Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 1414

  • Un « buzz » qui fait « pschiit »

    IMPRIMER

    Lu sur le blog du quotidien gratuit d’information générale « 20 minutes » :

    Un fragment de papyrus évoquant la «femme de Jésus», découvert par une universitaire américaine, est un faux, a déclaré vendredi le Vatican. L'Osservatore Romano publie une longue analyse de ce morceau de papyrus en copte ancien menée par un spécialiste, Alberto Camplani, de l'Université de La Sapienza à Rome. «Des raisons solides conduisent à conclure que le papyrus est en fait une contrefaçon maladroite», écrit dans un éditorial Gian Maria Vian, le rédacteur en chef du journal du Vatican. «De toute façon, c'est un faux.»

    «Et Jésus leur a dit, ma femme...» dit la phrase découverte par Karen King, professeur à la Harvard Divinity School à Cambridge, dans le Massachusetts, sur ce fragment d'évangile du IVe siècle. Pour Francis Watson, professeur à l'Université de Durham interrogé par Reuters, "il est vraiment peu probable que ce papyrus soit authentique". Selon lui, le texte est un simple agencement de phrases tirées d'un texte ancien copte très connu. Le professeur Watson pense que le texte a été écrit au siècle dernier, ou même il y a seulement quelques années, sur un morceau de papyrus ancien par un faussaire désireux de se faire de l'argent sur le marché des antiquités.

    Selon Karen King [ndb : une « spécialiste » américaine du rôle de la femme dans l’Eglise primitive], c'est vers 200 après J-C que l'on a commencé à affirmer, notamment le théologien Clément d'Alexandrie, que Jésus n'était pas marié. «Ce fragment suggère que d'autres chrétiens de la période affirmaient qu'il était marié», a déclaré la chercheuse. L'analyse du document sera publiée dans la revue théologique d'Harvard en janvier 2013. Selon Christian Askeland, un autre spécialiste des antiquités chrétiennes, les deux tiers des experts sont très sceptiques sur l'authenticité de ce papyrus, tandis que les autres sont bien persuadés que c'est un faux.

    «Je n'ai rencontré personne qui soutienne son authenticité», écrit-il sur internet en pleine session du Xe congrès des études coptes, où Karen King a rendu public son document. L'authenticité du papyrus a cependant quelques avocats, comme Anne Marie Luijendijk, professeur associée de religion à l'Université de Princeton.

    Avec Reuters

    Ici : Le papyrus évoquant «la femme de Jésus» est un faux

    Quand bien même le papyrus serait authentique, quel crédit peut-on accorder aux apocryphes qui ont pullulé à partir du IIe siècle, en rivalisant de fantaisies les plus saugrenues ?…

  • Un colloque sur Pie XII aux Facultés de Namur les 24 et 25 octobre prochains

    IMPRIMER

                    FE_DA_081114_pius_vertical.jpg                          Lu sur le Blog consacré à Pie XII: un colloque sur ce pape éminent se tiendra les 24 et 25 octobre prochains à Namur. Il débutera par une soirée (à partir de 18h) avec la projection du film "Amen" (longuement étudié sur ce blog) et d'un documentaire réalisé par la télévision allemande ZDF, suivis d'un débat.

    Une matinée sera ensuite consacrée à évaluer les images de la papauté dans l'histoire du XXe siècle, les modifications de ces représentions et les raisons de ces modifications. La question de fond que cette matinée voudrait aborder est surtout la suivante : quel rôle joue l'image que chaque époque se fait du Pape dans cette demande qui lui est adressée de s'exprimer ou de pas s'exprimer publiquement sur des questions qui touchent la communauté humaine ? Enfin, l'après-midi sera consacrée à explorer d'autres facettes de la personnalité de Pie XII, avec plusieurs interventions portant sur les rapports de Pie XII et la science, la liturgie, la philosophie.

    Le colloque veut proposer un approfondissement de la figure et de l'œuvre de Pie XII en croisant la question qui est controversée aujourd'hui, à savoir son supposé 'silence' face à la déportation et à l'extermination des juifs dans les camps de concentration nazis. Après avoir été fort actuelle dans les années 60, suite à la diffusion de la pièce de Hochhuth, Le Vicaire, en 1963, cette question revient dans l'actualité après la reprise de la pièce de Hochhuth par le metteur en scène Costa Gavras dans le film Amen, et ensuite à cause de la récente discussion autour de l'ouverture du procès de béatification.

