comme on pourra le constater en visionnant cette video (source) :
Eglise - Page 709
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Il n'y a aucune comparaison possible entre le djihad et les croisades
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Amélie Nothomb, Gabriel Ringlet : même combat ?
Lu sur Sud Presse de ce 4 septembre (p. 17) :
Gabriel Ringlet et Amélie Nothomb seront réunis pour une… messe
Gabriel Ringlet a adoré le dernier livre « Soif » d’Amélie Nothomb qui incarne Jésus à cette occasion. « C’est sans doute son meilleur livre », juge le théologien, n’en déplaise aux intégristes. Il l’aime à un tel point qu’il la conviera à donner la messe du Vendredi Saint chez lui, à Malèves-Sainte-Marie. … Ce n’est pas la première fois que le prêtre catholique invite des personnalités connues pour relire le texte de la Passion du Christ. … Des moments qui attirent un monde fou, soit près de 250 personnes. « Car on ne peut pas en accueillir plus, sinon on serait près de 400. Beaucoup de gens sont touchés car on parle de la souffrance de manière différente ». De la souffrance, il y en a beaucoup dans le dernier livre d’Amélie Nothomb. « Elle parle de la souffrance d’un homme qui n’aurait jamais dû s’embarquer dans cette histoire de la croix. Cela fait 40 ans que je dis cela. On a fabriqué une génération pleine de douleurs avec cette ambiguïté face à la souffrance. Ce livre va faire énormément de bien. » … Amélie Nothomb se plaint d’être insultée par des intégristes. « Je le suis aussi en disant que je la soutiens. Il y a des gens qui ont fait leur fonds de commerce sur une conception nauséabonde que rien ne bouge. Ils font partie du passé ».
Rien ne fâche plus la société d’aujourd’hui que la conception chrétienne de la souffrance et de la mort qui affligent notre monde transitoire issu de la faute originelle. Compatir et soulager la peine font, éminemment, partie du message de l’Evangile mais, comme le dit si bien l’auteur de l’ « Imitation de Jésus-Christ » (XVe siècle), « disposez de tout selon vos vues, réglez tout selon vos désirs, et toujours vous trouverez qu’il vous faut souffrir quelque chose, que vous le vouliez ou non : et ainsi vous trouverez toujours la Croix ». Au cœur du mystère de l’homme, la Croix de Jésus nous montre que l’Amour en lui-même est une Passion. Comme l’a remarqué un jour Benoît XVI, « en disant que la souffrance est une face intérieure de l’amour, nous comprenons pourquoi il est si important d’apprendre à souffrir et, inversément, pourquoi éviter à tout prix la souffrance rend l’homme inapte à la vie : celui qui a intérieurement accepté la souffrance mûrit et devient compréhensif envers les autres et plus humain. Celui qui a toujours évité la souffrance ne comprend pas les autres : il devient dur et égoïste ». Et, en ce sens aussi, nous pouvons répéter cette parole de saint Josémaria, si mal comprise : « bénie soit la douleur, sanctifiée soit la douleur » (Chemin, n° 208) qui accomplit l’Homme nouveau. Car depuis le matin de Pâques nous le savons : sa croix et ses plaies sont devenues glorieuses : « Christus resurgens ex mortuis, jam non moritur : mors illi ultra non dominabitur » (Rom., 6,9). Dans un monde qui a cessé d’être chrétien un tel discours est devenu incompréhensible: les Gabriel Ringlet et autres Amélie Nothomb ne sont évidemment pas les seuls à en faire partie.
JPSC
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80e anniversaire de l'invasion de la Pologne; comment Pie XII et l'Église ont sauvé des vies pendant la Seconde Guerre mondiale
De Paulina Hoeing sur le National Catholic Register :
Comment Pie XII et l'Église ont sauvé des vies pendant la Seconde Guerre mondiale
Analyse historique du 80e anniversaire de l’invasion de la Pologne par Hitler
C'était le 1er septembre 1939 et la terreur a envahi les cœurs et les esprits de nombreuses personnes en Europe - et en particulier en Pologne. Des avions allemands rugissaient dans les cieux de la Pologne, lançant bombe après bombe, alors que des chars et des soldats franchissaient la frontière.
