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Foi - Page 634
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Quand Mgr Léonard s'exprimait sur l'avortement dans une émission de la RTBF
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Egypte : les attentats préparent l'arrivée du pape
Lu sur le blog « Salon Beige »« Frédéric Pons est interrogé dans Le Point à propos des deux attentats de l'Etat islamique commis hier en Egypte :
"C'est une tragédie de plus dans une longue série qui a commencé il y a des années. Ces ennemis de la chrétienté et de la laïcité veulent non seulement déstabiliser l'Égypte mais aussi la conquérir. L'Égypte est un objectif pour les djihadistes au même titre que l'Irak, la Syrie, la Libye, la Tunisie. Ces terroristes suivent un agenda de conquête afin de répandre une charia radicale, comme l'illustre la guérilla actuelle dans le Sinaï.
On parle beaucoup de la tragédie des chrétiens d'Orient en Irak et en Syrie, moins de celle des coptes. Pourtant, depuis des années, eux aussi sont attaqués...
Depuis une quinzaine d'années, les coptes subissent une série d'attentats. Mais il n'y a pas que cela. Ils sont victimes aussi d'enlèvements, de destructions et d'incendies de leurs biens, de tout un tas de violences et d'humiliations au quotidien. Des jeunes filles sont insultées parce que non voilées, d'autres membres de leurs communautés sont molestés. En Égypte, les coptes sont victimes d'une violence latente qui, parfois, bascule dans les attentats.
Pourtant, les coptes sont protégés par le régime de Sissi...
Face à une majorité sunnite, l'autocratie est préférable. Comme Saddam Hussein ou Bachar el-Assad, Al-Sissi, c'est un moindre mal. Il a montré son attention, sa sollicitude à l'égard des chrétiens. Mais chacun de ses discours empathiques à leur égard est ressenti comme une déclaration de guerre de plus par les djihadistes.
Le voyage prévu du pape peut-il être aussi une des causes de ces attentats ?
Ces attentats préparent l'arrivée du pape. Les terroristes ne veulent pas que « le chef des croisés », comme ils disent, vienne fouler cette terre d'Islam. Ils l'affirment clairement dans leurs communiqués et sur leurs sites internet. Même si les coptes sont en majorité orthodoxes, le pape est considéré comme le chef des chrétiens. Et il vient à l'invitation de Sissi, ce qui est donc perçu comme un geste politique et religieux offensant. Les djihadistes vont multiplier les attentats pour pourrir la situation et empêcher la venue du pape. C'est un plan d'action terroriste pour châtier les chrétiens, diviser la société égyptienne et ensanglanter la venue du pape François."
Le pape François doit se rendre en voyage officiel en Égypte les 28 et 29 avril. »
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La posture adoptée par nos évêques à l'égard de Stéphane Mercier est-elle acceptable ?
Par Arnaud Dumouch, 9 avril 2017
Est-il vrai que les évêques francophones de Belgique ne sont pas concernés par la défense du professeur Stéphane Mercier, parce que son cours définissant l’enfant comme une personne et l’avortement comme un homicide était philosophique (et non théologique) ? C’est l’argument principal développé par Monseigneur Harpigny et Monseigneur Delville pour se déclarer incompétents.
Réponse :
Il s’avère que l’argument épiscopal est très discutable. En effet, il existe en théologie catholique deux « préambules de la foi - preambula fidei », c’est-à-dire deux propositions philosophiques que, de manière dogmatique, la foi catholique déclare accessible à la raison seule (donc à la philosophie). Il s’agit de l’existence de Dieu et de l’existence de l’âme humaine immortelle.
