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Jeunes - Page 132

  • Après la déconstruction soixante-huitarde, les Veilleurs font le pari de l'intelligence

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    Du Père Thierry-Dominique Humbrecht, o.p. sur le site FigaroVox  :

    PHOd3a309a2-d149-11e3-baf2-5f6a5bb018b1-100x100 (1).jpg« Dans l'Église de France, des jeunes se sont levés, pendant que s'asseyaient leurs aînés, quand ils ne se couchaient pas. Peut-on interpréter les événements? Le monde culturel et politique fait assaut d'aveuglement et de surdité, à mesure que la réalité lui échappe. Est-ce par entêtement ou bien par défaut d'analyse? Qu'en est-il des chrétiens?

     La déconstruction, pauvreté des riches

    La génération post-soixante-huitarde cultive le goût de la déconstruction, démolition systématique de la civilisation qui l'a enfantée. Subversion tout confort, de gauche comme de droite, entre élitisme des beaux quartiers et tiers-mondisme mondain. Elle met tout en péril mais ne risque rien. Pour disserter sur les pauvres, il faut disposer de tous les atouts de la richesse, sans se croire obligé de rencontrer ceux dont on parle. Pour priver les humbles de culture, il faut détenir les clefs du pouvoir culturel. Par ses gesticulations, l'oligarchie en déclin fait étalage de ses richesses, devant les contribuables médusés.

    Ce petit monde coupé de tout paie cher son mépris, «absorbé dans sa graisse et dans ses ténèbres», comme le disait Saint-Simon du fils de Louis XIV. Les nouvelles générations s'en détournent. Non par réaction, elles sont privées des instruments permettant d'y parvenir. Pour objecter, il faut être cultivé. Elles ne tuent pas le père, elles n'en ont pas eu. Elles ne sont même pas bobophobes, puisque nourries depuis le berceau de culture bobote, la seule autorisée en démocratie. L'idéologie monochrome les a privées de capacité pluraliste. Ignorantes des postures de leurs aînées, ces jeunes planètes s'éloignent, le cosmos se vide.

     L'ouverture murée

    Dans l'Église de France, qu'en est-il? Parfois, on se prend à tracer, malgré soi, des parallèles. Pas pour la richesse des élites, encore moins pour le snobisme de caste, ni a fortiori pour le mépris des pauvres. Mais pour la grisaille du discours, l'éloignement culturel, et, curieusement, pour la faiblesse des instruments d'analyse du présent.

    Nos générations ont été soûlées de slogans, aussi assénés que privés d'explications ; par exemple, la nécessité pour les chrétiens de «l'ouverture au monde». Mais si les chrétiens doivent s'ouvrir au monde, c'est qu'ils n'en font pas partie. Ce vent d'optimisme autoproclamé se fonde sur un pessimisme révoltant. Récusons cette mode complexée, et dans l'Église les modes sont longues. Comme si les chrétiens, en panne de fécondité, se mettaient à la remorque des idées des autres et peut-être surtout de la reconnaissance de ceux qui ne les aiment pas.

    Le pire est que l'incantation de l'ouverture, plombée et plombante, comporte une part de vérité. Or cette vérité risque de vaciller, si les chrétiens perdent les instruments de leur immense culture. Pour comprendre le monde, il faut l'étudier. Étudier, c'est lire, donc écouter, discuter à égalité, discerner au nom de l'Évangile, puis expliquer ce qu'on a compris.

    La philosophie s'est voulue critique. Étudions-la et devenons critiques. Pas seulement envers nous-mêmes, mais aussi à front renversé, envers les produits dérivés et même falsifiés qu'assène la culture postmoderne.

    L'intelligence au pouvoir

    Sont apparus des débats publics qui mettent en jeu la personne humaine, l'amour, Dieu. Où sont les dossiers philosophiques et théologiques solides et nuancés, parus à cette occasion ou surtout par anticipation? Les intellectuels qui ont préparé les lois s'y livraient au grand jour depuis Michel Foucault - pas plus d'un demi-siècle. Promener sur les boulevards son droit au courage, c'est bien. Critiquer ceux qui le font est également un droit. C'est aussi nier leur courage, celui qui brave la pensée unique, et les rejoindre à égalité dans l'absence de parole culturelle.

    Les chrétiens marginalisent leurs penseurs, alors qu'ils en ont, ou bien ne réfléchissent pas aux conditions de leur reproduction. L'Église de France a pris l'habitude de déléguer à des non-croyants le soin de penser le domaine du religieux, comme par un constat d'impuissance à s'y livrer elle-même. Elle commence à regretter son anti-intellectualisme et son déracinement doctrinal (toutes catégories spirituelles confondues, y compris les Ordres religieux qui jadis se piquaient d'intellectualité). Si la confrontation culturelle n'est pas au compte de nos priorités, elle se fera mais sans nous.

     Veilleurs et éveilleurs

    Quel discours puissant et transportant les chrétiens, laïcs comme clercs, offrent-ils aux jeunes générations? «La foi ne s'enseigne pas», nous a-t-on enseigné doctement. Elle ne l'a pas été, merci. Au sortir de cette fabrique d'ignorants, les rangs se sont éclaircis.

