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liturgie - Page 101

  • La Fête-Dieu à Liège

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    Le jeudi 20 juin, la foule était au rendez-vous dans la basilique Saint-Martin pour la célébration de la Fête-Dieu. L'église était comble et les fidèles ont ensuite escorté le Saint-Sacrement en procession jusqu'à la cathédrale. Une galerie reprenant les photos de l'évènement est accessible ICI

  • In nativitate sancti Joannis Baptistae

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    De ventre matris meae vocavit me Dominus nomine meo :
    et posuit os meum ut gladium acutum :
    sub tegumento manus suae protexit me,
    posuit me quasi sagittam electam.
     
    Dès le ventre de ma mère le Seigneur m’a appelé par mon nom ;
    et il a fait de ma bouche comme une épée tranchante :
    à l’abri de sa main il m’a protégé,
    il a fait de moi comme une flèche de choix.
  • La Fête-Dieu 2019 à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Boulevard d’Avroy, 132)

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    Huit jours durant (du 16 au 23 juin 2019) l’Eglise de Liège exprimera sa foi dans la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans l’Eucharistie illustrée par une fête aujourd’hui universelle : la Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement, est née dans ce diocèse en 1246 sous l’impulsion de sainte Julienne de Cornillon et de la bienheureuse Eve de Saint Martin. 

    L’église du Saint-Sacrement au boulevard d’Avroy (la seule à Liège qui soit consacrée sous ce vocable) participe activement à la réalisation du programme présenté sous le patronage du Doyenné de la Ville:

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    Une célébration exceptionnelle présidée par Mgr Jean-Pierre Delville

    Dans ce contexte, le samedi 22 juin à 18h00,  Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, célébrera à l’église du Saint-Sacrement  la messe solennelle de la Fête-Dieu selon la forme extraordinaire du rite romain. Deux chorales de grande qualité prêteront  leur concours à cette célébration : le chœur grégorien de Paris (voix féminines), le jeune Ensemble polyphonique liégeois  « Gaudete ».  A l’orgue : le non moins jeune et excellent organiste Jean-Denis Piette.

    affiche fête dieu 2019.jpg

    L’agenda complet de la semaine eucharistique  à l’église du Saint-Sacrement

    A  noter aussi parmi les activités de la semaine eucharistique organisées à l’église du Saint-Sacrement :

    affiche fête dieu 20192.jpg

    Le concert qui aura lieu à l’église du Saint-Sacrement le dimanche 23 juin débutera à 17 heures (au lieu de 16h00 comme annoncé précédemment). P.A.F. 10 € .

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    Plus de renseignements :

    Tel. 04 344 1089

    Email sursumcorda@skynet.be

    ___________________

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous ?

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

  • « Du visible à l’invisible : un autre regard » : une exposition sur la Fête-Dieu ouverte à Liège jusqu’au 23 juin

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    DSC00370.jpgDans le cadre des manifestations organisées à Liège pour la Fête-Dieu 2019, l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) présente une exposition « Du visible à l’invisible : un autre regard » illustrant les figures eucharistiques dans la liturgie liégeoise dédiée à cette Fête. Cette exposition est ouverte à l’église du Saint-Sacrement jusqu’au 23 juin, tous les jours (sauf le jeudi) de 14h00 à 17h00 (entrée libre). Outre les pièces exposées, elle donne à voir un DVD projeté « en boucle » sur grand écran : celui-ci retrace en images commentées la vie de saint Julienne (1193-1258) ) initiatrice de la Fête-Dieu et celle de l’expansion universelle de cette Fête. En fond sonore on peut aussi entendre l’interprétation des chants de l’office primitif de la Fête-Dieu composé par saint Julienne au XIIIe siècle.

    L’exposition est ouverte jusqu’au 23 juin, tous les jours (sauf le jeudi), de 14h00 à 17h00.

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    podcast

    podcast

    Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous:

    Livret exposition 2019 06 16 relu.pdf

    Entrée libre.

    Tous renseignements: tel. 04 344 10 89 ou gsm 0470 94 70 05 .

