Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Jeunes - Page 129

  • Mgr Marc Aillet : « Il y a un réveil religieux incontestable en Russie »

    IMPRIMER

    L’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet effectue avec une petite délégation un voyage d’études de cinq jours en Russie, à l’invitation du Patriarcat de Moscou. Aymeric Pourbais l’a interwiewé  pour l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    Quel est l’objectif de ce voyage ?

    La promotion de la famille et l’accueil de la vie humaine sont au cœur des préoccupations de l’Église catholique, notamment dans la perspective du prochain Synode. Dans ce cadre, il m’a semblé intéressant d’observer ce qui se passe actuellement dans l’Église orthodoxe et en Russie plus généralement. Récemment ces questions familiales ont pris une importance considérable dans le débat public. Le communisme a détruit la famille, l’avortement était devenu endémique (deux avortements pour une naissance). Cela a entraîné une prise de conscience et des mesures actuelles qui ont permis de réduire ce chiffre de moitié.

    Quels enseignements tirez-vous de ce voyage ?

    D’abord qu’il y a un incontestable réveil religieux dans ce pays, depuis une quinzaine d’années. Nous avons participé à la Divine liturgie à la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou, détruite sous Staline et reconstruite en 2000 par le gouvernement russe. Le nombre de fidèles, dont beaucoup de jeunes, pendant les trois heures d’office, en pleine semaine, est un signe incontestable de ce réveil. De notre côté, nous avons eu le sentiment que nos différents interlocuteurs au sein de l’Église orthodoxe ont été très intéressés par ce qui se passe dans l’Église catholique, notamment tout ce qui concerne la pastorale de la famille. Je pense notamment à la préparation au mariage, à la défense de la famille composée d’un homme et d’une femme, aux actions en faveur du respect de la vie… Chez eux, on sent que ce ne sont que des balbutiements, même si nous avons été impressionnés par la rencontre avec la Commission Famille du patriarcat, composée d’un prêtre et de laïcs très engagés dans l’action pastorale et publique. Avec notamment une forte implication dans la préparation du Congrès mondial des familles qui devrait se tenir à Moscou en septembre prochain, et qui rassemble plusieurs traditions religieuses.

    Les catholiques ont-ils quelque chose à apporter aux orthodoxes russes dans ce contexte ?

    Sans doute que le réveil religieux en Russie a besoin d’être catéchisé, par une évangélisation des personnes, plus nombreuses qu’auparavant, qui demandent le baptême, des funérailles ou le mariage chrétien. Notre expérience en matière de nouvelle évangélisation et de première annonce pourrait en effet être une aide. Nous avons été encouragés en ce sens par le nonce apostolique ainsi que par l’archevêque catholique de Moscou, Mgr Paul Pezzi.

    L’actualité internationale a-t-elle été évoquée lors de votre voyage ?

    Notre rencontre avec le métropolite Hilarion, sorte de ministre des affaires étrangères du patriarcat, n’a pas donné lieu à un échange sur l’Ukraine et la Crimée. Nous avons évoqué plutôt le drame des chrétiens de Syrie, qui fait l’objet d’une indifférence quasi générale des médias occidentaux, avec encore récemment le drame des Arméniens chassés et tués par les islamistes. Nous avons aussi parlé de l’ultralibéralisme en Occident, qui effraie et affecte aussi beaucoup la Russie. Le métropolite s’est enfin dit sensible aux manifestations sans précédent qui ont eu lieu en France pour défendre la famille et le mariage.

    Le rattachement de la Crimée à la Russie a-t-il parasité votre démarche ?

    Il ne s’agit pas d’un voyage politique ou même idéologique, mais bien d’une démarche informelle, à vocation pastorale, et de coopération entre deux confessions chrétiennes. Ensuite, ce voyage avait été prévu bien avant l’affaire de la Crimée. Il semble enfin que le patriarcat de Moscou ne soit pas exactement sur la même ligne que Vladimir Poutine sur cette question. Même si Église et État peuvent par ailleurs être alliés dans la défense de la famille.

    L’approche des droits de l’homme est-elle divergente entre Orient et Occident ?