    Ce colloque, tout en étant de niveau scientifique, sera ouvert au grand public et accessible aux étudiants. Trois axes y seront particulièrement développés :

    - Pie XII, l’image de la papauté au XXe siècle et ses répercussions sur la fonction papale

    - Pie XII et la controverse : le 'silence' du pape

    - Pie XII et la nouveauté (théologie, liturgie, science, philosophie)

    Informations pratiques:

    Dates: du 24 octobre 2012 à 18h au 25 octobre 2012 à 18h

    Lieu: Faculté de Philosophie et Lettres, FUNDP, rue Grafé, 1, 5000 Namur

    La journée du 25 octobre se déroulera à l’Aula Maior de la Faculté de Lettres (rue Grafé 1) de 9h30 à 17h30. Les projections du mercredi 24 auront lieu à l’auditoire Pedro Arrupe. Il est possible de participer au Colloque même pour une seule conférence ou pour la seule soirée du mercredi. La participation au Colloque est gratuite, mais toute personne souhaitant participer est priée de s’inscrire via le site web ou par mail à l’adresse de contact.

    Orateurs : Jean Dominique Durand, Axel Tixhon, Dominique Lambert, Jean-Pierre Delville, Muriel Naudin, André Haquin, Anne Roekens, Laura Rizzerio, Michel Hermans.

    Organisateurs : Départements de Philosophie et d’Histoire, Faculté de Philosophie et Lettres , FUNDP, Namur. En partenariat avec le FNRS.

    Contacts : www.pie12-et-ses-images.be - 081/724090laura.rizzerio@fundp.ac.be

    Source : Le blog consacré à Pie XII

    Pour en savoir plus : Pie XII et ses images

  • Projet Obama: les cliniques catholiques doivent intervenir dans les frais d’avortement et de contraception

    IMPRIMER

    Lu sur le site de “La Vie”

    C'est un échec assez important pour l'administration Obama: sa réforme-phare de l'assurance santé, le HHS Mandate, a provoqué dès son annonce l'an passé une levée de bouclier chez les responsables catholiques et évangéliques: le projet prévoit en effet, on s'en souvient, de contraindre tous les employeurs du territoire américain à prendre une couverture sociale pour leurs employés incluant le remboursement des frais d'avortement et de contraception.

     Sans succès, les évêques ont demandé au gouvernement une exemption pour les employeurs catholiques individuels mais aussi pour les structures comme les écoles et universités catholiques, ainsi que pour les établissements de santé confessionnels. Refus du président, qui a entrepris assez vite une opération-séduction auprès de la Catholic Health Association, qui regroupe les principaux hôpitaux catholiques.Celle-ci s'était déclarée favorable à une négociation, qui a été entreprise et menée ces derniers mois dans une grande discrétion.

     Mais voilà: la Catholic Health Association a fait savoir hier qu'elle ne souhaitait plus négocier avec l'administration Obama et qu'elle se retirait du jeu. C'est un coup important qui est porté là à la réforme, et une remise en ordre de bataille qui s'opère côté catholique, à quelques mois d'élections présidentielles à l'issue incertaine. Le revoilà pris en tenaille entre les tenants de la liberté religieuse qui ne comprennent pas de quel droit le gouvernement les forcerait à souscrire une assurance qui finance ce qu'ils considèrent comme un péché, et les défenseurs des droits des femmes qui souhaitent que toutes les femmes puissent avoir accès à la contraception et à l'avortement quelles que soient les opinions de leur employeur.

    Une chose est certaine: les évêques dans leur majorité ne souhaitent guère que Obama retrouve un second mandat. L'un d'entre eux a même fait sensation hier: Mgr Thomas John Paprocki a déclaré dans une vidéo postée sur le site de son diocèse de Sprinfield, Illinois qu'il "y a beaucoup de points positifs et bénéfiques dans le programme du Parti démocrate, mais [qu'il en] signale [certains] qui approuvent explicitement des maux intrinsèques. Mon travail n'est pas de vous dire pour qui vous devez voter. Mais j'ai le devoir de m'exprimer sur les questions morales. Je renoncerais à cette obligation si je me taisais, de peur de paraître 'politique'. [...] J'ai lu le programme du Parti républicain et il n'y a rien dedans qui soutient ou promeut un mal intrinsèque ou un péché grave".

