Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 1411

  • Du blasphème contre Dieu à l’insulte contre l’homme

    IMPRIMER

    Lu sur le blog du chanoine Eric de Beukelaer :

    « Ce mardi 2 octobre, une interview dans le quotidien « La Libre »  a retenu mon attention.  “La Libre” a rencontré Sewif Abdel Hady, imam et orateur du Centre islamique et culturel de Belgique, qui est aussi le représentant en Belgique de la prestigieuse université/mosquée Al Azhar. Fondée au Xe siècle au Caire, Al Azhar est aujourd’hui l’institution sunnite la plus influente du monde musulman. Elle forme une bonne part des religieux du Moyen­-Orient.
    Le commentaire de La Libre ajoute: « Al Azhar promeut un islam modéré et ouvert sur le monde. Les paroles de cet homme de 43 ans, qui est aussi directeur de l’Institut islamique européen de Bruxelles, sont empreintes de sagesse et de tolérance. Des principes consubstantiels à l’islam, rappelle­-t-il » .

    Deux sagesses

    En lisant cette interview, je suis d’accord  que l’imam Sewif est un homme au propos sage et modéré. Il se situe à des années-lumières des furies ultra-salafistes ou de la caricature d’islam qu’offre « Sharia4belgium ». Ceci rend l’analyse de son propos d’autant plus intéressante. La sagesse dont il témoigne fut sans doute celle d’un certain catholicisme pré-conciliaire, mais elle n’est plus celle de l’Occident ou de l’Eglise catholique d’aujourd’hui. Imaginons un seul instant Mgr Léonard déclarant lors d’une interview à « La Libre »: « Le catholicisme refuse toute sorte de critique contre sa foi et les autres religions. Dès qu’il y a une insulte à l’égard d’une religion, quelle qu’elle soit, il est normal de se mettre en colère ». Ce n’est pas du tout ce que pense l’archevêque, qui est un homme de débat. Mais, s’il l’avait fait, cela ferait un beau pétard. Les médias en feraient leur « une » pendant des semaines, s’indignant à qui mieux-mieux. Pourtant, c’est exactement ce qu’à dit l’imam, en parlant des musulmans.

    Lire la suite

  • Egypte : deux enfants coptes arrêtés pour blasphème

    IMPRIMER

    Le Caire (Agence Fides) - L'arrestation de deux enfants coptes orthodoxes accusés d'avoir uriné sur des pages du coran est seulement la dernière manifestation en date d'une « haine croissante envers les chrétiens égyptiens qui s'exprime de nombreuses manières ». C'est ce qu'explique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Botros Fahim Awad Hanna, Evêque auxiliaire d'Alexandrie des coptes catholiques.

    Le cas concernant ces deux enfants - l'un âgé de neuf et l'autre de dix ans - a eu lieu dans le village d'Ezbet Marco, dans la province de Beni Suef, dans le sud de l'Egypte. Dans ce cadre, le scheik Gamal Shamadai, connu pour ses positions extrémistes, s'est distingué par son intention de fomenter la colère collective contre les deux enfants. Il a en effet relancé les rumeurs selon lesquelles un certain nombre d'habitants du village aurait vu les deux mineurs uriner sur un certain nombre de pages du livre sacré de l'islam. Les deux enfants ont été conduits par les forces de sécurité dans une prison pour mineurs notamment pour les soustraire à la colère d'un groupe violent qui, à la nouvelle de leur arrestation, avait assiégé le commissariat de police local.

    La formulation même de la plainte qui concerne les deux enfants contient, selon Mgr Fahim, des éléments controversés : « Ici, en Egypte, l'accusation d'avoir détruit l'Evangile et d'avoir uriné sur ses pages déchirées est au centre d'une enquête concernant un scheik salafiste qui a accompli ce geste sacrilège durant les jours où la colère des musulmans a explosé à cause du fameux film offensant vis-à-vis de Mahomet produit aux Etats-Unis. Et maintenant, comme par hasard, la même accusation est formulée contre ces deux jeunes coptes. J'espère que l'enquête sera conduite de manière correcte, en évitant de prendre comme preuves les racontars mis en circulation intentionnellement et les médisances ».

