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Foi - Page 636

  • Les rigides ne connaissent pas la liberté des enfants de Dieu

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    De Radio Vatican :

    Pape François : les rigides ne connaissent pas la liberté des enfants de Dieu

    (RV) Dans l’Évangile du jour, Jésus guérit une femme le jour du sabbat, provoquant l’indignation du chef de la Synagogue parce que, dit-il, la Loi du Seigneur a été violée. «Il n’est pas facile, a commenté le Pape, de cheminer dans la Loi du Seigneur», c’est «une grâce que nous devons demander». Jésus l’accuse d’être hypocrite, une parole qu’il répète «tant de fois aux rigides, à ceux qui ont une attitude de rigidité dans l’accomplissement de la loi», qui n’ont pas la liberté des enfants, qui sont «esclaves de la Loi». Pourtant, «la Loi n’a pas été faite pour nous rendre esclaves, mais pour nous rendre libres, pour nous rendre enfants». «Derrière la rigidité il y a une autre chose, toujours ! C’est pour cela que Jésus dit : hypocrites !».

    «Derrière la rigidité, il y a quelque chose de caché dans la vie d’une personne. La rigidité n’est pas un don de Dieu. La douceur, oui, la bonté, oui, la bienveillance, oui, le pardon, oui. Mais la rigidité, non ! Derrière la rigidité il y a toujours quelque chose de caché, dans de nombreux cas une double vie, mais il y a aussi quelque chose d’une maladie. Combien souffrent les rigides : quand ils sont sincères et se rendent compte de cela, ils souffrent ! Parce qu’ils ne réussissent pas à avoir la liberté des enfants de Dieu, il ne savent pas comment on chemine dans la Loi du Seigneur, et ne sont pas bienheureux. Et ils souffrent tellement ! Ils semblent bons, parce qu’ils suivent la Loi. Mais derrière, il y a quelque chose qui ne les rend pas bons : ils sont mauvais, hypocrites, ou ils sont malades. Ils souffrent !»

    Le Pape François a rappelé la parabole de l’Enfant prodigue, dans laquelle le fils aîné, qui s’était toujours bien comporté, s’indigne avec le père parce qu’il accueille avec joie le fils cadet, dissolu, mais revenu à la maison en s’étant repenti. Cette attitude, a expliqué le Pape, fait voir ce qu’il y a derrière une certaine bonté : «la superbe de se croire juste».

    «Derrière cette façon de faire le bien, il y a de la superbe». Le fils cadet«savait qu’il avait un père, et dans le moment le plus sombre de sa vie il est allé vers le père». Le fils aîné «comprenait seulement du père qu’il était le patron, mais ne l’avait jamais ressenti comme un père. Il était un rigide : il cheminait dans la Loi avec rigidité. L’autre a laissé la Loi à part, il s’en est allé sans la Loi, contre la Loi, mais à un certain point il a pensé au père et il est revenu. Et il a eu le pardon. Il n’est pas facile de cheminer dans la Loi du Seigneur sans tomber dans la rigidité.»

    Et le Pape a conclu l’homélie avec cette prière : «Prions le Seigneur, prions pour nos frères et pour nos sœurs qui croient que cheminer dans la Loi du Seigneur, c’est devenir rigides. Que le Seigneur leur fasse sentir que Lui est Père, et que ce qui lui plait, c’est la miséricorde, la tendresse, la bonté, la douceur, l’humilité. Et qu’à tous il nous enseigne à cheminer dans la Loi du Seigneur, avec cette attitude.»

  • Le pharisien et le publicain : prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 30e dimanche du temps ordinaire

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 18, 9-14) pour le 30e dimanche du temps ordinaire (archive du 27 octobre 2013).

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Parabole du pharisien et du publicain (Luc 18, 9-14)

    Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.' Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !' Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »

  • Quand Jean-Pierre Snyers dialogue avec un "curé moderniste"

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    Dialogue avec un curé moderniste

    La "Messe" vient de se terminer. Non loin des banderoles, des multiples dessins et des ballons qui ornent son église, Monsieur le curé peut se consacrer à sa tâche principale: celle de serrer la pince de ses paroissiens (comme il l'avait déjà fait longuement avant le supposé "Agnus Dei" que je n'ai pas vraiment entendu).

    Arrivé auprès de lui, je lui dit:

    - Tiens, la liturgie vient de changer?".

    - Pourquoi?, me répondit-il?

    - Simplement parce la semaine dernière dans une autre église, j'en ai entendu une autre.

    - Et alors?

    - Ben, j'aimerai juste savoir laquelle est la bonne. A supposer qu'il y en ait une, bien sûr.

    - Il n'y en pas. Chaque prêtre fait un peu comme il l'entend.

    - Ah! Donc les curés peuvent modifier la liturgie selon leur goût?

    - Ben, je crois bien. La preuve, c'est que l' évêque nous laisse faire et ne dit jamais rien là-dessus!

