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Eglise - Page 1413

  • Philippe Maxence : le prochain Pape devra être totalement libre

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    Lu sur « Riposte Catholique » :

    Rédacteur en chef de L’Homme Nouveau et auteur talentueux, Philippe Maxence a livré une analyse très fine du pontificat qui s’achève et tracé quelques perspectives de celui qui va bientôt commencer au quotidien Direct Matin. Après le combat contre le relativisme de Benoît XVI, le prochain pape aura à se colleter au laïcisme militant. À lire et à ruminer…

    Les dernières interventions de Benoît XVI, en particulier la cérémonie de l’Angélus célébrée mercredi, permettent-elles de mieux comprendre les raisons de sa renonciation ?

    Il me semble qu’il faut distinguer deux aspects dans les propos de Benoît XVI depuis l’annonce publique de sa renonciation. Le premier a consisté à indiquer qu’il agissait, non seulement en conformité avec sa conscience, mais aussi en pleine conscience. Il a clairement montré qu’il posait un acte libre et mûrement réfléchi. Aspect capital pour la validité de son choix. Deuxièmement, il a exprimé la raison immédiate de son départ – le déclin de ses forces et le jugement qu’il fait de son incapacité à assumer le ministère pétrinien – en l’élargissant peu à peu aux raisons même de cette incapacité : à savoir les dangers très forts qui pèsent actuellement sur l’Église et face auxquels il estime qu’il faut un pape plus vigoureux.

    Benoît XVI a déclaré mercredi que « Dieu ne laissera pas couler son Église ». En creux, ne sous-entend-il pas que l’Église connaît un naufrage aujourd’hui  ?

    Il le dit même explicitement en faisant référence à la tempête sur le lac de Galilée. Là aussi, le risque de “naufrage” est double, voire triple. Il y a d’abord les attaques extérieures. Nous sommes en train de passer d’une époque de relativisme absolu à celle d’un laïcisme agressif et militant. Comme pour Pie XI sous Mussolini on risque de réentendre sous les balcons de Saint-Pierre les cris de « À bas le Pape », sans même parler du sort subi par Pie IX.

    Mais plus grave est certainement la crise qui continue à l’intérieur de l’Église. Certes, Jean-Paul II et Benoît XVI ont amorcé le redressement. Mais celui-ci est loin d’être achevé. Il y a une crise de la foi au sein même de ceux qui se déclarent catholiques, qui ignorent souvent qu’ils sont en fait dans un état d’hérésie latent. D’où d’ailleurs l’Année de la foi, le retour aux fondamentaux et à la doctrine, voulue par Benoît XVI. Certains évêques, prêtres et laïcs, dits progressistes, sont également dans un état de schisme non dit qui pourrait aller jusqu’à la rupture explicite. Le relativisme ici ne vient pas de l’extérieur mais il est revendiqué de l’intérieur.

    Enfin, si au début de son pontificat, Benoît XVI avait demandé la prière des catholiques pour qu’on le préserve des loups, force est de constater que certains d’entre eux campent toujours au cœur même de Rome, empêchant le gouvernement effectif de l’Église. On l’a encore vu avec les épisodes à répétition touchant le règlement de la situation de la Fraternité Saint-Pie X qui aurait dû s’effectuer sous ce pontificat. D’une certaine manière, Benoît XVI n’a pas osé ou n’a pas pu se confronter à ces deux derniers aspects de la crise.

    Sous quelle forme peut-il encore exercer son influence ?

    Au risque de choquer, j’espère qu’il l’exercera principalement sous la forme de la prière et du sacrifice, comme il l’a d’ailleurs laissé entendre lors de la dernière audience de ce mercredi. Sa référence à saint Benoît est explicite. Ne rien préférer à l’œuvre de Dieu, c’est-à-dire à la prière, dit le patriarche des moines d’Occident. Il est capital que le prochain pape soit totalement libre, pratiquement et moralement, d’exercer sa tâche.