    Mais les évêques ne semblent guère suivis par la base: selon les derniers sondages, le président sortant aurait même gagné 15 points d'avance dans l'électorat catholique ces derniers mois, malgré le choix par son rival Mitt Romney d'un colistier catholique pratiquant.

    Ici :Les cathos resserrent les rangs: coup dur pour Obama

    La question reste de savoir si Romney est une alternative présidentielle crédible.

  • Caroline Pigozzi, interviewe le Cardinal Barbarin pour « Paris-Match »

    IMPRIMER

    La « spécialiste » religieuse des magazines à grand tirage fait un petit tour de l’actualité française avec l’archevêque de Lyon (extraits) :

    Paris Match. Eminence, revenons sur la polémique au sujet du mariage homosexuel qui a déchaîné les passions…

    Cardinal Barbarin. J’ai expliqué la rupture de société que représenterait le mariage de deux personnes du même sexe. En mesurons-nous bien les conséquences ? Je ne sais pas si j’ai choisi de bons exemples, l’autre jour, car certains mots ont blessé et ont créé un tel “buzz” que ce que je voulais dire n’a pas été entendu. Pourtant, on peut poser la question de savoir comment on répondra aux demandes qui viendront ou qui apparaissent déjà : “Pourquoi toujours deux ? Nous, nous voulons nous marier à trois, à quatre.” Comment vont répondre ceux qui ont promis “le mariage pour tous” ! Lorsque des repères majeurs de la société disparaissent, on ne sait plus comment se situer. Mais revenons à la question telle qu’elle se pose aujourd’hui, c’est là le fond du problème. On nous dit que cette loi est indispensable au nom de l’égalité. Mais a-t-on bien compris qu’elle va créer de nouvelles inégalités ? Qu’est-ce qu’on répondra à un enfant qui dira : “Pourquoi, moi, j’ai deux papas et pas de maman ?” Et quand sur le livret de famille, on verra écrit “Parent 1, Parent 2”, beaucoup diront : “Attendez, moi, je ne suis pas le parent 1, je suis la maman !” Ce n’est pas l’enseignement de la morale chrétienne ; il en va de l’équilibre de nos vies et de nos familles. Ce projet suscite d’ailleurs de grandes oppositions chez les juifs (je pense notamment à la déclaration de M. Joël Mergui, président du Consistoire) et chez les musulmans (à celle de M. Tarek Oubrou, imam de Bordeaux) et aussi chez certaines personnes homosexuelles qui m’ont envoyé des messages très touchants, ces jours derniers. Nous, responsables chrétiens, juifs et musulmans de Lyon, avions signé en 2007 une déclaration rappelant cette vérité simple et fondamentale pour toutes les cultures et les civilisations : le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme. Si on modifie ce pivot, ce sera la source de profonds déséquilibres. Le “mariage pour tous” aura de lourdes conséquences : il ne s’agit pas là seulement d’un vote pour satisfaire le désir de quelques-uns, mais d’une redéfinition majeure de notre vie en société… Un Parlement qui change ce fondement doit mesurer ce qu’il fait et savoir que c’est tout un peuple qui aura à en assumer les conséquences.

    Lire la suite

  • La belle époque n’est plus ce qu’elle était

    IMPRIMER

    « Témoignage Chrétien », le célèbre hebdomadaire catholique de gauche, va cesser de paraître : avec lui c’est tout un monde, celui des illusions de l’ évangile socio-politique des années d’après guerre qui s’éloigne  mais il espère renaître de ses cendres.  Phoenix ou fantôme de temps révolus ?

    Voici son testament  (extraits) :

    « Chers amis, lectrices et lecteurs, vous l’avez compris, Témoignage chrétien est à un tournant. Le monde change. On ne mettra pas le vin nouveau dans de vieilles outres. Il faut inventer un nouveau Témoignage chrétien pour aujourd’hui. Ou mourir.

    Nous sommes allés aussi loin que nous le pouvions en aménageant la formule actuelle de l’hebdomadaire. Cela ne suffit pas à lui donner les ressources pour vivre.

    Nous faisons avec vous le pari de la résurrection

    C’est bien le moindre des témoignages que se doit de rendre Témoignage chrétien : il y a une vie après la mort. Nous allons, avec vous, revivre. Nous allons découvrir ensemble comment entendre et répercuter l’appel de la vie dans notre société avec tous ceux, croyants et incroyants, qui partagent avec nous interrogations et aspirations. Comment cela va-t-il se faire ?

