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International - Page 371

  • Syrie : on comprend de moins en moins

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    Alors que l'agence Fides annonce des nouvelles préoccupantes, comme celle-ci :

    Une bande de miliciens radicaux a fait irruption ce matin dans l'église gréco catholique de Saint Elie à Qusayr, petite ville dans les environs d'Homs et l'ont profané. Les miliciens ont forcé la porte, sonné les cloches en signe de mépris, se sont moqués de symboles sacrés de la foi chrétienne dans le seul but d'accomplir une action démonstrative et de se moquer de la communauté chrétienne. « C'est la première fois que, durant le conflit en cours, se produit un épisode de ce genre dans le cadre duquel sont frappés de manière délibérée des symboles sacrés » remarque avec préoccupation une source locale de Fides.

    A Qusayr, les chrétiens sont maintenant très peu nombreux. Il s'agit en majeure partie de personnes âgées n'ayant pas voulu abandonner leurs maisons. En effet, suite à l'ultimatum lancé par une faction armée (voir Fides 09 et 12/06/2012), ces derniers jours, environ 1.000 fidèles chrétiens qui se trouvaient encore dans la ville ont abandonné leurs maisons, se réfugiant dans les campagnes environnantes ou chez des parents habitant dans d'autres villes syriennes. Un certain nombre de témoins oculaires ont raconté à Fides, « attristés et terrorisés, l'irruption dans l'église de Qusayr ». Le geste en question a été condamné par des prêtres et des autorités catholiques qui parlent de « signal préoccupant qui confirme la tentative d'un certain nombre de bandes armées de déclencher une guerre confessionnelle ». (PA) (Agence Fides 13/06/2012)

    Mais, dans la Matinale de la Vie, Natalia Trouiller se demande si les chrétiens ne sont pas manipulés :

    "C'est une question que l'on ne cesse de se poser depuis le début de la révolution syrienne. Lors de l'assassinat du journaliste Gilles Jacquier à Homs en janvier dernier, le rôle trouble de Mère Agnès Myriam, religieuse franco-libanaise proche du pouvoir syrien, avait été évoqué. Aujourd'hui, c'est l'opposition syrienne qui réfute les accusations portées par des sources de l'agence Fides: non, les chrétiens de Qousseir n'ont pas été sommés de quitter la ville via des hauts-parleurs installés sur les mosquées. "Au nom des habitants de Qousseir, nous condamnons et démentons les informations publiées par l’agence du Vatican. Nous vivons en harmonie avec nos frères et sœurs chrétiens (…) depuis avant la création du parti confessionnel qu’est le Baas", expliquent les rebelles dans un communiqué publié lundi. Selon eux, les familles, chrétiennes et musulmanes, qui ont quitté la ville l'ont fait en raison des "bombardements sauvages" sur la cité. "Le régime ne fait pas de différence entre chrétiens et musulmans. Les franc-tireurs ciblent les gens sans faire de distinction".

    Et, de son côté (source : lorientlejour) :

    ...un jésuite italien, le père Paolo Dall’Oglio, fondateur de la communauté du monastère de Mar Moussa, au nord de Damas, qui a œuvré pour le dialogue entre chrétiens et musulmans, a annoncé son départ de Syrie à l’antenne de Radio-Vatican. Le père Dall’Oglio, qui a prôné depuis le début du conflit le dialogue et refusé toute intervention étrangère armée, va partir d’ici à quelques jours à la demande de son évêque, a précisé la radio du Saint-Siège. À Radio-Vatican, le religieux a dénoncé hier une nouvelle fois « la désinformation » en Syrie. « Une partie de l’opinion est manipulée » par ceux qui lui font croire à « une simple lutte contre le terrorisme ». Ce « mensonge » est répercuté « même par des médias catholiques » syriens, a-t-il regretté. Ce qui se passe est une « tragédie musulmane » dans laquelle les chrétiens se trouvent impliqués, a-t-il expliqué. Le religieux avait adressé récemment une lettre à l’émissaire international Kofi Annan, souhaitant un « changement de la structure du pouvoir » à Damas et une multiplication par dix du nombre de Casques bleus. ...

    Quant à nous, sur ce blog, nous ne sommes évidemment pas en mesure de trancher, mais nous apprécierons tout ce que nos amis et visiteurs pourraient apporter qui permettrait d'y voir plus clair...