Dans son livre intitulé Hitler, la guerre et le pape, Ronald J. Rychlak estime qu’à la fin de la guerre, Adolf Hitler aurait assassiné 6 millions de Juifs dans des camps de la mort nazis construits principalement en Pologne. Environ 3 millions de Polonais catholiques seraient avec eux, tandis que 2 millions de Polonais catholiques étaient contraints de travailler comme esclaves pour le Troisième Reich en Allemagne.
Il vaut la peine de lire la suite (en anglais) sur le National Catholic Register
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"Choisir la mort, c’est refuser l’espérance"; le pape dénonce la pratique de l'euthanasie
D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :
Le Pape dénonce l’euthanasie, fondée «sur une vision utilitariste de la personne»
Les audiences reprennent pour le Pape François en ce premier lundi de septembre. En fin de matinée, le Saint-Père a reçu environ 150 membres de l’Association Italienne d’Oncologie Médicale (AIOM). Il leur a rappelé l’importance de l’attention à accorder au malade, avant de s’élever contre l’euthanasie et de proposer comme exemple à suivre Jésus, venu «pour guérir l’humanité».
Le Pape est d’abord revenu sur les principales missions de cette association fondée en 1973, et qui se réunira dans quelques semaines pour un congrès national. Il a mentionné l’importance accordée par l’AIOM au «soin de la relation avec le malade», rendue visible lors de cette audience par la présence de quelques patients.
Une technologie au service de tout homme
L’oncologie - spécialité médicale d'étude, de diagnostic et de traitement des cancers – telle que la pratique cette association italienne est «une oncologie de la miséricorde», a expliqué le Pape, «parce que l’effort de personnaliser les soins révèle une attention non seulement à la maladie, mais au malade et à ses caractéristiques». Elle montre aussi que la «technologie se met au service des personnes». «La technologie n’est pas au service de l’homme quand elle le réduit à une chose, quand elle fait la distinction entre celui qui mérite encore d’être soigné et celui qui, en revanche, ne le mérite pas, parce qu’il est considéré seulement comme un poids», a-t-il insisté.
Choisir la mort, c’est refuser l’espérance
Puis le Pape s’est exprimé sur l’euthanasie, une pratique qui «en apparence seulement se propose de promouvoir la liberté personnelle». En réalité, «elle se base sur une vision utilitariste de la personne, laquelle devient inutile ou peut être assimilée à un coût», «souvent même à un déchet», si les espoirs d’amélioration disparaissent. En revanche, l’accompagnement du malade et de ses proches durant toutes les phases de la maladie, grâce aux soins palliatifs ou à l’accueil en établissements spécialisés, «contribue à créer une culture et des pratiques plus attentives à la valeur de chaque personne», a souligné François. «Ne vous découragez jamais devant l’incompréhension que vous pourrez rencontrer, ou devant la proposition insistante de voies plus radicales et expéditives», a-t-il demandé. «Si l’on choisit la mort, les problèmes en un certain sens sont résolus ; mais combien d’amertume derrière ce raisonnement, et quel refus de l’espérance comporte le choix de renoncer à tout et de couper tous les liens !», a poursuivi le Pape. Un défi consiste donc à redonner l’espérance, en particulier dans les cas les plus difficiles.
Protéger l’environnement pour protéger la santé
François s’est ensuite arrêté sur le thème de la prévention et de la sensibilisation concernant les cancers, indiquant que la meilleure prévention est «celle d’un environnement sain et d’un style de vie respectueux du corps humain et de ses lois». Cela «dépend non seulement de choix individuels, mais aussi des lieux où l’on vit et qui, surtout dans les grands centres, soumettent le physique à un stress continuel à cause des rythmes de vie et de l’exposition à des agents polluants». Autrement dit, le soin de «notre maison commune» est nécessaire pour la bonne santé de l’humanité. «La protection de l’environnement et la lutte contre les tumeurs deviennent alors les deux faces d’un même problème, deux aspects complémentaires d’une même bataille de citoyenneté et d’humanité», a résumé le Pape.