    Nous nous donnons trois mois

    L’hebdomadaire tel que vous le connaissez va s’arrêter. Son dernier numéro célébrera l’anniversaire de Vatican II. Un mensuel verra le jour au début de l’année prochaine, pour la fête de l’Épiphanie. »

    Ici : Mourir ou ressusciter ?

    Laissons les morts enterrer les morts…

  • La dignité de l'homme est un préalable à toute loi

    IMPRIMER

    De l’agence Zenit :

    ROME, mercredi 26 septembre 2012 (ZENIT.org) – La dignité de l’homme est un préalable à toute loi, déclare Mgr Mamberti.

    Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les rapports avec les Etats, est intervenu lors d’une réunion sur l’Etat de droit au niveau national et international, dans le cadre de la 67e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU le 24 septembre 2012, au siège des Nations Unies à New York.

    Pour le Saint-Siège, « la dignité et la valeur inaliénables de chaque personne humaine » sont un « préalable » à toute loi ou consensus social.

    Aujourd’hui, constate Mgr Mamberti, la « complexité croissante de la vie quotidienne » provoque une « prolifération de normes et procédures », qui multiplient les applications et interprétations de la loi, jusqu’à « entrer en contradiction et mettre la certitude de la loi elle-même en danger ».

    Ce « manque de critère objectif comme base et guide pour l’activité législative » laisse place à des « visions anthropologiques partielles » qui « affaiblissent la conception intégrale et unifiée de la personne », estime l’archevêque. En conséquence, « le désordre juridique et la réduction anthropologique compromettent le but ultime de toute loi : promouvoir et garantir la dignité de la personne humaine ».

    La valeur transcendante de la dignité humaine

    Pour « éviter des déviations dangereuses », l’Etat de droit doit être « fondé sur une vision unifiée et qui englobe tout l’homme, sensible à la complexité et à la richesse des personnes », déclare l’archevêque.

    En effet, poursuit-il, la « valeur transcendante de la dignité humaine » offre un « fondement stable » à l’Etat de droit parce qu’elle correspond à la « vérité de l’homme comme créature de Dieu ». Dans ce sens, « le droit à la vie de tout être humain, dans tous les stades de son développement biologique, de la conception jusqu’à la mort naturelle » doit être considéré comme « une valeur absolue et inaliénable, préalable à l’existence de tout Etat, de tout groupe social ».

    Pour Mgr Mamberti, il faut ajouter à ce fondement « toutes les autres composantes des droits de l'homme », selon le principe de l'indivisibilité, dont parlait Jean-Paul II : « la promotion intégrale de toutes les catégories de droits de l'homme est la vraie garantie du plein respect de chacun des droits ». Par ce même principe, « la promotion intégrale de toute personne, sans exception de temps ou de lieu, est la véritable garantie du plein respect pour tout le monde ».

    Tous les autres droits humains fondamentaux sont reliés à la dignité humaine, tels « le droit à un père et une mère, d'établir et de fonder une famille, de grandir et d'être éduqué dans une famille naturelle, le droit des parents à éduquer leurs enfants, le droit au travail et à la redistribution équitable de la richesse produite, à la culture, à la liberté de pensée et à la liberté de conscience », ajoute l’archevêque.

    Parmi ces droits, le Saint-Siège insiste sur la « liberté de religion » : le « droit de chercher la vérité en matière religieuse sans contrainte et en toute liberté de conscience, ne doit pas être traité par les Etats avec suspicion ou comme quelque chose à simplement autoriser ou tolérer », insiste Mgr Mamberti. Au contraire, il est « une partie essentielle de chaque personne et dans une certaine mesure est identifiable à sa liberté même ».

    Rechercher « ce qui est juste »

    Dans l’expression « état de droit », le concept « droit » doit être compris comme « ce qui est juste, comme un élément qui est propre et inaliénable à la nature de tous les êtres humains et des groupes sociaux comme la famille et l’Etat », précise Mgr l’archevêque par ailleurs.