    Email :   sursumcorda@skynet.be

    JPSC



  • Voir ou revoir la messe célébrée à Notre-Dame de Paris le 15 juin

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    et de Samuel Pruvot sur le site de Famille Chrétienne :

    Messe à Notre-Dame de Paris : le symbole d’une Église vivante qui avance parmi les ruines

    messe cathédrale notre-dame de Paris après l'incendie

    Messe célébrée à Notre-Dame de Paris le 15 juin 2019 - ©KTO TV

    Ces images resteront dans les annales. En France, on n’avait jamais vu un archevêque de Paris célébrer dans sa propre cathédrale comme dans un champ de bataille. Un casque blanc sur la tête. Avec aussi le « casque (invisible) du salut » dont parle saint Paul. Il a prié non loin des restes calcinés d’un incendie dont les images ont fait le tour du monde. Les fameuses poutres de l’époque de saint Louis entassées dans un noir amoncellement. Avec au-dessus d’elles un trou béant.

    La date n’était pas choisie au hasard. Dans le calendrier liturgique, la fête de la dédicace d’une cathédrale est une solennité. Elle rappelle le jour où une église, construite par la main des hommes, a été investie par Dieu. Depuis ce jour, la cathédrale a un parfum d’éternité plus fort que les cendres. Notre-Dame est pour toujours l’humble tabernacle d’une gloire indicible.

    ► À LIRE AUSSI : Reconstruction de Notre-Dame : comment l’Église monte la garde

    Mais qu’arrive-t-il quand ce tabernacle brûle et menace de s’effondrer sur lui-même ? Rien, pas même les pires catastrophes, ne peuvent altérer la présence de Dieu au milieu de nous. « La cathédrale est toujours vivante » a rappelé Mgr Michel Aupetit en ouvrant la célébration. Dieu reste à nos côtés au milieu des ruines, au cœur d’un chantier gigantesque. C’est d’ailleurs le sens originel de la fête de la dédicace dans la Bible. C’était en 165 avant notre ère. Juda Maccabée vainqueur des païens vient de reprendre la ville de Jérusalem. Sa première urgence consiste à purifier le Temple et à restaurer le culte.

    Cette messe avec le casque et la mitre est une parabole qui n’échappe pas aux catholiques. Le casque, c’est le symbole d’une Église de France qui ne tient plus vraiment debout. Les sociologues comme Yann Raison du Cleuziou ou Jérôme Fourquet ont dessiné, à grands traits, la possible disparition du catholicisme en France à l’horizon 2050. Ils ont mesuré son recul inédit depuis l’après-guerre. La mitre, c’est le signe d’une autorité apostolique qui ne redoute pas d’avancer au milieu des ruines. Les ruines engendrées par les abus dans l’Église évidemment mais aussi par la perte de ce que l’historien Guillaume Cuchet appelle le sens de l’eschatologie. Oui, les catholiques sont faits pour attendre le retour du Christ dans la gloire. Quand ils s’installent confortablement sur la terre et s’embourgeoisent avec des pensées mondaines, tout s’écroule. Les catholiques, frappés par les rhumatismes de l’âme, ne tiennent plus sur leurs pieds.

    ► À VOIR AUSSI : Vidéo – Suivez en direct sur KTO la première messe dans Notre-Dame de Paris depuis l'incendie

    Ce que Mgr Aupetit a fait aujourd’hui est une leçon magistrale. « Avons-nous honte du Christ et de la foi de nos ancêtres ? » a demandé l’archevêque sans langue de buis. « Peut-on séparer la culture et le culte ? Je le dis avec force : une culture sans culte devient une inculture ! » Et de fustiger « l’ignorance religieuse abyssale de nos contemporains au nom d’une laïcité qui exclut toute dimension religieuse visible. » Il a parlé au-delà du cercle trop étroit des fidèles assidus à la messe dominicale. « La dédicace veut dire consécration au culte divin. La raison profonde pour laquelle Notre-Dame a été construite, c’est pour manifester l’élan de l’homme vers Dieu. » C’est avec raison que l’archevêque de Paris a évoqué « l’enthousiasme des ouvriers » qui s’affairent pour la remettre d’aplomb. Mgr Aupetit a parlé à ces millions de Français émus aux larmes le jour de l'incendie de Notre-Dame. Dans les flammes, ils ont retrouvé confusément leur baptême et ce feu de l’Esprit qui ne s’éteint pas malgré le climat hostile de la sécularisation. Ne croyons pas que Notre-Dame vivra sans les chrétiens. Ne croyons pas aux valeurs chrétiennes qui, sans le Christ, deviennent vite folles, comme le dit le prophète Chesterton. 

