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Eglise - Page 464

  • L'universalité de l'Eglise vouée à disparaître ?

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    C'est ce que cet article publié par cath.ch donne à entendre :

    «Le déclin de l’universalité de l’Eglise catholique a déjà commencé»

    L’Église catholique est-elle encore vraiment universelle? Plusieurs observateurs en doutent. Selon Lucio Caracciolo, directeur de la revue italienne Limes, une des raisons principales des mutations en cours est la remise en cause du caractère constantinien de l’Église catholique, approche géopolitique fondatrice du pontificat du pape François.

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  • Flandre : des jeunes athées plus déterminés que les croyants

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    Lu sur de Standaard, p. 14; extrait :

    25 août 2021

    Les jeunes athées sont aujourd'hui plus radicaux que les croyants

    Pour la première fois, la KU Leuven a cartographié l'identité philosophique de plus de 1 000 jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans. Elle concerne les jeunes qui sont inscrits dans une école du réseau de l'Enseignement catholique de Flandre ou qui étudient dans une école supérieure ou une université catholique. Selon l'étude, quelque 6 % des personnes interrogées se disent catholiques, orthodoxes ou protestantes, et un peu plus de 2 % se disent musulmanes. Une personne sur cinq a déclaré qu'elle n'était chrétienne qu'en raison de ses traditions culturelles. Le groupe le plus important (28,5 %) se dit généralement religieux. Ce groupe croit en quelque chose - spiritualité ou mysticisme - mais ne lui colle pas immédiatement l'étiquette de religion. (...) Près de 12 % se disent athées affirmés. "C'est une tendance que nous observons en Flandre depuis un certain temps dans d'autres catégories d'âge", explique Didier Pollefeyt. Ces athées "rabiques" tentent d'imposer leurs vues religieuses aux croyants. Ce groupe montre également une attitude moins tolérante à leur égard. Tout comme les anciens catholiques d'autrefois, pour eux il n'y a qu'une seule vérité.

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  • Saint Louis, roi de France

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    51HV2NMERAL._SS500_.jpgIl y a une quinzaine d'années, Jacques Le Goff a publié une biographie magistrale de saint Louis qui a été saluée par les spécialistes comme une oeuvre historique innovante et qui rendait justice à ce roi prisonnier de sa légende; en voici une présentation intelligente, due à Pierre Gendron, sur "Spiritualité 2000"

    "Sur la sainteté de saint Louis, comme fil conducteur possible, il y aurait beaucoup à dire. C'est une question sur laquelle Jacques Le Goff apporte un éclairage nouveau. Son travail fait ressortir toute l'actualité de saint Louis comme exemple de saint laïc. Dans ce but, l'auteur procède à l'examen d'un document produit par un contemporain de saint Louis qui a justement l'avantage de représenter le point de vue du laïc. Il s'agit d'un témoin exceptionnel, une figure remarquable de l'entourage du roi, qui fut à la fois grand sénéchal du royaume et dès sa jeunesse un ami: Joinville. (Louis IX, né en 1214 et mort en 1270, a été canonisé en 1297. Jean, sire de Joinville, est né en 1224; il est octogénaire quand il compose son ouvrage, terminé en 1309; et il meurt lui-même en 1317 à l'âge de 93 ans.)

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  • Un " canal confidentiel " entre le Saint-Siège et les Talibans

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le Saint-Siège ferait pression pour des pourparlers avec les talibans afin d'éviter une catastrophe humanitaire

    Les représentants du Vatican n'ont pas souhaité faire de commentaire lorsque le Register les a contactés, mais un journaliste italien a rapporté ce week-end qu'un " canal confidentiel " avait été ouvert entre le Saint-Siège et les Talibans.

    23 août 2021

    CITÉ DU VATICAN - Le Saint-Siège appelle à l'ouverture de pourparlers entre les talibans, les dirigeants politiques régionaux et les pays occidentaux afin d'éviter une catastrophe humanitaire lors du retrait des forces américaines et alliées d'Afghanistan.

    Dans un éditorial publié en première page le 19 août, le journal du Vatican L'Osservatore Romano affirme qu'il "sera bien sûr nécessaire de négocier avec les talibans" sur les questions de migration ainsi que sur "les droits de l'homme et les libertés fondamentales, afin qu'ils accordent à ceux qui ne se sentent pas en sécurité la possibilité de quitter l'Afghanistan". Il ajoute que ces pourparlers "doivent être menés rapidement".

    L'éditorial, intitulé "La responsabilité d'accueillir - la tragédie des Afghans en fuite", appelle la communauté internationale à "agir pour que la situation des réfugiés afghans ne se transforme pas en une nouvelle urgence humanitaire catastrophique". 

    L'article accuse également les nations "qui ont un rôle responsable en Afghanistan" de ne pas avoir prévu une telle urgence, affirmant qu'il est "surprenant" qu'un tel scénario n'ait pas été envisagé - ou pire, que les nations aient été conscientes d'une telle crise probable "et que rien n'ait été fait pour l'éviter." 

    L'article précède l'affirmation, ce week-end, du journaliste et lobbyiste italien chevronné Luigi Bisignani, selon laquelle un "canal confidentiel a été ouvert de manière inattendue entre le Saint-Siège et les talibans pour créer un corridor humanitaire pleinement opérationnel".

    Dans une lettre adressée au quotidien italien Il Tempo et publiée le 22 août, M. Bisignani affirme que, sous l'impulsion du pape François, la Secrétairerie d'État du Vatican et la Congrégation pour les Églises orientales travaillent à un dialogue tripartite avec les talibans, sous la médiation du président turc Recep Tayyip Erdogan. 

