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Foi - Page 45

  • En l'honneur de la Vierge, pour le premier samedi du mois

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    Salve sancta parens                   Salut O Sainte Mère,

    Enixa puerpera Regem                 Toi qui a enfanté un Roi

    Qui caelum terramque regit       Qui gouverne le ciel et la terre

    In saecula saeculorum                Pour les siècles des siècles.

    cfr : http://www.introibo.fr/Messes-de-la-Ste-Vierge-au-Samedi,350

    et : https://www.hommenouveau.fr/2238/culture/chantez-la-vierge-a-la-messe-le-samedi-brintroit-salve-sancta-parens.htm

  • Le mois de mars, un mois consacré à saint Joseph

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    Le mois de mars est un mois particulièrement consacré à saint Joseph (source)

    La dédicace d’un mois à une dévotion particulière est une forme de piété populaire dont on ne trouve guère l’usage avant le XVIIIème  siècle. Ainsi dix fêtes marquantes du calendrier ont donné une teinte particulière à tous les jours du mois concerné, sauf février et avril.

    Ainsi le mois de Janvier est le mois consacré au Saint Nom de Jésus depuis 1902 ; mars, le mois de Saint Joseph, depuis 1855 ; mai, mois de Marie, est le plus ancien et le plus connu des mois consacrés, officiellement depuis 1724 ; juin, le mois du Sacré-Cœur depuis 1873 ; juillet, le mois du Précieux Sang depuis 1850 ; août, le mois du Cœur Immaculé de Marie ; septembre, le mois de Notre Dame des Douleurs depuis 1857 et de saint Michel Archange ; octobre, le mois du Rosaire depuis 1868 et le mois des saints Anges ; novembre, le mois des Âmes du Purgatoire depuis 1888 ; décembre, le mois de l’Immaculée Conception.

    Pin by Comunidade São José on SANTOS | St joseph, Saint teresa of avila,  Catholic images

    Pour nous parler de saint Joseph en ce début de mois qui lui est consacré nous emprunterons les écrits de sainte Thérèse d’Avila à son sujet. Sainte Thérèse dont nous honorerons le 28 mars prochain le cinq centième anniversaire de naissance, bien que l’Eglise la fête le 4/15 octobre. Elle expira le jeudi 4 octobre 1582 mais le lendemain se trouva être le 15, à cause de la coïncidence avec la ré­forme du calendrier, ordonnée par le pape Grégoire XIII. C’est le 15 qui a été adopté pour célébrer la fête de sainte Thérèse.

    À 27 ans, Thérèse d’Avila était gravement malade. Elle recourt à Joseph, un protecteur fidèle. Voici les faits racontés par elle-même.

    « Me trouvant, si jeune encore, percluse de tous mes membres, et voyant en quel état m’avait réduite les médecins de la terre, je résolus de m’adresser à ceux du ciel pour en obtenir ma guérison.

    Je pris le glorieux saint Joseph pour avocat et pour patron et je me recommandais tout particulièrement à son intercession.

    J’ai vu clairement que ce père et Seigneur de mon âme m’a délivrée de ce mal et de bien d’autres plus grands où il y allait de mon honneur et du salut de mon âme ; il a même fait pour moi plus que je ne lui demandais.

    Le Seigneur semble avoir donné grâce aux autres pour nous assister dans tel ou tel besoin ; mais saint Joseph, je le sais par expérience, nous assiste en toutes nos nécessités. Notre Seigneur veut nous montrer, sans doute, qu’il exauce dans le ciel toutes les prières de celui auquel il obéissait sur la terre, car Joseph, en qualité de nourricier, avait ici-bas droit de lui commander.

    Je voudrais porter tout le monde à la dévotion envers ce glorieux saint, tant j’ai l’expérience de son crédit auprès de Dieu. Je n’ai vu personne lui être vraiment dévoué et l’honorer d’un culte spécial sans avancer dans la vertu, car il favorise singulièrement les progrès spirituels des âmes qui se recommandent à lui. Depuis plusieurs années, ce me semble, je lui demande le jour de sa fête une grâce particulière, et chaque fois je suis exaucée. Lorsque ma demande n’est pas entièrement ce qu’elle doit être, il la redresse pour mon plus grand bien.

    Je demande pour l’amour de Dieu, à ceux qui ne me croiraient pas, d’en faire l’essai. Ils reconnaîtront, par leur expérience, quel avantage on retire de l’intercession de ce glorieux patriarche et de la dévotion qu’on lui porte.( … )

    Je ne vois pas comment on peut penser à la Reine des Anges et à tout ce qu’elle eut à souffrir en compagnie de l’Enfant Jésus, sans remercier saint Joseph de les avoir si bien assistés l’un et l’autre … »

