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Foi - Page 521

  • Notre foi tiendra-t-elle jusqu’au bout ? Notre espérance restera-t-elle intacte ?

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    D'Aline Lizotte sur le site Smart Reading Press :

    LE FILS DE L’HOMME, QUAND IL VIENDRA, TROUVERA-T-IL LA FOI SUR LA TERRE ? (LC 18, 8)

    «La sainte Église, pendant l’Avent, attend avec larmes et impatience la venue du Christ Rédempteur […]. Dans la bouche de l’Église, les soupirs vers le Messie ne sont point une pure commémoration des désirs de l’ancien peuple : ils ont une valeur réelle, une influence efficace sur le grand acte de la munificence du Père céleste qui nous a donné son Fils», explique Dom Guéranger. Dans la foi, la prière du chrétien acquiert la certitude de cette venue.

    Lettrine de la lettre Saint Paul écrit : «“Il est monté”, qu’est-ce à dire, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre ? Et celui qui est descendu, c’est le même qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses» (Ép 4, 9-10). L’Apôtre nous dit aussi que celui qui est monté «viendra pour être glorifié dans ses saints et admiré en tous ceux qui auront cru» (2Th 1, 10).

    Notre vie est tellement tissée d’espoirs déçus ! Qui ne se souvient de cette complainte de Barbara, sortie en 1964, qui chantait de sa voix douce et grasseyante :

    Dis ! Quand reviendras-tu ?
    Dis ! Au moins le sais-tu ?
    Que tout le temps qui passe ne se rattrape guère…
    Que tout le temps perdu ne se rattrape plus !

    Ce fut le tube de ces années-là !

    La phrase de Jésus clôt la parabole qu’il dit pour encourager ceux qui prient sans cesse et qui semblent ne pas être exaucés (cf. Lc 18, 1-8). C’est l’histoire de ce juge inique qui refuse de rendre justice à cette veuve qui ne cesse de l’implorer. Exaspéré, il accepte d’exaucer son désir pour un seul faux motif : qu’elle cesse de lui «rompre la tête», lui qui ne craint ni Dieu, ni les hommes. Homme dur et inique, aucun sentiment de compassion, aucun devoir de justice – pourtant il est juge – ne traverse sa conscience ; il ne cède ni à la pitié, ni à la souffrance. Quelle antithèse avec Dieu qui entend les cris de ses enfants qui l’implorent nuit et jour ! Dieu peut-il ne pas faire justice ? Et pourtant ! Dis ! Quand reviendras-tu ?

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  • L'urgence de prier pour l'Eglise comme on ne l'a jamais fait pour elle

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    De Samuel Pruvot et Marie-Catherine d'Hausen sur le site de l'excellent hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Michael D. O'Brien : « Nous devons prier comme nous n'avons jamais prié pour l'Église »

    Michael D. O'Brien, peintre et écrivain canadien, est l'auteur de nombreux romans, dont beaucoup sont publiés en français aux éditions Salvator

    MAGAZINE – Dans son dernier ouvrage, « Le Journal de la peste », l’écrivain Michael D. O’Brien dénonce la montée d’un nouveau totalitarisme en Occident. Une parole percutante.

    Canadien anglophone, né en 1948, il est marié, père de six enfants et grand-père. Élevé dans le catholicisme, il a perdu la foi à l’adolescence. Mais à 21 ans, il a reçu la grâce d’une conversion totale. Autodidacte, il est artiste peintre et romancier « pour le Christ ».

    En France, on aimerait bien pouvoir profiter de la trêve de Noël, où la justice et la paix seraient à l’honneur. Mais cela semble en contradiction avec notre monde occidental – la vieille Europe et l’Amérique du Nord – qui semble arrivé à la fin d’un cycle...

    C’est très vrai pour l’Europe et l’Amérique du Nord et du Sud. Les signes de décadence sont légion. On peut en voir les symptômes dans tous les arts, et particulièrement dans la glorification de l’art dégénéré, l’industrie du divertissement, et le pouvoir des nouveaux médias de contrôler et reformater la conscience. Nous vivons une révolution culturelle et, en fait, une révolution qui affecte toutes les sphères.

    Quel est le rôle des catholiques en Occident dans ce contexte difficile ?