    M. Bisignani a déclaré qu'un tel dialogue "pourrait miraculeusement nous aider" à la lumière d'un rapport de renseignement classifié qui circule dans les ministères du gouvernement et qui prévoit une nouvelle vague d'immigration produisant des "scénarios inquiétants" et un risque élevé d'attaques terroristes. 

    La prétendue initiative diplomatique du Saint-Siège fait suite à l'appel du pape François, le 15 août, à prier pour la situation en Afghanistan "afin que le vacarme des armes cesse et que des solutions puissent être trouvées autour d'une table de dialogue." Le pape n'a pas mentionné la crise en cours lors de son discours de l'Angelus du 22 août.

    Le bureau de presse du Saint-Siège n'a pas répondu aux questions du Register concernant l'affirmation de M. Bisignani. 

    L'archevêque Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États, et l'archevêque Christophe El-Kassis, nonce apostolique au Pakistan, qui supervise l'Afghanistan en l'absence de liens diplomatiques officiels, n'ont pas non plus répondu aux demandes de commentaires du Register sur l'approche du Saint-Siège, car ils sont tous deux en vacances. 

    Un retrait bâclé

    L'administration Biden a été largement critiquée pour ce que de nombreux critiques considèrent comme un retrait bâclé qui n'a pas respecté l'accord de paix de 2020 entre les talibans et les États-Unis, a entraîné la chute inattendue du gouvernement afghan et a permis aux talibans de prendre le contrôle du pays. 

    Alors que le régime s'emparait de la capitale Kaboul la semaine dernière, des milliers d'Afghans ont cherché à fuir la nation musulmane. Beaucoup d'entre eux se sont dirigés vers l'aéroport de la ville, certains faisant une chute mortelle en s'accrochant à l'extérieur d'un avion militaire américain dans des tentatives désespérées de partir. Selon les rapports, environ 28 000 personnes ont été évacuées du pays depuis le 14 août. 

    Dans une déclaration du 19 août, le président de l'Aide à l'Église en détresse, Thomas Heine-Geldern, a déclaré que l'accord de paix de 2020 n'indiquait pas clairement comment les Afghans qui n'adhèrent pas à la pratique de la charia (loi islamique) des talibans seront traités. Il a également souligné les avantages et les inconvénients de l'approbation et de la reconnaissance internationales du régime islamiste. 

    Si le régime n'est pas reconnu internationalement, il n'y aura pas de "canaux officiels" pour engager le dialogue avec les Talibans sur les questions de droits de l'homme, a-t-il observé. "Le fait que la plupart des ambassades occidentales ferment, et que les observateurs internationaux partent, comme ils l'ont fait en Syrie en 2011, n'est pas de bon augure", écrit Heine-Geldern. 

    D'autre part, il a affirmé que les pays déclarant leur sympathie pour le nouvel émirat "non seulement contribueraient à légitimer les talibans, mais aussi à enhardir les régimes autoritaires du monde entier, en particulier dans la région, ce qui entraînerait des violations croissantes des libertés religieuses dans leurs propres pays".  

    Une telle approbation internationale créerait "un aimant pour les petits groupes islamiques radicaux, créant une nouvelle constellation de factions terroristes religieuses qui pourraient supplanter Al-Qaïda et l'État islamique". Heine-Geldern a prédit que la situation des chrétiens et des autres minorités religieuses "qui souffrent déjà d'oppression" dans la région allait "se détériorer davantage." 

    Dans une déclaration publiée le 23 août, la branche italienne de l'Aide à l'Église en détresse a averti que la menace contre la liberté religieuse en Afghanistan ne vient pas seulement des Talibans, mais aussi de l'État islamique de la province de Khorasan (ISKP), la filiale afghane de l'État islamique, et d'Al-Qaïda. 

    "L'ISKP continue de se consolider, notamment après la défaite d'ISIS en Syrie et en Irak et après le début des pourparlers de paix entre les talibans et l'OTAN", peut-on lire dans la déclaration de l'ACN-Italie. "Différent des talibans, l'ISKP compte dans ses rangs un nombre croissant de jeunes afghans éduqués et issus de la classe moyenne, qui sont rejoints par des groupes de djihadistes expérimentés d'Al-Qaïda." 

    "Nous craignons que la reconnaissance du régime taliban par certains pays n'encourage également la prolifération de groupes islamiques radicaux actuellement plus petits mais capables de se structurer en un réseau terroriste potentiellement capable de supplanter les formations historiques comme Al-Qaïda et l'État islamique", ajoute le communiqué. "En plus de cela, les relations entre le Pakistan, les organisations terroristes présentes en Palestine et dans la province syrienne d'Idlib et le régime afghan, sont particulièrement préoccupantes." 

    Les chrétiens en danger

    L'ACN Italie s'est fait l'écho des préoccupations de Heiner-Geldern, qui craignait que la réintroduction de la charia ne "balaie les quelques libertés péniblement conquises, y compris la très fragile liberté religieuse" et elle a prédit que "tous ceux qui ne partagent pas l'islamisme des talibans, y compris les sunnites modérés, sont donc en danger." 

    Plus de 99 % des 27,6 millions d'habitants de l'Afghanistan sont musulmans ; la plupart sont sunnites et seulement 10 % sont chiites. Selon l'AED, le nombre de chrétiens n'est pas clair, et pourrait aller de 1 000 à 20 000, car beaucoup pratiquent leur foi en secret. En 2018, seuls environ 200 catholiques vivaient en Afghanistan. 

    L'organisme de bienfaisance a rappelé qu'en 2010, les talibans ont tué 10 travailleurs humanitaires accusés de diffuser le christianisme et d'être des espions étrangers. Le groupe aurait également dit aux dirigeants d'églises clandestines qu'ils étaient surveillés, et les inquiétudes se sont accrues quant au fait que des chrétiens puissent être tués, ou que des jeunes filles chrétiennes soient données en mariage à des combattants talibans. 