    La renonciation de Benoît XVI a été massivement interprétée comme un signe de “modernité” et d’“humilité”. N’est-ce pas une lecture réductrice d’une décision qui obéit à des ressorts plus profonds ?

    Un signe d’humilité certainement car c’est l’une des caractéristiques profondes de cet homme, rendant caduques depuis longtemps les images-slogans de “Panzer-cardinal”. Modernité, tout dépend ce que l’on entend par là. Il existe un catalogue des erreurs modernes condamnées par l’Église, laquelle se méfie très largement de la modernité philosophique. L’œuvre de restauration des liens entre foi et raison, tenté par Benoît XVI, est la face positive de cette méfiance. Mais il y a effectivement quelque chose de plus profond, incompréhensible à nos yeux, parce que justement antimoderne. Le pape a pu poser cet acte parce qu’il est le souverain pontife, souverain absolu et qu’il ne rend de comptes qu’à Dieu. Il ne démissionne pas ; il renonce ; il abdique. Et, enfin, il croit que l’Église continuera comme l’Histoire le montre depuis 2000 ans et comme la foi le lui dit. Les scintillements des caméras et le bruit de la rue auront disparu depuis longtemps que l’Église annoncera toujours le Christ.

    Réf.: POSTED  BY RÉDACTION SUMMORUM PONTIFICUM IN EGLISE UNIVERSELLEEN UNE AVEC 3 COMMENTAIRES

     

  • Le primat d'Ecosse démissionne... et présente ses excuses (mise à jour 3.3)

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    Nous avions relayé un article de Radio Vatican (ci-dessous) annonçant la démission du cardinal O'Brien. Ce dimanche, on apprend qu'il a reconnu des manquements et présenté ses excuses. On s'abstiendra ici de faire des commentaires mais on peut se demander tout de même comment quelqu'un traînant derrière soi un passé aussi compromettant a pu accepter de telles responsabilités et de coiffer le chapeau de cardinal...

    Radio Vatican (25 février) : Démission du Cardinal O'Brien, chef de l'Eglise écossaise

    Le cardinal Keith O'Brien, chef de l'Eglise catholique d'Ecosse, qui devait participer au conclave chargé d'élire le nouveau pape, a démissionné juste avant d'accomplir 75 ans.

    Un communiqué du Vatican déclare : "Le Saint-Père a accepté le 18 février la démission de son éminence le cardinal O'Brien de la gouvernance pastorale de l'archidiocèse de Saint Andrews et Edimbourg (Ecosse), en conformité avec l'article 401, paragraphe 1 du Code de Droit Canon". 

    Le Cardinal Keith O'Brien a confirmé que sa démission avait effet immédiat et il a confirmé qu'il ne participerait pas au Conclave, en précisant:" Je veux éviter que l'attention des médias à Rome se concentre sur moi. Mais plutôt sur le pape Benoît XVI et sur son successeur".

    " Si je regarde les années de mon ministère, a-t-il ajouté, je remercie Dieu pour toutes les bonnes choses que j'ai pu accomplir. Pour mes échecs, je m'excuse auprès de tous ceux que je pu offenser".

    Keith O'Brien avait annoncé en novembre qu'il comptait démissionner de son poste d'archevêque de Saint Andrews et Edimbourg en mars 2013, à l'occasion de son 75e anniversaire. Mais "le Saint-Père a désormais décidé que ma démission prendrait effet aujourd'hui, le 25 février 2013", a déclaré le cardinal dans un communiqué.

    Le Cardinal O'Brien est accusé par trois prêtres et un ancien prêtre de comportement indécent, selon le journal britannique The Observer. Il conteste ces allégations qui ont été transmises à Rome une semaine avant l'annonce de la renonciation de Benoît XVI, le 11 février.

  • Papabile : Robert Sarah est le favori de Mgr Dagens... et des bookmakers londoniens

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    Lu dans le Journal du Dimanche :

    « INTERVIEW - Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême et membre de l’Académie française (*), connaît très bien le cardinal Guinéen Robert Sarah. Mais se refuse à tout pronostic tant "les tribus du Vatican" sont impénétrables. Extraits.