    « Cette cathédrale est née de l’espérance chrétienne. Elle a été construite en se projetant sur plusieurs générations, un esprit de communion qui dépasse chacun. Il ne s’agit pas de laisser un nom mais d’œuvre pour le service de tous. C’est le futur qui se construit toujours. » Un futur qui ne peut se bâtir sans la foi : « Il y a une pierre angulaire qui est le Christ. Si nous retirons cette pierre, la cathédrale serait une coquille vide, un corps sans âme. »

    Homélie prononcée par Mgr Michel Aupetit

    Dédicace vient de dédicatio qui signifie consécration. La dédicace est la consécration d’une église au culte divin. Ce que nous célébrons par la dédicace chaque année, c’est la raison profonde pour laquelle la cathédrale Notre-Dame a été édifiée : manifester l’élan de l’homme vers Dieu.

    La cathédrale est née de la foi de nos aïeux. Elle manifeste la confiance en la bonté du Christ, son amour plus fort que la haine, de sa vie plus forte que la mort ainsi que la tendresse de nos parents pour la Vierge Marie, sa mère, qu’il nous a confiée comme son bien le plus précieux juste avant de mourir sur la croix.

    Cette cathédrale est née de l’espérance chrétienne qui perçoit bien au-delà d’une petite vie personnelle centrée sur soi pour entrer dans un projet magnifique au service de tous, en se projetant bien au-delà d’une seule génération.

    Elle est née aussi de la charité, puisque ouverte à tous, elle est le refuge des pauvres et des exclus qui trouvaient là leur protection. D’ailleurs, l’Hôtel-Dieu, qui fût toujours associé à la cathédrale, était le signe de cet accueil inconditionnel des pauvres et des malades.

    Avons-nous honte de la foi de nos ancêtres ? Avons-nous honte du Christ ?
    Oui, cette cathédrale est un lieu de culte, c’est sa finalité propre et unique. Il n’y a pas de touristes à Notre-Dame, car ce terme est souvent péjoratif et ne fait pas droit à ce mystère qui pousse l’humanité à venir chercher un au-delà de soi. Ce bien cultuel, cette richesse spirituelle, ne peuvent être réduits à un bien patrimonial. Cette cathédrale, œuvre commune au service de tous, n’est que le reflet des pierres vivantes que sont tous ceux qui y pénètrent.

    Peut-on vraiment par ignorance ou par idéologie séparer la culture et de culte ? L’étymologie elle-même montre le lien fort qui existe entre les deux. Je le dis avec force : une culture sans culte devient une inculture. Il n’est qu’à voir l’ignorance religieuse abyssale de nos contemporains en raison de l’exclusion de la notion divine et du Nom même de Dieu dans la sphère publique en invoquant une laïcité qui exclut toute dimension spirituelle visible.

    Comme tout édifice, la cathédrale comprend une pierre angulaire qui porte l’ensemble du bâtiment. Cette pierre angulaire, c’est le Christ. Si nous retirions cette pierre, cette cathédrale s’effondrerait. Elle serait une coquille vide, un écrin sans bijou, un squelette sans vie, un corps sans âme.

    La cathédrale est le fruit du génie humain, c’est le chef-d’œuvre de l’homme. La personne humaine est le fruit du génie divin. C’est le chef-d’œuvre de Dieu.
    Quand les deux se rejoignent en la personne de Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, s’accomplit alors véritablement l’Alliance entre le transcendant et l’immanent (Ciel et terre). C’est ici et maintenant dans cette cathédrale, à chacune de nos eucharisties célébrées, que se réalise cette Alliance, quand la chair du Christ partagée par tous, nous ouvre à la vie éternelle. 
    C’est peu de dire que nous sommes heureux de célébrer cette messe pour rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à l’homme sa vocation sublime.

  • Missa Gloria tibi Trinitas (John Taverner, 1490-1545)

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    JPSC

  • Plain- Chant, orgue et violons le dimanche 2 juin 2019 à 10h00 en l’église du Saint-Sacrement à Liège : messe du 1er dimanche du mois

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    MESSE GRÉGORIENNE DANS L’OCTAVE DE L’ASCENSION :

    PLAIN-CHANT ORGUE ET VIOLONS

    DIMANCHE 2 JUIN 2019 À 10 HEURES

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    L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Ce dimanche 2 juin, l’Ensemble instrumental Darius interprétera des duos de violon extraits des œuvres d’Antonio Vivaldi, Juan Crisostomo de Ariaga et Boris Mokrousov. 