    Pourtant, voici que des jeunes catholiques surgissent, nul ne sait comment. Les Veilleurs ont veillé, dignes, lumineux, mal soutenus, grands dans leur petitesse et leur non-violence. Les policiers en étaient bouleversés, sans avoir le droit de dénoncer la répression à laquelle ils étaient mêlés. L'Église sait-elle encore lire les signes des temps, même avec des lunettes à triple foyer?

    Beaucoup de ces jeunes pressentent qu'ils doivent parler, leurs aînés leur laissant mutisme ou hébétude. Hélas, à défaut de colonne vertébrale culturelle, ils risquent de se raccrocher à l'action, action souvent sans formation, donc à courte vue. Le moment est venu de la profondeur. Maritain l'appelait la «sainteté de l'intelligence».

    À défaut d'avoir précédé, nous pouvons encore suivre. Nous sommes acculés à l'exemplarité culturelle.

     Réf. Après la déconstruction soixante-huitarde, les Veilleurs font le pari de l'intelligence

    Thierry-Dominique Humbrecht est un religieux dominicain, écrivain, théologien, philosophe, lauréat de l'Académie des sciences morales et politiques.

    Oui mais voilà : dans l’Eglise comme dans l’Etat, qui donc occupe le pouvoir ? JPSC 

  • Christian Laporte crie victoire

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     Suite (et fin?) d'une controverse dont nous avions parlé ici Christian Laporte lance un brûlot contre la Fraternité des Saints Apôtres . Lu sur le site web de "La Libre":

     « La joie pascale avait été troublée chez les catholiques bruxellois par une polémique autour d’une mutation de l’abbé Daniël Alliët, le curé du Béguinage à Molenbeek afin d’y laisser la place à une communauté de la Fraternité des Saints Apôtres très chère à Mgr Léonard. L’information fit d’autant plus le "buzz" que ce prêtre flamand défend depuis trente ans les minorités à Bruxelles. Il fut ainsi le fer de lance de l’accueil de demandeurs d’asile afghans dans son lieu de culte.

    Bref, l’émotion fut vive dans les milieux chrétiens et dans les ONG mais à Malines, on nous précisa que l’archevêque et l’évêque de Bruxelles, Mgr Kockerols devaient encore sonder l’intéressé. C’est chose faite et… contrairement à ce qu’on pensait, la communauté de l’abbé Alliët ne quittera pas sa paroisse. Daniël Alliët et son équipe pourront y poursuivre leurs activités. Lundi, Mgr Léonard le leur a annoncé par e-mail et par courrier. L’archevêque a aussi donné sa vision des faits : il avait demandé à l’abbé Alliët s’il était prêt à célébrer ses offices liturgiques (et seulement cela) à l’église Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek. En fait cette question s’inscrivait "dans les étapes exploratoires de l’Archevêque en vue de trouver une église idoine pour quelques prêtres de la Fraternité des Saints Apôtres. En outre, il était demandé à Daniël Alliët s’il était prêt, en cas de réponse négative à la première question, à partager l’église du Béguinage avec d’autres prêtres".

    Un grand soutien à l’abbé

    Sa réponse a été doublement négative. "Sur base de ces réponses suite à l’impact médiatique que la question a soulevé et consécutivement aux centaines de témoignages de soutien à l’abbé Alliët adressés à l’archevêché, Mgr Léonard a revu sa position", commente son porte-parole Jeroen Moens. Et les prêtres de la Fraternité des Saints Apôtres ? "Ils recevront une autre mission dans le Vicariat de Bruxelles" … 

    Réf. Mgr Léonard a plié devant l’abbé Alliët

    Et, bien sûr, toutes sortes de bruits de couloir circulent maintenant dans « nos milieux »,  pour placer quelques points d’interrogation comme autant de flèches en direction de la jeune Fraternité. Ubi caritas…JPSC

  • Le Saint-Siège auditionné par le Comité de l’Onu sur la torture

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    Sur le site de l’agence Zenith :

    ROME, 2 mai 2014 (Zenit.org) - Le Saint-Siège souhaite « un dialogue serein et objectif » lorsqu'il présentera son Rapport sur la Convention contre la Torture (CAT) au Comité de la Convention, dans le cadre d'une « procédure ordinaire », les 5-6 mai 2014 (cf. Zenit du 15 avril 2014).

    Dans une note dont la traduction est publiée par Radio Vatican, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, met en garde en amont de la rencontre contre les « pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement ».

    En février dernier en effet, un rapport du Comité de l’ONU sur les droits de l’enfance avait accusé le Saint-Siège de violer la Convention des droits de l'Enfant et critiqué le Vatican pour ses positions sur l'homosexualité, la contraception et l'avortement (cf. Zenit du 5 février 2014).

    Pour le P. Lombardi, il s'agit d'une « manipulation » par laquelle les comités des Nations-Unies formulent « des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte ».

    Au contraire, le Saint-Siège souhaite « dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées et que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique » mais qu'ils restent « instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne ».