    Le cas du scheik salafiste inculpé pour outrage à l'Evangile est un cas rare de procès intenté pour offenses à la foi chrétienne. « Les autorités - fait remarquer Mgr Fahim - n'ont dans ce cas pas pu fermer un oeil dans la mesure où le geste sacrilège avait provoqué plus de trente plaintes ». Des 17 cas de procédures judiciaires pour offense contre la religion intentées en Egypte depuis janvier 2011, la très grande majorité se base sur des accusations portées contre des chrétiens coptes, avec une préoccupante envolée constatée au cours de ces dernières semaines. « Souvent -raconte à Fides Mgr Fahim - pour être accusés d'offense à l'islam, il suffit de quelques critiques voilées concernant le comportement des fondamentalistes dans des messages privés de votre page Facebook. Depuis des décennies, les haut-parleurs de certaines mosquées déversent des insultes contre les chrétiens, les accusant d'être athées. Maintenant, il arrive que quelques jeunes, se faisant des illusions sur ce qui s'est dit de la « révolution » arabe, croient avoir acquis réellement toutes les libertés. Ils écrivent sans y penser leurs réflexions sur un réseau social quelconque et cela suffit pour qu'ils soient arrêtés, emprisonnés et condamnés ». (GV) (Agence Fides 04/10/2012)

  • La liturgie n'est pas affaire de caprice individuel

    IMPRIMER

    Lors de l'AUDIENCE DU 3 OCTOBRE 2012, le pape a délivré un message clair concernant LA LITURGIE : "On ne peut pas prier Dieu d'une manière individualiste"

    Chers frères et sœurs,

    Dans ma catéchèse précédente, j’ai commencé à parler de l’une des sources privilégiées de la prière chrétienne : la sainte liturgie qui, comme l’affirme le Catéchisme de l’Eglise catholique, est « participation à la prière du Christ, adressée au Père dans l’Esprit Saint. Dans la liturgie toute prière chrétienne trouve sa source et son terme » (n. 1073).

    Je voudrais aujourd’hui que nous nous demandions : dans ma vie, est-ce que je réserve un espace suffisant à la prière et, surtout, quelle place a, dans mon rapport avec Dieu, la prière liturgique, spécialement la sainte messe, en tant que participation à la prière commune du Corps du Christ qui est l’Eglise ?

    Pour répondre à cette question, nous devons rappeler avant tout que la prière est la relation vivante des enfants de Dieu avec leur Père infiniment bon, avec son Fils Jésus-Christ et avec son Esprit Saint (cf. ibid., 2565). Ainsi, la vie de prière consiste habituellement dans le fait d’être en présence de Dieu et d’en avoir conscience, de vivre en relation avec Dieu, comme l’on vit habituellement les rapports de notre vie, avec nos parents les plus chers, avec les vrais amis ; plus encore, c’est la relation avec le Seigneur qui apporte la lumière à toutes nos autres relations. Cette communion de vie avec Dieu, Un et Trine, est possible parce que par le baptême nous avons été insérés dans le Christ, nous avons commencé à être une seule chose avec Lui (cf. Rm 6, 5).

    Lire la suite

  • Rémy Brague salue la pensée de Benoît XVI

    IMPRIMER

    De ZENIT.ORG (Propos recueillis par Anne Kurian, avec A. Bourdin)

    Benoît XVI possède « une vraie pensée, bien charpentée, informée par une vaste culture, servie par une réflexion solide, et exprimée clairement, souvent de manière imagée », déclare Rémi Brague.

    Mais surtout, « son style de pensée » est libéré de ce qui favorise les extrémismes de la pensée : un « débordement de l’affectif qui empêche de raisonner la tête froide », estime le philosophe.

    Le philosophe français Rémi Brague, lauréat du « Prix Ratzinger 2012 » (cf. Zenit du 28 septembre 2012), a accordé cet entretien à Zenit.

    Zenit - En vous présentant au Vatican, le cardinal Ruini a parlé d'« un vrai philosophe » et d’un « grand historien de la pensée et de la culture » : en quoi est-ce que philosophie et histoire s'enrichissent mutuellement dans votre expérience ?

    Rémi Brague - Je laisse au cardinal Ruini, qui a, je crois, beaucoup fait pour que je sois désigné pour ce prix, la responsabilité de ses éloges, qui me flattent extrêmement. Le mot « philosophe » est démonétisé en France. Il y désigne avant tout un type de beau gosse capable de prendre un air pénétré pour asséner des banalités à la télévision. Je rêve d’un équivalent de l’Ordre des médecins qui surveillerait la profession de philosophe. Il existe bien un délit d’exercice illégal de la médecine… Mais quand il s’agit de l’esprit des gens, on laisse n’importe qui l’empoisonner.

