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Foi - Page 675

  • Benoît XVI : la justice ? Message de carême 2010

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    Pas de vraie miséricorde sans vraie justice. Le site « riposte catholique » reproduit  à ce sujet l’intéressant message de Benoît XVI pour le carême de 2010 :

    « Alors que l’année de la miséricorde donne la part belle aux œuvres de justice, que notre monde brandit comme étalon cette divinité des temps anciens, mieux vaut savoir de quoi nous parlons. Avec la profondeur qui est la sienne Benoît XVI ouvrait le carême de 2010 en ces termes La justice de Dieu s’est manifestée moyennant la foi au Christ (Rm 3, 21-22). Écho à l’année de la miséricorde, approfondissement du message de son successeur pour la journée mondiale des malades, (voir notre article) voici donc, à l’aube du carême 2016, le message toujours actuel du pape Benoît XVI 

    Chers frères et sœurs,

    Chaque année, à l’occasion du carême, l’Église nous invite à une révision de vie sincère à la lumière des enseignements évangéliques. Cette année j’aimerais vous proposer quelques réflexions sur un vaste sujet, celui de la justice, à partir de l’affirmation de saint Paul : «La justice de Dieu s’est manifestée moyennant la foi au Christ. » (Rm 3, 21-22)

    Justice : « dare cuique suum »

    En un premier temps, je souhaite m’arrêter sur le sens du mot « justice » qui dans le langage commun revient à « donner à chacun ce qui lui est dû – dare cuique suum » selon la célèbre expression d’Ulpianus, juriste romain du III siècle. Toutefois cette définition courante ne précise pas en quoi consiste ce « suum » qu’il faut assurer à chacun. Or ce qui est essentiel pour l’homme ne peut être garanti par la loi. Pour qu’il puisse jouir d’une vie en plénitude il lui faut quelque chose de plus intime, de plus personnel et qui ne peut être accordé que gratuitement : nous pourrions dire qu’il s’agit pour l’homme de vivre de cet amour que Dieu seul peut lui communiquer, l’ayant créé à son image et à sa ressemblance. Certes les biens matériels sont utiles et nécessaires. D’ailleurs, Jésus lui-même a pris soin des malades, il a nourri les foules qui le suivaient et, sans aucun doute, il réprouve cette indifférence qui, aujourd’hui encore, condamne à mort des centaines de millions d’êtres humains faute de nourriture suffisante, d’eau et de soins. Cependant, la justice distributive ne rend pas à l’être humain tout ce qui lui est dû. L’homme a, en fait, essentiellement besoin de vivre de Dieu parce que ce qui lui est dû dépasse infiniment le pain. Saint Augustin observe à ce propos que « si la justice est la vertu qui rend à chacun ce qu’il lui est dû… alors il n’y a pas de justice humaine qui ôte l’homme au vrai Dieu» (De Civitate Dei XIX, 21)

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  • Quelle est la portée de la rencontre entre le pape et le patriarche de Moscou ?

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    D'Antoine Pasquier sur le site de l'excellent hebdomadaire "Famille Chrétienne" :

    Rencontre entre le pape et le patriarche Cyrille – «L’unité se fait par le martyre»

    Pour le Père Patrice Mahieu, moine à l’abbaye de Solesmes et auteur de plusieurs ouvrages sur l’orthodoxie (1), la rencontre entre le pape François et le chef de l’Église russe le 12 février à Cuba constitue une étape décisive vers la pleine communion.

    Pourquoi cette rencontre entre François et Cyrille est jugée historique ?

    Il s’agit d’un long mûrissement, d’un don de Dieu et d’un point de départ. Cette rencontre était très nécessaire. En Occident, on croit facilement que le patriarche de Constantinople est l’équivalent du pape pour les orthodoxes. Il n’en est rien. Les Églises orthodoxes sont autocéphales, et il importe que le pape ait des relations personnelles avec chacun des patriarches. De plus, ce n’est pas une simple rencontre fraternelle. Le patriarcat l’envisage bien comme une étape décisive dans les relations entre les Églises de Rome et de Moscou.

    Quel est l’enjeu spirituel de cette rencontre ?

    L’enjeu spirituel est un accroissement, un approfondissement du dialogue de la charité. Sous le pontificat de Paul VI, les relations entre Rome et Moscou ont connu des moments de grande proximité, sous l’impulsion du métropolite Nicodème Rotov. En décembre 1969, le Saint-Synode de l’Église russe avait décidé d’admettre aux sacrements les fidèles catholiques. Bien sûr, c’était dans le contexte de la persécution soviétique. Mais, dans l’esprit du métropolite Nicodème, c’était un pas décisif vers la pleine communion. Cette rencontre peut être comprise comme un engagement dans ce sens. Mais les circonstances ont également changé, et l’Église russe est traversée par des courants très opposés à l’œcuménisme. Le pape François, par son style d’exercice du ministère pétrinien – il est avant tout évêque de Rome –, et ses orientations théologiques – l’importance qu’il donne à la synodalité – ne peut que rencontrer l’adhésion des orthodoxes.

    En quoi est-ce la fin symbolique du schisme de 1054 ?

    Je ne pense pas que l’on puisse le dire. Il faudrait d’ailleurs relire ce qu’a écrit le Père Congar sur cette date de 1054 qui marque une brouille, mais absolument pas un schisme. Ce n’est que deux siècles plus tard, avec la croisade, le sac de Constantinople, la nomination d’évêques latins… qu’il y eut réellement schisme. Et 1054 ne concerne que Rome et Constantinople ; c’est pour cela que les anathèmes ont été levés à Rome et Constantinople en décembre 1965. C’était d’ailleurs la position du métropolite Nicodème : cela ne regarde que ces deux sièges.

