortements aux Etats-Unis, en 2019, ont vu leur nombre augmenter de 2,3% par rapport à l’année précédente. C’est ce que révèle un rapport mis au point par le Charlotte Lozier Pro-Life Institute. Le document montre les statistiques de 39 Etats américains et bien que manquent des données relatives aux 11 derniers Etats, les chiffres indiquent malheureusement une tendance constante à la hausse non seulement par rapport à 2018 mais aussi par rapport à 2017. Le taux d’avortement a augmente – dans 21 des 39 Etats pris en considération, en particulier dans l’Illinois, en Géorgie, au Texas et en Floride – et a diminué dans 17 autres, in primis le Missouri, le Tennessee et le West Virginia.

    Les lois plus permissives en la matière adoptées à partir de 2018 ne sont guère porteuses d’espoir et préparent des pourcentages encore plus lourds en termes de vies brises dès le sein maternel. Pour ne pas parler des avortements chimiques, eux aussi en hausse, de 41% en 2018 et de 44% en 2019, des chiffres qui ne peuvent qu’avoir empiré avec la pandémie.
    C`est notamment pour cette raison que S.Exc. Mgr Salvatore Cordileone, Archevêque métropolitain de San Francisco, dans un article paru le 5 septembre dernier dans les colonnes du Washington Post, a demandé à ce que soit affronté avec urgence la question de l’excommunication des partisans de l’avortement à savoir « d’un grand mal moral » parmi lesquels il place également les hommes politiques qui se sont exprimés contre la récente loi en faveur de la vie adoptée au Texas, tels que le Président Biden et la Présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, qui se professent tous deux catholiques en paroles mais pas dans les faits. Mgr Cordileone a fait remarquer que le Texas a investi 100 millions d’USD pour financer les centres de grossesse, des agences d’adoption et de maisons de maternité, fournissant d’abord et avant tout des consultations gratuites à quiconque désire avoir des enfants, des aides à la parentalité et à la formation au travail afin de garantir aux jeunes couples un revenu convenable pour les couts d’une famille. « La réponse aux grossesses en crise n’est pas la violence mais l’amour tant pour la mère que pour l’enfant » a déclaré l’Archevêque.

    Alors qu’aux Etats-Unis se combat une bataille passionnée pour la vie, le système médiatique poursuit sa campagne tenace sur le front opposé, ainsi que l’a confirmé l’attribution du Lion d’or du Festival de Venise au film français L’événement, dont l’héroïne est une jeune femme qui a avorté, préférant sa carrière à la grossesse. Le film a pour toile de fond la France du début des années 70, dans laquelle l’avortement était encore illégal sans que pour autant cela ait arrêté cette femme, cette mère, applaudie dans le film pour son choix, tuant de manière clandestine la créature vivante existant dans son sein, comme si en cela se trouvait qui sait quelle affirmation de droits ou qui sait quelle noblesse morale et non une prétention d’opportunité ayant couté la vie à son enfant. Quel mérite y a-t-il en cela ? Malgré cela, le 78ème Festival international du cinéma de Venise a exalté, soutenu et promu les faits et gestes de son “héros”. Un prix qui dégouline du sang versé par tous les petits innocents sacrifiés sur l’autel de la carrière et de l’égoïsme.

    Du reste, les chroniques attestent que le tournant en faveur de l’avortement de l’Italie n’a pas été récemment certifié par les événements médiatiques mais aussi par des choix politiques o combien outrageux. La détermination avec laquelle le Ministre de la Santé, Roberto Speranza, a déclaré vouloir accélérer la légalisation de l’euthanasie en constitue un triste exemple. Il veut le faire en bâillonnant totalement le Parlement et sans impliquer la Conférence Etat-Régions sous prétexte d’appliquer la décision de la Cour constitutionnelle 242/19 relative au suicide assisté, décision par ailleurs absolument non contraignante.

    D’où vient donc tant de fougue, tant de fureur dans la promotion au niveau planétaire d’une culture de mort ? Un indice peut arriver d’un intéressant reportage publié en juin dernier par l’Agence InfoCatólica. Selon l’enquête en question, l’EPF, le forum parlementaire européen pour les « droits sexuels et reproductifs » aurait lancé une action politique féroce visant à discréditer d’importantes organisations catholiques, coupables d’être en faveur de la vie, de la famille et opposées à la théorie du genre.

    Voici quelques trois mois en arrière, l’EPF a présenté un rapport intitulé : « La pointe de l’iceberg : des financeurs religieux extrémistes contre les droits fondamentaux relatifs à la sexualité et à la santé reproductive en Europe 2009-2018 ». Impossible d’imaginer un titre plus clair que celui-ci, en tenant compte surtout du fait que le texte est paru peu de jours avant le vote relatif au Rapport Matić bien connu et dans le but évident d’en conditionner le sort… On notera que le fait d’avoir une opinion simplement différente sur des thèmes à caractères clairement moraux comporte une condamnation immédiate pour extrémisme. Dans son document, l’EPF indique par exemple que « le cadre émergent est celui d’une communauté transnationale d’extrémistes religieux et d’acteurs d’extrême-droite qui prennent des décisions stratégiques de financement au-delà des frontières nationales ». Suit une longue liste, sorte de liste noire de sigles, tous fichés, mais sans qu’aucune preuve de ce qui est avancé ne soit fournie – pas plus qu’elle ne pourrait l’être – en ce qui concerne des activités illégitimes ou illicites. D’où des critiques pleuvant sur l’Eglise catholique, le Saint-Siège, certains Cardinaux européens, la COMECE – Commission des Conférences épiscopales de l’Union européenne – mais aussi contre des associations dotées d’un « poids financier » dont les Cavaliers de Colomb américains et la Fondation française Jérôme Lejeune, ainsi que de simples particuliers.

