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Foi - Page 41

  • La Nativité de la Vierge Marie; historique de la fête

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    la Naissance de la Vierge - Giotto (XIVe s.) Padoue

    Historique de la fête de la Nativité de Marie (missel.free.fr)

    Il faut assurément chercher l'origine de la fête de la Nativité de la sainte Vierge en Orient où le synaxaire de Constantinople la marquait déjà au 8 septembre1, selon ce qu’avait décrété l’empereur Maurice (582 + 602).  Il est probable que l’Eglise de Jérusalem fut la première à honorer le souvenir de la Nativité de Notre-Dame qu’elle célébrait dans une basilique proche de la piscine probatique, sur l’emplacement de la maison où, suivant la tradition, serait née la sainte Vierge.

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  • 8 septembre : fête de la Nativité de la Vierge

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    Du Père Simon Noël osb sur son blog :

    Nativité de la Vierge


    Celle dont nous fêtons aujourd'hui la Nativité est par excellence un enfant de la Grâce. A de nombreuses reprises, la liturgie byzantine appelle Marie la Toute-Sainte et Immaculée Mère de Dieu. Jamais Marie n'a été effleurée par l'ombre du péché. Le péché ! Lorsque quelqu'un, consciemment et volontairement, fait quelque chose de mal, il commet un péché. Il en est responsable. Il est coupable. Bien sûr, il existe de faux sentiments de culpabilité, mais cela relève du psychiatre.

    Mais le péché est plus que la simple culpabilité. Le péché est d'abord et essentiellement un état de séparation avec Dieu. Tous ont péché et sont privés de la Gloire de Dieu, a dit Saint Paul. Nous sommes tous nés dans le péché, séparés de Dieu. Or, c'est évident, à notre naissance, nous n'avons pas encore commis de faute personnelle. Mais nous avons déjà besoin d'être sauvés par le Christ.

    Marie elle n'a jamais été, depuis le début, séparée de Dieu. C'est pourquoi l'archange Gabriel la salue ainsi : Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi, tu as trouvé grâce aux yeux de Dieu. La plénitude de la Grâce a toujours été en Marie, la Toute-Sainte.

    Marie est l'aurore du salut. L'aurore, ce n'est pas la pleine lumière du midi, mais c'est déjà l'annonce de cette lumière. Le Christ est notre seul Sauveur et Marie, elle aussi, comme chacun d'entre nous, a été sauvée par le Christ. Elle est donc de notre race. Et donc elle est toute proche de nous. Tout en elle est don gratuit de l'amour divin.

    Marie est notre Mère, dit-on, et c'est vrai. Mais elle est aussi notre sœur en humanité, elle est la nouvelle Eve. Bernanos aimait dire de Marie qu'elle était la sœur cadette du genre humain. La plus jeune de nos sœurs, la plus petite, la plus humble, la plus aimante. Aujourd'hui nous la contemplons petite enfant. Nous pouvons avoir avec elle la plus grande familiarité. Elle s'occupe de notre vie, même des petits détails, comme elle le fit à Cana pour le vin qui manquait à la fête.

    Elle est, disent les moines d'orient, la Mère de la prière incessante. Elle peut nous communiquer la grâce de la prière du cœur, qui lorsqu'elle sera enracinée en nous, fera que nous ne serons plus séparés de Dieu. Notre vie chrétienne connaîtra alors son plein épanouissement.

  • Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple

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    Homélie du Père Simon Noël osb sur son blog (archive 2019):

    23e dimanche année C

    Notre-Dame du Perpétuel Secours
     
    Un chrétien est un disciple du Christ. Et un disciple du Christ est celui qui marche derrière Jésus et suit le même chemin que lui. Or quel a été le chemin du Christ ? Un chemin en ce monde qui nous conduit à la vie éternelle. Le chemin de Jésus est celui de la Croix et de la résurrection. Sur cette terre, Jésus a connu la souffrance, la contradiction, la persécution et enfin une mort affreuse sur la Croix. Il s'est humilié et s'est fait obéissant jusqu'à la mort sur la Croix. C'est pourquoi le Père l'a exalté par la résurrection et Jésus jouit maintenant dans le ciel d'une gloire sans fin.

    Jésus a souffert parce qu'il était amour. Déjà, lorsqu'il était enfant, Jésus souffrait à cause du péché des hommes et de leur ingratitude envers Dieu. Il ne souffrait pas dans sa chair, comme ce fut le cas dans sa passion, mais il souffrait déjà dans son cœur. Dans la crypte du monastère de Chevetogne, au-dessus de la porte d'entrée, il y a une fresque qui représente le sujet suivant : Jésus, adolescent, se repose couché, et face à lui, un ange lui présente les instruments de la passion. Il savait donc dès le début de sa vie ce que serait sa destinée douloureuse parmi nous. De même l'icône de Notre-Dame du perpétuel secours nous montre Jésus-enfant dans les bras de Marie, regardant les instruments de la Passion, qui lui sont présentés par deux anges, à droite et à gauche du visage de la Vierge, et se blotissant, effrayé, dans les bras de sa mère.