    On assiste à une révolution sociale et politique imposée à toutes les nations. D’abord, la redéfinition de la morale sexuelle, dont la révolution des genres est un exemple évident. De même que la montée de la culture de mort, le fait d’appeler le bien mal, et le mal bien, d’appeler le meurtre de l’enfant dans le sein de sa mère un geste de compassion. On est dans un univers totalement inversé. C’est pourquoi il est si vital, pour les catholiques, de défendre la vérité. Nous devons accepter, comme Jésus, d’être des signes de contradiction. Mais une contradiction d’amour et de vérité en même temps.

    Votre roman qui vient de paraître en France,  Le Journal de la peste, porte un titre terrible ! Qu’est-ce que la peste, pour vous ?

    Pas simplement des conditions intellectuelles, mais principalement un état spirituel. Pas simplement une question d’analyse politique ou sociologique, mais une partie de la guerre dans les cieux qui atteint notre terre et dans laquelle nous sommes tous plongés.

    C’est l’Apocalypse ? !

    Je ne fais pas de prédictions. Mais, dans mes romans apocalyptiques, je fais émerger des questions. Si ce sont les temps prophétisés par Jésus, les Apôtres et les prophètes, alors il faut se poser la question : « Suis-je éveillé ? » Car Jésus nous dit : « Restez éveillés ! »

    On a quand même l’impression que les politiques de nos dirigeants occidentaux – Emmanuel Macron, ou encore Justin Trudeau au Canada – sont parfois des signes des derniers temps à voir certaines décisions, comme la probable libéralisation de la PMA.

    Je crois qu’à chaque fois qu’une idée va contre la vie et les Évangiles, elle relève d’un esprit d’Antéchrist. Mais il faut être prudent. On ne peut pas rejeter tel ou tel dirigeant en disant : « C’est l’Antéchrist. » Nous vivons au milieu de cet esprit qui envahit tout le monde occidental. Dans sa première épître, l’apôtre Jean dit, qu’un jour, l’homme du péché, le vrai Antéchrist, viendra. Et que de nombreux petits antéchrists le préfigurent.

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  • A l'occasion de Noël, aider les chrétiens de Syrie menacés de disparition

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    Dans le monde entier, l’AED consacre sa campagne de Noël aux chrétiens de Syrie

    Dans le cadre de sa campagne de Noël, la Fondation internationale Aide à l’Église en Détresse soutient les différentes communautés chrétiennes de Syrie. Les chrétiens syriens sont gravement menacés de disparition. Avant la guerre, ils constituaient environ 10% de la population, soit environ 2,5 millions de personnes. Actuellement, on estime qu’il n’en reste plus que 700.000, soit de 3 à 4% de la population, bien qu’il soit difficile de donner des chiffres exacts.

    Ce déclin est une conséquence de la catastrophe humanitaire causée par la guerre civile sanglante et aggravée par la persécution ouverte effectuée par des groupes extrémistes tels que l’État Islamique (Daesh) et Al-Qaïda.

    L’Aide à l’Église en Détresse souhaite financer, à hauteur de 15 millions d’euros, des projets d’urgence, de reconstruction et d’assistance pastorale, destinés en particulier aux jeunes et aux enfants :

    1) aide d’urgence : nourriture, médicaments, produits d’hygiène, aides au paiement des loyers et de l’électricité pour les familles déplacées,

    2) reconstruction : de maisons particulières des familles chrétiennes revenues dans leurs lieux d’origine, et de structures communales, dont des églises et monastères.

    3) assistance pastorale : aide à la subsistance pour les prêtres et religieuses, programmes de formation et de prise en charge spirituelle ainsi que d’accompagnement post-traumatique.

    4) des bourses d’étude et du matériel scolaire sont prévus pour les enfants et les adolescents, ainsi que du lait maternisé pour les bébés et enfants de moins de trois ans et un lot de cadeaux de Noël pour plus de 15.000 enfants.

    Par Maria Lozano

    Ensemble, avec vous, nous aidons ceux qui sont dans le besoin. Grâce à vous, l’Aide à l’Église en Détresse apporte un soutien aux fidèles partout où ils sont persécutés, opprimés ou en détresse, à travers des informations, des prières et des actions.