    La politique de Vladimir Poutine est en effet très décriée en Occident. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un pays en reconstruction, après soixante-dix ans de communisme : régime qui a totalement nié les droits de l’homme, sans que cela soit toujours dénoncé en Occident… Par ailleurs, la promotion de la vie est partie intégrante de la défense des droits humains et on ne peut pas l’exclure, comme l’a rappelé le pape François dans son exhortation Evangelii gaudium. En Russie, si sur ce terrain, les choses sont encore en gestation, il y a indéniablement une politique favorable au respect de la vie. En Occident, en revanche, on ne peut pas dire que nous soyons en progrès sur cette question. Car comme le souligne le pape, « ce n’est jamais un progrès que de résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine » (EG 214). Notre voyage n’avait pas pour but de créer une quelconque alliance des moralismes, mais il nous a permis de constater que le respect des droits humains n’est pas qu’une question de morale individuelle, mais aussi de justice sociale. »

    Réf  Mgr Marc Aillet : « Il y a un réveil religieux incontestable en Russie »

    Mgr Marc Aillet (54 ans) a été formé par le « scoutisme d’Europe » et fut ordonné prêtre au sein de la communauté Saint-Martin. Ancien vicaire général de Mgr Rey,  évêque de Toulon Fréjus, il a été nommé évêque de Bayonne, Lescar et Oléron par Benoît XVI en 2008.

    JPSC 

  • L’épiscopat français et l’appel au sacerdoce : la bonne méthode ?

    IMPRIMER

    Vu sur le site « Pro Liturgia », le mercredi 2 avril :

    Après la "Prêtres Academy", les évêques de France comptent sur l' "effet François" pour relancer les vocations . Cliquer ici.

    capture-d2019e0301cran-2014-04-02-a0300-15.06.31 (1).png

    Commentaire de Pro Liturgia : "Il y a actuellement 770 séminaristes (dont 90 membres de « communautés nouvelles » et 85 de la Communauté Saint-Martin). Ce qui fait une moyenne de 9 séminaristes par diocèse, soit environ un seul séminariste par année de formation... Chiffre qui serait encore à corriger puisque dans les 770 candidats à la prêtrise sont également comptés des séminaristes envoyés en stages de formation et qui figurent dans les effectifs tant qu’ils n’annoncent pas officiellement qu’ils ne reviendront plus. Par ailleurs, annoncer une moyenne de 9 séminaristes par diocèse est également à corriger puisqu’on sait que les diocèses les plus « classiques » (Fréjus-Toulon, Bayonne, Communauté Saint-Martin...) fournissent à eux seuls le gros des candidats à la prêtrise tandis que les diocèses « avant-gardistes » sur le plan de la pastorale n’ont plus aucun séminariste. 
    « Le manque de prêtres est une chance pour l’Eglise car ça obligera les laïcs à s’engager davantage dans les paroisses », entendait-on il y a quelques années. Est-il certain qu’on puisse encore tenir ce discours ? "

    JPSC

  • Un effet François sur les vocations sacerdotales ?

    IMPRIMER

    L'effet François se fait attendre sur les vocations sacerdotales

    Par Jean-Marie Guénois sur lefigaro.fr

    Les chiffres des séminaristes stagnent en France. Mais des communautés traditionnelles sont en plein essor.

    Il n'y a pas encore d'effet François sur les vocations sacerdotales. «Une vocation, explique Mgr Nicolas Souchu, évêque auxiliaire de Rennes, Dol et Saint-Malo, c'est avant tout se mettre à la suite du Christ. Un tel appel ne s'enracine pas uniquement dans la personnalité d'un pape. Je ne sens pas encore d'effet “François” sur ce plan. En revanche je vois davantage de jeunes oser dire publiquement qu'ils se sentent appelés.»

    De fait, les chiffres sur les vocations 2013 que ce prélat présentait mercredi au siège de la Conférence des évêques ne démontrent pas de sursaut «François». Il y a 770 séminaristes en France. Même s'ils étaient 755 en 2012 et 710 en 2011 cette hausse légère est conforme à une variation annuelle normale. Le cru 2013 est identique à celui de 2003 ou à celui de 2006. Il se situe dans la moyenne française des dix dernières années qui est précisément de… 770 séminaristes annuels. (...)

