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Foi - Page 676

  • Banneux (Communauté Saint-Jean), 12-14 février, retraite de carême : l'appel à la sainteté dans la miséricorde

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  • Le pape est-il à notre goût ?

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    De Randall Smith (Catholic Thing) traduit sur le site de France Catholique :

    Vous n’avez pas à aimer un pape

    Voyons si je peux apporter quelque éclaircissement. Vous n’avez pas à aimer un pape. Vous n’avez pas à aimer la façon dont il parle aux journalistes, la façon dont il s’adresse aux gens en public, ou la sorte de chaussures qu’il porte. Vous n’avez même pas à aimer son approche de certains sujets. Mais vous avez en revanche à respecter l’autorité d’enseignement de sa fonction quand il exerce cette autorité officiellement.

    En disant cela, je me contente de faire écho au saint pape Jean Paul II qui, dans Ad Tuendam Fidem, un document composé avec l’intention explicite « de protéger la foi (ad tuendam fidem) de l’Église catholique contre les erreurs qui se font jour chez certains fidèles », considérait comme « absolument nécessaire d’ajouter aux textes existants du code de Droit Canon... des normes nouvelles qui imposent expressément l’obligation de soutenir les vérités proposées de façon définitive par le Magistère de l’Église. »

    Ainsi dans la Profession de foi de l’Église on trouve cette affirmation : « En outre j’adhère avec soumission de la volonté et de l’intelligence aux enseignements que le Pontife Romain ou le Collège des évêques énoncent quand ils exercent leur Magistère authentique, même s’ils n’envisagent pas de proclamer ces enseignements par un acte définitif. » Certes, selon Lumen Gentium, cette soumission de la volonté et de l’intelligence « doit être montrée de façon que le magistère suprême [du Saint Père] soit reconnu avec respect, et qu’on adhère avec sincérité aux jugements qu’il fait, selon son esprit et sa volonté manifestes... [ce qu’on] peut connaître ou par le caractère des documents, par sa fréquente répétition de la même doctrine, ou par sa manière de parler. »

    Un catholique qui est déçu par le pape est un catholique déçu. C’est une chose assez commune dans l’histoire de l’Église. Mais un catholique qui imagine qu’il ou elle participe au charisme de l’autorité magistériale accordée au pape par l’Esprit Saint plus pleinement que ne le fait le pape lui-même - et qui décide qu’il ou elle a l’autorité d’établir la norme spirituelle qui permet de juger (et de condamner comme erreur) l’enseignement officiel des papes - fait l’erreur que fit Martin Luther. C’est la même erreur que font beaucoup de théologiens libéraux de notre temps. Ils se sont faits eux-mêmes autorité, pierre de touche, norme ; et le pape, quel qu’il soit, devrait, ils insistent là-dessus, se mettre lui-même en accord avec ce qu’ils pensent ou être recraché comme un morceau de fruit pourri. C’est la voie de la sottise et de la division. Glanez dans les enseignements de l’Église officielle tout passage de sagesse que vous pouvez trouver. « Appuyez-vous dessus », si l’on peut dire. Imprégnez-vous en, mettez-vous en question. Spécialement quand il répète quelque chose qui a été enseigné par des papes dont la sainteté et la sagesse sont incontestables.

    Et tout à fait franchement, si vous avez quelque désaccord avec cet enseignement, vous devriez être prêt à fournir de sérieux contre-arguments plutôt que vous contenter de donner libre cours à quelques expressions puériles d’antipathie ou de déception.

    On a à peine besoin d’ajouter que citer hors contexte, pour convaincre les catholiques contemporains qu’ils font partie d’une Église pervertie, des « textes-preuves » venant de papes qui traitaient de problèmes vieux de centaines d’années, n’est pas plus convainquant que ce que font les protestants évangéliques qui citent sélectivement hors de leur contexte des « textes-preuves » pour convaincre l’ensemble des catholiques qu’ils appartiennent à une église pervertie.

    Certes, les ressemblances entre les protestants et beaucoup de formes contemporaines de « traditionalisme » antipapal sont plus fortes qu’on ne l’attendrait. Il est important de se souvenir que Luther n’avait pas d’intention de fonder une église « protestante » ; il se pensait lui-même plutôt comme un conservateur réformant la vraie Église qui s’était égarée en pervertissant par des additions la tradition authentique.

    Dans une veine semblable, beaucoup de ce qu’on appelle les « traditionalistes » se voient comme préservant la tradition authentique catholique qui s’est pour une raison ou pour une autre perdue quelque part en route - même si beaucoup de ces « traditionalistes » ne font que se reporter à une période de l’histoire de l’Église (le plus souvent relativement récente) ou vers un document spécial comme seul et unique modèle pour définir « la tradition », exactement comme Luther se reportait à une Église « pure » qu’il imaginait avoir existé dans les années qui suivirent la mort du Christ (mais qui n’exista jamais) et vers les épîtres de Paul (telles que lui, Luther, les entendait).

    Si vous êtes un conservateur et mettez le fait d’être un « conservateur » modèle américain au-dessus du fait d’être un catholique, c’est votre choix. Mais alors vous n’avez pas à blâmer le libéral qui place le fait d’être un « libéral » modèle américain au-dessus du fait d’être un catholique. Si vous êtes un catholique, soyez catholique. Et les catholiques ont une tradition apostolique, magistériale. L’Église n’est pas un club fermé, une secte, ou un parti politique.