  • La Religion en droit comparé à l’aube du 21 siècle :un lunch-débat avec le Professeur Louis-Léon Christians (UCL) à l’Université de Liège

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    imagesCA53EDLR.jpgPour conclure son cycle de rencontres 2011-2012, l’Union des Etudiants catholiques de Liège et le Cercle « Ethique sociale » organisent avec le Forum de conférences « Calpurnia » un lunch-débat sur  « La religion en droit comparé, à l’aube du XXIe siècle » et présenteront ensuite le programme du cycle prévu pour la prochaine année académique.

    Ce mercredi 20 juin prochain,la parole sera donnée à Louis-Léon CHRISTIANS, professeur de droitLLChristians_photo.jpg des religions à la Faculté de Théologie de l’Université Catholique de Louvain (U.C.L.), avec cinq thèmes de questions traitant de la situation des religions sur notre continent : Quelles sont les grandes typologies traditionnelles du régime des cultes en Europe ? Sont-elles dépassées ? Sur les concepts de la sphère religieuse aujourd’hui : quelles sont les convergences et les divergences entre les Etats européens ?  Les solutions des droits étrangers sont-elles importables ? Quels sont les grands enjeux juridiques de l’avenir des religions ?

    Réponse le mercredi 20 juin prochain à 18 heures à l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (salle des professeurs). Accès par la grande entrée, parcours fléché. Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h00. P.A.F :10 € (à régler sur place). Inscription obligatoire trois jours à l’avance par tél. 04.344.10.89 ou e-mail à  info@ethiquesociale.org

  • Nouveaux attentats antichrétiens au Nigéria (mise à jour)

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    Les chrétiens nigérians ont été à nouveau victimes d'actes terroristes dont la responsabilité échoit, comme à chaque fois, au groupe islamiste Boko Haram. On sait que l'objectif de ce groupe est d'instaurer la charia dans ce pays. Lire l'information concernant ces attentats : Nigeria-attentats-a-l-explosif-contre-deux-eglises-revendication-de-Boko-Haram

    Il faut cependant être attentif aux propos de l'archevêque de Jos rapportés et commentés par l'Agence Fides :

    « Nous avons à faire à un groupe de criminels. Nous n'en sommes pas au nettoyage ethnique et religieux » déclare l'Archevêque de Jos qui appelle à la prudence

    Abuja (Agence Fides) - « Nous avons à faire à un groupe de criminels qui pense que l'Eglise est un ennemi parce qu'à ses yeux, elle incarne la culture occidentale. Je ne pense cependant pas que ce soit la manière de voir de la majorité des musulmans du Nigeria. Ceux qui attaquent les lieux de culte chrétiens constituent une bande de criminels qui a perdu toute forme d'orientation. On ne sait même plus ce qu'ils veulent obtenir au travers de cette violence » déclare à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Ignatius Ayau Kaigama, Archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, commentant les attaques perpétrées hier, Dimanche 10 juin, contre des lieux de culte chrétien à Jos - où un kamikaze s'est fait exploser dans l'église de la Christ Chosen Church - et à Biu - où un commando a ouvert le feu contre les fidèles qui participaient à une fonction. Mgr Kaigama précise qu'il se trouve à Calabar d'où il est sur le point de faire retour à Jos et qu'il ne dispose pas d'informations directes sur les derniers événements même s'il se tient en contact constant avec ses collaborateurs diocésains. Selon des nouvelles de presse, les deux attaques ont causé la mort d'au moins quatre personnes.

    Les deux attaques ont été revendiquées par la secte islamique Boko Haram. Selon le Président de la Conférence épiscopale du Nigeria, le fait que « ce groupe de criminels se réfèrent à l'islam ne signifie pas que tous les islamiques nigérians soient d'accord avec leurs actions. Je ne partage pas l'avis de ceux qui parlent de nettoyage ethnique ou religieux. Il existe par ailleurs également des groupes chrétiens qui tendent à exagérer la situation avec l'aide des media qui présentent une image déformée de ce qui se passe. Certains chrétiens se plaignent de ne pas parvenir à pratiquer le culte. En ce qui concerne mon Archidiocèse, je peux assurer qu'à Jos, il existe une forte communauté catholique qui ne subit pas d'entraves en ce qui concerne la libre célébration des rencontres de prière et le déroulement de ses devoirs religieux.