    Paradoxalement, indique InfoCatólica, qui montre du doigt l’EPF, ce dernier résulte être soutenu par des organisations milliardaires telles que la Fondation Bill et Melinda Gates, l’International Planned Parenthood Federation, la Commission européenne, l’Open Society Foundation de George Soros, le Wallace Global Fund, la Fondation MacArthur, la Summit Foundation et la Fondation Hewlett, noms tristement célèbres et rangés dans la bataille contre la vie et la famille.

  • La famille vivante, forte, généreuse

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    De zenit.org () :

    Italie : quand la famille est « vivante, forte, généreuse » (traduction complète)

    Prière pour le pèlerinage des familles

    Cet événement qui se déroule dans 20 sanctuaires mariaux italiens sur le thème “Dans la communion… la joie!”, ce 11 septembre 2021, est promu par le Bureau national pour la famille de la Conférence épiscopale italienne, par le Renouveau dans l’Esprit (Rinnovamento nello Spirito) et par le Forum national des Associations familiales.

    Voici notre traduction de ce message, publié par le Vatican en italien.

    Message du pape François 

    Chères familles, chers époux, parents, grands-parents et enfants !

    Je vous salue de tout coeur, vous qui participez au 14e Pèlerinage national des familles pour la famille, aussi bien présents sur place qu’à travers les moyens de communication. Je salue les promoteurs de ce moment de prière : le Renouveau dans l’Esprit, le Bureau national pour la Pastorale de la Famille de la CEI, le Forum National des Associations familiales. Merci pour le témoignage de communion et de joie par lequel vous dites à l’unisson que “la famille est vivante”!

    Je sais que vous êtes réunis, sous le regard de Marie, dans 20 Sanctuaires mariaux de 19 Régions d’Italie, et aussi en Suisse. Des milliers de familles, en prière, montrent aujourd’hui le visage lumineux de la foi en Jésus-Christ, en une période accablée par tant de difficultés, de souffrances et de nouvelles pauvretés. J’apprécie votre effort pour aller à la rencontre du plus grand nombre de personnes possibles, pour devenir un signe vivant de cet amoris laetitia qui jaillit de l’Evangile de la famille.

    “Dans la communion… la joie!”. C’est le thème du pèlerinage, qui exprime clairement un choix de fond : rechercher non pas la joie «consumériste et individualiste», qui «surcharge le coeur», mais «cette joie qui se vit en communion, qui se partage et se distribue, car « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35) et « Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 7) ». En effet, « L’amour fraternel accroît notre capacité de joie, puisqu’il nous rend capables de jouir du bien des autres» (cf. Exhort. ap. Gaudete et exsultate, 128).

    Chers amis, la famille est vivante quand elle retrouve son unité dans la prière. La famille est forte, quand elle redécouvre la Parole de Dieu et la valeur providentielle de toutes ses promesses. La famille est généreuse et construit l’histoire quand elle reste ouverte à la vie, quand elle ne discrimine pas et sert les plus fragiles et les plus nécessiteux, quand elle ne cesse pas d’offrir au monde le pain de la charité et le vin de la fraternité.

    Je vous encourage à marcher ensemble sur ce chemin, et à préparer ainsi, d’abord par la prière, la Xe Rencontre Mondiale des Familles, qui aura lieu à Rome du 22 au 26 juin 2022, mais en même temps dans les communautés diocésaines du monde entier.

    C’est pourquoi je vous invite à prier dès maintenant avec la prière officielle pour cette Rencontre :

    Père, 

    Nous sommes ici devant Toi 

    pour te louer et te remercier 

    pour le grand don de la famille. 

    Nous te prions pour les familles consacrées dans le sacrement des noces, 

    pour qu’elles redécouvrent chaque jour la grâce reçue 

    et, comme petites Eglises domestiques, 

    qu’elles sachent témoigner de ta Présence

    et de l’amour par lequel le Christ aime l’Eglise. 

    Nous te prions pour les familles 

    traversées par les difficultés et par les souffrances, 

    par la maladie, ou par des tourments que Toi seul connais : 

    soutiens-les et rends-les conscients 

    du chemin de sanctification auquel tu les appelles,

    afin qu’elles puissent expérimenter Ta miséricorde infinie

    et trouver de nouveaux chemins pour grandir dans l’amour. 

    Nous Te prions pour les enfants et les jeunes, 

    afin qu’ils puissent te rencontrer, 

    et répondre avec joie à la vocation à laquelle tu as pensé pour eux ; 

    pour les parents et les grands-parents, 

    pour qu’ils soient conscients

    d’être signes de la paternité et de la maternité de Dieu 

    dans le soin des enfants que, dans leur chair et dans leur esprit, 

    Tu leur confies ; 

    pour l’expérience de fraternité 

    que la famille peut donner au monde. 

    Seigneur, fais que chaque famille 

    puisse vivre sa vocation à la sainteté dans l’Eglise 

    comme un appel à se faire protagoniste de l’évangélisation, 

    dans le service à la vie et à la paix, 

    en communion avec les prêtres et avec tout état de vie. 

    Bénis la Rencontre Mondiale des Familles. 

    Amen. 

    Je confie à Dieu votre engagement, pour qu’il le soutienne et pour qu’il le rende fécond. Et je vous demande à tous de prier pour moi. Bon pèlerinage !

