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Eglise - Page 1416

  • L'être humain existe dès sa conception

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    (ZENIT.org) – Les évêques du Canada rappellent aux membres du Parlement canadien que « l’être humain existe dès la conception », dans une déclaration du 18 septembre 2012.

    Les parlementaires s’apprêtent en effet à voter une Motion selon laquelle « un enfant devient un être humain seulement lorsqu’il est complètement sorti du sein de sa mère ».

    Les évêques appellent les « catholiques et toutes les personnes de bonne volonté », à « prier pour que nos législateurs reçoivent la sagesse et le courage de faire ce qui est le plus susceptible de préserver et de promouvoir le bien commun ».

    Déclaration des évêques:

    Ce mois-ci, le 21 septembre, les membres du Parlement fédéral vont poursuivre le débat sur la Motion 312 qu’a présentée le député Stephen Woodworth. Quelques jours plus tard, soit le 26 septembre, la Chambre des communes est censée voter sur la Motion. Le texte demande à la Chambre d’instituer un comité spécial pour examiner une déclaration du Code criminel selon laquelle « un enfant devient un être humain seulement lorsqu’il est complètement sorti du sein de sa mère ». L’article 223 (1) du Code dit : « Un enfant devient un être humain au sens de la présente loi lorsqu’il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère. » On trouvera le texte officiel complet de la Motion 312 sur le site Internet du Parlement du Canada, à l’adresse  http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Language=E&DocId=5437818

    L’Église catholique soutient que l’être humain existe dès la conception. La vie des êtres humains est, par conséquent, sacrée à chaque stade de notre existence – du début à la fin naturelle. « Béni soit le fruit de vos entrailles», dit l'Évangile de Luc en référence à Marie, qui était enceinte de l'enfant, Notre-Seigneur.

    Au moment où la Chambre des communes s’apprête à débattre de la Motion 312, les évêques du Canada invitent tous les membres du Parlement canadien à bien prendre en compte le caractère sacré de l’enfant à naître et de chaque vie humaine. Nous encourageons aussi les catholiques du Canada, et toutes les personnes de bonne volonté, à prier pour que nos législateurs reçoivent la sagesse et le courage de faire ce qui est le plus susceptible de préserver et de promouvoir le bien commun, bien commun qui se fonde sur le respect de la dignité humaine de tous et de chacun.

    + Richard Smith

    Archevêque d’Edmonton

    Président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

    Le 18 septembre 2012

  • L'avortement ne constitue jamais une solution

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    (Agence "Fides") L'Archidiocèse de Mendoza, dans un communiqué portant la signature de l'Archevêque et de son Auxiliaire, rappelle que « la Chambre des Députés de Mendoza a approuvé de manière préliminaire un projet afin que la province adhère et adopte le Guide technique pour le soin complet des avortements non punissables » du Programme national de Santé sexuelle et de Procréation responsable du Ministère de la Santé » local. En effet, dans le pays, depuis quelques temps, l'avortement fait l'objet de discussions et les dispositions suggérées par le Guide technique distribué dans les hôpitaux et les cliniques, renvoient l'adhésion au niveau de chacune des provinces.

    Face à la situation qui s'est vérifiée à Mendoza, le communiqué signé par l'Archevêque de Mendoza, S.Exc. Mgr José María Arancibia, et de son Auxiliaire, S.Exc. Mgr Sergio O. Buenanueva, indique que l'Eglise catholique rappelle les principes universels en faveur des droits de l'enfant à naître.