    "Même avant la prise de pouvoir par les talibans, les chrétiens convertis à l'islam étaient confrontés à l'ostracisme et même à la violence des membres de leur famille", rapporte ACN. "Au 16 août, deux jésuites indiens et quatre missionnaires de la charité attendaient d'être évacués."

    Entre-temps, un groupe protestant clandestin a affirmé le 19 août que les chrétiens afghans avaient fui vers les montagnes "dans une tentative désespérée d'échapper aux talibans qui font du porte-à-porte pour les tuer". Les islamistes ont une "liste de chrétiens connus qu'ils ciblent pour les poursuivre et les tuer", affirme le rapport.

    "La charia des talibans est catastrophique pour les droits de l'homme", écrit Nina Shea, directrice du Centre pour la liberté religieuse de l'Institut Hudson, dans The Epoch Times. "Sans droits fondamentaux, en fait, tout le monde risque d'être arrêté et puni arbitrairement", a ajouté Shea. 

    Le père Barnabite Giovanni Scalese est responsable de la Missio sui iuris en Afghanistan, la seule entité catholique du pays, créée par le pape Jean-Paul II en 2002. En avril, il a exprimé des doutes quant à la capacité des talibans à restaurer un émirat islamique, mais comme beaucoup, il n'a pas non plus prédit la chute du gouvernement afghan. 

    S'adressant au Register la semaine dernière, le père Scalese a déclaré que le pays traversait un "moment très difficile" mais n'a pas voulu en dire plus en raison de la sensibilité de la situation. 

    Il a ajouté : "La seule chose que je peux vous dire, c'est de prier pour nous".

  • Jusqu'où ira l'autodémolition de l'Eglise ?

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    De Jean Kinzler sur le Forum Catholique : "Quand on lit ce texte, 48 jours après TC, qui a restreint la forme extra, on se demande jusqu'où ira l'autodémolition de l'Eglise..."

    MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS,
    SIGNÉ PAR LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT, À
    L'OCCASION DE LA 71e SEMAINE LITURGIQUE NATIONALE


    [Crémone, 23-26 août 2021]
    Très Révérend Excellence ,

    en l'heureuse circonstance de la 71 eme Semaine liturgique nationale, qui se déroulera dans la ville de Crémone du 23 au 26 août prochain, le Saint-Père François est heureux de vous adresser vos vœux, aux ouvriers CAL, au diocèse hôte et son Pastore et à tous ceux qui participent aux importantes journées d'études.

    Le Souverain Pontife se joint à l'action de grâce commune au Seigneur, car cette année, il est possible de réaliser l'événement, après le triste moment de l'année dernière, lorsque suite aux conditions connues de la propagation de la pandémie, la réalisation déjà prévue a dû être reporté. . La décision douloureuse a toutefois permis de confirmer sous un jour nouveau le thème choisi qui entend approfondir des aspects et situations de célébration, si durement éprouvés par la propagation du Covid 19 et les limitations nécessaires pour le contenir.

    En effet, le thème que vous traiterez concerne le rassemblement in unum des disciples du Seigneur pour exécuter son commandement
    « faites ceci en mémoire de moi » ( Lc 22, 19c) : « OÛ SONT DEUX OU TROIS UNIS EN MON NOM.. ." ( Mt 18:20 ). Communautés, liturgies et territoires. Le rassemblement hebdomadaire au « nom du Seigneur », qui depuis ses origines a été perçu par les chrétiens comme une réalité indispensable et inextricablement liée à leur propre identité, a été durement touché lors de la phase la plus aiguë de la propagation de la pandémie. Mais l'amour du Seigneur et la créativité pastorale ont poussé pasteurs et fidèles laïcs à explorer d'autres voies pour nourrir la communion de foi et d'amour avec le Seigneur et avec les frères, dans l'attente de pouvoir revenir à la plénitude de la célébration eucharistique dans la tranquillité et la sécurité. Ce fut une attente dure et douloureuse, éclairée par le mystère de la Croix du Seigneur et fructueuse de nombreuses œuvres de soins, d'amour fraternel et de service aux personnes qui ont le plus souffert des conséquences de l'urgence sanitaire.

    La triste expérience du "jeûne" liturgique de l'année dernière a ainsi mis en lumière la bonté du long chemin parcouru depuis le Concile Vatican II, sur le chemin tracé par la Constitution Sacrosanctum Concilium.
    Le temps de la privation a permis de percevoir « l'importance de la liturgie divine pour la vie des chrétiens, qui y trouvent cette médiation objective requise par le fait que Jésus-Christ n'est pas une idée ou un sentiment, mais une Personne vivante, et son Mystère, un événement historique. La prière des chrétiens passe par des médiations concrètes : l'Ecriture Sainte, les Sacrements, les rites liturgiques, la communauté. Dans la vie chrétienne, nous n'ignorons pas la sphère corporelle et matérielle, car en Jésus-Christ, elle est devenue la voie du salut. On pourrait dire qu'il faut aussi prier avec le corps : le corps entre dans la prière » (Pape François, Audience générale du 3 février 2021).


    La liturgie « suspendue » pendant la longue période de confinement, et les difficultés de la reprise qui a suivi, ont confirmé ce qui se voyait déjà dans les assemblées dominicales de la péninsule italienne, une indication alarmante de la phase avancée du changement d'ère. Nous observons comment dans la vie réelle des gens la perception du temps lui-même a changé et, par conséquent, du dimanche lui-même, de l'espace, avec des répercussions sur la manière d'être et de ressentir la communauté, les personnes, la famille et le rapport à un territoire.
    L'assemblée dominicale se trouve ainsi déséquilibrée à la fois pour les présences générationnelles, pour les inhomogénéités culturelles, et pour l'effort pour trouver une intégration harmonieuse dans la vie paroissiale,

    Le Saint-Père espère que la Semaine liturgique nationale, avec ses propositions de réflexion et de moments de célébration, bien que dans la modalité intégrée en présence et par voie électronique, saura identifier et suggérer quelques lignes de pastorale liturgique à offrir aux paroisses, afin que le dimanche, l'assemblée eucharistique, les ministères, le rite émergent de cette marginalité vers laquelle ils semblent inexorablement tomber et retrouvent une centralité dans la foi et la spiritualité des croyants. La publication récente de la troisième édition du Missel romain et la volonté des évêques italiens de l'accompagner d'une solide reprise de la formation liturgique du saint peuple de Dieu augure bien dans ce sens.