    ... le pontificat de Benoît XVI (2005-2013) n'a pas connu de redressement quantitatif de la situation. Il s'est en revanche produit une évolution qualitative des vocations. Les candidats recherchant des formations plus cadrées en vue d'un sacerdoce clairement identifié. Le phénomène, d'abord combattu par l'Église de France qui a rejeté nombre de candidats trop «tradis» a finalement été admis. Même si ce fut au rang d'une frange d'irréductibles, à peine tolérés… Mais cette année, elle a dû reconnaître pour la première fois «85 séminaristes de la communauté Saint Martin». Des prêtres, selon le Concile Vatican II, mais où la soutane est de rigueur. Ils ne sont pas les seuls mais ils sont un symbole très significatif. Ils pèsent 11 % des séminaristes mais connaissent une belle dynamique: avec 31 entrées en septembre 2013 (17 en 2012) ils ont capté 21 % des entrées en première année de tous les séminaires français!

    vocations-l-effet-francois-se-fait-attendre

  • Civilisation : le mariage chrétien accomplit la personne humaine

    IMPRIMER

    Alors que le mariage est attaqué partout, et notamment par les législations des États, le Pape François a terminé le cycle de sa catéchèse sur les sacrements en évoquant, hier mercredi  lors de l’audience générale, le sacrement du mariage ...

    Le premier des deux synodes consacrés à la famille aura lieu à Rome en octobre prochain. A noter, dans cette perspective, la conférence qui sera donnée à l’église Saint-Jacques à Liège le lundi 26 mai prochain à 20 heures par Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil Pontifical pour la famille. Nous y reviendrons. JPSC

  • Mineurs en fin de vie : euthanasie ou accompagnement jusqu'au bout ?

    IMPRIMER

    De la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org du 28 mars 2014 :

    Euthanasie des mineurs ou accompagnement "jusqu'au bout"? 

    Il y a presque douze ans, la Belgique autorisait l'euthanasie pour les adultes. En février dernier, c'est l'euthanasie pour les mineurs en fin de vie qui a été adoptée (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 14 février 2014). Dans un dossier, l'hebdomadaire Pèlerin a tenté de comprendre une telle évolution et met en parallèle une unité hospitalière française, qui, elle, choisit de soigner jusqu'au bout les adolescents en fin de vie. 

    Le politologue Pascal Delwit explique cette évolution par le fait que "depuis 2000, les démocrates-chrétiens ne dominent plus l'échiquier politique. Ceci reflète une déchristianisation récente mais forte de la population. [...] Désormais, ce sont des partis très laïques, liés à la franc-maçonnerie, libéraux de droite ou socialiste qui gouvernent". Désormais, déplore le P. Eric de Beukelaer, chanoine de Liège et blogueur, "le pragmatisme ultralibéral l'a emporté sur l'humanisme social. L'individu n'est plus vu que comme un être autonome qui fait ses choix seul". 

    Selon Marie-Geneviève Pinsart, vice présidente du Comité consultatif de bioéthique de Belgique (CCBB), cette nouvelle loi "crée un espace de liberté supplémentaire. Elle n'oblige personne. Et elle dépénalise sous conditions ce qui est très différent de distribuer un permis de tuer".

    Pour autant, des voix discordantes essayent de se faire entendre. Ainsi en a-t-il été de 200 pédiatres sur les 1200 que compte le pays, qui ont signé une pétition contre la loi ou encore du Pr Eric Sariban, cancérologue pédiatrique: "j'ai suivi jusqu'au bout 84 jeunes atteints de tumeurs cérébrales. Pas un ne m'a adressé une telle demande [i.e demande d'euthanasie]. Parce que nous savons désormais briser ces 'souffrances intolérables' dont parle la loi". 

    Pour d'autres, comme le pédopsychiatre Philippe Van Meerbeeck, c'est l'absence de limite d'âge qui est dangereux. Cette "liberté de choix sans limite d'âge ne vaut pas en droit, pour un enfant."On sait bien que ce sont ses parents et ses médecins qui vont décider" expliquent les juristes Etienne Dujardin et Drieu Godefrifi, fondateur du mouvement des Dossards jaunes.