  • Un saint méconnu : Auguste Chapdelaine

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    Auguste Chapdelaine naît en 1814 au diocèse de Coutances dans une famille paysanne dont il est le 9e enfant. Il est ordonné prêtre en 1843 pour son diocèse. En 1851 il est agrégé à la société des Missions Étrangères de Paris et part pour la Chine. Après deux ans il quitte Hong-Kong pour le Kouang-si, une province qui n'avait plus de prêtre depuis un siècle et demi: "Au départ de cette mission, une ardeur de néophyte!" Récit du Père Chapdelaine: "Un habitant du Kouang-si venu au Kouei-tchéou pour affaires, rencontre par hasard un de ses parents nouvellement converti qui l'initie aux vérités de notre sainte religion; il renonce à ses idoles, adore le vrai Dieu et, de retour dans sa famille, se met à exercer l'apostolat auprès de ses parents et de ses amis. Quarante ou cinquante familles se convertissent. Le nouvel apôtre repart alors au Kouei-tchéou pour demander un chrétien qui pourra le seconder. Je viens moi-même d'arriver et je peux l'aider de mes conseils. Trois mois après, au terme d'un pénible voyage, je célèbre la sainte messe au milieu de ces néophytes.. Mais le démon ne tarde pas à nous susciter des obstacles." En effet, les chrétiens sont dénoncés et le Père est incarcéré avec six autres. Le mandarin est impressionné par la fière attitude du missionnaire et, la Providence aidant, ils sont tous relâchés. Pendant deux ans, le Père exerce librement son ministère dans le Kouang-si. Mais en 1856 il est de nouveau dénoncé. Malheureusement, c'est un nouveau mandarin qui dirige, animé d'une haine implacable contre les chrétiens. Le Père est pris. En tout 25 confesseurs de la foi sont arrêtés et frappés, dont la très jeune veuve Agnès (née en 1833) chargée de la formation des femmes catéchistes. Quant à Laurent Pé-mou, baptisé depuis 5 jours, il est le premier à comparaître à la barre du tribunal et à confesser sa foi. Le mandarin voulant lui faire abandonner le maître Ma (nom chinois du Père Chapdelaine), Laurent rétorque: "Je ne l'abandonnerai jamais!" Irrité d'une déclaration aussi ferme et du refus d'apostasier que lui oppose Laurent, le mandarin le fait décapiter. Puis c'est le tour de la jeune Agnès. Enfermée dans une cage, mutilée, consumée par la faim et la soif, elle meurt au bout de quatre jours. Le Père comparaît à son tour. Il répond aux premières questions, mais oppose le silence à des questions impertinentes qui s'ensuivent. Il reçoit 300 coups de rotin dans le dos sans proférer aucune plainte. Sa cruelle et longue agonie se termine par le supplice de la cage suspendue (strangulation lente). Le 29 février au matin, comme il respire encore, le mandarin le fait sortir de sa cage et ordonne à un satellite de le décapiter.

    Source : abbaye-saint-benoît

    Lire également : un musée chinois dénigre la mémoire de saint Auguste Chapdelaine, missionnaire et martyr

  • Le Concile de Nicée a dix-sept siècles, mais il en faudrait un autre aujourd’hui

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Le Concile de Nicée a dix-sept siècles, mais il en faudrait un autre aujourd’hui

    Il y a 1700 ans, Silvestre, l’évêque de Rome de l’époque, ne s’était pas rendu au premier concile œcuménique de l’histoire, à Nicée. Il y avait envoyé deux de ses presbytres, Viton et Vincent. Et il est probable que son successeur actuel François, à cause de sa santé déclinante, ne se rende pas non plus à la grande réunion œcuménique qui sera organisée là-bas pour célébrer l’anniversaire de ce concile avec les responsables protestants et les chefs des Églises d’Orient.

    Et pourtant, le pape François avait à plusieurs reprises fait part de son intention de se rendre à Nicée, pour mettre un instant au moins de côté les controverses sur les questions telles que les théories du « gender », le mariage des prêtres ou les femmes évêque, et remettre au centre la question capitale de la divinité du Fils de Dieu fait homme en Jésus, car c’est bien pour cette raison et nulle autre que le concile de Nicée avait été convoqué.

    Si seulement ce déplacement d’attention pouvait advenir, le pape François lui-même ferait sienne cette « priorité au-dessus de toutes les autres » que Benoît XVI avait confiée aux évêques du monde entier dans sa mémorable lettre du 10 mars 2009 ; rouvrir l’accès à Dieu aux hommes de peu de foi de notre époque, non pas « à n’importe quel dieu » mais « à ce Dieu qui nous reconnaissons en Jésus Christ crucifié et ressuscité ». Une priorité » qui constituerait aussi un héritage que François confierait à son successeur.

    Il n’est pas dit qu’un « évangile » à ce point à contre-courant soit aujourd’hui en mesure de pénétrer un monde anesthésié par l’indifférence sur les questions ultimes. Aux premiers siècles déjà, quand les chrétiens étaient bien plus minoritaires qu’aujourd’hui, l’écoute était loin d’être acquise.

    Et pourtant, la question qui s’est jouée à Nicée a eu un impact qui a largement dépassé les seuls évêques et théologiens professionnels.

    À Milan, accompagné par des milliers de fidèles, l’évêque Ambroise a occupé pendant des jours et des nuits la basilique que l’impératrice Justine voulait confier à la faction défaite par le concile de Nicée. Le jeune Augustin en fut témoin et rapporte qu’en ces jours-là, Ambroise écrivit et mit en musique des hymnes sacrés qui, entonnés par la foule, furent ensuite intégrés dans l’Office divin qui est encore prié aujourd’hui.

    Grégoire de Nysse, le génial théologien de Cappadoce, a traité avec une ironie mordante l’implication des gens ordinaires dans la controverse. Demandez le cours d’une monnaie à un changeur – écrit-il – et on vous répondra par une dissertation sur le généré et l’ingénéré ; allez chez le boulanger, il vous dira que le Père est plus grand que le Fils ; allez aux thermes demander si l’eau est à température, on vous répondra que le Fils a surgi du néant.

    Arius lui-même, ce presbytre d’Alexandrie d’Égypte dont les thèses ont été condamnées à Nicée, fascinait à ce point les foules que sa théologie s’étalait également dans des chansons populaires chantés par les marins, les meuniers et les vagabonds.

    Mais au fait, quelles étaient les thèses d’Arius ? Et comment le concile de Nicée les a‑t-il réfutées ?

    De grands théologiens et historiens, comme Jean Daniélou et Henbri-Irénée Marrou ont écrit des pages remarquables sur le sujet, mais on trouvera une excellente reconstruction de cette controverse théologique et de son contexte historico-politique dans le dernier numéro de la revue « Il Regno » sous la plume de Fabio Ruggiero, spécialiste des premiers siècles chrétiens, et d’Emanuela Prinzivalli, professeur ordinaire d’histoire du christianisme à l’Université de Rome « La Sapienza » et spécialiste réputée des Pères de l’Église. Les citations qui suivent sont tirées de cet essai.