    Sa Sainteté salue avec joie la célébration de la 71 eme Semaine liturgique nationale, qui se tient dans une région qui a beaucoup souffert à cause de la pandémie et qui a si bien fleuri pour apaiser une si immense souffrance. Egli assicura la sua preghiera e di cuore imparte la Benedizione Apostolica all'Eccellenza Vostra, al Vescovo della Diocesi ospitante, SE Mons. Antonio Napolioni, agli altri Presuli, ai sacerdoti, ai diaconi, alle persone consacrate, come pure ai relatori e ai partecipanti tous.

    En joignant mes vœux personnels, je profite de l'occasion pour me confirmer avec un sens du respect distingué

    de Votre Excellence Votre très
    dévoué
    Cardinal Parolin
    Secrétaire d'Etat
    ____________________

    A Son Excellence
    Mgr Claudio MANIAGO
    Evêque de Castellaneta

    Président de la CAL
    --
    https://www.vatican.va/content/francesco/it/messages/pont-messages/2021/documents/20210823-messaggio-cal.html

  • Une analyse posée du Motu proprio "Traditionis custodes"

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    De Christophe Geffroy et de l'Abbé Christian Gouyaud sur le site de La Nef :

    Traditionis custodes : après le choc, l’analyse

    La sévérité du motu proprio Traditionis custodes du pape François, visant la messe tridentine, a surpris tout le monde. Après la stupéfaction, le moment d’une analyse plus posée est venu.

    La publication du motu proprio Traditionis custodes, le 16 juillet, au cœur de l’été, fut pour beaucoup un choc (1). La surprise et l’émotion passées, il convient maintenant de prendre du recul et de réfléchir à ce que demande le pape. En effet, il s’agit d’un acte de gouvernement de l’autorité suprême que l’on ne peut rejeter, l’obéissance filiale étant la règle pour tout catholique. Mais pour obéir, ainsi que le rappelait Dom Jean Pateau, Père Abbé de Fontgombault, « il faut vouloir écouter, entendre et comprendre » (2). Dans l’Église, en effet, l’obéissance ne doit pas être aveugle, mais recevoir l’assentiment de l’intelligence éclairée par la réflexion et les conseils. Elle peut donc laisser la place à de légitimes interrogations et à des demandes formulées dans le respect de l’autorité.

    Constatons d’abord que ce motu proprio n’interdit pas la célébration de la messe selon le missel de saint Jean XXIII. On revient à une situation antérieure au motu proprio Ecclesia Dei de 1988 bien que plus favorable que l’indult de 1984. C’est un retour au régime de la concession. Les évêques reprennent la main, ce qui est logique, mais avec une marge de manœuvre limitée, puisque la création de tout nouveau groupe est interdite, ainsi que la célébration dans les paroisses, et qu’ils devront consulter le Siège apostolique pour accorder quelque autorisation à un prêtre ordonné postérieurement à Traditionis custodes et qui aurait l’intention de célébrer avec le missel de 1962. Il y a là une volonté affirmée de faire disparaître à terme cette liturgie, ce qu’explique clairement François dans sa lettre aux évêques accompagnant le motu proprio qui est là pour « ceux qui sont enracinés dans la forme précédente de la célébration et qui ont besoin de temps pour revenir au rite romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II ».

    Ces mesures, exprimées avec dureté, sans compassion, sont d’une rare sévérité et paraissent injustes à ceux qui suivaient paisiblement la liturgie tridentine sans aucun esprit de contestation du nouvel Ordo et du concile Vatican II. Elles créent une profonde blessure chez nombre de fidèles qui ne comprennent pas pourquoi le Père commun s’acharne ainsi contre eux, au risque de briser une mouvance qui, dans l’Église, affiche un véritable dynamisme avec beaucoup de familles nombreuses et tout autant de jeunes, suscitant en proportion plus de vocations que partout ailleurs. Qui, désormais, voudra intégrer un séminaire « tradi » en sachant qu’aucun ministère ne lui sera offert à sa sortie ? François, habituellement si soucieux de construire des ponts, érige ici un mur pour isoler les « tradis » et les faire disparaître progressivement.

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  • Les chrétiens d'Afghanistan : une situation alarmante

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    De Timothée Dufour sur le site du Figaro Vox :

    «Il y a aussi des chrétiens en Afghanistan et ils risquent tous la mort !»


    La situation des chrétiens afghans, qui était déjà très préoccupante alors que les Occidentaux étaient présents dans le pays, devient alarmante avec le retour des talibans au pouvoir. Le risque de mort auquel ils sont confrontés réclame de la communauté internationale une vigilance permanente quant aux gestes des nouvelles autorités afghanes à leur égard.

    «Les attaques contre les chrétiens sont susceptibles d'augmenter dans la région alors que l'avancée rapide des talibans enhardit les extrémistes», soulignait l'organisation de défense des chrétiens persécutés Release International dans un article du 16 août dernier, qui prévient que «toute personne identifiée comme chrétienne pourrait être tuée».