    Il faut donc être prudent en rapportant les faits parce qu'il existe le risque de semer encore plus de panique et de confusion » avertit Mgr Kaigama. (L.M.) (Agence Fides 11/06/2012)

  • Les chrétiens de Qusayr (Syrie) sommés de s'en aller de chez eux

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    Ultimatum lancé contre les chrétiens de Qusayr(source : Fides.org)

    Exode des chrétiens dans l'ouest de la Syrie : la population chrétienne encore présente dans la petite ville de Qusayr, dans les environs d'Homs, a fait l'objet d'un ultimatum lancé par le chef de l'opposition armée, Abdel Salam Harba. C'est ce qu'indiquent des sources locales de Fides, signalant qu'auparavant, suite à l'éclatement du conflit, 9.000 des 10.000 chrétiens présents avaient déjà quitté la ville.

    Certaines mosquées de la ville ont accepté de relayer le message annonçant du haut des minarets : « Les chrétiens doivent quitter Qusayr dans un délai de six jours qui se termine vendredi ». L'ultimatum, qui a donc expiré hier, 8 juin, a apeuré le reste de la population chrétienne qui avait espéré que la présence du Père Paolo Dall'Oglio à Qusayr pour une semaine dans le but d'y prier et d'y jeûner pour la paix au milieu du conflit (voir Fides 30/05/2012) aurait pu améliorer la situation.

    Les raisons de cet ultimatum demeurent obscures. D'aucuns disent que c'est pour épargner aux chrétiens de nouvelles souffrances. D'autres y relèvent une continuité dans la discrimination et la répression qu'ils expérimentent depuis des mois. D'autres encore se lamentent que certains chrétiens ont manifesté trop clairement leur loyauté à l'Etat, ce qui a provoqué ces mesures. Les familles chrétiennes demeurant à Qusayr ont commencé leur exode en direction des vallées et des campagnes environnantes. Certaines sont allées se réfugier chez des parents ou des amis à Damas. Il y a cependant beaucoup de familles qui sont restées sur place malgré l'ultimatum ne se résignant pas à abandonner leur ville natale, leurs terrains et leurs biens mais on ne sait quel destin pourra les attendre. Des sources de Fides réaffirment que des groupes extrémistes islamistes salafistes se trouvant dans les rangs de l'opposition armée considèrent les chrétiens comme des renégats, confisquant leurs biens, pratiquant des exécutions sommaires et étant prêts à déclencher une guerre confessionnelle. (PA) (Agence Fides 09/06/2012)

    On comprend d'autant mieux cet Appel du Patriarche gréco catholique en faveur d’un mois de jeûne et de prière pour la paix

  • Le "Friday Fax" du 8 juin : Congrès des familles à Madrid / priorités de Wendy Wright

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    Friday-Fax-Header-French.jpgLe message hebdomadaire d'Austin Ruse :

    "Piero Tozzi vous raconte cette semaine la rencontre du 6ème Congrès Mondial des Familles de Madrid, qui vient de se conclure après quatre jours. Une expérience magnifique. Je suis fier de vous dire que C-FAM était un des organisateurs clefs de cet événement, et que moi et Piero, ainsi qu’un membre du conseil d’administration de C-Fam, Doug Sylva, avons fait salle comble lors de l’événement.

    Wendy Wright vous rapporte comment la numéro une des droits de l’homme de l’ONU, après avoir lancé une vidéo favorable aux homosexuels, a été prise d’assaut par certains Etats membres pour sa complaisance à l’égard des violation des droits de l’homme les plus graves.

    Je vous invite aussi à aller sur le site www.turtlebayandbeyond.org pour prendre connaissance en temps réel des activités pro-vie et pro-famille accomplies à l’ONU."

  • Les sanctions économiques et les actions des militants islamiques extrémistes commencent à faire davantage de morts que les soldats du régime de Bachar Al-Assad

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    C'est ce que déclare Mgr Giuseppe Nazzaro, vicaire apostolique d'Alep (Syrie) ainsi qu'on pourra le découvrir sur une dépêche d'APIC : mgr-giuseppe-nazzaro-vicaire-apostolique-dalep-en-syrie-met-en-garde-les-occidentaux

    (n.b. : APIC © Utilisation des articles et toute reproduction partielle ou intégrale faite sans autorisation de la part de l'éditeur est interdite et illégale.)