    Pour ces raisons et d’autres, vous ne pouvez vous autoriser de votre mécontentement du style personnel d’un pape particulier, même s’il fait des choses que vous et moi peuvent considérer comme insensées, pour vous détourner de l’enseignement officiel de cette papauté ou de quelque autre. Vous n’avez pas toujours le pape que vous désirez. Parfois vous avez un pêcheur idiot qui nie par trois fois avoir jamais connu le Christ au moment où le Christ avait le plus grand besoin de lui. Nous ne croyons pas en l’homme, quelle que soit sa sagesse ou sa sainteté. Notre foi est dans la promesse du Christ d’être avec Son Église jusqu’à la fin des temps et d’envoyer Son Esprit pour la guider.

    Si vous sentez qu’il y a des problèmes dans l’Église (et il y en a toujours ; nous sommes un « peuple pèlerin »), alors jeûnez et priez. Redoublez vos efforts pour vivre votre vocation à la sainteté. Mais si vous pensez que vous allez aider l’Église par des spéculations interminables sur la politique du Vatican ou en vous lamentant sans cesse sur différentes personnes de la Cuire, vous laissez l’esprit de division pénétrer là où devrait être l’esprit d’union et de charité.

    Laissez l’Esprit Saint guider l’Arche de l’Église à travers les tempêtes actuelles. Nous avons déjà fort à faire pour cultiver notre vignoble dans notre propre clos derrière chez nous.

    Jeudi 28 janvier 2016

    Source : http://www.thecatholicthing.org/201...

  • Belgique francophone : un seul maître à penser pour les professeurs de religion catholique ?

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    Lu sur la newsletter « Infor-Profs »  :  

    " A l'heure où se prépare un nouveau cours d'Education à la Philosophie et à la Citoyenneté, les maîtres et professeurs de religion catholique du diocèse de Liège s'interrogent légitimement sur la place des religions dans la société et sur le dialogue entre celles et ceux qui partagent des visions différentes du monde et de l'engagement public.

    Une assemblée générale extraordinaire  des Maîtres et Professeurs de Religion du diocèse de Liège, tous réseaux et niveaux confondus, se tiendra le mercredi 3 février 2016 à la Maison diocésaine, Boulevard d'Avroy 17.

    Le Professeur et Abbé Gabriel Ringlet, un Liégeois bien connu pour ses engagements dans les débats de société, pour son souci constant du dialogue et pour la qualité de ses prises de parole sera l'invité de marque de cette assemblée."

    Après l'échange sur l’euthanasie à l’évêché, il y a quelques semaines, voici donc à nouveau une conférence de l’abbé Ringlet, l’incontournable maître à penser de « nos milieux » : c’est intitulé, cette fois-ci, « dialogue entre religions et laïcité ».  

    Vous avez dit pluralisme ?

    Pour permettre aux maîtres de religion liégeois de consulter d’autres référents possibles, Belgicatho leur suggère l’excellent ouvrage du Père Xavier Dijon "La religion et la raison Normes démocratiques et traditions religieuses", qui vient de paraître aux éditions du Cerf ou la conférence du Professeur Louis-Léon Christians,titulaire de la Chaire de Droit des Religions à l’UCL. invité de Pax Christi sur le thème « Neutralité belge, miroir de laïcité" .

    Et s’ils veulent vraiment sortir du milieu clérical pour réfléchir sur la place des religions dans la société belge, les candidats au recyclage peuvent aussi lire ici le texte de la conférence que le professeur Delpérée a donnée a l’Université de Liège sur  le thème « neutralité ou pluralisme dans l'espace public ». C’était à l’invitation de l’Union des étudiants catholiques, qui en a même tiré ce compendium pour les lecteurs pressés :  

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  • Le pape François serait un jésuite profondément ignatien

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    Le pape François, un jésuite profondément ignatien

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    Par le père Schineller, s.j.                                                    Photo : CNS/Paul Haring

    Un premier Pape jésuite ! Maintenant que nous nous sommes remis de la surprise et de l’onde de choc que cette nouvelle a suscitées, qu’est-ce que cela signifie ? De quelle façon pouvons-nous dire que le pape François est, à la fois, profondément ignatien et jésuite ? Je vois un lien entre François et Saint Ignace, un lien que François lui-même a reconnu publiquement. On trouve son affirmation originale dans la phrase latine, difficilement traduisible, et que le Pape a utilisée à plusieurs reprises : « Non coerceri maximo, contineri tamen a minimo, divinum est » ce qui signifie « Être contenu par le plus petit, c’est cela qui est divin ».

    Cette maxime fut composée en 1640 dans le but de décrire le mieux possible le génie de Saint Ignace, sa capacité à garder ensemble le petit et le grand, le global et le local dans une tension qui, à première vue, les opposent. Saint Ignace, dans sa vision globale et son désir de mettre le feu au monde, a pu passer les seize dernières années de sa vie à travailler dans sa chambre de Rome à écrire la constitution des Jésuites. En ce sens, le spécialiste de la pensée ignatienne Hugo Rahner a écrit à propos de cette maxime « qu’aucune description d’Ignace n’a jamais égalé ces mots ».

    Le fait que le pape François cite cette maxime manifeste, je crois, la manière dont il perçoit lui-même sa relation avec l’esprit et le cœur de Saint Ignace. Le pape essaie de garder à l’esprit, à la fois, une vision d’ensemble et des rêves grandioses avec une attention particulière pour les pauvres et ceux qui sont dans les périphéries en étant au service des plus vulnérables et ceux qui sont dans le besoin. Ainsi, dans un essai de 1981 intitulé « Leadership, les petits détails d’une vision globale », Bergoglio écrit que, dans cette même maxime « « Non coerceri maximo, contineri tamen a minimo, divinum est », on trouve un heureux équilibre dans l’attitude à avoir devant les petites et les grandes choses ». Il explique que Saint Ignace était en mesure de combiner la sévérité et la douceur, la rigueur et la gentillesse. Il a toujours été prêt à faire des exceptions. La clef de ce discernement était, dans un premier temps, de savoir juger ce qui est grand et ce qui est petit pour ensuite corriger le grand et le brillant pour qu’il n’oublie pas le petit. C’est de cette façon qu’il est possible de garder à l’esprit le tout, la vision globale.