    À ce jour, le porte-parole du mouvement taliban Zabihullah Mujahid a affirmé, sans convaincre la communauté internationale, que «les femmes auront des droits, dans le cadre de la charia», lors de cette première conférence de presse après leur arrivée au pouvoir. Aucun de ses propos ne donnait la moindre assurance quand aux minorités religieuses en Afghanistan, notamment la communauté chrétienne afghane.

    La situation des chrétiens estimés à quelques milliers de personnes était déjà inquiétante en Afghanistan où le christianisme, comme le rapporte Eusèbe de Césarée, serait arrivé avec les apôtres Thomas et Bartholomée au IIe siècle après J.-C. , soit six siècles avant la naissance de l'islam.

    Même pendant la présence occidentale, le blasphème, l'apostasie et le prosélytisme des non-musulmans étaient déjà considérés comme des crimes.

    Timothée Dufour

    La constitution afghane adoptée en 2004, rédigée avec l'aide d'un «éminent juriste français», comme l'avait relevé non sans fierté le gouvernement français dans une réponse à une question parlementaire publiée le 8 juillet 2004, se voulait certes rassurante. «La sainte religion islamique est la religion de la République Islamique d'Afghanistan. Les adeptes des autres religions sont libres, dans les limites de la loi, d'exercer et de célébrer leurs rites religieux», précisait le texte constitutionnel. Tel n'était hélas pas le cas dans la réalité : le blasphème, l'apostasie et le prosélytisme des non-musulmans étaient déjà considérés comme des crimes.

    Les organisations internationales avaient très vite pointé du doigt la situation difficile des chrétiens afghans, dont l'organisation Portes Ouvertes, une ONG qui œuvre dans plus de 60 pays pour soutenir les chrétiens privés de liberté religieuse et souffrant de persécution. Elle soulignait combien il était «impossible de vivre ouvertement en tant que chrétien en Afghanistan». Les prises de position d'élus afghans avaient confirmé le durcissement de leur situation, comme en témoigne un parlementaire afghan qui, le 9 septembre 2013, avait demandé que les musulmans qui se convertissent au christianisme soient mis à mort, en vertu de la charia, le droit islamique.

    La Cour européenne des droits de l'homme avait relevé la situation dramatique de la communauté chrétienne dans un arrêt du 5 novembre 2019. Les juges européens s'étaient opposés à une mesure d'expulsion décidée par la Suisse au motif que les personnes converties au christianisme, ou même simplement soupçonnées de l'être, «sont exposées à un risque de persécution qui peut prendre une forme étatique et conduire à la peine de mort».

    Dans ce contexte, quels changements la communauté chrétienne peut-elle espérer avec l'arrivée des talibans au pouvoir, vingt ans après avoir été chassés de Kaboul ?

    Les chrétiens afghans qui devront plus que jamais vivre leur foi dans l'ombre ne s'attendent pas à un simple durcissement de leurs conditions de vie, mais à une mort certaine, annoncée par avance.

    Les talibans revendiquent une application rigoriste de la charia dans la vie quotidienne, dont l'objet est de réislamiser les mœurs, la justice et l'ensemble des droits et des devoirs tant individuels que collectifs des individus.

    Leur sort est déjà connu au regard des années où les talibans étaient au pouvoir, entre 1996 et 2001, période pendant laquelle la loi islamique la plus stricte a été promulguée, interdisant jeux, musique, photographies, télévision. Les femmes n'avaient plus le droit de travailler, les écoles pour filles étaient fermées, les mains des voleurs étaient coupées, les chrétiens exécutés en public, les homosexuels écrasés sous un mur de briques, les femmes adultères lapidées à mort.

    Les témoignages récents confirment l'horreur réservée à la communauté chrétienne.

    Timothée Dufour

    Les témoignages récents confirment l'horreur réservée à la communauté chrétienne. «Les chrétiens risquent la trahison, même de la part des membres de leur propre famille», souligne l'article de Release International évoqué plus haut. Parmi les témoignages que l'on peut lire sur Twitter, l'auteur américaine Mindy Belz relaie les propos alarmants d'un responsable d'églises de maison en Afghanistan : «Une personne qui travaille avec les réseaux d'églises de maison en Afghanistan rapporte que ses dirigeants ont reçu hier soir des lettres des talibans les avertissant qu'ils savent où ils sont et ce qu'ils font».

    Les anciens maîtres du pays n'ont donc pas changé d'état d'esprit depuis la période 1996-2001, en tout cas dans leur interprétation de la charia à l'égard des chrétiens.

    Avant l'arrivée des talibans, l'Afghanistan était déjà le deuxième pays où les chrétiens sont le plus persécutés, selon l'Index mondial de persécution 2020, publié par Portes ouvertes. Demain, l'Afghanistan sera très certainement au coude-à-coude avec la Corée du Nord pour la première place de ce classement.

    «Non, les talibans n'ont pas changé de visage. Ils sont encore plus féroces. L'un de leur moteur, c'est la fracture sociale qui scinde la société afghane en deux», comme l'a rappelé Victoria Fontan, rectrice de l'Université américaine d'Afghanistan et spécialisée dans l'éducation, dans des pays en crise.

    Dans l'immédiat, nous ne pouvons que répondre présent au cri du cœur du Père Giovanni Scalese au micro de Radio Vatican, missionnaire barnabite d'origine italienne : « Priez, priez, priez pour l'Afghanistan ».

  • "Un homme qui ne sait pas mentir!"