    En réaffirmant « son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », le Saint-Siège précise qu'il a adhéré à la Convention en 2002, « pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde ».

    Le Comité de la Convention contre la Torture publiera ses observations sur les rapports des Etats auditionnés le 23 mai prochain.

    A.K. 

    Extraits de la note du P. Federico Lombardi:

    « La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, à laquelle adhère de nombreux états, est un des principaux documents des Nations-Unies.(…) Pour évaluer l'importance de l'audition et la nature du dialogue entre la délégation et le comité, et vue la nature de la convention (qui touche principalement à la matière pénale ou carcérale, aux rapports judiciaires internationaux, etc) il importe de préciser au premier chef que le Saint-Siège a adhéré pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde (…).

    Dans le cadre de ses discussions avec les états signataires les comités des Nations-Unies formulent souvent des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte. C'est par exemple ce qui s'est produit en janvier lors de l'audition devant le Comité pour la Convention sur la protection des mineurs. Ce genre d'intervention découle généralement des pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement dans l'opinion publique ainsi que sur les comités des Nations-Unies.

    En l'occurrence on avait agi dans les médias pour que les abus sexuels sur mineurs soient débattus lors de l'examen du Comité sur la torture alors que cela relève à l'évidence de celui sur les Droits de l'enfance. Il s'agissait à l'évidence d'une manoeuvre et d'une manipulation(…).

    Il faut donc espérer dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique. De fait ils doivent rester instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne. C'est ce que le Saint-Siège espère en vue du rendez-vous des 5 et 6 mai, en réaffirmant son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

    Les 5 et 6 mai à Genève : un remake de l’audition devant le Comité de la Convention sur la protection des mineurs ?

    A cet égard, l'’agence News.va a émis un signal « complémentaire » qui nuance celui de "Zenith" (extraits) :

    "Concernant la question des abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (Etats-Unis) et président de la nouvelle commission anti-pédophilie instituée par le pape François, a déploré qu’il y ait “encore beaucoup de personnes qui ne voient pas cela comme un problème de l’Eglise universelle“. Au terme de la 1ère réunion de 3 jours au Vatican de ce nouvel organe, le 3 mai 2014, le haut prélat a estimé que “l’ignorance“ et le “déni“ étaient encore importants dans l’Eglise sur le sujet (…)

    C’est d’ailleurs pour aller à l’encontre de cette ignorance que la commission souhaite s’élargir, pour représenter d’autres zones géographiques, et accueillir plus d’anciennes victimes d’abus sexuels, volontaires pour faire avancer l’Eglise sur ce dossier. La commission n’écarte d’ailleurs pas l’idée de créer plusieurs groupes de travail pour avancer efficacement sur plusieurs aspects de ce dossier complexe".

    Et, selon le site « Riposte catholique » :

     « Le pape François va prononcer un discours le 10 mai prochain, aux dirigeants des 29 agences de l’Organisation des Nations Unies à l’occasion de leur réunion plénière à Rome le 10 mai prochain. Les observateurs considèrent cette rencontre comme un « moment crucial » pour le Saint-Père afin de rappeler quelques principes de la doctrine sociale de l’Église dont les agences de l’ONU se sont sensiblement éloigné, notamment en matière de défense de la vie. Selon une source anonyme du Saint-Siège rapportée par Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register, le message devrait être « fort ». De son côté, Austin Ruse, président du Catholic Family and Human Rights Institute (C-FAM), estime que la rencontre « pourrait être très importante » et offrir au Saint-Père « l’occasion d’inviter les agences à revenir à ce qui les a fondé plutôt qu’à poursuivre un programme radical ». Il est bon de rappeler que, depuis près de vingt ans, le Saint-Siège ne subventionne plus l’UNICEF en raison de la promotion de l’avortement que mène cette agence ».

    Ici : Le pape François va s’adresser aux agences de l’ONU

     A suivre...

    JPSC

  • Les cours de religion menacés dans l’enseignement public luxembourgeois

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    Lu sur le site des médias catholiques belges : Les cours de religion sont menacés au Grand-Duché de Luxembourg. Plusieurs centaines de personnes ont donc manifesté samedi dernier pour défendre le maintien du choix entre cours de religion et cours de morale laïque.

    "Actuellement, deux cours sont dispensés dans les écoles luxembourgeoises: un cours d’instruction religieuse et un cours d’éducation morale et sociale. Mais le nouveau Premier ministre, Xavier Bettel, a décidé de mettre en place un cours sur les « valeurs », qui remplacerait l’enseignement de la religion.

    C’est le collectif « Fir de choix » (« Pour le choix », en Lëtzebuerger) qui a organisé cette manifestation. « Le cours d’instruction religieuse devra continuer à faire partie de ce choix. L’école se doit d’assurer l’accompagnement et la formation des jeunes dans leur recherche de sens. C’est pourquoi l’école a pour mission de transmettre une éducation globale qui ne se limite pas aux seules connaissances, et d’en assurer la qualité », écrivent les auteurs de la pétition contre le projet gouvernemental, qui rassemble actuellement 18.000 signatures. « Le libre choix actuellement garanti est l’expression d’un respect mutuel et d’une démocratie vivante », poursuivent les signataires.