    Vous pouvez nous soutenir par :

    • un don pour un projet pastoral au numéro de compte :

    - Belgique : IBAN : BE25 1960 0933 4182 et BIC : CREGBEBB (Aide à l’Église en Détresse a.s.b.l. – sans attestation fiscale). En vertu de la loi Belge, les projets pastoraux ne sont pas admissibles à l’octroi d’une attestation fiscale.

    - Luxembourg : IBAN : LU66 1111 0261 9404 0000 et BIC : CCPLLULL

    • un don pour un projet social au numéro de compte IBAN : BE72 1960 1357 6116 et BIC : CREGBEBB (Aide et Espoir a.s.b.l. – avec attestation fiscale à partir de € 40,00). Ceux qui, au cours de l’année, ont fait un don de € 40,00 ou plus pour un projet social, reçoivent automatiquement une attestation fiscale l’année qui suit.

    Merci pour votre soutien !

  • Houellebecq : un écrivain catholique ?

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    De Jules Germain sur aleteia.org :

    La conversion de Michel Houellebecq au catholicisme, sa plus grande tentation ?

    « Je reste persuadé que tout bonheur est d’essence religieuse », expliquait Michel Houellebecq en 1996 dans un entretien avec Sébastien Lapaque pour la revue Immédiatement. La sensation d’être en paix avec le monde, relié aux autres grâce à Dieu, est pour lui un idéal, quand bien même il lui semble impossible de l’atteindre. Aleteia vous en dit plus sur cet aspect méconnu de l’auteur qui sortira le 4 janvier prochain son nouveau roman, Sérotonine, dont le contenu reste pour le moment secret.

    Avec ses descriptions crues, Houellebecq est un auteur qui rebute de nombreux chrétiens. Il est vrai qu’il peut montrer certaines dimensions de notre époque plus propres à dégoûter qu’à donner envie d’espérer. Ce n’est pas pour autant qu’il faille croire qu’il soit anticatholique. C’est même le contraire, chez cet auteur qui se disait l’année dernière impressionné par le remarquable retour du catholicisme.

    Lire aussi : Michel Houellebecq : « À long terme, une société ne peut tenir sans religion »

    Houellebecq, écrivain catholique ?

    Houellebecq explique dans un entretien avec Agathe-Novak Lechevalier : « Je suis catholique dans le sens où je montre l’horreur d’un monde sans Dieu. » On retrouve ici le grand thème pascalien : la conscience de la misère de l’homme sans Dieu est un préalable à la découverte de la grandeur de l’homme avec Dieu. L’homme est grand dans la mesure où il reconnaît sa misère devant Dieu. Houellebecq précise d’ailleurs qu’il a été profondément marqué par Pascal, qui a constitué pour lui une révélation. Il parle à son sujet de « choc définitif ».

    On comprend mieux pourquoi sa prose peut révulser certains chrétiens : Houellebecq montre un monde dans lequel Dieu semble totalement absent, presque impensable. Pourtant, on y sent très présente la nostalgie d’une autre manière de vivre dans laquelle Dieu a toute sa place, donnant cette paix et cette harmonie face à l’existence. C’est particulièrement marqué dans sa poésie, par exemple avec ce poème qui va du dégoût du monde à la quête de Dieu :

    « Il est vrai que ce monde où nous respirons mal
    N’inspire plus en nous qu’un dégoût manifeste,
    Une envie de s’enfuir sans demander son reste,
    Et nous ne lisons plus les titres du journal.
    Nous voulons retourner dans l’ancienne demeure
    Où nos pères ont vécu sous l’aile d’un archange,
    Nous voulons retrouver cette morale étrange
    Qui sanctifiait la vie jusqu’à la dernière heure.
    Nous voulons quelque chose comme une fidélité,
    Comme un enlacement de douces dépendances,
    Quelque chose qui dépasse et contienne l’existence ;
    Nous ne pouvons plus vivre loin de l’éternité.»

    La Poursuite du Bonheur. Michel Houellebecq

     
  • L'archevêque d'Utrecht : un cardinal qui ne mâche pas ses mots

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    Du site Lifesitenews.com (traduit à l'aide de translate.google.be) :

    Cardinal Eijk: L'Eglise doit enquêter sur les témoignages de Viganò pour regagner sa crédibilité

    ROME, 14 décembre 2018 (LifeSiteNews) - Un cardinal renommé se joint à une foule d'évêques pour demander une enquête approfondie sur les témoignages de l'archevêque Viganò qui impliquait plusieurs grands prélats et le pape François dans la dissimulation des relations sexuelles de l'ancien cardinal Theodore McCarrick abusant de prêtres et de séminaristes.