    110111_card_sarah.jpgRobert Sarah est-il, à vos yeux, un candidat solide au fauteuil de saint Pierre?
    En tout cas, mon cœur se porte vers lui! Il représente un candidat réaliste, tant ses qualités sont évidentes. Non seulement il est africain, mais il a une expérience pastorale du monde et de la présence chrétienne dans des régions où il y a des défis à relever, comme la Chine et le Vietnam, et il connaît bien l’Europe. Au-delà de cette dimension internationale, son regard est celui d’un homme issu d’une famille pauvre. Enfin, et je peux en témoigner?: il n’est pas carriériste. Dans les circonstances actuelles au Vatican, c’est une qualité considérable! Car parmi les cardinaux, vous n’en trouverez pas beaucoup.

    Qu’apporterait l’élection d’un pape africain et noir?
    Une soutane blanche sur un visage noir, ce serait magnifique! Mais pour nous, catholiques, la nationalité du pape est secondaire. Nous sommes liés à toutes les nations du monde. L’important, c’est l’homme. Je prie donc pour Robert Sarah, même s’il doit trembler en ce moment face à l’ampleur de la charge éventuelle.

    «Quand l’Église fonctionne comme des tribus qui s’ignorent ou se détestent, rien ne marche.»

    Quels sont les défis que devra affronter le prochain pape?
    Vivre l’Évangile du Christ. Mettre en œuvre la vérité et l’amour de Dieu, d’une manière résolue, solidaire, courageuse. Il faut encourager les évêques à ne pas avoir peur. À oser manifester la foi et la vitalité chrétiennes au milieu des difficultés. Benoît XVI a été admirable pour recentrer l’Église sur la foi, la charité et la prière. Mais il a été très mal entouré… et très seul.

    Jeudi, dans votre homélie, vous faisiez allusion à ces luttes intestines, comparant le prochain conclave à la passion du Christ, faite "d’événements violents"…
    L’atmosphère à Rome, je le sais de source sûre, est très troublée ces jours-ci. Très violente. Le renoncement de Benoît XVI a laissé les cardinaux pantois. Ils ne savent pas comment affronter cette situation. Ils sont dépassés. Il règne une logique de cour à Rome. Le Vatican, c’est quinze villages avec différentes tribus. Quand l’Église fonctionne comme des tribus qui s’ignorent ou se détestent, rien ne marche. C’est cela qui a engendré la corruption.

    Réf. :"Le cardinal Robert Sarah est un homme admirable

    (*) Mgr Claude Dagens a publié Souci du monde et appels de Dieu, aux éditions Fallois.

     

  • BXL, 9 mars : grande prière avec Mgr Léonard et le Père Zanotti-Sorkine

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    Notre archevêque, Mgr Léonard, nous invite tous au

    Grand et Important Rassemblement de

    prière et d'intercession pour

     

    la conversion du coeur

    et la guérison de l'humanité

       

    Samedi, le 9 mars 2013

     

    Basilique nationale du Sacré-Coeur à Koekelberg-Bruxelles

                                                                                  

    de 15h00 à 22h00


    Avec la participation du père Zanotti de Marseille, un prêtre à l’âme de feu, qui a « incendié » du feu de Dieu sa paroisse à Marseille
     

    Pour ceux qui ne connaissent pas encore le père Zanotti:

    Conférence que le père Zanotti a donné en fin novembre 2012 à Paris:
  • Quand le Père Zanotti cloue Plantu au pilori

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    C'est sur "Boulevard Voltaire" :