    Lire la suite

  • L'Eglise doit relancer le dialogue avec l'homme moderne

    IMPRIMER

    L’hebdomadaire « Le Vif » du 3 octobre écrit, sous ce titre : « Début octobre, on célèbre les 50 ans du deuxième concile œcuménique du Vatican, mieux connu sous le terme de Vatican 2. Un demi-siècle plus tard, le théologien Jürgen Mettepenningen, ancien porte-parole de Monseigneur Léonard, trouve qu’il est grand temps de lancer un nouveau concile. « Pour sauver l’église »  

    Et voici ce que déclare au magazine l’ancien et éphémère oracle des évêques belges :

     « Est-ce qu’un nouveau concile pourrait sauver l’église ? », c’est la question centrale du nouvel essai de Jürgen Mettepenningen, théologien et essayiste. Connu pour avoir démissionné il y a deux ans de son poste de porte-parole de Monseigneur Léonard. Une démarche en accord avec le personnage puisque, en tant que catholique croyant, il estime de son devoir de faire un état des lieux de situation. Pour lui, point de place au doute : l’Église catholique qui lui tient tant à cœur ne va pas bien du tout.

    Jürgen Mettepenningen : Lorsque je compare Jean XXIII et Benoît XVI, je ne peux avoir qu’un respect immense pour la vision affutée et les intuitions du premier. Jean XXIII avait intuitivement compris que l’église s’érodait de l’intérieur : son message sonnait creux et une crise latente en résultait. L’église était tout simplement en train de passer à côté des évolutions de notre société. C'est pour cette raison- et à la surprise générale - qu'il a réuni un concile pour discuter des problèmes fondamentaux et pour trouver une manière de les aborder. Et ce, alors que l’église trouvait qu’il n’y avait pas de problèmes, ou si peu. C’est étrange. À l’époque il y avait peu de demandes du monde catholique envers un concile et pourtant Rome en a organisé un et maintenant qu’il y a un large consensus au sein du monde catholique pour en organiser un, Rome n’en veut plus.

    Lire la suite

  • Vatican II a-t-il escamoté la doctrine catholique du péché originel ?

    IMPRIMER

    Sandro Magister, au vu de déclarations récentes, se penche sur le sujet :

    L’imminence du cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II a relancé le débat sur la bonne interprétation de cette assemblée.

    Est-ce celle "de la réforme, du renouveau dans la continuité de l'unique sujet Église", souhaitée par le magistère pontifical et expliquée de manière simple et nette par Benoît XVI dans son discours bien connu de Noël 2005 ?

    Ou bien celle "de la discontinuité et de la rupture", soutenue à la fois par les lefebvristes et, pour des raisons opposées, par le progressisme catholique et en particulier par l’histoire du concile en cinq volumes publiée en plusieurs langues par ce que l’on appelle "l’école de Bologne" ?

    La doctrine du péché originel constitue un exemple de la manière dont le catholicisme progressiste interprète Vatican II comme un temps de rupture y compris au point de vue dogmatique.

    lire la suite

  • Le testament de saint François

    IMPRIMER

    bardi.jpg



    Testament de saint François (1226) (fêté ce jour)


    source : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Fdassise/testament.html

    1 Voici comment le Seigneur me donna, à moi frère François, la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j'étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m'était insupportable.

    2 Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux; je les soignai de tout mon coeur;

    3 et au retour, ce qui m'avait semblé si amer s'était changé pour moi en douceur pour l'esprit et pour le corps. Ensuite j'attendis peu, et je dis adieu au monde.

    4 Et le Seigneur me donna une grande foi aux églises, foi que j'exprimais par la formule de prière toute simple:

    5 Nous t'adorons, Seigneur Jésus-Christ, dans toutes tes églises du monde entier, et nous te bénissons d'avoir racheté le monde par ta sainte Croix.

    Lire la suite

  • Tournai, 6 octobre : un colloque "Science et Foi"

    IMPRIMER
         
    Colloque Science et Foi le 6 octobre 2012  

    " D'où venons-nous, où allons-nous ? ". Avec la participation de Dominique Lambert, philosophe (FUNDP), René Rezsohazy, biologiste (UCL) et Paul Jorge Dos Santos Rodrigues, théologien (UCL).

    PAF : 7 €. Entrée, collation et boissons. Parking : entrée rue du Claquedent.

     
      Le 06/10/2012 de 9:00 à 13:00  (Salle du Forum - Collège Notre-Dame de Tournai)
    Personne de contact Région pastorale Tournai
    Téléphone de contact 069 23 56 71
    E-mail de contact

    regionpastoraletournai@gmail.com

    source : http://www.tournai.catho.be

  • Battice, 15 octobre : Frigide Barjot aux grandes conférences du lundi au Pays de Herve

    IMPRIMER

    Saison 2012-2013 des grandes conférences du lundi au pays de Herve

    LUNDI 15 OCTOBRE 2012, 20H00 : Frigide BARJOT

    « De Saint-Tropez au Saint-Esprit, de Laurent Ruquier à Jésus-Christ » 

    Ancienne gloire de l’actualité « people », habituée des émissions « chaudes » sur les télévisions françaises, Frigide Barjot est devenue aujourd’hui une véritable militante de la foi chrétienne. Avec son dynamisme et sa jovialité, elle nous partagera son étonnant parcours de vie et nous invitera à la suivre sur les chemins de Jésus-Christ.