1° L’existence de Dieu : Cette première proposition est presque complètement oubliée des formations théologiques et m’a valu, très récemment, d’être qualifié de « créationniste » par une inspectrice en religion (Madame Myriam Gesché) avant qu’elle ne prenne conscience que le « déisme philosophique » n’a rien à voir avec le « créationnisme évangélique », qu’il est encouragé par le Concile Vatican II (Dei Verbum 2), car défini solennellement par le Concile Vatican I :« La même sainte Mère Église tient et enseigne que Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être certainement connu par les lumières naturelles de la raison humaine, au moyen des choses créées (Rom. 1, 20) ; "car les choses invisibles de Dieu sont aperçues au moyen de la création du monde et comprises à l'aide des choses créées. » Mais force est de constater, à la décharge de Madame Gesché, que la plupart des formations théologiques actuelles sont marquées d’une erreur théologique appelé « fidéisme » et dont on trouvera le remède ici : Sagesse 7 ─ L'origine du premier vivant. Epistémologie du Dessein intelligent (60 mn). http://youtu.be/EwI1jHJrBrs
2° L’existence de l’âme spirituelle, créée par Dieu au moment de la conception : Mais c’est ce second préambule de la foi qui nous intéresse ici. Le voici, enseigné par le catéchisme de l’Eglise Catholique au n° 33 : « L’homme : avec son ouverture à la vérité et à la beauté, son sens du bien moral, sa liberté et la voix de sa conscience, son aspiration à l’infini et au bonheur, l’homme s’interroge sur l’existence de Dieu. A travers tout cela il perçoit des signes de son âme spirituelle, germe d’éternité qu’il porte en lui-même, irréductible à la seule matière (GS 18, § 1 ; cf. 14, § 2), son âme ne peut avoir son origine qu’en Dieu seul. »
Mais le Magistère va plus loin. L’accès de la raison philosophique à l’existence de l’âme spirituelle des enfants a été rappelé le 25 mars 1995 par saint Jean-Paul II dans Evangelium Vitae 60 : « A cette évidence de toujours (l’âme des enfants), la science génétique moderne apporte de précieuses confirmations. Elle a montré que dès le premier instant se trouve fixé le programme de ce que sera ce vivant : une personne, cette personne individuelle avec ses notes caractéristiques déjà bien déterminées. Dès la fécondation, est commencée l'aventure d'une vie humaine. Même si la présence d'une âme spirituelle ne peut être prouvée par aucun moyen expérimental, les conclusions de la science sur l'embryon humain fournissent « une indication précieuse pour discerner rationnellement une présence personnelle dès cette première apparition d'une vie humaine : comment un individu humain ne serait-il pas une personne humaine ? ».
Un peu d’humour
Permettez-moi de rêver un peu et avec humour : Imaginons que, demain, par un retournement venant de la grâce, nos évêques reconsidèrent leur vocation et s’établissent de nouveau dans une de leur fonction, celle de protecteurs de la foi catholique. Il se passera deux choses :
D’abord, ils rappelleront à l’UCL, en tant que Pouvoir Organisateur, que des arguments philosophiques faisant parti des « préambules de la foi » méritent d’être débattus en cours de philosophie, car des futurs ingénieurs de 18 ans ne sont pas des enfants de 6° primaire et savent débattre.
Ensuite, et parce que la théologie et la pastorale sont leur ministère propre, un décret épiscopal viendra licencier sans préavis ni indemnité (c’est une habitude semble-t-il dans l’Eglise de Belgique, dans sa pressente attention aux personnes) la direction de l’UCL pour sa déclaration publique par la voix de Tania Van Hemelryck, conseillère du recteur « pour la politique du genre » (sic), engageant l’Université Catholique de Louvain en faveur de l’avortement.
Monseigneur Delville pourra ainsi commenter dimanche prochain à la RTBF, quand lui sera montré la photo de ces nouvelles personnes au chômage : « Pas contentes ! ». Il est certain que ce trait d’humour de Monseigneur les fera beaucoup rire, comme il a dû faire rire Stéphane Mercier (attention aux personnes oblige).
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Quand Jésus manifeste qui il est; homélie du Père Zanotti Sorkine pour le Dimanche des Rameaux
Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mt 21, 1-11) (archive du 13 avril 2014) pour le Dimanche des Rameaux.
http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org
Évangile : Préparatifs pour la Pâques et entrée à Jérusalem (Mt 21, 1-11) (http://aelf.org/)
Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent à Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi. Et si l'on vous dit quelque chose, vous répondrez : 'Le Seigneur en a besoin, mais il les renverra aussitôt.' » Cela s'est passé pour accomplir la parole transmise par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, humble, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d'une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l'ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s'assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d'autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Comme Jésus entrait à Jérusalem, l'agitation gagna toute la ville ; on se demandait : « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »
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Mgr Xavier Malle, nouvel évêque de Gap
En remplacement de Jean-Michel Di Falco qui accède à l’éméritat, nomination remarquée à Gap et Embrun, diocèse d’adoption de Mgr Léonard . Lu sur le site de « riposte catholique » :
« Né le 14 septembre 1965 à Valenciennes, l’abbé Malle a fait des études de droit et de science politique à Nancy avant d’entrer l’Institut d’études politiques – Sciences Po à Paris. En 1994, il entre à la Maison Saint-Joseph de formation spirituelle, Communauté de l’Emmanuel, à Namur (Belgique), puis en 1995 il part au séminaire français de Rome et étudie à la célèbre Université pontificale grégorienne. Il est diplômé d’un Baccalauréat B, d’étude universitaire en droit, de l’Institut d’études politiques de Paris et il a obtenu en 2001 une Licence en théologie spirituelle.