    Rome, Saint Jean-de-Latran, 9 septembre 2021

    FRANCOIS

  • Défense de la vie et de la Pologne : l'ECLJ a besoin de vous

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    Logo ECLJ
    L’ European Centre for Law and Justice (ECLJ) a l’honneur de solliciter le soutien de juristes et d’ONG pour plusieurs affaires importantes introduites à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Ces affaires ont été montées de toutes pièces pour attaquer l’interdiction de l’avortement eugénique en Pologne. Nous avions déjà évoqué ces affaires dans un article : nous vous donnons aujourd’hui davantage de détails et nous vous indiquons comment vous pouvez soutenir concrètement notre action, avant le 27 septembre 2021.

    Le 1er juillet 2021, la CEDH a communiqué une série de 12 requêtes contre la Pologne (voir les liens : K.B.K.C. et A.L. - B. ainsi que le communiqué de presse de la Cour). Toutes ont été déposées par des femmes polonaises considérant que l’interdiction de l’avortement eugénique viole leur droit au respect de leur vie privée (article 8) et est assimilable à une torture mentale (interdite par l’article 3). Les requérantes ont entre 27 et 40 ans et se disent très « inquiètes » et « stressées » par le fait de ne pas pouvoir éliminer un potentiel enfant handicapé. Cette pratique a en effet été reconnue comme inconstitutionnelle, car contraire à la dignité humaine, dans un jugement du Tribunal constitutionnel polonais du 22 octobre 2020 (affaire K 1/20, dans laquelle l’ECLJ est intervenu).

    Plusieurs requérantes prétendent hésiter ou avoir renoncé à fonder une famille du fait de l’interdiction de l’avortement eugénique. D’autres, enceintes au moment du dépôt de la requête, auraient voulu ressentir du « bonheur » et non une « anxiété » à l’idée de ne pas pouvoir avorter leur enfant en cas de découverte d’un handicap potentiel. Enfin, pour certaines requêtes, il est difficile de comprendre le lien entre les désirs de ces femmes et l’avortement eugénique. Par exemple l’une est sous contraception et ne souhaite pas être enceinte du tout, ce qui ne l’empêche pas de se déclarer « très inquiète ». Une autre, qui a 40 ans, se dit infertile, a déjà tenté sans succès trois fécondations in vitro (FIV), ne souhaite plus avoir d’enfant, mais se plaint tout de même de vivre une « torture mentale » du fait de l’interdiction de l’avortement eugénique.

    Étonnamment, toutes ces requêtes ont été jugées suffisamment sérieuses par la CEDH pour que celle-ci les sélectionne parmi les 5% de requêtes qu’elle accepte de juger, et comme suffisamment urgentes pour qu’elle les traite de façon manifestement prioritaire.

    La CEDH aurait pourtant pu, et dû, rejeter d’emblée de telles requêtes car :

    • La Convention européenne garantit le « droit à la vie », et non un droit à l’avortement, moins encore à l’avortement eugénique qui discrimine les personnes handicapées ;
    • Aucune des requérantes n’a été victime de l’interdiction de l’avortement eugénique, au sens de l’article 34 de la Convention européenne. En effet, un tel avortement n’a été demandé par aucune de ces douze femmes, qui ne sont, tout au plus, que des victimes hypothétiques, potentielles ;
    • Les requérantes saisissent directement la Cour européenne, sans épuisement des voies de recours internes, en violation de l’article 35 de la Convention et du principe de subsidiarité ;
    • La Cour rejette en principe les « actio popularis », c’est-à-dire les recours judiciaires introduits par des personnes qui ne sont pas victimes dans le seul but de changer la loi.

    En outre, on peut douter que la Convention européenne offre une garantie juridique contre l’anxiété ou le stress provoqués par l’idée de la grossesse, mais aussi que cette anxiété puisse atteindre un degré d’intensité suffisant pour être qualifiable de « torture » au sens de la Convention, à supposer même que la réalité de cet état psychique hypothétique soit prouvé, et qu’il soit imputable à l’État. Ces requêtes impliquent aussi que la grossesse serait une fatalité dont l’État aurait l’obligation de protéger les femmes.

    En fait, s’il ne s’agissait pas de la question de l’avortement et de la Pologne, ces requêtes auraient été rejetées d’emblée, par un juge unique. Malheureusement, par ces affaires, la Cour accepte une nouvelle fois d’être instrumentalisée à des fins purement politiques, dans le but de « faire tomber » la législation polonaise protectrice de la vie humaine avant la naissance, comme elle contribua précédemment à faire tomber la législation irlandaise.

    Une treizième requête contre la Pologne, introduite par Jolanta Anna Zawadzka, a également été communiquée, le 29 juin 2021. Cette militante féministe conteste, au nom de sa liberté d’expression, le fait d’avoir été condamnée à une amende pour avoir perturbé une messe à Varsovie en 2016 dans le but de protester contre la position de l’Église sur l’avortement. Ses deux avocats inscrivent cette affaire dans la revendication d’un droit à l’avortement en Pologne.

    Nous constatons une multiplication des requêtes contre la Pologne en matière d’avortement. Comme nous l’avions déjà expliqué, l’ECLJ était intervenu en septembre 2020 dans l’affaire B.B. contre Pologne, toujours pendante à la Cour, dans laquelle la loi polonaise sur l’avortement et sur l’objection de conscience est contestée.

    Par le passé, la CEDH a déjà condamné la Pologne à trois reprises en matière avortement, dans les arrêts Tysiąc (2007), R.R. (2011) et P. et S. (2012)[1]. Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a la charge de la surveillance de l’exécution de ces trois arrêts. L’ECLJ est récemment intervenu dans cette procédure de surveillance toujours ouverte et abusive, entre 9 et 14 ans après ces arrêts.