  • Inquiétudes sur le sort de chrétiens éthiopiens prisonniers en Arabie Saoudite

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    Flou autour des chrétiens éthiopiens dans les geôles saoudiennes depuis fin 2011

    source : http://fidepost.com/

    Une vidéo montrant une femme tenant tête à la police religieuse saoudienne, qui outrepassait ses compétences, a fait le tour du monde, intéressant les médias et suscitant l’indignation. Depuis le 15 décembre 2011 décembre, 35 chrétiens éthiopiens sont détenus dans des conditions inhumaines après avoir été arrêtés lors d’une réunion de prière chez l’un d’entre eux. Alertés par l’ONG International Christian Concern, des membres du Congrès américain ont questionné les représentants du royaume wahhabite qui leur ont donné différentes explications ne se croisant pas au cours du mois de mai. L’Ethiopie, quant à elle, sans grand poids diplomatique, ne semble s’intéresser que peu à ses ressortissants ; leur espoir réside dans une mobilisation de l’Occident, notamment des Etats-Unis.

    C’est à l’occasion d’une réunion de prière chez l’un des travailleurs éthiopiens que la police de la Promotion de la Vertu et de la Prévention du Vice avait procédé à leur arrestation, au cours de laquelle ils avaient subi des humiliations (voir notre article du 9 mars 2012). Les femmes avaient subi une fouille au corps complète avec un seul et même gant pour plusieurs d’entre elles, et les hommes avaient été battus. Plusieurs femmes souffrent physiquement des conséquences de cette fouille sans hygiène. Les vingt-neuf femmes et six hommes affrontent leur condition avec foi en dépit d’une situation inhumaine. Les femmes continuent à prier ensemble dans leurs cellules, captant l’attention de leurs co-détenues. Néanmoins, les mauvais traitements lors de l’arrestation, l’absence d’eau pure et de nourriture saine, l’absence de leurs conjoints et enfants, l’entassement dans des petites cellules avec des meurtriers ou des voleurs, les pressions pour qu’ils se convertissent à l’islam et l’impossibilité de se changer sont très éprouvants. L’une des femmes infectées suite à la fouille corporelle pleure : « Nous sommes traumatisées par les fouilles. Ils nous ont traité comme des chiens à cause de notre foi. Alors qu’elle parlait de moi au docteur, lors d’une récente visite au centre médical de la prison, une infirmière lui a dit : « Si elle meurt, elle ira à la poubelle ! » A ces souffrances s’ajoute un certain abandon par l’Ethiopie. ICC rapportait le 10 février que les diplomates affirmaient ne pas avoir entendu parler des pressions sur leurs compatriotes pour qu’ils abjurent leur foi.

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  • 11 nouveaux prêtres à la Communauté Saint Jean

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    Lu sur le « Salon beige », cette bonne nouvelle :

    « Le samedi 30 juin, au sanctuaire d’Ars, le Cardinal Robert Sarah, président du Conseil Pontifical Cor Unum, procédera à l’ordination de 9 prêtres et de 9 diacres.

    Plus tard dans l’année auront lieu d’autres ordinations de frères : 2 ordinations sacerdotales, une en Autriche et une en Côte d’Ivoire ; 3 ordinations diaconales seront célébrées respectivement au Brésil, Mexique et aux Etats-Unis.

    Les frères de Saint-Jean ordonnés cette année sont de 11 nationalités différentes (9 Français, 1 Lituanien, 1 Belge, 1 Autrichien, 1 Camerounais, 2 Ivoiriens, 1 Togolais, 1 Guinéen, 1 Sénégalais, 3 Américains et 2 Mexicains).

    Les nouveaux prêtres et diacres exerceront leurs ministères dans l’un des 63 prieurés des Frères de Saint-Jean répartis sur les 5 continents et dont une vingtaine est située en France. Ces religieux mènent une vie en petites communautés dont le cœur est l’oraison silencieuse, le témoignage de la charité fraternelle mais aussi une vie apostolique au service de l’Eglise : ils auront la charge de missions diverses. Ils seront aumôniers d’établissements scolaires ou dans le monde étudiant, curés de paroisse, professeurs de séminaires, au service de jeunes qui veulent se sortir de la drogue ou encore visiteurs de prison, etc.