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  • Jésus est venu pour nous guérir. Homélie du Père Zanotti-Sorkine (4e dimanche du temps ordinaire)

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  • Une guérison miraculeuse aux Etats-Unis grâce à l'intercession de saint Charbel

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    Lu sur ihsnews.net :

    Des reliques d’un saint libanais opèrent un miracle aux Etats-Unis

    La ville de Phoenix, capitale de l’Arizona aux États-Unis, vient d’être témoin d’un prodige dont saint Charbel Makhlouf (8 mai 1828-24 décembre 1898) a le secret : la guérison d’une femme hispano-étasunienne, Dafné Gutierrez (30 ans), mère de trois enfants, d’une cécité complète dûe à l’évolution de la malformation d’Arnold Chiari.

    Phoenix est une ville où réside une forte colonie d’origine libanaise, maronite pour l’essentiel. L’église maronite qui s’y trouve est dédiée à saint Joseph et les messes y sont célébrées dans les trois langues, arabe, espagnole et anglaise. L’église Saint-Joseph est le centre de l’une des 36 paroisses maronites des États-Unis, réparties sur les deux grands diocèses de New York et de Los Angeles.

    La relique de saint Charbel, qui fait le tour de ces paroisses depuis début octobre 2015, consiste en un prélèvement osseux conservé dans un coffre en bois de cèdre. Ce pèlerinage marque le 50e anniversaire de la béatification du grand saint libanais. Le curé de l’église Saint-Joseph, Wissam Akiki, avait donné le plus d’échos possible à la visite de relative courte durée (15-17 janvier 2016) que la relique devait effectuer dans sa paroisse, à l’occasion d’une retraite sacerdotale en présence de l’évêque maronite de Los Angeles, Mgr Élias Abdallah Zeidane.

    Diagnostiquée avec la malformation d’Arnold Chiari dès l’âge de 13 ans, Dafné Gutierrez avait développé, au fil des années, un œdème papillaire à la sortie du nerf optique. Une opération chirurgicale pour corriger la malformation s’était avérée inutile. À l’automne 2014, elle perdit l’usage de l’œil gauche, qui s’était progressivement affaibli un an auparavant. En novembre 2015, l’œil droit s’éteignit à son tour, ce qui la plongea dans une nuit totale que même les rayons du soleil, fixé directement, ne parvenaient pas à percer. Un rapport médical établit alors que sa cécité était irréversible et requit pour elle une assistance médicale permanente. La femme envisageait même de se retirer dans une institution pour aveugles, pour ne pas être à la charge de sa famille.

    Durant le week-end du 16-17, attirés par les affiches postées par le P. Wissam, des proches l’encouragent à demander sa guérison. Guidée par l’un d’eux, elle se présente au prêtre, samedi 16 janvier. « J’ai posé ma main sur sa tête, puis sur ses deux yeux, et j’ai demandé à Dieu de la guérir, par l’intercession de saint Charbel », raconte sobrement celui-ci. Dimanche, Dafné et sa famille assistent à la messe puis rentrent chez eux. C’est le 18 au matin que l’inexplicable guérison survient. Vers 5 heures, la miraculée se réveille avec de fortes démangeaisons aux yeux et la sensation d’une forte pression sur son crâne et ses orbites. Elle réveille son mari, qui sent comme une forte odeur de brûlé dans la chambre. Il allume la lumière, mais l’éteint très vite, à la demande de son épouse, très incommodée. Mais à la lueur diffuse d’une veilleuse, cette dernière lui annonce, stupéfaite, qu’elle peut le voir. « Je peux te voir, je peux te voir de mes deux yeux », s’exclame-t-elle. Dans le même temps, Dafné Gutierrez ressent une forte pression sur le crâne et les yeux, comme si elle sortait d’une opération. Elle porte sa main sur son crâne, du côté droit, comme s’il s’y trouvait une blessure.

    On imagine le reste. « Je n’arrivais pas à y croire. Je ne voulais plus fermer les yeux, raconte la miraculée. Mes enfants criaient maman peut voir, Dieu a guéri maman ! » Trois jours plus tard, un examen ophtalmologique constate la miraculeuse guérison.

    À cette date, cinq médecins ont déjà examiné Dafné Gutierrez. La guérison défie toute explication scientifique. Selon son propre médecin, en quarante ans d’exercice, aucun exemple d’une guérison de ce type n’avait été enregistré. « No way ! No way ! » ne cessait-il de répéter, en lisant le rapport devant lui. Le disque optique, précise le rapport, ne présente aucune trace de l’œdème. Par scrupule professionnel, un dossier médical complet est en cours pour mieux cerner le cas et solidement documenter le caractère inexplicable d’une guérison très récente. Il est question, ce faisant, de vérifier si le prodige comprend aussi la correction de la malformation à l’origine de la cécité, comme le suggère la sensation de pression sur le crâne ressentie par Dafné Gutierrez « comme si elle se relevait d’une opération ».

