DOCUMENTAIRE
Banneux - La Vierge des pauvresDiffusé le 10/01/2014 / Durée 52 mn
Banneux, 15 janvier 1933. Marie apparaît à la jeune Mariette Beco, 12 ans. Entre le 15 janvier et le 2 mars, " la Vierge des Pauvres " - c'est ainsi qu'elle se nommera - se manifestera à huit reprises à la petite voyante. Ce documentaire de 52' couleur, tourné sur place et enrichi de magnifiques images d'archives et de témoignages empreints d'émotion, nous raconte la belle histoire du sanctuaire de Banneux et nous conduit à mieux connaître celle dont l'existence fut à jamais bouleversée par les apparitions. On a coutume de dire qu'il suffit de se rendre à Banneux pour voir ce que la confiance, la prière et la foi peuvent réaliser. On comprend pourquoi chaque année des centaines de milliers de pèlerins, parmi lesquels 10.000 malades, viennent individuellement ou en groupe confier ici à Notre-Dame leurs souffrances et leur espérance en Celui qui est la source de toute Grâce. Ici, " la Vierge des Pauvres " les invite à " pousser les mains dans l'eau " de la source pour puiser en Jésus la vraie vie. Pousser les mains dans l'eau. Un geste d'humilité, d'obéissance, de confiance et d'abandon. Lors de sa visite au sanctuaire, le 21 mai 1985, Jean-Paul II a dit : " Les pauvres d'aujourd'hui - et il y a tant de manières d'être pauvre ! - se sentent chez eux à Banneux. Ils viennent chercher ici le réconfort, le courage et l'union à Dieu dans leur épreuve. J'encourage les pèlerins qui viennent prier ici celle qui, toujours et partout dans l'Église, reflète le visage de la miséricorde de Dieu ". Ce programme inoubliable atteste bien que, comme l'a dit le Pape, à Banneux, chaque pas que fait le pèlerin est un oui à Dieu.
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Banneux - La Vierge des pauvres : un reportage sur KTO
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François : le thermomètre de la vie de l'Eglise est bien bas
« Trop de chrétiens en déroute, à l'espérance diluée »
(Radio Vatican) « L’Eglise est pleine de chrétiens en déroute, qui ne croient pas que la foi est victoire ». C’est la pensée développée par le Pape François ce vendredi matin dans l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. « Trop de chrétiens n’ont qu’une espérance diluée, sans force : une espérance faible », « trop de chrétiens n’ont pas la force et le courage de se confier au Seigneur ».
« Je n’ai pas peur de le dire », a poursuivi le Pape en parlant de la prière, « le thermomètre de la vie de l’Eglise est bien bas : je vois peu de capacité d’adorer le Seigneur, tout simplement parce que dans la confession de la foi, nous ne sommes pas convaincus, ou seulement convaincus à moitié ». « L’homme ou la femme qui a la foi », a jouté le Pape, « se confie à Dieu : il se confie ! » « Mais s’il ne vit pas cette foi dans la victoire, alors c’est la déroute et c’est le monde qui l’emporte, le Prince du monde, c’est-à-dire le démon ». Et le Pape de citer l’apôtre Paul qui, dans un moment difficile de sa vie, disait : « Je sais bien à qui je me suis confié ». « En effet, il s’était confié », a rappelé le Pape, « au Seigneur Jésus ».