    Le propre grégorien de la messe du dimanche  dans l’octave de l’Ascension est chanté par la Schola du Saint-Sacrement : les mélodies se partagent entre l’évocation du retour glorieux du Christ ressuscité et la venue du Saint-Esprit.  

    Plus de renseignements :

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64.

    Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

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    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

    JPSC

  • " Nos vies offertes " : Séminaire diocésain de Bayonne

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    Film réalisé sur le nouveau Séminaire de Bayonne relancé et rénové sur l'initiative de Mgr Marc Aillet :

    Ref. " NOS VIES OFFERTES " Séminaire de Bayonne

    Loin des débats déprimants sur les abus sexuels cléricaux, l’abolition du célibat obligatoire des prêtres et l’ordination des femmes: autant de rengaines qui obsèdent et polluent, aujourd’hui plus que jamais, la vie ecclésiale dans l’Eglise latine postconciliaire:

    Monseigneur Aillet est issu de la Communauté Saint-Martin  http://www.communautesaintmartin.org/

    JPSC

  • Il n’y a jamais eu de « femmes diacres » dans l’Eglise

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    Du site "Pro Liturgia" :

    Alors que le pape François a annoncé que les études portant sur les « femmes diacres » allaient se poursuivre, le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la congrégation pour la doctrine de la Foi, revient sur la question en affirmant qu’il n’y a jamais eu de « femmes diacres » dans l’Eglise.

    Le cardinal Müller a déclaré à « LifeSiteNews » qu’il avait « rassemblé et passé en revue toutes les sources de ce sujet » et qu’il avait également présenté ses découvertes dans trois ouvrages différents : « Priesthood and Diaconat » (San Francisco, 2002) ; « Frauen in der Kirche » (Würzburg 2001) et « Der Empfänger des Weihesakramentes » (Würzburg 1999).

    Le cardinal Müller a souligné le « caractère sacramentel des ordres sacrés en tant que représentation du Christ lui-même en tant qu’époux », ce qui conduit en toute bonne logique à exclure les femmes des ordres sacrés. Il est clair - explique encore le prélat allemand - que « pour des personnes comme le professeur Hünermann et d’autres, l’ordination diaconale des femmes est à situer dans une étape devant aboutir à l’ordination sacerdotale des femmes. C’est pourquoi les documents historiques sont soigneusement arrangés jusqu’à ce qu’ils puissent convenir à prouver ce qu’on veut démontrer. »

    Déjà au début de sa mission en tant que préfet de la congrégation pour la doctrine de la Foi, le cardinal Müller avait clairement indiqué qu'un diaconat féminin n'était pas possible. En 2013, il avait déclaré : « Le sacrement de l’ordre ne peut être reçu valablement que par un homme, selon les enseignements de l’Eglise conformes à ceux du Christ, et en respectant différentes étapes. Des diaconnesses existaient dans certaines régions - a-t-il ensuite ajouté - mais elles n’étaient pas ordonnées. Elle n’avaient qu’un titre et leur rôle consistait, par exemple, à rendre visite à des femmes, chose impossible à faire pour un prêtre. »

    En 2001, le cardinal Müller avait parlé des Pères de l’Eglise en montrant qu’ils ont toujours rejeté l’idée d’ordonner des diacres de sexe féminin : « Tous les Pères de l’Eglise ont explicitement rejeté comme hérétique la pratique de quelques communautés séparées de l’Eglise d’admettre des femmes à la prêtrise. »

    En tant que membre de la commission du Vatican qui a étudié l’histoire du diaconat à la demande du cardinal Joseph Ratzinger, le cardinal Müller a approfondi ce sujet pendant de nombreuses années et en est toujours arrivé aux mêmes conclusions : par fidélité aux enseignements du Christ, l’ordination d’une femme n’est pas possible du fait même que le diaconat et le sacerdoce ne sont pas des fonctions promotionnelles mais des états de vie étroitement liés à la vie du Christ. On n’est pas diacre ou prêtre pour « faire » mais pour « être ».