    Toutes ces affaires sont de la plus haute importance : elles sont un combat décisif pour la protection de la vie et de la souveraineté face à l’activisme judiciaire supranational.

    L’ECLJ a été autorisé à intervenir dans les 12 requêtes pendantes pour y défendre la vie et s’opposer à l’instrumentalisation de la Convention européenne des droits de l’homme. Nous invitons les professeurs, magistrats, avocats et ONG qui souhaiteraient soutenir notre intervention à la Cour européenne à nous écrire (secretariat@eclj.org). Nous devons recevoir ce soutien avant le 27 septembre 2021. C’est une démarche gratuite et sans risque judiciaire personnel. Contactez-nous pour les informations pratiques.

    Pour tous, en tant que citoyens, vous pouvez nous soutenir en signant la pétition suivante :

    Pour la protection de toute vie humaine

    L’ECLJ intervient fréquemment devant la CEDH[2]. Il également été tierce-partie auprès du Tribunal constitutionnel polonais dans l’affaire K 1/20 et la presse avait noté l’influence importante de notre intervention dans cette affaire (voir EuronewsFrance ou encore Wiadomości, Pologne). L’ECLJ intervient également devant d’autres juridictions ou instances[3]. L’ensemble de nos observations écrites peuvent être retrouvées ici.

    Il est intéressant de remarquer que, autant à la CEDH qu’au Comité des Ministres, mais aussi dans les manifestations pro-avortement en Pologne, c’est la question de l’avortement eugénique qui est au cœur de la bataille. Avant leur interdiction en Pologne, ces avortements visaient principalement les enfants porteurs de la trisomie 21. Or, les personnes trisomiques ne souffrent pas et sont globalement heureuses.

    Cette revendication de l’avortement eugénique est faite au nom des droits des femmes. Pourtant, contrairement aux motifs généralement invoqués pour justifier l’avortement – viol, danger pour la santé ou la vie de la mère, ou tout simplement choix de la mère –, l’avortement eugénique est fondé sur une caractéristique du bébé, sans lien avec la mère. Avorter n’est alors pas une tentative de planification familiale ou de réponse à un besoin sanitaire ou social de la mère, c’est un tri assumé entre des enfants « sains » et des enfants malades, handicapés, trisomiques. Ce n’est pas un refus général du droit de naître, c’est un rejet des personnes malades, handicapées, trisomiques. Cela s’appelle de l’eugénisme et ce n’est pas moins choquant avant la naissance qu’après.

    Nous comptons aujourd’hui sur vous pour défendre la vie de ces enfants à naître.

    Un grand merci pour votre soutien !

    [1] Tysiąc c. Pologne, n° 5410/03, 20 mars 2007 ; R.R. c. Pologne, n° 27617/04, 26 mai 2011 ; P. et S. c. Pologne, n° 57375/08, 30 octobre 2012.
    [2] Voir par exemple, sur l’avortement : A., B. et C. c. Irlande (n° 25579/5), P. et S. c. Pologne (n° 57375/08) Adelina Parrillo c. Italie (n° 46470/11), M. P. et autres c. Roumanie (n° 39974/10), Costa et Pavan c. Italie (n° 54270/10), Schlittner-Hay c. Pologne (nos 56846/15 et 56849/15), B. B. c. Pologne (n° 67171/17).
    [3] Contribution au Comité des droits de l’homme des Nations unies à l’occasion de la révision de l’observation générale n° 36 relative au droit à la vie (octobre 2018) ; amicus brief dans l’affaire Manuela et autres c. Salvador à la Cour interaméricaine des droits de l’homme (n° 13.069) ; amicus brief dans l’affaire n° III/01838/2020 devant la Cour constitutionnelle hongroise ; amicus brief dans l’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization à la Cour suprême des États-Unis (n° 19-1392).

  • L’école à la maison, une liberté fondamentale

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  • La catéchèse d'un évêque sur la personne humaine et l'idéologie du genre

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    De Mgr Michael F. Burbidge, évêque d'Arlington, sur le site de son diocèse :

    (traduction DeepL)

    Une catéchèse sur la personne humaine et l'idéologie du genre 
    Mgr Michael F. Burbidge, évêque d'Arlington

    Introduction

    Au cours de la dernière décennie, notre culture a vu l'acceptation croissante de l'idéologie transgenre - c'est-à-dire l'affirmation selon laquelle le sexe biologique et l'identité personnelle d'une personne n'ont aucun lien nécessaire et pourraient en fait se contredire. Selon ce point de vue, "l'identité humaine" est auto-définie et "devient le choix de l'individu". (1) Par conséquent, notre culture connaît une augmentation rapide du nombre de personnes revendiquant une identité contraire à leur sexe biologique. Les tentatives de prise en compte de ces revendications ont déjà entraîné d'énormes bouleversements dans nos systèmes sociaux, juridiques et médicaux.

    Cette situation représente un défi sérieux pour tous les membres de l'Église car elle présente une vision de la personne humaine contraire à la vérité. Elle est particulièrement préoccupante pour nos jeunes, comme l'a averti le pape François :

    Aujourd'hui, les enfants - les enfants ! - apprennent à l'école que chacun peut choisir son sexe. Pourquoi enseigne-t-on cela ? (2)

    Ne jouons pas avec les vérités. C'est vrai que derrière tout ça, on trouve l'idéologie du genre. Dans les livres, les enfants apprennent qu'il est possible de changer de sexe. Le genre, être une femme ou être un homme, serait-il une option et non un fait de nature ? Cela conduit à cette erreur. Appelons les choses par leur nom. (3)

    La "dysphorie de genre" est une condition psychologique dans laquelle un homme ou une femme biologique en vient à sentir que son identité émotionnelle et/ou psychologique ne correspond pas à son sexe biologique et "éprouve une détresse cliniquement significative" en conséquence. (4) Les situations impliquant la dysphorie de genre doivent toujours être abordées avec une charité et une compassion pastorales ancrées dans la vérité. Toute discrimination injuste ou toute insensibilité inutile dans le traitement de ces situations doit être évitée et/ou corrigée.