« Il faut se confier, car cela nous porte à l’espérance ». « Comme la confession de la foi nous porte à l’adoration et à la louange de Dieu, de la même manière se confier à Dieu nous porte à une attitude d’espérance ».« Confesser sa foi, expliquait le Pape, demande que l’on croit non pas en partie ou à moitié, mais de croire toute la foi, cette foi qui est arrivée à nous par la voie de la tradition : toute la foi ! » « Et comment puis-je savoir si moi je confesse bien la foi ? Et bien celui qui confesse bien la foi, toute la foi, est capable d’adorer Dieu, adorer Dieu » . Le Pape ajoutait que « la première attitude à avoir est de confesser sa foi et la protéger. L’autre attitude est de se confier à Dieu. » -
Les Légionnaires du Christ en Chapitre général extraordinaire à Rome
Jesús Colina, sur Aleteia.org, détaille la situation des Légionnaires du Christ au moment où se tient à Rome leur Chapitre général extraordinaire
Légionnaires du Christ : 5 questions au Chapitre général extraordinaire
Une des congrégations religieuses qui a connu la croissance la plus rapide de religieux et prêtres, la Légion du Christ, est confrontée depuis des années à une crise rare dans l'histoire de l'Église, avec la révélation de crimes nombreux et graves dont s’est rendu coupable son fondateur, Marcial Maciel.
Le mercredi 8 janvier s’est ouvert le Chapitre général extraordinaire des Légionnaires du Christ, organe supérieur de gouvernement, qui devrait valider un processus de purification et relancer le service de cette congrégation à l’Eglise et au monde.
Les 61 prêtres de la congrégation qui participent au chapitre (19 d’office et 42 élus par les légionnaires ) ont deux objectifs principaux : l’élection de nouveaux supérieurs et l’approbation de nouvelles constitutions.
En outre, le chapitre général répondra implicitement à cinq questions que se posent, aujourd’hui, les milliers de personnes qui ont suivi avec une énorme surprise la vague de révélations des scandales attribués à Maciel depuis plus d’une décennie.
Mais avant d’examiner ces questions, jetons un coup d’œil sur ce qui s’est réellement passé.
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Scouts et Guides d'Europe : l'Eurojam aura lieu dans l'Orne
Lu ICI :
10 000 Scouts et Guides d'Europe sont attendus dans l'Orne du 1er au 10 août.
10 000 jeunes encadrés par 2 000 accompagnateurs venus de 18 pays de l'Union européenne vont y affluer du 1er au 11 août afin d'y célébrer l'Eurojam, le plus grand rassemblement de scouts du continent. « La manifestation s'articule autour de trois axes, explique Marie Desjars, chargée de la communication de l'association Scouts et Guides d'Europe en France, l'organisateur de l'événement. Des animations ludiques, le spirituel avec Sainte-Thérèse de Lisieux comme figure emblématique, et la découverte de l'autre ».
Un rassemblement interdit à Metz
Organisé tous les dix ans, l'Eurojam était initialement prévu à Metz, dans une zone boisée. Mais le 13 décembre, le préfet de la région Lorraine a interdit le rassemblement en raison de risques pyrotechniques liés à la présence dans le sol de bombes datant de 1944.
« Dès que des réserves sur la sécurité ont été émises pour le site de Metz, nous avons réfléchi à une solution de repli, précise Marie Desjars. Notre choix s'est porté sur Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, sur un autre terrain boisé avec une grande villa. Nous connaissons déjà cet endroit pour y avoir fêté les cinquante ans de l'association en 2010. »
Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois est la deuxième ville française à accueillir l'Eurojam. Elle succède à Velles (Indre), où se déroula la toute première édition en 1984.
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Réponse à un chrétien excédé
Lequel d'entre nous n'est pas tenté, à un moment ou à un autre, de céder à l'exaspération en voyant comment les choses vont, en particulier dans l'Eglise. Nous trouvons que nos évêques sont muets ou mous alors que la situation se dégrade à une vitesse folle: pensons à la subversion du couple, du mariage et de la famille, ou encore à cette culture de mort qui nous submerge, ou encore à la crise de la transmission de la foi où rien ne semble être fait pour y remédier, ou encore à tant de situations bancales tolérées dans nos églises et nos presbytères, etc. Cette exaspération, un écrivain italien catholique de sensibilité traditionaliste, Mario Palmaro la livre de façon directe et touchante dans un message adressé au directeur de la Nuova Bussola Quotidiana qui le publie. Le site Benoit-et-moi en donne la traduction : c'est ICI et c'est intitulé "les fumées de Satan". Mais faut-il le suivre dans cet emportement ? Ce n'est pas le sentiment du directeur de le NBQ, Riccardo Cascioli, qui lui répond de la façon suivante qui semble bien être celle de la sagesse catholique :
Cher Mario,
Je vous remercie pour cette lettre, que je publie volontiers bien que vous n'ayez aucun doute à ce sujet, d'abord parce que vous êtes un ami que j'estime et, ensuite, parce qu'il me permet de clarifier les questions de fond que vous posez et et qui sont également au cœur de la mission de la Nuova Bussola Quotidiana.