    Christ de Lérins
     
    Ainsi on peut dire que la vie du Christ sur terre fut une souffrance continuelle pour le salut des âmes qu'il était venu racheter. La Croix fut plantée dans sa vie dès le commencement. Et pourtant Jésus fut toujours joyeux. Il a connu plus que nous la souffrance, mais jamais il n'a été triste. C'est là le grand paradoxe qu'il nous faut saisir, si nous voulons comprendre le sens de la souffrance dans le christianisme. Il y a au monastère de Lérins, dans le sanctuaire au-dessus de l'autel, un Christ en Croix, d'une rare beauté, qui date du XVème siècle. Sur cette croix, le Christ sourit. Comme s'il était heureux de souffrir ainsi pour sauver notre pauvre humanité et lui donner la vie éternelle du paradis. Un jeune frère rédemptoriste vietnamien, Marcel Van, qui sera peut être béatifié un jour, a eu des colloques mystiques avec Jésus dans sa prière. Jésus lui dit un jour : Petit Marcel, ma vie a été une vie de souffrance ; mais jamais je n'ai été triste d'avoir à souffrir. Par conséquent, ma vie doit être appelée une vie douloureuse, mais non pas une vie malheureuse. Si je m'étais alors attristé en face de la souffrance, comment pourrais-je t'exhorter à être toi-même joyeux quand tu rencontres la souffrance ?
     
    Voici aussi ce qu'écrivait sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : Notre-Seigneur au jardin des oliviers jouissait de toutes les délices de la Trinité, et pourtant son agonie n'en était pas moins cruelle. C'est un mystère, mais je vous assure que j'en comprendes quelque chose par ce que j'éprouve moi-même.
     
    Comme celle du Christ, la joie profonde que connaît le chrétien au cœur des souffrances n'est pas le simple résultat d'un effort de volonté. Elle est le fruit d'une certitude. La certitude de faire plaisir à Dieu et de sauver le monde. Une certitude vécue dans l'obscurité de la foi pour le chrétien.
     
    Souvenons-nous de ce que Marie disait à Bernadette à Lourdes : Je ne vous promets pas d'être heureux en ce monde mais dans l'autre.
     
    Si nous connaissons la souffrance et l'épreuve, il nous faut être toujours joyeux et sourire. Pour Marcel Van, dont je viens de parler, le secret de la sainteté, c'est de transformer la souffrance en joie. Même pendant la Semaine Sainte, le Christ nous demande d'être joyeux, car c'est par notre joie que nous le consolons vraiment, et Jésus n'aime pas du tout que nous lui offrions des sacrifices dans la tristesse.
     
    Alors, quand l'épreuve survient, au lieu de nous attrister, de murmurer ou de nous révolter, demandons à Jésus de nous aider à sourire et à garder la paix et la joie de l'âme. C'est bien ainsi que nous pratiquerons ce qu'il nous a dit dans l'évangile de ce jour : Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
  • Souffrance et renoncement (23e dimanche du temps ordinaire)

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    Evangile de ce dimanche : Lc 14, 25-33

    De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
    « Quel est celui d’entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, s’il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : ‘Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !’.
    « Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. 
    « De même, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »

    Homélie de l'abbé Christophe Cossement (archive - source) :

    Le réalisme chrétien, pour un bonheur divin (23°dimanche de l’année C)

    Aujourd’hui le Seigneur nous propose deux thèmes particulièrement alléchants : la souffrance et le renoncement ! « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple. » (Lc 14,27) « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » (v.33)

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  • Canonisations de Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, dimanche 7 septembre en direct sur KTO

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    De KTO :

    Canonisations de Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis, dimanche 7 septembre en direct sur KTO

    05/09/2025

    L'Eglise accueille deux nouveaux saints ! Ce dimanche 7 septembre 2025, les jeunes bienheureux italiens Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati sont canonisés lors d'une célébration présidée par le pape Léon XIV sur la place Saint-Pierre à Rome. Une messe à suivre en direct sur KTO et ktotv.com.

    Messe de canonisation de Carlo Acutis et de Pier Giorgio Frassati

    Dimanche 7 septembre à 10h

    Pier Giorgio Frassati, au service des pauvres

    Né en 1901, ce passionné d’alpinisme et membre actif de l’Action catholique dévoua sa vie au service des pauvres, avant de mourir à 24 ans d’une poliomyélite foudroyante. Inlassablement, il a visité les maisons des plus démunis à Turin, sa ville natale, et leur a consacré tout son argent. Nourriture, bois de chauffage, achat de médicament, il œuvre avec humilité auprès de ceux qui en ont le plus beoin, et toujours avec le sourire aux lèvres. A ses obsèques, des centaines de pauvres sont présents et sa famille découvre avec stupéfaction tout le bien que Pier Giorgio faisait autour de lui.