Il a été ordonné prêtre le 2 juillet 2000 pour l’archidiocèse de Tours, au titre de membre de la Communauté de l’Emmanuel. Voici ses ministères successifs :
2001-2009 : Vicaire des paroisses de L’Île-Bouchard et de Richelieu.
2002-2007 : Conseiller spirituel diocésain des Guides et Scouts d’Europe.
2008-2011 : Coordinateur du service des vocations de la Communauté de l’Emmanuel.
2009-2011 : Vicaire des paroisses Saint-Jean-de-Beaumont et Saint-Côme-en-Loire (Tours).
2010-2013 : Membre du Conseil presbytéral.
2011-2016 : Délégué au Conseil de tutelle de l’Enseignement catholique.
Depuis 2011 : Curé des paroisses Notre-Dame-en-Bouchardais et Saint-Vincent-de-Paul-de-Richelieu, et recteur du sanctuaire Notre-Dame-de-la-prière de L’Île-Bouchard.
Depuis 2013 : Doyen du doyenné de Chinon.
Depuis 2013 : Membre du Conseil épiscopal.
A l’occasion des élections, il venait de lancer une neuvaine de semaines de prière pour la France.
Réf. Mgr Xavier Malle, nouvel évêque de Gap
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Pèlerinage de Pentecôte 2017 : "Sainte Marie Mère de Dieu"
Lu sur le « Salon Beige » :
Ouverture des inscriptions le dimanche 9 avril.
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Non, Monseigneur Harpigny, l’Eglise catholique n’est pas « contre l’avortement par principe en raison du respect de la vie »
Par Arnaud Dumouch, 8 avril 2017 :
A l’occasion de l’affaire de l’UCL et de l’engagement de l'Université Catholique pour l’avortement, Monseigneur Harpigny a rappelé la position de l’épiscopat francophone belge (citation) « une position de principe contre l’avortement en raison de la défense de la vie ».
Qu’on me permette de rappeler ici que l’Eglise catholique n’est pas « contre l’avortement par principe en raison du respect de la vie » … On peut être contre la chasse, contre le pillage des ressources marines en raison du respect de la vie.
Mais l’Eglise est contre l'avortement en raison de la défense de l'âme immortelle des enfants, créée ex nihilo (sans aucune matière préexistante) par Dieu à l’instant de leur conception (lorsque le zygote apparaît, précise le repère de la foi) et que l'on plonge dans le shéol.
C’est une réalité essentielle de sa foi : l’âme des enfants est, comme l’âme de la Vierge Marie, créée immédiatement par Dieu au moment de la conception. En les avortant, on plonge donc les enfants dans un au-delà dont Benoît XVI rappela en 2007, que l’Eglise en ignorait la nature.
Je me rappelle en avoir débattu brièvement avec Monseigneur Harpigny en août 2013, lors d’une rencontre à Tournai. L’objet de ce débat était : « L’âme est certes créée par Dieu directement (par son acte créateur direct, et non comme le pensait Teilhard, par la médiation de l’évolution). Mais est-elle créée par Dieu immédiatement (c’est-à-dire au premier instant de la conception) ? ». Voici en trois textes du Magistère de l’Eglise, la solution à ces deux points essentiels (en rouge : la question de l’âme et du moment de sa création) :
PREMIER TEXTE : Instruction DONUM VITAE 6, saint Jean-Paul II, 1987
SUR LE RESPECT DE LA VIE HUMAINE NAISSANTE ET LA DIGNITÉ DE LA PROCRÉATION.
RÉPONSES A QUELQUES QUESTIONS D'ACTUALITÉ
[...] 6. Dès le moment de sa conception, la vie de tout être humain doit être absolument respectée, car l'homme est sur terre l'unique créature que Dieu a « voulue pour lui-même » [16] et l'âme spirituelle de tout homme est « immédiatement créée » par Dieu [17] ; tout son être porte l'image du Créateur.
[...]
Quel respect doit-on à l'embryon humain, compte tenu de sa nature et de son identité ?
L'être humain doit être respecté — comme une personne — dès le premier instant de son existence.