Je précise immédiatement deux aspects qui sont secondaires pour moi avant de passer au noeud de la question. Tout d'abord, je n'ai jamais dit que nous avons un problème Renzi (il s'agit de l'actuel maire de Florence, étoile montante de la politique italienne qui pourrait bien se retrouver à la tête du gouvernement ndB); tout au plus Renzi sera-t-il un problème pour ceux qui voteront pour lui. Si j'ai évoqué Renzi, c'est pour deux raisons : nous sommes un quotidien et nous suivons l'actualité jour après jour. Il ne fait aucun doute que, ces jours-ci, les propositions du chef du Pd constituent la principale nouvelle politique. En outre, beaucoup de catholiques sont fascinés par cette figure émergente, et il était bon de souligner qu'en ce qui concerne ce qui nous tient à coeur il n'y a rien de vraiment nouveau dans son programme, en regard des thèmes classiques de la gauche. Et, comme il a déjà été précisé clairement, les principes non négociables font partie du Magistère de l'Eglise et ne sont pas sujets à des modes pastorales.
Deuxième question : je ne pense pas qu'il soit correct de faire de toute herbe un fagot (autrement dit de généraliser) tant en ce qui concerne les politiciens que les évêques. Si la Loi sur l'homophobie a été freinée, c'est aussi parce que certains députés et sénateurs du centre-droit se sont dépensés sans réserve. Il me semble juste de le reconnaître, tout comme on notera que beaucoup de politiciens qui tiennent à se définir comme catholiques travaillent pour l' « ennemi ». En outre, au sujet des propositions de Renzi, il y a aussi le Nouveau Centre Droit qui a pris clairement position. Nous verrons ensuite lorsqu'on fera les comptes ce qui aura été privilégié. De même, le paysage qu'offrent les évêques n'est pas totalement uniforme : sans citer des noms, nous savons que certains évêques italiens ont dit, ces derniers jours, des mots clairs sur les unions civiles et sur les mariages entre personnes du même sexe, même si la grande majorité d'entre eux ignore la question et si plusieurs autres ont exprimé des positions en contradiction ouverte avec le Magistère, comme du reste nous n'avons pas manqué de le relever hier.
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Orthodoxie : Moscou dit « niet » à la primauté de Rome
A Jérusalem, au mois de mai prochain, le patriarche Barthélemy de Constantinople et le pape renouvelleront en Terre Sainte le baiser de paix échangé, en leur temps par leurs prédécesseurs, le patriarche Athénagoras et le pape Paul VI. Mais François et Barthélemy ont tous les deux reçu un avertissement de Moscou. Avec un veto très ferme contre une primauté papale qui ne serait pas simplement honorifique. De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » (extraits) :
« Paul VI n’avait pas gardé le silence à propos du point crucial qui sépare Rome de l'Orient : "la constitution de l’Église" et, dans le cadre de celle-ci, le rôle du pape. Il avait promis à Athénagoras : "Je vous dirai ce que je crois être vrai, qui découle de l’Évangile, de la volonté de Dieu et de l’authentique tradition. Je l’exprimerai. Et s’il y a des points qui ne coïncident pas avec votre pensée à propos de la constitution de l’Église…". "Je ferai de même", déclara Athénagoras.(…) Et Paul VI d’ajouter : "On discutera, nous nous efforcerons de trouver la vérité… Aucune question de prestige, de primauté, qui ne soit ce qui a été établi par le Christ. Absolument rien qui traite d’honneurs, de privilèges. Nous voyons ce que le Christ nous demande et chacun prend sa position ; pas du tout avec l’ambition humaine de dominer, d’obtenir de la gloire, des avantages. Mais avec celle de servir".