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    images.jpgLors de l'audience générale du 4 octobre 2006, le pape Benoît XVI commentait en ces termes la confession de foi de Barthélemy (Nathanaël) que nous fêtons aujourd'hui :

    L'évangéliste Jean nous rapporte que, lorsque Jésus voit Nathanaël s'approcher, il s'exclame : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir ». Il s'agit d'un éloge qui rappelle le texte d'un psaume : « Heureux l'homme...dont l'esprit est sans fraude » (Ps 31,2), mais qui suscite la curiosité de Nathanaël ; il réplique avec étonnement : « Comment me connais-tu ? » La réponse de Jésus n'est pas immédiatement compréhensible. Il dit : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu ». Nous ne savons pas ce qui s'est passé sous ce figuier. Il est évident qu'il s'agit d'un moment décisif dans la vie de Nathanaël. Il se sent touché au plus profond du cœur par ces paroles de Jésus, il se sent compris et il comprend : cet homme sait tout sur moi, il sait et connaît le chemin de la vie, je peux réellement faire confiance à cet homme. Et ainsi, il répond par une profession de foi limpide et belle en disant : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël ! »

          Dans cette confession apparaît un premier pas important dans l'itinéraire d'adhésion à Jésus. Les paroles de Nathanaël mettent en lumière un double aspect complémentaire de l'identité de Jésus : il est reconnu aussi bien dans sa relation spéciale avec Dieu le Père, dont il est le Fils unique, que dans son rapport au peuple d'Israël, dont il est déclaré le roi, un qualificatif propre au Messie attendu. Nous ne devons jamais perdre de vue ni l'une ni l'autre de ces deux composantes, car si nous proclamons seulement la dimension céleste de Jésus, nous risquons d'en faire un être éthéré et évanescent, et si au contraire nous ne reconnaissons que sa situation concrète dans l'histoire, nous finissons par négliger la dimension divine qui précisément le qualifie.

    (© Libreria Editrice Vaticana) repris aujourd'hui sur EAQ (Evangelizo.org)

  • Demain, des prêtres majoritairement classiques et des diocèses désertifiés

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    Lu sur Pro Liturgia :

    En 1970, il y avait encore 50 000 prêtres en France. C’est à cette époque qu’a fleuri le slogan « il y a trop de prêtres ; c’est aux fidèles de prendre l’avenir de l’Église en mains. »

    En 2020, il n’y a plus que 6 000 prêtres dont moins de 3 000 ont une charge pastorale (les autres offrant leurs services tant que leur santé le leur permet).

    Quant aux fidèles qui devaient prendre l’Église en mains en formant ce fameux « peuple de Dieu qui marche joyeux », ils sont les grands absents et ceux qui s’obstinent à vouloir « jouer au curé » dans les paroisses désormais privées de prêtre ne sont de loin pas les plus appréciés des simples pratiquants.

    Certaines estimations donnent entre 2 000 et 3 500 prêtres actifs d’ici trois ans pour une pratique dominicale ne touchant plus que 2 à 3% des fidèles se disant catholiques. Des chiffres qui devraient alerter nos pasteurs diocésains et les pousser à changer de « logiciel pastoral ». Ce qu’ils refusent de faire depuis de trop nombreuses années.

    Une chose demeure certaine : parmi les prêtres de demain, les plus « classiques » auront une place croissante mais souvent difficile à tenir. On les reconnaîtra à ce qu’ils porteront la soutane (au moins à l’église), respecteront la liturgie du mieux qu’ils pourront, défendront ouvertement les valeurs du catholicisme, lutteront courageusement contre la « dictature du relativisme », fuiront les compromissions avec la bien-pensance au goût du jour, s’opposeront enfin à toute pastorale s’employant à détruire le peu qui reste de l’Église catholique dans les paroisses.

    Bref, les diocèses et les paroisses, après des années de divagations, pourront lentement se libérer de la domination des vieux progressistes responsables du déclin de la foi - progressistes qui n’auront guère pu se renouveler - et ce sera « printemps » annoncé dès les lendemains de Vatican II et si longtemps attendu.

    Mais ne nous y trompons pas : d’ici là, de nombreux diocèses seront devenus de véritables déserts religieux. Déjà les séminaires diocésains sont vides et certaines églises ne sont plus ouvertes qu’à l’occasion de funérailles transformées en « hommage au défunt », ce qui, sous couvert de pastorale, est un premier pas vers l’athéisme.

    Dans les années à venir, donc, les prêtres « classiques » seront majoritaires.

  • Quand la foi déserte la catholique Irlande

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    De Patsy McGarry sur The Irish Times :

    L'archevêque catholique de Dublin affirme que la foi a "disparu" en Irlande.

    La réduction du nombre de fidèles peut être l'occasion de "réimaginer l'Église institutionnelle".

    16 Août 2021

    Les manifestations de la foi chrétienne en Irlande aujourd'hui "ont, pour ainsi dire, disparu", a déclaré l'archevêque catholique de Dublin, Dermot Farrell. Cette "crise sous-jacente de la foi" est "particulièrement aiguë parmi les jeunes générations", a-t-il déclaré.

    "Le commentaire public dans les médias en Irlande n'a pas été positif dans sa compréhension de l'Église et de son besoin de vocations, et de soutien public à ceux qui tentent de prêcher l'Évangile", a-t-il ajouté.

    Mgr Farrell a fait ces commentaires dans une interview accordée à l'édition 2021 de "Síolta", le journal annuel du séminaire national du St Patrick's College de Maynooth.

    "Les défis auxquels je suis confronté sont assez clairs. Nous avons un clergé vieillissant et très peu de vocations au sacerdoce diocésain ou à la vie religieuse. Il y a un déclin important du nombre de personnes qui pratiquent et vivent activement leur foi.

    "La foi a besoin de rituels, d'incarnation. Il faut voir chez les gens comment la foi est vécue. Aujourd'hui, la visibilité de la foi a, pour ainsi dire, disparu. Je suis également confronté à l'héritage des scandales d'abus sexuels qui ont porté atteinte à la crédibilité de l'Église. Les finances étant une fonction des chiffres, des problèmes financiers vont se poser, qui seront accélérés par la pandémie mondiale et ses conséquences", a-t-il déclaré.