    Mais la foi populaire ne s’embarrasse pas de tels scrupules. La nouvelle de la guérison d’une femme aveugle devait se répandre comme une traînée de poudre à Phoenix et même faire la une des chaînes télévisées régionales étasuniennes et mexicaines. En conséquence, des milliers de visiteurs ont commencé à affluer à l’église Saint-Joseph, dont le curé a sagement décidé de fixer au 22 de chaque mois, comme cela se fait à Annaya depuis l’étonnante guérison de Nouhad Chami (22 janvier 1993), une journée d’intercession spéciale.

    Après avoir sillonné les États-Unis, le reliquaire de saint Charbel, pour sa part, a été ramené au diocèse maronite Notre-Dame du Liban à Los Angeles, après deux ultimes étapes à Detroit, où la communauté chaldéenne, aussi, a tenu à lui faire honneur, et Miami (Floride).

    P. P. Rondevalle

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  • Avortement : Mgr Aillet fait des émules parmi ses pairs

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    Décidément les catholiques français sont moins « alignés » que d’autres.  En réaction à la promulgation de la loi du gouvernement de la république sur la  Santé, qui a supprimé le délai de réflexion avant l’IVG, plusieurs évêques dénoncent une fuite en avant et refusent que soient opposés dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. Lu aujourd’hui sur le site de « Famille chrétienne :

    « Peut-on encore parler de l’avortement aujourd’hui ? Il est suffisamment rare que ce sujet revienne dans le débat public pour ne pas saisir l’occasion de parler de ce « drame existentiel et moral » (pape François). La promulgation de la loi Santé le 27 janvier dernier nous permet de le faire. Il ne s’agit évidemment pas de porter des jugements sur les personnes, encore moins de culpabiliser. Refusant les caricatures, les amalgames et les invectives, nous souhaitons prendre le temps d’expliquer.

    Depuis 1975, la loi Veil a consacré la possibilité d’avorter. En 2016, le bilan est dramatique. Alors que le nombre d’avortements reste élevé et constant, trois phénomènes nous permettent de lire en creux un profond malaise social : de moins en moins de médecins acceptent de commettre des avortements ; des plannings familiaux ferment par manque de militants ; des sites Internet proposant des solutions alternatives à l’avortement connaissent un fort succès.

    La dernière loi Santé n’est qu’une fuite en avant. La suppression de la notion de « détresse », en 2014, et à présent du délai de réflexion avant de procéder à l’avortement revient à exercer une pression de plus sur les femmes.

    Nous regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les droits des femmes ». On occulte la violence létale vécue par les enfants à naître et la violence physique et psychologique vécue par leur mère lors d’un acte d’avortement.

    Pour la loi, l’avortement est un « droit ». Dans les faits, c’est surtout un drame.

    Pour la loi, l’avortement est un “droit”. Dans les faits, c’est surtout un drame.

    C’est le drame des femmes qui vivent un traumatisme : avant d’avorter, elles portaient un bébé, elles portent à présent en elles un fardeau. Beaucoup ont eu le sentiment de ne pas avoir reçu l’aide et le soutien qui leur aurait permis d’accueillir leur enfant, de le bercer, de le caresser.

    L’avortement, c’est le drame des enfants éliminés avant de naître. Les nouveau-nés sont des êtres fragiles. Lorsqu’ils viennent à la vie, ils deviennent le trésor d’une famille, le cadeau de Dieu. Leur innocence nous bouleverse.

    L’avortement, c’est le drame de la déresponsabilisation des pères. Combien de pères se sont-ils délestés de leur rôle, par indifférence ou sous le poids de la pression de leur entourage ? Il faut aussi souligner le désarroi de certains d’entre eux, autant en « quête » qu’en « perte » d’une identité qu’ils peinent à assumer.

    L’avortement, c’est un drame social. Dans notre pays, il est à présent si banalisé qu’il est difficile d’exprimer une opinion divergente. Une mentalité abortive s’est développée, articulée autour du refus de l’autre, de la vie et de la précarité humaine. Cette mentalité introduit le soupçon dans les liens familiaux : mes parents auraient-ils pu m’empêcher de naître ?

    La miséricorde portée par le pape François n’est pas sélective, parce qu’elle ne se conçoit pas sans la vérité. « La plaie qu’est l’avortement constitue un attentat contre la vie. Laisser mourir nos frères sur les bateaux dans le canal de Sicile constitue un attentat contre la vie. […] Le terrorisme, la guerre, la violence, mais aussi l’euthanasie, constituent des attentats contre la vie » (pape François, extrait du discours du 30 mai 2015 adressé à l’association Scienza e Vita).

    Nous ne voulons pas juger les femmes. Devant le poids de leurs souffrances et la complexité de leurs déchirements intérieurs, nous répondons comme le pape François : « Qui suis-je pour juger ? » Ce sont les drames existentiels que nous accueillons au quotidien.

    Nous ne voulons pas juger les femmes. Devant le poids de leurs souffrances et la complexité de leurs déchirements intérieurs, nous répondons comme le pape François : “Qui suis-je pour juger ?”

    Nous disons notre refus d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. Comme le pape François nous y invitait encore le 28 janvier dernier, nous devons relever « le défi de contrecarrer la culture du déchet, qui a de nombreuses expressions, parmi lesquelles celle de traiter les embryons humains comme un matériau jetable, de même que les personnes malades et âgées qui se rapprochent de la mort ».

    Nous appelons au droit à la vie pour tous. Et au droit à l’avis.

    Nous appelons au droit à la vie pour tous. Et au droit à l’avis.

    « Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l'aide. [...] Que leur cri devienne le nôtre et qu'ensemble, nous puissions briser la barrière d'indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l'égoïsme » (pape François, extrait de la Bulle d’indiction de l’Année Sainte de la Miséricorde).

     

    Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort de France

    Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon

    Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes

    Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio

    Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon

    et Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban

     Ref. Avortement: le droit à l'avis.

    JPSC

  • Un moment de grâce à la RTBF : le grand charivari avec Michael Lonsdale (Musique 3)

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    Il est tellement rare que l'on puisse savourer un tel moment à la RTBF que cela mérite d'être souligné...

    Le grand charivari

    Le grand charivari

    Michael Lonsdale
    30/01/2016

    Pascale Seys rencontre avec un invité qui fait l’actualité culturelle et qui vous parle de son travail.

    Production et présentation : Pascale Seys (pse@rtbf.be)

  • A l'égard de François : préférer la confiance à l'agacement

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    Lu sur aleteia.org (Jules Germain):

    Un grand bol de confiance plutôt que de l’agacement

    Plaidoyer pour faire grandir l’amour envers le successeur de Pierre.

    Pope Francis during his weekly general audience on January 27, 2016 in St. Peter's square at the Vatican.

    Le pape François pendant l'audience générale du 27 janvier 2016 © Antoine Mekary / ALETEIA

    Le Seigneur a appelé à lui un homme simple et faible, qui se contentait de pêcher des poissons, pour faire de lui le rocher de son Église. Si l’on prend au sérieux cet appel, il s’agit pour tout observateur lointain de l’Histoire l’Église d’un fait presque insoutenable : combien de fois, semble-t-il, l’Église n’a-t-elle pas failli à cette mission ?

    Accepter notre Pape et notre Église malgré leurs imperfections

    Notre Église peut se réjouir du fait que le Seigneur, avant de retourner auprès du Père, a donné au monde entier, en la personne de Pierre, une tête visible de sa personne jusqu’à la fin des temps. C’est un homme faible et simple que le Seigneur a choisi. Comme le rappelle Markus Brüning, juriste et théologien catholique, sur le site de nos confrères de kath.net, cet appel se déploie dans toute l’Histoire et jusqu’à l’actuel évêque de Rome, lui aussi héritier de Pierre. Pourtant, il est souvent reproché aux Papes de ne pas toujours avoir été à la hauteur de cet appel.

    La charge perpétuelle de Pierre est une grâce infinie donnée par Dieu à son Église, témoin de la confiance immense qu’il place en elle. Dieu sait la nécessité de cette charge qui seule peut garantir l’unité de son Eglise. Et il ne peut mettre au sommet de cette Eglise qu’un pécheur, que seule la grâce de Dieu peut rendre capable d’exercer ce service. Ici encore, Dieu poursuit son œuvre d’incarnation : c’est à travers un homme précisément désigné qu’il souhaite conduire son troupeau de manière sensible et visible.

    En tant que catholiques, nous ne pouvons qu’être touchés par cette confiance que Dieu nous fait en nous offrant la personne du Pape. Il nous incombe de faire preuve d’une même confiance en Dieu en acceptant notre pape et notre Eglise malgré toutes ses imperfections.

    Makus Brüning poursuit. Je dois maintenant faire une confession personnelle concernant ma propre imperfection : depuis que le Pape François a reçu la charge de saint Pierre, je me suis rendu compte de nombreuses fois qu’il me manquait cette confiance. J’avais sans doute donné trop de poids à des détails superficiels et je n’étais pas prêt à prendre au sérieux la demande spécifique de notre Pape François.

    Arrêtons de nous préoccuper de nous-mêmes

    Très vite, fort d’une assurance déplacée, j’ai ressenti un sentiment de supériorité à me croire « plus papiste que le pape ». De nombreuses déclarations du Pape me semblaient assez irritantes et je voyais en elles la preuve d’un manque d’amour envers son Eglise. Mais j’ai fini par me dire : « Allez, faisons confiance en Dieu et en celui qu’il a choisi à la tête de son Eglise ! Nous verrons bien comment Dieu se débrouille pour que l’héritier de Pierre continue à le servir encore d’une nouvelle manière ».

    Le Pape François veut en effet nous montrer que la vocation de l’Eglise n’est pas d’abord de se préoccuper de son pré-carré mais d’entrer en contact avec les périphéries de la société. Ces dernières décennies, il faut bien reconnaître que nous nous sommes accoutumés à beaucoup nous occuper de nous-mêmes : crise de la liturgie, crise de la confession, crise de l’instruction et de la transmission de la foi, etc. Et la mission de l’Eglise dans le monde ? Pourquoi le Christ a-t-il voulu qu’une telle Église existe ?

    Le rôle des évêques n’est pas de concevoir des plans de pastorale, il ne s’agit pas de se tourner vers l’extérieur comme le ferait une entreprise ou un parti politique. Ce que souhaite le pape François, qui rejoint sur ce point son prédécesseur Benoît XVI, c’est que l’Église apprenne à se distinguer du monde et soit capable de retrouver ses racines évangéliques en allant vers les égarés. Il éprouve plus de joie en voyant le pécheur se convertir qu’en voyant les 99 justes, qui n’ont pas besoin de se convertir.

    C’est pour cette raison que le pape François a raison quand il dit qu’il « préfère une Église blessée, une Église pleine de boue parce qu’elle est allée dans la rue, à une Église qui, à cause de sa fermeture, de son confort, de sa sécurité, est devenue malade ». C’est de cette idée que découle sa vision de l’Église comme un hôpital de campagne.

    Pourquoi ne pas lui faire confiance ?