    Le communiqué envoyé à l'Agence Fides indique :

    « Il est nécessaire que les forces vives de la société offrent leur contribution à la mission du législateur qui est de faire des lois justes et raisonnables, sur la base de valeurs universelles et objectives. A ce propos, et en tant que Pasteurs de l'Eglise catholique à Mendoza, il nous semble opportun de contribuer au travers d'un certain nombre de considérations éthiques. L'avortement est un homicide délibéré concernant un être humain innocent se trouvant dans la phase initiale de son existence. Il s'agit d'une grave injustice. Il ne peut être considéré ni comme un droit ni comme un acte médical. Le cas douloureux de grossesses faisant suite à un viol revendique de l'Etat la possibilité spécifique de protéger la vie humaine des deux personnes concernées : la mère et l'enfant. L'avortement ne constitue jamais une solution. Nous espérons qu'au cours du débat parlementaire, pourra prévaloir une reconnaissance claire de la dignité de l'enfant à naître et de ses droits ». (CE) (Agence Fides 21/09/2012)

  • Eviter une "bureaucratisation de la pastorale"

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    (Vatican Information Service) Le Saint-Père s'est adressé ce matin au premier groupe des évêques français en visite Ad Limina, auxquels il a rappelé que :

    "Vous désirez que les regroupements paroissiaux que vous êtes amenés à mettre en place permettent une qualité des célébrations et une riche expérience communautaire, tout en appelant à une nouvelle valorisation du dimanche. (...) Toutefois la solution des problèmes pastoraux diocésains...ne saurait se limiter à des questions d’organisation, pour importantes qu’elles soient. Le risque existe de mettre l'accent sur la recherche de l'efficacité avec une sorte de bureaucratisation de la pastorale, en se focalisant sur les structures, sur l’organisation et les programmes, qui peuvent devenir auto-référentiels". Au point que ces structures n'aient "que peu d’impact sur la vie des chrétiens éloignés de la pratique régulière. L'évangélisation demande, en revanche, de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établi dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu". Saluant la générosité des laïcs appelés à participer à certains offices et charges dans l’Eglise, le Pape a dit qu'il convenait" cependant de rappeler que la tâche spécifique des fidèles laïcs est l’animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l’enseignement de l’Eglise. Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n’est pas seulement de degré, mais de nature. D’autre part, on doit garder la fidélité au dépôt intégral de la foi telle qu’elle est enseignée par le magistère authentique et professée par toute l’Eglise".

    Le Saint-Père a lors évoqué Jeanne d'Arc, dont on célèbre cette année le sixième centenaire de la naissance: "Un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique". Avec Jeanne on a "un modèle de sainteté laïque au service du bien commun. Je voudrais en outre souligner l’interdépendance existant entre l’essor de la personne et le développement de la société", mais aussi que "la famille est le fondement de la vie sociale. Or elle est menacée...par suite d’une conception de la nature humaine qui s’avère défectueuse. Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nous avons là un véritable défi à relever. En effet, le bien que l’Eglise et la société tout entière attendent du mariage et de la famille fondée sur lui est trop grand pour qu’on ne s’engage pas totalement dans ce domaine pastoral spécifique. Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle". L’évêque diocésain a le devoir de "défendre l’unité de l’Eglise tout entière dans la portion du peuple de Dieu qui lui est confiée, même si son sein, s’expriment légitimement des sensibilités différentes qui méritent de faire l’objet d’une égale sollicitude pastorale. Les attentes particulières des nouvelles générations réclament qu’une catéchèse appropriée leur soit proposée afin qu’ils trouvent toute leur place dans la communauté croyante".(...)

  • L’aveu sans fard

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    imagesCAQNN9AX.jpgC’est celui exprimé par le Père Serge-Thomas Bonino, secrétaire de la Commission théologique internationale, à l’occasion de  l’Année de la Foi qui s’ouvre avec la célébration du cinquantenaire de « Vatican II ». Dans une interview publiée par « Famille chrétienne » et dont le blog « Salon Beige » reproduit des extraits il tient des propos autrement significatifs que les déclarations des cardinaux Ravasi sur la dévotion mariale bien tempérée ou Mauro Piacenza sur l’extraordinaire effet du concile oecuménique illuminant l’Eglise (voir Belgicatho ici  Cherchez l'erreur ):

     «  […] L’idée d’une nouvelle évangélisation est très liée au contexte occidental. L’Europe a été évangélisée en profondeur, et cette première évangélisation a donné naissance à une civilisation chrétienne d’une richesse exceptionnelle, au Moyen Âge puis aux temps modernes. Mais, peu à peu, pour des raisons fort complexes, le christianisme a cessé d’irriguer les cultures européennes jusqu’à la situation actuelle, à propos de laquelle Jean-Paul II n’hésitait pas à parler d’« apostasie silencieuse ». C’est un fait : même si nos contemporains continuent tant bien que mal à vivre inconsciemment de valeurs d’origine chrétienne, le christianisme n’est plus une référence vitale pour la plupart d’entre eux. [...]