    Dans une interview accordée le 13 décembre au quotidien italien Il Giornale, le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht (Pays-Bas), a déclaré "il est clair" que les allégations contenues dans les témoignages de Viganò devraient être examinées de manière approfondie", ajoutant que "de nombreux évêques" ont demandé une telle enquête.

    «Cela doit être clarifié si l’Eglise veut retrouver sa crédibilité», a-t-il déclaré.

    Dans un entretien de grande envergure (voir le texte intégral ci-dessous), le cardinal néerlandais a également souligné l’importance de la persévérance dans la doctrine catholique alors que des pressions étaient exercées pour qu’elle adopte un modèle plus protestant-anglican. «La force de l'Eglise catholique, dit Eijk, est que sa doctrine est valable pour le monde entier. Le dialogue avec les protestants ne doit pas amener l'Église catholique elle-même à devenir protestante. "

    Eijk, 65 ans, donne également son point de vue sur l’inclusion de l’acronyme «LGBT» dans le récent document de travail du Synode pour la jeunesse et ses réflexions sur le mouvement attendu pour ordonner les hommes mariés dans l’Église latine avec le Synode amazonien de l’année prochaine.

    «Autoriser temporairement les prêtres mariés n'est pas une solution», insiste-t-il. «Une fois que cela est décidé, cela devient irrévocable» et «avec cela, le célibat sacerdotal, une tradition séculaire magnifique et féconde de l'Église latine, serait perdu».

    Le cardinal Eijk, qui a publié un commentaire énergique après que le pape François eut refusé de rejeter un projet de proposition de la Conférence des évêques allemands autorisant dans certains cas les protestants à accéder à la Sainte Communion, a également déclaré dans l'interview qu'il aimerait que le titulaire du ministère pétrinien, qui est le principe de l'unité de la foi chrétienne, clarifie la question des catholiques divorcés et remariés ayant accès au Saint-Sacrement.

    Créé cardinal par le pape Benoît XVI en 2012, Eijk est également médecin et expert en éthique médicale. Il a écrit l'une de ses thèses de doctorat sur l'euthanasie et une autre sur les problèmes éthiques posés par le génie génétique des êtres humains. En 2004, le pape Jean-Paul II l'a nommé membre de l'Académie pontificale pour la vie et membre de son conseil d'administration en 2005. Sous le pape Benoît XVI, Eijk a également été membre des congrégations du Vatican pour l'enseignement du clergé et de l'éducation catholique.

    Dans l'interview du 13 décembre, Eijk s'est également tourné vers la politique en discutant de l'afflux de migrants en Europe et de la montée du «nationalisme» et du «populisme».

    Le cardinal soutient que si le nationalisme ne doit jamais être utilisé comme un "bouclier pour empêcher les autres d'entrer, les gouvernements ne sont pas obligés" d'accorder la résidence "aux migrants économiques". Il note également que les migrants, pour leur part, "ont des obligations envers le bien commun du pays où ils cherchent refuge", et doivent en particulier respecter« l’inviolabilité de la personne humaine ».

    Ci-dessous, une traduction LifeSite de l’interview complète avec Cardinal Eijk.

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  • Les interrogations métaphysiques de d'Ormesson

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    Une chronique de Louis Cornellier sur le site "Présence" (Canada) :

    D’Ormesson métaphysique

    «Ainsi, «Christ Jésus» auront été les deux derniers mots publics écrits par Jean d’Ormesson», remarque Louis Cornellier.

    «Ainsi, «Christ Jésus» auront été les deux derniers mots publics écrits par Jean d’Ormesson», remarque Louis Cornellier.   (Pixabay)

    Ainsi, «Christ Jésus» auront été les deux derniers mots publics écrits par Jean d’Ormesson. Un hosanna sans fin (Héloïse d’Ormesson, 2018), son essai posthume, se termine, en effet, sur un éloge de Jésus, qui «a laissé une trace éclatante dans l’esprit des hommes».