    Le Pape perçoit avec force à quel point des personnes, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Eglise, sont aujourd’hui puissamment blessées. L’Église est là pour soigner les plaies et non pour les aggraver. Le Pape renouvelle l’image même du Christ qui est venu pour soigner par priorité ceux qui sont malades. Il souhaite que les hommes qui sont tombés, qui souffrent de leurs péchés, puissent trouver une porte ouverte qu’ils avaient crue fermée. Et cela n’est pas possible en les montrant du doigt : seul l’amour du père peut faire ce travail, l’amour du père qui le pousse à embrasser son fils égaré et à le prendre dans ses bras sans y mettre de condition.

    Pourquoi avoir peur que le pape édulcore l’enseignement moral de l’Église ? Il n’a cessé de dire qu’il était un fils de l’Église. Pourquoi ne pas lui faire confiance ? Le cœur de la morale n’est-il pas justement d’avoir le cœur tout prêt à exercer sa miséricorde ? C’est pour cette raison que François a mis la miséricorde au cœur de son enseignement. La lecture de son livre Le Nom de Dieu est miséricorde montre qu’il parle en tant que grand connaisseur de la vie concrète et qu’il ne reste pas simplement dans le domaine de la théorie et de la pure morale. Ce livre laisse paraître le modèle d’un évêque qui ose aller à la rencontre de tout le monde, notamment des prostituées, tel le Christ qui allait, pour le plus grand scandale de beaucoup, manger avec les pécheurs.

    « Celui qui ne prie pas le Seigneur prie le Diable »

    Il faut revenir aux premières paroles prononcées par le Pape après son entrée en fonction pour comprendre ses actes et leur sens : « Nous pouvons aller aussi loin que nous voulons, bâtir tout ce que nous pouvons, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, cela ne sert à rien. Nous serons une belle ONG très efficace, mais pas l’Eglise, l’Épouse du Christ ». Si l’on ne bâtit pas sur la pierre, que se passe-t-il ? Il se passe la même chose que lorsque les enfants construisent des châteaux dans le sable. Cela n’a aucune solidité. Tout finit par s’écrouler. Si l’on ne confesse pas le Christ, alors viennent les mots de Léon Bloy : « Celui qui ne prie pas le Seigneur prie le Diable».

    Celui qui ne prie pas le Seigneur Jésus Christ prie le Diable ! Quelle phrase décapante ! François a l’art de dire la vérité sans fard. Avec cette phrase d’introduction de son pontificat, on ne peut pas lui reprocher de faire du syncrétisme ou de l’humanisme sans Dieu : le pape sait parfaitement sur quel fondement il repose. Et il sait aussi qui est le véritable adversaire de l’Église : Satan. Mais il n’oublie jamais que toutes les femmes et tous les hommes sont des créatures de Dieu, des créatures que Dieu aime infiniment.

    Voir en François l’homme de prière

    Enfin un dernier mot, écrit Markus Brüning : « Je comprends les débats autour des chaussures noires du pape, de sa manière de se vêtir quand il donne la bénédiction Urbi et Orbi, mais ils ne mènent nulle part. Ne voyez-vous pas la si profonde piété de notre Pape ? Que celui qui a encore des doutes sur sa personne le regarde attentivement : c’est un homme de prière. Il passe chaque jour du temps devant le tabernacle. Il vénère la Mère du Seigneur avec un amour très profond, presque comme un enfant. Ses homélies sont comme des prières à haute voix qui laissent entrevoir une vie spirituelle extrêmement riche. Sur ce point, nous avons tous à apprendre du Pape. Quand je le vois, je me dis toujours que je ne prie pas assez, que c’est la prière qui me donnera la joie et la sérénité et me disposera à aimer mon prochain comme le Seigneur me le demande. »

    « Jésus, j’ai confiance en toi ! » : voilà ce qu’on peut lire sur chaque image du Christ miséricordieux que sainte Faustine nous a offerte. Je te remercie Seigneur de nous avoir donné notre très Saint-Père le pape François, qui, par son exemple et son enseignement, nous montre que le Nom de Dieu est Miséricorde. Fais en sorte que nous tâchions de ne pas nous énerver lorsque l’on ne comprend pas notre Pape. Donne-nous plutôt une grande sérénité et un amour sincère envers ton représentant visible sur Terre.

  • Conscience, liberté et sainteté

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    Lu sur le site « Benoît et moi », cette réflexion du Cardinal Raymond Burke :

    « S'il nous faut rechercher la sainteté de vie, vivre le plus totalement et fidèlement pour le Christ, c'est-à-dire donner nos vies au Christ, sans aucune réserve, nos cœurs doivent rechercher leur sagesse et leur force dans le glorieux Cœur transpercé de Jésus; notre conscience doit être formée à écouter la seule voix de Dieu et à rejeter ce qui affaiblirait ou compromettrait, de quelque manière, notre témoignage de la vérité en laquelle Lui seul nous instruit à travers l'Église. Par notre prière et notre dévotion quotidienne, et par notre étude de l'enseignement officiel de l'Église, notre conscience est formée en accord avec la volonté de Dieu, en accord avec Sa loi, qui est vie pour nous. 
    C'est la conscience, la voix de Dieu, qui parle à nos âmes, qui, selon les paroles du Bienheureux Cardinal John Henry Newman, est «le premier de tous les vicaires du Christ» (Cardinal John Henry Newman, "Lettre au Duc de Norfolk". Cité dans le Catéchisme de l'Église Catholique, n. 1778).

