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International - Page 369

  • Vous qui entrez ici, laissez toute Espérance

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    Les idéologues qui n’ont que les droits de l’homme à la bouche sont curieusement discrets sur un drame humain qui perdure depuis des décennies à l'est du Congo. Rutshuru, Lubero, Butembo, Bunia, Watsa, Isiro, Buta et autres lieux: “terrae hodie incognitae”, comme on aurait dit du temps de Léopold II. Anne Guion nous en parle sur le site web de “La Vie” (Extraits):

    Sommes-nous à la veille d'un nouveau conflit régional en RDC ? Depuis quelques jours, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) soutenus par le Rwanda, menacent de prendre la ville de Goma. Enième épisode d'une guerre "mondiale" occultée qui a fait près de 6 millions de morts et trouve son origine dans le trafic du coltan, minerai indispensable à nos téléphones portables. Décryptage:

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  • "En avortant, vous avortez du futur"

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    Source : ZENIT.org

    Le gouvernement de la Corée du Sud rejoint l’Eglise sur l’urgence d’une politique nataliste, rapporte « Eglises d’Asie » (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris, dans une dépêche du 13 juillet 2012.

    L’Institut coréen de la santé et des affaires sociales (KIHASA), a publié mercredi 11 juillet 2012, un rapport « accablant » sur l’avenir démographique du pays, note EDA : « Nous devons relever notre taux de fécondité à 1,8 [enfants par femme] durant la prochaine décennie, sinon nous disparaitrons », a averti l’organisme dépendant du ministère de la Santé.

    « Si nous ne nous maintenons pas cet indice au niveau minimum de 1,8, nous passerons sous la barre des 50 millions d’habitants [d’ici une vingtaine d’années] et nous ne pourrons plus garder notre place sociale, économique et militaire dans le monde. », poursuit le KIHASA.

    La Corée du Sud compte aujourd’hui près de 49 millions d’habitants. Le taux de fécondité des Sud-Coréennes – l’un des plus bas du monde – se situe à 1,22 enfant par femme en âge de procréer et ne montre aucun signe de reprise, après vingt ans d’une politique résolument antinataliste, précise EDA.

    L’Eglise catholique a toujours lutté contre les politiques antinatalistes, avec en ligne de mire la « loi sur la santé de la mère et de l’enfant » de 1973 et son article 14 qui légalise de facto l’avortement.

    Aujourd’hui, explique la même source, l’avortement est largement pratiqué en Corée du Sud où les chiffres officiels évoquent 340 000 interruptions volontaires de grossesses (IVG) par an. L’Eglise catholique en dénombre quant à elle 1,5 million. La plus grande part des avortements échappe en effet aux statistiques officielles, l’acte n’étant ni remboursé ni comptabilisé dans les actes médicalisés.

    Toujours selon EDA, l’Eglise catholique a lancé ces dernières années de nombreux programmes en faveur des familles et de la « culture de vie », pilotant entre autres des programmes d’aide aux futures mères en difficulté, mettant à leur disposition des maisons d’accueil ainsi qu’un encadrement social, psychologique et médical.

    Dans cette lignée, les conclusions du rapport du KIHASA enjoignent les autorités d’augmenter les dépenses de l’Etat pour la politique familiale (actuellement inférieures à 1 % du PIB) et de mettre en place des dispositifs permettant d’aider financièrement ceux qui « décident de fonder une famille ».

    Selon le KIHASA, le problème le plus difficile est le changement des mentalités, après des décennies d’incitation à la diminution des naissances : « Beaucoup trop de Sud-Coréens cherchent à éviter de se marier et d’avoir des enfants », notamment par « peur des conséquences financières ».

    EDA indique qu’une grande campagne d’affichage interpellait récemment les Sud-Coréens en leur disant : « En avortant, vous avortez du futur ».

  • La politique du refus de la vie promue par l'ONU

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    Austin Ruse, du C-FAM, nous adresse ce message (Friday Fax) :

    Chers amis,

    Wendy Wright et Lisa Correnti vous ont rédigé un rapport du Sommet sur le planning familial qui vient de se terminer à Londres sous l’égide de la milliardaire Melinda Gates, de la Fédération international du planning familial, du Fonds de l’Onu pour la population et du Département ministériel britannique pour le développement. Grâce à cet événement, les organisateurs ont pu collecter 4,6 milliards de dollars, qui seront utilisés pour « convaincre » les femmes victimes de pauvreté de ne pas avoir d’avantage d’enfants.