    En même temps, en répondant à cette question de manière juste et charitable, on ne peut nier ou obscurcir la vérité de notre nature créée et de la sexualité humaine. En effet, la charité exige toujours la présentation claire de la vérité. Comme l'a observé le Pape Saint Paul VI, " C'est une manifestation exceptionnelle de charité envers les âmes que de ne rien omettre de la doctrine salvatrice du Christ ". (5) De la médecine, de la loi naturelle et de la révélation divine, nous savons que chaque personne est créée soit mâle soit femelle, dès le moment de la conception. "Il faut souligner", écrit le pape François, que "le sexe biologique et le rôle socioculturel du sexe (gender) peuvent être distingués mais pas séparés... C'est une chose d'être compréhensif envers la faiblesse humaine et les complexités de la vie, et une autre d'accepter des idéologies qui tentent de séparer ce qui sont des aspects inséparables de la réalité." (6)

    Ce document présente l'enseignement de l'Église catholique sur l'identité sexuelle et la question des transgenres et offre quelques observations pastorales. Il n'a pas pour but d'anticiper ou de répondre à toutes les situations. Il fournit plutôt les principes de l'enseignement catholique pour encourager les fidèles et les guider dans leur réponse à une situation culturelle de plus en plus difficile.  

    Bonté/don de la personne humaine et sexualité humaine

    La personne humaine, créée à l'image de Dieu, est un être à la fois corporel et spirituel. Le récit biblique exprime cette réalité dans un langage symbolique lorsqu'il affirme que "le Seigneur Dieu forma l'homme de la poussière du sol, il souffla dans ses narines une haleine de vie et l'homme devint un être vivant". L'homme, entier et complet, est donc voulu par Dieu. 

    Le corps humain participe à la dignité de "l'image de Dieu" : il est un corps humain précisément parce qu'il est animé par une âme spirituelle, et c'est toute la personne humaine qui est destinée à devenir, dans le corps du Christ, un temple de l'Esprit... 

    L'unité de l'âme et du corps est si profonde qu'il faut considérer l'âme comme la "forme" du corps : c'est-à-dire que c'est grâce à son âme spirituelle que le corps fait de matière devient un corps vivant, un corps humain ; l'esprit et la matière, dans l'homme, ne sont pas deux natures unies, mais leur union forme une seule nature (7).

    L'enseignement de l'Église repose sur trois principes, tous connaissables par la raison humaine. Premièrement, la personne humaine est une "âme incarnée", le composite du spirituel et du physique. L'âme humaine est créée pour animer un corps particulier. Être une personne humaine signifie être une unité de corps et d'âme dès le moment de la conception. Ainsi, le corps révèle non seulement l'âme, mais aussi la personne ; la personne, en tant qu'unité de corps et d'âme, agit à travers le corps. Ainsi, le corps de chaque personne, donné par Dieu dès le moment de la conception, n'est ni étranger ni un fardeau, mais une partie intégrante de la personne.

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  • "Non" aux politiques anti-natalistes

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    De Camille Mukoso, SJ, sur Vatican News :

    Le Cardinal Ouédraogo dit «non» aux politiques anti-natalistes

    Le Cardinal Philippe Ouédraogo appelle les fidèles chrétiens à s’ériger aux antipodes des fausses politiques en matière de procréation et de vie familiale. Pour lui, il est plus que temps de se tourner vers un christianisme de la vie.

    L’archevêque de Ouagadougou au Burkina Faso, le cardinal Philippe Ouédraogo, a mis en garde ses ouailles contre les fausses politiques en matière de procréation et de vie familiale en Afrique, notamment les tentatives de lier la pauvreté en Afrique au nombre de la population. «Nous [Ndlr : les Africains] devons dire NON à tous les concepts et politiques anti-natalistes», a déclaré l’archevêque de Ouagadougou lors de la célébration eucharistique marquant le 26e pèlerinage archidiocésain au sanctuaire de Notre-Dame de Yagma.

    Le contrôle des naissances n’est pas l’autre nom du développement

    Pour le cardinal Ouédraogo, il faut rejeter toutes les fausses politiques qui imputent à la démographie africaine le lourd tribut de la pauvreté du berceau de l’humanité. Il est vrai que l'Église est appelée à éduquer les chrétiens à la parentalité responsable, mais qu'on ne s'y trompe pas: «la voie du développement de nos pays n'est pas d'abord conditionnée par le contrôle des naissances», a souligné le président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, SCEAM. Selon lui, pour sortir l’Afrique du marasme de sa pauvreté tant décriée, les gouvernements doivent lutter contre la corruption, l'analphabétisme, la mauvaise gouvernance et les injustices sociales qui minent le continent plutôt que de s’en prendre à la vie. Et d’ajouter: «nous sommes convaincus que l'avenir de nos sociétés, et de notre Église en tant que famille de Dieu, dépend de l'avenir de nos familles».

    Promouvoir une culture de la vie

    Dans cette optique, le cardinal Ouédraogo a invité les fidèles à revenir aux valeurs traditionnelles africaines qui valorisent et promeuvent la vie. Il a également souligné le rôle de la famille dans la construction des sociétés et la promotion des valeurs humaines. «Nos familles chrétiennes doivent être de véritables communautés de vie et d'amour, unies dans la prière à l'exemple de la famille de Nazareth, qui était un lieu de prière», a exhorté l’archevêque de Ouagadougou.

