Les combats se poursuivent à Kadugli, la capitale du Sud Kordofan, à la frontière entre le nord et le Sud Soudan, entre l'armée du nord et celle du sud. « Sur les Monts Nuba, les écoles sont fermées et les enseignants ont été évacués » déclare à l'Agence Fides Soeur Carmen, une missionnaire combonienne mexicaine qui oeuvre dans la zone. Les Monts Nuba font partie du Sud Kordofan. « Les hôpitaux continuent à être opérationnels. Dans l'un d'entre eux, géré par les missionnaires, ont été hospitalisés 85 militaires blessés lors des affrontements à Kadugli. Il faut plus de personnel pour faire face à l'urgence » ajoute la missionnaire.
« De jour, la population fuit sur les hauteurs qui entourent les villages pour revenir dans leurs maisons le soir. De nuit en effet, il n'y a pas de bombardements parce que les avions de Khartoum ne disposent pas de systèmes de visée nocturne » déclare Soeur Carmen, qui a assisté personnellement à un bombardement effectué par les avions de Khartoum. « Voici deux jours, alors que j'accompagnais un certain nombre de personnes dans la zone de Kauda - raconte Soeur Carmen - j'ai assisté personnellement à un bombardement aérien. J'ai vu des avions de combat s'approcher rapidement et, après une rapide reconnaissance, revenir à basse altitude pour lancer les bombes et faire feu avec les armes du bord. Nous nous sommes jetés à terre alors qu'autour de nous les bombes explosaient. Cela a été terrible ».
Soeur Carmen conclut en indiquant la question que lui pose continuellement la population locale : « Mais où est la communauté internationale ? » Selon un communiqué envoyé à Fides par la Caritas internationalis, plus de 60.000 personnes ont été contraintes à fuir les combats au Sud Kordofan alors que la situation humanitaire est grave du fait du manque de nourriture, d'eau et de médicaments. (L.M.) (Agence Fides 16/06/2011)

NEW YORK, 9 Juin (C-FAM) Ce fut la débandade à la conférence biannuelle sur le VIH/Sida, lorsqu’après quelques tentatives prématurées du président de clôturer la conférence, les représentants se sont empressés de maintenir un semblant de consensus.
« Toutes les cinq minutes dans le monde, un chrétien est tué à cause de sa foi », a déclaré le sociologue italien, Massimo Introvigne lors de son intervention à la conférence sur le dialogue interreligieux entre chrétiens, juifs et musulmans, à Gödollö (Budapest), organisée les 2 et 3 juin derniers par le ministère de l’administration publique et de la justice de Hongrie etle Conseil de l’Union européenne.
Les cas de jeunes femmes chrétiennes enlevées, contraintes à épouser des hommes musulmans et à se convertir à l'islam sont plus de 700 chaque année. Et de nombreux autres échappent à ce dénombrement parce qu'ils ne font pas l'objet de plaintes. C'est ce qu'indiquent à l'Agence Fides des sources de l'Eglise locale, impliquées dans la lutte contre ce phénomène, aujourd'hui revenu à l'honneur des chroniques au travers du cas de Farah Hatim, jeune catholique enlevée, convertie et contrainte à contracter un mariage islamique dans la ville de Rahim Yar Khan, dans le sud du Punjab (voir Fides 07, 08, 09/06/2011).