    Or, « ce qui est juste » et doit faire force de loi « n’est plus évident » aujourd’hui, constate-t-il. En outre, si les déclarations sur les droits de l’homme « offrent d’importants points de référence dans cette direction », cependant « elles ne sont pas suffisantes si elles ne sont pas lues dans l’esprit dans lesquels elles ont été formulées et dans leur contexte historique ».

    En l’occurrence, explique Mgr Mamberti, la Déclaration des droits de l’homme est le résultat d’un « long processus juridique et politique », qui commence avec la « rencontre entre la philosophie grecque et le droit des romains », à laquelle ont été ajoutés des « éléments de la sagesse judéo-chrétienne », ainsi que « d’autres peuples et religions ».

    Ainsi, souligne-t-il, ces droits sont « reconnaissables aussi pour les cultures non-européennes et non-méditerranéennes » et c’est « seulement à la lumière de cet édifice riche et complexe, historique, juridique et philosophique », qu’ils sont une référence.

    De même, la « foi dans la dignité transcendante de la personne humaine », est la « clé fondamentale et indispensable » pour comprendre ces droits et les promouvoir, affirme l’archevêque : en effet, l’état de droit ne se construit que si l’homme se considère en référence à une transcendance, c’est-à-dire « s’il respecte sa nature, l’écoute et s’accepte tel qu’il est, comme quelqu’un qui ne s’est pas créé lui-même ».

    A ce titre, Mgr Mamberti met en garde contre « la pensée positiviste », qui « exclut ce qui est au-delà du fonctionnel », et ne peut donner naissance qu’à un "gouvernement de règles", un système de normes et procédures construit simplement sur des raisons pragmatiques et utilitaristes ».

    Dans ce cadre, la création de nouvelles lois peut « facilement devenir une expression de la volonté de quelques-uns », poursuit-il, car ce « gouvernement de règles, privé de valeurs permanentes », est « sujet à la manipulation ».

    Il déplore à ce sujet les actions de « groupes d’intérêt, qui réussissent à influencer des politiques d’Etats, au moyen de procédures formellement légales, pour obtenir des normes qui non seulement ne peuvent pas servir le bien commun mais sont des abus des normes internationales ».

    Il dénonce également la promotion, au nom de la démocratie, d’« une vision matérialiste de la personne humaine », couplée à « une vision mécanique et utilitariste de la loi ». Dans ce cas, fait-il observer, « malgré l’apparent état de droit, la volonté du puissant prévaut sur celle du plus faible », que sont « les enfants, les bébés à naître, les handicapés, les pauvres ».

    En résumé, conclut-il, pour que « l’intérêt unilatéral des plus puissants ne l'emporte pas sur les besoins des plus faibles », il faut que la législation soit marquée par « le respect de la dignité de la personne humaine, à commencer par la centralité du droit à la vie et à la liberté de religion ».

     

  • Les évêques français en visite à Rome

    IMPRIMER

    Selon le n°354 du 26 Septembre 2012 de la « Lettre de Paix Liturgique » : 

    « Benoît XVI recadre les évêques français en visite à ad limina :32 évêques des provinces de l’Ouest de la France ont été reçus le 21 septembre par le Pape Benoît XVI à Castel Gandolfo.

     Dans un discours tout en douceur dont notre Saint-Père a le secret, il a remis en cause un certain nombre d’attitudes en vogue dans les diocèses. Par exemple, sur les regroupements paroissiaux, rendus nécessaires par la raréfaction des prêtres, et qui mobilisent nos évêques, Benoît XVI rappelle, après avoir cité le texte de la CEF « les laïcs en mission ecclésiale en France » : « Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains qui se présentent ne saurait se limiter à des questions d’organisation, pour importantes qu’elles soient. Le risque existe de mettre l’accent sur la recherche de l’efficacité avec une sorte de «bureaucratisation de la pastorale », en se focalisant sur les structures, sur l’organisation et les programmes, qui peuvent devenir « autoréférentiels », à usage exclusif des membres de ces structures. Celles-ci n’auraient alors que peu d’impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L’évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établit dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu. »

     De même, sur la place croissante donnée aux laïcs dans les missions ecclésiales, Benoît XVI déclare : « Il convient cependant, d’une part, de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l’animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Église (cf. Gaudium et spes, n. 43). Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n’est pas seulement de degré, mais de nature (cf. Lumen gentium, n. 10). » Les références aux textes du Concile Vatican II au cours du texte sont presque des clins d’oeil à ceux qui n’ont que le Concile à la bouche, mais qui n’en appliquent pas le commencement du début.