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  • Le déclin du christianisme se stabilise aux États-Unis, selon une enquête du Pew Research Center

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    De Daniel Payne sur CNA :

    Le déclin du christianisme, qui dure depuis des années, se stabilise aux États-Unis, selon une enquête de Pew

    26 février 2025

    Selon les données publiées mercredi par le Pew Research Center, le déclin du nombre d'Américains s'identifiant comme chrétiens, qui dure depuis 20 ans, pourrait « se stabiliser ».

    Pew a déclaré que  sa dernière étude sur le paysage religieux  montrait que 62 % des adultes américains s'identifiaient comme chrétiens, un chiffre qui est resté « relativement stable » depuis 2019.

    Le nombre d'adultes américains se déclarant chrétiens est toujours significativement plus faible qu'au début de l'enquête, chutant de 16 points au cours du sondage, passant de 78 % en 2007 à 62 % selon le dernier sondage.

    Pourtant, les données des dernières années montrent que le déclin a « ralenti ou peut-être même stagné », a déclaré Pew.

    Le groupe de recherche a noté que la « part catholique » des répondants chrétiens est stable depuis 2014, bien plus tôt que la stabilité du groupe plus large observée depuis 2019. Les catholiques constituent 19 % des chrétiens aux États-Unis, a déclaré Pew.

    Dans l’ensemble, « dans 11 enquêtes du Pew Research Center menées depuis 2014, toutes sauf une ont trouvé entre 19 % et 21 % des répondants s’identifiant comme catholiques », a déclaré le groupe.

    Les catholiques sont toutefois particulièrement vulnérables aux abandons de la foi, note Pew. Pour chaque converti au catholicisme, plus de huit ont quitté l’Église par « changement de religion ».

    L’étude montre également que la catégorie des « non affiliés », également connue sous le nom de « nones », enregistre près de six nouveaux adhérents pour un adhérent qui quitte l’organisation. La croissance de ce groupe s’est toutefois stabilisée ces dernières années, passant de 16 % en 2007 à son niveau actuel de 29 %.

    Les catholiques sont relativement peu nombreux à déclarer que la religion est « très » importante pour eux. Alors que 55 % des chrétiens dans leur ensemble ont déclaré que la religion était très importante pour eux, seuls 44 % des catholiques qui se sont identifiés comme tels ont déclaré le contraire. Parmi les groupes chrétiens, seuls les chrétiens orthodoxes (43 %) et les protestants traditionnels (37 %) ont déclaré des chiffres inférieurs dans cette catégorie.

    Et seulement 29 % des catholiques ont déclaré assister à la messe « une fois par semaine ou plus souvent », alors que les catholiques sont  obligés d'y assister au moins une fois par semaine. C'est  une baisse par rapport aux 39 % de 2014.

    Vingt-sept pour cent des catholiques, quant à eux, ont déclaré assister à la messe « quelques fois par an », tandis que près d’un tiers ont déclaré assister « rarement ou jamais » à la messe.

    Dans son étude, Pew a noté que le « remplacement générationnel » contribue à la tendance générale à la baisse de l’identité chrétienne aux États-Unis.

    « Les générations plus âgées, très religieuses et très chrétiennes, disparaissent », a noté l’enquête. « Les jeunes générations qui leur succèdent sont beaucoup moins religieuses, avec un pourcentage plus faible de chrétiens et davantage de « sans religion ». »

    Cette tendance s’est maintenue même au sein des générations, a noté Pew : au cours de l’enquête, « chaque cohorte de naissance est devenue moins religieuse, selon plusieurs mesures, à mesure qu’elle a vieilli ».

    Dans l’ensemble, « les personnes appartenant aux cohortes les plus âgées et les plus jeunes, ainsi que celles qui se situent entre les deux, sont devenues moins susceptibles de dire qu’elles prient quotidiennement, moins susceptibles de s’identifier à une religion… et moins susceptibles de croire en Dieu ou en un esprit universel avec une certitude absolue. »

    L’année dernière, Pew a rapporté que les personnes sans affiliation religieuse, souvent appelées « nones », constituent désormais  la plus grande catégorie religieuse aux États-Unis.

    Selon Pew, les non-inscrits seraient également moins susceptibles de voter, de faire du bénévolat ou d'avoir des groupes d'amis ou une communauté solides.

    Daniel Payne est rédacteur en chef de Catholic News Agency. Il a précédemment travaillé pour College Fix et Just the News. Il vit en Virginie avec sa famille.

  • Du sataniste au saint, la parabole de Bartolo Longo

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    De Hermès Dovico sur la NBQ :

    Du sataniste au saint, la parabole de Bartolo Longo

    Feu vert du pape François : le fondateur du sanctuaire de la Madone de Pompéi vers la canonisation. La chute dans le satanisme, le retour à la foi, la propagation du Rosaire et bien d’autres œuvres de charité : l’extraordinaire histoire de la vie du bienheureux Bartolo Longo.

    27_02_2025

    Grâce au feu vert accordé par le pape François lundi 24 février au Dicastère pour les Causes des Saints, la voie vers la canonisation du bienheureux Bartolo Longo (1841-1926) est désormais libre. Comme indiqué sur le site du même Dicastère , dans le procès spécial entrepris pour le fondateur du sanctuaire de la Madone de Pompéi, une dispense a été demandée à la reconnaissance formelle du miracle ordinairement nécessaire pour la canonisation, en raison de la continuité et de l'expansion du culte rendu au bienheureux, de l'attestation - dans diverses parties du monde - de grâces et de faveurs attribuées à son intercession et aussi pour « la force motrice de son exemple ». Un moteur qui s’explique par l’union profonde – typique des saints – entre la foi et les œuvres de charité que le bienheureux Bartolo Longo a incarnée dans sa vie, ainsi que par l’histoire de sa conversion extraordinaire. C’est un sérieux rappel du combat spirituel auquel nous participons ici-bas – souvent sans nous en rendre compte, notamment parce que nous sommes immergés dans des sociétés qui oublient Dieu – et dont dépend notre destinée éternelle.