    En tant que telle, la conscience est toujours en accord avec le Christ Lui-même, qui l'instruit et l'informe par Son Vicaire, le Pontife Romain, et les Évêques en communion avec celui-ci. Le Cardinal Newman a souligné que la conscience «est un messager de celui qui, en nature et en grâce, nous parle derrière un voile, et nous instruit et gouverne par ses représentants» (Ibid).

    Il nous faut aujourd'hui être attentif à une fausse notion de conscience, qui utiliserait en réalité la conscience pour justifier des actes peccamineux, la trahison de notre appel à la sainteté. 
    Dans son discours de Noël 2010, le Pape Benoît a réfléchi en profondeur à la notion de conscience dans les écrits du Cardinal Newman, qui contraste avec la fausse idée de conscience répandue dans notre culture. 
    Le Saint-Père a décrit la différence de la conception de la conscience selon l'Église, ainsi qu'elle est fidèlement et brillamment enseignée par le Cardinal Newman, avec ces mots:

    Dans la pensée moderne, la parole « conscience » signifie qu’en matière de morale et de religion, la dimension subjective, l’individu, constitue l’ultime instance de la décision. Le monde est divisé dans les domaines de l’objectif et du subjectif. A l’objectif appartiennent les choses qui peuvent se calculer et se vérifier par l’expérience. La religion et la morale sont soustraites à ces méthodes et par conséquent sont considérées comme appartenant au domaine du subjectif. Ici, n’existeraient pas, en dernière analyse, des critères objectifs. L’ultime instance qui ici peut décider serait par conséquent seulement le sujet, et avec le mot « conscience » on exprime justement ceci : dans ce domaine peut seulement décider un chacun, l’individu avec ses intuitions et ses expériences. La conception que Newman a de la conscience est diamétralement opposée. Pour lui « conscience » signifie la capacité de vérité de l’homme : la capacité de reconnaître justement dans les domaines décisifs de son existence – religion et morale – une vérité, la vérité. La conscience, la capacité de l’homme de reconnaître la vérité lui impose avec cela, en même temps, le devoir de se mettre en route vers la vérité, de la chercher et de se soumettre à elle là où il la rencontre. La conscience est capacité de vérité et obéissance à l’égard de la vérité, qui se montre à l’homme qui cherche avec le cœur ouvert.
    (Discours à la Cuie Romaine, 22 décembre 2010w2.vatican.va)


    La conscience n'établit donc pas chacun de nous comme arbitre de ce qui et juste et bon, mais nous unit dans la recherche de l'unique vérité, celle finalement de Notre Seigneur Jésus-Christ qui est l'unique arbitre du juste et bon, afin que nos pensées, nos paroles et nos actes mettent en pratique cette vérité. 

    Dans le même discours de Noël, le Pape Benoît XVI clarifie un passage souvent mal compris du Bienheureux Cardinal Newman qui est en effet utilisé afin de promouvoir la fausse idée subjective de conscience. 
    Notre Saint Père observe:

    Pour pouvoir affirmer l’identité entre le concept que Newman avait de la conscience et la compréhension moderne subjective de la conscience, on aime faire référence à la parole selon laquelle lui-même – dans le cas où il aurait dû porter un toast –, l’aurait d’abord porté à la conscience, puis au Pape. 
    Mais dans cette affirmation, « conscience » ne signifie pas le caractère obligatoire ultime de l’intuition subjective. C’est l’expression de l’accessibilité et de la force contraignante de la vérité : en cela se fonde son primat. Au Pape, peut être dédié le second toast, parce que c’est son devoir d’exiger l’obéissance à l’égard de la vérité (ibid).

    Autrement dit, il ne peut jamais y avoir d'opposition entre ce que la conscience nous demande et ce que nous demande la vérité de la foi, comme l'énonce le Saint Père. La conscience en effet nous attire dans une compréhension de plus en plus profonde de la vérité et une adhésion à elle dans nos pensées, nos paroles et nos actions.

    Dans son discours au Parlement allemand en Septembre 2011, se référant au texte de la lettre de Saint Paul aux Romains (Romains 2, 14-16), au sujet de la loi morale naturelle et de son témoin primordial la conscience, le Pape Benoît XVI déclare: i
    ci apparaissent les deux concepts fondamentaux de nature et de conscience, où «conscience» n’est autre que le «cœur docile» de Salomon, la raison ouverte au langage de l’être.

    Un peu plus loin, illustrant les sources de la loi dans la nature et la raison en faisant référence à l'intérêt populaire pour l'écologie comme moyen de respecter la nature, il observe:

    Je voudrais cependant aborder avec force un point qui aujourd’hui comme hier est – me semble-t-il - largement négligé: il existe aussi une écologie de l’homme. L’homme aussi possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté. L’homme n’est pas seulement une liberté qui se crée de soi. L’homme ne se crée pas lui-même. Il est esprit et volonté, mais il est aussi nature, et sa volonté est juste quand il respecte la nature, l’écoute et quand il s’accepte lui-même pour ce qu’il est, et qu’il accepte qu’il ne s’est pas créé de soi. C’est justement ainsi et seulement ainsi que se réalise la véritable liberté humaine.


    Réfléchissant à la culture européenne qui s'est développée "de la rencontre entre Jérusalem, Athènes et Rome - de la foi d'Israel en Dieu, de la raison philosophique des Grecs, et de la pensée légale Romaine, il conclut: 

    Dans la conscience de la responsabilité de l’homme devant Dieu et dans la reconnaissance de la dignité inviolable de l’homme, de tout homme, la culture européenne a fixé des critères du droit, et les défendre est notre tâche en ce moment historique. (Discours devant le Bundestag, 22 septembre 2011, w2.vatican.va)


    Alors que la réflexion du Pape Benoît XVI est inspirée d'un souci pour l'état du droit dans la culture européenne, ses conclusions concernant les fondements du droit et, par conséquent, de l'ordre dans la société sont clairement d'application universelle.