    Sans citer explicitement le projet de dénaturation du mariage, Benoît XVI appelle les évêques à la fermeté dans la défense de la famille. Nous avons vu ces derniers jours que certains évêques de France s’expriment. Mais cela n’est pas suffisant en regard du nombre d’évêques français. Surtout, le pape en parle juste après avoir évoqué la figure héroïque de sainte Jeanne d’Arc :
    « la famille est le fondement de la vie sociale ». Celle-ci est menacée en bien des endroits, par suite d’une conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse. Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, « le bien que l’Église et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu’on ne s’engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle » (Sacramentum caritatis, n. 29). Pour terminer, Benoît XVI n’a pas manqué d’évoquer ces fidèles « qui méritent de faire l’objet d’une égale sollicitude pastorale » bien qu’ils « expriment légitimement des sensibilités différentes ». Comment ne pas y voir une remarque sur l’attitude des évêques à l’égard des fidèles attachés à la forme extraordinaire ? »

    Extrait du blog
    Perepiscopus.

     Contact:
    http://www.perepiscopus.org/perepiscopus-riposte/benoit-xvi-recadre-les-eveques-francais-en-visite-a-ad-limina

    :

     

  • Quel sera le prochain Primat de l’Eglise d’Angleterre ?

    IMPRIMER

    Le processus de nomination par la Reine du successeur de Rowan Williams comme « archevêque » de Cantorbery et Primat d’Angleterre, est en cours. Le « Forum catholique » publie à cet égard le commentaire suivant :

    « La commission royale de nomination présidée par Lord Luce (politicien conservateur, ex-ministre de la culture) va se prononcer dans les prochains jours, suite à quoi la reine ratifiera ce choix.

    Principaux candidats en lice:

    Conservateurs: John Sentamu, "Archevêque" de York (africain, assez protestant dans sa théologie mais fidèle à la vision Chrétienne de la famille, et très actif en vue d'une nouvelle évangélisation), ou Justin Welby, "Évêque" de Durham (orthodoxe [autant qu'un anglican peut l'être!], plus anglo-catholique, et très social).

    Modérés: Richard Chartres, de Londres (aime la belle liturgie, mais pas l’Église Catholique), ou Graham James, de Norwich. Ils tenteront de freiner un peu les libéraux, mais ne feront rien pour défendre la position de ceux se voulant fidèles à la Parole Divine en matière de famille et de sexualité.

    Libéraux: James Jones, de Liverpool (femmes "Evêques" et "mariage" des paires de même sexe), ou Christopher Cocksworth, de Coventry.

    Prions pour que cette commission, guidée par Dieu, saura désigner un homme qui sera fidèle à la Parole Divine, et saura motiver sa communauté ecclésiale à travers le monde à rendre un témoignage Chrétien compatible avec celui de l’Église Catholique, et ne pas (plus que déjà) se prostituer auprès des idées du Monde. Je n'ose parler d'unité avec la seule Église du Christ, car cela parait une perspective fantaisiste au vu des tendances travaillant actuellement l'anglicanisme, mais prions tout de même pour l'unité de tout ceux qui confessent le nom de Jésus.
    Pour en savoir plus.

    + PAX et BONUM  »

    Référence: Qui sera le nouvel "Archevêque" de Cantorbéry?

    Ne pas confondre naturellement la primatie de l’ « Eglise » anglicane fondée au XVIe siècle par le roi d’Angleterre Henri VIII,  communauté schismatique et hérétique dont les ministères ne sont pas reconnus par Rome, et la primatie de l’Eglise catholique d’Angleterre exercée par l’archevêque de Westminster. L’anglicanisme est, avec le presbytérianisme en Ecosse, la religion officielle de l’Etat britannique

  • Italie: l’Eglise tance le gouvernement Monti

    IMPRIMER

    Selon Natalia Trouiller (La Vie):

    La réunion d'automne du Conseil permanent de la conférence des évêques italiens, qui a commencé lundi, s'est ouverte avec un discours très énergique du cardinal Bagnasco, archevêque de Gênes et président de la conférence épiscopale. Et cela à commencé dès les premières lignes de son discours: "Nous vivons des mois particulièrement exigeants, qui dépeignent une réalité de plus en plus complexe pour les Italiens et pour l'Europe. Il ne s'agit pas d'un équilibre à réajuster mais de quelque chose de beaucoup plus substantiel et profond qui a mis d'un coup en évidence les contradictions, les naïvetés, les fuites en avant, les déséquilibres, les références accumulées au fil des décennies et sur lesquelles il est clairement illusoire de continuer de miser".