    Pourquoi y a-t-il eu de nombreux rendez-vous ratés entre Jean-Paul II et Alexis II ?

    En œcuménisme, vous avez beaucoup de facteurs non dogmatiques. Jean-Paul II avait la malchance, pour les Russes, d’être polonais. Dom Lanne, moine de Chevetogne, m’a rapporté les réactions de son ami le Père Borovoy, observateur de l’Église russe au concile, au moment de l’élection du cardinal Wojtyla : « Les cardinaux auraient pu élire un Africain, ou un Asiatique, mais pas un Polonais. Vous aviez quand même l’embarras du choix. » Puis, à partir de 1988, il y eut la sortie des catacombes des Églises catholiques orientales, ukrainienne, roumaine, en particulier. Ce qui attisa les tensions. Mais l’absence de rencontre n’est pas heureuse. Quand surgissent des difficultés, il importe encore plus de se parler.

    Benoît XVI a réussi à tisser davantage de liens, notamment avec Cyrille. Comment l’expliquer ?

    Benoît XVI fut avant tout un pape théologien, un mystagogue, très apprécié par les orthodoxes, fin connaisseur des traditions théologiques, canoniques, liturgiques de l’Orient. Le métropolite Hilarion avait déclaré que ce serait ce pape-ci qui rencontrerait le patriarche du Moscou. Pourquoi cela ne s’est pas fait reste un mystère. Un ami œcuméniste m’a dit une fois que si le cardinal Ratzinger avait été élu dix ans plus tôt, il aurait eu l’énergie pour prendre des décisions audacieuses. C’est bien vu.

    L’Ukraine reste-t-elle toujours la principale pierre d’achoppement pour une réconciliation véritable ?

    Pour l’Église russe, c’est un point très sensible. L’Ukraine est le berceau de l’Église russe, qui y a actuellement un quart de ses paroisses, des monastères prestigieux… Mais la situation touche tant d’aspects ecclésiastiques, géopolitiques, stratégiques ! En orthodoxie, l’Église est nationale. À longue échéance, pourra-t-on éviter la constitution d’une Église orthodoxe canonique ukrainienne ? Il faut remarquer que, sur ce dossier, le Saint-Siège s’est montré très prudent, car il s’agit surtout d’un face-à-face Moscou-Constantinople. Le fait que le pape François soit un pape non-européen lui donne encore plus de crédibilité.

    En quoi l’actualité des chrétiens d’Orient persécutés en Syrie et en Irak favorise-t-elle cette rencontre ?

    Le Saint-Père l’a redit de nombreuses fois. Il l’a répété à Saint-Paul-hors-les-murs le 25 janvier dernier : l’unité se fait par le martyre, par le don de la vie pour le Christ. Nos frères orientaux ne sont pas persécutés par ce qu’ils sont orthodoxes ou catholiques, mais parce qu’ils sont chrétiens. Les raisons historiques, théologiques, ou ecclésiastiques que nous invoquons, de bonne ou de mauvaise foi, pour demeurer séparés, ne tiennent pas devant le sang versé en confession du Christ. L’Église du martyre est une. Il faut que les théologiens en tirent les conséquences. Joseph Ratzinger écrivait en 1976 : « L’unité est une vérité chrétienne qui appartient à l’essence du christianisme, et elle occupe dans la hiérarchie des valeurs une place si éminente qu’elle ne peut être sacrifiée que pour quelque chose de tout à fait fondamental ». Et nous savons que, avec la grâce de Dieu, il n’y a rien de fondamental qui empêche la pleine communion entre catholiques et orthodoxes.

    Cette rencontre intervient aussi en raison d’un climat de détente entre les différents patriarcats orthodoxes.

    La situation est bien complexe. On peut se réjouir de la tenue prochaine du grand et saint synode panorthodoxe. Sa célébration constitue déjà un acte fort. Mais quelles seront les décisions pratiques qui y seront prises, quelle place y sera faite aux délégués des autres Églises ? C’est pour cela que l’Église catholique doit continuer à tisser des liens d’amitié, de fraternité, avec toutes les Églises orthodoxes et affirmer que, de son côté, les conditions sont réunies pour reprendre une vie de communion sacramentelle avec elles. Ce fut le message du pape François au patriarche de Constantinople en novembre dernier.

    Antoine Pasquier

    1. Auteur de Paul VI et les orthodoxes (Éditions du Cerf, 2012) et Se préparer au don de l’unité. La commission internationale catholique-orthodoxe 1975-2000 (Éditions du Cerf, 2014).

  • Entrer en carême à Liège

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    74df0b95.pngMercredi 10 février, mercredi des cendres – entrée en Carême. Il s’agit d’un jour de jeûne : les adultes en bonne santé sont invités à se contenter d’un seul repas complet. Les fidèles qui le peuvent sont conviés à vivre la célébration de l’imposition des cendres. Celle-ci est offerte à toutes les heures de la journée, afin que beaucoup puissent y participer. Ainsi :

    • 7h à la communauté des Jésuites (rue Saint-Gilles 92)
    • 8h30 chez les Bénédictines (Bvd d’Avroy 54)
    • 9h à la Cathédrale
    • 11h à Saint-Denis
    • 12h15 à Saint-Jean
    • 18h Eglise du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy 132)
    • 18h à Saint-Barthélemy
    • 18h chez les Filles de la croix (rue Saint-Gilles 195)
    • 20h à Saint-Jacques
  • Rome : saint Padre Pio « booste » l’année de la miséricorde

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    Lu sur le site web du « Suisse romain » : 

    « La dépouille du célèbre capucin italien Padre Pio da Pietrelcina (1887-1968) est arrivée au Vatican le 5 février 2016 en fin d’après-midi, pour être présentée à la vénération des fidèles durant près d’une semaine, dans le cadre du Jubilé de la miséricorde. Un océan de fidèles émus aux larmes et recueillis a accompagné sa châsse dans une grande piété populaire, tout le long de la Via della Conciliazione.