    La Communauté des Frères de Saint-Jean compte plus de 540 frères (dont 266 prêtres), issus de 35 pays. Elle accueille une cinquantaine de novices, dont la moyenne d’âge est d’environ 30 ans. A l'occasion des Journées de Pentecôte (26–28 mai 2012) à Paray le Monial, 8 Frères de Saint Jean ont pris l'habit de la Communauté, 7 frères et 2 soeurs apostoliques ont fait profession perpétuelle, 6 frères ont fait profession temporaire »

     Les frères de Saint-Jean sont implantés aux diocèses de Liège (Banneux), Namur (Libramont) et maintenant aussi dans l’archidiocèse de Malines (à Bruxelles). Une expansion aussi tributaire du bon vouloir épiscopal…

  • Madame Ashton au Pakistan : évoquera-t-elle les minorités religieuses et la loi sur le blasphème ?

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    Comme le rapporte l'Agence Fides, les ONG an appellent afin que « Mme Ashton parle des minorités religieuses, de la liberté religieuse et du blasphème »

    Abus à l’encontre des minorités religieuses, droits humains, liberté religieuse, loi sur le blasphème : tels sont les thèmes les plus brûlants et les questions « de forte préoccupation » que Catherine Ashton, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires Etrangères, devrait affronter lors de sa visite au Pakistan qui débute aujourd’hui, 5 juin.

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  • Syrie : La désolation de la ville d'Homs et la guerre de l'information

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    Déclarations d’un Evêque gréco catholique à propos de « la désolation de la ville d’Homs et de la guerre de l’information » - Damas (Agence Fides)

    « La paix en Syrie pourrait être sauvée si tous disaient la vérité. Après un an de conflit, la réalité sur le terrain est loin du cadre qu’impose la désinformation des moyens de communication de masse occidentaux » : c’est ce qu’affirme, dans un témoignage envoyé à Fides, l’Evêque français Philippe Tournyol Clos, Archimandrite gréco catholique melkite qui a visité ces jours derniers la Syrie, se rendant dans différentes villes, telles que Damas, Alep et Homs.

    A Homs, qualifiée de « ville martyr », les forces d’opposition ont occupé deux quartiers, Diwan Al Bustan et Hamidieh, où se trouvent toutes les églises et les Evêchés raconte à Fides l’Archimandrite. « Le spectacle qui s’offre maintenant à nos yeux – continue-t-il – est celui de la plus absolue désolation : l’église de Mar Élian est à demi détruite et Notre-Dame de la Paix saccagée (près de laquelle on a trouvé plusieurs personnes égorgées) est encore occupée par les rebelles. Les maisons, très endommagées par les combats de rue sont entièrement vidées de leurs habitants qui ont fui sans rien emporter ; le quartier d’Hamidieh constitue encore aujourd’hui le refuge inexpugnable de bandes armées indépendantes les unes des autres, fournies en armes lourdes et en subsides par le Qatar et l’Arabie Saoudite. Tous les chrétiens (138’000) ont pris la fuite jusqu’à Damas ou au Liban ; ceux qui n’y avaient pas de parents se sont réfugiés dans les campagnes avoisinantes, chez des amis, dans des couvents, jusqu’au Krak des Chevaliers. Un prêtre y a été tué ; un autre, blessé de trois balles dans l’abdomen, y vit encore ainsi qu’un ou deux autres, mais ses cinq évêques se sont prudemment réfugiés à Damas ou au Liban ».

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  • L'inquiétudes des chrétiens syriens

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    Agence Fides : Les chrétiens syriens représentent une cible potentielle pour la vengeance des groupes armés et des miliciens sunnites qui veulent venger le massacre de Houla. Et ils sont les victimes privilégiées des prises d'otage. Ce que déclare des familles de réfugiés syriens ayant fui la zone de Homs en direction du Liban est par ailleurs confirmé par des sources de Fides au sein de l'Eglise syrienne.