    Un premier miracle obtenu par son intercession avait été reconnu dans les années 1930, quelques années après sa mort. Il a ainsi été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1990. Un second miracle lui étant attribué a été reconnu en novembre 2024, après la guérison inexpliquée et sans séquelle d'un jeune américain plongé dans le coma après une grave chute.

    pier giorgio frassati

    Carlo Acutis, saint patron des geeks

    Né en 1991 en Angleterre, Carlo Acutis est issu d’une famille italienne aisée et a grandi à Milan. Très tôt, il a manifesté un fort amour pour Dieu. Il a d’ailleurs obtenu la permission de faire sa première communion avant l’âge prévu. Passionné de nouvelles technologies et nourri par l’adoration et l’eucharistie quotidienne, il a mis son talent d’informaticien au service de l’évangélisation, gérant par exemple le site internet de sa paroisse milanaise, puis lançant d’autres initiatives numériques. Il est atteint en 2006 d’une leucémie foudroyante. Il meurt à l’âge de 15 ans, et son témoignage se répand rapidement dans toute l’Italie puis le monde.

    Après un premier miracle reconnu en 2020, qui avait conduit à sa béatification la même année, le Vatican a reconnu un second miracle en mai 2024. Une guérison miraculeuse d'une adolescente après une grave chute, obtenue grâce à l'intercession du futur saint.

    carlo acutis
     
  • L'Église catholique de l'État balte d'Estonie recevra son premier bienheureux samedi

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Qui est le premier bienheureux d’Estonie ?

    L'archevêque Eduard Profittlich, SJ, deviendra le premier bienheureux de l'État balte le 6 septembre.

    Archevêque Eduard Profittlich, SJ Crédit : Domaine public.

    Le cardinal autrichien Christoph Schönborn présidera au nom du pape Léon XIV la béatification de l'archevêque Eduard Profittlich, SJ, le 6 septembre, sur la place de la Liberté dans la capitale, Tallinn.

    L'évêque de Tallinn, Philippe Jourdan, a décrit l'événement comme « non seulement un moment majeur pour les catholiques estoniens, mais pour la nation tout entière ».

    « Pour la première fois, quelqu’un sera déclaré bienheureux en Estonie après avoir vécu, servi et souffert ici même sur notre terre, au cœur de l’Estonie », a-t-il écrit en août.

    Qui était l'archevêque Profittlich ? Et quel est son héritage ?

    Qui était-il ?

    Eduard Gottlieb Profittlich est né le 11 septembre 1890 dans une famille d'agriculteurs à Birresdorf, un village de Rhénanie, en Prusse. Huitième d'une famille de dix enfants, il fut baptisé le jour de sa naissance.

    Il souhaitait suivre son frère aîné, Peter, dans l'ordre des Jésuites. (Peter mourut en mission au Brésil en 1915, à l'âge de 37 ans.) Mais les parents de Profittlich insistèrent pour qu'Eduard entre au séminaire de Trèves, estimant qu'il serait plus à l'aise financièrement en tant que prêtre séculier. Il quitta le séminaire en 1913, après seulement deux semestres, pour entrer au noviciat jésuite aux Pays-Bas voisins.

    Contraint d'interrompre ses études lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il passe les années de guerre à servir comme infirmier et assistant chirurgical dans un hôpital militaire en Belgique.

    Après son ordination sacerdotale en 1922, Profittlich se porta volontaire pour servir dans la mission jésuite russe. Il fut envoyé à Cracovie, en Pologne, pour se préparer à cette mission, où il acquit une excellente maîtrise du polonais.

    Alors qu'il était à Cracovie, les relations entre le Vatican et le nouveau gouvernement communiste russe se sont détériorées, rendant impossible son voyage dans le pays.

    Il fut alors envoyé à Opole, ville alors allemande mais aujourd'hui polonaise, pour y servir comme prédicateur et maître de retraite. Il fut ensuite transféré à Hambourg, où il fut chargé de l'accompagnement pastoral des immigrants polonais.

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  • Mère Teresa : une vie qui nous parle

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    calcutta-mere-theresa-3c.jpg« Durant plus de 40 ans, la vie de Mère Teresa a été consacrée aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants. Cela commença avec l’ouverture du ’mouroir’ de Calcutta pour assurer une fin digne à ceux qui, leur vie durant, avaient vécu "comme des bêtes". En 1996, la congrégation des Missionnaires de la Charité comptait 517 missions dans plus d’une centaine de pays. Il y a actuellement près de 4 000 sœurs Missionnaires de la Charité.

    « Pendant 50 ans la vie de Mère Teresa de Calcutta a été marquée par la grande épreuve spirituelle de la nuit de la foi. Elle était assaillie par le doute concernant l’existence de Dieu. Ces années de nuit intérieure constituent un trait important de sa figure spirituelle. C’était un supplice secrètement enfoui en elle et dissimulé derrière un visage paisible qu’elle avait en public. Personne ne savait qu’elle était aussi tourmentée. Cette épreuve de la nuit de la foi apparaît avec une précision jusque-là inédite avec la publication en 2007 d’un ouvrage compilant 40 lettres rédigées au cours des soixante dernières années de sa vie et qu’elle voulait voir détruites pour certaines.

    « Il y a eu un miracle de Mère Teresa de Calcutta peu après sa mort. Le 5 septembre 1998, lors du premier anniversaire de sa mort, on posa une médaille de la Vierge, que la mère avait portée, sur le ventre d’une indienne qui était atteinte d’un cancer incurable de l’estomac. Le lendemain, à la stupeur des médecins, la tumeur avait disparu ". Le miracle a été reconnu par l’Église.