    C’est une première : le corps du saint aux stigmates n’avait jamais quitté le sanctuaire de San Giovanni Rotondo, dans les Pouilles. Et Rome a réservé à ce confesseur hors-pair, très estimé des Italiens, un accueil grandiose. Exposée les 3 et 4 février dans deux églises de la capitale, la dépouille de Padre Pio a attiré des milliers de personnes, se pressant heure après heure notamment aux abords de l’église San Salvatore in Lauro où une forêt de chaises recouvrait les places adjacentes.

    Des cris et des larmes de joie

    Accompagné solennellement en procession par un flot de pèlerins de tous âges, laïques et religieux, grand-mères et frères mineurs en bure marron, dans l’après-midi du 5 février, le saint a rejoint la basilique Saint-Pierre où il restera, au côté de son confrère saint Léopold Mandic (1866-1942), jusqu’au 11 février. Au soleil couchant, de nombreux Romains, derrière des barrières, ont donc salué le passage du saint le plus populaire d’Italie : qui à genoux, qui en fixant un souvenir de ce moment grâce à son smartphone, qui en essuyant ses larmes. La foule a accompagné les dépouilles jusqu’à la place Saint-Pierre, en récitant le chapelet. Des prières, des chants religieux et des lectures des extraits de la bulle d’indiction du Jubilé de la miséricorde rythmaient également la procession.

    Cet événement voulu par le pape François a été encadré par de vastes mesures de sécurité, les cordons de policiers et des carabiniers en grand uniforme, donnant à la célébration des airs de funérailles de chef d’Etat. Sans pour autant décourager les fidèles, comme en témoigne Maria Piera, dans la foule : “Je l’ai déjà vu plusieurs fois au sanctuaire de San Giovanni Rotondo, mais je suis de Rome et là je me suis précipitée pour l’occasion !“. “C’est un grand saint, confie la vieille dame à I.MEDIA, il nous a appris à connaître Jésus et à l’aimer. La construction de la Casa di sollievo della sofferenza est une grande œuvre“. Une amie, à ses côtés, laisse échapper un cri enthousiaste à l’approche des bannières et de la châsse de verre contenant le corps conservé du saint : “Le voilà !“.

    La dépouille de Padre Pio sera exposée dans la basilique vaticane pour la célébration du Mercredi des Cendres, le 10 février, durant laquelle le pape François enverra dans le monde les Missionnaires de la miséricorde, avec la faculté de pardonner les péchés réservés au Saint-Siège. Une mission qui sera donc initiée sous le signe d’un confesseur infatigable.

    AK/BL »

    Ref. Les dépouilles de Padre Pio et de Leopoldo Mandic accueillies au Vatican dans une grande piété populaire

    JPSC

  • Italie : Beppe Grillo retire son soutien à l'union civile

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    La réussite populaire du Family Day le 30 janvier à Rome interpelle le deuxième parti d’Italie. Lu sur le blog « salon beige » :

    « Suite à l'énorme manifestation pro-famille, le chef du Mouvement 5 étoiles (M5S) a changé d'avis. Dans une note de blog publiée sur le site beppegrillo.it, Beppe Grillo appelle ses sénateurs, qui devront voter les articles du projet d'union civile, à user de leur "liberté de conscience" pour se prononcer sur le point le plus litigieux du texte offrant la possibilité d'adopter les enfants du conjoint. Une volte-face pour le M5S  (deuxième formation politique du pays) qui avait jusqu'alors affirmé vouloir voter cette proposition de loi avec le Parti Démocrate.

    Beppe Grillo justifie sa décision en expliquant que le Mouvement n'a plus le temps d'organiser un référendum des militants sur le texte. Il semble que ce soit la manifestation monstre du samedi 30 janvier qui lui a fait comprendre que voter ce texte est une erreur.

    Le sort de la loi Cirinnà est en péril : le Parti démocrate n'a pas la majorité au Sénat et 34 de ses sénateurs ont fait connaître leurs réserves. Le Parti du Nouveau centre droit (NCD), allié du gouvernement, est fondamentalement contre le texte. Enfin Matteo Renzi lui-même ne soutient la loi que du bout des lèvres et s'en remet lui aussi à la liberté de conscience de ses élus.

    Angelino Alfano, ministre de l'intérieur et président du NCD exulte sur tweeter: 

    "le match est relancé. Toute la loi pourrait sauter".

    Le ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin, a salué "la victoire de ceux qui réclamaient l'ouverture d'une discussion franche et sincère sur les possibles conséquences néfastes" de l'adoption. 

    Le « Monde » se demande si Beppe Grillo est réellement convaincu ou s'il cherche à élargir sa base électorale en vue des municipales de juin... »

    Ref. 

