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Foi - Page 677

  • Pape François : ordonner des femmes diacres ? Plutôt non.

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    diacres - diaconesse.jpgLe pape a rouvert la discussion à propos du diaconat féminin, mais il a fait comprendre que l’on n’en fera rien. Et, pour le moment, il rejette l’idée de permettre aux femmes de prêcher pendant la messe. Mais il crée une nouvelle commission sur le sujet. Lu sur le blog « chiesa », sous la signature de Sandro Magister :

    ROME, le 21 juin 2016 – Au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu au Vatican, il y a quelques jours, le cardinal Gerhard L. Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, a confirmé que l’équipe de spécialistes qui reprendra l’étude de la question du diaconat féminin est en cours de constitution. C’est le pape François qui l’avait annoncé, le 13 mai dernier, lors d’une audience accordée aux supérieures générales des congrégations religieuses féminines.

    Toutefois Müller a également souligné qu’une vaste étude de la question du diaconat avait déjà été réalisée, il y a plusieurs années de cela, par la commission théologique internationale qui assiste la congrégation pour la doctrine de la foi, cette dernière étant, à l’époque, présidée par Joseph Ratzinger. 

    Cette étude avait été menée, en deux temps, par deux sous-commissions successives dont faisaient partie trois futurs cardinaux de premier plan : Müller lui-même, Christoph Schönborn, alors évêque auxiliaire de Vienne, et le Philippin Luis Antonio G. Tagle, que beaucoup de gens considèrent aujourd’hui comme le successeur "in pectore" de François sur la chaire de Pierre.

    Le résultat de cette étude a été le long et savant document que voici, qui a été publié en 2002 :

    > Le diaconat: évolution et perspectives


    Il ne semble pas que Jorge Mario Bergoglio ait jamais lu ce document, bien qu’il s’intéresse beaucoup à la question, si l’on en croit ce qu’il a déclaré, le 13 mai, aux supérieures générales :

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  • De la casuistique à la miséricorde : vers un nouvel art de plaire ?

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    Extrait d'un essai de Mgr Michel Schooyans, consacré à l'éclipse de la morale catholique, publié enMgrSchooyans.jpg italien par la Nuova Bussola Quotidiana et traduit par notre consoeur du site web « Benoît et moi ».  

    Mgr Schooyans est professeur émérite de l'Université de Louvain-la-Neuve (Belgique), membre de l'Académie pontificale des sciences sociales et consultant du Conseil Pontifical pour la Famille. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et essais sur la bioéthique, la démographie, les politiques mondiales des Nations Unies.

    A la demande personnelle de Jean-Paul II, qui l'a voulu comme collaborateur du Saint-Siège, il a aussi écrit une Via Crucis pour les familles (2001) :

    « Les discussions qui ont eu lieu à l'occasion du Synode sur la famille ont mis en évidence la détermination avec laquelle un groupe de pasteurs et théologiens n'hésite pas à saper la cohésion doctrinale de l'Église.

    Ce groupe fonctionne à la manière d'un parti puissant, international, riche, organisé et discipliné. Les membres actifs du parti ont un accès facile aux médias; souvent ils interviennent ouvertement. Ils opèrent avec le soutien de quelques-unes des plus hautes autorités de l'Eglise. L'objectif principal de ces militants est la morale chrétienne, à laquelle est reprochée une sévérité incompatible avec les «valeurs» de notre temps.

    Il faut avant tout trouver des parcours qui mènent l'Eglise selon le bon plaisir [de chacun], réconciliant son enseignement moral avec les passions humaines. La solution proposée par les néo-casuistes commence par la remise en cause de la morale de base, puis avec l'occultation de la lumière naturelle de la raison. Les références à la morale chrétienne révélée dans l' Ecriture et dans les enseignements de Jésus sont détournées de leur sens originel. Les préceptes de la raison sont considérés comme discutables à l'infini: le probabilisme entraîne des obligations. La primauté doit être donnée à la volonté de ceux qui sont assez puissants pour imposer leur volonté. On n'hésitera pas à se faire appuyer par les incrédules (cf. 2 Co 6, 14).

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  • La lettre d'une paroissienne de Sainte-Catherine à Mgr De Kesel

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    Lettre d’une paroissienne à Mgr de Kesel

    Nous vous partageons une lettre parmi tant d’autres écrite à Mgr de Kesel par une paroissienne.