    « Monseigneur Henri de Souza, archevêque de Calcutta est à l’origine de la demande de canonisation de Mère Teresa. Le processus de béatification de Mère Teresa de Calcutta a été particulièrement rapide : il a débuté en 1999, seulement deux ans après sa mort en 1997, grâce à une dérogation du pape permettant d’écourter le délai habituel de cinq ans. Celle-ci a bénéficié d’un traitement de faveur de la part de Jean-Paul II fervent admirateur. Ses lettres, qui révèlent ses doutes, étaient connues au moment du procès de béatification de Mère Teresa. Elles ont été prises en compte pour la béatification de Mère Teresa de Calcutta (2003).

    (quatre extraits de l’article « Vie et béatification de Mère Teresa de Calcutta » publié sur le site « cybercuré »)

    Un second miracle, la guérison en 2008 d’un Brésilien souffrant d’une tumeur au cerveau, a ouvert la voie à la canonisation qui sera proclamée ce dimanche 4 septembre 2016 par le pape sur la place Saint-Pierre à Rome.   

    La date de la fête de Mère Teresa est le 5 septembre qui est, selon l'expression chrétienne, son "dies natalis" c'est à dire la date de sa mort. Les Missionnaires de la Charité ont choisi la fête du 5 septembre, comme jour de jeûne et de prière en solidarité avec les chrétiens victimes de la violence en Orissa état de l’Inde orientale.

    JPSC

  • Sainte Mère Teresa de Calcutta (5 septembre)

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    Sainte Mère Teresa de Calcutta (source)

    Vie de Sainte Mère Teresa de Calcutta (1910 - 1997)

    1. Biographie de Mère Teresa - Enfance et adolescence au Kosovo

    Agnès Gonxha Bojaxhiu est née d’une famille d’origine albanaise le 26 août 1910 à Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. À l’âge de douze ans, Agnès commence à ressentir l’appel de se consacrer à Dieu. La vie de Mère Teresa comporte alors deux périodes bien distinctes : sa vie dans l’institut de Sœurs de Lorette et sa vie dans l’ordre des Missionnaires de la Charité.

    2. Biographie de Mère Teresa - Religieuse à l’Institut des Sœurs de Lorette

    En 1928, à l’âge de dix-huit ans, elle entre à l’Institut des Sœurs de Lorette, en Irlande. En 1929 elle est envoyée à Calcutta. En 1931, après deux années de noviciat, elle fait sa première profession de foi et prend le nom de Teresa. Elle enseigne la géographie à l’école Sainte-Marie à Calcutta où elle est nommée directrice en 1944. Elle reçoit l’appel de consacrer sa vie aux pauvres des bidonvilles. En 1946 avec le soutien de l’archevêque de Calcutta, elle obtient du pape Pie XII la permission de quitter l’ordre des Sœurs de Lorette.

    3. Biographie de Mère Teresa - Fondation des Missionnaires de la Charité

    En 1948, la vie de Mère Teresa de Calcutta se transforme. C’est un tournant dans la biographie de Mère Teresa. Elle s’installe dans un bidonville (à Taltola) avec quelques autres religieuses qui l’ont suivie. Elle crée la fondation des Missionnaires de la charité, établie officiellement dans le diocèse de Calcutta en 1950. Les Missionnaires de la Charité sont des religieuses.

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  • Sept églises catholiques attaquées en Espagne le mois d'août dernier

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    De  Nicolas de Cárdenas sur ACI Prensa via le CWR :

    Sept églises catholiques attaquées en Espagne le mois dernier

    L'Observatoire pour la liberté religieuse et de conscience (OLRC) en Espagne a dénoncé un « mois d'août noir » avec sept cas de vandalisme et de profanation contre des églises catholiques signalés ces dernières semaines.

    Le 11 août, de la peinture noire a été renversée sur un escalier de la paroisse Sainte-Catherine, dans la ville de Rute, dans la province de Córdoba, quelques jours avant la fête de la sainte patronne.

    Le lendemain, la chapelle d'adoration perpétuelle de la paroisse Saint-Martin de Valence a été profanée lorsqu'une personne s'identifiant comme « trans » a fait irruption dans la chapelle en criant devant l'autel, puis a « cassé l'ostensoir, tout en insultant les fidèles », selon l'OLRC.

    Le 13 août, la paroisse Notre-Dame du Mont Carmel à Palma de Majorque a été profanée par des graffitis offensants accusant l'Église catholique de corruption.

    Un jour plus tard, un sacristain et plusieurs paroissiens ont été agressés dans la cathédrale de Valence par un homme apparemment ivre pendant la célébration de l'Eucharistie.

    Le 17 août, un homme s'est introduit par effraction dans la paroisse Saint-Jacques-Apôtre d'Albuñol, dans la province de Grenade, où il a attaqué plusieurs statues avant de déclencher un incendie que les pompiers ont mis deux heures à éteindre.