    En 2016, lorsque le pape François décida de créer une nouvelle commission d’étude sur le diaconat féminin, le cardinal Müller avait signalé qu’une telle commission avait déjà été mise en place au sein de la Commission théologique internationale. Après avoir étudié le sujet pendant dix ans, cette Commission avait publié son propre rapport en 2002. Ce rapport indiquait à l’époque qu’en ce qui concerne l’ordination des femmes au diaconat, il convient de prendre en compte deux indications importantes :
    1. Les « diaconesses » mentionnées dans la tradition de l’ancienne Eglise - comme en témoignent les fonctions qu’elles exerçaient - n’étaient en rien comparables aux diacres ;
    2. L’unité du sacrement de l’Ordre, dans la distinction claire entre les ministères de l’évêque et des prêtres d’une part et le ministère diaconal de l’autre, est fortement soulignée par la tradition ecclésiale, en particulier dans les enseignements constants du Magistère .

    Pour la première fois, le pape François lui-même a révélé les conclusions de la Commission qu’il avait créée en 2016 et qui avait remis son rapport final à l’été 2018. Lors d’une conférence de presse donnée dans l’avion qui le ramenait à Rome après sa récente visite apostolique en Bulgarie et en lors de la Macédoine les 5 et 7 mai derniers, le pape a déclaré que, selon la commission, « les formules d’ordination pour le diaconat [féminin] trouvées jusqu’à présent ne sont pas les mêmes que pour le diaconat masculin et sont plus similaires à ce que serait aujourd’hui la bénédiction abbatiale d’une abbesse. » Puis il a ajouté qu’ « il y avait des diaconesses au commencement de l’Eglise » mais que la question est de savoir « si elles étaient ordonnées sacramentellement ou non, ce qui est fondamental ».

    Ainsi, la Commission créée par le pape François semble être parvenue, sur des points importants, à la même conclusion que la Commission précédente de 2002, ainsi que l’ont montré les propres recherches du cardinal Müller.

    Cependant, le pape a ajouté, de manière passablement vague, que les membres avaient encore quelques désaccords sur cette question et qu’ils poursuivraient ainsi individuellement leurs propres recherches.

    Reste à savoir ce que dira le pape François à l’Union internationale des supérieures générales (de femmes), qui lui avait demandé, il y a trois ans, de désigner une commission pour étudier la question des femmes diacres.

    Aura-t-il le courage, cette fois-ci, de donner une réponse claire et définitive à la question ? Ce serait une première, disent de nombreux fidèles.

  • Mgr Rey présidera le pèlerinage Summorum Pontificum : une présence encourageante

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    Mgr_Rey.jpegUn entretien de Mgr Rey, évêque de Fréjus et Toulon, avec l’abbé Barthe, le 30 avril 2019, lu sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « Pour la fête du Christ Roi, se déroulera à Rome la huitième édition du pèlerinage Summorum Pontificum. Cette année, c'est Monseigneur Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui présidera le pèlerinage. L'Abbé Claude Barthe, aumônier du pèlerinage, a répondu à nos questions. 

    Cette année, c’est donc Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, qui présidera le pèlerinage Summorum Pontificum.

    En effet, du 25 au 27 octobre, Mgr Dominique Rey conduira ce pèlerinage au Tombeau de l’Apôtre. Sa présence sera particulièrement appréciée des pèlerins venus de toutes les parties du monde, car il est un des rares évêques à appliquer intégralement le motu proprio de 2007. Je veux dire par là que bien des évêques acceptent certes volontiers la célébration de la messe traditionnelle dans leur diocèse, mais au titre d’une permission qu’ils accordent pour tel ou tel lieu, telle ou telle paroisse. C’est une bonne chose. Mais dans le diocèse de Fréjus-Toulon, conformément aux dispositions de Summorum Pontificum, les curés de paroisses ont toute latitude pour prendre eux-mêmes, librement, l’initiative de répondre aux demandes des fidèles.

    Quel est le programme du pèlerinage ?

    Avant le pèlerinage, comme l’an passé, aura lieu une « Rencontre Summorum Pontificum » à l’Augustinianum, le vendredi 25 octobre, qui sera organisée par Paix liturgique et Una Voce.

    Quant au pèlerinage, il commencera le vendredi après-midi par un chemin de Croix à Saint-Louis des Français, et il s’achèvera le dimanche, par une messe pontificale à la Trinité-des-Pèlerins. Mais comme chaque année, le moment fort du pèlerinage sera le samedi 26 octobre, avec une adoration eucharistique à San Lorenzo in Damaso, suivie d’une procession dans les rues de Rome, présidée par Mgr Rey, et d’une messe pontificale à Saint-Pierre qu’il célèbrera à midi. 

    Comment faut-il s’inscrire ?

    Pour la Rencontre Summorum Pontificum, les indications seront données dans quelques temps. 