Depuis ce 5 janvier 1964 jusqu’à aujourd’hui, le dialogue œcuménique entre Rome et les Églises d'Orient a parcouru un chemin notable. Et il n’a pas eu peur de mettre en discussion même la question brûlante de la primauté du pape.
Le document de base de la discussion à propos du rôle universel de l’évêque de Rome a été mis au point à Ravenne, en 2007, par une équipe conjointe d’évêques et de théologiens appelée "commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe" : ce document fut approuvé à l’unanimité des présents. Toutefois l’Église orthodoxe russe était absente de la rencontre de Ravenne, en raison d’un désaccord qu’elle avait avec le patriarcat œcuménique de Constantinople. Une absence qui pesait lourd, parce que l’Église russe représente de loin la partie la plus consistante de tout le monde orthodoxe.(…)
Les objections soulevées par l’Église russe lors de deux rencontres, l’une à Chypre en 2009 et l’autre à Vienne en 2010, furent assez nombreuses et assez graves pour freiner tout rapprochement entre les parties en présence (…). Et elle exprima également des critiques substantielles à propos du document de Ravenne, qui, dans son paragraphe 41, décrit de la manière suivante les points d’accord et de désaccord entre Rome et l'Orient :
"Les deux parties sont d’accord […] que Rome, en tant qu’Église qui 'préside dans la charité', selon l’expression de saint Ignace d’Antioche, occupait la première place dans la 'taxis' et que l'évêque de Rome était par conséquent le 'protos' parmi les patriarches. Toutefois, ils ne sont pas d’accord sur l’interprétation des témoignages historiques de cette période concernant les prérogatives de l’évêque de Rome comme 'protos', une question déjà comprise de différentes manières pendant le premier millénaire".
"Protos" est un mot grec qui signifie premier. Et "taxis" est l'organisation de l’Église universelle (…) .En pleines fêtes de Noël [2013] pour l’Église catholique, le patriarcat de Moscou a rendu public un document dans lequel il réaffirme son désaccord avec le document de Ravenne et confirme à nouveau son refus total de reconnaître à l’évêque de Rome quelque pouvoir que ce soit – qui ne soit pas simplement "d’honneur" – sur l’Église universelle (…) : "Nous, les orthodoxes, sommes tous convaincus que, au cours du premier millénaire d’existence de l’Église, à l’époque où l’Église n’était pas divisée, la primauté de l’évêque de Rome, le pape, était reconnue. Toutefois il s’agissait d’une primauté d’honneur, dans l’amour, sans qu’il y ait une domination légale sur l’Église chrétienne tout entière. Autrement dit, selon notre théologie, cette primauté est d’ordre humain ; elle a été établie en raison du besoin de l’Église d’avoir une tête et un centre de coordination".
Réf. Le veto russe contre François et Barthélemy
On ne peut pas être plus clair : deux ecclésiologies, et au-delà de celles-ci, deux cultures religieuses s’affrontent plus que jamais : l’une sensible (comme l’orthodoxie ou l’islam) à l’ordre des choses qui demeurent, l’autre (comme les protestantismes) à la mouvance de l’Esprit dans les consciences. Rome a su faire le milieu. Mais, par les temps qui courent au sein de l’Eglise romaine, beaucoup de catholiques sont aujourd’hui des orthodoxes inavoués et d’autres des crypto- protestants. JPSC
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Marche pour la Vie : l'engagement déterminé d'un évêque courageux
De l'évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, sur le site de son diocèse :
Communiqué de Mgr Marc Aillet, à propos de la Marche pour la vie du 19 janvier 2014
1. Année 2013, année de la « manif pour tous »
2013 restera gravée dans les mémoires comme l’année d’une mobilisation citoyenne sans précédent autour des questions sociétales relatives à la vie et à la famille. Près de deux millions de pétitions signées, dont 100 000 de France, dans le cadre de l’initiative citoyenne européenne « one of us », pour la protection de l’embryon. 700 000 pétitions déposées au CESE contre le projet de loi de « mariage pour tous ». Des centaines de milliers, voire des millions de manifestants à Paris les 13 janvier, 24 mars et 26 mai contre la loi Taubira et pour la famille fondée sur l’union stable d’un homme et d’une femme, garante de la filiation. Sans doute, on peut à bon droit être frustré devant l’inefficacité apparente de cette mobilisation : pétitions déclarées irrecevables, manifestants traités par le mépris, violences policières, gouvernement sourd au cri de tout un peuple ! On pourrait même être tenté de se démobiliser, d’autant que l’on annonce la discussion prochaine d’un projet de loi sur la fin de vie, incluant la promotion du suicide assisté, sur la base d’une consultation populaire reposant sur un panel de … 18 citoyens triés sur le volet !