    Le sommet de madame Gates collecte des millions au bénéfice des militants de l’IVG

    L’article de Stefano Gennarini traite d’une requête déposée auprès de la Haute commission aux droits de l’homme par les organisations chrétiennes C-FAM, l’Alliance Defending Freedom et Focus on the Family. Les organisations abordent la réforme du bureau onusien des traités, et la tendance du bureau de suivi des traités à d’excéder son mandat pour proclamer l’existence d’un droit à l’IVG.

    La Haute commissaire de l’ONU dédaigne les craintes des chrétiens sur la réforme des organes conventionnels

    Je tiens à souligner combien nous sommes fiers que nos collègues Wendy Wright et Lisa Correnti soient parties pour Londres pour suivre cette conférence. Nous sommes très fiers que Wendy ait pu intervenir lors de la conférence. Nous sommes probablement les seuls militants de la vie à avoir pu assurer une présence.

  • Vérité et Espérance/ Pâque Nouvelle

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    Vérité et Espérance/Pâque nouvelle: le n° de juin 2012 est disponible

    2eme trimestre 2012

    SOMMAIRE

     EDITORIAL

     AU FIL DU CALENDRIER : BELGIQUE

    Dix ans d’euthanasie légale

    Homophobie : la RTBF manipule l’information

    Cathophobie médiatique ordinaire

    Liège, berceau de la Fête-Dieu

    FORMATION

    Onction des malades ou Extrême-onction ?

    Avortement : que répondre aux arguments courants ?

    AU FIL DU CALENDRIER : ROME ET LE MONDE

    Triste week-end de Pentecôte pour le pape

    Vers la fin des échanges sans fin entre Benoît XVI et les intégristes ?

    DANS VOTRE BIBLIOTHÈQUE

    L’hérésie du XXIe siècle : le démocratisme

    L’écho du silence

    Fête-Dieu à Liège : une parution bienvenue

    Magazine trimestriel illustré (24 pp. in quarto, quadrichromie) de l’asbl Sursum Corda, Vinâve d’île, 20 bte 64 à B-4000 Liège

    Exemplaire gratuit disponible sur simple demande au secrétariat de rédaction. Renseignements : sursumcorda@skynet.be ou téléphone (+32) (0) 4.3441089 

  • Le Saint-Siège dénonce l'augmentation de la violence contre les Chrétiens dans le monde

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    Source : Christianophobie.fr

    L’observateur permanent du Saint-Siège au Conseil des droits de l’homme de Genève vient de dénoncer sur Radio Vatican une croissance de l’hostilité contre les chrétiens dans le monde. D.H.

    La 20ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU vient d’achever ses travaux à Genève, ce vendredi 6 juillet. Lors de cette rencontre, de nombreux thèmes ont été évoqués par les participants, et plusieurs pays étaient au centre des discussions, en particulier la Syrie, l’Érythrée et le Belarus. L’observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève a pris la parole à plusieurs reprises à la tribune. Mgr Silvano Tomasi a mis l’accent sur le droit à l’éducation, il a dénoncé la violence contre les femmes et a appelé au respect de la liberté religieuse. Se référant aux récentes attaques contre les communautés chrétiennes au Nigeria et au Kenya, Mgr Tomasi a exprimé son inquiétude face à une augmentation de la violence envers les chrétiens dans le monde.

  • Parlement européen: résolution sur les avortements forcés

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    Le cas d'une jeune maman chinoise suscite l'indignation

    Source : ZENIT.ORG

    Le Parlement européen a adopté une résolution d'urgence sur les violations des droits de l'homme, à l'exemple de l'avortement forcé en Chine.

    Après la médiatisation et les nombreuses réactions concernant une jeune femme chinoise    « forcée d’avorter à sept mois de grossesse, faute de pouvoir payer l’amende pour non respect de la politique de l’enfant unique », le Parlement Européen a souhaité réagir.