    Pour le pèlerinage, un programme détaillé sera également fourni, mais aucune inscription n’est requise. On peut librement participer à tout ou partie du pèlerinage. En revanche, il faut que chacun organise son propre voyage et qu’il prévoit son logement, ce que je conseille de faire assez tôt (on peut aussi s’adresser à l’agence Via Sacra, info@viasacra.it, qui peut se charger de réservations de vols et dans des hôtels ou pensions religieuses). Les dates du pèlerinage se situent d’ailleurs au sein des vacances scolaires de la Toussaint. Pour les prêtres qui voudraient être rentrés en France le dimanche 27, afin d’assurer leur ministère paroissial, il existe des vols à tarif intéressants partant de Fiumicio le samedi après-midi.  

    Vous jugez donc importante la présence de Mgr Rey ? 

    Pour les catholiques français, qui appartiennent à ce qu’on appelle le « peuple Summorum Pontificum », c’est un encouragement. Aussi, est-il est bon que les pèlerins de notre pays soient nombreux à l’entourer. 

    En outre, la pratique conforme à l’esprit et à la lettre du motu proprio, qui est la sienne comme celle de quelques autres évêques dans le monde, doit être saluée et soutenue. La visée de Summorum Pontificum était de « banaliser » la messe d’avant le Concile, et cela doublement : d’une part, il la déclarait de soi légitime, au même titre que la messe de la réforme qui a suivi le Concile, puisque chaque prêtre de rite latin peut désormais personnellement la célébrer ; d’autre part, c’est au curé de paroisse qu’il a confié le soin de l’organisation publique de cette messe, lorsque des fidèles la demandent, au titre d’un exercice normal de sa charge pastorale. Cette normalité de l’usus antiquior est un jalon extrêmement important pour le redressement futur de la liturgie et de l’Eglise. Il est très important d’entourer les évêques qui, dans le monde, l’ont compris. »

    Ref. Mgr Rey présidera le pèlerinage Summorum Pontificum : une présence encourageante

    La normalisation de la forme dite extraordinaire du rite romain se poursuit : conformément à la base juridique fournie par le motu proprio « summorum pontificum » édicté le 7 juillet 2007 par le pape Benoît XVI pour mettre fin à la « guerre des deux messes ». Usage minoritaire sans doute, mais répandu de plus en plus paisiblement et partout. Il faut s’en réjouir. Petit rappel:

    JPSC

  • Semaine Sainte et Notre-Dame de Paris : Le service public de la transcendance

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    Iborra.jpgLe Jeudi Saint, l'abbé Eric Iborra a prononcé en l'église Saint-Eugène-Sainte Cécile de Paris un vibrant sermon reliant les événements à Notre-Dame de Paris à la Semaine Sainte.  « Nous ne pouvons en rester à notre tristesse, rappelle ainsi l'abbé Iborra, nous sommes stimulés par l’espérance théologale ».Lu sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    "Nous voici rassemblés ce soir pour commémorer le dernier repas du Seigneur avec ses disciples. Ce repas, qui est aussi celui de sa Pâques, de son passage sacrificiel vers le Père. Ce repas où il manifeste déjà le plus grand amour dont il comble ceux dont il veut faire ses frères en s’abaissant à leur laver les pieds, lui le Maître et Seigneur. Ce repas, enfin, où il fait des onze les ministres qui devront réitérer le sacrifice du Vendredi Saint sous la forme du pain et du vin du Jeudi Saint. Onze, puisque Judas s’en est allé, lui, le symbole de tant de serviteurs indignes à venir tout au long de l’histoire de l’Église.

    En commémorant ce soir l’institution de l’Eucharistie, nous commémorons aussi, en effet, l’institution du sacerdoce. La tradition liturgique a voulu, en ce jour, qu’il soit mis en relief en réunissant tout le clergé autour de l’évêque à l’occasion de la bénédiction des huiles saintes dans l’église-mère du diocèse. C’est d’ailleurs S. Jean de Latran, la cathédrale de Rome, qui est l’église stationnale de la messein cena Domini. Chaque eucharistie célébrée ne peut l’être qu’en lien de charité avec l’évêque car, disait S. Cyprien de Carthage au 3e siècle, ubi episcopus, ibi ecclesia : là où est l’évêque, là est l’Église. Et pourtant c’est à S. Sulpice que le clergé parisien s’est retrouvé hier soir pour la messe chrismale, puisque l’église-mère du diocèse n’était plus que ruine fumante.