    Le rôle des grands-parents et des personnes âgées 

    Faisant référence à la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, décrétée par le pape François, le cardinal Ouédraogo a lancé un appel à la solidarité et à la proximité, sans distinction de tribu ou de religion :«nous devons donc, à l'exemple de Marie, vivre la charité en rendant visite à toutes ces personnes âgées [Ndlr :référence faite à la visite à Elisabeth] qui se sentent seules et qui ont besoin de nous, même si elles ne sont pas de notre famille ou de notre religion». «La solidarité avec les personnes âgées est une forme très élevée de charité», a-t-il déclaré, avant de conclure: «dans notre contexte de médias sociaux, cela peut également s’étendre aux appels téléphoniques ou à des messages, sans oublier la joie que procure la présence physique».

  • Un "Pacte Catholique Mondial sur la Famille"

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    De Vatican News :

    Vers un "Pacte Catholique Mondial sur la Famille"

    L'Année de la Famille - Amoris Laetitia sera l'occasion d'élaborer un document mondial sur la valeur de la famille, à la lumière de la Doctrine sociale de l'Église.

    À l'occasion de l’Année de la Famille - Amoris Laetitia voulue par le Pape François, le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie (DLFV) et l'Académie Pontificale des Sciences Sociales (PASS), avec la collaboration du CISF (Centre International d’Études sur la Famille), ont lancé ces dernières semaines une enquête pour construire un Pacte Catholique Mondial sur la Famille, c'est-à-dire un programme commun d'actions pour promouvoir la famille dans le monde à la lumière de la Doctrine sociale de l'Église.

    Le Pacte impliquera les Centres d'études et de recherches sur la famille présents dans les Universités catholiques des cinq continents, à travers la collecte d'informations et de recherches effectuées sur l'importance culturelle et anthropologique de la famille, avec un regard particulier sur les relations familiales, la valeur sociale de la famille et les bonnes pratiques de politique familiale au niveau international. Le Pacte Catholique Mondial sur la Famille sera présenté dans le cadre d'un événement de clôture, avant la Rencontre Mondiale des Familles en juin 2022.

    (Communiqué du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie)

  • Un plan pour la famille que les États-Unis et les lobbies LGBT et anti-vie abhorrent

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    De Luca Volonte sur le site (en) de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le plan familial que les États-Unis et les lobbies LGBT et anti-vie détestent

    06-08-2021

    Le 25 juillet, le président guatémaltèque Alejandro Giammattei a présenté un plan valable jusqu'à la fin de 2032 pour la protection de la vie dès la conception et de la famille en tant que "cellule de base de la société". Le même jour, le procureur général guatémaltèque Sandoval a été licencié. Cela a conduit le gouvernement américain de M. Biden à adopter des positions fermes et à organiser des manifestations de rue contre le gouvernement guatémaltèque.

    Nous avions déjà rapporté comment le président du Guatemala avait annoncé une politique publique en faveur de la vie (de la conception à la mort naturelle) et de la famille naturelle. Suite à la récente présentation officielle du plan d'action actuel, des réactions et des menaces ont été ressenties dans les rues du Guatemala et au sein du gouvernement des États-Unis. Pendant ce temps, le président guatémaltèque Alejandro Giammattei maintient sa position.

    Le 25 juillet, Giammattei a présenté le plan stratégique de son administration intitulé "Politique publique pour la protection de la vie et l'institutionnalisation de la famille 2021-2032." Il entrera en vigueur dans les prochaines semaines et se poursuivra jusqu'en 2032. Le plan visant à promouvoir, défendre et mettre en œuvre les principes constitutionnels du pays se compose de 99 programmes coordonnés par l'administration exécutive de Gianmattei en partenariat avec les régions, les villes ainsi qu'avec les organisations religieuses et caritatives. Cette politique permettra de conjuguer les efforts et de promouvoir les résultats en faveur du renforcement de la famille, de la prévention des grossesses précoces, du renforcement de l'éducation des enfants et des jeunes filles, des mesures en faveur des personnes âgées, ainsi que de nombreuses autres questions pertinentes.

    Nous avons déjà été témoins de plusieurs politiques familiales introduites par d'autres gouvernements nationaux. Celle du Guatemala est complète et peut donner des résultats exemplaires pour le pays. Le plan de M. Giammattei vise à promouvoir les principes constitutionnels qui reconnaissent la vie et la famille. Il vise également à coordonner ces principes, non seulement sur le plan juridique avec les autres lois et dispositions des codes juridiques actuels du Guatemala, mais surtout par leur mise en œuvre dans tous les domaines de l'action gouvernementale et dans tous les aspects de la vie civile du pays (les neuf premières pages de la feuille de route guatémaltèque traitent de cette question).

    Le plan du Guatemala n'a rien d'idéologique. Il inspire plutôt une prise de conscience de la nécessité de "répondre aux besoins immédiats de protection de la vie dès la conception, la petite enfance, l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et parmi la population âgée, afin de protéger la famille en tant que cellule de base de la société", a déclaré M. Giammattei. Ce plan est le résultat du travail conjoint (qui a débuté le 16 mars dernier) de son gouvernement avec des représentants religieux, des universitaires et des représentants de la société civile.

