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Eglise - Page 1232

  • Evangelii gaudium et les difficultés du dialogue entre islam et christianisme

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    De Sandro Magister (chiesa.espresso.repubblica.it) :

    Islam et christianisme. Là où le dialogue bute

    Dans "Evangelii gaudium", le pape François dicte les règles concernant les relations avec les musulmans. Le jésuite islamologue Samir Khalil Samir les examine une par une. Et il en relève les limites 

    – Dans son message "urbi et orbi" de Noël, le pape François a fait cette prière :

    "Toi, Seigneur de la vie, protège tous ceux qui sont persécutés à cause de ton nom".

    Et lors de l'Angélus de la fête de saint Étienne, le premier des martyrs [26 décembre], il a de nouveau prié "pour les chrétiens qui subissent des discriminations en raison du témoignage qu’ils rendent du Christ et de l’Évangile".

    À de nombreuses reprises, le pape Jorge Mario Bergoglio a manifesté la douleur que lui cause le sort des chrétiens qui se trouvent en Syrie, au Moyen-Orient, en Afrique et dans d’autres régions du monde, partout où ils sont persécutés et tués, bien souvent "en haine de la foi" et par des musulmans.

    À tout cela, le pape répond en lançant sans cesse des appels au "dialogue comme contribution à la paix".

    Dans son exhortation apostolique "Evangelii gaudium" rendue publique le 24 septembre, le plus important des documents qu’il ait publiés jusqu’à présent, François a consacré au dialogue avec les musulmans les deux paragraphes suivants :

    252. La relation avec les croyants de l’Islam acquiert à notre époque une grande importance. Ils sont aujourd’hui particulièrement présents en de nombreux pays de tradition chrétienne, où ils peuvent célébrer librement leur culte et vivre intégrés dans la société. Il ne faut jamais oublier qu’ils « professent avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour ». Les écrits sacrés de l’Islam gardent une partie des enseignements chrétiens ; Jésus-Christ et Marie sont objet de profonde vénération ; et il est admirable de voir que des jeunes et des anciens, des hommes et des femmes de l’Islam sont capables de consacrer du temps chaque jour à la prière, et de participer fidèlement à leurs rites religieux. En même temps, beaucoup d’entre eux ont la profonde conviction que leur vie, dans sa totalité, vient de Dieu et est pour lui. Ils reconnaissent aussi la nécessité de répondre à Dieu par un engagement éthique et d’agir avec miséricorde envers les plus pauvres.

    253. Afin de soutenir le dialogue avec l’Islam, une formation adéquate des interlocuteurs est indispensable, non seulement pour qu’ils soient solidement et joyeusement enracinés dans leur propre identité, mais également pour qu’ils soient capables de reconnaître les valeurs des autres, de comprendre les préoccupations sous-jacentes à leurs plaintes et de mettre en lumière les convictions qu’ils ont en commun. Nous, chrétiens, nous devrions accueillir avec affection et respect les immigrés de l’Islam qui arrivent dans nos pays, de la même manière que nous espérons et que nous demandons à être accueillis et respectés dans les pays de tradition islamique. Je prie et j’implore humblement ces pays pour qu’ils donnent aux chrétiens la liberté de célébrer leur culte et de vivre leur foi, en prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam bénéficient dans les pays occidentaux ! Face aux épisodes de fondamentalisme violent qui nous inquiètent, l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit nous porter à éviter des généralisations odieuses, parce que le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence.

    Ceux qui ont commenté "Evangelii gaudium" ont prêté peu d’attention à ces deux paragraphes.

    Ils ne sont pas nombreux, par exemple, à avoir remarqué la vigueur inhabituelle avec laquelle le pape François demande que la liberté de culte dont les croyants de l'Islam bénéficient dans les pays occidentaux soit également assurée dans les pays musulmans.

    Ceux qui ont mis en évidence ce "courage" du pape – c’est le cas du jésuite et islamologue égyptien Samir Khalil Samir – ont néanmoins également relevé qu’il s’était limité à demander la liberté de culte, en passant sous silence cette privation de la liberté de se convertir en passant d’une religion à l’autre qui est le véritable point faible du monde musulman.