     Bruxelles, le 17 juin 2016  

    Monseigneur,

    Je prends connaissance avec stupéfaction de votre communiqué concernant la Fraternité des Saints Apôtres. Après avoir rappelé combien l’option d’une fraternité est « fondamentale et précieuse pour la vie du prêtre aujourd’hui », vous décidez que les prêtres de la FSA ne pourront plus compter sur celle-ci puisque trop nombreux ! J’avoue ne pas comprendre. Le Christ Lui-même avait l’habitude d’envoyer ses apôtres prêcher deux par deux au moins. La vie en communauté est une vraie force pour les prêtres aujourd’hui, et presque une nécessité tant leur apostolat est difficile. Et si ces jeunes prêtres et séminaristes de la FSA ont choisi cette option, c’est qu’ils reconnaissaient que c’était un besoin pour eux. Là est leur vocation. Vous détruirez leur apostolat en les renvoyant dans une solitude qu’ils n’ont pas voulue, et dont ils ne sont peut-être pas capables.

    Quant à nous, ma famille et moi-même, nous avons retrouvé le Christ grâce à eux à Sainte Catherine. Loin de ces paroles trop souvent entendues dans les paroisses, si complaisantes pour chacun, mais, souvent, hélas, vides de sens, il nous a semblé, à Sainte Catherine, entendre prêcher la Vérité. Avec simplicité et avec une foi inébranlable, ces jeunes prêtres nous ont donné une envie irrésistible de suivre le Christ. Venez et voyez par vous-même, Monseigneur, je suis sûre que vous serez vous aussi conquis par le magnifique apostolat qui se déroule à Sainte-Catherine ! Combien de conversions n’avons-nous pas connues dans notre entourage ! Des amis croyants non pratiquants qui retrouvent avec joie le chemin de l’église- de l’Eglise ! D’autres qui le découvrent pour la première fois, et qui en sont métamorphosés !

    Vous ne vous doutez pas, je pense, de tout le bien que cette fraternité a fait à l’Eglise de Bruxelles, et de cette joie nouvelle qui naît dans nos cœurs à son annonce de l’Evangile ! Si vous aussi, Monseigneur, vous tenez à ce que la Bonne Nouvelle soit annoncée au plus grand nombre, si vous aussi, vous souhaitez voir notre Eglise de Bruxelles renaître de ses cendres, si vous êtes heureux vous aussi de voir le plus grand nombre se mettre à la suite du Christ, si vous êtes sensible au message du Christ, si, vous aussi vous souhaitez que soit distribuée au plus grand nombre cette eau vive, qui devienne en eux une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle 1, si vous ne voulez pas, un jour, pouvoir être accusé de ne pas avoir donné à boire à ceux qui avaient soif, alors, je vous en conjure, revenez sur votre décision ! Nous avons besoin à Bruxelles des Saints-Apôtres, et nous avons besoin qu’ils restent en fraternité et à Sainte-Catherine !

    Avec de nombreux paroissiens, nous attendons avec une grande espérance votre nouvelle décision. Laissez, je vous en supplie, annoncer l’Evangile à Sainte Catherine ! Monseigneur, j’espère que vous daignerez agréer l’expression de mon très profond respect.

    Une copie de cette lettre est adressée à son excellence le nonce apostolique Monseigneur Berloco.

  • Le communiqué de presse des paroissiens de Sainte-Catherine suite à l’immense mobilisation de ce 19 juin 2016

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    265cd9dc-95d9-435d-93f0-3ff850cc4729.jpgCommuniqué de presse des paroissiens suite à l’immense mobilisation de ce 19 juin 2016

    Bruxelles, le dimanche 19 Juin 2016

    Communiqué de presse : Les paroissiens de Sainte-Catherine, menacés d’être privés de la Fraternité des Saints Apôtres, ont envoyé un message au pape François pour obtenir son soutien et demandent à Mgr de Kesel une rencontre en urgence cette semaine.