    Cela peut surprendre. Quelques pages plus tôt, l’écrivain avoue à ses lecteurs que la grâce divine ne l’a jamais touché et «que Dieu, la nécessité, le hasard ou l’hérédité [lui] ont refusé le don de la foi». Pourtant, à l’heure ultime, avant de mourir à l’âge de 92 ans, l’agnostique qu’il est consacre son dernier souffle à dire son admiration et son amour pour le Christ.

    Étonnant, peut-être, mais ni incompréhensible et ni déraisonnable. Sobrement, sans circonvolution, dans une langue épurée dénuée de prétention philosophique, d’Ormesson, dans cet Hosanna sans fin, exprime le cœur de notre angoisse métaphysique, et c’est très beau. «Nous ne savons ni d’où nous venons, ni pourquoi nous sommes là, ni surtout ce que nous allons devenir dans un avenir plus ou moins proche, mais en tout cas inéluctable. Il n’y a pas d’autre question que celle-là.»

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  • Quand la joie de l'amour nous est offerte

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement :

    La joie de l’amour nous est offerte

    homélie du 3e dimanche de l’Avent C, 16 décembre 2018

    Il m’arrive souvent de souhaiter à quelqu’un de connaître la paix et la joie. Saint Paul va beaucoup plus loin : il ne souhaite pas, il donne une injonction, comme si c’était une composante de la vie du chrétien : « soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : réjouissez-vous ! » (Ph 4,4)

    Qu’est-ce que la joie, qui nous est ainsi commandée ? Peut-on exiger la joie ? Est-ce qu’on n’entre pas de le domaine de l’auto-persuasion, bien souvent déconnectée de la réalité ? Le pape nous demande souvent de rejeter la tristesse. « S’il vous plaît ! Pas de prêtre ou de sœur avec des têtes de piment au vinaigre ! », dit-il volontiers. Ce n’est pas une joie dont on se persuade. Ce n’est pas non plus une joie qui vient du divertissement, car le divertissement se termine toujours et n’attend fébrilement que d’être réitéré. Cette joie est un don. Et celui qui nous en indique le chemin aujourd’hui c’est Jean le Baptiste.

    Jean-Baptiste ouvrais un chemin d’espérance pour tous ceux qui venaient à lui, tous ceux qui croyaient que leur vie était dans l’impasse à cause de leurs fautes et qui pouvaient de nouveau espérer la miséricorde de Dieu. Ceux qui viennent à Jean peuvent enfin trouver Dieu car lui vient à eux : « il vient, celui qui est plus grand que moi » (Lc 3,16). La nouveauté du Nouveau Testament n’est pas qu’on y parle enfin de miséricorde, car dès la Première alliance Dieu annonce sa tendresse au pécheur. Mais la nouveauté c’est que Dieu a fait désormais tout le chemin pour que cette miséricorde atteigne son but, qui est l’union de l’homme à Dieu. Et cette union est proposée à tous. Jean n’est pas le Christ, mais il peut le désigner et dire : voici l’Agneau de Dieu ! Il annonce que le Messie vient baptiser dans l’Esprit et le feu. On peut comprendre que c’est baptiser dans l’Esprit d’amour qui l’unit au Père, c’est-à-dire que le Christ vient offrir la communion, l’intimité que la conversion préparait.

    En attendant ce baptême dans l’Esprit, Jean provoque un changement de vie, une conversion. « Produisez donc des fruits qui expriment votre conversion » (Lc 3,8), disait-il. C’est-à-dire faire en sorte qu’il y ait un vrai changement dans notre vie, un changement simple mais fort. Et les gens répondent : « que devons-nous faire ? » Non pour mériter le pardon, comme une monnaie d’échange pour un Dieu qui serait commerçant ou guichetier. Le pardon ne se paie pas, il est donné au cœur qui regrette sincèrement et veut réparer. Le changement auquel Jean invite est plutôt comme la détermination d’un cœur qui aime, qui se détourne de ce qu’il a voulu de mauvais pour s’unir à Celui qui peut le combler. Un cœur qui veut aimer comme Celui qui l’aime tant. Et cela passe par des actions très concrètes, des changements selon la vie de chacun, pour mettre en œuvre l’annonce de l’amour de Dieu.