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  • Aimée a peur d’aller se confesser

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    église du Saint-Sacrement, Bd d'Avroy, 132 à Liège

    confession st sacrement432.jpg

    Lu dans l'hebdomadaire Famille Chrétienne, cette "Lettre" d'Emmanuel Bouceret:

    « Ma chère Aimée,

    Tu m’écris dans ta dernière lettre que tu as « la trouille » d’aller te confesser. « Tu vas me trouver ridicule, m’écris-tu, mais j’ai l’impression de débiter ma liste de péchés devant un juge. À quoi ça sert, de toutes façons, puisque je retombe toujours dans les mêmes erreurs. Je me sens complètement nulle. »

    Tu as peur ? Non, tu n’es pas ridicule, et j’apprécie ta franchise, tu es simplement comme beaucoup d’entre nous ! Nous avons tous peur d’être incompris, jugés, mal aimés, d’affronter l’avenir, de souffrir et de mourir. Jusqu’au moment où nous comprenons que, derrière toutes ces craintes, s’en cache une autre, plus fondamentale : la peur de Dieu. Il nous faut du temps pour nous convertir et découvrir qu’Il répond par sa simple présence : Dieu fait chair nous attend dans le sacrement de réconciliation pour nous consoler et nous donner sa vie.

    Tu as l’impression de te rendre au tribunal face à un juge ? En un sens, c’est vrai, puisque nous serons jugés sur notre propre réponse à l’amour de Dieu. Mais comment passer de la crainte imparfaite de mal faire à celle de mal aimer, de la fausse culpabilité à la prise de conscience d’avoir blessé notre relation d’amour avec Jésus ? Il nous reste à entrer dans le mystère de la pensée de Dieu sur chacun d’entre nous, explique le Père Alain Bandelier : « Je lui manque davantage qu’Il ne me manque ! » Dieu est comme le Père de l’Enfant prodigue, qui fait un festin pour célébrer la joie des retrouvailles. Quand nous avons compris cela, nous devenons comme la pécheresse inondant de ses larmes les pieds du Seigneur : nous découvrons à a fois la douleur de ne pas aimer et le bonheur d’être aimés. Et, du coup, la joie de pouvoir aimer, enfin.

    Tu emportes ta liste de péchés ? Tu sais, Dieu n’est pas un douanier à qui nous devons déclarer des produits frauduleux ! L’examen de notre conscience ne consiste à pas à cocher une liste de courses ou à fouiller les poubelles de nos souvenirs ! Ce serait réduire la conversion au développement personnel et à un effort de lucidité sur soi-même. Il ne s’agit ni de s’excuser, ni de s’accabler, au risque de ne pas voir quel est vraiment mon péché. Car un train de péchés peut en cacher un autre, un point précis de conversion, où la grâce du Seigneur m’attend. Je t’invite à lire « Quatre étapes pour que la confession soit une résurrection ».

    Tu retombes toujours dans les mêmes fautes ? Et si ce n’était pas le problème ? La vraie question n’est-elle pas plutôt la suivante : comment vais-je faire, avec mon caractère, mes faiblesses, mes mauvaises habitudes, pour rester en éveil et répondre au regard d’amour de Jésus chaque matin de ma vie ? Du coup, mon examen de conscience devient davantage une révision de vie à la lumière de la foi pour aboutir à un engagement concret : celui de mettre tout l’évangile dans ma vie pour mieux discerner l’appel de Dieu et y répondre. Finalement, en quoi mon péché m’empêche-t-il de répondre à cet appel unique de Dieu ?