    Dans une résolution adoptée à Strasbourg, le Parlement « dénonce avec vigueur » cette décision des autorités chinoises et « condamne de manière générale la pratique des stérilisations et des avortements forcés, en particulier dans le contexte de la politique de l’enfant unique ».

    Les députés européens déplorent que « la politique chinoise de l’enfant unique » se traduise par « une multiplication des avortements illégaux sélectifs en fonction du sexe du fœtus, créant un déséquilibre entre le nombre d’hommes et de femmes ».


    La photo d’une jeune femme chinoise de 27 ans, Feng Jianmei, sur son lit d'hôpital, après un avortement forcé, son foetus auprès d'elle, publiée en ligne, a suscité l'indignation dans le monde entier.

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  • Pakistan: les Evêques demandent l'intervention des institutions après qu'un blasphémateur a été brûlé vif

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    Source : FIDES.ORG

    Ghulam Abbas, un homme accusé de blasphème, a été brûlé vif par une foule furieuse d’islamistes radicaux à l’extérieur du commissariat de police de Chani Ghoth, dans la zone de la petite ville de Bahawalpur, au sein de la province du Punjab. Ainsi que le confirment des sources locales de Fides, l’homme, probablement un malade mental de religion musulmane, avait été arrêté voici quelques jours suite à une plainte pour blasphème se référant au fait qu’il aurait brûlé des pages du Coran. Un certain nombre de responsables religieux locaux ont entraîné la foule qui s’est déversée hier dans les rues et a ensuite fait irruption dans les bureaux du commissariat de police, blessant une quinzaine d’agents. Les radicaux ont forcé la porte de la cellule, extrait le prisonnier, l’ont arrosé d’essence et l’ont brûlé vif. Un certain nombre de véhicules de la police ont par ailleurs été incendiés dans le cadre d’une émeute qui aura duré environ deux heures.

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  • Etats-Unis: défense de la liberté religieuse

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    « La répression religieuse arrive », déplore Mgr Lori

    Source : ZENIT.ORG

    « Prière, catéchèse, éducation et action » : tel est le programme que se donne le Comité pour la liberté religieuse des évêques des Etats-Unis pour impliquer les catholiques dans cette lutte.

    « En tant que croyants, en tant que citoyens, en tant que patriotes, nous ne pouvons pas laisser notre pays devenir ce qu'il n'a jamais été destiné à être », déclare l’archevêque de Baltimore, Mgr William E. Lori, président de ce comité qui déplore : « La répression religieuse arrive ».

    Invité à inaugurer l’Observatoire de la liberté religieuse à Rome la semaine dernière, le nouvel archevêque de Baltimore a reçu le Pallium des mains de Benoît XVI le 29 juin.

    Zenit – Excellence, vous vous êtes adressé à l’Observatoire italien de la liberté religieuse. Quels sont les principaux objectifs de cet observatoire, et de quelle manière pouvez-vous, comme archevêque américain, contribuer à cette initiative internationale ?

    Mgr Lori - Le discours de la semaine dernière était d'abord destiné à remercier la ville de Rome et le gouvernement italien pour l'institution de cet observatoire, qui se penche vraiment sur les problèmes de liberté religieuse, non seulement en Italie, mais plus largement dans le monde entier, en particulier dans les endroits qui connaissent la répression ou la persécution brutale.

    Il peut sembler un peu étrange que quelqu'un venu des Etats-Unis, que beaucoup considèrent comme le berceau de l'expérience démocratique moderne, parle des menaces qui pèsent sur la liberté religieuse dans son pays, alors qu’on n’y souffre pas comme dans de nombreux endroits du monde. Mais je pense qu'il est important d'expliquer la nature subtile de l'érosion qui a eu lieu, et maintenant les menaces palpables qui commencent à émerger. Mon rôle est d'être le « crieur public » si vous voulez, de dire : « Regardez : tout peut sembler correct en surface, mais ce n'est pas la réalité ».

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  • Deux églises protestantes détruites par le gouvernement communiste vietnamien

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    Source : christianophobie.fr

    Le souci de l’œcuménisme est au cœur des préoccupations du gouvernement communiste vietnamien… La persécution communiste des chrétiens est très équitablement répartie entre catholiques et protestants.

    Les autorités locales de la province de Dien Bien, accompagnées de la police et de paramilitaires, sont arrivées en force, pour détruire deux églises construites par des chrétiens de la minorité Hmong. Les faits se sont déroulés à la mi-juin 2012.