    - Et sur le fait que vous ne portez pas de chasuble et que vous vous baladez complètement en civil, non plus?

    - Non plus! D'ailleurs, avant d'être évêque, il ne portait même pas une petite croix!

    - Comme je le vois,  les temps ont changé!

    - Et comment! Heureusement qu'il y a eu le Concile!

    - Hum...Tiens, tout à l'heure dans votre homélie, vous avez dit qu'il ne faut pas prendre à la lettre les miracles, et la résurrection...

    - Absolument! L'important c'est le symbole.

    - Et du salut éternel des âmes, vous ne vous en préoccupez pas?

    - Jamais! La seule chose importante c'est de bâtir une société plus juste, multiculturelle et fraternelle!

    - Oui, mais quand saint Paul écrit qu'il faut se convertir pour être sauvé dans l'au-delà...

    - Allons, allons! Même le Pape ne dit plus cela!

    - Hum... comme je le constate, le christianisme n'est plus ce qu'il était... Et les dogmes?

    - Les quoi? Enfin, monsieur, on n'est plus au Moyen Age! D'ailleurs, des trucs comme le Credo, il serait grand temps qu'on les change!  

    - Oui, je vois où vous voulez en venir.... Finalement, peu importe sa religion, l'important c'est le dialogue et de croire en l'amour...

    - C'est exactement cela! Vous avez parfaitement compris!

    - M'ouais... Par contre, je ne suis pas sûr que vous, vous avez réellement compris ce que j'ai compris... Allez, Monsieur le curé, bon dimanche et... Non, pas à la prochaine... Finalement, je me dis que je tiens vraiment à garder la foi. Non, mais!....

    Jean-Pierre Snyers, 4190, Ferrières, Belgique Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com.

  • Evangéliser ? Les réflexions de notre ami Jean-Pierre Snyers

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    Faut-il évangéliser?

    Suite à ma petite réflexion sur l'existence de Dieu, par laquelle j'ai tenté de montrer que la raison rejoint la révélation faite à Moïse: "Je suis celui qui suis" (c'est à dire: l'Etre), j'aimerais proposer de réfléchir sur le fait de savoir s'il est possible d'en dire davantage au sujet de Dieu (qui est Celui qui est), et s'il vaut la peine, dans le cas de l'affirmative, de la faire connaître.

    Bon. Donc, rationnellement parlant, il est possible d'en arriver à la conclusion que Dieu est. Quoi encore? Qu'Il est ambivalent. Car, en regardant le créé, nous constatons que celui-ci est à la fois bon et mauvais. Certes, la trajectoire de l'univers dans le sens d'une complexité de plus en plus grande (de l'amibe à Einstein, il y a quand même une sérieuse évolution), l'amour dont sont capables les êtres humains et la beauté d'une fleur ou d'un papillon, nous amènent à croire que Dieu serait effectivement bon.

    Cependant, la loi de l'extermination des faibles par les forts, les cataclysmes naturels ou la maladie et la mort, inviteraient à penser le contraire. Face à ces deux constatations, une conclusion semble logique: le Créateur du monde n'est, ni entièrement bon, ni entièrement mauvais.

    A partir de là, impossible d'en savoir plus. Impossible, sauf si cet Etre  a pris l'initiative de se communiquer à l'homme à travers une Parole. Si oui, laquelle? Beaucoup de religions en seraient dépositaires. Donc, étant donné qu'elles se contredisent sur les points fondamentaux, il reste à discerner celle qui correspondrait le plus à ce qui nous est révélé par la raison et à ce qui, tout en étant digne d'un Dieu, pourrait rejoindre les trois questions fondamentales de l'homme: "D'où venons-nous? Qui sommes-nous? Où allons-nous?". Certains diront: "C'est celle-ci!".

    D'accord, mais pour l'affirmer, encore faut-il avoir des arguments solides qui puissent démontrer qu'elle le serait. On le voit, dans le cas où on considère que le christianisme serait celle-là, l'apologétique est plus que nécessaire. Je ne vais pas passer en revue tout ce qui indique que la foi chrétienne est crédible, en énumérant toutes les raisons d'y croire. Assez de livres abordent ce sujet. 

    Je me limiterai donc à me demander si, dans le cas où elle le serait (crédible) il vaut la peine oui, ou non, de la faire connaître à nos semblables. Une constatation: les apôtres l'ont fait à temps et à contretemps. Pourquoi? Parce qu'ils pensaient que, le Christ s'étant présenté, non pas comme étant une vérité plurielle, mais comme étant l'unique vérité et le seul chemin vers le Père, il faut se convertir à Lui pour accéder dans l'au-delà au Paradis.