    Tu te sens encore nulle ? Et saint Pierre au petit matin du vendredi saint, après son triple reniement, comment se sentait-il avant de rencontrer le regard de Jésus ? Comme pour lui, le Seigneur se retourne et pose son regard sur toi dans la confession. Le vrai discernement n’est pas de se regarder soi-même, mais de se voir comme Dieu nous voit. L’essentiel n’est pas de penser à mon manque d’amour de pêcheur, mais à l’excès d’amour de mon Sauveur. « Célébrer la réconciliation, c’est se mettre en face du Christ, bien davantage que de se mettre en face de soi-même », explique le Père Bandelier. Nous ne sommes pas sauvés par nos efforts, mais par Jésus et son pardon. Notre péché est immense, mais son amour est incalculable. « Si on le savait, on en mourrait », disait le Curé d’Ars.

    Tu connais le secret de la porte de miséricorde qui ouvre sur l’amour du Père ? Pas besoin de tambouriner, elle s’ouvre vers toi. Tu n’as pas à forcer, mais à faiblir. Tu n’as pas à arracher un pardon, mais à te laisser atteindre. Laisser l’Esprit Saint exercer une douce pression, la pression de l’amour sur ta porte. Ma chère Aimée, je te laisse dans les bras du Père.

    Emmanuel

    Ici : Lettre à Aimée : se laisser aimer est le secret de la confession 

  • Les évêques congolais au coeur de la crise

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    L’ancien Congo Belge s’est-il jamais relevé de l’effondrement brutal advenu dès les premiers jours qui ont suivi la proclamation de son indépendance, voici plus d’un demi-siècle? Ce qui s’y passe aujourd’hui n’est qu’un épisode de plus d’une histoire malheureuse et souvent dramatique qui prend sa source dans la manière désastreuse dont la Belgique a géré la décolonisation de ce grand et beau pays. Un “poto-poto” dans lequel celui-ci s’est embourbé, sous le regard indifférent d’une opinion belge qui, déjà à l’époque, n’en avait que faire. 31039_rdc-cenco_440x260.jpgLes “matinales” du site “La Vie” font le point du jour, ce 21 septembre 2012:

    “Devant la guérilla du Nord-Kivu en la République démocratique du Congo, les évêques catholiques ont célébré une messe en plein territoire rebelle pour marquer leur refus de la partition.

    C'est dans l'église Saint-Aloise de Rutshuru, l'une des villes tenues par la rébellion des guerilleros du M23, que plusieurs évêques de la Conférence épiscopale congolaise (CENCO) ont célébré une messe hier. Un geste fort dans cette région du Nord-Kivu, qui depuis le mois de mai dernier voit ressurgir le spectre de la guerre civile. Car derrière la rébellion du M23, c'est le problème des Tutsis du Congo qui est en ligne de mire. La minorité tutsie de la République démocratique du Congo est en effet traditionnellement discriminée par le pouvoir central, et cela remonte aux sombres années de la dictature Mobutu : en 1998, il y a même eu une véritable chasse aux Tutsis dans la capitale Kinshasa.

    En 2008, quelques anciens officiers de l'armée congolaise créent le CNDP (Conseil national pour la défense du peuple) sous l'égide du général Nkunda. Ils exigent de Kinshasa une plus grande représentativité de la minorité tutsie dans les instances dirigeantes de la  région du Nord-Kivu, où ils sont très majoritairement installés. Mais voilà: le pouvoir congolais ne respecte pas, selon eux, ses engagements. En mai dernier, la rébellion entame une lutte armée.

    Pour les évêques congolais, il est hors de question de laisser la guerre s'installer dans une région extrêmement peuplée, et où les Hutus, marqués par des massacres perpétrés par Laurent Kabila et où des dizaines de milliers de personnes ont péri, pourraient eux aussi prendre les armes et faire basculer toute la région dans un nouveau conflit génocidaire. D'autant que comme souvent, le drame humain se calque sur une problématique économique majeure: l'exploitation des mines de coltan, minerai rarissime utilisé en microélectronique, que plusieurs groupes et milices se partagent. Depuis le début du conflit armé, la CENCO ne cesse de lancer des appels à refuser la "balkanisation du pays", selon un des termes récurrents qu'elle emploie: organisation de marches pour la paix, interventions auprès du gouvernement et des rebelles pour essayer de faciliter les contacts, les évêques font tout pour éviter la guerre.