    Né le 10 février 1841 à Latiano (province de Brindisi) , Bartolo a été éduqué dans la foi catholique. Mais durant ses années d'études de droit à Naples, il avait été égaré par le fort climat anticlérical et positiviste de l'époque, particulièrement répandu dans le milieu universitaire. Parmi les produits de ce climat figure un célèbre essai du philosophe français Ernest Renan ( Vie de Jésus , publié en 1863 et traduit la même année en italien), qui niait la divinité de Jésus et aucun de ses miracles. Bartolo lut également cet ouvrage, qui contribua, avec les cours universitaires de certains professeurs ouvertement hostiles au catholicisme, à l'éloigner de la foi. Pendant environ cinq ans, il s'est impliqué dans des pratiques et des réunions liées au spiritisme et à un certain moment, pendant un an et demi, il a même été un « prêtre » sataniste.

    Tombé dans cet abîme de péché , dévasté intérieurement, Bartolo eut la force de se confier à un compatriote dévoué, le professeur Vincenzo Pepe, qui non seulement l'admonesta fraternellement mais lui conseilla aussi de se placer sous la direction spirituelle du père Alberto Maria Radente (1817-1885), dominicain. Et de là, providentiellement, commença la renaissance spirituelle d'un homme qui devint l'un des plus grands apôtres du Rosaire dans l'histoire de l'Église, auteur de livres et de pratiques dévotionnelles (de la Neuvaine à la Supplication à Notre-Dame de Pompéi), partisan du Pompéi moderne, qui se développa autour du sanctuaire qu'il fonda, avec des œuvres sociales en faveur des enfants, des pauvres et des marginalisés qui témoignent de la force perturbatrice de ce que signifie suivre Jésus et avoir confiance dans l'aide maternelle de Marie.

    La renaissance et la découverte de sa vocation , d’où sont nées les œuvres mentionnées ci-dessus, ne se sont évidemment pas produites du jour au lendemain. D’autres rencontres fondamentales avec des âmes qui travaillaient pour le Royaume de Dieu furent nécessaires. Grâce à la fréquentation des cercles de spiritualité animés par la sainte napolitaine Caterina Volpicelli (1839-1894), grande propagatrice du culte du Sacré-Cœur, Bartolo rencontra la comtesse Marianna Farnararo De Fusco (1836-1924), veuve à seulement 27 ans, avec cinq enfants à élever. Après avoir reconnu les qualités humaines du futur saint, la comtesse lui confia, entre autres, l'administration de ses propriétés de la Vallée de Pompei.

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  • Inquiétudes pour les chrétiens en Inde

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    De "Portes Ouvertes" :

    Prière urgente pour les chrétiens en Inde

    Les chrétiens en Inde demandent vos prières après la diffusion de vidéos appelant à la violence contre les «tueurs de vaches». L’inquiétude est grande car les vidéos associent directement les chrétiens de l'État de Chhattisgarh à l'abattage des vaches.

    Lors d'un pèlerinage hindou en janvier, un extrémiste hindou nommé Aadesh Soni a prononcé un discours où il qualifiait les chrétiens de «mangeurs de vaches». Rappelons que la vache est un animal sacrée la religion hindoue. Soni a déclaré qu’il fallait briser les membres des personnes qui tuent des vaches pour les punir.

    Il a spécifiquement désigné les villages de Vishrampur, Ganeshpur et Jhanakpur où vivent de fortes populations chrétiennes. Il a indiqué que des vaches y sont abattues et a appelé un groupe de 5000 personnes à se rendre dans ces villages le 1er mars 2025.

    Des discours d'incitation à la violence

    Lors du même événement, un influent leader religieux hindou, Shankaracharya Avimukteshwaranand, a appelé 1000 hindous à «tuer ceux qui tuent notre mère vache.» Il a ajouté:

    «Ne demandez pas la peine de mort pour les tueurs de vaches. Tuez-les et demandez la peine de mort pour vous-même. N’attendez pas que la loi agisse pour vous.»

    Depuis les discours, un groupe WhatsApp a été créé pour les personnes souhaitant passer à l’action. Dans le groupe, tous les détails sont donnés pour le grand rassemblement qui aura lieu le 1er mars.

    Prions pour la protections des chrétiens

    Les chrétiens à travers tout le pays condamnent cet appel à la violence. Ils appellent le gouvernement local à protéger les villages désignés et à s'assurer qu’aucun acte de violence ne soit perpétré. Depuis quelques jours, la police patrouille les lieux et assure qu’une protection sera en place pour les chrétiens là où le rassemblement est prévu.

    La meilleure chose que nous puissions faire pour nos frères et sœurs en Inde est de prier avec eux.

  • Le cardinal Müller encourage à prier pour que le Seigneur « donne à son Église de bons pasteurs selon le cœur de Jésus »

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    D'InfoVaticana :

    Le cardinal Müller encourage à prier pour que le Seigneur « donne à son Église de bons pasteurs selon le cœur de Jésus »

    26 février, 2025

    Le cardinal Gerhard Müller a accordé une brève interview à Petra Lorleberg du média allemand Kath.net dans laquelle il a parlé de la santé du pape François, de l'avenir de l'Église et du Rosaire organisé lundi sur la place Saint-Pierre.