    Aujourd’hui, un rassemblement de grande ampleur a eu lieu à la paroisse Sainte-Catherine, dans le centre de Bruxelles, pour soutenir la Fraternité des Saints Apôtres, en réaction à la décision annoncée par l‘Archevêché il y a quelques jours de ne plus accueillir dès la fin du mois de juin cette Fraternité de 6 prêtres et 23 séminaristes en Belgique. La raison ? Il y aurait trop de Français parmi eux, ce qui serait une concurrence déloyale pour les diocèses français en manque de prêtres.

    Une Fraternité qui attire pourtant chaque semaine plus de 400 paroissiens…et qui est très intégrée localement, comme le prouvent les nombreux témoignages d’amitié apportés par les restaurateurs de la place Sainte Catherine.

    Devant les médias nationaux qui s’étaient déplacés en nombre pour l’occasion (RTBF, RTL, la Capitale, etc.), plus de 1000 personnes ont assisté à la messe de 10h30 avant de se retrouver sur le parvis de l’église Sainte-Catherine et d’adresser un message de soutien à leurs prêtres et séminaristes, pour les remercier de tout ce qu’ils avaient accompli dans leur paroisse depuis la réouverture de l’église il y a deux ans. De nombreux témoignages spontanés ont été livrés par des paroissiens provenant de diverses communes devant la foule compacte rassemblée dans une atmosphère joyeuse et chargée en émotion.

    Ils ont également adressé un message fort à l’Archevêque Mgr de Kesel et à Mgr Kockerols, son auxiliaire, les invitant à répondre à leurs questions, restées jusqu’ici sans réponse.

    Après un chant poussé en l’honneur des séminaristes, les enfants de la paroisse ont lâché 23 colombes représentant les 23 séminaristes de la Fraternité, en signe d’espérance et comme un message adressé au pape François, qui lui, saurait certainement les entendre !

    Lors de ce rassemblement, les paroissiens ont tenu à rappeler qu’ils ne contestaient pas l’autorité de leur archevêque, au contraire, ils lui ont tendu une nouvelle fois la main, en lui demandant de les rencontrer au plus vite. Ils ont cependant fait remarquer qu’à aucun moment les paroissiens n’avaient été entendus alors qu’ils sont les premiers bénéficiaires de l’apostolat de la Fraternité. Il manque vraisemblablement à notre Archevêque des informations fondamentales pour pouvoir prendre une décision équilibrée quant à l’avenir de cette Fraternité dans notre diocèse.

    Les paroissiens ont réitéré leurs questions posées maintes fois à l’Archevêché et qui demeurent toujours sans réponse aujourd’hui :

    • Monseigneur de Kesel ne souhaite plus accueillir la Fraternité des Saints Apôtres (FSA), une jeune communauté de prêtres et de séminaristes, sous prétexte qu’elle comporte trop de Français. Est- il bien l’évêque de la capitale de l’Europe du XXIème siècle ?
    • Le principe de solidarité vis-à-vis des évêques français, invoqué dans le communiqué de l’Archevêché pour ne plus continuer l’oeuvre entamée par Monseigneur Léonard, et ce malgré tous les succès de la FSA que lui-même reconnaît dans ce même communiqué, n’a pas de sens. En effet, sur 80 séminaristes en formation à Namur aujourd’hui seulement 25 sont belges. Va-t-on tous les renvoyer dans leur pays ? Va-t-on renvoyer tous les prêtres africains, polonais qui viennent nous aider à porter le message du Christ en Belgique ? L’Eglise catholique n’est-t- elle plus universelle et ne transcende-t-elle pas les frontières ? L’argument invoqué ne tient évidemment pas la route et nous espérons qu’il n’y a pas derrière cela d’autres réalités purement idéologiques moins avouables. Quelle étonnante solidarité que celle de laisser des séminaristes dans des bâtiments en piteux état et de leur couper les vivres depuis plusieurs mois (80.000 euros de manque) ! Une telle attitude manquant à l’accueil et à la charité élémentaire a- t-elle sa place dans l’Eglise qui prône l’accueil du prochain, le vivre-ensemble, la charité, et l’amour du prochain ?
    • Un jeune néerlandophone belge du diocèse (donc ni français, ni étranger), déjà ordonné diacre, devait être ordonné prêtre en ce mois de juin. Son ordination a été reportée sine die. A-t-on tant de vocations en Flandre que l’on puisse se permette une telle attitude ? Cette situation est tout simplement grotesque et inhumaine.