    Pour ce gouvernement composé de partis laïcs (libéraux-socialistes-écolos), il est grand temps de réformer le dialogue entre l’Eglise et l’Etat au Luxembourg. Après les cours de religion, le gouvernement Bettel a déjà prévu de revoir le système de financement des cultes.

    Mais ces réformes ne passent pas très bien parmi la population, qui voit d’un mauvais œil cette « guéguerre » entre laïcs et catholiques. David Marques, éditorialiste du journal Le Quotidien, n’hésitait pas à écrire:  »Même au niveau des réformes sociétales, qui étaient censées former un des fers de lance de la nouvelle coalition, les résistances sont en train de se former. Les mois à venir ne s’annoncent donc pas de tout repos. »

    M.B (d’après La Croix)

    Ref. : Au Luxembourg, une manifestation pour défendre les cours de religion

    JPSC

  • Quand certains évêques feraient bien de s'offrir des lunettes...

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    Cathos et rebelles

    Par Jean-Marie Guénois sur lefigaro.fr

    Une nouvelle génération est née chez les catholiques français. Pleinement engagée sur les questions de société, à l'instar du mariage pour tous, elle provoque le débat jusque dans la hiérarchie de l'Eglise.

    L'Eglise de France traîne une mauvaise conscience. Elle ­regrette d'avoir «perdu» la classe ouvrière au cours du XXe siècle… Mais aujourd'hui, elle pourrait bien avoir perdu sa propre jeunesse! La cécité d'une partie des évêques à ne pas lire ce que leur vocabulaire appelle pourtant les ­ «signes des temps» est accablante. Depuis des mois, en ­effet, des catholiques de base, jeunes ou vieux, essentiellement des ­familles, se sont mobilisés par centaines de milliers face à des évolutions de société voulues par le pouvoir socialiste. Cependant certains prélats, et non des moindres, font mine de ne pas voir ce mouvement…

    Une partie des évêques a certes compris et accompagné cette indignation massive en encourageant ouvertement la résistance, et en allant même manifester en personne. Mais une autre, dont l'actuelle direction de l'épiscopat français, est restée sur la réserve. En considérant que l'enjeu-la survie ou la disparition de la cellule familiale composée d'un homme et d'une femme et de ses enfants-ne ­valait pas ce dérangement. Pour trois raisons. L'Eglise, selon eux, avait d'abord tout à perdre, en termes d'image, dans ce combat «perdu d'avance» et d'arrière-garde, parce qu'il importerait, aujourd'hui, de «faire avec» l'évolution de la société. En s'engageant, l'Eglise risquait ensuite, d'après eux, de se faire récupérer, dans un combat purement politique, par la droite et l'extrême droite. Certains évêques, enfin, plutôt bienveillants pour le gouvernement socialiste, ne voulaient pas gêner son action, considérant la question du mariage homosexuel comme un débat de société mineur.

    Lire la suite sur lefigaro.fr

  • France : un lycée catholique accusé d'être... catholique

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    sur Liberté Politique :

    Gerson : un lycée catholique accusé d’être… catholique

    C’est une dépêche d'Europe 1 qui a mis le feu aux poudres : le lycée catholique parisien Gerson aurait ouvert ses portes à une association défendant la vie humaine dans le cadre d'une catéchèse facultative. Un lycée catholique trop catholique : vous avez dit enfumage ?

    Dans son article, titré « Des dérives intégristes secouent un lycée catholique », Europe 1 prétend qu’une élève a été choquée par des interventions d'Alliance Vita lors de cours de catéchèse consacré à la vie, et particulièrement sur son respect dès la conception. L'élève dénonce une « tentative d'endoctrinement » (sic).

    Le spectre de l'intégriste catho-facho

    Une enseignante interviewée explique que « l’Opus Dei est au sein de notre établissement aujourd’hui, c’est incontestable. La responsable de cycle et une collègue, au moins, sont de l’Opus Dei. Nous ne sommes plus dans l’offre d’une spiritualité mais dans l’imposition d’une vision des plus obscurantistes de notre société ».

    Pour les ignorants, « Gerson est tombé aux mains de mouvances intégristes, et pas n'importe lesquelles ». Un article au titre sensationnel, basé sur deux témoignages, faisant jouer les émotions et n'offrant pas de parole aux contradicteurs. Du grand journalisme.

    Mensonges et calomnies

    Prise à partie, Alliance Vita  a répondu dans un communiqué. Dénonçant des « accusations anonymes […] inquiétantes et inacceptables, […] VITA souhaite que la lumière soit faite sur ces propos calomnieux ». Régulièrement invitée à intervenir dans des établissements scolaires dans le cadre du caractère propre de chaque établissement, elle dénonce « un mensonge », visant à discréditer son action, à minimiser son expertise sur les sujets tels que  la bioéthique, la PMA, la GPA, l'avortement. L’association, qui a porté plainte pour diffamation, s'interroge aussi sur la volonté de certains à faire de l'avortement un tabou.