    Ref. La conscience, guide infaillible vers une vie sainte 

    Plutôt que de liberté de conscience, il faudrait parler de liberté des consciences. C’est la vérité qui les rend libres. « Veritas liberabit vos » (Jn 8, 32)

    JPSC

  • Mère Teresa, prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016

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    Lu sur le blog "jeunes-cathos.fr" :

    teresa-cover.pngMère Teresa, prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016

    Le prix 2016 de la bande dessinée chrétienne au festival d’Angoulême a été remis aujourd’hui 28 janvier 2016 aux auteurs de l’album « Mère Teresa de Calcutta. Au nom des pauvres parmi les pauvres », paru en 2014 aux éditions 21g.  Le jury affirme avoir été “renversé” par ce récit tout en nuances de la vie de Mère Teresa, admirablement servi par le graphisme. “Cette femme a contribué à ce que quelque chose change dans le monde et son oeuvre perdure. C’est un album moderne, émouvant, à l’atmosphère intime et pudique, un très bel ouvrage”.Mère Teresa a été béatifiée par Jean-Paul II le 19 octobre 2003 au cours d’une cérémonie à Rome rassemblant 300.000 fidèles. Elle devrait être canonisée le 4 septembre 2016, dans le cadre du «Jubilé de la miséricorde» qui s’est ouvert le 8 décembre.

    Mère Teresa de Calcutta – Au nom des plus pauvres parmi les plus pauvres, de Lewis Helfand et Sachin Nagar. Éditions 21 g, 14,50 euros.

    Interview avec l’éditeur de l’album, Jean-Paul Moulin

    Pourquoi avez-vous choisi d’acheter les droits et de sortir en France  « Mère Térésa de Calcutta, au nom des plus pauvres parmi les pauvres« , oeuvre du scénariste américain Lewis Helfand et du dessinateur indien Sachin Nagar ?

    Cette bande dessinée, d’abord sortie en Inde, est une façon très intéressante de raconter la vie de mère Teresa. On connaît bien la mère Teresa des années 80-90, après son prix Nobel mais finalement assez peu les débuts de sa démarche : comment elle a constitué les premières soeurs autour d’elle, comment elle s’inscrit dans le contexte des événements de la société indienne, etc.

    Qu’est-ce qui vous touche dans le message de mère Teresa ?

    Je pense à une de ses citations : « Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux ». Je pense que sa générosité peut particulièrement nous toucher aujourd’hui : dans des temps où des gens sont très divisés les uns avec les autres, elle vient nous dire qu’à chacun nous pouvons apporter un bonheur, au-delà même de notre propre religion. Mère Teresa travaillait d’ailleurs auprès de gens qui n’étaient pas de sa religion pour la plupart.

    Que signifie pour les auteurs de recevoir le prix 2016 de la BD chrétienne d’Angoulême ?

    Pour eux, recevoir ce prix est une très belle satisfaction. Ils sont très fiers que la France reconnaisse leur travail. Leur approche était plus humaniste que catholique, ils ont été très touchés d’être reconnus dans leur travail par l’Eglise catholique. Cela donne une certaine responsabilité auprès des millions de croyants auprès de qui elle représente un symbole !

    Comment Mère Teresa aujourd’hui peut nous inspirer en tant que jeunes ?

    L’action de mère Teresa est à notre portée en quelques sortes, on peut la suivre sur le chemin qu’elle a ouvert. Il y a d’ailleurs à la fin de l’ouvrage différentes pistes « pour aller plus loin », notamment des adresses pour que votre volonté d’agir puisse se concrétiser afin que l’oeuvre de Mère Teresa perdure encore et encore, toujours et partout.Mère Teresa, ce qui l’a mise en route, ce n’est pas le désir « d’aider les autres », c’est d’abord un appel de la foi. Elle a servi les hommes avant tout pour servir Jésus. Si cela n’avait été un appel, certainement elle n’aura pas pu tenir toute sa vie. J’ai une amie proche qui a été volontaire chez les missionnaires de la charité à Calcutta. Elle n’y est pas allée pour « aider les pauvres » mais parce que le don d’elle-même et l’amour des autres s’est révélé évident au coeur même de sa foi.Certains pourraient se demander quel est l’intérêt d’accompagner des personnes dont on sait qu’on ne pourra pas les sauver, alors qu’on pourrait plutôt dépenser du temps et de l’énergie avec les personnes que nous pouvons soigner. Cela ne se comprend qu’à travers la foi.

    Depuis 1973, Angoulême rime avec Bande Dessinée, grâce au prestigieux festival qui s’y tient chaque année, à la fin du mois de janvier. Et depuis 30 ans, la BD Chrétienne y a également sa place. Chaque année, un jury réuni à la Conférence des Evêques de France sélectionne une série d’albums et en récompense un seul du prix international de la BD Chrétienne d’Angoulême.

    Prix international de la BD chrétienne d’Angoulême 2016 

    Sur le site Eglise catholique

  • La sédation terminale, une euthanasie déguisée

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    Le Parlement français a adopté, ce mercredi 27 janvier, une proposition de loi qui permet de plonger dans une sédation "profonde et continue" des patients en phase terminale. Un premier pas vers le « modèle » belge ? La réaction de Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus:

    JPSC