    Le 24 août, l'église de l'Assomption de Notre-Dame de Yeles, dans la province de Tolède, a été vandalisée par une femme souffrant apparemment de problèmes psychiatriques qui a attaqué plusieurs statues telles que l'Enfant des Remèdes et la Vierge de la Solitude, causant d'importants dégâts.

    Dimanche dernier, le 31 août, deux militants du groupe environnemental Futuro Vegetal (Planter le futur) ont jeté de la teinture sur la façade de la basilique Sagrada Familia à Barcelone pour protester contre le grand nombre d'incendies de forêt qui ont eu lieu en Espagne ces dernières semaines et que le groupe attribue aux activités d'élevage.

    Pour l’OLRC, ces événements « confirment la montée de la christianophobie et la vulnérabilité de la liberté religieuse dans notre pays » et mettent en garde contre la normalisation de tels événements.

    La présidente de l'organisation, María García, a exigé « une réponse ferme » des autorités « et des ressources pour la protection du patrimoine religieux » du pays.

    « Août a été un mois sombre pour la liberté religieuse dans notre pays. La succession d'attaques contre des églises et des lieux de culte démontre que la violence et la haine contre les chrétiens sont loin d'être des cas isolés », a souligné García dans un communiqué, soulignant que « selon les données des Rapports sur les attaques contre la liberté religieuse en Espagne, les chrétiens sont toujours la religion la plus attaquée ».

    Une meilleure protection pour les églises

    L'OLRC a averti que de nombreux curés signalent qu'ils sont « obligés d'installer des caméras ou de fermer des églises en raison de l'augmentation du vandalisme et de la haine antichrétienne » et a appelé les autorités « à une plus grande protection des églises ».

    « Ces événements témoignent d'une tendance inquiétante à l'intolérance religieuse. Nous exigeons que les agences du gouvernement central et des municipalités élaborent des plans de prévention spécifiques contre les attaques contre les églises et une application rigoureuse du code pénal contre les crimes de haine et les crimes qui bafouent les sentiments religieux », a souligné García.

    L'Observatoire pour la liberté religieuse a exhorté la société civile et les institutions à ne pas fermer les yeux et à signaler tout acte de haine religieuse. « Ce n'est qu'en dénonçant ces attaques et en réagissant fermement que nous pourrons garantir la coexistence et le respect de la liberté de tous », a souligné García.

  • 12 choses à savoir sur le futur saint Carlo Acutis

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    De Francesca Pollio Fenton et Courtney Mares sur CNA :

    12 choses à savoir sur le futur saint Carlo Acutisbouton de partage sharethis

    C'est officiel ! Le 7 septembre, le pape Léon XIV canonisera le bienheureux Carlo Acutis et le bienheureux Pier Giorgio Frassati, premiers saints de son pontificat. Joueur et programmeur informatique, grand amateur d'Eucharistie, Carlo Acutis sera le premier saint catholique millénaire.

    Alors, qui est le bienheureux Carlo ? Voici ce que vous devez savoir :

    1. Il est né à Londres en 1991

      Carlo Acutis est né le 3 mai 1991 à Londres, où son père travaillait. Quelques mois plus tard, il s'installe à Milan avec ses parents, Andrea Acutis et Antonia Salzano.

    2. On lui a diagnostiqué une leucémie

      Carlo a reçu un diagnostic de leucémie à l'adolescence. Avant sa mort en 2006, il a offert ses souffrances pour le pape Benoît XVI et pour l'Église, déclarant : « J'offre toutes mes souffrances au Seigneur pour le pape et pour l'Église afin de ne pas aller au purgatoire, mais d'aller directement au ciel. »

    3. Carlo a aimé Dieu et l'Eucharistie dès son plus jeune âge

      Dès son plus jeune âge, Carlo éprouvait un amour particulier pour Dieu, même si ses parents n'étaient pas particulièrement pieux. Antonia Salzano, sa mère, raconte qu'avant Carlo, elle n'allait à la messe que pour sa première communion, sa confirmation et son mariage.

      Enfant, Carlo aimait réciter le chapelet. Après sa première communion, il allait à la messe aussi souvent que possible à la paroisse située en face de son école primaire. Son amour pour l'Eucharistie a également inspiré une profonde conversion à sa mère. Selon le postulateur qui défendait sa cause de canonisation, il « parvenait à entraîner sa famille, ses parents, à la messe tous les jours. Ce n'était pas l'inverse ; ce n'étaient pas ses parents qui amenaient le petit garçon à la messe, mais c'est lui qui parvenait à se rendre à la messe et à convaincre les autres de communier quotidiennement. » 

      En octobre 2023, Salzano a évoqué la dévotion de son fils au Saint-Sacrement dans l'émission « EWTN News Nightly ». Elle a déclaré : « Il disait : “Il y a des files d'attente devant un concert, devant un match de football, mais je ne vois pas ces files d'attente devant le Saint-Sacrement”… L'Eucharistie était donc pour lui le centre de sa vie. »

    4. Son témoignage de foi a conduit à des conversions

      Le témoignage de foi de Carlo, enfant, a conduit des adultes à se convertir et à se faire baptiser. Rajesh Mohur, qui travaillait comme jeune fille au pair pour la famille Acutis lorsque Carlo était jeune, s'est converti de l'hindouisme au catholicisme grâce à son témoignage. Carlo a appris à Mohur à prier le rosaire et lui a parlé de la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Mohur a déclaré que l'une des choses qui l'ont le plus impressionné, en tant que non-chrétien, a été le témoignage de l'amour et de l'intérêt de Carlo pour les pauvres – son interaction avec le sans-abri qui s'asseyait à l'entrée de l'église et apportait des Tupperware remplis de nourriture aux personnes vivant dans la rue.