      Un rendez-vous est demandé en urgence pour cette semaine avec Monseigneur de Kesel afin de clarifier les choses. Une lettre est partie dès hier à son attention. A la suite de ce rendez-vous, nous espérons trouver ensemble une solution de bon sens.

      http://www.paroissiensdesaintecatherine.wordpress.com

     

    Flyer délivré lors du happening place Sainte Catherine le 19/06/2016 (FSA)

    De très nombreux fidèles de la paroisse Sainte Catherine sont stupéfaits d’apprendre la décision de l’archevêché de mettre fin à l’accueil de la Fraternité des Saints Apôtres (FSA) dans le diocèse de Malines-Bruxelles.  En effet, alors même que le Pape François invite le Clergé à servir les fidèles et non se servir d’eux, les paroissiens n’ont jamais été rencontrés ni consultés à propos de l’apostolat des prêtres et des séminaristes. Ils sont les premiers concernés. Ils ont posé des questions à leurs évêques.  Elles sont restées sans réponse à ce jour :

    • Est-ce que la paroisse sainte Catherine sera confiée à l’apostolat des prêtres en tant que communauté et selon leur charte de vie ?
    • Quel est le contenu du dossier Sainte Catherine ?
    • Pourquoi le dialogue en confiance et transparence est-il si difficile ?
    • Pourquoi prendre des décisions sans concerter les laïcs ?
    • Pourquoi les prêtres de la FSA sont les seuls à ne pas être invités aux réunions du diocèse ?
    • Pourquoi les séminaristes de la FSA sont les seuls à ne pas être invités à la réunion des séminaristes du diocèse ?
    • Pourquoi les évêques ne viennent-ils pas eux-mêmes nous rencontrer ?
    • Pourquoi l’invitation à Mgr De Kesel à venir célébrer à Sainte Catherine (signée par plus de 200 paroissiens) reste-t-elle sans réponse ?
    • Pourquoi les frais de logement et d’étude des séminaristes ne sont pas réglés (plus de 80 000 €)?
    • Pourquoi l’ordination sacerdotale du frère diacre est-elle reportée sine die malgré tous les feux verts ?

    Face à cette éviction et face à vos projets de fermeture de tant de paroisses : quelle Eglise voulez-vous ?

    Pour contacter nos évêques :

    Monseigneur Jozef De Kesel
    Archevêché
    Wollemarkt, 15
    2800 Mechelen
    secretariat.archeveche@catho.be
    015 29 26 11

    Monseigneur Jean Kockerols
    Rue de la Linière, 14
    1060 Bruxelles
    vicariat.general.bruxelles@catho-bruxelles.be
     02 533 29 11

  • Expulsion de la Fraternité des Saints Apôtres : de nombreux chrétiens de Bruxelles ont manifesté leur profond désaccord avec la décision de l'archevêque Mgr De Kesel. Mais encore ?

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    Ce dimanche 19 juin 2016 à l'église et sur la place Sainte-Catherine à Bruxelles:

    reportage RTL

    JPSC

  • Mobilisation pour les Saints Apôtres à Sainte-Catherine

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    http://www.rtbf.be/auvio/detail_manif-contre-l-exclusion-de-la-fraternite-des-saints-apotres?id=2120175

    Un journal italien - Tempi - rend compte de ce surprenant épisode de la vie de l'Eglise de Belgique : http://www.tempi.it/chiesa-di-bruxelles-vuole-privarsi-dei-frutti-magnifici-della-fraternita-dei-santi-apostoli#.V2bmZruLS72

    Et encore : http://www.lastampa.it/2016/06/21/blogs/san-pietro-e-dintorni/bruxelles-chiede-aiuto-al-papa-ChpcV8UWB40Mkmlha3DrnI/pagina.html

  • 12e dimanche du temps ordinaire : la profession de foi de Pierre

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    Prédication pour le 12e dimanche du temps ordinaire (archive du 23 juin 2013) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 9, 18-24)

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Confession de foi de Pierre et annonce de la Passion (Luc 9, 18-24)

    Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. » Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne, en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » Il disait aussi à la foule : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.

  • Dyarchie pontificale ?

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    De Sandro Magister sur son blog « Chiesa » :

    « ROME, le 17 juin 2016 – La révolution réalisée par le pape François est en train de mettre l’Église sens dessus dessous. Mais son doux prédécesseur, Benoît, n’est pas en reste.