    De là la joie de ce jour : elle est la joie de l’amour retrouvé. Tu m’aimes, Seigneur, et je peux t’aimer : l’amour de mon cœur tiède et inconstant, l’amour de mon cœur vite découragé, peut atteindre ton cœur car tu es venu toi-même dans notre nuit, car tu es le Sauveur. Et ainsi tu amasses le « grain » de mon amour dans ton « grenier ». Pour aujourd’hui, donne-moi de vivre dans la foi, de placer mon cœur face à toi que je ne vois pas, de t’offrir du temps et de l’attention, d’être généreux envers ceux que tu me donnes comme prochain.

    Par notre amour actif, produisons du fruit et prions que personne ne se contente d’être la « paille » et ne se dise : « c’est assez qu’il y ait la miséricorde, il n’est pas nécessaire de produire du fruit, il n’est pas nécessaire de vivre dans la justice, il n’est pas nécessaire de répondre à cet amour par mon amour actif ; la miséricorde me permet de vivre comme je veux puisqu’il m’aime quand-même ; aimer le Seigneur, suivre ses chemins est facultatif puisqu’il est bon pour tous. » Parler ainsi, c’est oublier que l’amour est une relation. Celui qui néglige de vivre dans l’amour, de répondre à l’amour par un amour de plus en plus fidèle, comment tiendra-t-il devant le « feu » de l’amour ? Car l’amour, c’est l’amour et pas une vague bienveillance.

    Que le Seigneur nous donne maintenant de choisir la joie qui vient parce que nous accueillons son amour et que nous l’aimons. Et qu’il nous permette d’entraîner les autres dans la joie profonde, la joie de se donner soi-même, la joie de faire de sa vie une offrande qui réjouit le cœur de Dieu. Ce n’est pas une joie pour les parfaits seulement. Dieu veut que par sa miséricorde cela soit accessible à chacun, quelle que soit sa situation.

  • Bruxelles : Et si on mettait le cap vers une pastorale de l'espérance ?

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    Pour une Eglise missionnaire
    à Bruxelles, au cœur de l’Europe
    Halte à la politique de la décroissance,  

    cap vers la pastorale de l’espérance!

    Halte à la politique de la réduction ou suppression des paroisses, des églises, des miracles reconnus, des fraternités religieuses et sacerdotales, des sacrements durant l’enfance, …

    Cap vers la pastorale

    du don et de la multiplication !

    Et si nous encouragions nos évêques à changer de cap pastoral ?

     
    Quel est le cap pastoral actuel à Bruxelles (Belgique) ?

    1. Supprimer les paroisses pour les fondre (avec tous leurs biens) dans des Unités Pastorales 
    2. Réduire le nombre d’églises ( paroissiales catholiques) et redistribuer (réaffecter, désacraliser ?) les « excédantes » 
    3. Supprimer (sauf pour les « très pratiquants ») les sacrements pendant l’enfance et les repousser au seuil de l’adolescence 
    4. Supprimer ou éloigner les fraternités monastiques et sacerdotales et plaider pour l’ordination d’hommes mariés 
    5. Effacer la mémoire du miracle eucharistique bruxellois (1370), le réduire à une « légende » et radier sa chapelle dans la cathédrale?

    Une même logique et dynamique …de désacralisations successives

    Vraiment évangélique ?

    Et si nous changions, avec nos évêques, de cap pastoral?

    www.cap-ciel-bxl.be

    Pour l’équipe cap-ciel-bxl.be
     
    Anne-Marie Boden, Gérard et Magda Cuchet, Michèle et Jean-Louis Cupers, Bernard de la Croix, Cécile de Mérode, Philippe Gosseries, Valentina Gottifredi, Véronique Hargot, Vesna Hanon, Edith et Marc Moreau

  • Après s'être droguée et avoir avorté à trois reprises, elle a rencontré le Dieu de miséricorde

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    De KTO

    La lecture de son témoignage paru aux éditions Tequi -"Transfigurée"- laisse comme sonné : Patricia Sandoval, américaine d'origine mexicaine, raconte par le menu le divorce de ses parents, la drogue, la rue et surtout trois IVG et son expérience dans une clinique d'avortements du Planning familial avant de finir seule, à la rue, mais se sachant aimée de Dieu. Et c'est bien Lui qui est venu la rechercher au fond du trou comme elle le raconte sans ambages sur le plateau de KTO ce soir. Un Dieu de Miséricorde qui la pousse aujourd'hui -alors que nous venons de fêter Notre-Dame de Guadalupe, patronne des Amériques- à défendre la vie à naître via son livre, ses conférences et sa présence dans Un Coeur qui écoute.