    Au Cercle Saint-Vincent (rue du Centre, 30 à 4651 Battice).

    Participation aux frais : 5 euros (gratuit pour les jeunes); pas de réservation. C’est une organisation du Doyenné de Herve, avec le soutien de « Médias Catholiques ». Renseignements : 0477/345431.

  • La guerre déclarée à la dévotion populaire

    IMPRIMER

    Sur le site ami "Benoît-et-moi", à propos du prochain pèlerinage de Benoît XVI à Notre-Dame de Lorette, notre amie, sous le titre "Le piège d'une religion pure", met en ligne un large extrait d'une conférence faite le 20 septembre dernier, devant le Réseau marial européen, par le cardinal Antonio Maria Veglio à propos de la dévotion populaire et de ce qu'il en advint après le concile-dont-on-fête-cette-année-le-cinquantième-anniversaire; nous prenons la liberté de le reproduire ici :

    "Dans l'évaluation négative de la religiosité populaire, on voit l'influence à la fois de causes internes et externes à la communauté ecclésiale.
    Parmi les premières ressortent l'existence de lectures partielle et sélectives des textes conciliaires au cours de la période post-conciliaire, ainsi qu'une interprétation partiale et intéressée de sa doctrine.
    Parmi les secondes, on doit recenser l'influence considérable qu'exercèrent les théories de la sécularisation. L'accueil (l'acceptation) que de nombreux cercles ecclésiaux réservèrent à la théologie de la sécularisation comportait le mépris d'un christianisme manifesté dans les formes extérieures, dont l'exemple le plus évident est, bien sûr, la religiosité populaire.

    Celle-ci fut considérée comme un catholicisme superficiel, séparé de la vie et des engagements historiques.

    L'un des résultats du Concile fut la définition de l'Église comme Peuple de Dieu, chose qui encouragea les associations laïques. Dans ce contexte, apparurent de petits groupes qui se considéraient comme plus engagés. Ces «catholique d'engagement» ou «catholiques progressistes» adoptèrent une attitude d'opposition aux chrétiens qui participaient aux manifestations de la piété populaire, les considérant comme simples, ritualistes, incapables de s'adapter aux temps nouveaux et appelées à se purifier.

    Lire la suite

  • République démocratique du Congo : anarchie judiciaire, crimes sexuels impunis, victimes sans espoir

    IMPRIMER

    Kinshasa (Agence Fides) - Une récente vague de viols a déchaîné les critiques locales contre la faiblesse du système judiciaire en République démocratique du Congo où les ressources inadéquates et l'incompétence garantissent bien peu d'espoir aux victimes de violences sexuelles. Il s'agit en majorité de jeunes filles ou de fillettes abusées par des adultes, dont certaines ont 6 ans. C'est ce qu'a dénoncé ces dernières semaines le Père Jean Okutu, Curé de la Paroisse du Sacré-Coeur dans le territoire reculé de Mushie, dans l'ouest du pays. Afin de poursuivre les criminels, les mères des survivantes se sont unies afin de se plaindre de l'échec du système juridique local et provincial et ont demandé au gouvernement de prendre en considération également le déplacement de ces enfants afin de leur permettre d'étudier à l'étranger aux frais de l'Etat et de garantir qu'ils soient protégés des insultes et de l'ostracisme des autres enfants de leur âge. Dans la province de Bandundu, a déjà été lancé un programme contre l'impunité des auteurs de violences sexuelles mais de nombreux résidents sont sceptiques attendus que les criminels qui sont arrêtés réussissent souvent à s'évader à cause des mesures de sécurité précaires. A Mushie, est présent un seul magistrat pour l'ensemble des causes et il est urgent de renforcer le système judiciaire. Avec une population de quelques 80 millions d'habitants, la RDC compte un magistrat pour 20.000 habitants. Même si viennent d'être nommés 2.000 magistrats nouveaux, l'ensemble du système judiciaire congolais compte seulement 4.000 membres. La collaboration de l'ensemble de la population est nécessaire, chaque citoyen ayant l'obligation de dénoncer les crimes commis. (AP) (Agence Fides 03/10/2012)