    "Le modèle actuel de l'Église n'est pas viable", a-t-il ajouté. À Dublin, il faut "un programme efficace de catéchèse dans tout le diocèse pour compléter et, éventuellement, remplacer l'enseignement actuel de la foi aux jeunes. Avec le déclin progressif de la socialisation familiale en matière de religion, le rôle du catéchiste qualifié sera essentiel. À mon avis, la transmission de la foi aux jeunes est l'un des défis les plus sérieux auxquels notre Église est confrontée aujourd'hui."

    Pas de pessimisme

    Les évêques et les prêtres doivent "encourager un modèle institutionnel participatif d'Église avec un leadership de service", au centre duquel "se trouve le peuple de Dieu, qui représente 99,99 % des membres de l'Église. Lorsque cela est compris, tout le reste change", a-t-il déclaré.

    De manière générale, il n'est "pas pessimiste quant à l'avenir de l'Église de Dublin". Il a déclaré que "lorsque des jeunes se portent volontaires pour s'occuper des malades, des personnes âgées ou des pauvres, lorsqu'ils sont accompagnés, cela peut faciliter une dynamique où le Seigneur commence à parler et à émouvoir le cœur du jeune. Nous devons commencer par là plutôt que de dire aux gens d'aller à la messe".

    "Cette période de réduction des effectifs pourrait bien nous donner l'occasion d'être créatifs et de réimaginer l'Église institutionnelle. Nous n'avons pas été abandonnés par Dieu. C'est dans cette situation que l'on peut trouver Dieu", a-t-il ajouté.

  • Le cardinal Raymond Burke est débranché du respirateur et quitte l'unité de soins intensifs

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Raymond Burke est débranché du respirateur et quitte l'unité de soins intensifs

    Soulignant le fait que le cardinal a repris conscience, le père Paul Check a déclaré : "Sa sœur a parlé avec lui au téléphone ce matin, et Son Éminence a exprimé sa profonde gratitude pour les nombreuses prières offertes en son nom".

    21 août 2021

    Cardinal Raymond Burke

    LA CROSSE, Wisconsin - Le cardinal Raymond Burke a été débranché du respirateur et quittera les soins intensifs aujourd'hui pour retourner dans sa chambre d'hôpital, a annoncé sa famille.

    Le père Paul Check, directeur exécutif du sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse (Wisconsin), a confirmé l'amélioration de l'état du cardinal dans un bref communiqué publié samedi. 

    Le cardinal américain, âgé de 73 ans, a été hospitalisé au début du mois, souffrant de COVID, et il a été placé sous respirateur le 14 août, alors que son état continuait à se détériorer. Des rapports non confirmés ont commencé à émerger hier, suggérant que sa situation s'améliorait.

    "Loué soit Jésus-Christ !" a écrit le père Check. "La famille du cardinal est heureuse d'annoncer que Son Éminence a cessé d'être sous respirateur et qu'il quittera l'unité de soins intensifs aujourd'hui pour retourner dans sa chambre d'hôpital."

    Soulignant le fait que le cardinal a repris conscience, il ajoute : "Sa sœur a parlé avec lui au téléphone ce matin, et Son Éminence a exprimé sa profonde gratitude pour les nombreuses prières offertes à son intention." 

    "Sa famille demande que nous continuions ces prières pour son rétablissement complet et rapide, et ils sont reconnaissants à Dieu pour les soins médicaux exceptionnels que le cardinal a reçu des médecins et des infirmières dévoués qui continuent à l'assister", a écrit le père Check.

    Cette nouvelle intervient après un élan de prière et d'affection pour le cardinal américain suite à l'annonce qu'il a faite sur Twitter le 11 août qu'il avait été testé positif au COVID mais qu'il se reposait et recevait d'excellents soins médicaux. "Veuillez prier pour moi alors que je commence mon rétablissement. Ayons confiance en la Divine Providence. Que Dieu vous bénisse", a-t-il écrit.

    Cependant, l'inquiétude a grandi lorsque sa famille a tweeté le 15 août que le cardinal avait été admis à l'hôpital et placé sous respirateur. Elle a encouragé les fidèles à prier le chapelet pour lui. Le lendemain, des informations non confirmées suggérant que l'état du cardinal s'était détérioré et qu'il luttait pour sa vie ont encore accru les inquiétudes.

    En réponse à ces informations, le père Check a publié une déclaration le 17 août, indiquant que le cardinal était dans un "état grave mais stable" et qu'il recevait "d'excellents soins médicaux et sacramentels". Il est toujours sous sédatif et sous ventilateur, a précisé le père Check, mais a ajouté que la famille avait "une grande confiance" dans les soins qu'il recevait. 

    Il a souligné que la famille ne donnerait des nouvelles qu'en cas de "changements significatifs" de l'état du cardinal et a exhorté les fidèles à faire confiance à la providence de Dieu. "Nous ne devons pas avoir peur de la Croix, qui est le chemin vers la vie éternelle", a-t-il écrit, et il a exhorté à prier le Rosaire "fréquemment et avec ferveur". 

    Les amis et les disciples du cardinal à travers le monde ont prié pour son rétablissement et écrit des messages d'appréciation pour lui sur les médias sociaux et ailleurs. 

    "Je me joins à l'offrande de prières, à la messe et au jeûne avec les bons catholiques du monde entier pour le rétablissement rapide du cardinal Burke - un ami cher, un ancien professeur et une source d'inspiration pour moi depuis près de quarante ans", a écrit l'archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco dans Crisis Magazine. "J'ai toujours été inspiré par sa charité, son intelligence, son humilité et sa pure bonté, associées à sa dévotion simple et enfantine envers Notre Seigneur, notre Sainte Mère et tous les saints."