Jésus, médecin des âmes et modèle de tendresse
Le Saint-Père a enfin encouragé ses hôtes à se tourner vers Jésus, le «plus grand maître en humanité», pour qu’Il inspire leurs gestes et soit leur compagnon de route. Jésus peut aider les malades «à trouver la force de ne pas interrompre les liens d’amour, d’offrir leur souffrance pour les frères, de garder vivante l’amitié avec Dieu». Il peut aider les médecins «à regarder toujours le bien des autres, à se dépenser avec générosité, à lutter pour un monde plus solidaire»; d’autant plus, a fait noter François, que le Seigneur a été comme un «collègue», le «médecin envoyé par le Père pour guérir l’humanité». Enfin, Jésus peut encourager chacun «à se faire proche de ceux qui souffrent, des petits surtout, et à mettre les faibles à la première place, pour que grandissent une société plus humaine et des relations empreintes de gratuité, plus que d’opportunité».
L'intégralité de l'allocution du pape figure sur le site zenit.org.
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La mort du cardinal Silvestrini, membre éminent du "groupe de Saint-Gall"
De Nico Spuntoni sur le site de La Nuova Bussola Quotidiana (30 août 2019) en traduction française sur le site "Benoît et moi" (où figure tout un "dossier" concernant ce cardinal qui aurait inspiré Olivier Legendre ("Confession d'un cardinal", "L'espérance d'un cardinal") :
Mort de Silvestrini, « metteur en scène » du Groupe de Saint-Gall
Le Cardinal Achille Silvestrini est mort à l’âge de 95 ans. Grand ami de Prodi, il était considéré comme une sorte de père spirituel du centre-gauche italien. Il semble qu’il ait fait pression pour l’excommunication de Lefebvre, contre l’avis de Ratzinger. Avec les autres membres du « groupe de Saint-Gall », il a tenté, en 2005, d’empêcher l’élection de Benoît XVI et en 2013, il a accueilli avec faveur celle de Bergoglio.
Il est parti le jour même où son « filleul », Giuseppe Conte, était sur le point de recevoir la tâche de former un nouveau gouvernement, gouverné par une majorité – probablement – plus appréciée par ce monde du « catholicisme démocrate » dont il fut pendant des décennies le plus influent représentant ecclésial. Le cardinal Achille Silvestrini est retourné au Seigneur à l’âge vénérable de 95 ans. Il est décédé hier matin au Vatican, dans son appartement du Palazzina della Zecca.
Le Préfet émérite de la Congrégation pour les Églises orientales fut sans aucun doute l’une des figures les plus importantes de l’histoire de la Curie romaine dans la seconde moitié du XXe siècle et au-delà. Qu’il suffise de dire que le cardinal originaire de Romagne est entré à la Secrétairerie d’État en 1953, s’occupant des relations avec les pays de l’Asie du Sud-Est. Pendant six ans, il a été sous-secrétaire du Conseil des affaires publiques de l’Église (dont il est devenu plus tard le secrétaire) et, à ce titre, a dirigé la délégation du Vatican à la Conférence de Genève sur le Traité de non-prolifération nucléaire. C’est lui qui a obtenu l’inclusion de la mention de la liberté religieuse dans l’Acte final de la Conférence d’Helsinki de 1975.
Au Palais Apostolique, il a collaboré avec Domenico Tardini et Amleto Cicognani (son compatriote), mais son ascension à la Curie s’est faite au fil des années aux côtés d’Agostino Casaroli, père de la dite Ostpolitik du Vatican, dont Silvestrini était un des principaux interprètes.
Sous le pontificat de saint Jean Paul II, qui n’avait la même vision que lui de la politique à adopter en Europe de l’Est, le prélat de Brisighella devint évêque et le très puissant secrétaire pour les relations avec les Etats. Ce poste lui a permis de diriger la délégation du Saint-Siège dans les négociations pour la révision du Pacte du Latran, conclues avec l’accord de Villa Madama en 1984. La contribution apportée à la signature du nouveau concordat fut un prélude à son élévation au cardinalat, au consistoire du 28 juin 1988. Mais après le pourpre, Jean-Paul II le nomma préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, puis à la tête de la Congrégation pour les Églises orientales.
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Treize nouveaux cardinaux...