Pourtant, les résultats ne manquent pas : la PMA et la GPA ont été retirés du projet … mais pour combien de temps ? La pétition « one of us » a permis la mise en échec de la résolution Estrela au parlement européen… Le plus important demeurant le sursaut des consciences : quand le bon sens est offusqué, il se réveille et se manifeste. Et on a gardé une attitude pacifique, on ne s’est pas laissé aller à la stigmatisation de quiconque, on n’a pas revendiqué pour des intérêts particuliers, on a manifesté pour le Bien commun, ce Bien que l’on doit rechercher en commun et qui garantit la dignité de toute personne humaine sans exception, à commencer par la plus faible et la plus fragile : l’enfant à naître ou déjà né, la personne porteuse d’un handicap ou en fin de vie.
On s’est surtout mobilisé pour la famille et l’on doit continuer à se mobiliser, tant les enjeux demeurent entiers en 2014, avec la discussion prochaine d’un projet de loi famille aux conséquences funestes annoncées.
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Quand deux films mettent l'Eglise en cause sur les écrans
De Frédérique de Watrigant sur France Catholique :
Beaucoup comptent sur le pape François pour réconcilier l’Eglise avec ceux qui ne l’aiment pas et au regard de deux films sortis en tout début de cette nouvelle année, ce n’est pas gagné. Chacun aborde un épisode très contemporain de l’histoire de l’Eglise, et si l’un des deux est totalement romancé, l’autre relate une histoire réelle. Tous les deux ont en commun cependant de scruter avec plus ou moins de bonheur l’incompréhension que suscite l’Eglise dans les positions qu’on lui prête sur la sexualité.
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François : réveillons la mémoire de notre baptême
Catéchèse du mercredi 8 janvier 2014
(Zenit.org) - Pour la première audience générale de l’année 2014, ce mercredi 8 janvier, le pape François a inauguré ce matin une série de catéchèses sur les sacrements, en commençant par le baptême.
Chers frères et sœurs, bonjour !
Nous commençons aujourd’hui une série de catéchèses sur les sacrements, et la première concerne le baptême. Par une heureuse coïncidence, nous célèbrerons dimanche prochain la fête du baptême du Seigneur.
1 Le baptême est le sacrement sur lequel se fonde notre foi et qui nous greffe, comme membre vivant, sur le Christ et son Église. Avec l’Eucharistie et la Confirmation, il forme ce que l’on appelle « l’initiation chrétienne » : celle-ci est un grand et unique événement sacramentel qui nous configure au Seigneur et fait de nous un signe vivant de sa présence et de son amour.