    La messe célébrée par quelques membres de la CENCO revêt donc une haute valeur symbolique. Restés très discrets durant et après la messe, les évêques ont rencontré les chefs rebelles du M23, et souligné simplement en sortant que "la guerre du M23 est injuste et injustifiée. La RDC reste indivisible. Les ressources minières de la RDC ne devraient pas faire l’objet d’une exploitation illégale par quelque homme armé que ce soit". Et ils sont repartis pour Kinshasa, où ils essaieront encore de jouer les intermédiaires avec le pouvoir - sans certitude d'être entendus.”

    Ici: Les évêques congolais au coeur de la crise

    L’Eglise : la seule institution léguée par la colonisation qui se soit développée en évoluant sans heurts avec son passé et la seule structure qui tienne réellement. Aujourd’hui les fils africains ont succédé aux pères missionnaires, souvent pour le devenir à leur tour…là d’où venaient ceux qui leur ont apporté le Christ. A méditer.

  • Union sacrée

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    De Jean-Marie Guénois dans le « Figaro » du 19 septembre :

    « Les catholiques sont en première ligne, mais les autres religions, opposées au projet, montent au front.

    Très discrètement, ils se sont rencontrés la semaine dernière à Paris. Ensemble, ils ont évoqué le projet de loi sur le mariage homosexuel et, d'un commun accord, ont décidé d'aller séparément à la bataille. Non que les six responsables de culte en France - juif, catholique, orthodoxe, protestant, musulman, bouddhiste - s'opposent sur ce thème. Les religions sont plutôt contre le mariage homosexuel, à l'exception d'une frange libérale du protestantisme. Et s'inquiètent tout autant de l'ouverture à l'adoption d'enfants par ces couples. Mais chaque membre de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF) a jugé plus sage de s'exprimer séparément, même si une prise de position plus solennelle commune n'est pas exclue à l'avenir.

    Des six grandes religions en France, les catholiques sont les plus exposés. Le coup de semonce a été décoché en plein été par une «prière pour la France» rédigée par le cardinal André Vingt-Trois. Depuis, le président de la Conférence des évêques a été reçu à deux reprises - à la demande de la ministre de la Justice, Christiane Taubira. À la sortie du dernier rendez-vous, mardi soir, l'archevêque de Paris a dit notamment avoir attiré l'attention de la garde des Sceaux sur «l'illusion» consistant à «affirmer que l'on puisse ouvrir le mariage sans le transformer. L'ouverture du mariage à des personnes homosexuelles va entraîner une transformation assez large des définitions de l'état civil et du Code civil. Ce sera donc un nouveau type de mariage». Second point: «J'ai insisté sur la question de l'adoption: comment la France respecterait sa ratification de la convention universelle des droits de l'enfant. Elle prévoit pour l'enfant l'accès à ses origines.»

    Le cardinal a dit avoir été «écouté avec beaucoup d'attention» mais sans «aucune idée de l'effet qui suivra». Sur Europe 1, mercredi matin, il a qualifié d'«erreur profonde» ce projet. «J'espère que l'on pourra empêcher la loi» a-t-il lancé. Il appelle les catholiques «à faire exister le débat que le gouvernement ne veut pas organiser».

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  • Réduire les fractures au sein de l’Eglise catholique

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    2012-09-19 Radio Vatican

    Congrégation pour la doctrine de la foi : Mgr Gerhard Ludwig Müller a fait part de son programme de travail dans un entretien accordé à la rédaction germanophone Radio Vatican. Nommé à la tête d’un des organes les plus importants du Vatican il y a deux mois et demi, il dit se fixer pour cap le dépassement du “mal-être“ de l’Eglise que constitue “l’opposition entre les traditionalistes et les progressistes”