    5. Il a défendu l'enseignement de l'Église

      Carlo n'avait pas peur de défendre l'enseignement de l'Église, même lorsque ses camarades de classe étaient en désaccord avec lui. Nombre de ses camarades de lycée se souviennent de sa défense passionnée de la protection de la vie dès la conception, lors d'un débat en classe sur l'avortement. 

    6. Il a défendu les plus vulnérables

      Carlo était un ami fidèle. Il était connu pour défendre les enfants victimes de harcèlement scolaire, notamment les enfants handicapés. Lorsque les parents d'un ami ont divorcé, Carlo a fait un effort particulier pour l'inclure dans la vie familiale des Acuti. Avec ses amis, il a parlé de l'importance d'aller à la messe et de se confesser, de la dignité humaine et de la chasteté.

    7. Carlo était un génie de l'informatique

      Carlo était fasciné par le codage informatique et a appris seul quelques langages de programmation de base, dont le C et le C++. Il a utilisé ses compétences informatiques et sa maîtrise d'Internet pour aider sa famille à monter une exposition sur les miracles eucharistiques , qui a ensuite été présentée dans des milliers de paroisses sur les cinq continents. Son directeur spirituel a attesté que Carlo était personnellement convaincu que les preuves scientifiques des miracles eucharistiques aideraient les gens à comprendre la présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie et à revenir à la messe.

    8. Il a équilibré le plaisir avec la foi

      Carlo adorait jouer aux jeux vidéo. Sa mère se souvient qu'il aimait la Nintendo Game Boy et la GameCube, ainsi que la PlayStation et la Xbox. Il parlait avec ses amis joueurs de l'importance d'aller à la messe et de se confesser, et limitait ses parties de jeux vidéo à deux heures par semaine maximum. Carlo aimait aussi Spider-Man et Pokémon.

    9. Carlo est décédé en 2006 et a été béatifié en 2020

      Carlo est décédé le 12 octobre 2006 et a été enterré à Assise. Initialement, des rumeurs affirmaient que son corps était intact, mais l' évêque d'Assise a précisé, avant sa béatification, que son corps n'était pas intact. Son corps repose dans une tombe en verre à Assise, où il est visible vêtu d'un jean et d'une paire de baskets Nike. Des milliers de personnes sont venues prier sur sa tombe lors de sa béatification en octobre 2020.

    10. Les miracles attribués à l'intercession de Carlo

      Le pape François a reconnu un deuxième miracle attribué à l'intercession de Carlo dans un décret du 23 mai 2024. Le miracle concernait la guérison d'une jeune fille de 21 ans du Costa Rica nommée Valeria Valverde, qui était sur le point de mourir après s'être gravement blessée à la tête dans un accident de vélo alors qu'elle étudiait à Florence en 2022. Le premier miracle qui a conduit à sa béatification concernait la guérison d'un garçon de trois ans au Brésil en 2013 à qui on avait diagnostiqué une malformation du pancréas depuis sa naissance.

    11. Son tombeau est devenu un lieu de pèlerinage

      Des centaines de milliers de pèlerins du monde entier se sont rendus sur la tombe de Charles depuis l'annonce de sa canonisation. Ses restes reposent dans l'église Sainte-Marie-Majeure du sanctuaire de la Spogliazione (ou du Dépouillement) à Assise, patrie de saint François et de sainte Claire.

    12. Comment regarder sa canonisation

      La canonisation de Carlo Acutis, ainsi que celle de Pier Giorgio Frassati, sera retransmise en direct sur EWTN à 3 h HE le dimanche 7 septembre, et la reprise aura lieu à 15 h HE le même jour. Le pape Léon XIV présidera la messe et les canonisations des deux jeunes bienheureux depuis la basilique Saint-Pierre de Rome.

    Cet article a été initialement publié le 20 octobre 2020 et a été mis à jour le 2 septembre 2025.

  • Il est temps de passer du synode à l’application des fruits des trois dernières années à la mission et à l’évangélisation

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    De George Weigel sur le NCR :

    Il est temps d’aller au-delà du « synodage » ?

    COMMENTAIRE : Il est peut-être temps de passer du synode à l’application des fruits des trois dernières années à la mission et à l’évangélisation.

    Les délégués au Synode 2024 sur la synodalité participent à des tables rondes le 10 octobre 2024, dans la salle Paul VI au Vatican.
    Les délégués au Synode de 2024 sur la synodalité participent à une table ronde le 10 octobre 2024, dans la salle Paul VI du Vatican. (Photo : Daniel Ibañez/CNA / EWTN)

    Dans le premier volume de sa trilogie, Jésus de Nazareth, le pape Benoît XVI a salué les importantes contributions que l’analyse historico-critique des formes littéraires et des « couches » éditoriales des textes anciens a apportées à la compréhension de la Bible.