    Comme on le voit, cette prédication apostolique n'a strictement rien à voir avec une vision humaniste qui, en faisant abstraction de toutes les différences entre les croyances, viserait à bâtir une société plus juste et plus fraternelle, dans laquelle finalement, tout homme de bonne volonté, peu importe sa religion, se retrouverait. Par exemple, un dialogue inter-religieux qui viserait pas la conversion au christianisme en vue du salut de l'âme, serait profondément infidèle à ce qu'ont demandé le Christ et les apôtres. Si dès le commencement de l'ère chrétienne, on avait considéré qu'il ne s'agit que de croire en l'amour, en une fraternité universelle, tout en laissant s'infiltrer toutes les hérésies qui menaçaient de détruire la foi apostolique, il ne serait resté du christianisme que quelques valeurs partagées par le plus grand nombre.

    Dès lors, un un mot comme en cent, il importe de soumettre sans cesse, nos propres convictions sur ce que doit être la foi chrétienne et l'Eglise, à ce que les apôtres ont fait et dit. Et si on ne le fait pas, si on fait passer une idéologie avant ce qu'un saint Paul nous affirme clairement, inévitablement, on trahit le Message laissé par l'Ecriture.

    Ce n'est pas le tout d'avoir des convictions. Encore faut-il que nous nous interrogions sur le fait de savoir si celles-ci ne ratent pas l'essentiel; si elles sont fidèles à l'esprit du monde ou à la Prédication apostolique.  Et c'est précisément sur ce fait que je me demande si aujourd'hui, l'Evangile qui nous est présenté est encore celui que nous trouvons dans les versets 1 à 5 du chapitre 15 de la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Et s'il ne l'est pas, alors s'applique ce mot qu'il écrit dans son épître aux Galates (1, 9): "Si quelqu'un vous annonce un évangile s'écartant de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème!".

    Jean-Pierre Snyers, 4190 Ferrières, Belgique. Adresse blog:jpsnyers.blogspot.com  

  • Un nouveau livre consacré à Marie, Mère de miséricorde à Beauraing

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    Du site du Diocèse de Namur (C.B.) :

    couverture-fioretti-e1473345486639.jpgMarie, Mère de miséricorde à Beauraing, un livre signé de l'abbé Christophe Rouard

    Ecrire, chez l'abbé Christophe Rouard, c'est tout simplement un besoin. Besoin d'investiguer, de mener des recherches. D'ici quelques jours, il publie aux éditions Fidélité, Marie, Mère de miséricorde à Beauraing. Il a (re)lu les témoignages de ceux et celles venus dans la cité mariale et qui y ont reçu des grâces. Ils sont le point de départ de cette nouvelle publication. Chaque témoignage est accompagné d'un texte qui nous replonge dans la Bible et d'une prière. Une véritable catéchèse d'aujourd'hui.

    Marie, Mère de miséricorde à Beauraing débute par un mea culpa celui de l'abbé Christophe Rouard, vice-recteur de ces sanctuaires. Il reçonnaît “avoir mis une certaine distance avec la piété populaire.''Dans l'introduction de cette nouvelle publication, il écrit encore: ''Non seulement j'ai jugé cette piété, mais en plus je suis passé à côté de Dieu, sans le voir. Dieu est là, dans les Sanctuaires, et il y agit d'une matière comparable à la façon dont il a agi pour les grands personnages bibliques.''

    D'où l'idée de consacrer un livre à ces hommes et à ces femmes qui, au fil des années sont venus se confier à la Vierge, la prier, lui demander d'intervenir dans leur vie... De véritables récits qui touchent la famille, la naissance, le travail, les enfants.... Des témoignages d'une profondeur, d'une intensité inouïe qui devraient en toucher plus d'un.

    Les bénéficiaires de ces grâces reçues ont en effet tenu à témoigner, à écrire leur récit dans les registres installés aux sanctuaires. L'abbé Rouard les a feuilletés avec beaucoup d'émotion. Tout comme d'ailleurs les cahiers qui regorgent d'intentions de prière.

    Ce que l'auteur apprécie avant tout, c'est la qualité théologique de ces récits. ''On voit que les miracles qui sont racontés dans la Bible continuent à se vivre aujourd'hui. Dieu est très actif. C'est la réponse au scepticisme de certains, à leurs erreurs. On m'a fait croire que les miracles ont été les plus nombreux au temps de Jésus avant de diminuer. En fait, croire cela c'est s'aveugler sur la réalité, ne pas prendre en compte ce qui se passe dans les sanctuaires.''

    Secrets dévoilés

    Ces récits sont accompagnés d'une réflexion qui ramène à la Bible. Il y a encore, pour chacun, une prière écrite, elle aussi par l'abbé Rouard. Un livre composé d'une vingtaine de fioretti et qui a incontestablement un but pastoral.