    La renonciation de celui-ci au souverain pontificat n’a pas été son dernier geste. Déjà, lorsqu’il avait renoncé à la chaire de Pierre, en ce mémorable mois de février 2013, Joseph Ratzinger avait tenu à dire que, lorsqu’il avait été élu pape, il y avait eu quelque chose qui resterait "pour toujours". 

    Et, en effet, on constate qu’il continue à porter la soutane blanche, qu’il continue à signer "Benedictus XVI Papa emeritus", qu’il continue à faire figurer dans ses armoiries pontificales les deux clés de saint Pierre, qu’il continue à habiter "dans l’enceinte de saint Pierre", qu’il continue à se faire appeler "Sainteté" et "Saint Père". 

    Et, dernier point, on a appris du prélat qui a avec lui les contacts les plus intimes, l’archevêque Georg Gänswein, que Benoît "n’a pas du tout abandonné le ministère pétrinien", mais qu’au contraire il en a fait "un ministère élargi, avec un membre actif et un membre contemplatif", dans "une dimension collégiale et synodale, presque un ministère en commun": 

    Ces déclarations stupéfiantes, faites par Gänswein le 20 mai dans le grand amphithéâtre de l’Université Pontificale Grégorienne, ont semé le trouble parmi les admirateurs de Ratzinger eux-mêmes. Parce qu’il ne fait de doute pour personne qu’elles correspondent à la pensée du pape Benoît et qu’elles ont été faites avec son autorisation. Mais personne ne se serait attendu, de sa part, à un geste de rupture tellement inouï dans l’histoire de la papauté, absolument sans précédents, "une sorte d’état d'exception voulu par le Ciel", selon la formule employée par Gänswein lui-même, après un pontificat qui a été, lui aussi, "d'exception", un "Ausnahmepontifikat". 

    La nouveauté absolue ne réside pas dans la renonciation au souverain pontificat, mais dans ce qui en est la suite.

    Lorsque, le 13 décembre 1294, Célestin V annonça qu’il renonçait au souverain pontificat, racontent les histoires, "il se leva de sa chaire, retira de sa tête la tiare qu’il posa par terre ; puis il se dépouilla de son manteau, de son anneau et de tout sous les yeux des cardinaux stupéfaits", et il redevint un simple moine, totalement retiré du monde.

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  • Quand Michel Onfray déplore la désacralisation dans l’Eglise postconciliaire…

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    JPSC

  • Le célibat du prêtre proclame que le Christ préfère chacun d'entre nous

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    Un témoignage du nouvel évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Emmanuel Gobilliard publié par le blog « Salon beige » :

    Gobilliard.JPG« Monseigneur Emmanuel Gobilliard, nouvel évêque auxiliaire de Lyon, a vécu à Madagascar. Il y a écrit des lettres qu'il envoyait à ses amis en France. Voici un extrait d'une de ces lettres, qu'il a tardé à envoyer parce qu'elle traitait du sujet si difficile et incompris du célibat des prêtres. Un très beau texte :

    [...] "Quelques jours après mon retour de Nohona je suis retourné à Fianarantsoa pour continuer à donner mon enseignement aux séminaristes. Le trajet a été épique –une partie de la route s’étant affaissée à la suite des inondations-et je suis arrivé tout juste pour assurer mon premier cours, épuisé avant d’avoir commencé. Cette fatigue, je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment, n’était pas que physique. L’expérience pascale que j’avais vécue m’avait providentiellement préparé à ce cours de morale sexuelle que je devais donner. La fatigue nous aide parfois à être plus vrais, plus directs. L’expérience nous permet d’ajouter à cette vérité, qui peut être abrupte, la sincérité.

    Ainsi, lorsque, poursuivant mon enseignement, un séminariste m’a demandé si j’avais vraiment choisi le célibat en décidant d’entrer au séminaire, je lui ai répondu : « Non…comment veux-tu qu’à 21 ans on puisse choisir librement de renoncer à ce à quoi tout notre être, notre corps et notre âme aspire ? » La discussion s’est poursuivie, et le soir, je me suis reposé la question en essayant d’être le plus honnête possible, c’est-à-dire en essayant de ne pas me réfugier derrière des réponses pieuses, ou institutionnelles…en tout cas derrière des réponses qui suscitent, chez ceux qui les entendent, l’admiration -cousine de l’incompréhension- davantage que l’envie de devenir prêtre. Il arrive en effet qu’on fasse peur aux jeunes, parce que notre vie fait peur, et parce que, par orgueil, nous nous présentons un peu trop comme des « extra-terrestres » que Dieu par sa grâce aurait « guéri » de tout désir sexuel, et dont la sensibilité aurait été comblée par l’amour de Dieu. Tout cela est faux !