    Le pape a également suggéré que les fruits essentiels de cette méthode avaient été récoltés et que le temps était venu d'une approche moins disséquante de l'interprétation biblique : une approche qui « lit les textes [bibliques] individuels dans la totalité de l'unique Écriture, qui éclaire ensuite les textes individuels » ; une approche qui prend en compte « la tradition vivante de toute l'Église » ; et une approche qui lit la Bible dans le contexte de la foi de l'Église et des vérités interdépendantes au sein de cette foi.

    Pourrait-on dire quelque chose d’analogue à propos des récentes explorations de l’Église sur la « synodalité » – que ses fruits essentiels ont été récoltés et qu’il est temps de mettre ces fruits au service de la mission de l’Église, qui (comme le pape Léon nous l’a rappelé depuis son élection) est la proclamation de Jésus-Christ comme la lumière des nations et la réponse à la question de toute vie humaine ?

    Quels sont les fruits des dernières années de « synodage » ?

    Premièrement, les jeunes Églises d'Afrique et d'Asie, où se trouvent de nombreux pans vivants du catholicisme mondial, ont été entendues. Leurs voix se sont renforcées au fil du processus synodal pluriannuel. Et lors des discussions entre cardinaux avant l'élection du pape Léon XIII, il semblait que c'était ce que signifiait la « synodalité » pour de nombreux cardinaux des « périphéries » : nous sommes pris au sérieux. C'est une très bonne chose.

    Deuxièmement, le mandat missionnaire universel qui appelle chaque catholique baptisé à être évangéliste a été souligné. Il en va de même pour l'appel universel à la sainteté qui rend possible la mise en pratique de ce mandat missionnaire. Ce sont là aussi de très bonnes choses.

    Troisièmement, l'obstacle que représente un système de castes cléricales pour l'évangélisation a été identifié. Le processus synodal a montré que les responsables ordonnés qui écoutent, prennent conseil et collaborent avec ceux qu'ils sont appelés à diriger sont les pasteurs les plus efficaces de l'Église. De plus, nous devrions maintenant savoir que des structures collaboratives et consultatives existent déjà dans la majeure partie de l'Église mondiale – et qu'être une Église en mission permanente dépend moins de la répartition des postes à la Curie romaine (ou à la chancellerie diocésaine) que de la capacité des membres des ordres sacrés à donner aux laïcs les moyens d'agir pour l'évangélisation.

    Quatrièmement, les composantes vivantes de l'Église mondiale ont démontré avec force qu'une évangélisation réussie implique d'offrir et de vivre pleinement le catholicisme, et non de stagner dans l'Église du « peut-être ». Certes, la vie de foi est un cheminement continu. Ce cheminement doit cependant avoir une destination, et la clarté de la doctrine et une vie juste nous permettent de rester concentrés sur cette destination : le Royaume de Dieu manifesté en la personne de Jésus-Christ. Un témoignage audacieux de cette vérité a été un autre fruit du Synode sur la synodalité.

    En supposant que le processus synodal ne soit pas une fin en soi et en reconnaissant que le processus synodal de 2021-2024 a produit de bons fruits, on peut peut-être suggérer qu’il est maintenant temps de passer du synodisme à l’application des fruits des trois dernières années à la mission et à l’évangélisation.

    Il n'est pas évident de savoir comment cette transition sera facilitée par la récente publication du Secrétariat général du Synode, intitulée « Pistes pour la phase de mise en œuvre du Synode 2025-2028 ». Ce document envisage un processus de trois ans, long et très coûteux, de réunions nationales et continentales, suivi d'une « Assemblée ecclésiale » mondiale à Rome, longue et encore plus coûteuse, dont la nature reste indéfinie. De plus, ce nouveau processus, tel que décrit par Sœur Nathalie Becquart, responsable du Secrétariat du Synode, ne cherche pas à résoudre les « tensions » entre les « parties » par un « arrangement impossible », mais à gérer ces tensions dans un « dynamisme » qui sera vécu différemment selon les secteurs de l'Église mondiale.

    En ce 1700e anniversaire du Concile de Nicée, il convient de souligner, avec le Père Gerald Murray , que si une telle approche avait été adoptée à l'époque, il n'y aurait pas de Credo universellement confessé dans l'Église aujourd'hui. À Nicée, les « tensions » au sein de l'Église n'ont pas été résolues de manière dynamique, mais définitive : la négation arienne de la divinité du Christ a été rejetée avec autorité et l'orthodoxie chrétienne a été affirmée avec autorité.

    Ce n’est pas dénigrer les réalisations du processus synodal 2021-2024 que de suggérer que ses fruits essentiels ont été récoltés et qu’il est temps de passer à autre chose : non pas avec davantage de réunions, ni avec des débats circulaires sur des questions réglées de la foi et de la pratique catholiques, mais avec la proclamation de Jésus-Christ qui, comme l’a enseigné Vatican II, révèle la vérité sur Dieu et la vérité sur nous.