    Italie : Beppe Grillo retire son soutien à l'union civile

    JPSC

  • Montons dans la barque avec le Christ (5e dimanche du temps ordinaire); homélie du Père Zanotti-Sorkine

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    Prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 5, 1-11) (10 février 2013)

    http://www.delamoureneclats.fr http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Luc 5, 1-11

    Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. » Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

  • Un triduum pascal, un week-end de la Miséricorde divine et une retraite du temps pascal chez les Frères de Saint-Jean à Banneux

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    Au Centre spirituel Regina Pacis

    • Du jeudi 24 (17h30) au dimanche 27 mars (15h30), Triduum Pascal, Retraite spirituelle en silence au rythme de la liturgie de ces trois jours saints, avec les frères de la communauté

     

    • Du vendredi 1er (17h30) au dimanche 3 avril (16h00), Week-end de la Miséricorde Divine, « Dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix, et l'homme le bonheur ! » (S. Jean Paul II), avec le père Pierre DESCOUVEMONT

     

    • Du vendredi 15 (17h30) au dimanche 17 avril (15h30), Retraite du Temps Pascal "Il est vraiment ressuscité !", Vivre le temps pascal dans la lumière des apparitions de Jésus, avec le père  Pierre François

    Communauté Saint Jean, Rue de la sapinière, 50 - 4141 Banneux Notre Dame Tél.: 04/360 01 20. Courriel: hotellerie@stjean-banneux.com Web: www.stjean-banneux.com

  • Le pape, un dévot du Padre Pio ?

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    Lu sur aleteia.org (Domenico Agasso) :

    Quels liens unissent le pape François et Padre Pio ?

    Enquête du vaticaniste italien Ignazio Ingrao sur les "mystères" d‘une dévotion murie avec le temps.

    Jamais le Pape n’avait cité saint Pio de Pietrelcina dans ses discours et ses homélies. On a beau chercher, aucun livre ni publication ne parle d’un quelconque lien entre le pontife argentin et le saint de Gargano, dans les Pouilles (Italie). Pourtant, le Saint-Père a voulu, au grand étonnement de beaucoup, que son corps soit exposé à la basilique Saint-Pierre, durant le Jubilé extraordinaire de la miséricorde. La dépouille du capucin – transportée en procession en même temps que saint Léopold Mandic ce vendredi 5 février – y restera jusqu’au 11 février prochain. (voir ICI)

    De quoi avoir envie de creuser ce « mystère ». Ce que fait l’écrivain et vaticaniste italien Ignazio Ingrao du magazine hebdomadaire Panorama, dans un livre intitulé Il segno di padre Pio. Da santo perseguitato a simbolo della Chiesa della Misericordia di papa Francesco (en français : « La marque de Padre Pio. Un saint persécuté devenu symbole de l’Église de la miséricorde du pape François »). Le vaticaniste dénoue les fils de l’énigme, remontant au tout début de la dévotion du Souverain Pontife pour Francesco Forgione, au siècle Padre Pio.

    Premier indice

    Le vaticaniste est parti d’un premier indice : la phrase prononcée par le Pape en avril 2014 en bénissant un statue de Padre Pio que lui apportèrent les frères capucins de San Giovanni Rotondo où leur confrère avait vécu toute sa vie et reçu les stigmates : « Padre Pio, nous voici maintenant plus proches, je te bénis, mais toi protège-moi… ». Ignazio Ingrao comprend que des liens spirituels se sont noués entre le pape François et Padre Pio mais rien de plus. Cette phrase lui donne envie d’en savoir plus, il fait alors appel à « un témoin d’exception », le père Marciano Mora, qui fut pendant 25 ans secrétaire général des groupes de prière de Padre Pio. Celui-ci raconte : « Quand il était archevêque de Buenos Aires, en Argentine, Jorge Mario Bergoglio ne recevait que des informations fragmentaires sur Padre Pio, des nouvelles qu’on lui rapportait.

    Mais en 2002 – il est alors cardinal – deux épisodes très importants attirent son attention : la canonisation à Rome de saint Pio, le 16 juin, et la découverte à cette occasion de l’immense diffusion de ses groupes de prières dans toute la capitale argentine ». Le battage médiatique autour de la canonisation de Padre Pio est tel que le cardinal Bergoglio, pris d’une grande curiosité, se met en quête d’informations plus approfondies sur la présence et les activités de ces groupes de prière dans la ville. À sa grande surprise, il en découvre 80.

    Les groupes de prière, la clé de l’énigme

    Le phénomène intrigue tellement le cardinal Bergoglio qu’il décide d’envoyer à Rome deux personnes de confiance – son porte-parole le père Guillermo Marcó, et une de ses amies Ana Cristina Cernusco, secrétaire personnelle de l’ancien président argentin Fernando de la Rùa – pour prendre des renseignements sur ces groupes de prière. Arrivés en Italie, les deux émissaires rencontrent Mgr Riccardo Ruotolo, le président de la Casa Sollievo della sofferenza et des groupes de prière de padre Pio ». Ils lui posent beaucoup de questions surtout sur les groupes : « Combien étaient-ils ? Comment étaient-ils organisés ? Qui les suivait ? ». Le père Morra, qui avait assisté à la rencontre, rapporte qu’ils sont sortis des discussions avec une proposition des deux Argentins à venir dans leur pays rencontrer personnellement le cardinal Bergoglio. Cette proposition, reconnaît-il, « nous avait quelque peu désarçonnés mais nous comprenions bien l’importance de l’opportunité que cela représentait pour nous, alors nous y sommes allés ».