    Ce livre dévoile quelques secrets encore. On pensait pourtant que tout avait été dit, écrit sur la cité mariale. Les révélations touchent les familles des enfants qui ont été les témoins des apparitions de la Vierge. On y lit que les époux Voisin avaient bien des difficultés à fonder une famille. Après une neuvaine à Notre-Dame de Bonsecours et un pèlerinage, Mme Bonvoisin a eu trois enfants. Fernande, Albert et Gilbert ont vu la Vierge. Et puis un témoignage encore celui de celle qui n'était encore qu'une adolescente lorsqu'elle a croisé la route de Michel Fourniret. Celui-ci avait tenté de l'enlever à Ciney. Son récit précis aura permis d'interpeller cet homme qui a répondu de sept homicides, de viols commis entre 1987 et 2003. Profondément croyante, elle avait prié Notre-Dame Beauraing jusqu'à ce qu'elle réussisse à sortir de la camionnette où elle était enfermée.

    Dans la préface, Mgr Vancottem écrit: ''Ce petit livre est une invitation à faire pèlerinage à Beauraing, à remercier Marie pour tant de grâces reçues et à nous confier à sa maternelle protection.''

    Marie, Mère de miséricorde à Beauraing sort le 21 octobre prochain et sera vendu 13,50€

  • « L’adieu aux frères », le témoignage d'un franc-maçon qui a quitté la Loge et renoué avec la foi

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    Du site de "La Croix du Nord" :

    Christophe Flipo : de la franc-maçonnerie à l'Église

    Un témoignage étonnant que celui de Christophe Flipo qui a quitté la franc-maçonnerie et renoué avec la foi.

    D’emblée et dans un sourire contagieux, il prévient : « Je suis l’homme le plus heureux que vous ayez rencontré. » Parce qu’il a une femme et quatre enfants formidables et parce qu’il a renoué avec la foi.

    Comment vous présenter en quelques lignes ?

    J’ai 57 ans, je suis originaire de Roubaix mais réside à Lille et suis ravi d’habiter en ville. J’ai une femme exceptionnelle et très belle. Nous avons eu quatre enfants. Je m’occupe de la stratégie informatique du groupe britannique Kingfisher qui a racheté Castorama et Brico Dépôt. Je passe donc la moitié du temps en Grande-Bretagne. Je suis ingénieur, de formation, diplômé d’HEI mais j’ai tout oublié !

    En février 2015, vous avez publié un premier livre. Pourquoi ce témoignage ?

    Ce livre intitulé « La meilleure part » retrace une expérience hors du commun que j’ai vécue, accompagné de mon épouse. J’explique comment, après plus de 20 ans de franc-maçonnerie, et ayant occupé de nombreux grades à la Grande Loge traditionnelle et symbolique, je me suis tourné vers Dieu.

    Le ton n’est ni amer, ni revanchard…

    Non, je n’avais pas de comptes à régler et n’ai pas rencontré de difficultés après mon départ. Je n’attendais pas un coup de pouce pour ma carrière professionnelle dans la franc-maçonnerie. Je recherchais une spiritualité. En fait, j’étais en quête de lumière depuis très longtemps. Enfant, je me destinais à être prêtre mais j’aimais les filles… À partir de 16 ans, je me suis éloigné de l’Église.

    Avez-vous trouvé cette lumière ?

    J’ai mené des travaux très intéressants et cette activité ne me déplaisait pas. Mais je n’ai connu que des simulacres de spiritualité. Seulement des réunions empruntant des rites aux païens, Grecs et Égyptiens.

    Comment vous en êtes-vous aperçu ?

    Le chemin a été long. Je travaillais avec une collègue volage à qui je disais que sa vie n’avait pas de sens. Je lui ai alors conseillé de se rendre à Rocamadour, alors que moi-même je n’allais plus à la messe. Cette collègue est revenue totalement bouleversée, la foi lui était tombée dessus ! Elle s’est mariée et assiste désormais tous les jours à une messe.

    Comment avez-vous réagi ?

    J’ai décidé à mon tour de découvrir le sanctuaire de Rocamadour avec mon épouse. J’ai reçu de nombreux signes et figurez-vous que j’ai rencontré un ange ! J’ai repensé à cette parole de l’Évangile adressée à Philippe : « Comprends-tu ce que tu lis ? » Avec ma femme, nous nous sommes donc rapprochés de l’Église. J’ai quitté la franc-maçonnerie à la demande de mon épouse. Aujourd’hui, je m’aperçois que c’était le bon choix. Nous avons par ailleurs rejoint la Fraternité dominicaine.

    Foi et franc-maçonnerie ne sont pas compatibles pour vous ?

    Non, en étant franc-maçon, on ment. On ment pour cacher qu’on se rend aux tenues, c’est-à-dire aux réunions de la loge. On ne parvient pas à partager avec sa famille ce qu’on y vit. En tant que franc-maçon, on construit son édifice dans son coin. On s’égare. Les rites de la franc-maçonnerie s’appuient sur des symboliques de cultures paganistes. Ils forment un immense syncrétisme. À mon sens et pour ces raisons, il n’est pas possible de concilier foi et franc-maçonnerie.

    Votre deuxième livre, paru en juin 2016, est l’objet d’un témoignage supplémentaire. Qu’apporte-t-il par rapport au premier ouvrage ?