    Le chef d'établissement de Gerson à lui aussi mit les choses au point, en rappelant que les cours de formation religieuse ne sont pas obligatoires et que les interventions de Vita étaient jugées positives par les élèves en grande majorité. Quant aux critiques rapportées par Europe 1, il les trouve « surprenantes ». Il explique aussi que si deux personnes sur l'ensemble du personnel semblent être liées à l'Opus Dei sur 150 enseignants et membres du personnel, cela reste un engagement « strictement privé ».

    Une polémique due à des tensions internes au lycée ?

    Enfin, l'Opus Dei a réagi par la voix de Béatrice de La Coste, porte-parole de l’œuvre en France, qui précise « que cette institution de l’Eglise catholique citée dans certains médias, n’est aucunement impliquée dans la pastorale du lycée Gerson ». Et que « les engagements et prises de positions d’un membre de l’Opus Dei relèvent toujours d’un choix personnel ».

    La direction diocésaine de l'enseignement catholique de Paris a tenu pour sa part à replacer cet épisode dans le climat de tensions qui régneraient à Gerson depuis quelques mois.

    La fausse indignation de la mairie de Paris…

    Cette affaire montée de toute pièce aurait pu se dégonfler toute seule si la mairie de Paris ne s'était pas fendue à son tour d'un communiqué dénonçant les « propos contre la contraception et l’avortement qui auraient été proférés […] par cette association au sein du lycée » et ayant « manifestement pour but de manipuler les consciences des jeunes élèves ».

    La mairie de Paris demande au rectorat de « diligenter une enquête administrative » pour faire la lumière sur ces événements remettant en cause « la neutralité de l'éducation scolaire ».

    … muette devant la propagande du ministère

    Or, dans le même temps, nous apprenons que le ministère de l'Éducation nationale, « dans le cadre de son action de lutte contre toutes les formes de discrimination en milieu scolaire, en l'occurrence l'homophobie (sic), lance une campagne de promotion du dispositif Ligne Azur », fer de lance assumé de la propagation de la fausse-vraie théorie du genre.

    Dans une note du Bureau de l'animation de la communication interne et des réseaux du ministère à tous les rectorats, chaque académie est priée de promouvoir auprès des chefs d'établissement des collèges (sic) et lycées publics et privés sous contrat le kit de communication de la Ligne Azur.

    Ce kit est composé d'une affiche en deux exemplaires, d'une carte mémo en vingt exemplaires et d'un vade mecum. Sans compter l'offre d’assistance des associations partenaires habituelles : SOS Homophobie, C'est Comme Ca, Estim… Sous couvert de lutte contre l'homophobie ou de l'égalité homme-femme, il s’agit bien de banaliser le vagabondage sexuel et l’homosexualité, selon les principes de la théorie du genre.

    Deux poids, deux mesures, ou comment faire diversion

    Au nom du respect de la liberté de conscience, Vita ne peut pas intervenir dans les écoles, mais les intervenants LGBT qui expliquent aux enfants les vertus de l’homosexualité ne manipulent personne.

    Aux dernières nouvelles, le ministère de l’Éducation nationale, « informé par la presse », a décidé de lancer une enquête administrative au lycée Gerson. Cette « inspection de vie scolaire » aura lieu après les vacances de Pâques. 

    Fr. de L.

  • L'Europe unie pour bénéficier du porno sans frontière

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    Lu sur lefigaro.fr :

    "L'Europe unie, c'est le porno sans frontières"

    Joseph Daul, le président du Parti conservateur européen, a vanté mardi les avantages d'une Europe unie en expliquant que voir des films pornographiques était beaucoup plus compliqué du temps des frontières et des monnaies nationales.

    Dans une interview au quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), le président du Parti populaire européen (PPE, qui regroupe notamment la CDU allemande et l'UMP française) revient sur les grands moments de son engagement politique, en évoquant notamment ses rencontres avec les présidents Barack Obama et Vladimir Poutine.

    Au détour d'une question sur la manière de convaincre les électeurs de voter aux élections européennes du 25 mai, M. Daul - qui a grandi en Alsace à quelques kilomètres de la frontière allemande - évoque ses souvenirs de jeunesse, à une époque où les Européens étaient encore soumis à des contrôles aux frontières et ne disposaient pas d'une monnaie unique.

    "Quand j'ai des groupes de jeunes visiteurs (au parlement européen) qui me disent que l'Europe ne sert à rien, je leur parle de la protection de l'environnement, de la sécurité alimentaire", explique le député de 67 ans.

    "Et puis je leur dis qu'à leur âge, à 18 ans, quand je voulais aller à Kehl", ville frontalière de Strasbourg, "pour voir les films pornos qui étaient interdits en France, il fallait parfois deux heures et demie pour passer la douane! On arrivait au cinéma et le film était terminé!".

    "Et puis une fois sur deux, j'avais oublié le porte-monnaie avec les marks! Quand on leur explique des choses comme ça, aux jeunes, ils voient tout de suite à quoi sert l'Europe", conclut M. Daul.