De Vatican News :
Le Pape nomme de nouveaux cardinaux
Ce dimanche 1er septembre, après la prière de l’Angélus, le Pape François a annoncé la nomination de 10 nouveaux cardinaux.Ils seront créés cardinaux lors d’un consistoire qui se tiendra le 5 octobre prochain au Vatican. «Leur provenance exprime la vocation missionnaire de l’Église qui continue à annoncer l’amour miséricordieux de Dieu à tous les hommes de la terre», a déclaré le Souverain Pontife avant de dévoiler la liste des futurs cardinaux :
1- Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, mccj- président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.
2- Mgr José Tolentino Medonça- archiviste et bibliothècaire de la Sainte Église Romaine.
3- Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo- archevêque de Jakarta (Indonésie).
4- Mgr Juan de la Caritad Garcia Rodriguez- arcehevêque de San Cristobal de la Havane (Cuba).
5- Mgr Fridolin Ambongo Besungu, ofm. Cap- archevêque de Kinshasa (RDC).
6- Mgr Jean-Claude Höllerich, sj- archevêque de Luxembourg (Luxembourg).
7- Mgr Alvaro L. Ramazzini Imeri- archevêque de Huehuetenamgo (Guatemala).
8- Mgr Matteo Zuppi- archevêque de Bologne (Italie).
9- Mgr Cristobal Lopez Romero sdb- archevêque de Rabat (Maroc).
10- Le père Michael Czerny, sj- sous-secrétaire de la section Migrants du Dicastère pour le service du développement humain intégral.
A ces nouveaux membres du Collège cardinalice, le Pape adjoint encore 2 archevêques et un évêque «qui se sont distingués par leur service à l’Église». Il s’agit de :
1- Mgr Michael Louis Fitzgerald- archevêque émérite de Nepte et ancien nonce apostolique.
2- Mgr Sigitas Tamkevicius, sj- archevêque émérite de Kaunas (Lituanie)
3- Mgr Eugenio Dal Corso. psdp- évêque émérite de Benguela (Ouganda)
À première vue, ce sont les amis habituels de Sainte Marthe, avec un affront à l'égard de Benoît XVI : S.E. Mgr Michael Louis Fitzgerald est promu cardinal "pour son service de l'Eglise" alors que Benoît XVI l'avait écarté du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux dont il était alors président et envoyé comme nonce en Égypte sans même le recevoir en audience (source).
On remarquera également que l'archevêque de Paris, Mgr Aupetit, ne figure pas parmi les nouveaux "porporati".
Pour le blog "Rorate Caeli", "il s’agit sans aucun doute du groupe de cardinaux-électeurs le plus libéral jamais constitué. Au moins deux d'entre eux sont largement connus dans les cercles romains pour leurs préférences "gay" (et le mot "gay" est utilisé ici à bon escient, afin d'inclure l'ensemble de la "culture gay" homosexuelle mentionnée par Benoît XVI dans son document de 2005 sur les séminaristes qu'il convient d'écarter), ainsi que 2 jésuites libéraux. Même ceux qui sont explicitement non libéraux, comme l'archevêque de Kinshasa, ont été choisis probablement en raison de leur proximité extrême avec l’Église allemande et des préoccupations des évêques allemands."
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Timebunt gentes (graduel de la messe du XXIIe dimanche du temps ordinaire)
Graduale Graduel Ps. 101, 16-17 R/. Timébunt gentes nomen tuum, Dómine, et omnes reges terrae glóriam tuam. V/. Quóniam aedificávit Dóminus Sion, et vidébitur in maiestáte sua. R/. Les nations craindront Ton Nom, Seigneur, et tous les rois de la terre Ta gloire, V/. Parce que le Seigneur a bâti Sion, et qu'Il sera vu dans Sa majesté. -
Amazonie : les enjeux du synode
Une excellente synthèse publiée par le mensuel « La Nef » (septembre 2019) :
« Du 6 au 27 octobre se tiendra à Rome le synode sur l’Amazonie. L’« instrument de travail », rendu public le 17 juin, a été l’objet de nombreuses critiques. Analyse des enjeux du synode.
C’est assurément la surprise qui a accueilli, l’an dernier, l’annonce de la convocation d’un synode pour l’Amazonie, qui aura lieu du 6 au 27 octobre 2019. Pourquoi – s’est-on interrogé – consacrer un synode à une région particulière, alors que la mondialisation tend à rendre transversaux les enjeux auxquels est confrontée l’Église ? Et pourquoi l’Amazonie en particulier, alors que cette région, quoique très étendue (7,8 millions de km²) et couvrant neuf pays différents (1), n’est peuplée que de quelques millions d’habitants ?