    Dans « L’adieu aux frères », j’aborde davantage la franc-maçonnerie, j’explique ses fondements. J’ai l’ambition d’éclairer les prêtres et les chrétiens. Je me devais d’expliquer que les croyants ne trouveraient pas ce qu’ils cherchaient dans la franc-maçonnerie. Il n’y a pas de présence dans les rites de la franc-maçonnerie. L’homme est fait pour aimer, être aimé et être transcendé par Dieu. On devient franc-maçon par hasard, on devient chrétien par cheminement. L’Église est bien plus spirituelle que je le pensais. Je continue d’ailleurs de témoigner en participant à des conférences ou salons du livre. Je ne refuse jamais une invitation.

    « L’adieu aux frères », de Christophe Flipo, les éditions du Cerf, 14 euros. Les bénéfices sont reversés au sanctuaire de Rocamadour et au diocèse de Lille.

  • Pour l'archevêque de Paris, Amoris Laetitia nécessite un "immense effort de formation au discernement"

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    D'Anne-Bénédicte Hoffner sur le site du journal La Croix :

    Pour le cardinal Vingt-Trois, Amoris laetitia implique « un immense effort de formation au discernement »

    Une journée d’études était organisée lundi 17 octobre à l’Institut catholique de Paris sur les enjeux de l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’amour) et plus particulièrement sur « le discernement et la maturation des consciences ».

    Invité à s’exprimer à l’ouverture, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président délégué de la deuxième assemblée du synode sur la famille, a souligné les « déplacements » auxquels ce texte invite les acteurs de la pastorale familiale et la nécessité d’une formation au discernement.

    Mettre en œuvre l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’amour) – publiée « il y a sept mois tout juste » – implique désormais un « immense effort de formation au discernement », estime le cardinal André Vingt-Trois.

    Pour l’archevêque de Paris qui ouvrait lundi 17 octobre une journée d’études à l’Institut catholique de Paris (ICP) destinée justement à aider les acteurs de la pastorale familiale à « approfondir les enjeux d’Amoris laetitia », ce texte du pape, consécutif au Synode sur la famille, est un « appel à un déplacement de nos réflexes spontanés ».

    Terrain de combat

    Déplacement pour passer d’une « vision relativement craintive ou pessimiste vers une vision optimiste » de la famille. Car « trop souvent », l’Église aborde cette question « comme un terrain dangereux ou, au moins, problématique, quand ce n’est pas purement et simplement un terrain de combat ».

    Et, deuxième déplacement, les acteurs de la pastorale familiale doivent « entrer profondément dans la perspective fondamentale de la démarche du pape » qui « ne vise pas simplement à rappeler les convictions dogmatiques de l’Église sur la famille, ni à établir un catalogue de règles générales que nous devrions et que nous pourrions appliquer en toutes circonstances » mais au contraire à « nous impliquer dans un véritable travail qui consiste à reprendre et méditer le message du Christ et de la tradition chrétienne sur la famille et à chercher comment ce message peut nous aider à accompagner les familles dans les défis auxquels elles sont confrontées aujourd’hui ».

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  • Catholiques de Chine : des négociations papales qui embrouillent la situation

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    Le schisme va-t-il changer de camp ? Lu sur le site de « La Croix » : 

    « Depuis quelques jours, le web catholique chinois s’agite autour de l’apparition publique de Mgr Paul Dong Guanhua, « évêque » de Zhengding, un diocèse numériquement important de la province du Hebei.

    Selon des informations qui circulent sur la Toile, explique l’agence Églises d’Asie dans un article du 19 octobre, le P. Paul Dong Guanhua a annoncé le 22 mai dernier qu’il avait été secrètement ordonné évêque il y a onze ans, en 2005, par Mgr Casimirus Wang Milu, évêque jusqu’en 2003 de Tianshui, un diocèse de la province du Gansu. À cette date, rappelle Églises d’Asie, le Vatican lui avait demandé de quitter la direction de son diocèse en 2003 en raison de sa santé mentale.

    > À lire : Rome reconnaît officiellement un évêque en Chine

    Selon l’agence d’informations, lorsque Rome a eu vent de cette ordination menée sans son assentiment préalable, il fut demandé au P. Dong d’observer la plus grande retenue et de ne pas exercer un quelconque ministère épiscopal. Le P. Dong s’est conformé à ces instructions jusqu’à ces derniers mois. Dimanche 11 septembre, il est en effet apparu lors d’une messe, portant la mitre et la crosse épiscopales.

    La réponse de l’évêque légitime de Zhengding, Mgr Julius Jia Zhiguo, qui lui-même est un évêque « clandestin » nommé par le pape mais non reconnu comme tel par Pékin, n’a pas tardé : deux jours plus tard, Mgr Jia a publié un communiqué annonçant l’excommunication « latae sententiae » du P. Dong pour avoir accepté la consécration épiscopale sans mandat pontifical.