    Le député français, qui préside depuis 2007 le principal groupe politique du Parlement européen, ne sera pas candidat à un nouveau mandat en mai prochain.

    Il entend se consacrer pleinement à la présidence du Parti populaire européen (PPE), à laquelle il a été élu en novembre.

  • La JOC belge n'est plus ni ouvrière ni chrétienne

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    51959_joc-belgique_440x260.jpgD’Anna Latron sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :

    “Notre nom correspond-il à la réalité ? À la JOC aujourd’hui ? À cette définition ? Après débats et votes, le Conseil National a répondu NON.” Ce questionnement, détaillé dans le dernier numéro de Red' Action, magazine trimestriel du mouvement, a abouti à une révolution sémantique: depuis le 15 février, la JOC belge ne signifie plus “Jeunesse ouvrière chrétienne” mais “Jeunes Organisés Combatifs”.

    Débat sur l'identité

    Fondée en 1925 par un prêtre belge, Joseph Léon Cardijn, la JOC voulait aider les jeunes ouvriers à faire le lien entre leur quotidien et le message de l’Evangile. Mais alors que la procédure en béatification du fondateur a été ouverte il y a quelques mois, le mouvement, s'est choisi un nouveau nom, plus en phase avec ses combats actuels.

    “Un enjeu important était aussi de pouvoir nous définir, non pas par ce que nous ne sommes pas, mais bien par ce que nous sommes,précise le magazine du mouvement. Il était clair qu’une grande partie des jeunes ne se retrouvaient pas dans les termes ‘’chrétien’’ et ‘’ouvrier’’.”

    Issus de milieux précarisés et sans emploi, beaucoup de membres ne se s’identifiaient plus à la référence ouvrière du mouvement. Quant à l’adjectif chrétien, il était perçu comme empêchant l’inclusion de Jocistes d’autres confessions.

    Le mouvement suit en cela le scoutisme belge qui, en 2012, a supprimé la référence à Dieu de sa loi scoute.

    “Depuis deux ans, les jeunes jocistes d'aujourd'hui ont décidé de mettre en place un long processus de réflexion sur l'identité de la JOC”, explique le mouvement dans un communiqué de presse. Un débat interne sous forme de questionnaires aux membres et de rencontres avec les militants historiques.

    Mise en lumière par ce nouveau nom, la combativité devient la principale valeur du mouvement dans un contexte de crise. “Les JOC cherchent à organiser tous ceux qui sont révoltés et veulent combattre toutes les formes d'oppressions causées notamment par le système capitaliste, précise le communiqué. Il ne s'agit pas juste de dénoncer les injustices que les jeunes vivent, mais aussi de lutter concrètement pour les abolir.”

    Une béatification remise en cause ?

    La décision de la JOC interpelle InfoCatho.be, un site d'information continue des médias catholiques belges. “Cette prise de distance des “Jeunes Organisés Combatifs” avec les valeurs de leur fondateur pourrait-elle remettre en cause la procédure en béatification de Joseph Cardijn ?” En effet, le tribunal ecclésiastique pour examiner les vertus, les mérites et l'enseignements de Mgr Cardijn a été installé en janvier dernier par Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles.

    “On pourrait estimer que les choses sont mal embarquées, analyse InfoCatho.beMais ce serait réducteur puisque une procédure en béatification a plus pour but d’évaluer les mérites spirituels de la personne que de juger les associations ou communautés qu’il a fondé. Même si les deux peuvent être liés.”

    Et le site d'évoquer l'exemple de l'ONG “Action Damien”, qui n’a pas hésité à prendre ses distances avec ses origines catholiques. Ce revirement n’a pas empêché la canonisation de son fondateur, le père Damien de Molokaï, apôtre des lépreux, en 2009.

    Réf. La JOC belge n'est plus ni ouvrière ni chrétienne

    Le Cardinal Joseph Cardijn, dont on instruit présentement le procès en béatification, doit se retourner dans sa tombe. Mais, pour le reste, que représente encore ce groupuscule gauchiste et qui se soucie même de ce que pourrait éventuellement en dire la  « plate bande » des évêques  belges (comme la surnommait déjà Mgr Léonard lors de son accession à l’épiscopat, en  1991) ? JPSC.

  • Le pape François s'oppose aux expérimentations éducatives sur les enfants

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    Le pape s'oppose aux expérimentations éducatives sur les enfants

    Zenit.org (Anne Kurian)

    Le pape François s’oppose à « toute forme d’expérimentation éducative sur les enfants » : "Ce ne sont pas des cobayes de laboratoire", déclare-t-il devant une délégation du Bureau international catholique de l’enfance (BICE), ce 11 avril 2014, au Vatican.

     

    Le pape a appelé à lutter « contre toute forme de violence sur les mineurs », invitant cependant au discernement des moyens : « Parfois, pour défendre, il est nécessaire de fuir ; parfois, il est nécessaire de s’arrêter pour protéger ; et parfois, il est nécessaire de combattre. Mais il faut toujours avoir de la tendresse. »

    « On ne peut pas faire des expériences avec des enfants et des jeunes. Ce ne sont pas des cobayes de laboratoire ! », a-t-il poursuivi en exprimant son « refus de toute forme d’expérimentation éducative sur les enfants ».