Une partielle réponse à cette question peut être recherchée dans l’Instrumentum laboris (instrument de travail) rédigé par le REPAM (Red Eclesial Pan-Amazónica) (2), puisque ce document, intitulé « Nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale », permet de mieux cerner les objectifs du synode.
Deux d’entre eux doivent être plus particulièrement évoqués ici : le premier – l’ordination des hommes mariés –, parce qu’il sera sans doute le plus commenté ; le second – faire de l’Amazonie un modèle pour l’Église –, parce qu’il inspire toutes les pages de l’Instrumentum laboris.Objectifs du synode
L’ouverture de la prêtrise aux hommes mariés n’est pas, du moins pas en apparence, l’objectif principal du synode, mais il est assurément celui qui retiendra le plus l’attention. En tout cas, il est expressément mentionné par l’Instrumentum laboris, celui-ci invitant explicitement les pères synodaux à réfléchir à la possibilité de « procéder à l’ordination sacerdotale de personnes aînées, préférablement autochtones, respectées et acceptées par leur communauté, même si elles ont une famille constituée et stable, dans le but d’offrir les sacrements qui accompagnent et sanctionnent la vie chrétienne ».Mais, à lire l’Instrumentum laboris, le synode vise un objectif bien plus considérable : il s’agit ni plus ni moins d’inviter l’ensemble de l’Église catholique à se mettre à l’écoute de l’Amazonie et à s’inspirer des sagesses des peuples de la région. Pourquoi ? Parce que l’Amazonie est un véritable « lieu théologique », un « lieu épiphanique », un lieu de la révélation de Dieu : à l’inverse des Églises occidentales dont le paradigme est trop souvent fondé sur une rupture (entre Dieu et la nature, entre les hommes et la nature), il n’existe pas, dans cette immense région périphérique, de séparation entre le cosmos, la divinité, la terre et ses habitants. Autrement dit, pour reprendre une formulation chère au pape François, « tout y est connecté ». Et cette sagesse ancestrale, cette « cosmovision », qui est elle-même un fruit de l’Esprit Saint, antérieur à la révélation chrétienne, doit devenir « un point de référence pour la mise en application d’un nouveau paradigme d’écologie intégrale ».
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Un quart des prêtres des Pays-Bas est d'origine étrangère
De Sanne Gerrits sur le site KN.NL :
Un quart des prêtres néerlandais est d'origine étrangère
26 août 2019
Les prêtres du diocèse de Roermond se rassemblent autour de l'autel pendant la messe des ordinations à la prêtrise 2019 (Photo: diocèse de Roermond)
Aux Pays-Bas, de plus en plus de prêtres sont d'origine étrangère. Le Nederlands Dagblad en fait état après une enquête dans les diocèses néerlandais.
Selon le ND , 22% de tous les prêtres en activité aux Pays-Bas viennent de l'étranger. Il y a onze ans, ils ne représentaient que la moitié. La pénurie de prêtres est désignée comme étant la raison principale.
Différences entre les diocèses
Dans le diocèse de Roermond et le diocèse de Haarlem, des prêtres de pays lointains sont arrivés depuis des années par le biais du Neocatechumenat. Neuf prêtres indiens travaillent aujourd'hui dans le diocèse de Den Bosch (24 prêtres étrangers et 89 prêtres néerlandais). Le chiffre continuera de croître fortement puisque les séminaires de Tiltenberg (Haarlem) et de Rolduc (Roermond) ont soixante étudiants sacerdotaux étrangers en formation, selon le ND .
Le diocèse de Haarlem a un score relativement élevé avec 27 prêtres néerlandais sur 58. Le diocèse de Groningue avec 3 des 19 a le score le plus bas. Selon le porte-parole du diocèse de Groningue-Leeuwarden, Lammert de Hoop, dans le ND, la pénurie de prêtres ne se fait pas sentir aussi fort qu'ailleurs. Les équipes de prêtres, de diacres et de pasteurs semblent bien se porter là-bas.