    Ainsi que cela a été indiqué à l'Agence Fides par la Caritas Liban, des familles apeurées de réfugiés syriens continuent à passer la frontière. Il s'agit de musulmans alaouites et de chrétiens, surtout ceux qui étaient employés dans des administrations publiques. Ils proviennent en grande partie de villages de la zone d'Homs, tel que Qusayr et d'autres encore. Les chrétiens préfèrent fuir parce qu'ils sont considérés comme étant « proches du régime ou protégés par le régime de Bashar al-Assad ». Avec la pérennisation de la violence et après des épisodes comme celui du massacre de Houla, attribué pour l'heure à l'armée syrienne - même si les versions demeurent discordantes - le désir de vengeance à l'encontre des civils « partisans du régime » augmente également dans les rangs des miliciens et de l'opposition. Si les miliciens sunnites cherchent à venger leurs proches qui ont été tués, la cible est constituée par les alaouites - minorité à laquelle appartient Assad - mais également les chrétiens.

    Une famille gréco catholique syrienne, arrivée au Liban en provenance de Qusayr, raconte à Fides avoir quitté le village à cause des combats entre l'armée et les rebelles mais surtout du fait de la plaie représentée par les enlèvements. De nombreux chrétiens sont enlevés par des hommes masqués, certains ayant un accent local, d'autres non. Les ravisseurs demandent de lourdes rançons. Un de leurs parents chrétiens - racontent les réfugiés - a été tué, d'autres enlevés et torturés parce que « non alignés avec les révolutionnaires ». Le père et le cousin du Père Issam Kassouha, prêtre catholique, ont été eux aussi enlevés ces jours derniers avant d'être, bien heureusement, relâchés. « Nous ne savons pas si les terroristes étaient des militants sunnites à la recherche d'une vengeance ou des criminels voulant profiter du chaos en frappant les plus faibles » expliquent les réfugiés. « Dans le cas où il y aurait d'autres massacres comme celui de Houla, les chrétiens pourraient payer un prix élevé » concluent-ils. (PA) (Agence Fides 30/05/2012)

    Voir aussi : Le Père Paolo Dall'Oglio, SJ, en prière à Qusayr pour bloquer le conflit confessionnel

  • Mardi 29 mai : commémoration de la prise de Constantinople par les Turcs

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    C’était, hier, 29 mai, le jour anniversaire de la prise de Constantinople. Selon une dépêche de l’Agence Apic datée de ce jour « des milliers de militants islamistes ont manifesté, le 27 mai 2012, à Istanbul pour réclamer la réouverture au culte musulman de la basilique Sainte-Sophie. Un petit groupe de musulmans s’est à nouveau rassemblé pour une prière devant les portes de l’édifice, mardi 29 mai 2012, jour anniversaire de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 ». Ici : Turquie : Des musulmans veulent récupérer la basilique Sainte Sophie de Constantinople

    Coïncidence : loin de ces agitations  (quoique…) un lunch-débat ouvert à un large public était organisé ce même jour à l’Université de Liège par l’Union des Etudiants Catholiques et le Groupe Ethique Sociale sur le thème « Religions et Etat dans l’Islam » avec  Vincent Legrand (professeur  à l’UCL, spécialiste du monde arabe, de l’étude des religions et de la laïcité) et Maximos Botros, diacre de l’Eglise catholique copte d’Egypte.

    Aux propos sympathiques mais empreints d’un humanisme irénique un peu décalé du Professeur Vincent Legrand répondaient ceux, beaucoup plus tranchés de Maximos Botros :  fondamentalement les minorités chrétiennes historiques d’Orient dénoncent le double langage du monde musulman, sans parler des violences et contraintes qui en bon français s’appellent des persécutions.

    Même contraste dans la salle : langage lénifiant  des intellectuels de l’Islam et des chrétiens arborant le rameau du dialogue et, de l’autre, vertes paroles de catholiques orientaux rejoints par leurs frères occidentaux beaucoup moins convaincus par la mise en perspective optimiste d’un certain discours  convenu dans les milieux « bien- pensants » du catholicisme officiel.

    Au total, une assemblée assez libre, où bien sûr les professions de foi des uns et des autres s’expriment plus abondamment que les vraies questions…Textes bientôt disponibles ici: info@ethiquesociale.org