C'est pourquoi le fruit de la génération humaine dès le premier instant de son existence, c'est-à-dire à partir de la constitution du zygote, exige le respect inconditionnel moralement dû à l'être humain dans sa totalité corporelle et spirituelle. L'être humain doit être respecté et traité comme une personne dès sa conception, et donc dès ce moment on doit lui reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels en premier lieu le droit inviolable de tout être humain innocent à la vie."
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Vingt mille chrétiens subissent une persécution abominable en Corée du Nord
De Marc Fromager (Aide à l'Eglise en Détresse France) :
"Je vous propose une intention particulière : prier pour les persécutés en Asie, l'Église du silence, ceux qui offrent leur vie et qui connaissent une persécution sournoise, notamment par la dictature communiste en Corée du Nord" Père Philippe Blot, 28 mars 2017
Chers amis,
Je vous invite aujourd'hui à découvrir le témoignage du Père Philippe Blot. La Corée du Nord est la nation la plus fermée au monde, gouvernée par la dictature la plus répressive et où les droits de l'Homme sont les plus bafoués. Tout Nord-coréen suspecté d'avoir une croyance risque l'emprisonnement, la torture, l'exécution. Depuis 20 ans, plus de 15.000 chrétiens ont été les victimes de persécution, et au moins 5000 ont été exécutés uniquement parce qu'ils priaient secrètement ou distribuaient des bibles.
- Lire le témoignage intégral du Père Blot
- Voir la vidéo du témoignage du Père Blot à la Nuit des Témoins.Extraits :
" J'ai pu me rendre en Corée du Nord. Dans les hôpitaux, la situation est dramatique: pas d'antibiotiques, de pansements, ni même de savon… J'ai pu visiter des écoles : elles constituent en quelque sorte la vitrine de la sous-alimentation chronique de toute une population.
Les deux principaux piliers de la répression sont le contrôle de tous les déplacements de la population et l'ignorance du monde extérieur… Si bien que les réfugiés nord-coréens qui arrivent à sortir découvrent, ahuris, une tout autre réalité, dont ils ne pouvaient soupçonner l'existence…
La Corée du Nord compte plus de 100.000 prisonniers dans des camps de travail. Ils subissent des tortures atroces, sans compter les exécutions publiques des récalcitrants… Les forçats qui subissent les plus mauvais traitements sont les chrétiens. Ils seraient environ 20.000. Les chrétiens, considérés comme des "antirévolutionnaires de première classe" font l'objet d'un traitement particulier marqué par une cruauté qui soulève le cœur : on les crucifie, on les pend à des arbres ou sur des ponts, on les noie, ils sont brûlés vifs… Certains témoins évoquent des tortures si horribles que la décence m'interdit d'en faire état…
J'ai aussi pu rencontrer de nombreux réfugiés nord-coréens dans un pays limitrophe. S'ils sont arrêtés, ils peuvent être rapatriés de force dans leur pays, ce qui leur vaut la torture, l'envoi dans un camp, et donc la mort. Ils risquent aussi de tomber dans les griffes d'organisations criminelles de trafics d'organes, de prostitution : une jeune fille coréenne peut être vendue pour 800 à 1200 dollars…
J'ai entendu des récits tellement insupportables que des larmes de souffrance et de honte coulaient de mes yeux… Comment tant de vies humaines peuvent-elles ainsi être piétinées et disparaître dans le plus grand silence et la plus grande indifférence, celle de l'opinion publique et des médias ?En tant que prêtre catholique, je parle ici au nom de toutes ces personnes qui subissent l'une des persécutions les plus sanglantes de l'histoire de l'humanité… depuis plus de soixante ans ! Je parle au nom de ces femmes et de ces petites filles nord-coréennes qui sont les victimes des marchands d'esclaves ! Je parle au nom de tous ces Coréens qui, depuis plus de soixante ans, vivent l'un des plus longs et des plus terribles de Chemins de Croix de l'histoire de l'humanité ! "
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France : vers une béatification de la poétesse Marie Noël ?
Lu sur « riposte catholique » :
Vendredi 31 mars 2017 se sont achevés les travaux de l’Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF) réunie depuis le mardi 28 mars à Lourdes.
Les évêques ont pris par vote plusieurs décisions, dont l’ouverture de la cause, en vue d’une éventuelle béatification, de Marie-Mélanie Rouget (en poésie Marie-Noël).
Voici la "Berceuse de la Mère-Dieu" :
Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,
Mon enfant tout chaud sur mon coeur qui bat,
J’adore en mes mains et berce étonnée,
La merveille, ô Dieu, que m’avez donnée.
De fils, ô mon Dieu, je n’en avais pas.