Fusionner ou immigrer
Dans l'archidiocèse d'Utrecht, la politique est davantage axée sur la fusion des paroisses, appelée dans le ND à la «compensation administrative» de la pénurie de prêtres. Chaque paroisse, avec une moyenne de cinq églises, semble avoir un prêtre. En pratique, cela est difficile pour un prêtre. Dans le diocèse de Breda également, les 27 prêtres actifs ont en moyenne cinq églises par personne à leur charge.
Le diocèse de Roermond a toujours l'effectif le plus important avec 143 prêtres en activité, dont 19 proviennent de l'étranger. Mais la pénurie de la prêtrise se fait sentir là aussi car le système d’une paroisse avec une église est toujours en place. Les chiffres montrent qu'en moyenne un prêtre est responsable de deux églises.
L'enthousiasme de l'église universelle
Des prêtres étrangers circulent à Roermond depuis de nombreuses années. «Non seulement à cause du manque de prêtres, mais aussi en raison de son orientation internationale. En outre, l'évêque précédent a voulu insuffler l'enthousiasme, l'idéalisme et le dynamisme de l'église universelle dans l'église du Limbourg », a déclaré à ND le porte-parole du diocèse Roermond Matheu Bemelmans .
Alors qu'à présent de nombreux curés émérites célèbrent souvent la messe dans les paroisses néerlandaises, la pénurie de prêtres devrait s'accentuer. Le Nederlands Dagblad suppose que la progression du nombre des prêtres étrangers se poursuivra pendant un certain temps.
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Chine et Vietnam : des accords que le Vatican a payés au prix fort
De Sandro Magister traduit de l'italien sur le site Diakonos.be :
Chine et Vietnam. Deux accords chèrement payés
Fin août, en l’espace de quelques jours, deux informations semblables sont tombées à propos des rapports entre le Saint-Siège et deux pays importants d’Extrême-Orient : la Chine et le Vietnam.
Le 26 août en Chine a eu lieu la première ordination épiscopale réalisées sur base de l’accord ratifié à Pékin le 22 septembre 2018 : celle d’Antonio Yao Shun, ordinaire du diocèse de Ji Ning, en Mongolie-Intérieure.
Et le 28 août, une seconde ordination à suivi : celle de Stefano Xu Hongwei, évêque de Hanzhong, dans la région du Shaanxi.
Curieusement, le Saint-Siège n’a pas publié la nouvelle officielle de leurs ordinations, se bornant à confirmer – dans deux déclarations du directeur de la salle de presse du Vatican, Matteo Bruni – que l’une comme l’autre avaient été faites avec le « mandat pontifical ».
Ces deux nouveaux évêques avaient été élus à cette fonction en avril dernier par des assemblées composées de prêtres, de religieux et de laïcs de leurs diocèses respectifs, tous sélectionnés par les autorités chinoises et rassemblés dans un hôtel où ils ont reçu des instructions de vote bien précises.
Et dans les deux cas, c’est la pseudo-conférence épiscopale chinoise, composée des seuls évêques officiellement reconnus par le gouvernement qui a présenté les nouveaux évêques à Rome, qui les a acceptés. Les termes précis de l’accord entre les deux parties sont toujours secrets mais il est d’une évidence limpide que c’est bien ainsi qu’il fonctionne.
En ce qui concerne le Vietnam, l’une des réunions de travail périodiques entre les délégations des deux parties a eu lieu à Rome le 21 et le 22 août. Le communiqué final ouvrait la perspective d’établir « dans un futur proche » au Vietnam une résidence permanente pour le « représentant du Pape » auprès de ce pays, un représentant qui réside actuellement à Singapour.
Quant à la vie de l’Église catholique vietnamienne, avec près de 8 millions de fidèles sur une population approchant des 100 millions, le communiqué s’est borné à rappeler les positions des deux parties, sans faire allusion aux lourdes limitations imposées à la liberté religieuse.
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La vie spectaculaire de Natuzza Evolo est un signe de Dieu
D'Elisabeth Caillemer sur le site de Famille Chrétienne :
Christian Pujalte à propos de Natuzza Evolo : « Des saints dont ce siècle a besoin »
29/08/2019
Christian Pujalte, magistrat, est l’auteur d’un livre sur les mystiques récentes. Pour lui, la vie spectaculaire de Natuzza Evolo est un signe de Dieu.