    Ce n'est qu'en tenant compte de cette décision radicale prise par le Guatemala et son pouvoir exécutif que nous pourrons comprendre la véritable raison des manifestations de rue qui ont eu lieu et de la position adoptée par le gouvernement américain. Le jour même de la présentation du plan du président pour la vie et la famille, le ministère de la Justice et la procureure générale María Consuelo Porras, avec l'aval de Giammattei, ont licencié le procureur spécial anti-corruption Juan Francisco Sandoval. Porras a affirmé que Sandoval avait promu des enquêtes "sélectives et idéologisées" et a déclaré qu'il avait fermé les yeux sur d'autres enquêtes liées au gouvernement précédent qui l'avait engagé. Évidemment, l'opposition, soutenue par les lobbies qui, l'automne dernier, étaient descendus dans la rue pour réclamer la démission du gouvernement et la libéralisation de l'avortement et du mariage gay, a reproduit les émeutes sur les places de la capitale guatémaltèque. Une fois de plus, ils ont exigé la démission de Giammattei et celle de son cabinet "corrompu".

    Auraient-ils prouvé leur corruption en renvoyant un procureur anti-corruption partial ? Pour confirmer l'ingérence et la menace contre le gouvernement souverain du Guatemala, le 30 juillet, l'envoyé spécial des États-Unis pour le "Triangle du Nord" (Guatemala, Honduras et Salvador), Ricardo Zúñiga, a annoncé la suspension de la collaboration des États-Unis avec le ministère de la Justice guatémaltèque.

    Le 16 juillet, en annonçant sa feuille de route pour la vie et la famille, Giammattei avait demandé à ses concitoyens leur "soutien dans cette lutte pour la foi alors que des mouvements contraires conduisent à la déstabilisation de la démocratie afin d'établir un régime qui promeut l'avortement et un agenda mondialiste... La lutte pour atteindre ces objectifs nous met face à des groupes puissants qui ne ménagent pas leurs efforts pour désinformer, provoquer la polarisation et accéder au pouvoir public par des moyens illégaux parce qu'ils ont échoué dans les urnes".

    Beaucoup plus prudentes, les ambassades d'Allemagne, du Canada, de France, du Royaume-Uni, de Suède et de Suisse ont simplement exhorté le gouvernement guatémaltèque à reprendre sa lutte contre la corruption.

    Suite à la décision incroyable et diplomatiquement grave des États-Unis, M. Giammattei n'a pas cédé à leur pression. Bien sûr, il s'est dit inquiet de l'impact négatif potentiel de la décision, mais il a immédiatement chargé son ministre des finances Álvaro González de "chercher des options" pour soutenir le budget et a demandé au ministre des affaires étrangères Pedro Brolo de "promouvoir la coopération des organisations internationales et des pays amis." En quelques heures, ils ont garanti la viabilité du budget guatémaltèque. Le chantage du gouvernement américain de Biden et les menaces des multinationales pro-avortement et LGBT ont donc échoué.

  • Une indulgence plénière accordée ce dimanche 25 juillet à l'occasion de la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

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    D'Aleteia.org :

    Une indulgence plénière accordée ce dimanche 25 juillet

    22/06/21

    L’Église catholique accorde ce dimanche 25 juillet l’indulgence plénière, à l’occasion de la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées.

    Célébrée ce dimanche 25 juillet, la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées est aussi l’occasion de recevoir une indulgence plénière. L’Église catholique a en effet décidé de l’accorder aux grands-parents, aux personnes âgées et à tous les fidèles qui participeront à cette journée et qui seront « animés d’un véritable esprit de pénitence et de charité ».

    C’est par un décret de la Pénitencerie apostolique daté du 13 mai dernier que la décision d’octroyer « gracieusement » ces « trésors célestes de l’Église » a été établie. Cette indulgence plénière s’applique selon les trois conditions habituelles, indique le décret, à savoir : « confession sacramentelle, communion eucharistique et prière selon les intentions du Souverain Pontife ».

    Lire aussi :Journée mondiale des grands-parents : comment bénéficier de l’indulgence plénière ?

    Cette journée, qui a pour thème « Je suis avec toi tous les jours », a été instituée par le pape François le 31 janvier dernier dans le but de mettre en avant la « richesse » que représentent les plus âgés pour nos sociétés. Tirée des Évangiles (Mt 28, 20), la citation choisie entend mettre en avant la proximité de Dieu et de l’Église vis-à-vis des personnes âgées en ce contexte d’isolement lié à la crise sanitaire. Elle est aussi le signe de la « promesse de proximité et d’espérance » que peuvent se faire les plus jeunes et les plus âgés aujourd’hui, explique le communiqué de présentation de l’initiative.

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    « Garder les racines et les transmettre »

    La voix des anciens « est précieuse car elle chante les merveilles de Dieu et garde les racines des peuples », avait souligné l’évêque de Rome lors d’un Angélus fin janvier. Ils sont pour lui le signe que la « vieillesse est un don » et ont, de ce fait, un rôle essentiel dans une société : « garder les racines et les transmettre ». 

  • Le gouvernement hongrois lance un référendum sur la question de la protection des enfants

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    De Rod Dreher sur The American Conservative :

    Orban : Laissez le peuple voter sur la loi LGBT

    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban annonce la tenue prochaine d'un référendum sur la loi d'information LGBT.

    21 JUILLET 2021

    Le premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé une grande nouvelle aujourd'hui. Voici une partie de l'annonce traduite :

    Le gouvernement hongrois lance un référendum sur la question de la protection des enfants, a annoncé mercredi Viktor Orbán. Les questions porteront notamment sur ce que pensent les parents de l'introduction de la propagande sexuelle auprès des enfants dans les établissements d'enseignement public.

    Il y aura également des questions demandant dans quelle mesure les parents sont favorables à l'organisation de conférences dans les écoles sur les traitements de changement de sexe. Le Premier ministre demande à tous de dire non à ces questions ensemble.