    Transfigurée

    Après l’avortement, la drogue, la rue…

    T'est-il arrivé de vivre l'intolérable ? T'es-tu sentie coupable au plus profond de ton être ? As-tu eu des liaisons qui t'ont fait perdre pied ? T'es-tu laissé entraîner dans des choix de mort ?

    Moi, j'étais dépendante de la drogue, j'ai vécu dans la rue, j'ai avorté trois fois, j'ai travaillé dans une clinique d'avortement du planning familial (USA). Je cherchais un sens à ma vie, j'avais besoin de me sentir aimée et je me suis retrouvée détruite, dans une impasse. Et pourtant Dieu m'a tendu la main, Dieu m'a sauvée, Dieu m'a enseignée : je suis pardonnée, je suis « fille de Roi ».

    Ce témoignage poignant de conversion a transformé les cœurs les plus blessés et les plus désorientés : il ne s'agit pas seulement de l'histoire d'une guérison des blessures de l'IVG, d'une libération de l'addiction à la drogue, ou de révélations sur l'industrie de l'avortement. C'est l'histoire d'un Dieu qui se tient prêt à nous consoler, à guérir nos âmes meurtries, à nous restaurer à son image. C'est l'expérience d'un Dieu de Miséricorde qui jaillit de la lecture de ces pages.

    Préface du père Marie-Michel

    L'auteur

    Patricia Sandoval est américaine et mexicaine. Encouragée par l'archevêque de San Francisco, Mgr S. Cordileone, et l'évêque d'Oakland, Mgr M. Barber, elle porte son témoignage d'Espérance à la télévision, dans des stades ou des écoles. Un ouvrage co-écrit avec Christine Watkins, éditrice et convertie elle aussi, qui anime des émissions et intervient dans des conférences et retraites.

    Le père Marie-Michel, le préfacier, est cofondateur de l'École internationale Jeunesse Lumière et fondateur du Carmel de la Vierge Missionnaire.

  • Un cours sur le mariage chrétien, à Bruxelles, de janvier à juin 2019

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  • Nouvelle mise en garde du Cardinal Müller

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    Lu sur le site « Pro Liturgia » :

    « Certains évêques sont clairement sortis de leur domaine de compétence. »

    C’est ce que déclare le Cardinal dans un récent interview repris par le site Kathnet

    « Il semblerait qu’il existe des évêques qui abusent de leur autorité en exigeant qu’on leur obéisse lorsqu’ils qu’ils édictent des comportements s’opposant à la loi naturelle et qu’ils propagent de faux enseignements concernant la foi et les mœurs.

    Il semblerait que Mgr Theodore McCarrick, ancien archevêque de Washington, ait demandé à certains séminaristes et prêtres d’accomplir des actes contraires aux bonnes mœurs, abusant de son pouvoir en distribuant récompenses et de punitions. Il ne s’agit pas là d’une simple évocation du scandale des abus sexuels, mais de l’incapacité à y mettre un terme : on ne veut pas voir que la source du problème est dans l’effondrement de la morale sexuelle et l’on se refuse à crever cet abcès. 

    C’est aussi grave que si un évêque, s’appuyant sur le principe de « l’obéissance religieuse » que lui doivent les prêtres et les fidèles de son diocèse (Cf. Lumen Gentium, n.25), demandait aux fidèles et aux clercs placés sous son autorité d’opérer, en guise d’enseignement et de pastorale, une entorse à « la vérité de l’Evangile » (Cf. Gal 2, 14). Le cas échéant, les catholiques - et tout particulièrement les clercs - auraient, comme l’avait fait Paul face à Pierre, le devoir de « s’opposer ouvertement à lui parce qu’il [est] dans son tort » (Cf. Gal 2, 11).

    Malheureusement, tous nos pasteurs ne sont pas de la trempe de Saint Paul. Certains évêques pratiquent le libéralisme, c’est-à-dire la négligence et l’indifférence en matière de doctrine de la foi, quand ce n’est pas le relativisme, alors qu’en même temps ils se comportent avec autoritarisme en ne s’imposant qu’en usant de menaces et de sanctions face au catholique voulant demeurer fidèle à sa foi.