    Le célibat est une croix ; le fait de ne pas avoir d’enfant est une vraie souffrance. Ce choix, il faut de nombreuses années pour le comprendre et un solide bon sens pour, l’ayant compris, en rendre grâce ! C’est dans la mesure où nous vivons notre célibat comme une blessure, avec humilité, et non pas comme une victoire illusoire sur la nature que nous pouvons y trouver une joie…bien plus, une fécondité. En entrant au séminaire, j’ai été attiré par la vocation sacerdotale et j’en ai accepté le célibat parce que je n’avais pas le choix. Si j’avais eu le choix, je me serais peut être marié. Pour choisir, en vérité le célibat, il faut faire une rencontre authentique et bouleversante, il faut vivre un authentique coup de foudre. Souvent, avec Dieu, cette rencontre est progressive, faite de lumière mais aussi de nuits. Nous entrons progressivement dans le mystère de la rencontre avec Dieu parce qu’il ne force pas notre sensibilité. Le geste par lequel nous nous engageons au célibat est significatif. L’évêque nous demande de faire un pas en avant pour « exprimer notre résolution ». Ce pas m’a toujours fait penser à l’épreuve infligée à Harrison Ford à la fin d’un des épisodes d’Indiana Jones. Il doit franchir un précipice en marchant dans le vide. Si mes souvenirs sont bons, la poutre apparaît à mesure que le héros avance ! La foi, c’est un peu cela : accepter d’avancer et de ne comprendre qu’à mesure qu’on avance.

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  • Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux

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    Du P. Charles Delhez dans « La Libre » du 15 juin 2015 :

    « En 1950 déjà, Emmanuel Mounier déclarait défunte la chrétienté, cette société de part en part religieuse. Mais peut-être, aujourd’hui, devons-nous dire adieu à une autre figure sociétale, celle qui se considère comme intrinsèquement séculière, rejetant toute religion comme un supplément inutile, voire nuisible. " En Europe, explique Eric-Emmanuel Schmitt, dans sa "Nuit de feu", sans pour autant être d’accord , les intellectuels tolèrent la foi mais la méprisent. La religion passe pour une résurgence du passé. Croire, c’est rester archaïque; nier, c’est devenir moderne ." Régulièrement, en effet, des voix s’élèvent pour exclure les religions de la sphère publique et les confiner dans le privé, voire dans l’intime - sous entendu : faute de pouvoir les éradiquer. Cette conception méprisante s’abrite volontiers derrière la neutralité. Mais comment définir cette dernière ? Par une absence de convictions ? Mais, dans les faits, n’en est-ce pas déjà une, ainsi qu’a pu l’illustrer l’affaire des cours de morale ?

    Le philosophe Habermas, lui, estime que l’heure est à la société "postséculière" : les religions y gardent leur pertinence. La dimension religieuse est en effet constitutive de notre humanité, et les croyants sont des citoyens comme les autres. Ils ont non seulement le droit, mais le devoir de participer au débat de société en vue de bâtir l’avenir. Il n’y a pas de citoyenneté sans convictions. Si l’Etat doit être neutre, la société - faut-il le rappeler ? - ne l’est pas et s’appauvrirait en le devenant. Le rôle de l’Etat est de permettre à la diversité de s’exprimer et de dialoguer, tout en préservant la paix sociale.

    Cependant, s’il ne faut pas éradiquer les religions, il faut éduquer les croyants. Dans sa "Lettre ouverte au monde musulman" (2015), Abdennour Bidar est tout aussi sévère pour son " cher islam " qui a fait de la religion " l’empire de la soumission " que pour l’Occident qui a oublié la puissance de la religion - en bien comme en mal, précise-t-il. Il y a donc tout un travail de rééducation à faire, qui passe par une approche critique de la religion. Il ne faudrait pas, en effet, que son retour soit la victoire du fondamentalisme et du radicalisme.