    Les paroissiens des églises protestantes Ho He et Phan Ho ont assisté, impuissants et frustrés, à la démolition des deux bâtiments, qu’ils avaient réussi à financer en travaillant dur et en se privant, et qui venaient juste d’être terminés.

    Une troisième église, l’église Cong, est elle aussi menacée. C’est un coup dur pour ces congrégations qui avaient commencé en tant qu’une simple église de maison et qui comptent aujourd’hui entre 500 et 600 membres.

    En 2004 et 2005, le gouvernement avait pourtant montré, par une série de lois, qu’il ne s’opposait plus à la pratique religieuse. La directive spéciale n° 1 du premier ministre promettait même de rendre plus simple et plus rapide l’officialisation des églises auprès des autorités. Mais dans les faits, il n’en n’est rien.

    Des centaines d’églises ont essayé d’obtenir une reconnaissance légale mais sans succès. Plus de la moitié des églises protestantes ne sont toujours pas enregistrées et les cas de harcèlement et de persécutions se multiplient chez les protestants comme chez les catholiques.

  • Burundi: message des Evêques à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance: l'indépendance du Burundi, un trésor à faire fructifier.

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    Source : FIDES.ORG

    « L’indépendance nationale est un don de Dieu qu’il nous appartient de faire fructifier » : tel est le sens du message des Evêques du Burundi lu dans toutes les églises le Dimanche 1er juillet, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance du pays.
    Dans le message, envoyé à l’Agence Fides, il est rappelé que l’Eglise a contribué à diffuser l’idée d’indépendance en enseignant que tous les hommes, noirs et blancs, sont égaux vis-à-vis de Dieu.

    « La nomination du premier Evêque burundais, en la personne de S.Exc. Mgr Michel Ntuyahaga, tout comme l’érection des Diocèses en 1959, furent un signal que le temps de l’indépendance du Burundi était venu » écrivent les Evêques.

    Grâce à l’indépendance, souligne le Message, les burundais ont reçu différents dons : le droit de citoyenneté et de parole dans le concert des nations, l’autonomie politique et administrative, la liberté d’organisation dans le domaine économique et culturel. « D’ailleurs – ajoutent les Evêques – au moment où nous rendons grâce à Dieu, nous ne pouvons pas cacher le fait que sous certains aspects, nous nous sommes comportés comme le serviteur qui a reçu un talent mais l’a enfoui sous terre au lieu de le faire fructifier ». Au lieu de faire progresser la démocratie et l’économie nationale en effet, « nous, burundais, nous sommes entredéchirés, mettant à la première place les ethnies, le régionalisme, la provenance sociale et les appartenances aux partis politiques » écrivent les Evêques, se référant clairement aux différentes guerres civiles qui ont marqué les premières décennies de l’indépendance.

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  • Programme officiel de Benoît XVI au Liban

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    Source : http://www.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=601641

    Le Vatican a publié ce mardi 3 juillet le programme officiel du voyage de Benoît XVI au Liban, du 14 au 16 septembre prochain. Ce voyage au Moyen-Orient sera l’occasion de signer et de remettre l’Exhortation apostolique issue du Synode des évêques pour le Moyen-Orient, qui s’est déroulé en octobre 2010, à Rome. L’avion papal de la compagnie italienne Alitalia quittera l’aéroport romain de Ciampino à 9h30, le vendredi 14 septembre. Après 3h15 de vol, il atterrira à 13h45 à l’aéroport international Rafiq Hariri de Beyrouth. Benoît XVI y prononcera le premier de ses cinq discours.

    A 18h, Benoît XVI se rendra dans la basilique Saint-Paul à Harissa, près du sanctuaire de Notre-Dame du Liban. Il y signera l’Exhortation apostolique post-synodale et prononcera un discours.


    Samedi 15 Septembre

    Le samedi 15 septembre, après la messe célébrée en privé, le pape rencontrera à 10h le président de la République libanais, Michel Sleiman, ainsi que le président du Conseil des ministres, Nagib Mikati, dans la salle des ambassadeurs du palais présidentiel de Baabda. Il s’agit d’une rencontre individuelle et privée.
    A 10h50, au même endroit, Benoît XVI participera à une rencontre avec les chefs des communautés musulmanes.