Mais nous pouvons nous demander : le baptême est-il vraiment nécessaire pour vivre en chrétiens et suivre Jésus ? N’est-ce pas, au fond, simplement un rite, un acte formel de l’Église pour donner un nom au petit garçon ou à la petite fille ? C’est une question qu’on peut se poser. Et ce qu’écrit l’apôtre Paul à ce propos est éclairant : « Ne le savez-vous donc pas : nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. » (Rm 6,3-4). Ce n’est donc pas une formalité ! C’est un acte qui touche notre existence en profondeur. Un enfant baptisé ou un enfant qui n’est pas baptisé, ce n’est pas la même chose. Ce n’est pas la même chose, une personne baptisée, ou une personne qui n’est pas baptisée. Par le baptême, nous sommes immergés dans cette inépuisable source de vie qu’est la mort de Jésus, le plus grand acte d’amour de toute l’histoire ; et grâce à cet amour, nous pouvons vivre une vie nouvelle, non plus à la merci du mal, du péché et de la mort, mais dans la communion avec Dieu et avec nos frères.
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Manuel Valls témoigne son soutien aux catholiques de France
Profanation d’une église dans le XVIIe arrondissement de Paris
Communiqué de presse du ministre de l'Intérieur du 08 janvier 2014.
Après l’interpellation d’une personne suspectée d’être responsable des dégradations commises le 4 janvier dans l’église Sainte Odile (Paris XVIIe), Manuel VALLS, ministre de l’Intérieur, tient à féliciter les enquêteurs pour l’efficacité et la rapidité de leur action.
Toutes les dégradations commises contre les lieux de culte sont des offenses à nos valeurs républicaines de tolérance et de liberté de conscience.
Les agissements récents, notamment à l’église de la Madeleine, ont constitué à cet égard une provocation inutile. Manuel VALLS tient à témoigner son soutien aux catholiques de France qui ont pu être offensés par ce geste extrêmement irrespectueux.
Mais cela suffit-il ? Le mouvement des Femen ne devrait-il pas être interdit tout autant que les spectacles de Dieudonné, comme le suggère le directeur-adjoint du Figaro ?
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Notre société nous oblige à la conversion pour ré-enchanter ce monde
Natalia Trouiller, "ancienne" journaliste à RCF et La Vie, est la dynamique chargée de communication du diocèse de Lyon; elle dialogue avec Joël Sprung dans "Confessions des nouveaux enfants du siècle" sur leur identité de chrétiens. Tous deux (trentenaires) appartiennent à cette nouvelle génération de catholiques qui a succédé à celle des "post-conciliaires" et qui affronte les défis d'un monde déchristianisé. Elle est interviewée dans le n° de janvier 2014 d'"Il est Vivant".
Extraits :
"L’identitarisme est tout le contraire de ce que l’Evangile nous demande de vivre. Il consisterait à afficher des valeurs, quitte à les transgresser allégrement. Nous devons à l’inverse nous réapproprier l’incarnation qui est le fondement de la foi chrétienne. Incarner véritablement cette identité chrétienne, cela passe par une visibilité de notre parole. Les chrétiens doivent être là pour que les Roms soient traités dignement autant que pour dire que la dignité humaine est intrinsèque à l’être humain. La croix est notre symbole : nous sommes à la croisée de l’horizontal et du vertical." (...)
Conjuguer identification et évangélisation : "l’un de va pas sans l’autre. Je n’ai pas de plan pour réformer l’Eglise. En revanche, l’Eglise me donne un plan pour me réformer, moi. A partir du moment où nous aurons une génération de chrétiens cohérents qui veillent devant les ministères pour la vie naissante et pour les enfants Roms, le jour où des chrétiens décideront en conscience d’appliquer ce que nous demande le Christ – que cela corresponde ou pas à ce qu’ils votent – les gens nous reconnaîtront, et ils viendront." (...) "Cette identité, c’est Jésus qui nous la donne. Que nous dit-il de lui-même, de nous-mêmes et de nos frères ? Sans une relation personnelle avec Dieu, nous restons bloqués dans une idéologie. J’ai été frappée, en décembre dernier, par le débat sur la pénalisation des clients de prostituées. Voir certains catholiques défendre le système prostutionnel alors qu’ils se sont battus comme des lions pour défendre un modèle traditionnel du mariage, cela m’a franchement posé question." (...)