    Plantu : dégueulis à l’usage de bobos retardés

    Ce 1er mars, Plantu a offert au journal l’un de ses dessins les plus réussis, avec pour noble sujet, que dis-je, pour dégueulis à l’usage de bobos retardés, le pape Benoit XVI, aviné, devant sa télé, soutane retroussée, journal porno à ses pieds, pizza sur la table, télécommande en main, fin prêt pour une retraite bien salée. Rien de bien nouveau sous l’ombre du Monde! Et comme Plantu ne croit sans doute pas en Dieu, ou du moins, en l’honnêteté de ceux qui le représentent, on peut penser, sans crainte de se tromper, qu’il est allé, pour dessiner son chef-d’œuvre, chercher son inspiration dans son propre monde intérieur, ce qu’on ne saurait lui reprocher, puisqu’il est de vérité que l’on ne décrit bien que ce que l’on vit soi-même. Et à en croire les as du crayon, c’est encore plus vrai pour le dessin. Toutefois, malgré l’offense qui est ici recherchée sous un humour de pissotière, sans grand effet, d’ailleurs, et j’en suis sûr, sous la fierté pour l’artiste de railler au nom de la liberté d’expression qui bon lui semble, il convient tout de même de remercier ce grand dessinateur qui, sans le savoir, vient de servir magnifiquement la cause de l’Église en honorant de son œuvre unique l’une des plus grandes vérités que l’Évangile ait révélée au monde, à savoir que l’outragé, le méprisé, le moqué, finit par gagner la partie. Le Christ en tête, avec sa couronne d’épines, son manteau d’opérette, son roseau de sceptre, et derrière lui, la foule des humiliés, aujourd’hui sur les autels, pour avoir tenté d’aimer jusqu’à la démesure l’humanité tout entière, y compris les Plantu, l’ont parfaitement démontré. On ne saurait donc que trop conseiller à ce bon dessinateur et, puisque j’y suis, au Monde, de continuer avec élan leur approche irrespectueuse et parfois ordurière de nos Pères, de manière à consolider la foi catholique dans les esprits insoumis qui, grâce à leur art d’écrire et de dessiner, sont de plus en plus nombreux ici-bas. Plantu, vous vous êtes planté !

  • Les électeurs du prochain pape (corrigé)

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    Nous en avions publié la liste hier, mais cette liste ne disait pas grand chose (ni la nationalité, ni l'âge, ni les titres et fonctions). L'encyclopédie WIKIPEDIA fait souvent du bon travail et dans ce cas présente un tableau de l'actuel collège des cardinaux classés d'après leur âge. De plus, en cliquant sur les liens, on accède à une notice consacrée à chacun d'entre eux.

    Ceux qui pourront voter lors du prochain conclave sont les 117 premiers du tableau figurant ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Composition_actuelle_du_Collège_cardinalice

    Voir également le "who's who des électeurs du prochain pape"

  • Festina lente ?

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    Le Père Lombardi explique la mise en place de la Vacance du Siège Apostolique. Extraits de la dépêche de l’agence Zenit :

    imagesCA5Y9I43.jpg(…)  A vingt heures, le  28 février, au moment où la Garde suisse cessait son service à Castelgandolfo, au Vatican, le cardinal Camerlingue – qui tire son nom de sa responsabilité de la « Chambre apostolique » « Camera apostolica » lors de la vacance du Siège apostolique -, Tarcisio Bertone (photo), a reçu la « férule », sorte de sceptre revêtu de velours grenat, signe de son autorité, « sono le otto », « il est huit heures » a-t-il dit en recevant cet insigne.

    Puis le Camerlingue et ses collaborateurs se sont réunis dans le bureau de la Chambre apostolique pour une brève allocution et une prière, debout, autour d’une table ronde.

    Le Camerlingue s’est ensuite rendu, en traversant – la nuit était tombée -  la Cour Saint-Damase et en montant à la « Terza Loggia », aux appartements pontificaux (…).Entrant dans ces appartements, le cardinal Bertone a fait apposer les sceaux à la porte de l’ascenseur privé – par une sorte de large scotch blanc frappé aux deux extrémités du « tampon » Sede Vacante – et, une fois fermée à clef, à la lourde porte de bois de l’accès principal, avec un ruban rouge, noué et scellé à la cire rouge avec le sceau « Sede Vacante ». Le CTV a réalisé à ce sujet un clip de quatre minutes environ.