    Ordinations sans mandat pontifical d’évêques « clandestins »

    De son côté, le P. Dong affirme que son ordination épiscopale est licite et légitime car menée selon les dispositions spéciales accordées par Rome aux évêques chinois dans les années 1980. Ces dispositions prévoyaient qu’en cas de persécution, les évêques pouvaient nommer et ordonner leurs successeurs sans en référer au préalable au pape ; ils pouvaient aussi nommer l’évêque d’un diocèse voisin sans pasteur. Ces dispositions ont toutefois été révoquées en 2007 par la Lettre aux catholiques chinois du pape Benoît XVI.

    À l’agence Ucanews, le P. Dong a précisé qu’il avait lui-même ordonné le 7 septembre dernier un évêque âgé de 51 ans, mais que l’identité de ce dernier ne pouvait être dévoilée car l’intéressé était « surveillé par le gouvernement ».

    Selon les informations d’Églises d’Asie, entre cinq et dix évêques ont été ordonnés ces dernières années au sein des communautés « clandestines » de Chine sans que le pape n’ait donné son assentiment à ces ordinations. Ils viennent s’ajouter aux trente évêques « clandestins » jusqu’ici dénombrés en Chine continentale.

    Craintes des catholiques « clandestins »

    Selon le site spécialisé, la décision de Mgr Dong de révéler son épiscopat pourrait s’expliquer par l’approche, de sources ecclésiales concordantes, d’une nouvelle session de négociations entre Rome et Pékin. Depuis juin 2014, les délégations du Saint-Siège et de la Chine se sont réunies plusieurs fois pour trouver des solutions à la situation complexe de l’Église en Chine ; elles devraient se rencontrer à nouveau d’ici à la fin de ce mois d’octobre.

    Or, il semblerait que les négociateurs évoquent la clôture de l’Année de la miséricorde – qui sera célébrée le 20 novembre prochain – comme une date possible pour que le pape François accorde son pardon aux huit évêques « officiels » illégitimes.

    Dans l’esprit d’une partie des catholiques « clandestins », il est très difficile d’imaginer que le pape réintègre dans la communion de l’Église ces huit évêques « officiels » sans faire de même pour les évêques « clandestins » qui ont été ordonnés sans mandat pontifical.

    Ces catholiques craignent que Rome n’accepte de conclure un accord avec Pékin qui ne suffise pas à garantir le degré de liberté religieuse auquel ils aspirent pour l’Église en Chine.

    > À lire : Le cardinal de Hong Kong confirme un accord entre Rome et Pékin sur le processus de nomination des évêques

    Ref. En Chine, de nouvelles tensions autour de la nomination des évêques

    JPSC

  • Chrétiens d’Orient : l’armée irakienne entre dans Qaraqosh

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    Lu sur le site web de "Famille chrétienne"

    liberation-qaraqosh_article.jpgEnfin ! Plus de deux ans après la prise de Qaraqosh par les hommes de Daech, la ville où résidaient près de 50 000 chrétiens est en partie libérée.

    Au deuxième jour de l'offensive visant à reprendre Mossoul des mains des islamistes, l'armée irakienne a pénétré dans Qaraqosh, située à une dizaine de kilomètres à l'est de Mossoul. « Ce n'est qu'après 17 h 30 que des éléments plus clairs nous parviennent enfin. L'armée irakienne a réussi à s'ancrer dans plusieurs points des quartiers périphériques de la ville après un affrontement avec des éléments de Daech au sud de Qaraqosh. Plusieurs témoignages font état de la présence de tireurs embusqués dans la ville » peut-on lire sur le site de Fraternité en Irak, association humanitaire qui suit en direct l'avancée de l'offensive.

    « Les jeunes dansaient de joie ! »(photo) raconte Ibrahim Lallo, le directeur adjoint du camp de déplacés chrétiens d'Ankawa 2, situé en périphérie d'Erbil. C'est ici que des milliers de chrétiens sont réfugiés depuis l'été 2014 et attendaient le moment de la libération. « Les jeunes se sont retrouvés sur le terrain de football du camp, ils chantaient, ils dansaient. Les autres ont de nouveau un peu d'espoir. Ils ne pensent plus à quitter l'Irak mais veulent rester pour voir comment la situation va évoluer. Tout le monde est content de cette nouvelle ».

    ︎ À lire aussi : La bataille de Mossoul est lancée

    Peu d'informations circulent concernant l'état de Qaraqosh. « On dit qu'il n'y a pas beaucoup de maisons détruites. Ce qui est une bonne chose : les églises seraient debout. Il n'y aurait pas eu beaucoup de bombardements » rapporte Ibrahim Lallo, ajoutant que « les spécialistes de l'armée travaillent à enlever les mines et les pièges ».

    Si la ville de Qaraqosh est sur le point d'être totalement libérée, il ne faut pas s'attendre à un retour rapide des populations déplacées. L'expérience montre que Daech a l'habitude de piéger et de miner les maisons, les rues ou les champs. « Ça prendra quelques mois. Trois, quatre ou six… Mais ici, on pense que même s'il faut attendre 6 mois, c'est bien. C'est une telle joie de savoir Qaraqosh libérée » s'exclame le directeur adjoint du camp d'Ankawa 2.