    Alors que la Belgique étend l'euthanasie aux mineurs, certaines unités, elles, soignent "jusqu'au bout" des adolescents. Ainsi en est-il à l'unité Coquelicot de l'hôpital Saint-Louis à Paris. Le Pr Nicolas Boissel, chef du service d'hématologie pour "adolescents et jeunes adultes", explique: "je dirais que nos patients sentent la vie jusqu'au dernier instant". Cécile Perrier, Psychologue clinicienne précise: "Depuis cinq ans que l'unité existe, nous n'avons jamais eu de demande d'euthanasie ni même d'arrêt des soins". Dans cette unité, l'équipe s'interdit de dire: "C'est fini, il n'y a plus rien à faire". "Lorsqu'on n'est plus dans les chimiothérapies lourdes, les attentes de greffes, on privilégie leur confort et leurs désirs. Ce message-là, nos patients l'entendent souvent mieux que les parents". 

    source : Pèlerin (Sophie Laurant) 27/03/2014

  • Euthanasie des mineurs : les lois enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

    IMPRIMER

    Sur Euthanasie STOP :

    Les lois sur l'euthanasie enfoncent les parents d'enfants handicapés dans le désespoir

    par Sophie LUTZ, maman

    Sophie Lutz, vous êtes mère d'une petite Philippine, 14 ans, polyhandicapée, diagnostiquée in utero. Vous avez publié deux livres-témoignages dans lesquels vous évoquez Philippine.

    Vous avez écrit sur Twitter que la loi sur l'euthanasie des enfants, telle qu'elle s'apprête à être promulguée en Belgique, est « une claque affreuse pour tous les parents qui accompagnent leurs enfants souffrants : elle les enfonce dans le désespoir ». Pouvez-vous nous expliquer ?

    Parce que je sais par ma propre expérience que, même si l'on est convaincu de la dignité de la personne et de l'existence de son enfant, il y a en même temps, au fond de soi, cette petite question terrible qui revient régulièrement : « Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux qu'il ou elle meure ? » On est déjà bien désespéré, mais on peut garder la tête hors de l'eau, rester debout, si tout le monde vous soutient et dit avec vous : « On ne sait pas si ce serait mieux, et personne ne sait. » Cette loi, elle, prétend « savoir » ; elle franchit le pas d'après, le pas dans le vide. Et sous prétexte de tout résoudre, elle plonge dans une détresse sans nom.

    La loi en question prévoit que l'initiative doit venir de l'enfant, mais que la décision appartient aux parents qui doivent donner leur consentement...

    La première partie montre déjà qu'en soi, et même pour ceux qui y seraient favorables, la loi est absurde. Quid, dans ce cas, des enfants qui ne peuvent pas parler ? Quant au reste... Qu'est-ce que cela signifiera ? Que les parents qui ne voudront pas faire mourir leur enfant seront des parents tortionnaires, indifférents aux souffrances de celui-ci ? Quelle sorte de lien filial va ressortir de tout cela ? À vrai dire, ce sont des choses que j'ai déjà ressenties quand j'attendais Philippine. Nous savions qu'elle allait être handicapée mais nous voulions la garder... Pour certains, nous étions coupables. Sur Twitter, on me dit que la loi ne contraint pas, donc que je ne devrais pas m'inquiéter. Mais la loi me dira : c'est possible et d'autres le font, pourquoi pas toi ? Si je ne veux pas euthanasier ma fille, suis-je une mère abusive, égoïste, qui ne pense qu'à elle ? Cette loi s'introduit dans la conscience pour ébranler l'interdit de tuer, qui est une sécurité pour ceux qui souffrent.

    Il n'y a pas qu'en Belgique que l'euthanasie est au cœur de l'actualité. Vincent Lambert, en France, fait les gros titres. Cette affaire vous touche ?

    Bien sûr. Car, comme le disent les médecins, Vincent Lambert n'est pas mourant mais handicapé. Il est finalement comme ma petite fille. Les « parents intégristes » qui veulent que leur enfant vive, ce sera nous dans quelques années, quand la loi sur l'euthanasie sera passée en France. Car être contre l'euthanasie, c'est être « intégriste ». Un qualificatif que la presse a mis trois semaines à trouver... C'était presque long, je commençais à m'étonner.

    C'était bon d'entendre la voix de Philippe Pozzo di Borgo 1 sur RTL. Il a une voix tellement paisible pour dire qu'il est heureux de ne pas avoir été débranché, que sa vie immobile, très contemplative, lui convient, qu'elle est riche sur le plan relationnel et qu'il progresse personnellement. J'ai été touchée qu'il dise l'importance de sa famille, des soignants autour de lui. Je me dis que ma fille peut ressentir ces bienfaits-là aussi et aimer sa vie.

  • 13-25 juillet 2014 : Grand Camp des Amis de Dominique Savio

    IMPRIMER

    image001.jpg

    Grand camp des Amis de Dominique Savio (A.D.S.)