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  • Le cardinal Ries

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    "Le cardinal Ries a été un homme de foi" a souligné le Nonce lors des funérailles célébrées à Tournai ce matin. Ce discours consensuel ne doit pas masquer certains traits assez affirmés de cette personnalité de tout premier plan.

    Le cardinal Ries a également été un observateur lucide de l'évolution du monde et de l'Eglise. A travers son oeuvre scientifique, il s'est agi de rendre sa place à la dimension spirituelle de l'homme niée par des approches modernes déterministes et réductrices. A la suite d'Eliade et de Durand, il s'est évertué à donner toute sa place à l'homme religieux (l'homo religiosus) à travers une démarche anthropologique qui prend acte du rôle de la dimension symbolique, mythique et rituelle qui ouvre l'homme à la transcendance depuis l'émergence de l'homo habilis.

    En dehors de son travail scientifique, Julien Ries a pu prendre, tout comme son ami Monseigneur Delhaye, toute la mesure de la dérive de certains milieux ecclésiastiques "progressistes" à l'égard de la foi et de l'Eglise catholiques. Il n'était pas tendre lorsqu'il fustigeait la mollesse et l'orthodoxie approximative de certains dignitaires belges du plus haut niveau.

    Durant des années, ce personnage éminent ne dédaigna point de desservir en toute humilité une petite paroisse des environs de Namur. Il mettait  son point d'honneur à ce que tout y soit bien tenu, avec un souci d'ordre et de propreté bien affirmé. A cette époque, il n'a pas manqué d'encourager des jeunes qui ont trouvé dans le mouvement des scouts d'Europe les valeurs d'éducation et de spiritualité qui manquaient ailleurs.

    C'est grâce à lui encore que tout un patrimoine de livres qui risquaient le naufrage alors que se fermaient nombre de bibliothèques ecclésiastiques a pu être sauvé, permettant ainsi à l'UCL de reconstituer sa bibliothèque après le stupide partage survenu à la suite de la scission de l'Alma Mater louvaniste. Il a également, grâce au Centre Cerfaux Lefort, approvisionné de très nombreuses institutions à travers le monde qui cherchaient à compléter leurs fonds documentaires.

    Nul n'étant prophète en son pays, c'est l'Université Catholique de Milan qui a recueilli tout l'héritage des livres et des manuscrits de ce grand chercheur dont l'oeuvre fut saluée par Claude Levi Strauss et couronnée par l'Académie Française.

  • Un nouveau pape pour Pâques ? (suite)

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    Selon Jean-Marie Guénois, une accélération des processus pour hâter l'élection du prochain pape ne paraît pas probable. Il est à présent question de "laisser du temps au temps". Laisser aux cardinaux le temps d'arriver, de prendre leurs quartiers à Rome, de prendre le pouls de l'Eglise uiniverselle, de se rencontrer, d'échanger, d'identifier des papabili, au risque aussi de se laisser influencer par des groupes de pression relayés par l'appareil médiatique... Des jours et des semaines, en tout cas, pleines d'intérêt, où l'on pourra voir si les dispositions prises par le pontife devenu émérite vont réellement peser sur la désignation de son successeur, si l'on optera plutôt pour un profil musclé capable de réformer la curie ou bien pour une figure "charismatique" venue d'un autre continent. C'est vrai, comme le suggérait l'abbé de Tanoüarn, qu'un cardinal venu du monde arabe constituerait un signal fort. Comme l'élection d'un cardinal venu de l'Europe de l'Est en 1978 a eu un impact majeur sur l'évolution du monde et de la chrétienté...

  • Platitudes cardinalices

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    Lu sur le blog de Stéphanie Le Bars (Le Monde) :

    "La question de la curie est une question ancienne. Il y a des trucs moches ou tristes ; on ne sait pas si c’est vrai ou pas, mais en tout cas, ce n’est pas très brillant ; ce n’est pas aussi clair et clean que tout le monde le souhaiterait", a estimé le cardinal Philippe Barbarin sur les ondes de RCF.