    Dans un communiqué, Mgr Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, appelait, lundi 17 octobre, à une « libération rapide et totale des villes chrétiennes de la plaine de Ninive […] Cela redonnera aux chrétiens qui le souhaitent l'espoir de pouvoir rentrer chez eux. Cependant, cela suppose d'assurer, sans délai, le déminage et le dépiégage de cette zone ainsi que le rétablissement des infrastructures de base. »

    La vaste offensive visant à reprendre Mossoul et sa région est menée principalement par les forces irakiennes et kurdes, aidées de l'aviation occidentale. La coalition compterait environ 30 000 hommes tandis que le nombre d'islamistes à Mossoul est évalué à 5 000.

    Ref. L’armée irakienne entre dans Qaraqosh

    JPSC

  • Si nous étions vraiment chrétiens...

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    Le père Joseph-Marie Verlinde répond aux questions concernant notre vie de foi :

  • Un lecteur nous fait part de ses réflexions sur l'existence de Dieu

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    "Courrier des lecteurs"

    Réflexion: Dieu existe t-il?

    Selon l'Ancien Testament, Dieu a dit à Moïse: "Je suis celui qui suis"; c'est à dire: "Je suis l'Etre". Certains me diront: "Cet Etre n'existe pas". Je veux bien mais, alors: d'où vient ce qui a de l'être, c'est à dire l'univers entier dont nous faisons partie? De rien? J'attends celui qui pourra me prouver que la non-existence peut produire l'existence, que le néant absolu peut faire naître ne fut ce qu'un électron. Voyant que cela ne tient pas la route, d'autres m'affirmeront qu'il y a toujours eu "quelque chose". Quelque chose, mais quoi? Une réalité qui n'a ni vie, ni pensée et qui ne sait même pas qu'elle existe? Là encore, j'attends qu'on me démontre que ce "grand moins" (par exemple un nuage ou des ondes) a pu faire naître un plus; ce plus qu'est l'homme en particulier. Autant je peux admettre qu'un menuisier fabrique un meuble, autant il m'est impossible de croire qu'un meuble peut fabriquer un menuisier. Et c'est précisément ce à quoi conduit l'athéisme. Je me trompe?...

    Jean-Pierre Snyers, 4190, Ferrières, Belgique. Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com

  • Robert Sarah, ce cardinal guinéen icône des catholiques conservateurs

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    De Marie-Christine Tabet sur le site du Journal du Dimanche :

    Robert Sarah, ce cardinal que La Manif pour tous adore

    PORTRAIT - Proche des milieux conservateurs français, le Guinéen Robert Sarah est attendu en France en fin de semaine. Le JDD l’a rencontré.

    Monseigneur Sarah, en mars 2015, à la nonciature de Paris. (Julien de Fontenay pour le JDD)

    Au centre culturel Saint-Louis des Français à Rome, personne n'avait imaginé une telle affluence pour la présentation du livre d'un cardinal. L'auditorium, à deux pas de la Piazza Navonna, n'a pu accueillir les quelque 350 curieux qui se sont présentés pour assister à la conférence de Robert Sarah sur La Force du silence*, une méditation spirituelle sous forme d'entretiens avec le journaliste Nicolas Diat. Il a fallu mettre des chaises dans les couloirs. Les retardataires sont restés debout où ont rebroussé chemin. Seul l'écrivain Tahar Ben Jelloun avait fait aussi bien en 2015. Avec un public très différent. Ce jeudi 6 octobre, l'assistance comptait pas moins de quatre autres cardinaux, une brochette de diplomates européens et africains, des religieux, le redouté vaticaniste Sandro Magister… et des représentants de nombreuses communautés catholiques.

    Converti au catholicisme à l'adolescence

    Que se serait-il passé si - comme c'est l'usage - le nouvel ambassadeur près le Saint-Siège, Philippe Zeller, avait envoyé des invitations? Installé depuis quelques mois seulement à la villa Bonaparte, le diplomate avait opté pour la discrétion. Il sait déjà que les déclarations du prélat africain, défenseur de la famille et chef de file des "anti-gender", ne passent inaperçues ni à Rome… ni en France. A 71 ans, le cardinal guinéen est devenu une icône pour les catholiques conservateurs français. Un mariage inattendu.

    «Il est très apprécié des jeunes tendance Versailles»

    Né dans une famille coniagui du nord de la Guinée, le cardinal s'est converti au catholicisme à l'adolescence. Formé dans la rigueur des Spiritains, il a ensuite bravé le dictateur Sékou Touré, qui avait chassé tous les prêtres étrangers du pays. En 1979, son courage politique lui a valu d'être nommé évêque de Conakry - alors le plus jeune du monde - par Jean-Paul II. En 2010, Benoît XVI, dont il est très proche, l'a créé cardinal. Depuis vingt-deux ans à Rome, il ne semblait pas prédestiné à rencontrer le public français. "Il est très apprécié des jeunes tendance Versailles", décode un évêque. Sa popularité a grandi en France en 2012 avec l'émergencede La Manif pour tous, dont le noyau dur a défilé dimanche à Paris sur le thème de la filiation.