    Avec l'aimable autorisation de Kath.net, nous publions l'intégralité de l'interview du Cardinal Müller, ancien Préfet de la Doctrine de la Foi en espagnol :

    Q- Votre Éminence, pouvez-vous nous dire votre impression subjective de la prière du rosaire pour le Pape hier sur la Place Saint-Pierre ?

    R- C'était très digne et très pieux. La prière du rosaire nous introduit dans les mystères de la vie de Jésus, notre Sauveur, l'unique médiateur entre Dieu et l'humanité. Pour nous, chrétiens, la maladie et la mort ne sont pas la catastrophe ultime, comme elles le sont pour les nihilistes et les sceptiques, les matérialistes et les athées sans espoir.

    En réalité, la vie terrestre de l'homme, avec son aspiration sans fin à la liberté et à l'amour, ne se termine pas par une frustration totale, parce que l'existence a un sens absolu et que l'esprit revendique la connaissance la plus élevée, qui nous est révélée dans la foi en la Parole de Dieu faite homme. La raison humaine, faillible (Logos), est embrassée par la raison divine, toujours infaillible, et est récompensée par la présence de Dieu en son Fils Jésus-Christ, dont « nous avons tous reçu la plénitude, grâce pour grâce » (Jn 1,16).

    Q- Êtes-vous inquiet pour notre Pape ?

    R- : En tant qu'être humain (et non professionnel de la santé), je n'ai aucune influence sur son âge et son état de santé. « Soixante-dix est la somme de nos années, ou quatre-vingts » (Ps 90,10), nous dit l'expérience.

    Lorsqu'un enfant ou un jeune est malade, nous pensons à juste titre davantage à la guérison physique que lorsqu'une personne âgée est malade.

    Mais nous prions toujours ensemble pour le bien-être temporel et le salut éternel, confiant toute la personne à Dieu. Mais la perspective surnaturelle est large : « Il est réservé à l'homme de mourir une fois, puis vient le jugement... » (He 9,27). C'est dans cette perspective que s'inscrit notre prière pour une personne âgée, dans laquelle les saints du ciel et les fidèles de l'Église encore en pèlerinage sur la terre s'unissent au Christ, leur chef, qui se tient devant Dieu « comme notre avocat auprès du Père » (1 Jn 2,1).

    Q- Monsieur le Cardinal, considérez-vous que notre tâche aujourd'hui en tant que catholiques est de mettre de côté les querelles politico-ecclésiastiques et de prier côte à côte pour notre Saint-Père ?

    R. En ce moment, il ne s'agit pas de jeux de pouvoir, d'auto-recommandations et de courses aux candidats, mais de réfléchir à l'essence du ministère de Pierre que le Christ a donné à son Église.

    L'unité de l'Église réside dans la vérité révélée et ne doit pas être endommagée par une guerre de tranchées politique/idéologique (conservateurs/progressistes).

    Paul écrit aux Corinthiens : « J'ai appris qu'il y a parmi vous des querelles et des disputes, c'est-à-dire que chacun de vous dit une chose différente : moi, je suis de Paul ; moi, d'Apollos ; moi, de Céphas/Pierre ; moi, du Christ : le Christ est-il divisé ? » (1 Cor 1:11f).

    Ne croisons donc pas les doigts pour l'un de nos candidats préférés (comme dans une compétition pour un prix éphémère) et ne nous engageons pas dans une politique personnelle basée sur les horoscopes de journalistes et de politiciens complètement étrangers à l'Église qui ne voient dans le Vatican qu'un facteur de puissance sur la scène politique mondiale.

    Prions plutôt pour que le Seigneur donne à son Église de bons bergers selon le cœur de Jésus et qu'il oriente surtout les pensées des cardinaux vers le bien de l'Église et les immunise contre la pensée purement mondaine.

    Q- Savez-vous déjà si d'autres cardinaux arrivent ou se préparent à arriver ?

    R- Non, je n'en sais rien. On peut prier pour le pape François partout dans le monde avec l'espérance chrétienne que toutes nos vies sont entre les mains de Dieu seul, qui nous accueillera avec bonté.

    Et il est important de réfléchir non pas en termes de pouvoir humain, mais spirituellement et théologiquement à la charge pastorale universelle que Jésus a confiée à saint Pierre et à ses successeurs dans sa chaire romaine.

  • « Je ne m'agenouille que devant Dieu » : les derniers mots d'un prêtre tué en Birmanie

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    D'Andrés Henríquez sur CNA :

    « Je ne m'agenouille que devant Dieu » : les derniers mots d'un prêtre tué en Birmaniebouton de partage sharethis

    Deux femmes qui ont été témoins du meurtre du père Donald Martin Ye Naing Win au Myanmar la semaine dernière ont raconté comment le prêtre a « affronté sans peur » les hommes armés qui lui ont ôté la vie.

    Dans une déclaration à l'agence de presse pontificale Fides , les deux témoins - qui sont enseignants et collaborateurs paroissiaux de la paroisse Notre-Dame de Lourdes du village de Kangyi Taw - ont déclaré que lorsque une dizaine de miliciens, « clairement ivres ou sous l'influence de drogues », ont rencontré Ye Naing Win, ils lui ont ordonné de s'agenouiller.

    « Je ne m’agenouille que devant Dieu », répondit calmement le prêtre au chef des hommes armés. Il leur demanda ensuite : « Que puis-je faire pour vous ? Y a-t-il quelque chose dont nous puissions parler ? »

    Immédiatement, l’un des hommes a frappé Ye Naing Win par derrière avec un poignard qui était encore dans son fourreau. Cependant, avec ce coup, il a également touché accidentellement le chef du groupe armé. Déjà dans un état de rage ivre et à cause de la réponse que lui avait donnée le prêtre, le chef a sorti un couteau et a commencé à le poignarder « à plusieurs reprises et brutalement dans le corps et à la gorge ».