Vierge que je suis, en cet humble état,
Quelle joie en fleur de moi serait née ?
Mais vous, Tout-Puissant, me l’avez donnée.
Que rendrais-je à vous, moi sur qui tomba
Votre grâce ? ô Dieu, je souris tout bas
Car j’avais aussi, petite et bornée,
J’avais une grâce et vous l’ai donnée.
De bouche, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas
Pour parler aux gens perdus d’ici-bas…
Ta bouche de lait vers mon sein tournée,
O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.
De main, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas
Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las…
Ta main, bouton clos, rose encore gênée,
O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.
De chair, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas
Pour rompre avec eux le pain du repas…
Ta chair au printemps de moi façonnée,
O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée.
De mort, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas
Pour sauver le monde… O douleur ! là-bas,
Ta mort d’homme, un soir, noir, abandonnée,
Mon petit, c’est moi qui te l’ai donnée.
Ref. Ouverture de la cause de Marie-Noël
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Quand l’étendard sanglant s’est levé sur la France
Vu sur KTO:
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Quand Stéphane Mercier est longuement interviewé
De Jeanne Smits sur reinformation.tv :
Stéphane Mercier, le professeur de philosophie qui s’est retrouvé au centre d’une polémique à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL) pour avoir invité ses étudiants à réfléchir sur un argumentaire philosophique contre l’avortement, est désormais sous le coup d’une sanction prononcée par la direction : licenciement pur et simple à effet immédiat au 1er avril. Stéphane Mercier avait bien voulu donner une longue interview à reinformation.tv quelques jours avant que tombe cette sanction, nous livrant dans le même temps le portrait d’un homme engagé et conscient des responsabilités propres à notre époque. La voici.
RITV : Stéphane Mercier, vous vous êtes montré très clairement provie. Aujourd’hui, cela vous vaut accusation. Assumez-vous cette qualité ?
Stéphane Mercier : A 100 %, et cela fait ma fierté : ma fierté à la fois comme être humain de prendre ainsi la défense, à ma modeste mesure, d’autres êtres humains, et ma fierté comme philosophe parce que j’ai l’impression que philosophiquement, le droit à la vie est indiscutable. Et plus profondément encore, comme catholique romain, parce que comme le disent les saints, la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant.
RITV : Quel est votre âge ? Et quelle a été votre formation, puisque votre raisonnement ne ressemble pas beaucoup à celui de certains nouveaux philosophes ? Quels sont vos philosophes de prédilection ?
S.M. : J’ai 34 ans. Ma formation, je l’ai faite tout entière ici à Louvain-la-Neuve, puisque, contrairement à ce que certains médias avaient suggéré, je ne suis pas un nouveau dans la maison. J’ai commencé mes études ici, en philosophie, en 2000. Quand j’ai eu ma licence – le Master d’aujourd’hui – en 2004, j’ai été nommé assistant à la faculté de philosophie pendant 10 ans. J’ai eu mon doctorat en 2010 et je suis devenu chargé de recherche à l’équivalent belge du CNRS en France pendant quatre ans. Depuis 2014, je suis de nouveau chargé de cours dans le département de philosophie. Et ce jusqu’à cette année… et vraisemblablement, pas au-delà.
Quant à mes philosophes de prédilection, j’ai travaillé sur saint Thomas qui est bien sûr un incontournable. J’ai essentiellement fait ma thèse et mes recherches sur la philosophie romaine, sur Cicéron, sur Sénèque, et je travaille aussi en philosophie comparée sur le stoïcisme et le confucianisme. Je ne suis pas très sensible aux choses contemporaines que je trouve souvent un peu verbeuses et jargonnantes, alors que les philosophes latins, antiques et médiévaux ont toujours un beau souci de clarté que j’apprécie beaucoup.
Stéphane Mercier, ancien élève de l’université catholique belge UCL
RITV : Vous êtes donc un ancien élève de Louvain-la-Neuve et vous y enseignez depuis de très nombreuses années : y a-t-il eu avant aujourd’hui d’autres incidents de ce type ? Que s’est-il passé de nouveau pour que l’on vous poursuive ainsi ?