    Marciano Mora poursuit son récit : « Nous sommes partis à deux, Mgr Giuseppe Ruotolo, le frère de Ricardo, et moi-même. À notre arrivée à l’archevêché de Buenos Aires nous étions un peu tendus. On ignorait ce que le cardinal nous demanderait. Au bout de quelques minutes, celui-ci est arrivé et nous a accueillis comme de bon vieux amis. Quelle magnifique rencontre nous avons eue ! Je fus frappée par toute cette douceur, toute cette amabilité et ce grand sens de l’amitié qui éclairaient son visage, par les paroles qui sortaient de sa bouche. Nous avons longuement parlé. La première chose qu’il voulait savoir concernait le statut juridique des groupes de prières. Nous lui avons expliqué que leur statut est approuvé par la Secrétairerie d’État dont ils dépendent directement et qui représente une garantie pour l’Église et pour les évêques diocésains.

    Puis le cardinal Bergoglio a voulu en savoir plus sur la finalité de ces groupes de prière. « Apporter paix et sérénité dans le monde », lui avons-nous répondu. En effet, ces groupes sont nés suite au fameux message radio de Pie XII, en 1942, à un moment particulièrement crucial pour l’Europe prise dans le terrible drame de la seconde guerre mondiale. Pie XII, dans le sillage des enseignements de Padre Pio, leur avait demandé de prier pour la paix.

    « Les groupes se nourrissaient de la Bible et de la Parole de Dieu, poursuit le frère capucin. Ce fait, à l’époque de Pie XII et bien avant le concile Vatican II, était tout à fait nouveau. Padre Pio a en effet toujours cherché à aider les fidèles à prier en leur apprenant à se servir des Saintes Écritures ». Un aspect qui avait beaucoup frappé le cardinal Bergoglio, se souvient bien le père Mora, et sur lequel il revient continuellement aujourd’hui qu’il est Pape en recommandant aux fidèles de lire l’Évangile et de se faire accompagner par les paroles de Jésus ».

    « Oeuvres de charité » et confession

    Les œuvres de charité sont un autre aspect que l’archevêque de Buenos Aires a voulu creuser pendant cette rencontre. Car il faut savoir que ces groupes ne sont pas seulement des groupes de prière, ils sont également très actifs, apportant solidarité et soutien matériel aux plus pauvres. La Casa Sollievo della sofferenza, l’hôpital de San Giovanni Rotondo, est un témoignage vivant de leur dévouement voulu personnellement par Padre Pio. Et puis la confession, troisième et dernier aspect et non des moindres, très apprécié par le cardinal Bergoglio : saint Pio était un vrai « apôtre du confessionnal ». Il confessait de 15 à 19 heures par jours. Le nombre de personnes voulant se confesser devant lui devint si important qu’il a fallu ouvrir un bureau pour distribuer des tickets. Certains étaient obligés d’attendre deux ou trois semaines leur tour.

    De cette rencontre à Buenos-Aires sont nés de profonds liens entre Jorge Mario Bergoglio et padre Pio, liens restés « cachés », conclut Ignazio Ingrao, « pratiquement invisibles », pendant 11 ans, avant qu’ils n’explosent dans toute leur force, quand le cardinal argentin, entretemps devenu pape, fera de ce saint un symbole du jubilé de la miséricorde.

  • Liège, 4-5 mars : 24 heures pour le Seigneur

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    Liège à l'heure de la réconciliation avec les "24 heures pour le Seigneur" organisées un peu partout dans le monde

    unnamed.jpgDans le cadre de la grande année jubilaire de la miséricorde, François nous dit : «Le Seigneur ne se lasse jamais de nous pardonner. C’est nous qui nous lassons de demander pardon. Disons toujours merci à Dieu, surtout pour sa patience et sa miséricorde ». Le diocèse de Liège proposera plus de 20 animations dans la ville consacrées à la réconciliation et à la miséricorde.

    La miséricorde, c’est le cœur de l’Evangile. Miséricorde vient de deux mots latins : « Miserere » et « cordis », « misère » et « cœur ». Elle consiste à avoir le cœur qui bat pour les pauvres. Quoi de plus beau, de plus chaleureux, de plus courageux ! C’est aussi le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours.

    Olivier Windels, Vicaire épiscopal et coordinateur des « 24h pour le Seigneur » :

    « Pour cet évènement mondial des 24 heures pour le Seigneur, nous invitons les chrétiens et les chercheurs de sens à approfondir et vivre diverses facettes de la miséricorde et du pardon dans la vie quotidienne, dans son expression sacramentelle, dans l’engagement au service et dans le monde aussi... Une invitation largement ouverte, une expérience à vivre! ».

    Les grands rendez-vous des 4 et 5 mars à Liège

    Vendredi 4 mars, à la cathédrale

    • À partir de 18h00 entrée priante dans les 24 heures et lecture biblique
    • 19h00 Introduction et messe festive pour tous, animée par les jeunes
    • 20h30 Grande veillée de la Miséricorde pour tous, de 16 à 96 ans – aussi par le collectif jeunes NightFever Liège
    • 21h45 Concert du groupe Jesus’Trip, pour tous

    De 22h00 à 9h00, nuit de prière et d’adoration à la cathédrale, animée par des groupes et mouvements

    Samedi 5 mars, en ville et à la cathédrale

    • 9h30 Grand parcours dans la ville « à la découverte de la miséricorde ». 20 églises proposeront diverses animations tout au long de la journée, aussi pour enfants
    • 17h00 Grande célébration de la Miséricorde à la cathédrale de Liège

    www.24heurespourleseigneur.be

  • Il y a deux ans, la mort d'Eugenio Corti, ce témoin majeur du XXe siècle

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    De Philippe Oswald, sur aleteia.org, cet article publié lors de la mort de ce grand écrivain italien :

    Eugenio Corti (1921-2014), immense écrivain et témoin majeur du XXe siècle

    Décédé le 4 février, ce grand auteur catholique restera dans l’histoire comme une lumière et une conscience du siècle, à l’instar d’un Soljenitsyne ou d’un Jünger.