    "Le cardinal Burke reste une lumière et un soutien pour de nombreux prêtres et fidèles dans la bataille actuelle pour le trésor de la foi et de la liturgie", a écrit Mgr Athanasius Schneider, évêque d'Astana, au Kazakhstan. "C'est un signe consolant que Dieu n'abandonne pas son Église dans les heures les plus difficiles, tant qu'il y a à notre époque des hommes d'Église comme le cardinal Burke. Que cela nous remplisse de courage et d'espoir."

    Dans sa déclaration d'aujourd'hui, publiée la veille de la fête du Cœur Immaculé de Marie dans la forme traditionnelle du rite romain, le père Check a indiqué que le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe et les médias du cardinal "fourniront d'autres informations selon les instructions de sa famille."

  • La catéchèse d'un évêque sur la personne humaine et l'idéologie du genre

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    De Mgr Michael F. Burbidge, évêque d'Arlington, sur le site de son diocèse :

    (traduction DeepL)

    Une catéchèse sur la personne humaine et l'idéologie du genre 
    Mgr Michael F. Burbidge, évêque d'Arlington

    Introduction

    Au cours de la dernière décennie, notre culture a vu l'acceptation croissante de l'idéologie transgenre - c'est-à-dire l'affirmation selon laquelle le sexe biologique et l'identité personnelle d'une personne n'ont aucun lien nécessaire et pourraient en fait se contredire. Selon ce point de vue, "l'identité humaine" est auto-définie et "devient le choix de l'individu". (1) Par conséquent, notre culture connaît une augmentation rapide du nombre de personnes revendiquant une identité contraire à leur sexe biologique. Les tentatives de prise en compte de ces revendications ont déjà entraîné d'énormes bouleversements dans nos systèmes sociaux, juridiques et médicaux.

    Cette situation représente un défi sérieux pour tous les membres de l'Église car elle présente une vision de la personne humaine contraire à la vérité. Elle est particulièrement préoccupante pour nos jeunes, comme l'a averti le pape François :

    Aujourd'hui, les enfants - les enfants ! - apprennent à l'école que chacun peut choisir son sexe. Pourquoi enseigne-t-on cela ? (2)

    Ne jouons pas avec les vérités. C'est vrai que derrière tout ça, on trouve l'idéologie du genre. Dans les livres, les enfants apprennent qu'il est possible de changer de sexe. Le genre, être une femme ou être un homme, serait-il une option et non un fait de nature ? Cela conduit à cette erreur. Appelons les choses par leur nom. (3)

    La "dysphorie de genre" est une condition psychologique dans laquelle un homme ou une femme biologique en vient à sentir que son identité émotionnelle et/ou psychologique ne correspond pas à son sexe biologique et "éprouve une détresse cliniquement significative" en conséquence. (4) Les situations impliquant la dysphorie de genre doivent toujours être abordées avec une charité et une compassion pastorales ancrées dans la vérité. Toute discrimination injuste ou toute insensibilité inutile dans le traitement de ces situations doit être évitée et/ou corrigée.

    En même temps, en répondant à cette question de manière juste et charitable, on ne peut nier ou obscurcir la vérité de notre nature créée et de la sexualité humaine. En effet, la charité exige toujours la présentation claire de la vérité. Comme l'a observé le Pape Saint Paul VI, " C'est une manifestation exceptionnelle de charité envers les âmes que de ne rien omettre de la doctrine salvatrice du Christ ". (5) De la médecine, de la loi naturelle et de la révélation divine, nous savons que chaque personne est créée soit mâle soit femelle, dès le moment de la conception. "Il faut souligner", écrit le pape François, que "le sexe biologique et le rôle socioculturel du sexe (gender) peuvent être distingués mais pas séparés... C'est une chose d'être compréhensif envers la faiblesse humaine et les complexités de la vie, et une autre d'accepter des idéologies qui tentent de séparer ce qui sont des aspects inséparables de la réalité." (6)

    Ce document présente l'enseignement de l'Église catholique sur l'identité sexuelle et la question des transgenres et offre quelques observations pastorales. Il n'a pas pour but d'anticiper ou de répondre à toutes les situations. Il fournit plutôt les principes de l'enseignement catholique pour encourager les fidèles et les guider dans leur réponse à une situation culturelle de plus en plus difficile.  

    Bonté/don de la personne humaine et sexualité humaine

    La personne humaine, créée à l'image de Dieu, est un être à la fois corporel et spirituel. Le récit biblique exprime cette réalité dans un langage symbolique lorsqu'il affirme que "le Seigneur Dieu forma l'homme de la poussière du sol, il souffla dans ses narines une haleine de vie et l'homme devint un être vivant". L'homme, entier et complet, est donc voulu par Dieu. 

    Le corps humain participe à la dignité de "l'image de Dieu" : il est un corps humain précisément parce qu'il est animé par une âme spirituelle, et c'est toute la personne humaine qui est destinée à devenir, dans le corps du Christ, un temple de l'Esprit... 

    L'unité de l'âme et du corps est si profonde qu'il faut considérer l'âme comme la "forme" du corps : c'est-à-dire que c'est grâce à son âme spirituelle que le corps fait de matière devient un corps vivant, un corps humain ; l'esprit et la matière, dans l'homme, ne sont pas deux natures unies, mais leur union forme une seule nature (7).

    L'enseignement de l'Église repose sur trois principes, tous connaissables par la raison humaine. Premièrement, la personne humaine est une "âme incarnée", le composite du spirituel et du physique. L'âme humaine est créée pour animer un corps particulier. Être une personne humaine signifie être une unité de corps et d'âme dès le moment de la conception. Ainsi, le corps révèle non seulement l'âme, mais aussi la personne ; la personne, en tant qu'unité de corps et d'âme, agit à travers le corps. Ainsi, le corps de chaque personne, donné par Dieu dès le moment de la conception, n'est ni étranger ni un fardeau, mais une partie intégrante de la personne.

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