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Débat sur l'avortement: poursuivre l’aventure de la vie (CHRONIQUE)
La rédaction de «La Libre» n’apprécie sans doute que modérément l’article que le P. Charles Delhez publie dans son édition d’aujourd’hui. Son site web nous prévient en majuscules qu’il s’agit d’une « CHRONIQUE »: elle n’engage pas le journal qui sous-titre, deux précautions valent mieux qu’une, avec une citation choisie de l’auteur : « Je me garderai de tout jugement à l’encontre de celles qui ont eu recours à l’avortement ». Sans doute, mais on aurait pu ajouter cette autre qui complète le reflet de la tonalité de l’article : « mettre fin à l’aventure d’un autre, c’est faire peu de cas de ce qu’il y a de sacré dans le commencement de la vie, celle d’un autre comme la mienne »: « A la lueur d’une luciole.
Certaines femmes n’envisageraient pas pour elles-mêmes l’avortement, malgré les pressions de l’opinion publique, même si un handicap profond est diagnostiqué pour leur enfant. Elles ne défilent pas nécessairement dans les rues ni ne s’expriment dans la presse, mais vont à contre-courant de notre société qui, sur ce point, semble ne vouloir faire entendre qu’un seul message. Il y a comme un tabou à propos de l’avortement, constatait un journaliste.
Chaque société et toute culture a ses angles morts. Sous l’Empire romain, par exemple, on pouvait abandonner les nourrissons en les "exposant". Ceux qui échappaient à la mort tombaient souvent entre les mains de marchands d’esclaves ou de proxénètes. Certains ont eu plus de chance, ainsi Flavia Domitilla, la femme de l’empereur Vespasien. Par contre, à la mort de Germanicus, général adoré, des parents iront jusqu’à jeter leurs enfants en signe de colère contre l’injustice divine.
On a manifestement fait des progrès dans le respect de chaque personne, y compris les enfants nés ou à naître…
Ne revenons pas en arrière. L’embryon est un vivant, il "doit sa singularité à ce que, s’il se développe, ce sera un petit d’homme, une personne", écrit Axel Kahn. Cet éthicien français non suspect de catholicisme estime que, dès que nous savons qu’un amas de cellules deviendra un petit enfant, il acquiert une "singularité admirable". Il a déjà une certaine autonomie et un ADN unique au monde, fruit d’une rencontre.
L’embryon est donc le "début possible d’une personne" et ne sera jamais un "objet banal". Mener une grossesse à terme demeure l’idéal et c’est au service de la vie que doit se mettre toute société.
En Belgique, l’avortement n’est pas un droit. Rien n’oblige d’y collaborer, l’objection de conscience étant prévue (art. 350 § 6). Il demeure en effet un interdit relevant du droit pénal, mais qui, en 1990, a été partiellement dépénalisé. C’est après le rappel de cet interdit (art. 348 et 349), que la loi ajoute, depuis lors : "Toutefois, il n’y aura pas d’infraction lorsque…" (art. 350). Il s’agissait d’éviter les avortements clandestins, non pas d’en faire un droit ou de le banaliser.
Mais n’assiste-t-on pas à un changement de mentalité ? Une loi n’est jamais qu’un moment du consensus démocratique en vue de la paix sociale, elle peut toujours évoluer démocratiquement. Militer pour la sortie de l’avortement du code pénal est donc un choix possible, mais s’engager pour le respect littéral de la loi en son état actuel l’est tout autant. L’enjeu est de société. Si la décision de vie ou de mort est dans les mains des survivants, des repères essentiels s’estompent. La dignité humaine, et donc celle de notre société, serait fondée sur les qualités de la personne ou des circonstances et non plus sur le fait même qu’elle existe. Or, c’est son existence elle-même, et pas ses caractéristiques ou sa convenance, qui est le support de toute dignité. Le vivant défend la vie. Je garderai toujours un cœur accueillant et compatissant pour celles qui ont eu recours à l’avortement et me garderai de tout jugement à leur encontre, car je n’ai pas à m’immiscer dans leur conscience. Je me permets cependant de donner mon opinion quant aux valeurs qui me semblent compromises. L’avortement sera toujours, selon moi, un mal à éviter autant que possible, car il est question de cessation volontaire de la vie. Mettre fin à l’aventure d’un autre, c’est faire peu de cas de ce qu’il y a de sacré dans le commencement de la vie, celle d’un autre comme la mienne. Chacun de nous, en effet, peut se reconnaître dans l’embryon qu’il a été. La nature nous a donné de participer librement à la poursuite de la belle aventure de la vie. Soyons dignes de la confiance qui nous est faite. Dans cette optique, l’éducation à l’affectivité, à la sexualité et à la parentalité est un élément important qui nous permettra d’humaniser davantage notre société.
Charles Delhez »
Ref. Débat sur l'avortement: poursuivre l’aventure de la vie (CHRONIQUE)
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