    L’archevêque de Lyon a reconnu avoir espéré, lors de l'élection de Benoît XVI, qu’avec son expérience de la curie, cet "homme limpide" aurait pu"remettre de l’ordre". "Mais il n’a pas réussi, cela veut dire que c’est difficile." Il faudra donc à son successeur de "la lucidité, l’autorité et de la fermeté pour prendre des décisions."

    Une "nouvelle définition de la fonction de la curie" est nécessaire, a de son côté estimé le cardinal André Vingt-Trois sur RTL. "Si on veut normaliser le fonctionnement de l’Eglise, ce n’est pas en mettant sur le pavois un grand chef qui aspirera tous les regards et toutes les attentions, a-t-il ajouté. Il faut continuer dans l’effort de Benoît XVI de gérer sa mission de façon moins spectaculaire et plus fondamentale. Nous avons besoin de quelqu’un qui n’ait pas un ego surdimensionné, mais qui soit capable de comprendre les civilisations différentes et d’être un pivot pour la communication entre les Eglises." A ses yeux, le prochain pape devra avoir "une stature internationale,  des capacités de communication, être spirituel et enraciné dans la foi".

  • Un livre d'un papabile bien en vue...

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    Patriarche de Venise devenu archevêque de Milan est considéré comme un papabile des plus crédibles.

    Cofondateur de la revue Communio avec Balthasar et Ratzinger, animateur d'Oasis (pour le dialogue entre chrétiens et musulmans), il a été surtout fortement marqué par Communion et Libération. Sa vision de l'engagement chrétien s'inscrit pleinement dans l'orientation du grand mouvement d'évangélisation créé par Luigi Giussani. Elle oscille entre d'une part, la prise en compte réaliste de la situation présente d'une société « plurale », éclatée et sécularisée, et d'autre part l'affirmation décomplexée du recours indispensable aux ressources de la foi et de l’Église. La « nouvelle laïcité » qu'il esquisse exclut la neutralisation des religions et implique au contraire de leur permettre de proposer leur « propre vision des biens spirituels et matériels, communs à tous les hommes ». 

    Qu'il s'agisse de construire un ordre social juste, réveiller la « raison économique » (fort différente de la raison des économistes) ou intégrer « des styles de vie bonne », le cardinal Scola s'emploie à montrer qu'on ne peut décidément pas se priver de la présence du Dieu de Jésus Christ.

     

     

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    Cardinal Angelo Scola

    Bien vivre ensemble au XXIe siècle

    Editions de l'Emmanuel, 150 p., 17 €

  • Une synthèse du pontificat de Benoît XVI

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    "L’abbé Eric Iborra, professeur à l’École cathédrale (Collège des Bernardins), enseigne notamment la pensée de Joseph Ratzinger. Il a traduit en français le magistral ouvrage de synthèse du dominicain anglais Aidan Nichols, La Pensée de Benoît XVI, et de Joseph Ratzinger lui-même Mon concile Vatican II, (Artège)." Il propose, sur Liberté Politique, une synthèse du pontificat de Benoît XVI :

    Encore sous le choc de l'abdication de Benoît XVI et à l'approche du conclave qui élira son successeur, il n'est pas vain d'esquisser une synthèse de ce pontificat qui aura duré presque huit ans. Où se révèlent l’autorité d’un homme et la continuité d’une pensée.

    Ces années sur le devant de la scène médiatique auront beaucoup contribué à nuancer l'image que les hommes de bonne volonté – car, hélas, il y en a d'autres – pouvaient se faire du préfet de Jean-Paul II. Au lieu d'un prélat hautain et intransigeant – le Panzerkardinal caricatural des médias – ils ont découvert – ce qu'il était depuis toujours – un homme aux goûts simples, humble, désintéressé, prodigieusement cultivé, attentif à tous.

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