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  • Mgr Ma Daqin, l'évêque chinois proscrit

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    De Patrick Saint-Paul sur le Figaro :

    Ma Daqin, un évêque chinois en résistance

    Déchu pour avoir osé sortir de l'institution communiste encadrant les catholiques de Chine, le prélat de Shanghaï est depuis tenu au secret par les autorités, mais ses ouailles guettent ses messages sur Internet.

    Perchée sur une colline dominant la banlieue ouest de Shanghaï, la basilique Notre-Dame de Sheshan attire les catholiques de toute la Chine. Ils gravissent le chemin escarpé, qui serpente à travers une forêt de bambous et mène à l'imposante bâtisse en briques de style roman, pour y prier la Vierge. Mais aussi dans l'espoir d'y apercevoir Mgr Thaddeus Ma Daqin. L'évêque «déchu» de Shanghaï est tenu au secret par les autorités chinoises dans le séminaire de Sheshan, situé en contrebas.

    «Nous ne préparons pas un Noël très joyeux, déplore un habitué des lieux en se signant plusieurs fois pour montrer sa foi catholique. Notre évêque a disparu. Le gouvernement lui interdit d'apparaître en public. Mais ce n'est pas à Pékin de nous imposer nos pasteurs. Nous prions pour le Vatican et pour notre pape François.» Le vieil homme attire le visiteur à l'abri des caméras de surveillance. Avant de dérouler un parchemin imprimé de caractères en mandarin, surplombés par la Vierge tenant le Christ à bout de bras. Il s'agit d'une reproduction de la lettre du pape Benoît XVI aux catholiques de Chine, dans laquelle il les appelle à aller prier à Sheshan tous les ans au mois de mai. «Les autorités nous interdisent de la faire circuler. Mais tous les catholiques en ont une copie», explique-t-il.

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  • François, le pape le plus populaire de l'histoire ?

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    Lu sur BFMTV :

    François, pape chouchou des Français

    Après neuf mois de pontificat, le pape argentin a la cote: 85% des Français en ont une bonne opinion. Un engouement qui transcende les clivages politiques et religieux.

    Enquête réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 995 Français majeurs, recrutés par téléphone et interrogés par Internet les 17 et 18 décembre.

    François superstar! Neuf mois après son élection, le pape jouit d'une popularité exceptionnelle auprès des Français, indique dimanche un sondage BVA publié par Le Parisien Dimancheet Aujourd'hui en France. 85% d'opinions positives, soit un score supérieur à celui dont ils créditent ses prédécesseurs, même le populaire Jean-Paul II. Il transcende aussi tous les clivages.

    A en croire ce sondage, les Français éprouvent ainsi un véritable coup de coeur pour le 266e pape de l'Eglise catholique. Seulement 12% d'entre eux en ont une mauvaise opinion, et 3% ne se prononcent pas. Jean-Paul II, lui, est crédité de 80% d'opinions favorables (contre 14%); Benoît XVI, le prédécesseur de François, de 43% (contre 52%).

    Les qualificatifs élogieux à l'égard de François sont nombreux: proche des gens et sympathique (86%), simple (85%), honnête (84%), modeste (83%), généreux (82%), courageux (81%), tolérant 579%), convaincant (77%) et visionnaire (58%).

    "Le plus populaire de l'Histoire"

    Cité par Le Parisien, l'historien des religions Odon Vallet juge que le pape argentin "est sûrement le plus populaire de l'Histoire", " plus que Jean XXIII ou Jean-Paul II". Il souligne ainsi que, chaque mercredi, l'audience pontificale draine "quatre fois plus de monde que sous Benoît XVI. Peut-être entre 200.000 et 300.000 personnes". 

    Selon lui, cette popularité s'explique par la simplicité affichée de François, un souverain pontife qui a également "cassé l'image d'une église au discours moralisateur".

    Si 94% des catholiques ont une bonne opinion du chef de leur Eglise, François parvient aussi à séduire 88% des croyants d'autres religions, et même une large majorité (69%) de sans religion. Sa côte est élevée chez les jeunes (75%) et dans tous les secteurs de l'opinion, de la droite (88%) à la gauche (80%).

    Voir également : http://www.aleteia.org/fr/religion/article/pape-francois-il-a-mis-leglise-en-marche-dit-le-p-lombardi-5870186414473216

  • Madrid : grande foule à la messe pour la défense de la famille

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    Sans titre.pngLu sur 20minutes (20min.ch)

    Grande messe pour défendre «la famille»

    Des milliers de catholiques étaient rassemblés dimanche dans le centre de Madrid pour une grande messe pour défendre la famille.