    Permettez-moi ce soir de vous partager quelques réflexions nées de la rencontre de cet événement avec notre Semaine Sainte. Cet événement qui a causé une émotion sans pareille et cela bien au-delà du double cercle des catholiques et des Parisiens. Émotion causée bien sûr par la brutalité du sinistre et le caractère apocalyptique de l’incendie qui a ravagé la charpente, abattu la flèche et fait croire un moment à l’effondrement prochain de tout l’édifice. En contemplant la carcasse de la cathédrale le lendemain, du pont des Tournelles, je me suis rappelé que j’y avais été ordonné prêtre il y a bientôt trente ans...

    L'homme reste finalement petit

    La première réflexion que je voudrais partager est celle-ci : au XXIe siècle, l’homme soit-disant augmenté, riche en technologie de toute sorte, reste finalement très petit face aux éléments en furie. Il a fallu, vous le savez, une quinzaine d’heures à un demi-millier de pompiers pour circonscrire cet incendie de fin du monde. Nous avons vu se déchaîner un combat terrifiant entre les quatre éléments cosmiques : le feu, attisé par l’air, opposé à la pierre des voûtes et à l’eau que les hommes tiraient du fleuve. Tableau digne de l’antique où les Anciens auraient vu l’expression de la colère des dieux.

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  • Pâques : le sacrifice de Melchisédek

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    D’Aymeric Pourbaix sur le site de « France Catholique » :

    meeting_of_abraham_and_melchizadek-4ef87.jpgL’événement de Pâques dépasse notre entendement. De la même manière qu’au printemps, la sève remonte, faisant surgir des bourgeons sur des branches qui semblaient mortes, avec une puissance inouïe, ainsi la force de la Résurrection fait-elle passer un homme – fût-il Dieu – de la mort à la vie. Et c’est sur cette force surnaturelle qu’est basée la foi, et rien d’autres. « Mort, où est ta victoire ? », affirment les chrétiens au matin de Pâques, en un cri étonné qui est leur titre de gloire.

    C’est pourquoi le sacrifice de la messe, qui perpétue ce mystère de la Passion et de la Résurrection du Christ, constitue l’acte le plus important de la vie chrétienne. « La messe solitaire du moine est le premier acte d’évangélisation », disait en substance Paul VI. La messe, et donc le prêtre qui a reçu pouvoir de faire advenir Dieu dans ses mains – auguste privilège qui l’honore et le dépasse. Par son ordination, il est mis à part – sens du mot « sacré ». Il peut en être indigne, il peut déchoir, comme nous tous, il n’en reste pas moins capable de faire descendre Notre Seigneur sur terre.

    Tout repartira du pied de la Croix

    Toute l’Église est née là, au pied de la Croix, avec Marie. Et au cours des siècles, tout repartira de là, après les longs chemins de croix de son histoire, jusqu’à aujourd’hui encore… Il n’y a donc pas lieu de s’égarer dans des solutions qui n’en sont pas, où prêtres et laïcs viendraient à se confondre, où l’on passerait par pertes et profits le célibat ecclésiastique, « trésor de l’Église ».

    Ce qui ne veut pas dire non plus que les laïcs n’auraient pas de rôle à jouer : un rôle éminent, celui de rendre meilleur et plus chrétien le vaste monde et les réalités temporelles, chacun à sa mesure et à la place qui est la sienne. Et dans ce domaine, ils sont eux aussi prêtres – et prophètes, et rois. C’est-à-dire chargés d’offrir un sacrifice, comme le fit ce mystérieux personnage biblique, le roi Melchisédek, cité au canon romain, reprenant l’antique croyance en la valeur du sacrifice, présente de manière diffuse dans les religions préchrétiennes.

    La terre, « marchepied » du Ciel

    Concrètement, cela passe par le désir de faire des réalités de la Création – familiales, du travail et des activités diverses – le « marchepied » du Ciel, dit une belle formule. C’est-à-dire d’en faire une action de grâce, plutôt que de les accaparer. C’est ce que saint François de Sales avait déjà entrevu au XVIe siècle, lorsqu’il appelait chacun à la sainteté, dans son Introduction à la vie dévote : ce serait une erreur, disait-il, de vouloir bannir la vie spirituelle « de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés ». 

    Ref. Le sacrifice de Melchisédek

    JPSC