    En arrière-fond, on devine le processus de sécularisation de l’Eglise. Les catégories idéologiques que sont la « modernité » et le « conservatisme » opèrent une distorsion de notre perception lorsqu’il s’agit de faire une claire distinction, dans l’expression et la défense de la foi catholique, entre ce qui est orthodoxe et ce qui relève de l’hérésie.

    La sainte Communion ne peut être reçue dignement que par un chrétien baptisé qui vit en total accord avec le « Credo », c’est-à-dire avec la doctrine de l’Eglise Catholique, avec ses sacrements, et avec le pape et les évêques. A cela s’ajoute la Réconciliation avec Dieu et l’Eglise en cas de péché grave, sous forme du sacrement de la Pénitence ou d’une parfaite contrition avec la ferme volonté de confesser ses péchés à un prêtre dès que l’occasion se présentera. Par conséquent, en remettant au pape leur proposition concernant la réception de la communion par le conjoint protestant d’une union mixte - proposition très maladroite et mal préparée (de l’avis même de la Congrégation pour la doctrine de la foi en accord avec le pape François) - les évêques allemands ont clairement outrepassé leurs compétences doctrinales. 

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  • Quelles réponses donner à la question du mal ?

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef :

    Abbé Matthieu Dauchez dans les rues de Manille © ANAK-TNK

    La lancinante question du mal

    L’abbé Matthieu Dauchez, ordonné en 2004, a répondu à la demande de l’archevêque de Manille d’être prêtre diocésain au service des plus pauvres. Ainsi a-t-il créé la fondation ANAK-Tnk qui accueille en foyer les enfants des rues de Manille. La publication d’un nouveau livre (1) a été l’occasion de le rencontrer. Entretien.

    La Nef – La question du mal, et tout particulièrement la souffrance des enfants, demeure pour beaucoup un obstacle majeur pour s’approcher de Dieu ; c’est également une question sur laquelle les réponses de la théologie, si justes soient-elles rationnellement, paraissent dérisoires quand on est brutalement confronté à l’irruption du mal : pourquoi s’être attaqué à un sujet si délicat ?

    Abbé Matthieu Dauchez – Plus encore qu’un obstacle, aussi majeur soit-il, la question du mal semble être une impasse. Elle est souvent brandie comme l’objection imparable à l’existence de Dieu. Et combien plus scandaleuse est-elle lorsqu’elle touche les plus innocents, les plus fragiles, les plus vulnérables ! La question posée par Glyzelle, enfant de la rue, au pape François lors de son voyage apostolique aux Philippines en 2015 a marqué les esprits. La jeune fille de 12 ans a posé la question du mal en ces termes : « Mais pourquoi Dieu permet-il cela ? », avant de fondre en larmes. Le Saint-Père lui a fait alors une réponse un peu laconique : « Tu as posé la seule question qui n’a pas de réponse », puis a serré la jeune fille affectueusement dans ses bras. La scène fut très émouvante et a fait le tour du monde, mais j’avoue que j’ai accueilli cette réaction du pape avec une certaine réserve, car si le mystère du mal dépasse assurément notre raison, les mots du Saint-Père me laissèrent toutefois une impression de résignation. Il a pourtant parfaitement raison, c’est une question sans explication, mais cette réponse résonnait dans mon cœur comme une abdication. Elle ne pouvait me satisfaire car le mal continue de sévir, et les plus petits souffrent toujours.

    Qu’est-ce que les enfants des rues que vous aidez depuis plus de 20 ans vous ont apporté sur cette question du mal ?
    Ils apportent la réponse justement… ou plus précisément faudrait-il dire les réponses. En tentant d’approfondir cette question si terrible, je me suis d’abord dit que les exemples puisés au cœur de l’enfer que vivent les enfants des rues de Manille, pourraient nous apporter quelques éclairages sur le mystère. Finalement je me suis aperçu que les réponses héroïques qu’ils donnaient ne levaient peut-être pas le voile sur la dimension intellectuelle du mystère, mais nous offraient toutefois une clé essentielle : les armes du combat.

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