    Les manifestants se sont réunis quelques jours après la présentation par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy d'un projet de loi supprimant quasiment le droit à l'avortement en Espagne.

    Chantant pour certains des chants de Noël, agitant des drapeaux de leurs régions et de différents pays, les fidèles sont arrivés dès le début de la matinée pour la messe organisée par l'Archevêché de Madrid sous la devise: «la famille est un lieu privilégié pour l'annonce de l'évangile à toutes les nations». La prière dominicale de l'Angélus prononcée à Rome par le pape François devait par ailleurs être diffusée en direct dans la capitale espagnole.

    «La famille est à la base de la société et nous sommes venus pour fêter cette journée de la famille», a expliqué un agent commercial de 49 ans venu pour l'occasion de Murcie, à 400 kilomètres de la capitale, avec son épouse et ses six enfants. (...)

  • Quand le gouvernement luxembourgeois veut tenir l'Eglise catholique à distance

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    Lu sur la-croix.com :

    Au Luxembourg, le gouvernement veut mettre l’Église catholique à distance

    Le nouveau gouvernement prévoit de supprimer l’enseignement religieux à l’école et de revoir à la baisse le financement des cultes.

    Dès 2014, le programme officiel de la Fête nationale devrait aussi voir disparaître le traditionnel Te Deum célébré dans la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, qui relèverait de la seule initiative de l’Église catholique.

    L’audience de l’Église catholique reste pourtant assez forte, et les Luxembourgeois demeurent attachés à la place des cultes dans l’espace public.

    Dix enfants âgés de onze ans sont installés en « U » sur des sièges en mousse. Au centre, quelques bougies sont allumées. L’enseignante raconte un épisode de l’histoire de sainte Élisabeth du Portugal (1271-1336), lorsqu’elle désobéit à son mari en distribuant de la nourriture aux paysans menacés par la famine. L’enseignante invite à s’exprimer, puis encourage le silence. Ni temps de prière, ni cours magistral, ces 45 minutes ont vocation à ouvrir chaque enfant à la dimension spirituelle. Aux murs, Martin Luther King, sœur Emmanuelle, un arbre symbolisant les trois religions monothéistes, une croix colorée, une chronologie du christianisme…

    LE GOUVERNEMENT VEUT REMPLACER LE COURS DE RELIGION PAR UNE « ÉDUCATION AUX VALEURS » 

    Ce cours d’enseignement religieux, catholique mais abordant aussi les autres religions, a bien lieu à l’école publique. Au Luxembourg, tous les élèves ont au choix dans leur emploi du temps, deux fois par semaine, un cours de religion (1) ou un autre de morale. La première option est la plus populaire, suivie par 70 % des élèves à l’école fondamentale (équivalent de notre école élémentaire) et 60 % au lycée (qui comprend aussi nos années de collège). Dans un pays dont le premier journal – le Luxemburger Wort – et la principale communauté étrangère – portugaise – sont catholiques, l’audience de l’Église reste particulièrement forte.

    Lire la suite sur la-croix.com

  • Les appointements de Mgr Léonard

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    Les appointements de Mgr Léonard faisaient hier la une de La Meuse (SudPresse) et, relayées par des agences de presse, ces informations furent reprises par les autres médias trop heureux, une fois encore, de prendre l'Eglise en point de mire. Info.catho.be avait consacré une note à cette question le 27 août dernier:

    Les salaires de l'Eglise de Belgique

    La question de plafonner les anime actuellement les débats dans notre société. C’est l’occasion de mener plus loin la réflexion et de voir comment l’ de  conçoit la gestion des salaires.

    Patrick Dubois, délégué épiscopal pour le Temporel dans le diocèse de Malines-Bruxelles, explique que l’Eglise a le souci de pratiquer une forme d’équité et de retenue par rapport aux questions d’« C’est un équilibre permanent entre, d’une part, rémunérer des compétences nécessaires pour assurer la gestion des projets pastoraux, des évêchés ou des différentes activités et, d’autre part, ne pas tomber dans les excès que l’on rencontre dans le secteur privé ».