La notion de « rencontre personnelle » : "C’est la grâce qui nous est donnée à travers notre société sécularisée. Les chrétiens sont obligés de faire l’expérience de la grâce. Je lisais il y a quelques semaines Frédéric Ozanam, qui se plaignait du déclin de l’Eglise… alors qu’il vivait sous Charles X, que la religion catholique était religion d’Etat, qu’il y avait le Curé d’Ars et des séminaires pleins à craquer ! Il pressentait que ce n’est pas parce que l’on vit dans un monde chrétien que nous le sommes davantage. Notre société nous oblige à la conversion, et une conversion de tous les instants." (...)
"Nous avons un manque cruel d’une vraie élite intellectuelle dans l’Eglise. Qui prendra la suite de Rémi Brague ou de Jean-Luc Marion ? À une époque, être un laïc catholique c’était faire partie d’une élite intellectuelle. Aujourd’hui, dans l’esprit des gens, si vous êtes très intelligent, vous êtes agnostique ; si vous êtes un peu moins intelligent, vous êtes protestant ; si vous êtes complètement idiot, vous êtes catholique. Il faut montrer aux gens que si la foi peut passer par la révélation, l’un des canaux privilégié de l’entretien de cette foi est l’exercice de la raison."
La génération qui arrive : "Ils vont avoir à faire face à des défis énormes, que nous commençons tout juste à relever. L’un d’eux est de parvenir à entrer en relation avec les autres, à l’heure où chacun est enfermé dans sa conception de la vérité, où la notion de bien commun n’existe plus. Le dialogue est impossible car il ne semble même plus utile. Or il nous faut repartir, chrétiens et non-chrétiens, à la recherche de cette Vérité. Mais j’ai confiance, car j’ai confiance en Dieu. Il faut leur dire que : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » Cette phrase contient toute la tension du chrétien. Il nous faut annoncer le don du Fils à l’humanité, et ne jamais oublier que si ce Fils a été donné, c’est parce que Dieu aime cette humanité… même si elle nous paraît détestable, et que nous sommes tentés de nous enfermer dans nos paroisses. Dieu aime ce monde, et il ne cesse pas de l’aimer. Il nous faut le ré-enchanter, le regarder tel que Dieu le voit, et tel que Dieu le veut."
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L'Eglise et le droit à l'immigration
La délicate question de l'accueil des personnes qui se présentent en masse aux frontières de l'Europe en taraude plus d'un. Quelle attitude prendre pour concilier à la fois l'accueil du plus pauvre venu d'ailleurs et le souci de ne pas se laisser submerger par des flux migratoires incontrôlés? Dans son message pour la journée du migrant et du réfugié (2011), le pape Benoît XVI, se faisant l'écho de ses prédécesseurs, évoquait cette délicate question (source) :
Le vénérable Jean-Paul II, à l'occasion de cette même journée célébrée en 2001, souligna que «[le bien commun universel] englobe toute la famille des peuples, au-dessus de tout égoïsme nationaliste. C'est dans ce contexte qu'il faut considérer le droit à émigrer. L'Eglise reconnaît ce droit à tout homme, sous son double aspect: possibilité de sortir de son pays et possibilité d'entrer dans un autre pays à la recherche de meilleures conditions de vie» (Message pour la Journée mondiale des migrations 2001, n. 3; cf. Jean XXIII, Enc. Mater et Magistra, n. 30; Paul VI, Enc.Octogesima adveniens, n. 17). Dans le même temps, les Etats ont le droit de réglementer les flux migratoires et de défendre leurs frontières, en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne humaine. En outre, les immigrés ont le devoir de s'intégrer dans le pays d'accueil, en respectant ses lois et l'identité nationale. «Il faudra alors concilier l'accueil qui est dû à tous les êtres humains, spécialement aux indigents, avec l'évaluation des conditions indispensables à une vie digne et pacifique pour les habitants originaires du pays et pour ceux qui viennent les rejoindre» (Jean-Paul II, Message pour la Journée mondiale de la paix 2001, n. 13).
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