    Pour le pape, « les horreurs de la manipulation éducative des grandes dictatures génocidaires du XXe siècle n’ont pas disparu ; elles conservent leur actualité sous des aspects divers et avec des propositions prétendument modernes qui poussent les enfants et les jeunes à marcher sur la voie dictatoriale de la ‘pensée unique’ ».

    Le pape n’a pas précisé la nature de ces expérimentations éducatives mais a affirmé par ailleurs « le droit des enfants à grandir dans une famille, avec un papa et une maman capables de créer un climat favorable à leur développement et à leur croissance affective ».

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  • La miséricorde du pape François : aussi pour les Franciscains de l’Immaculée ?

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    Lu sur le site web « Benoît et moi » :

    L'icône de Marie «Salus Populi Romani» est la préférée du pape François. Tellement préférée que son premier acte en tant que pape lui a été consacré, puisque le matin après l'élection, il s'est rendu dans la basilique de Sainte Marie Majeure pour la vénérer.

    Mais bien sûr, Jorge Mario Bergoglio ne s'attendait pas à recevoir une copie de l'icône des mains des époux Pio et Annamaria Manelli, père et mère de neuf enfants, dont deux frères et quatre soeurs appartenant aux Franciscains de l'Immaculée, y compris le fondateur de la congrégation, Stéfano (né en 1933).

    C'est ce qui s'est passé le dimanche 6 Avril, à la fin de la messe célébrée par François dans la paroisse de Saint-Grégoire le Grand à la Magliana.
    Dans cette paroisse de la banlieue de Rome, les Manelli sont tellement chez eux que le 30 Octobre dernier, le père Stefano a célébré ses 58 années de sacerdoce, avec un grand nombre de frères et de soeurs des Franciscains de l'Immaculée, autorisés à le faire par le Père Fidenzio Volpi, le Commissaire externe auquel le Saint-Siège a délégué le commandement de la congrégation.

    Oui, parce que la désignation d'un commissaire auprès des Franciscains de l'Immaculée - avec la décapitation de tous les dirigeants - est l'un des actes qui ont caractérisé le début du règne de François, y compris l'interdiction qui leur est imposée de célébrer la messe selon le rite romain ancien.
    Une désignation encore inexpliquée, compte tenu de la ferveur de cette jeune congrégation, de l'abondance des vocations et du rare esprit d'obéissance, même dans l'épreuve.

    C'est le curé de Saint-Grégoire le Grand qui a présenté les époux Manelli au Pape, parce que - a-t-il - «avoir une famille nombreuse dans la paroisse aujourd'hui est un don, et si en plus que cette famille compte autant de prêtres et de religieuses, cela devient une source de fierté que l'on ne peut pas tenir cachée». Face à face avec le pape, les époux Pio et Annamaria - cette dernière, peintre d'icônes - lui ont dit: «Saint-Père, nous avons neuf enfants, dont six sont consacrés parmi les Franciscains de l'Immaculée. Nous vous supplions de les sortir du tombeau». A quoi le Pape François - qui dans l'homélie de la messe, avait parlé de Jésus qui sort du tombeau non seulement Lazare, mais tous - un peu surpris, a souri, les a caressés et leur dit: « Bientôt, bientôt ». Ce que signifie ce «bientôt», on ne sait pas. Les plus optimistes ont confiance en une fin pacifique et imminente de la désignation d'un commisssaire.

    Un imprévu pour le pape à la Magliana: les Franciscains de l'Immaculée
    Sandro Magister, Settimo Cielo http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/2014/04/07/un-imprevisto-per-il-papa-alla-magliana-i-francescani-dellimmacolata 

     

    JPSC

  • Quand le pape accorde une interview à des jeunes Belges

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    Sur Radio Vatican :

    (RV) Une initiative particulière, et pour le moins originale : celle de cinq Belges de la pastorale néerlandophone des jeunes, venus au Vatican pour interviewer le Pape François. Cette rencontre exceptionnelle, née d'un projet lancé dans la foulée des JMJ de Rio en 2013, a eu lieu le 31 mars dernier, mais le contenu de l’entretien n’a été diffusé que le 3 avril, à la télévision belge.
    Au cours de cet entretien de 45 minutes, le Pape évoque des sujets qui lui tiennent à cœur, comme la pauvreté, la dénonciation de la culture du rejet, la recherche de Dieu, le tout dans un climat de grande simplicité.
    « Le Pape est-il heureux ? Le Pape a-t-il peur ? Le Pape peut-il se tromper ? » Ce sont là quelques-unes des questions posées par ces jeunes Belges au Pape, qui y répond avec humour et simplicité. « Oui, je suis heureux malgré les problèmes, oui, j’ai peur, mais de moi-même, oui je me suis trompé, et je me trompe encore ! »
    Interpellé plus concrètement sur ses erreurs, l’ancien archevêque de Buenos Aires confie, notamment sur son expérience de Supérieur des Jésuites qu’il a été nommé très jeune à cette fonction, et qu’il a fait beaucoup d’erreurs avec l’autoritarisme, tout en assurant avoir appris à dialoguer et à écouter ce que pensent les autres.
    Le Pape a-t-il un message pour les jeunes ? demande une jeune non-croyante de la petite délégation. Il y répond en insistant sur la centralité de l’Homme. «L’homme qui a été rejeté du centre et a glissé vers les périphéries, au profit du pouvoir et de l’argent ».
    Et François de revenir sur ses thèmes de prédilection, ses grands chevaux de bataille : l’accueil du plus pauvre, la dénonciation de la culture du rejet, qui ostracise les petits enfants qu’on ne désire plus, les personnes âgées qu’on euthanasie dans l’ombre, et maintenant les jeunes, victimes du chômage.
    Le Pape affirme cependant avoir parlé à beaucoup de jeunes politiciens, à Rome comme à Buenos Aires. Qu’ils soient de droite ou de gauche observe François, ils jouent « une nouvelle musique, ils ont un nouveau style de politique ». Ce qui n’est certainement pas pour lui déplaire.