    Après ce constat sans appel, c'est à une critique sans concession que se livre Mgr Bagnasco. "Compte tenu de la gravité de l'heure, l'Eglise - entraînée par le souci de la nation - appelle à la responsabilité de la société dans ses différentes articulations - les institutions, les mondes de la politique et de la finance, du travail et de ses représentations - pour que le bien commun l'emporte sur toute autre forme d'intérêts. [...] Il est temps pour une solidarité profonde, une concentration absolue - sans distractions - sur les problèmes prioritaires de l'économie et du marché du travail, le rétablissement des partis, des procédures participatives et électives, un combat implacable contre la corruption: tous les problèmes qui ont sur la personne et qu'ils sont le développement nécessaire. [...] Je suis vraiment navré de voir que dans les régions se dessine un réseau de corruption et de scandales, ce qui conduit à penser que la décentralisation tant attendue  coïncide dans de nombreux cas avec un fardeau inacceptable. Que l'immoralité et la malhonnêteté soient dans les centre-villes comme dans les banlieues n'est pas une consolation, mais un motif d'indignation supplémentaire, que la classe politique continue de sous-estimer. Et c'est un motif de honte et de colère pour les honnêtes gens". Le discours continue ainsi, avant de terminer sur le sujet par un implacable "cela humilie la démocratie elle-même".

    Le ton des évêques a bien changé. On se souvient en effet que l'accession du catholique Monti à la présidence du conseil italien avait provoqué un concert de louanges, aussi bien dans L'Avvenire (le journal des évêques) qu'au très pontifical Osservatore Romano. Et les affaires de corruption qui s'accumulent n'arrangent rien, pas plus que les réformes sociétales qui se profilent - la question des "unions de fait" est en train de relancer la question de l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe en Italie.

    Ici: Fin de la lune de miel entre le gouvernement italien et l'Eglise

  • Marcel Gauchet : "Il faut un Vatican III !"

    IMPRIMER

    Le philosophe Marcel Gauchet réclame un “Vatican III” pour parachever le Vatican II de ses rêves. Intellectuel français, auteur du "Désenchantement du monde" (Gallimard, 1985), ce philosophe, élevé dans la religion catholique mais qui se dit aujourd'hui agnostique, ouvre des pistes de réflexions pour commémorer le cinquantenaire du concile que Paul VI qualifiait de “plus grand que celui de Nicée” (en quoi non veut espérer qu’il se trompait).

    Interview de Marie-Lucile Kubacki sur le site de “La Vie”:

    Cinquante ans après Vatican II, quel bilan faites-vous de l'après-Concile, alors que le christianisme n'est plus majoritaire en Europe. Le Concile est il encore pertinent dans le monde actuel?

    Il est dépassé ! Le Concile a été une entreprise de rattrapage tardive par rapport à une énorme évolution qui s'était jouée sur plus d'un siècle et au terme de laquelle l'Eglise se retrouvait en position délicate par rapport au monde moderne, soit après 1945 et la conversion globale des mentalités croyantes, chrétiennes, à l'univers démocratique. L'épreuve des totalitarismes était passée par là et ce n'était plus tenable. Mais le monde a continué de bouger et tout ce qui s'est passé depuis lors a mis le Concile en porte-à-faux. Je pense que ce n'est plus du tout une référence. Vatican II avait défait Vatican I. Il faut un Vatican III qui refasse un aggiornamento de même ampleur....