    Ye Naing Win a enduré l'attaque en silence, « comme un agneau mené à l'abattoir », ont déclaré les témoins.

    « Donald n’a pas prononcé un mot ni un gémissement. Il a subi la violence insensée sans réagir, comme un homme innocent », affirme Fides. « Les autres hommes sont restés là et ont assisté au meurtre ».

    Une fois l'attaque terminée, « le groupe d'hommes a quitté les lieux », a ajouté l'agence pontificale. 

    Les villageois, « sous le choc et en larmes », ont récupéré le corps du prêtre, l’ont lavé et l’ont traité avec honneur et respect.

    Le témoignage des deux femmes, indique l'agence Fides, a été enregistré et envoyé au gouvernement d'unité nationale du Myanmar en exil, qui s'est déclaré « profondément attristé par l'assassinat du curé Donald Martin de Mandalay » et s'est engagé à « punir les auteurs de l'homicide conformément à la loi ».

    Les Forces de défense populaire du district de Shwebo ont annoncé l'arrestation de 10 suspects, qui, selon elles, appartiennent à « un groupe de défense local ».

    « Comme on sait qu'ils appartiennent aux forces armées, le Gouvernement d'unité nationale et le ministère de la Défense prendront des mesures légales en appliquant la loi prévue pour les militaires », ont expliqué les autorités du pays asiatique.

    Le gouvernement d’unité nationale a déclaré qu’il « condamne fermement les attaques contre les civils, y compris les chefs religieux, par toute organisation ».

  • Le message du pape François pour le Carême 2025 : Marchons ensemble dans l'espérance

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    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2025

    Marchons ensemble dans l’espérance

    Chers frères et sœurs,

    avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du Saint Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » ( 1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10, 28 ; 17, 3). [1]

    Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire, quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en tant que communautés.

    Tout d’abord, marcher. La devise du Jubilé, “pèlerins de l’espérance”, nous rappelle le long voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers. Un premier appel à la conversion apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander : comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon “test” pour le marcheur.

    En second lieu, faisons ce chemin ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la vocation de l’Église. [2] Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes. [3] Marcher ensemble c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28) ; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies, sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.

    En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les maintenons en marge. [4] Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.

    Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’ espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé [5], soit pour nous l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le Pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” ( Rm 8, 38-39) ». [6] Jésus, notre amour et notre espérance, est ressuscité, [7] il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du Christ !

    Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ?

    Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. [8] C’est en elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » ( 1Tm 2,4) et qu’elle attend d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps très court » ( Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3). [9]

    Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le chemin du Carême.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025, mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs.

    FRANÇOIS

    _____________________________________

    [1] Cf. Lett. enc. Dilexit nos (24 ottobre 2024), n. 220

    [2] Cf. Homélie de la messe de canonisation des Bienheureux Giovanni Battista Scalabrini e Artemide Zatti, 9 octobre 2022.

    [3] Cf. Idem.

    [4] Cf. Ibid.

    [5] Cf. Bulle Spes non confundit, n. 1.

    [6] Lett. enc. Spe salvi (30 novembre 2007), n. 26.

    [7] Cf. Séquence du dimanche de Pâques.

    [8] Cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1820.

    [9] Idem., n. 1821.

  • Cette mort qui nous attend tous...

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    De sur Crisis Magazine :

    La dette envers la mort

    Même les plus intelligents et les plus riches d’entre nous n’échapperont pas au bras long de la mort. Nous devons tous une mort à Dieu.

    Il faut bien l’admettre, il y aura toujours des gens privilégiés , les « Beautiful People », dotés d’avantages bien au-delà de la portée de tout le monde. Au-delà même des rêves les plus fous de tout le monde. « Vous êtes vraiment riche », a écrit Henry James, dont les histoires sont remplies de personnes de ce genre, « si vous pouvez répondre aux exigences de votre imagination ». Ces personnes y parviennent tout le temps. Avec une facilité apparente. Ce sont les privilégiés, les chanceux qui remportent tous les prix.  

    Et pourtant, même les plus intelligents ou les plus riches d’entre eux n’échapperont pas au bras long de la mort. Et ce bras ne sera pas si long que ça, d’ailleurs, puisqu’il peut facilement arracher même les plus jeunes d’entre nous, les emportant dans la tombe avec la même indifférence joyeuse qu’à tout le monde. « Les jeunes gens et les jeunes filles en or doivent tous », comme le dit Shakespeare, « tomber en poussière comme les ramoneurs. » Aucune exemption ne sera accordée à la toute fin, la chanceuse échappatoire pour ceux qui ont pris leurs vitamines à temps et n’ont jamais manqué de recycler. « Nous naissons tous », comme nous l’assure Joseph Epstein, « avec une malformation congénitale grave et incorrigible : nous vieillissons – du moins les plus chanceux d’entre nous – et nous mourons. »

    En d’autres termes, nous sommes tous dans la même file d’attente, mais aucun d’entre nous ne sait quand son numéro sera appelé. Pourtant, malgré tous les pronostics, toutes les tables actuarielles qui, par exemple, ont convaincu Damon Runyon que « toute vie est une affaire de six contre cinq », la plupart d’entre nous ne passeront probablement pas leurs dernières heures à attendre d’être transportés vers un camp de la mort dirigé par le Troisième Reich. Ou à être la cible de tirs aléatoires dans un État dirigé par des politiciens stupides dont les politiques, bien que n’atteignant peut-être pas le même niveau d’iniquité que les crimes d’Adolf Hitler, se sont néanmoins révélées spectaculairement incompétentes pour protéger les personnes ou les biens. (...)     