    «L'Europe se suiciderait si elle abandonnait ses valeurs chrétiennes»

    Son livre précédent Dieu ou rien, a d'ailleurs connu un succès de librairie inhabituel dans le registre religieux. Il a certes bénéficié du réseau efficace des monastères, mais l'a largement dépassé. L'ouvrage a fait l'objet de 14 traductions. Samedi, il commence une nouvelle tournée en France. Après Versailles, il se rendra à Bordeaux puis à Créteil et en début d'année à la basilique de Fourvière, à Lyon… Cet homme grand et fin à la voix monocorde, séduit des catholiques français en quête d'identité. Sans élever le ton, il leur assène ses "vérités" et elles les séduisent. "L'Église doit présenter le message du Christ, résume-t-il, il ne faut pas réduire l'Évangile pour séduire des partisans. Une Église qui dirait 'on accepte les gens comme ils sont' ne serait pas fidèle à elle-même. Quel est le bilan du concile Vatican II? Pas si important que cela, il me semble…" L'homme n'est pas adepte du compromis. "Il y a des chrétiens qui meurent pour leur foi au Pakistan et en Irak. Comment pourrions-nous ne pas être exigeants? Ce serait indécent. L'Europe se suiciderait si elle abandonnait ses valeurs chrétiennes."

    Ses positions doctrinales l'opposent au pape

    Alors qu'il dispose de l'un des plus beaux bureaux de la curie romaine avec une vue imprenable sur Saint-Pierre de Rome, il s'applique la frugalité qu'il professe. ll partage avec le pape François une détestation pour l'ostentatoire et les mondanités et affiche un goût pour la pastorale. Comme un curé de campagne, cet intellectuel appuie chacune de ses démonstrations d'une image explicite. "L'exigence? Mais que réussira un enfant qui n'est pas exigeant dans son travail?"

    Paradoxalement, ce sont ses oppositions doctrinales avec l'actuel pape qui ont renforcé sa notoriété. Pendant le synode sur la famille, il a ferraillé contre les progressistes qui voulaient comme François trouver une place dans l'Église aux divorcés désireux de se remarier. Il a guidé d'une main de fer les évêques africains, dont la plupart ont été nommés grâce à lui. Plusieurs fois par semaine, il les réunissait dans ses appartements pour rappeler à l'ordre ceux qui étaient prêts à céder du terrain et à se laisser imposer "une vision occidentale de la famille". Pour lui, l'Occident "n'est plus un modèle". Et il est prêt à s'engager pour l'aider à reprendre sa place. "J'ai reçu la foi et l'instruction de l'Europe, explique-t-il, Dieu ne donne rien au hasard." Dans l'hémicycle, pendant le synode, il a été peu disert.

    Il invite les prêtres à dire la messe dos aux fidèles

    «On me qualifie de traditionaliste. Ce n'est pas vrai. Je suis radical»

    Mais son intervention n'est pas passée inaperçue. Il avait mis sur le même plan la menace de la théorie du genre et celle de l'État islamique… En juillet, c'est son invitation faite aux prêtres de célébrer la messe dos aux fidèles qui a suscité une vive émotion. Préfet pour la célébration du culte divin et la discipline des sacrements, il est chargé de la liturgie… Le service de communication du Vatican a pris soin de préciser quelques jours plus tard que cette déclaration n'avait aucun caractère officiel… "ll est utile au pape, relève un fin connaisseur de la curie, il rassure tous ceux qui sont un peu déstabilisés par les positions trop audacieuses de François sur les homosexuels ou les migrants…" De son côté, le cardinal supporte pourtant mal l'étiquette d'"opposant au pape". "C'est faux et malhonnête, s'emporte-t-il, nous partageons la même foi et je me sens très proche de lui. Je suis souvent très maladroit. On me qualifie de traditionaliste. Ce n'est pas vrai. Je suis radical."

    C'est dans le silence de la Grande Chartreuse, normalement interdite aux visiteurs, où il a été invité par les moines-ermites à séjourner trois jours avec Nicolas Diat, son coauteur, qu'il a retrouvé cette radicalité à laquelle il aspire. "Nous sommes arrivés de nuit, j'ai vu le prieur sortir en sandales dans la neige pour nous accueillir. Je me suis interrogé sur le sens de cette abnégation et de ce dénuement. Pourquoi un tel sacrifice?" Un monde très éloigné des préoccupations de l'Ouest parisien. 

    * La Force du silence. Contre la dictature du bruit (Fayard).

    Marie-Christine Tabet, envoyée spéciale à Rome (Italie) - Le Journal du Dimanche