    Le centre interdiocésain a établi pour l’ensemble des évêchés de Belgique des barèmes en fonction des responsabilités que chacun assume. Ces barèmes sont suivis par chaque diocèse afin de pratiquer une certaine forme d’équité entre les différents acteurs dans l’Eglise.

    Des salaires calqués sur l’administration publique

    Les prêtres sont rémunérés par l’Etat selon des barèmes comparables à ceux d’un chef de service dans l’administration. Un prêtre touchera un salaire net qui se situe entre 1.000 et 1.200 euros. Il peut également bénéficier d’avantages comme par exemple la mise à disposition d’une cure (ndlr: habitation d’un curé) par la fabrique d’église ou par la commune. Les prêtres qui célèbrent des messes peuvent recevoir également un complément de rémunération sous formes d’intentions de messe que l’on appelle le casuel. Cette rémunération supplémentaire est surtout représentative pour les prêtres retraités qui peuvent ainsi recevoir un petit complément à leur pension.

    Les évêques sont eux aussi rémunérés par le ministère de la justice. Ils bénéficient d’un barème plus élevé que celui appliqué aux prêtres, correspondant à des responsabilités de chef de département dans l’administration soit environ 3000 euros bruts par mois.

    L’archevêque, Mgr Léonard, touche 75.000 euros par an; une rémunération équivalente à un directeur dans l’administration publique, soit entre 5000 et 6000 euros bruts par mois. Patrick Dubois précise toutefois que Mgr Léonard ne thésaurise rien de sa rémunération: « Mgr Léonard fait chaque mois des dons et ne garde pratiquement rien du solde de sa rémunération nette. L’archevêque pratique vraiment la pauvreté que suggère notre Saint Père François« .

    Du côté des laïcs, les assistants paroissiaux sont rémunérés selon des barèmes établis par le ministère de la justice.  Ces barèmes sont publics et accessibles via le moniteur belge.  Les laïcs engagés par les « asbl » de l’Eglise sont rémunérés en fonction des barèmes du centre interdiocésain.

    MVL

  • Un livre au titre provocateur : "Marie-toi et sois soumise !"

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    De Marie d'Armagnac sur l'Homme Nouveau :

    Marie-toi et sois soumise !

    Marie-toi et sois soumise ! Provocateur mais inspiré de saint Paul, ce titre est celui d’un essai d’une journaliste italienne. Son livre vient d’être édité en Espagne par l’archevêque de Grenade mis en cause en France par Marianne (numéro 868, du 7 au 13 décembre). Réponse de l'auteur, Costanza Miriano, dans cet entretien accordé à L'Homme Nouveau.

    Vous avez publié un livre au titre choc. De quoi s’agit-il ?

    Costanza Miriano : Le livre s’intitule Marie-toi et sois soumise, c’est une série de lettres destinées à des amies sur les thèmes du mariage, de la féminité, de l’identité masculine et féminine, de l’éducation. En téléphonant à une amie qui ne se décidait pas à se marier, je me suis rendu compte que ses objections quant au mariage reflétaient celles de tout le monde. J’ai aussi réalisé que le fait de ne pas s’engager « pour toujours » la rendait profondément malheureuse. Ce livre a commencé avec 800 exemplaires. Il y a eu ensuite dix-huit réédi­tions, c’est devenu un modeste phénomène éditorial en Italie. Mon livre a été traduit en Espagne et en Pologne. Les versions française (prévue aux éditions de l'Emmanuel pour mi-2014) et portugaise sont en cours de traduction.

    Comment expliquez-vous ce succès en Italie ?

    Vraiment, je ne me l’explique pas ! En réalité, j’ai lu tellement de livres sur le mariage, j’ai voulu m’en faire l’interprète. Je me vois plus comme une traductrice que comme un écrivain. Comme si j’avais voulu traduire la sagesse de l’enseignement de l’Église sur le mariage d’une façon accessible et compréhensible, par exemple pour mes collègues du TG3 (la télévision la plus à gauche) qui sont très éloignées du discours ecclésial sur le mariage. Je n’ai jamais pensé avoir dit ou écrit quelque chose de bouleversant. Peut-être que le fait d’utiliser ce langage était nécessaire. J’ai commencé à intervenir à l’invitation de groupes, d’associations, de paroisses, le bouche à oreille a fonctionné. Aujourd’hui je suis invitée un peu partout en Italie, en Espagne. Je ne crois pas que la foi se transmette avec un seul livre, mais aussi grâce à ce type de bouche à oreille. Nous avons besoin, pour nous aider, de témoignages, de voir des personnes incarnées. Je crois être une personne ultra-normale, et j’essaie d’incarner, avec mes chutes, mes défauts, tout ce que l’Église nous dit, dans sa grande sagesse maternelle. Toutes ces personnes qui m’ont écrit se retrouvent dans ce livre. J’espère avoir donné un peu de courage à toutes ces femmes catholiques.