    Des dossiers sensibles à traiter

    Mgr Müller doit gérer nombre de dossiers sensibles. D’un côté, il est chargé du dialogue difficile avec les Lefebvristes, de l’autre, il doit rappeler à l’ordre les religieuses américaines de la LCWR aux positions très libérales, notamment en matière de sexualité. L’ancien archevêque de Ratisbonne entend régler ces questions avec à chaque fois le souci de l’unité de l’Eglise. Une unité qui n’a rien à voir avec ce que la vision que le monde séculier a de ce terme. “L’unité dans le Christ ne se fait pas au niveau programmatique, grâce à un habile orateur de parti“ a-t-il tenu à préciser. “Nous ne sommes pas une communauté de personnes qui naît à partir d’un programme de parti, ni une communauté de chercheurs créée sur la base d’une recherche, car notre unité est un don“.

    L’unité de l’Eglise transcende l’esprit de clan

    Le prélat a tenu à développer la vision de l’Unité de l’Eglise si chère à Benoît XVI. “Nous croyons en l’Eglise qui est « une » et unie dans le Christ“, explique t il, “et si l’on croit vraiment au Christ, sans instrumentaliser le Magistère de l’Eglise en soulignant uniquement certains points en faveur de sa propre idéologie, (…) l’unité de l’Eglise n’est pas déchirée par la jalousie et par l’ambition“. “C’est là un de mes objectifs, conclut le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi: réduire les tensions au sein de l’Eglise“.

    Olivier Tosseri (Avec Apic)

    Ici: Mgr Müller prône l'unité de l'Eglise au-delà des divergences

    En effet, “médecin, guéris-toi, toi-même”. Il est paradoxal de prôner le dialogue et l’ouverture aux autres  sans le pratiquer avec ses propre frères dans la foi. La remarque vaut bien sûr pour les uns et les autres.

  • Quand le web s'enflamme à propos du "mariage" de Jésus

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    Natalia Trouiller consacre un décryptage, dans la Vie, à ce buzz selon lequel "Jésus était marié" et aux questions que pose le fragment de papyrus copte
    Un fragment d'un manuscrit copte du IVe siècle enflamme le web depuis deux jours. Il révèlerait que Jésus était marié. Info ou intox?C'est un fragment de papyrus, de quatre centimètres sur huit. Il a été montré à Karen King, professeur à la Harvard Divinity School, une faculté à la pointe de la théologie protestante libérale, par un collectionneur privé. On y lit des mots écrits en copte, et plus précisément en dialecte sahidique, qui a été la langue liturgique des coptes jusqu'au IXe siècle. Les fragments de phrases sont les suivants: "Jésus leur dit: Ma femme" (coupure) puis "Ma mère m'a donné la vie", et enfin "Marie est digne d'elle".

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  • Le boléro de Ravel revisité

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    Les négociations entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X ont quelque chose d’obsédant comme le boléro de Ravel, mouvement de danse au rythme et au tempo invariables, à la mélodie uniforme et répétitive, avec ses éléments de variation, des effets d’orchestration, d’un crescendo progressif et, in extremis (mais on n’en est pas encore là dans le ballet romano-lefébvriste), d’une courte modulation en mi majeur.

    Via « TradiNews », le vaticanologue Andrea Tornielli nous apprend ce 18 septembre sur le « Vatican Insider » que :

    « Le Saint-Siège attend la réponse des lefebvristes, et est disponible pour discuter de questions pastorales et disciplinaires,mais pas doctrinales - A. TORNIELLI, (Vatican Insider, 18/9/2012)

    La réponse de Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, au préambule doctrinal qui lui a été remis au Vatican le 13 Juin dernier n'est pas encore arrivée à Rome. «Il est clair que la balle est maintenant dans le camp de la fraternité», avait commenté au lendemain de la rencontre, le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. On savait, du reste, qu'une réponse pourrait difficilement venir avant le Chapitre général des lefebvristes, qui s'est tenu au début de Juillet. Et même si désormais plus de trois mois sont passé depuis la remise du document doctrinal, de l'autre côté du Tibre, on ne semble pas être pressés.