    Quand : du dimanche 13 au vendredi 25 juillet 2014

    Où : Logement sous tente dans les Ardennes belges

    Participants : Garçons à partir de 6 ans (groupes selon l’âge)

    Frais : 200 Euros

    Programme : Grands jeux, découverte-nature, Olympiades, constructions, activités spéciales pour les grands (à partir de 12 ans), veillées, feux de camp…

    Renseignements : Abbé Pierre Kokot / 24, place du Doyenné / B-4460 Horion-Hozémont

    abbepierrekokot@hotmail.com  -  0032 (0)4/ 250.10.64

    Site internet : www.dominiquesavio.be

  • L'Opus Dei : une grande catéchèse

    IMPRIMER

    Une illustration exemplaire : l’université de la Sainte-Croix à Rome (voir le site web http://www.opusdei.be/fr-be/video/mailys/

     

  • Nouvelle évangélisation : des moines vietnamiens essaiment en Allemagne

    IMPRIMER

    Lu sur le site de l’agence EDA (missions étrangères de Paris) :

    m_1175 (1).jpeg« Au mois de septembre dernier, huit religieux vietnamiens originaires du monastère cistercien de Don Duong à une vingtaine de kilomètres de Dalat, sont venus s’installer au monastère de Nothgottes (photo), dans la vallée rhénane, sur le territoire du diocèse de Limburg en Allemagne, pour y mener leur vie religieuse. 

    D’ici quelque temps, huit autres religieux issus du même monastère viendront rejoindre cette nouvelle communauté. Répondant à une invitation du diocèse, ils viennent prendre le relais de religieux de spiritualité différente, qui dans le passé ont vécu en ce lieu (1).

    Les bâtiments de leur nouveau monastère se trouvent dans le très ancien centre de pèlerinage de Nothgottes dans la vallée rhénane, une région qui, depuis 2002, est classée « patrimoine mondial » par l’Unesco.

    En 1390, une chapelle fut édifiée par les seigneurs locaux pour y commémorer un événement extraordinaire rapporté par la tradition orale. Un paysan du lieu, alors qu’il travaillait aux champs, découvrit une statue représentant le Christ transpirant du sang lors de son agonie au jardin des oliviers. Dès le XVe siècle, la chapelle était devenue une église accueillant des pèlerins de plus en plus nombreux.

    Aux alentours de 1620-1622, une communauté de religieux capucins y fonda un monastère. Ils y menèrent une vie religieuse paisible pendant près de deux siècles jusqu’à 1813. De retour dans les années 1930, les religieux quittèrent définitivement Nothgottes en 1951 après avoir transmis la propriété des bâtiments au diocèse. Celui-ci les utilisa un temps comme maison de retraite, puis comme centre de sessions d’étude avant d’y accueillir pendant six ans (2006 - 2012), par la communauté des Béatitudes. C’est après leur départ que le diocèse se tourna vers les religieux cisterciens vietnamiens, une congrégation en plein développement au Vietnam, qui accueille chaque année de nombreuses vocations.

    Le monastère de Don Duong, d’où viennent les religieux vietnamiens, est situé sur les derniers contreforts des Hauts plateaux du Centre - Vietnam, une région forestière et verdoyante. Les religieux de ce monastère appartiennent à la congrégation cistercienne de la Sainte-Croix.

    Cette congrégation fut fondée en 1918 dans une région reculée de la province du Quang Tri au nord du fleuve Ben Hai qui, après les accords de Genève de 1954, servit pendant un temps de frontière entre le Nord et le Sud -Vietnam. Ce premier monastère, appelé Phuoc Son ( ‘la montagne du bonheur'), fut créé à l'initiative du P. Henri Denis, prêtre des Missions étrangères de Paris (MEP). À l’invitation de l’évêque de Huê, le missionnaire se fit religieux sous le nom de P. Benoît pour mener à bien cette fondation et assurer la formation des premiers membres de la congrégation. Il en fut aussi le premier abbé.

    En 1936, le monastère de Phuoc Son essaima une première fois. La nouvelle communauté s’établit au pied d'une montagne appelée ‘la Montagne de la perle’ (Châu Son), dans le diocèse de Phat Diêm situé dans la province de Ninh Binh. Son premier abbé fut le père Thaddée Lê Huu Tu, qui devint plus tard évêque de Phat Diêm et se fit connaître par le rôle important qu'il joua dans l'histoire de l'époque. Le monastère était en pleine prospérité en 1954 avec 200 religieux dans ses murs. Lors de l'exode vers le sud qui suivit les accords de Genève, toute la communauté, sauf un religieux, se joignit à la vague des réfugiés.