    Eugenio Corti

    ©B.CANNARSA-OPALE

    Siècle de fer et de feu inauguré par l’atroce et folle boucherie de 14-18, le XXe siècle a engendré des témoins à la hauteur des séismes qui l’ont dévasté, des âmes d’élite qui craignaient moins la mort que d’abdiquer leur liberté intérieure et leur dignité. Des écrivains, notamment, qui ont défié par leur courage, leur force intérieure, et leur exceptionnelle longévité, la mécanique infernale qui aurait dû les broyer. Tel l’écrivain allemandErnst Jünger (1895-1998), mort à cent deux ans après avoir exposé sa vie aux plus grands dangers et traversé toutes les tragédies de l’Allemagne, tel le russe Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) mort à presque quatre-vingt dix ans, après avoir survécu à la Seconde guerre mondiale et aux camps soviétiques (« L’Archipel du Goulag ») ; et tel aussi l’italienEugenio Corti rescapé lui aussi du front russe, mais dans l’autre camp, qui vient de s’éteindre à son domicile, le 4 février dernier, à l’âge de quatre-vingt treize ans.

    Son œuvre majeure, récit inspiré de la première moitié de sa longue vie, c’est « Le Cheval rouge », ce cheval étant celui de l’Apocalypse de Saint Jean, symbole de la guerre universelle de la fin des temps. Dans ce roman initiatique d’une rare puissance évocatrice écrit en 1983, la guerre tient une place centrale quoique non exclusive puisque cette fresque autobiographique et historique court jusque dans les années soixante-dix ; elle décrit alors la décomposition culturelle et morale de l’Occident, la dégradation des rapports familiaux, l’abandon de la pratique religieuse, l’errance de beaucoup d’intellectuels et de clercs, ainsi que le flirt de la Démocratie chrétienne transalpine avec le communisme. Son diagnostic était clair : la liberté intérieure et l’esprit critique avaient abdiqué devant les idoles matérialistes du pouvoir, de l’argent et du sexe .

    « Le Cheval Rouge » est à bien des égards le « Guerre et paix » de notre époque – une comparaison que n’aurait sans doute pas récusée ce grand admirateur de Tolstoï. Mais s’il fait preuve d’une empathie tolstoïenne, Corti est supérieur à Tolstoï par l’espérance lucide qui l’anime, sa foi en Dieu, son amour de l’Eglise, de la patrie, de l’épouse aimée, du prochain, de la famille (il était lui-même l’aîné d’une famille catholique de dix enfants dont l’un fut missionnaire en Afrique).

    « C’est parce que l’expérience de la guerre révèle au plus profond l’intériorité de l’homme qu’elle est fondamentale dans mon œuvre » a déclaré Eugenio Corti dans l’une de ses dernières interviews à l’hedomadaire Famille Chrétienne. En l’occurrence, la pire des guerres, celle du front russe sur lequel il se retrouva jeune officier italien pris en étau entre la barbarie nazie et la barbarie soviétique – et très concrètement, encerclé par l’Armée rouge pendant 28 jours dantesques dans la poche du Don. Il fut du très petit nombre des rescapés, par miracle : « Par une nuit terrible, frôlé par la mort, j’ai invoqué la Vierge et promis de travailler au règne de Dieu si j’en réchappais. J’avais 21 ans. J’ai été exaucé au-delà de mes espérances » a-t-il aussi confié dans cette interview, accordée un mois avant sa mort.

    Eugenio Corti respecta ce vœu. Il devint un témoin de « La responsabilité de la culture occidentale dans les grands massacres du XXe siècle », un sage plein d’humanité et un artiste exceptionnel. Il consacra son dernier livre à sainte Angelina (1372-1435), une des grandes figures de ce Moyen Age qui l’attirait de plus en plus parce que cette époque enracina l’Europe dans le terreau de son double héritage gréco-latin et judéo-chrétien.

    Tous les livres d’Eugenio Corti traduits en français sont publiés à L’Âge d’Homme, ou en coédition avec les éditions de Fallois.

    Romans :
    • Le Cheval rouge, 29 €.
    • La Terre des Guaranis, 25 €.
    • L’Île Paradis, 25 €.
    • Caton l’Ancien, 22 €.

    Récits autobiographiques :
    • La plupart ne reviendront pas, 22 €.
    • Les Derniers Soldats du roi, 19 €.

    Théâtre
    • Procès et mort de Staline, 9 €.

    Essais
    • La Responsabilité de la culture ­occidentale dans les grands massacres du XXe siècle, 6 €.
    • Science et foi, 6 €.

    Entretiens
    • Paroles d’un romancier chrétien, 20 €.

  • Avec un million de participants, le 51e Congrès eucharistique international à Cebu (Philippines) a été un succès manifeste

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    10337801454391576.jpgLu sur Eglises d'Asie (site des Missions Etrangères de Paris) :

    51e Congrès eucharistique international : un succès manifeste

    Ce dimanche 31 janvier, dans la ville de Cebu, aux Philippines, près d’un million de personnes ont assisté à la messe de clôture du 51e Congrès eucharistique international, au cours de laquelle le pape François s’est adressé à la foule dans un message vidéo.