    Lire la suite

  • Chrétiens et Musulmans contre le blasphème

    IMPRIMER

    28891h480w640.jpgLu sur le site “La Vie”:

    Difficile, vu d'Occident, de comprendre les raisons pour lesquelles le patriarche maronite libanais Béchara Raï a joint sa voix à celle des dirigeants chiites et sunnites de son pays pour demander à ce que l'ONU intervienne pour condamner le blasphème. Selon l'agence officielle libanaise ANI, citée par l'AFP, il a déclaré à l'ouverture du sommet islamo-chrétien de Bkerké hier que le film "L'Innocence des musulmans" "porte atteinte non seulement aux musulmans et au prophète, mais également aux chrétiens. Nous n'allons pas nous contenter de condamner. Nous allons appeler la communauté internationale à émettre une loi onusienne interdisant de dénigrer les religions". Mentalité moyen-orientale pour laquelle le blasphème est une chose à prendre très au sérieux? Tactique pour protéger les chrétiens de la région en épousant l'indignation des musulmans, ultra-majoritaires? Sans doute. Mais cela renforce la pression des organisations et pays musulmans qui font pression depuis longtemps déjà pour imposer le concept à l'ONU, comme le rappelle cet article du Monde racontant les coulisses de la bataille.

    D'autres musulmans, et non des moindres, ont pris le parti de la pédagogie, aussi bien envers les pays musulmans qu'envers les occidentaux. Dans les colonnes du Monde.fr, le grand mufti d'Egypte lui-même s'y essaie. Intitulée "Mahomet lui-même ignorait la provocation", la tribune de Ali Gomaa essaie de montrer que le prophète de l'islam n'aurait probablement pas réagi au film L'Innocence des musulmans, ni aux caricatures de Charlie Hebdo: "Une anecdote le concernant est connue des musulmans du monde entier. Un de ses ennemis était une femme qui vivait dans une rue qu'il empruntait chaque jour et dans laquelle elle jetait des ordures avant son passage. Un matin, passant devant chez elle, il remarqua qu'elle s'était abstenue de le provoquer. Inquiet qu'elle ait renoncé à sa routine quotidienne, la seule réaction du Prophète, aussi difficile que cela puisse être pour lui, fut de s'enquérir de la santé de la femme". Et de conclure: "Les récents documents qui visent manifestement à offenser les sentiments les plus profonds de plus d'un milliard d'êtres humains dans le monde ne font que contribuer à l'aggravation des tensions, et ne profitent à personne. Les musulmans doivent soit ignorer de telles provocations, soit y réagir de manière non violente, dans les limites instaurées par leur religion. Ces limites ont de toute évidence été franchies au cours des derniers jours, c'est pourquoi les instances religieuses musulmanes ainsi que l'Eglise copte d'Egypte ont joint leurs voix pour appeler au calme et ne pas permettre que la situation s'aggrave".

    Ici: Au Moyen-Orient, chrétiens et musulmans veulent une loi anti-blasphème

    Difficile à comprendre ? La société au Proche-Orient Chrétien n’est pas une société apostate, laïque et séculariste: les dix commandements y ont plus de poids moral que les déclarations nationales, régionales ou “universelles”  des droits de l’homme issues d’un contrat social sans assises pérennes. 

  • Un synode pour accueillir Celui qui donne sa vie par amour pour tous les hommes

    IMPRIMER

    Lors de la célébration d’ouverture du Synode diocésain, en la cathédrale de Tournai, samedi dernier, Mgr Harpigny a prononcé une homélie qui met en perspective cette grande réunion qui devrait insuffler un nouveau dynamisme à l'un des plus anciens diocèses de notre pays.

    L'évêque a d'abord voulu rencontrer trois idées reçues avec les questions qu'elles suscitent : 

    • "Depuis des décennies, nous entendons dire, avec force, que Dieu veut que tous les êtres humains soient sauvés. Nous comprenons confusément que le salut de tous les hommes est déjà réalisé et nous avons l’impression que ce salut se fait indépendamment de nous. Dans sa miséricorde, Dieu ne va-t-il pas pardonner à tous le mal qu’ils auront commis, même s’il n’y a pas de demande de pardon ? 
    • Depuis des décennies, nous entendons dire que toutes les religions mènent à Dieu, comme des sentiers différents conduisent à l’unique sommet de la montagne. Pouvons-nous encore revendiquer une vérité unique sur Dieu ? Toutes les religions ne perçoivent-elles pas une facette de la vérité ? Pouvons-nous encore imaginer qu’il n’y a qu’une seule vérité ? N’avons-nous pas à devenir tolérants à l’égard des multiples convictions qui ont cours sur la planète terre ? 
    • Depuis des décennies, depuis le XVIème siècle même, les religions sont souvent présentées comme des sources d’intolérance, qui entraînent la violence. Dès qu’il y a un conflit quelque part sur la planète, on a pris l’habitude d’en chercher les causes religieuses."

    Lire la suite