    Une partie de la communauté s'installa à Don Duong, dans la province de Lâm Dông. L’isolement des lieux rendit difficile la vie de la communauté au cours de la seconde guerre du Vietnam. Durant les quinze années qui suivirent la réunification du pays en 1975, les limitations apportées à la liberté religieuse par le nouveau régime ont freiné le développement de la communauté.

    Depuis 1990, les vocations affluent à nouveau, ce qui a permis au monastère de Don Duong d’envoyer un groupe de religieux dans le monastère allemand.

    (eda/jm)
     

    Notes

    (1) Ces informations ont été rapportées par l’agence Vietcatholic News, en langue vietnamienne, le 8 mars 2014http://vietcatholic.net/News/Html/121955.htm

     Réf. Des moines cisterciens du Vietnam prennent le relais de la prière dans un monastère de la vallée rhénane

    "Rome n’est plus dans Rome" : ce sont les « périphéries » d’Afrique et d’Asie qui  ré-évangéliseront le « centre » historique du christianisme, car ce sont elles qui ont hérité de la foi de l’Eglise dans son expression la plus classique. JPSC

  • Belgique : le Roi a signé la loi sur l'extension de l'euthanasie

    IMPRIMER

    Dans la « Libre » de ce jour, Christian Laporte, l’incontournable spécialiste du trône et de l’autel estime que le chef de l'Etat a donc parfaitement rempli son rôle constitutionnel "malgré diverses pressions" :

     « C'est fait: le roi Philippe a signé ce dimanche la loi sur l'extension de l'euthanasie aux mineurs. C'était la dernière attendue dans le processus de suivi de la législation depuis son adoption par la Chambre, il y a deux semaines après l'avoir été par le Sénat. Une extension de l'euthanasie voulue et votée par des majorités de rechange comprenant surtout des élus PS, MR, Ecolo-Groen et N-VA mais certainement pas de manière unanime en leur sein puisque d'autres parlementaires de ces partis se sont abstenus ou ont voté contre au nom de la liberté de conscience. Quant au fait que la signature ait été apposée sous la loi quinze jours après son approbation par le chef de l'Etat, il apparaît que c'est un délai tout à fait normal même si, en la matière, il n'existe pas de réelles normes.

    Le chef de l'Etat a donc parfaitement rempli son rôle constitutionnel malgré diverses pressions dont la moindre ne fut pas une pétition de CitizenGO, une fondation catholique espagnole attachée aux valeurs traditionnelles et à la famille de base. Cette dernière l'avait elle-même diffusée à l'initiative d'un couple de catholiques autrichiens, Martin et Gudrun Kluger, les parents d'une famille nombreuse, très engagés dans diverses associations catholiques.

    Leur pétition a recueilli plus de 200.000 signatures principalement à l'étranger où l'on ne connaît évidemment pas tous les tenants et aboutissants de la sanction et de la promulgation royale d'une loi en Belgique. Et où on a visiblement oublié aussi que si au nom de sa conscience, le roi Baudouin n'avait pas voulu signer la loi sur la dépénalisation de l'avortement, il avait en même temps demandé au gouvernement de l'époque de tout mettre en œuvre pour qu'elle soit sanctionnée et promulguée. »

    Réf. Le Roi a signé la loi sur l'extension de l'euthanasie

     Le refus de signature du Roi n’aurait pas empêché la sanction et la promulgation de la loi en usant d’une astuce constitutionnelle. Il aurait, par contre, provoqué une crise mettant en péril le trône et la nation. Un tel geste que Baudouin a pu se permettre en 1990 eût été contreproductif sur toute la ligne aujourd’hui. Au lieu de vouloir sacrifier le roi sur l’autel de leurs convictions, les pétitionnaires doivent mobiliser leurs énergies pour susciter en Belgique un véritable débat de société sur la problématique de l’euthanasie des mineurs (et des autres). Avec 73% d’opinions belges favorables à l’actuelle législation mortifère, ils ne sont pas au bout de leur peine !   JPSC

  • Plus de 210.000 personnes ont signé la pétition demandant au roi de ne pas sanctionner la loi sur l'euthanasie des mineurs

    IMPRIMER

    Sans titre.png