    Tout d'abord, il ne faut pas oublier qu'après la rencontre du 13 Juin, le Pape a changé le sommet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de la Commission pontificale en charge du dialogue avec les lefebvristes, l'archevêque Gerhard Ludwig Müller nommé à la place du cardinal William Levada, démissionnaire de son poste de Préfet, et Mgr Joseph Augustine Di Noia comme vice-président de Ecclesia Dei. Les interlocuteurs romains auxquels Mgr Fellay devra faire face ne sont plus les mêmes qu'il y a trois mois.

    En outre, le Saint-Siège sait combien la situation à l'intérieur de la Fraternité Saint-Pie X est délicate: il connaît l'existence d'une fronde opposée à l'accord avec Rome, comme il sait, d'autre part, qu'un groupe non négligeable de prêtres ne veulent pas être pénalisés par les choix extrémistes de certains. Il y a du trouble dans certains districts lefebvristes en Amérique latine, et on prévoit également une sanction contre l'évêque Richard Williamson, maintenant sur une trajectoire de collision avec Fellay. Jusqu'à Octobre, par conséquent, il est probable que le Vatican n'enverra aucune sollicitation pour demander au Supérieur de la FSSPX une réponse au préambule.

    Comme on s'en souvient, en juin dernier, Fellay, en plus du préambule doctrinal formulé par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et approuvé par le Pape, qui contient également quelques modifications suggérées par le supérieur lefebvriste lui-même - mais pas toutes celles souhaitées par lui - a également reçu un projet de proposition de régularisation canonique de la Fraternité en prélature personnelle.

    Selon ce qu'a appris Vatican Insider, la réponse attendue de Fellay devrait encore être interlocutoire (ndt: mot du vocabulaire juridique: Se dit d'un jugement qui, avant de décider sur le fond, ordonne une preuve, une instruction préalable, à l'effet de parvenir au jugement définitif ) et contenir certaines conditions. S'il s'agit de requêtes relatives à la pastorale et à la discipline, le Saint-Siège est disposé à les prendre en compte. Après le chapitre de Juillet, certaines conditions avaient été mises au point. Les trois premières, considérés comme «essentielles» (ndt: auxquelles on ne peut renoncer), concernent la «liberté» de «corriger, reprendre, même publiquement, les fauteurs d'erreurs ou d'innovations de la modernité, du libéralisme, du Concile Vatican II et de leurs conséquences». La seconde concerne «L'usage exclusif de la liturgie de 1962». La troisième, «la garantie d'au moins un évêque». D'autres conditions, moins contraignantes, étaient la possibilité d'avoir leurs propres tribunaux ecclésiastiques de première instance; l'exemption des maisons de la Fraternité de la relation avec les évêques diocésains.

    Sur plusieurs de ces points, l'accord est possible et le Saint-Siège est prêt à discuter, pour apporter des modifications au projet concernant la future situation canonique de la Fraternité Saint-Pie X. Il n'est plus possible, en revanche, d'ouvrir des débats sur les questions doctrinales énoncées dans le préambule. Aux lefebvristes, il est demandé d'accepter le motu proprio Summorum Pontificum, et donc, même si ils auront la garantie de continuer à célébrer avec l'ancien missel (forme extraordinaire du rite romain), ils devront reconnaître que la forme ordinaire est celle issue de la réforme post-conciliaire, dont la validité et la légalité ne peuvent être mise en doute ».

     Ici : [Andrea Tornielli - Vatican Insider] Les "conditions" de Fellay

  • Un choix très cadré pour les prochaines nominations au Consistoire

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    d177080a09.jpgLu sur le « Forum Catholique » :

    « Très cadré » : c'est ce qui ressort de la lecture d'un article de A.Tornielli sur Vatican Insider en italien ici pour lequel les grandes manoeuvres seraient déjà commencées, mais avec en quelques sortes des obligations ("structurelles" pour certaines, diplomatiques pour d'autres...) quasi incontournables et quelques marges de liberté toutefois, on peut aussi espérer quelque surprise...

    Il resterait à la fin de cette année 114 cardinaux électeurs, un nombre appelé à se réduire encore les prochains mois, ce qui laisse à penser que le Pape pourrait convoquer le prochain Consistoire en Novembre, peu probable, ou plutôt en février 2013.