Loin du cartésianisme que sa carrière de magistrat a exigé de lui, Christian Pujalte s’est passionné pour les mystiques catholiques au point de leur consacrer un épais ouvrage. Un intérêt qui remonte aux angoissantes questions existentielles qu’il se posait, enfant, sur la fuite du temps, la mort et ce qui pouvait advenir ensuite. Le catéchisme apportait des réponses à ses questions, mais ce sont les histoires des saints et des mystiques qu’un ami prêtre lui a racontées qui ont conforté sa foi. « Quand on étudie en profondeur ces phénomènes irrationnels que ni la science ni la psychanalyse ne parviennent à expliquer, on aboutit à la conclusion que Dieu en est la cause. Il donne à quelques-uns des preuves de sa présence et de l’existence d’une autre vie, qui est la vraie vie », analyse-t-il.
Parmi les neuf mystiques toutes des femmes - dont il retrace la vie dans son livre, Natuzza Evolo tient une place particulière. « C’est une personnalité très attachante sur laquelle nous disposons d’une énorme quantité d’informations. Si elle a été persécutée par des hommes d’Église, notamment par Agostino Gemelli, connu pour avoir tenté de discréditer Padre Pio auprès du Saint-Siège, elle a bénéficié tout au long de son existence de la bienveillance d’une grande partie du clergé. Mais surtout, elle a présenté l’un des plus rarissimes et stupéfiants phénomènes de la mystique chrétienne : l’hémographie. Lorsqu’elle essuyait le sang coulant de ses plaies, le mouchoir utilisé en ressortait imprégné de dessins, de mots ou de phrases appartenant au registre religieux », indique-t-il.
▶︎ À LIRE AUSSI : Natuzza Evolo : Une vie simple et prodigieuse
Morte en 2009, elle est en outre la mystique la plus médiatisée. « Elle a beaucoup parlé sur les plateaux de télévision, non pas de gaîté de cœur mais à la demande de la Sainte Vierge et du Christ. » Cette démarche correspond à cette idée maîtresse de Christian Pujalte selon laquelle « ces signes extraordinaires dont la valeur propédeutique est incomparable sont faits pour être montrés au monde et œuvrent à son édification. Je ne peux pas imaginer, dit-il, que Dieu envoie des signes qui défient l’entendement humain sans que cela ait un sens, sans que cela ne traduise une volonté de sa part. Face à la déshérence spirituelle actuelle, les mystiques peuvent être de véritables boussoles. Ce sont les saints dont nous avons besoin au XXIe siècle. »
Elisabeth Caillemer
(1) À la rencontre de mystiques extraordinaires aux XXe et XXIe siècles,
Guy Trépaniez éditeur, 396 p., 22,90 €.Lien permanent Catégories : Eglise, Foi, Livres - Publications, Spiritualité, Témoignages 0 commentaire -
Retrouvez KTO sur le canal 36 de Telenet à Bruxelles et en Wallonie
30 août 2019
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Retrouvez KTO sur le canal 36 de Telenet
à Bruxelles et en WallonieVous l’attendiez depuis longtemps, KTO est désormais accessible viaTelenet sur le canal 36. À partir du 2 septembre, les abonnés à la télévision de Telenet habitant à Bruxelles ou en Wallonie, auront donc la possibilité d’accéder gratuitement à tous les programmes de KTO sur le canal 36.
KTO, la chaîne catholique francophone
Grâce à KTO, vivez en direct les temps forts de la vie catholique ainsi que les évènements exceptionnels comme le prochain voyage du Pape au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice du 4 au 10 septembre.
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Tous les programmes sont également disponibles sur : http://www.ktotv.com/guide#/KTO est la chaîne catholique francophone, elle offre des éclairages sur des sujets de réflexion ou de débats et accompagne la vie de prière des téléspectateurs. KTO propose plus de 250 heures de documentaires religieux et plus de 900 heures de direct, notamment lors d’événements exceptionnels comme les voyages du pape. Plus de 25 000 vidéos sont en accès gratuit sur le site KTOTV.com. Elle est disponible gratuitement via les réseaux câbles/ADSL, sur le satellite et sur KTOTV.com.Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Culture, Débats, Eglise, Films, Foi, Médias, Religions, Société, Spiritualité, Témoignages 1 commentaire