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  • A deux mois de la visite du pape au pays des cèdres : l’imboglio syrien s’exporte au Liban

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    D’Annie Laurent, une des meilleures spécialistes chrétiennes du monde arabe, ce billet sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    Le conflit qui oppose le président Bachar El-Assad à une partie de son peuple, et plus largement au monde arabo-sunnite, se prolonge en effet sur le territoire libanais, aggravant les divisions au sein de sa population, notamment entre sunnites et chiites et leurs alliés respectifs (des chrétiens se trouvent dans les deux camps). Sur le terrain, c’est surtout le nord (Tripoli et l’Akkar) qui subit les retombées de la tourmente. Les habitants sunnites de cette région, où ils sont majoritaires, cohabitent difficilement avec leurs compatriotes alaouites, lesquels affichent nettement leur solidarité avec Assad dont ils partagent les croyances religieuses. Depuis le mois de juin 2011, des affrontements armés opposent par intermittence les deux communautés. Il y a déjà eu plusieurs dizaines de victimes. En outre, le Liban, séparé de son voisin par une frontière au tracé non défini, voit arriver chez lui de nombreux Syriens (ils seraient actuellement 24 000). Certains y viennent en famille pour fuir les violences, des blessés se font soigner dans ses hôpitaux ; d’autres s’y installent avec des armes pour aider la rébellion, profitant pour ­cela de complicités locales et arabes, sunnites pour la plupart. Pour sa part, le régime de Damas dépêche sur place des agents chargés de traquer, voire de tuer, les opposants, soldats dissidents et militants salafistes, tandis que l’armée syrienne a entrepris de miner certains points de passage frontaliers.

    Car il n’est pas question pour Assad d’accepter que le pays du Cèdre devienne un sanctuaire pour ses opposants. Mais il ne peut pas compter sur la coopération du chef de l’État libanais, Michel Sleiman, et de son Premier ministre, Najib Mikati, qui ont opté pour une « neutralité positive » en vue de préserver un minimum d’unité nationale, attitude que le pouvoir syrien ne cesse de fustiger. Damas s’appuie donc sur le Hezbollah, le parti chiite pro-iranien qui lui est inféodé. Or ce dernier, qui dispose d’une milice surarmée, domine largement le gouvernement libanais et exerce une réelle influence sur une partie de l’armée, dont la troupe est à majorité chiite. Plusieurs initiatives récentes prises par des militaires pourraient avoir été suscitées par le Hezbollah : dans le port de Tripoli, saisie de trois conteneurs d’armes destinées à la rébellion syrienne à bord d’un navire en provenance de Libye (28 avril) ; dans cette ville, arrestation sans mandat par la Sûreté générale d’un salafiste connu pour son soutien à la révolution syrienne (12 mai) ; à Halba, deux dignitaires religieux sunnites notoirement anti-syriens abattus dans leur voiture à un barrage de l’armée (20 mai). Depuis lors, les rapts à base confessionnelle se multiplient au Liban.

    Les chiites paient cependant le prix de leur engagement pro-syrien. Le 22 mai, onze de leurs membres ont été enlevés près d’Alep, en Syrie, vraisemblablement par des insurgés sunnites, alors qu’ils revenaient d’un pèlerinage en Iran.

    « La situation est effrayante », a déclaré le 11 juin dernier le Président Michel Sleiman en accueillant dans son palais présidentiel les participants à la conférence de dialogue national qu’il avait convoquée en vue de susciter un consensus par rapport à la crise syrienne. Mais en l’absence du principal représentant du sunnisme politique, Saad Hariri, et de son allié maronite Samir Geagea, qui refusent de cautionner l’hégémonie du Hezbollah, la rencontre n’a débouché que sur des résolutions inconsistantes.

    Ce billet est extrait du dernier numéro de L'Homme Nouveau que vous pouvez commander en ses bureaux (10 rue Rosenwald, 75015 Paris. Tél. : 01 53 68 99 77, au prix de 4 euros), ou télécharger directement sur ce site en cliquant sur le lien ci-dessous.

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    Disponible dans la boutique :
    Journal n°1521 du 30-06-2012