  • Pier Giorgio Frassati : une vie bien remplie

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    D'Élisabeth Hüffer sur le Tagespost :

    « Une vie bien remplie »

    Profondément priant, plein d'humour, avec beaucoup de temps pour les amis et un alpiniste enthousiaste : le frère dominicain Philipp Wagner sur le futur saint laïc dominicain Pier Giorgio Frassati.
    Frassati
    Photo : Die Tagespost avec AI | La vie chrétienne est réalisable, joyeuse et belle, comme en témoigne Pier Giorgio Frassati.

    C'est ainsi que Jean-Paul II a parlé de lui lors de sa béatification. Pier Giorgio a cherché à vivre concrètement les Béatitudes du Sermon sur la Montagne. On peut les parcourir individuellement et les comparer à sa vie : la douceur et la justice envers les pauvres transparaissent très fortement en lui dès son plus jeune âge. L'engagement pour la justice sociale était son objectif, sa principale activité parallèlement à ses études. Tout cela était combiné à une intense vie de prière.

    Qu’ont transmis les parents à leur fils ?

    Issu d'une famille de la haute société, la foi y jouait un rôle mineur. Son père, Alfredo, était un « agnostique » italien typique, fondateur et rédacteur en chef du journal « La Stampa » et ambassadeur à Berlin de 1920 à 1922. Après la marche fasciste sur Rome, il démissionna immédiatement. Pier Giorgio hérita ainsi de son éducation le courage civique et l'aversion pour une « institution menaçant la démocratie ». 

    Pier Giorgio a-t-il été éduqué à la foi et à la charité à la maison ?

    Sa mère, Adélaïde, souffrait d'une grave détresse psychologique. Il n'avait pas de famille catholique pour le soutenir, mais, grâce à sa foi profonde, il était déjà actif socialement dès son plus jeune âge. Ce n'était pas courant dans sa bulle sociale. Ses parents furent complètement surpris par ses funérailles. Ils savaient que Pier Giorgio passait beaucoup de temps avec ses amis, mais ils ignoraient qu'il se souciait des ouvriers. Plus de 10 000 personnes ont assisté à ses funérailles. Imaginez, à une époque sans réseaux sociaux. Des gens sont venus et ont compris : c'était une personne très spéciale, en qui ils avaient rencontré Dieu. 

    Le charisme dominicain est la prédication. Pier Giorgio appartenait à l'ordre laïc dominicain. Où le caractère dominicain est-il manifeste dans sa vie ?

    L'engagement de Pier Giorgio dans le monde, notamment sur les questions politiques, le lie à l'Ordre des Prêcheurs. Non seulement pour exercer la charité, mais aussi pour communiquer l'Évangile de manière très concrète. L'impulsion qui l'a poussé à rejoindre l'Ordre des Prêcheurs en tant que laïc est née de sa rencontre avec le dominicain Filippo Robotti, qui souhaitait enseigner la doctrine sociale catholique aux ouvriers de la région du Lingotto . Ce n'était pas une tâche facile, car les socialistes et les communistes, dans ce climat tendu, s'appropriaient la classe ouvrière. Pier Giorgio accompagnait le père Robotti, presque comme un garde du corps, lorsqu'il partait pour ses conférences et ses discours. Frassati considérait sa mission comme un engagement pour le monde. C'est pourquoi il n'est pas devenu novice dominicain. Il souhaitait se concentrer sur les questions sociales. Il a étudié l'ingénierie afin de pouvoir travailler avec les ouvriers en difficulté.

    Dans quelle mesure Pier Giorgio est-il un modèle pour les tertiaires dominicains d'aujourd'hui ? Et aussi pour tous les laïcs de l'Église catholique ?

    Ce qui est exemplaire chez lui, c'est qu'il était tout à fait normal, terre-à-terre et vivait d'une profonde piété. Au quotidien, il s'efforçait d'accomplir les choses essentielles avec sainteté. Il avait le sens de l'humour, savait faire la fête comme tous les étudiants et n'était pas prétentieux. Il existe une photo de lui fumant la pipe dans les montagnes. La pipe a été retouchée pour sa béatification. Il existe aussi des photos de lui assis avec des étudiants à une table remplie de bouteilles de vin vides.

    C'était un homme incroyablement pieux qui prenait l'Évangile à cœur, assistait à la messe tous les jours et récitait le chapelet. Dans les années 1920, ce n'était pas inhabituel pour un jeune catholique engagé . Ce qui était remarquable, c'était le sérieux et la ferveur avec lesquels il menait sa vie de prière. Ainsi, il ne se démarquait pas de ses amis comme un « pieux cinglé ».

    Car la sainteté ne signifie pas se promener en toute ascèse, pieux et, pour le dire crûment, le visage pâle, et faire le moins d'exercice possible. C'est le cliché négatif. Pier Giorgio a vraiment eu une vie bien remplie ; il était alpiniste et se rendait souvent en montagne avec sa communauté autofondée, la « Société des Personnages Obscurs ». Tout cela s'accompagnait toujours d'une vie de prière intense, d'un engagement social et d'une foi inébranlable.