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  • Francescomania, gare au retour de flamme ?

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    Sur Causeur.fr, Théophane Le Méné met le doigt sur toute l'ambiguïté de la "francescomania" qui s'est emparée de la planète. Et qu'en sera-t-il demain ?

    François, le pape que vous adorerez détester

    Vers un prochain basculement de l’opinion ?

    Il y a encore quelques mois, personne ne connaissait son visage et les premiers commentateurs soulignaient d’abord sa fragile santé, comme pour se rassurer, tandis qu’ils évoquaient en se pinçant le nez la connivence idéologique du nouveau pape avec son prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II. L’eau a depuis coulé sous les ponts, et le pape François s’est révélé au point que, récemment, l’hebdomadaire  américain Time décidait de consacrer homme de l’année 2013 : une décision qui a semblé faire consensus, tant le nouveau souverain Pontife a su séduire au-delà-même du sérail catholique. A la surprise de beaucoup et pour l’inquiétude de quelques-uns, aussi, car plaire au système, n’est-ce pas s’y complaire ?

    « Je veux pouvoir casser du pape, je veux un pape ringard » nous avait averti dans une tribune du Monde la jeune romancière Solange Bied-Charreton au moment du conclave. Car, justifiait-elle, avec tout le sarcasme qu’on lui connait, « comment existerais-je si je ne puis contester le monde ancien, m’affirmer sans avoir à détruire des siècles et des siècles d’histoire ? » Son vœu pieux n’aura pas été entendu, du moins pour le moment. Car pour le moment, le pape François est devenu, au gré de ses déclarations interprétées à l’avantage de chacun, une idole polymorphe. Ainsi les féministes se sont-elles réjouis lorsque Jorge Mario Bergoglio a affirmé que l’Eglise était obsédée par l’avortement tandis que les pro-life exultaient qu’il se rende à la marche pour la vie à Rome en mai dernier ; les militants homosexuels ont apprécié que le souverain Pontife se refuse à les juger et les opposants au mariage homosexuel qu’il dénonce ce projet comme « une tentative pour détruire les intentions de Dieu » ; la gauche s’est félicitée que l’homme en blanc confesse ne jamais avoir été de droite et la droite lui a su gré de reconnaître qu’il n’était pas marxiste…  En clair, tout le monde a vu midi à sa porte et chacun se demande désormais, entre conservatisme et progressisme, où les conduit le pape François. N’est-ce pas aussi cela l’universalisme de l’Eglise ?

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  • Ces chrétiens qu'on persécute

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    Lu ICI :

    "Le silence sur les chrétiens persécutés"

    Des milliers de chrétiens meurent chaque année dans le monde à cause de leur foi. Ils sont principalement la cible de persécutions dans les pays du Sud.

    Qu'ils soient catholiques, protestants, anglicans ou orthodoxes, des milliers de chrétiens meurent chaque année à cause de leur foi. Ils sont de plus en plus souvent ciblés ensemble dans les pays du Sud, notent des experts à l'occasion des célébrations de Noël.

    Comment se fait-il qu'en Occident sécularisé, règne "le silence de Noël sur les chrétiens persécutés", s'est interrogé lundi en une du Corriere della Sera le fondateur de la Communauté Sant'Egidio, Andrea Riccardi, très impliqué en Afrique.

    Dans La Stampa, le pape François avait dénoncé début décembre l'"oecuménisme du sang". "on tue les chrétiens dans certains pays sans leur demander s'ils sont anglicans, luthériens, orthodoxes ou catholiques. Leur sang est mêlé". Cela devrait rapprocher ces églises concurrentes, estime le pape. De la Syrie au Nigeria ou au Pakistan, les chrétiens sont menacés collectivement.