    La video : http://www.een.be/programmas/koppen/habemus-papam

  • Monseigneur Harpigny s'adresse aux enseignants du cours de religion catholique

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    Monseigneur Guy HARPIGNY, évêque de Tournai mais aussi évêque référendaire pour les cours de religion catholique, s'est adressé, ce 2 avril 2014, aux enseignants qui donnent ce cours dans les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles :

    Chères enseignantes, chers enseignants du cours de religion catholique, de la Fédération Wallonie-Bruxelles,

    Nous sommes à la veille des élections et, comme vous avez pu le percevoir dans les médias, les cours philosophiques font à nouveau débat et les programmes des partis envisagent différentes hypothèses pour l’avenir de nos cours. Peut-être avez-vous entendu également parler du décret «Titres et fonctions » qui a fait l’objet d’un accord pour les autres disciplines, mais qui est en suspens pour les cours de religion. Les chefs des cultes s’étaient mis d’accord pour faire en sorte que les cours de religion soient, avec leur spécificité propre, des cours à part entière. Cela signifie, entre autres, qu’il faut adopter pour ceux-ci un référentiel de compétences et une liste de titres et fonctions ayant les mêmes exigences que celles demandées pour les autres cours, tant sur le plan pédagogique que sur le plan de la formation théologique. Un groupe technique regroupant des représentants des cultes, des syndicats, des pouvoirs organisateurs et de l’administration s’est mis d’accord et a soumis, en même temps que les autres disciplines, un projet au monde politique pour qu’il soit traduit dans un texte décrétal. Si les choses avancent pour l’ensemble des disciplines, y compris pour le cours de morale, les cours de religion quant à eux font l’objet d’une discrimination : la proposition de décret concernant les titres et fonctions des cours de religion n’a pas passé le cap du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si cette situation est regrettable pour la valorisation des cours philosophiques, elle n’est pas catastrophique dans le sens où l’ancienne liste des titres et fonctions reste la référence. Il n’y a donc pas de changement pour les enseignants en place ou en formation.

    Il me semble important que chacun prenne conscience des enjeux liés à ces débats sur l’avenir de nos cours et les conséquences que cela entraînerait pour les jeunes et la société.

    Les jeunes ont besoin d’être accueillis et accompagnés dans leur recherche de sens, d’être amenés à développer toutes les dimensions de leur personne, dont les dimensions affectives, émotionnelles, intellectuelles et sprirituelles.

    Nous sommes nombreux à nous opposer à l’idée que les convictions philosophiques et religieuses ne concerneraient que la vie privée. Nous restons donc convaincus que les religions ont leur place à l’école et qu’une prise en compte adéquate de celles-ci permet d’éviter le développement de communautarismes, voire d’intégrismes qui menaceraient la cohésion sociale. Nos cours restent tout à la fois des lieux d’éducation au religieux et du religieux.

    Beaucoup d’élèves apprécient les deux heures d’expression, de réflexion, d’écoute et de dialogue que constituent les cours de morale ou de religion. 

    L’orientation actuelle de notre cours permet l’acquisition de compétences bien définies et transparentes. Il n’a rien à voir avec un programme d’endoctrinement, mais, au contraire, il vise à renforcer les capacités critiques et la liberté des élèves et il collabore ainsi, avec les autres cours, à en faire des citoyens responsables.

    Votre travail n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur, alors qu’il remplit un rôle essentiel pour le développement intégral des élèves, bien au-delà d’une vision utilitariste et économique. Cela fait de vous des enseignants à part entière et justifie pleinement votre place aux côté des autres acteurs de l’école. Vous n’en serez jamais assez remerciés. La qualité de votre cours reste le meilleur argument de sa défense. Chacun d’entre vous peut jouer un rôle pour dessiner l’avenir, par sa manière de communiquer sur son travail et sur les enjeux qu’il permet de rencontrer. Nous faisons le pari qu’ensemble nous pouvons nous orienter vers un avenir porteur d’espérance.