  • En Europe aussi, les chrétiens sont discriminés

    IMPRIMER

    De la COMECE (en anglais, traduction  par nos soins):

    Le 2 Octobre, avec la participation de plusieurs intervenants de haut niveau provenant de différents pays, le Groupe du PPE, la Commission des Conférences épiscopales de la Communauté européenne (COMECE), et le groupe ECR ont organisé au Parlement européen un séminaire d'une demi-journée consacré à l'évaluation de la situation actuelle des chrétiens et de la liberté de religion en Europe. Les intervenants ont convenu que des efforts importants sont nécessaires pour éliminer les mesures discriminatoires à l'encontre des chrétiens et que la liberté de religion doit être assurée non seulement pour les minorités, mais aussi pour les chrétiens. L'attention du public doit être attirée sur des questions qui ne sont pas couvertes par les médias et un dialogue permanent doit être mis en place sur les grandes questions. De même, des initiatives venant de diverses  parties doivent également jouer un rôle accru dans ce processus.


    Dans son discours, Jan Olbrycht (MdPE), Vice-Président du Groupe PPE chargé des relations inter-culturelles, a déclaré: «Toute forme de discrimination et de mesures discriminatoires est inacceptable et va à l'encontre des fondements mêmes de l'Union européenne. Il existe plusieurs processus inquiétants à caractère discriminatoire contre les chrétiens en Europe, contre lesquels nous devons nous mobiliser conjointement et de manière décisive. Par ailleurs, nous devrions examiner comment ces cas pourraient nous aider, car certaines de ces violations majeures pourraient contribuer à accroître la sensibilisation du public et intensifier les efforts de lutte contre la discrimination des chrétiens qui se perçoivent de plus en plus comme une minorité en Europe. " 


    Dans son discours, Konrad Szymanski, MdPE (groupe ECR) a déclaré: «En Europe, nous sommes prompts à évoquer les droits de l'homme, l'égalité des droits, la non-discrimination au niveau des principes dans le monde entier. Il est bon que nous nous sentions appelés de cette façon à la protection de la dignité humaine. Cependant cela ne signifie pas que notre propre démocratie libérale ne peut pas évoluer vers un système discriminatoire ou vers un système qui tolère la discrimination. Les chrétiens se sentent de plus en plus discriminés. La présence de la Croix et le christianisme lui-même sont mis à mal. Dans certains pays, la protection des droits des minorités sexuelles provoque une limitation de la liberté de critique et de la liberté d'expression. La liberté de conscience, en particulier dans les professions médicales, est également mise à mal." 


    Lors de la première session, on a entendu l'intervention de John Deighan qui a souligné la situation particulière du Royaume-Uni, principalement en ce qui concerne la discrimination contre les agences d'adoption catholiques, le port de symboles religieux chrétiens en public (par exemple sur le lieu de travail), ainsi qu'une tentative visant à redéfinir le mariage. Daniel Lipsic a évoqué la nécessité d'une approche plus équilibrée et cohérente par la Cour européenne des Droits de l'Homme concernant l'incitation à la propagande haineuse. 


    Lors de la deuxième séance, Francisco Javier Borrego a souligné que, dans certains cas, l'interprétation idéologique de la Convention européenne des droits de l'homme par la Cour de Strasbourg. Le professeur Rocco Buttiglione a mis en évidence l'écart entre les minorités agissantes qui influencent le processus décisionnel et la majorité silencieuse des chrétiens qui ont peur de prendre une place centrale dans l'effervescence de l'ordre du jour politique. D'autres experts ont rappelé la résolution de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, qui identifie des zones très particulières dans lesquelles les droits fondamentaux et les droits civils des chrétiens doivent être protégés. "Une question clé est la protection des décisions prises en conscience pour des motifs religieux", a expliqué Mgr. Kolfhaus (Secrétariat d'État du Saint-Siège). "Inutile de dire que l'Eglise est contre la discrimination. Mais toute forme de discrimination n'est pas discriminante: il ya aussi le droit d'être différent ". 


    Dans son allocution, Mgr Piotr Mazurkiewicz, Secrétaire général de la COMECE, a évoqué les résultats positifs récents protégeant l'égalité et la liberté religieuse au sein du Conseil de l'Europe et de la Cour de Luxembourg. Tout au long du séminaire, il y avait un consensus partagé que le Parlement européen et les autres institutions européennes devraient tenir compte des questions susmentionnées et de faire preuve de la volonté politique nécessaire pour trouver des solutions pratiques à cet égard.

    Les textes des interventions sont accessibles sur le site de la COMECE