    Alors que les chrétiens sont quelque 2,3 milliards, les estimations de ceux tués chaque année en raison de leur foi varient énormément: de 9000 (un par heure) à 100 000 (onze par heure).

    Liste noire

    Selon le groupe évangéliste américain Open Doors, la Corée du Nord, l'Arabie Saoudite, l'Afghanistan, l'Irak, la Somalie, les Maldives, le Mali, l'Iran, le Yémen et l'Erythrée sont à la tête de la liste noire. La situation des fidèles chrétiens s'aggraverait rapidement en Syrie et en Ethiopie.

    Open Doors va jusqu'à parler de cent millions de chrétiens persécutés. Evaluation contestée par différents observateurs qui estiment que ces chiffres prennent en compte des populations entières, et non des chrétiens que leur témoignage personnel mettrait en danger.

    Offensive globale?

    La controverse porte également sur l'hypothèse d'une offensive globale contre les chrétiens, alors que, pour certains, les causes sont locales et multiples. En outre des chrétiens, par exemple en Centrafrique ou au Sud-Soudan, se rendent aussi coupables de violences et représailles, souvent à résonance ethnique.

    Auteur en octobre d'un livre intitulé "La guerre globale contre les chrétiens", le vaticaniste renommé John Allen pointe ce phénomène silencieux et négligé qui touche le Sud -- Afrique, Asie, Moyen-Orient.

    Boucs émissaires

    John Allen juge que les chrétiens sont souvent des boucs émissaires, notamment quand ils appartiennent aux "minorités linguistiques et culturelles". Il reproche aux chrétiens d'Occident, d'oublier, de méconnaître, de refuser de prendre en considération leur sort tragique. (...) - Source: ATS

  • Euthanasie des mineurs; le nouvel évêque de Liège prend position

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Bertrand Henne recevait ce matin le nouvel évêque de Liège Jean-Pierre Delville.

    Bertrand Henne : Vous êtes le nouvel évêque de Liège et vous étiez jusqu’ici professeur d’histoire du christianisme à l’Université Catholique de Louvain. 2013, pour vous qu’est-ce que c’est ?

    Jean-Pierre Delville : Un événement qui m’a marqué, c’est la visite du pape François à Lampedusa au mois d’août. C’était en pleines vacances, il faisait chaud, c’était un moment calme, il a dit : moi je ne prends pas de vacances mais je vais me rendre sur un lieu symptomatique, symbolique, cette île de la Méditerranée où échouent beaucoup d’Africains qui essaient d’arriver en Europe.

    Avec un naufrage en octobre qui a fait près de 300 morts mais ce n’est qu’un naufrage parmi de nombreux naufrages…

    Tout à fait et donc on peut dire que sa visite était un peu prophétique puisque justement l’endroit a été malheureusement illustre quelques mois plus tard et il disait là-bas : nous devons nous rendre compte de l’injustice qui est vécue par les Africains qui doivent tenter, au péril de leur vie, de passer la Méditerranée pour arriver en Europe, il n’y a pas vraiment un accueil correct, au contraire , il y a parfois cette condamnation à mort sur la Méditerranée donc nos législations doivent changer pour favoriser une certaine qualité d’accueil et je crois que c’est assez prophétique comme message.

    Il y a deux choses dans cet événement que vous venez de pointer, il y a l’action du nouveau pape, dont on va parler un peu plus tard, mais pour rester sur ce qu’il a voulu dénoncer, est-ce que vous parlez d’un manque d’humanité finalement de l’Europe, cette Europe forteresse, c’est aussi quelque chose qui vous touche personnellement ?

    Oui, c’est un risque ce manque d’humanité parce que vous vous rendez compte que l’Europe devient multiculturelle et elle l’est à la base, multiculturelle, or, la vitalité de notre société dépend de facto pas mal des étrangers qui arrivent et donc nous ne pouvons pas simplement dire qu’il y a trop d’étrangers, ils font partie du dynamisme culturel de l’Europe et on dit parfois : qui payera nos pensions plus tard ? Je réponds : s’il y a des jeunes qui travaillent et qui sont étrangers, ce sont eux qui payeront les pensions et donc il faut qu’il y ait un accueil par rapport à cette population jeune, dynamique mais qui est parfois bloquée.