    « Voilà un an à peine, j’ai visité les Philippines après le passage du typhon Haiyan. J’ai pu constater par moi-même la foi profonde et la résilience de son peuple », a rappelé le pape argentin par vidéo interposée. « En même temps que la protection de Santo Nino [de Cebu - NDLR], le peuple philippin a reçu l’Evangile de Jésus Christ il y a bientôt 500 ans, a-t-il poursuivi. Depuis, les Philippins ont été, pour le monde entier, un exemple de fidélité et de dévotion profonde au Seigneur et à son Eglise. C’est également un peuple de missionnaires, portant la lumière de l’Evangile dans le reste de l’Asie jusqu’aux confins de la terre. »

    Si la police locale a avancé le chiffre de 450 000 participants minimum lors de la messe finale organisée à Cebu, deuxième ville des Philippines, Radio Vatican évoque le chiffre de deux millions de fidèles massés sur la Plaza Independencia, au milieu de laquelle se dresse un obélisque en mémoire de Miguel Lopez de Legazpi, acteur majeur de l’évangélisation de l’archipel, aujourd’hui principal pays catholique d’Asie. Au total, 12 000 délégués venus de 90 pays ont pris part au congrès, qui s’est tenu du 25 au 31 janvier et qui était placé sous le thème : « Christ en nous, l’espérance de la gloire ».

    L’annonce par le pape de la tenue du prochain Congrès eucharistique international, en 2020, à Budapest a suscité l’enthousiaste des quelques Hongrois présents parmi la foule massée à Cebu. Comme pour les Philippines, c’est la seconde fois que ce pays accueillera un tel congrès (Budapest avait accueilli le 34ème Congrès eucharistique international en 1938). Organisé tous les quatre ans, ce rassemblement mondial de catholiques vise à célébrer la centralité de l’Eucharistie dans la vie de l’Eglise, attirer l’attention sur la dimension sociale de celle-ci, ainsi qu’à fortifier l’engagement missionnaire des chrétiens.

    Un an presque jour pour jour après la visite du pape François dans l’archipel, visite marquée par la plus grande messe de l’histoire, l’épiscopat philippin observe aujourd’hui une plus grande affluence dans les paroisses. « ll y a plus de monde à l’église et cela nous a également aidé à nous préparer à ce congrès », assure Mgr Honesto Ongtioco, évêque de Cubao, au nord de Manille, sur le site de la Conférence des évêques philippins (CBCP), sans pour autant fournir de chiffres détaillés. « La visite papale a renforcé à la fois notre foi et notre pratique de la religion », insiste Mgr Ongtioco.

    « S’il y a une chose à signaler à propos des Philippins, dont la population est composée de beaucoup de pauvres, c’est bien leur foi qui les maintient debout. A Tacloban, les pauvres ont attendu sous la pluie que le pape arrive pour célébrer la messe. A Manille, le pape a aussi célébré la messe sous la pluie, à Rizal Park, mais je ne me souviens pas avoir vu de Philippins fortunés bravant la pluie durant des heures, dans l’attente de célébrer la messe avec François », indique également à Eglises d’Asie, Melo Acuna, journaliste à la CBCP.

    Dans son intervention au congrès, le cardinal archevêque de Manille, Mgr Luis Antonio Tagle, a dénoncé la « culture de l’accumulation » pouvant conduire au « tout jetable ». « Qui a quelque chose à jeter ? Ceux qui ont trop accumulé, parce qu’ils se sont enrichis avec ce dont ils n’ont pas besoin », a souligné le président de Caritas Internationalis, dans un pays où un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté, et où l’Eglise catholique se définit d’abord comme au service des plus démunis.

    Au début du congrès, d’autres avaient d’ailleurs dénoncé la mise à l’écart par les autorités locales des plus démunis sur les lieux du congrès, ainsi que des frais de participation trop élevés. « En vivant dans la modération, nous pouvons aller à l’encontre de la culture du tout jetable », a poursuivi le cardinal Tagle, à l’adresse des délégués du congrès, dont des prêtres, des évêques et des membres de diverses congrégations.

    Mgr Charles Maung Bo, cardinal de Rangoun et représentant personnel du pape au Congrès, a décerné au peuple philippin le titre de l’accueil « le plus chaleureux », rapporte l’agence Ucanews. « (...) Malgré toutes les catastrophes naturelles, l’une des principales choses qu’on n’ôtera pas aux Philippins, c’est leur foi », a-t-il déclaré. Après avoir appelé à une « troisième guerre mondiale contre la pauvreté et l’injustice », Mgr Charles Bo s’est rendu dans un quartier pauvre du village de Pasil (île de Cebu), où il s’est joint à des danses avec la jeunesse locale, avant la messe de clôture.

    « Le Christ et l’Eucharistie sont présents partout où nous allons », a témoigné pour sa part, le P. Thammarat Ruanngam, originaire de Thaïlande. Lors d’une cérémonie organisée au cours du congrès, cinq cents enfants, pour la plupart enfants des rues, ont pu faire leur première communion. De son côté, Mgr Thomas Menamparampil, administrateur apostolique du diocèse de Jowai, dans le Nord-Est de l’Inde, a salué un « sentiment d’appartenance religieuse » très fort chez les Philippins.

    D’après les organisateurs, les pèlerins taïwanais étaient parmi les plus représentés, après les Philippins.
    « Ce congrès est comme le rassemblement des premiers disciples partageant avec joie le récit de leur rencontre du Seigneur, au travers des Saintes Ecritures et également de la cérémonie du partage du pain », s’est réjouit, dans son communiqué final, le président de ce 51ème Congrès, l’archevêque de Cebu, Mgr Jose Palma. « Nous revivons désormais la belle expérience des disciples d’Emmaüs », a-t-il poursuivi, en référence à leur première rencontre avec le Christ ressuscité, symbole du renouvellement de la foi.