    Mais la mort, eh bien, c'est un sujet qui intéresse tout le monde. Tant qu'il s'agit de la mort de quelqu'un d'autre, bien sûr. Il y a cependant des exceptions. Graham Greene, par exemple, lorsqu'on lui a demandé s'il n'était pas déçu d'avoir encore une fois échoué à remporter le prix Nobel pour tous les romans qu'il a écrits, a répondu qu'il attendait un prix plus important. Et de quoi s'agit-il, a demandé le journaliste impatient ? « La mort », a-t-il répondu. 

    La mort nous attend tous. « Oui, elle arrive même pour les rois », comme Sir Thomas More n’a pas manqué de le rappeler à Maître Cromwell, qui avait cherché à se faire tuer pour haute trahison, crime dont More était totalement innocent. Et il y est parvenu. « Je meurs en bon serviteur du roi », annonça More quelques instants avant que la hache ne tombe, « mais d’abord en serviteur de Dieu ». 

    Nous devons donc tous une mort à Dieu, y compris les quelques chanceux qui semblent ne rien devoir à personne. Un échange pas déraisonnable, pourrait-on dire, contre le don d’une vie dont nous n’avons jamais été les propriétaires. Tout être est en quelque sorte emprunté, prêté par un Dieu qui a complètement accaparé le marché. Ce qui signifie que ce n’est pas seulement notre mort que nous devons à Dieu – une dette qui ne prend qu’un instant à s’acquitter – mais aussi notre vie, qui prend généralement un peu plus de temps à suivre son cours. 

    Et comme nous n'avons aucune prétention à l'avoir lancé, nous n'avons vraiment aucune raison de nous plaindre quand le vieux passe nous chercher. Nous ne sommes tous suspendus, après tout, qu'à un fil très ténu, suspendus au-dessus d'un abîme de néant absolu. Comment Dieu a-t-il dit cela à la sainte Catherine de Sienne ? Je suis Celui qui est. Tu es celle qui n'est pas.  

    Essayez ce texte la prochaine fois que vous serez tenté d'avoir une trop haute opinion de vous-même. Le premier principe de la vie spirituelle, nous dit-on, est de savoir que, oui, il y a un Dieu, mais que, non, ce n'est pas vous. Nous sommes plutôt, comme l'a sagement enseigné Platon, des enfants de la pauvreté, trop pauvres pour nous appeler à l'existence. Quelle libération cela doit-il être, cependant, puisque cela permet en fait une relation entre nous deux, qui est le résultat non pas de la nécessité mais de la grâce, de Dieu s'offrant gracieusement à quelqu'un dont Il n'a pas besoin mais qu'Il désire intensément joindre à Lui, pour l'attirer dans une vie d'amour parfait et sans fin.

    Mais pour que cette connexion soit vraiment achevée, nous devons d’abord mourir. Il n’y a vraiment pas d’autre billet à valider pour que l’un d’entre nous puisse arriver de l’autre côté. Et pourtant, combien de fois résistons-nous à la conclusion évidente, qui est que nous devrions être prêts à tout moment à partir. La chambre est louée, elle ne nous appartient pas. Il existe un adage romain très ancien, Respice Finem , qui nous rappelle que nous devons toujours être prêts, « en regardant vers la fin ». Un conseil que le monde chrétien a adopté très tôt, citant l’avertissement du Christ aux apôtres de se souvenir de la fin : « Car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Matthieu 24:44). 

    « Dans ma fin est mon commencement » , dit TS Eliot, en touchant précisément la note eschatologique dans Four Quartets , son chef-d’œuvre. La mort est donc le point d’entrée pour commencer la vie de Béatitude. Et ainsi, nous ne devons pas craindre la mort mais plutôt l’accueillir, comme on accueille un vieil ami. Surtout lorsque cet ami s’avère être Dieu Lui-même, qui sera là à la fin pour nous accueillir chez lui.

    « À ceux qui vivent par la foi », déclare saint John Henry Cardinal Newman dans une émouvante méditation sur les dernières choses , dont la première est la mort, 

    Tout ce qu'ils voient parle de ce monde futur. Les gloires mêmes de la nature, le soleil, la lune et les étoiles, la richesse et la beauté de la terre sont comme des types et des figures  témoignant et enseignant les choses invisibles de Dieu. Tout ce que nous voyons est destiné un jour à éclater en une floraison céleste et à être transfiguré en gloire immortelle. Le ciel est actuellement hors de vue, mais avec le temps, comme la neige fond et découvre ce sur quoi elle reposait, ainsi cette création visible s'effacera devant ces splendeurs plus grandes qui sont derrière elle et dont elle dépend pour le moment.

    Il n’est pas possible d’améliorer cela, ni même d’y ajouter quelque chose.

    Regis Martin est professeur de théologie et professeur associé au Veritas Center for Ethics in Public Life de l'Université franciscaine de Steubenville. Il a obtenu une licence et un doctorat en théologie sacrée de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin à Rome. Martin est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Still Point: Loss, Longing, and Our Search for God (2012) et The Beggar's Banquet (Emmaüs Road). Son livre le plus récent, publié par Sophia Institute Press, est March to Martyrdom: Seven Letters on Sanctity from St. Ignatius of Antioch .

  • Le prochain pape ? C'est compliqué...

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    De  sur The Catholic Thing :

    Le prochain pape ? C'est compliqué

    24 février 2025

    La semaine dernière, un cardinal de haut rang s’est plaint du fait que certaines personnes – en particulier des catholiques traditionalistes – espèrent la mort du pape François. Il existe de tels catholiques, et leur manque de respect envers le successeur de Pierre, quel que soit son bilan, est tout simplement inacceptable. Mais la façon dont ils et le monde entier prennent conscience que le pape de Rome pourrait quitter cette vie mortelle pour être remplacé par un autre chef d’une Église qui compte près de 1,4 milliard de membres indique que, malgré tous les problèmes et les échecs flagrants du christianisme dans le monde moderne, son chef historique (à certains égards, même pour de nombreux protestants) compte toujours.