    L’école peut donc aider les religions à ne pas tomber dans le prosélytisme outrancier, l’obscurantisme aveugle, le dogmatisme intolérant, et même la violence. Mais si elles ont besoin du regard critique de la modernité (qui se cherche encore), celle-ci a besoin de l’instance critique que sont les religions tout comme, dans la Bible, le roi devait entendre le prophète. La notion de citoyenneté ne peut cacher un absolutisme d’Etat.

     Pour un enfant qui arrive à l’école avec un enracinement catholique plus ou moins explicite, un cours de religion clairement référencé (dans le réseau libre comme dans l’officiel) peut l’accompagner dans son questionnement, dans sa recherche de sens, de valeur, de spiritualité. L’enfant, en effet, n’arrive pas vierge de toute religion à l’école. Dans le milieu familial, il a été formé, voire formaté. Notre société n’est elle-même pas sans passé. La tradition judéo-chrétienne fait partie du patrimoine culturel et peut servir de ressource pour poser la question du sens. C’est ce que les cours de religion catholique peuvent offrir, et cela même à celui qui n’a pas la foi, mais qui a choisi le réseau catholique. Et pour le réseau officiel, ce raisonnement peut être aussi tenu, mais en l’appliquant également à d’autres traditions religieuses. A ces conditions, un réel dialogue citoyen sera possible.

     Notre société est en pleine mutation. Il faut y préparer le jeune, avec les ressources souvent ignorées de sa propre tradition religieuse, en dialogue avec celle des autres. Tel est un des rôles - délicat, mais incontournable - de l’école. Ce n’est pas en niant la dimension religieuse ni en parlant de neutralité, antidote de la rencontre vraie, que l’on servira l’avenir.

    Ref. Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux

    JPSC

  • 115 martyrs de la guerre civile espagnole bientôt béatifiés

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    De Radio Vatican :

    Vers la béatification de 115 martyrs de la guerre d'Espagne

    (RV) Le Pape François a autorisé ce mardi 14 juin 2016 la Congrégation pour la cause des saints à publier les décrets concernant plusieurs causes de béatification. Lors d’une rencontre avec le cardinal Angelo Amato, préfet du dicastère, le Saint-Père a ainsi approuvé le décret concernant le martyre de José Alvarez-Benavides y de la Torre, archiviste puis doyen de la cathédrale d’Almeria, et de 114 compagnons, tués en haine de la foi entre 1936 et 1938, durant la Guerre civile espagnole.

    Le Pape a par ailleurs reconnu les vertus héroïques de sept hommes et femmes du 20e siècle. Parmi eux  l’Espagnole Mère Maria Elisea Oliver Molina, fondatrice de la congrégation des sœurs de la Vierge Marie du Mont Carmel, le Tchèque Mgr Antonin Cyril Stojan, archevêque d’Olomouc, et le jeune frère franciscain italien Luigi Lo Verde, mort à l’âge de 22 ans.

    En outre, le Pape a autorisé la reconnaissance des vertus héroïques de l’Italien Vincenzo Garrido Pastor (1896-1975), prêtre diocésain fondateur de l’Institut séculier des ouvrières de la croix, ainsi que celles de deux Mexicains: Maria de Jésus de l’amour miséricordieux (Maria de Jésus Guizar Barragan), fondatrice des Servantes guadeloupéennes du Christ prêtre (1899-1973) et le père Pablo Maria Guzman Figueroa (1897-1967), fondateur des Missionnaires eucharistiques de la Très Sainte Trinité. Au sein de sa congrégation des Missionnaires de l’Esprit-Saint, il fut envoyé en Amérique latine et en Asie.

    L’Espagnole Mère Elisea Oliver Molina (1869-1931), fondatrice de la congrégation des sœurs de la Vierge Marie du Mont Carmel et le Portugais Bernardo de l’Annonciation (Bernardo de Vasconcelos), poète et mystique bénédictin (1902-1932), sont également reconnus parmi les nouveaux serviteurs de Dieu aux vertus héroïques.

    La reconnaissance de leurs vertus héroïques marque la fin de la première étape romaine vers la béatification. Il faut ensuite la reconnaissance d’un miracle pour être béatifié.