    (eda/md)

  • Le grand péché, c'est de colmater la brèche que nous sommes (Martin Steffens)

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    A lire sur lerougeetlenoir.org (Henri de Begard):

    Martin Steffens : « le XXe siècle est la terrible histoire de cette volonté de clore la création sur elle-même »

    Agrégé de philosophie, Martin Steffens est professeur de philosophie en khâgne. Auteur de plusieurs ouvrages dont« Petit traité de la joie, consentir à la vie », « La vie en bleu » et « Rien que l’amour. Repères pour le martyre qui vient », il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & Le Noir.

    R&N : Comment sont perçues la souffrance et la maladie dans notre société moderne ?

    Martin Steffens : Je ne sais pas s’il y a une façon propre à notre temps de percevoir la souffrance et la maladie : quand on voit, dans la Bible, les figures de Job ou de Rachel, laquelle, ayant perdu ses enfants, ne voulait pas être consolée ; quand on considère d’autre part les sagesses humaines et cette volonté qui les travaille d’en avoir un jour fini avec la souffrance (voyez le stoïcisme ou l’épicurisme), on se dit que maladie et souffrance sont et seront toujours d’abord perçues par l’homme comme un scandale, comme un mal auquel il est difficile, peut-être impossible, de se faire. C’est peut-être la réponse à ce scandale qui change : quand Job crie vers Dieu son innocence, quand le psalmiste dit, dans sa prière, « Je crie, mon Dieu, alors réponds-moi », on est loin de la soumission à la nécessité des Stoïciens ou aux stratégies d’évitement de la souffrance développées par Épicure.

    Du côté juif, puis chrétien, la souffrance fait à l’homme une blessure qui le contraint de crier vers Dieu ; du côté grec, ou plus généralement païen, elle est davantage un défi qui est lancé à l’homme et qui appelle une réponse technique, une sagesse. Étant sorti du christianisme, je veux dire d’une façon chrétienne de recevoir le monde, nous revenons aujourd’hui à la réponse la plus naturelle à l’homme : celle païenne. Sauf que la réponse technique n’est pas du côté d’une sagesse, via une École philosophique, mais à travers des dispositifs technologiques. On espère, par la science, guérir l’homme de sa blessure, cette blessure que le christianisme, au risque du dolorisme, percevait comme un chemin vers Dieu. Et quiconque refuse de se laisser ainsi guérir apparaît aujourd’hui comme quelqu’un de morbide. Je pense à ces femmes qui ont le courage de s’opposer à un milieu médical parfois fermé et dogmatique, et qui choisissent de porter, jusqu’au terme de leur grossesse, l’enfant dont la fragilité a été dépistée, considérant qu’une vie, même courte, reste une vie à vivre et à partager. En général, quand leur enfant, au bout d’un, deux ou six mois, décède, on leur fait porter la responsabilité de cette mort, comme si elles avaient inventé la mort ! C’est que, accueillant un enfant qui vivra peu, non seulement elles rappellent le scandale de la finitude humaine, mais elles suggèrent que nous avons aussi contre lui autre chose qu’une réponse technique.

    R&N : Nous sommes donc passés de la volonté de soigner et d’améliorer les conditions de vie humaine à la recherche de l’élimination de toute faiblesse. Comment expliquer ce glissement ?

    Martin Steffens : Si l’on suit ce que je viens de dire, on en conclut que ce “glissement” est plutôt un retour à la normale : c’est un glissement qui nous fait rebasculer dans un ordre plus humain (et moins divin) des choses. C’est un glissement qui corrige un premier glissement. Quel premier glissement ? Celui qui a consisté, à partir de l’ère chrétienne, à lire la finitude humaine comme un bien, parce qu’elle nous destine à plus que nous-mêmes, parce qu’elle nous confie à Dieu. C’est l’idée chrétienne qu’il ne faut pas guérir de la souffrance humaine si, pour la guérir, il fallait faire taire ce cri que chacun de nous est. “Ou souffrir, ou mourir” dit Sainte Thérèse d’Avila : si ma faiblesse me confie à l’amour de Dieu et à celui de mon prochain, elle m’est un trésor. Ma faiblesse est comme ce manque inscrit en Adam afin qu’il ne demeure pas seul : une côte lui est enlevée, un creux est fait en l’homme pour que l’autre (en l’occurrence Eve) soit. Le glissement moderne dont vous parlez, et qui consiste à vouloir éliminer toute faiblesse, est donc le rejet d’un premier glissement, de ce renversement de perspective qui fait de la faiblesse de l’homme sa force, qui révèle cette faiblesse comme le lieu où Dieu peut se révéler comme le dit Saint Paul (2 Cor 12,9) : « Ma puissance se déploie dans ta faiblesse ».

    Le véritable glissement, ce n’est donc pas notre époque qui le vit, puisqu’elle revient en quelque sorte à la façon antique, humaine, naturelle, de lire la souffrance. Le grand glissement, hors d’une façon seulement « mondaine » de voir les choses, est la façon chrétienne de lire la chair comme ce sur quoi viennent s’imprimer le mal et la caresse, la blessure et la joie, de telle sorte que toutes les tentatives pour se protéger de la souffrance (et je mettrai dans un même sac les thérapies du détachement et l’armure techno-scientifique) apparaissent comme des refus de s’incarner, des refus de la vie.

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