    Il n'est pas pensable que ne devienne cardinal à cette occasion Mgr Gerhard Ludwig Müller; et le nom de Mgr Jean Louis Bruguès est avancé comme également quasi certain, comme celui du responsable du dicastère pour la famille, Mgr Vincenzo Paglia, et Mgr. Rino Fisichella, responsable de la Nouvelle Evangélisation.
    En voilà déjà quatre.

    En Italie, deux sièges cardinalices sont en attente: Venise, du patriarche Francesco Moraglia, et Turin, Mgr Cesare Nosiglia.
    Par ailleurs une règle non écrite veut qu'un diocèse doté d'un cardinal n'en reçoive pas de sitôt un second ce qui en met quelques uns en attente: NNSS Gomez de Los Angeles, Chaput de Philadelphie et Lori de Baltimore, et aussi le salésien Riccardo Ezzati, de Santiago du Chili.
    En Asie , la barrette est attendue par le patriarche maronite Bechara Rai du Liban, et Ignace Youssif III Younan, de Syrie. Aux Philippines l' archevêque de Manille,Mgr Tagle, et a Bangkok l’archevêque Kovithavanji, pendant qu'en Nlle Zelande il n'y a pas un cardinal, et que l’archevêque de Wellington Mgr John Atcherley Dew pourrait y prétendre. L'Australie a un seul cardinal sous les 80 ans, SER Mgr George Pell. On arrive au total de 11 possibles.

    Mais à Londres Mgr Vincent Nichols , et à Tolède le Primat d'Espagne Mgr Braulia Rodriguez Plaza peuvent aussi raisonnablement espérer, comme encore à Detroit, Mgr Vigneron, à Séville et peut être encore à Marseille .
    Enfin deux Eglises d'antique tradition n'ont pas de cardinaux, la Slovaquie et
    la Lettonie.
    La situation est problématique en Amérique du Sud: Guatemala, Nicaragua, Colombie n'ont pas de cardinaux résidants; idem pour le Canada. Et en Afrique il y a des vides importants : la Côte d'Ivoire, l’Ouganda, le Mozambique, le Cameroun et l' Angola n'ont pas de cardinaux électeur.

    En somme le Saint Père a sur sa table un puzzle assez compliqué. »
     

    Ici : Un choix très cadré pour les prochaines nominations au Consistoire par CMdelaRocca

    Godfried Danneels aura 80 ans le 4 juin 2013. L'élévation de Mgr Léonard à la pourpre cardinalice n'est donc pas à l'ordre du jour du prochain consistoire...

  • Lancement d'un réseau catholique internet sur la Foi

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    2012-09-18 Radio Vatican

    Jeudi 20 septembre dans l’enceinte de Radio Vatican aura lieu la conférence de presse de présentation d’Aleteia. Aleteia vient du mot grec ancien "Aletheia" qui veut dire "Vérité". Il s’agit d’un réseau catholique mondial de partage sur la foi pour ceux qui cherchent la vérité, en anglais, arabe, espagnol, français, italien et portugais, animé par une équipe de journalistes, d'experts, de communicateurs et de blogueurs passionnés par les questions de foi. "Avec Aleteia, la nouvelle évangélisation fera son entrée dans le monde virtuel" explique Monseigneur Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Cette plateforme sera la première communauté en ligne de questions-réponses à propos de la foi, de la vie, de la société et de l'enseignement de l'Eglise, avec le souhait de fournir des réponses sûres, grâce à une équipe de laïcs, journalistes, communicateurs passionnés par les questions de Foi et de société. Il sera doté de nombreux outils (site, application, newsletter, web TV, traductions).
    Une initiative qui prend toute sa valeur avec le lancement le 11 octobre prochain de l’Année de la foi et du Synode des évêques pour la nouvelle évangélisation. Aleteia sera présenté et lancé publiquement sous les auspices du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales et du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation.

    Ici: Lancement d'un réseau catholique sur la Foi sur internet