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  • Le message de Noël du pape François

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    Sans titre.pngMessage de Noël du pape François (source : zenit.org)

    « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes qu’il aime » (Lc 2,14)

    Chers frères et sœurs de Rome et du monde, joyeux Noël ! Je fais mien le chant des anges, qui apparurent aux bergers de Bethléem dans la nuit où naquit Jésus. Un chant qui unit ciel et terre, adressant au ciel la louange et la gloire, et à la terre des hommes le vœu de paix.  Je vous invite tous à vous unir à ce chant : ce chant est pour chaque homme et pour chaque femme qui veille dans la nuit, qui espère un monde meilleur, qui prend soin des autres en cherchant à faire humblement son devoir.

    Gloire à Dieu ! Noël nous appelle à cela avant tout : à rendre gloire à Dieu, parce qu’il est bon, il est fidèle, il est miséricordieux. En ce jour, je souhaite à tous de reconnaître le vrai visage de Dieu, le Père qui nous a donné Jésus. Je souhaite à tous de sentir que Dieu est proche, de demeurer en sa présence, de l’aimer, de l’adorer. Et que chacun de nous puisse rendre gloire à Dieu, surtout par sa vie, une vie dépensée pour son amour et pour celui des frères.

    Paix aux hommes. La paix véritable n’est pas, nous le savons, un équilibre entre des forces contraires. Ce n’est pas une belle « façade », derrière laquelle il y a des oppositions et des divisions. La paix est un engagement de tous les jours, qu’on fait avancer à partir du don de Dieu, de sa grâce qui nous a été donnée en Jésus Christ. Mais la paix est artisanale! En regardant l’Enfant dans la crèche, Enfant de paix, pensons aux enfants qui sont les victimes plus fragiles des guerres, mais pensons aussi aux personnes âgées, aux femmes maltraitées, aux malades… Les guerres brisent et blessent tant de vies !

    Le conflit en Syrie en a trop brisé ces derniers temps, fomentant haine et vengeance. Continuons à prier le Seigneur, pour qu’il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l’accès aux aides humanitaires. Nous avons vu combien la prière est puissante ! Et je suis heureux qu’aujourd’hui des croyants de diverses confessions religieuses s’unissent aussi à notre supplication pour la paix en Syrie. Ne perdons jamais le courage de la prière !

    Et j'invite aussi les non-croyants à désirer la paix, avec un désir qui dilate le coeur. Tous unis, soit par la prière, soit par le désir, mais tous pour la paix.

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  • Un enfant nous est né

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    Puer natus est nobis, et filius datus est nobis : cujus imperium super humerum ejus : et vocabitur nomen ejus magni consilii Angelus.

    Un enfant nous est né, un fils nous est donné ; la souveraineté est sur son épaule. On l'appellera du nom d'envoyé du Grand Conseil.

    "Le texte du chant de l'Introït est extrait de l'une des grandes prophéties d'Isaïe annonçant le mystère de l'Incarnation, comme nous en avons entendu plusieurs au temps de l'Avent.
    La souveraineté sur son épaule évoque l'instrument par lequel il régnera, c’est-à-dire la Croix. Quant au Grand Conseil dont il est l'envoyé, c'est le grand dessein de la Sainte Trinité de sauver tous les hommes. Le texte d'Isaïe continue d'ailleurs par d'autres qualificatifs que l'on retrouve à d'autres moments de la liturgie de Noël, notamment à l'Introït de la messe de l'aurore. Il contraste singulièrement avec la faiblesse et la modestie de ce tout petit enfant : " Conseiller admirable, Dieu fort, Prince de la Paix, Père du siècle à venir. "
    La mélodie exprime à merveille la joie légère de Noël. Elle s'élance dès le début en un grand élan enthousiaste, puis elle s'apaise en une contemplation amoureuse, se nuançant d'un brin de mélancolie à l'évocation de la Croix, et elle s'achève par l'affirmation solennelle de la qualité de celui qui nous est envoyé. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 97 que nous allons retrouver au Graduel et à la Communion : 

    Cantate Domino canticum novum quia mirabilia fecit 
    Chantez au Seigneur un cantique nouveau car il a fait des merveilles.

    Commentaire extrait de Una Voce