    Ces dernières semaines, Bruxelles a attaqué la Hongrie pour ses lois de protection de l'enfance, a déclaré Viktor Orbán. Le Premier ministre a ajouté que l'Union européenne exige une modification de la loi sur l'éducation et la protection de l'enfance.

    [Citation d'Orbán :] "Bruxelles exige maintenant une modification de la loi sur l'éducation et des règles de protection des enfants. Ils regrettent que ce qui est déjà permanent en Europe occidentale ne soit pas possible chez nous. Là-bas, les militants LGBTQ visitent les jardins d'enfants et les écoles, ils dispensent une éducation sexuelle. Ici aussi, ils le veulent, c'est pourquoi les bureaucrates de Bruxelles menacent et engagent des procédures d'infraction, c'est-à-dire qu'ils abusent de leur pouvoir" - a déclaré le Premier ministre. Il a ajouté que l'avenir de nos enfants est en jeu, nous ne pouvons donc pas lâcher prise sur cette question. Lorsque la pression sur notre pays est si forte, seule la volonté commune du peuple peut protéger la Hongrie.

    Les questions du référendum seront les suivantes :

    • Êtes-vous favorable à la tenue d'une séance d'orientation sexuelle dans un établissement d'enseignement public sans le consentement des parents ?
    • Êtes-vous favorable à la promotion des traitements de changement de sexe pour les enfants mineurs ?
    • Êtes-vous favorable à l'offre de traitements de changement de sexe pour les mineurs ?
    • Êtes-vous favorable à la présentation sans restriction aux mineurs de contenus médiatiques à caractère sexuel qui affectent leur développement ?
    • Êtes-vous favorable à la présentation aux mineurs de contenus médiatiques sensibles au genre ?

    C'est un coup d'éclat. L'opposition hongroise n'a pas voté la loi, car elle la considérait comme manipulatrice. Tous les parlementaires étaient d'accord pour dire que les lois hongroises contre la pédophilie devaient être renforcées. Le Fidesz, le parti d'Orban, y a ajouté la loi sur la propagande LGBT interdisant les choses implicites dans ces cinq questions. L'opposition libérale a cru - sans doute à juste titre - qu'il s'agissait d'une manœuvre politique visant à l'obliger à voter pour un projet de loi (le projet de loi sur l'information des LGBT) auquel elle s'oppose, sous peine d'être accusée d'être laxiste en matière de pédophilie. Ils ont raison - c'était une manœuvre politique effrontée et manipulatrice. Néanmoins, la législation elle-même, à mon avis, était correcte et nécessaire. L'autre jour, j'ai discuté avec un critique de la législation, mais lorsque je lui ai expliqué à quel point cette propagande était allée loin aux États-Unis, il était visiblement choqué et a admis qu'il était déconnecté et qu'il n'avait aucune idée que les choses allaient si mal en Amérique.

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  • Le Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) et la Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) ont signé un accord

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    De Vatican News :

    Sécularisme et dénatalité, défis majeurs pour les familles d'Europe

    9 juillet 2021

    Le Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) et la Fédération des associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) ont signé un accord formalisant leur rapprochement. Au cœur de leur mission figurent la nouvelle évangélisation dans un contexte de baisse de la natalité.

    La coopération entre le Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) et la Fédération des Associations familiales catholiques en Europe (FAFCE) existait déjà. Initiée après la rencontre mondiale des familles, qui s'est tenue à Dublin en 2018, elle est désormais "intensifiée et étendue" par un protocole d'accord signé ce 9 juillet. L'accord, signé par les présidents des deux associations, le cardinal Angelo Bagnasco et l'avocat Vincenzo Bassi, prévoit que la FAFCE participe – en tant qu’observateur – aux rencontres de la Commission pour la Famille et la Vie du CCEE afin d’y apporter son expertise, aussi dans la promotion des associations familiales catholiques, en cohérence avec sa mission. 

    Selon cet accord, la Fédération apporte également sa contribution à la Commission des épiscopats de l'Union européenne (Comece) et entretient également des relations étroites avec la Mission permanente du Saint-Siège auprès du Conseil de l'Europe, en vertu de son statut participatif auprès de cette institution. Cet accord fera l'objet d'une «évaluation conjointe après trois ans» selon ses termes.

    Les deux parties ont exprimé leur satisfaction: «Les pasteurs et les familles - a affirmé le cardinal Bagnasco - sont appelés à être unis pour la nouvelle évangélisation de l'Europe. Et c'est un signe d'unité. Face aux défis de la sécularisation et de la dénatalité - ajoute le cardinal - il est urgent de fuir le défaitisme, et au contraire, de retrousser les manches et de travailler ensemble».

    Vincenzo Bassi lui fait écho: «Comme l'a souligné le Pape François lors des États généraux de la natalité le 14 mai dernier, l'Europe est en train de devenir le vieux continent non plus à cause de son histoire glorieuse, mais à cause de son âge avancé». Face à la pandémie de solitude, nous sommes appelés à être les témoins de la joyeuse responsabilité des familles et à développer partout des réseaux familiaux. Pour cela, nous nous mettons au service de l'Église en Europe et de nos communautés, familles de familles» a précisé le président de la FAFCE. 

    Créé en 1971, le CCEE est composé de 39 membres qui, ensemble, représentent l'Église catholique dans 45 pays du continent européen. Son siège est situé à Saint-Gall, en Suisse. La FAFCE, quant à elle, regroupe 18 associations, ainsi que 5 membres observateurs et 4 organisations associées de 17 pays européens. Fondée en 1997, elle possède le statut participatif au Conseil de l'Europe depuis 2001 et son secrétariat général est situé à Bruxelles.