    En ce moment, alors que le pape est dans un état critique, il est naturel que les gens regardent autour d’eux et se demandent : qui serait la personne la mieux placée pour diriger l’Église alors que nous entrons dans le deuxième quart du XXIe siècle ?

    C'est une question à laquelle il est impossible de répondre, et il y a une grande sagesse dans la vieille phrase romaine Chi entra papa in conclave, esce cardinale (« Qui entre dans un conclave en tant que pape en sort en tant que cardinal »). Il y a eu tout simplement trop de « favoris » qui n'ont jamais été choisis. Mais si vous cherchez des informations, le meilleur endroit est The College of Cardinals Report.

    En outre, il est tout à fait normal d’attendre que l’actuel occupant de la chaire de Pierre soit décédé avant de spéculer. Mais il est utile – non seulement pour ceux d’entre nous qui vivront sous le règne du prochain pape, mais pour le prochain pape lui-même – de considérer non pas de qui mais de quoi nous aurons besoin dans les prochaines années. Et la réponse à cette question est simple : c’est compliqué.

    J'ai brièvement scandalisé mes collègues du « Conclave Crew » (le précurseur du groupe papal d'EWTN) la première fois que nous nous sommes tous rencontrés à Rome en 2013. J'étais alors convaincu – et je le suis toujours – que nous n'avons pas besoin d'un autre pape « enseignant », c'est-à-dire d'un pontife et d'une Église qui proposent beaucoup de « choses nouvelles » au monde, à l'exception de la Chose Uniquement Nouvelle, Jésus-Christ, la beauté tam antiqua, tam nova (« toujours ancienne, toujours nouvelle ») selon l'expression de saint Augustin.

    Notre Dieu est peut-être un Dieu de surprises, mais pour l’instant, j’ai le sentiment que nous avons besoin de beaucoup moins de nouveauté, d’intérêt et de « surprise », mais plutôt de choses simples, solides et sensées. Entre Jean-Paul II et Benoît XVI, nous avons reçu un énorme héritage spirituel, moral et social qui a désespérément besoin d’être absorbé à tous les niveaux de l’Église – de la plus petite paroisse aux plus puissants dicastères de Rome – et même au-delà.

    Car même les éléments les plus simples du christianisme ont disparu de la culture et souvent de l’Église elle-même. Une femme sage que je connais m’a récemment fait remarquer qu’en 2023, dans le jeu télévisé populaire « Jeopardy », trois candidats ont été invités à compléter la phrase « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit _______ ». Aucun n’a été en mesure de le faire.

    Dans une culture où cela peut se produire, beaucoup des problèmes que l’Église doit résoudre – comme le genre, le climat, l’immigration de masse, la plupart des politiques – sont des préoccupations de luxe du premier monde. Si nous croyons que Dieu est devenu homme pour nous sauver de nos péchés afin de nous préparer à la vie éternelle, alors certaines priorités apparaissent.

    La chose la plus urgente que tout pape doit faire aujourd’hui est d’amener les gens à regarder au-delà des questions matérielles pour se tourner vers les dimensions spirituelles de la réalité afin de se préparer à rencontrer le Seigneur de la Création. Cela a toujours été un problème, bien sûr, mais la situation est pire aujourd’hui étant donné la puissance de la science et de la technologie modernes. En effet, il n’y a pas de moindre tentation de nos jours d’adorer le travail de nos mains numériques – et de plus en plus générées par l’intelligence artificielle. Mais c’est un piège et une illusion, voire une sorte d’idole ouverte.

    Plusieurs prélats ont les dons pour résoudre ce problème et feraient de bons papes, toutes choses égales par ailleurs. Mais toutes choses ne sont pas égales par ailleurs, et le prochain pontife devra également posséder un ensemble de compétences très différentes pour mener à bien une réforme en profondeur du Vatican lui-même, en particulier le fouillis de scandales sexuels et d'irrégularités financières.

    Les élites européennes et même les responsables du Vatican ne sont pas particulièrement ravis de la réforme radicale que Trump, Vance et Musk mènent aux États-Unis. Mais les alternatives sont soit la même chose, soit une situation instable qui peut sembler chaotique mais qui est une période de transition qui doit se produire pour sauver ce qui ne le sera pas autrement.

    Les aspirations pieuses ne suffisent pas pour accomplir de telles tâches dans l'Église. Quiconque accepte ces tâches devra avoir la peau dure. Les papabili dotés de ces compétences ne sont pas légion.

    Et dans le climat médiatique actuel, un nouveau pape devra également posséder les compétences nécessaires pour que son personnage public – c’est-à-dire la façon dont le monde le voit, lui et l’Église – ne soit pas absorbé par la frénésie médiatique autour des habituels sujets « brûlants ».

    Jean-Paul II a pu le faire grâce à ses grands dons de communicateur et à son cœur marial. Benoît XVI était un homme aux dons intellectuels singuliers, peut-être le plus grand théologien à avoir jamais accédé au trône, mais à certains égards, il était trop doux et humble pour apprivoiser les médias. François a su jouer avec les médias lorsqu’il les a encouragés à semer le désordre ou lorsqu’il leur a demandé qui était le juge. Moins lorsqu’il a qualifié l’avortement de « tueur à gages » ou qu’il a déploré l’idéologie du genre comme une forme de colonialisme.

    Notre prochain pape ne devra donc pas être simplement aussi rusé qu'un serpent et aussi doux qu'une colombe. Idéalement, il devra avoir une âme aussi surnaturelle qu'un ermite et un esprit aussi féroce qu'un guerrier. Où trouver un tel personnage ? C'est une grande question. Mais prions le Saint-Esprit pour qu'il nous donne la réponse.