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liturgie - Page 13

  • Fêter le Très Saint Corps du Christ

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    Paru sur le blog de l'Homme Nouveau (Pierre Julien) :

    Pour fêter le Très Saint Corps du Christ

    Le jeudi après la Trinité, l’Église célèbre la fête du « Très Saint Corps du Christ », encore appelée en France « Fête-Dieu ». En raison de son importance, elle est solennisée – et même, dans la forme ordinaire, déplacée – le dimanche suivant, dans les pays où ce jeudi n’est pas férié.

    C’est à une révélation privée que cette fête doit son origine : alors qu’au XIIe-XIIIe siècles, à la suite de controverses autour de la Présence réelle, la piété eucharistique progressait, une religieuse augustine de l’actuelle Belgique, sainte Julienne de Cornillon, eut la révélation qu’il manquait à l’année liturgique une fête commémorant l’institu­tion de l’Eucharistie. D’abord instituée à Liège en 1246, celle-ci fut étendue à toute l’Église par le pape troyen Urbain IV (1264). Le choix de sa date, le premier jeudi après la fin du cycle pascal, en fit alors comme le couronnement des cycles liturgiques célébrant les mystères du Sauveur.

    Profusion de joie

    Les textes de la fête (messe et office) – attribués, sans certitude absolue, à saint Thomas d’Aquin (†1274) – frappent par la profusion d’alléluias, chant d’allégresse de Pâques où l’Église exulte pour « ce jour que fit le Seigneur » (Ps 117, 24).

    De façon générale, on y trouve la précision théologique de la période scolastique unie à un lyrisme d’inspiration biblique. Les trois oraisons de la messe, communes aux deux formes du rit romain, résument bien les trois sens que le Docteur Angélique donne au sacrement : mémorial de la Passion (passé, collecte), ferment d’unité et de paix (présent, secrète) et figure de notre admission à jouir de Dieu dans l’éternité (avenir, postcommunion).

    À première vue, dans la liturgie de ce jour, c’est surtout « le pain des Anges devenu la nourriture de ceux qui sont en chemin » (séquence) qui est célébré. Saint Thomas explique, à l’office, que Jésus « voulait que l’immensité de (son) amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C’est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, (…) il institua ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l’accomplissement?des?anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il laissa ce sacrement comme réconfort incomparable » (Bréviaire Romain et Liturgie des Heures). « Ô banquet sacré, chante-t-on aux vêpres, où le Christ est reçu en nourriture, où sa Passion est commémorée, où notre âme est comblée de grâces, où nous est donné le gage de la gloire future » (Ant. O sacrum).

    Prêtre éternel et véritable

    De fait, cette nourriture, c’est bien comme mémorial de sa Passion que le Christ nous la donne. Car sous l’apparence du pain, c’est sa chair qui est nourriture et sous celle du vin, son Sang est le breuvage. C’est ce que rappelle la préface : Jésus est « le prêtre éternel et véritable, qui apprit à ses disciples comment perpétuer son sacrifice. Il s’est offert à (Dieu) en victime pour notre salut. Il nous a prescrit d’accomplir après lui cette offrande pour célébrer son mémorial. » Ainsi, « quand nous mangeons sa chair immolée pour nous, nous sommes fortifiés. Quand nous buvons le Sang qu’Il a versé pour nous, nous sommes purifiés » (Missel Romain [1970-2002], préface I de l’Eucharistie, très proche de la préface propre à la France de 1962).

    Enfin, comme le Jeudi saint, une procession agrémente cette fête, non plus pour accompagner le Christ au reposoir, mais pour L’adorer et comme prendre sa suite : « Par tes voies, conduis-nous au terme où nous tendons : la lumière où tu habites » (hymne Sacris solemniis des matines).

  • Fête-Dieu : catéchèse de Benoît XVI sur sainte Julienne du Mont-Cornillon

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org (archive) :

    Fête du Saint-Sacrement: catéchèse de Benoît XVI sur sainte Julienne du Mont-Cornillon

    « Renouveler notre foi dans la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie »

    « En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi notre foi dans la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie »: c’ets l’invitation de Benoît XVI qui a consacré une catéchèse entière à sainte Julienne de Mont-Cornillon le 17 novembre 2010.

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse donnée par Benoît XVI: nous la re-publions à l’occasion de la fête du Saint-Sacrement, maintenue dans certains pays le jeudi (3 juin), et repoussée dans d’autres, et au Vatican, au dimanche (6 juin).

    Catéchèse de Benoît XVI

    Chers frères et chères sœurs,

    Ce matin également, je voudrais vous présenter une figure féminine, peu connue, à laquelle l’Eglise doit toutefois une grande reconnaissance, non seulement en raison de sa sainteté de vie, mais également parce qu’à travers sa grande ferveur, elle a contribué à l’institution d’une des solennités liturgiques les plus importantes de l’année, celle du Corpus Domini. Il s’agit de sainte Julienne de Cornillon, également connue sous le nom de sainte Julienne de Liège. Nous possédons quelques informations sur sa vie, en particulier à travers une biographie, probablement écrite par un ecclésiastique qui lui était contemporain, dans laquelle sont recueillis divers témoignages de personnes qui eurent une connaissance directe de la sainte.

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  • Liège : Fête-Dieu 2024

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    Liège Fête-Dieu pour la 778è fois autour du jeudi 30 mai 2024, date de la célébration solennelle de la Fête-Dieu à la basilique Saint-Martin à 19h.

    25 propositions pour tous. Culture, conférences, adoration, balades, marionnettes, rencontres, ciné-débat, exposition, prière, musique.

    Tout le programme sur www.liegefetedieu.be

    La Fête-Dieu, née à Liège est la fête du Corps et du Sang du Christ. Elle célèbre la présence de Jésus à nos côtés, dans notre quotidien. Il est réellement présent dans le pain et le vin consacrés. Il nous donne vie. La Fête-Dieu, aussi appelée « Corpus Christi », est un jour férié dans de nombreux pays, comme dans huit länders allemands, Autriche, Brésil, Pérou, Pologne, Portugal, etc. Elle donne lieu à de grandes célébrations, processions et fêtes populaires, comme à Rome en présence du pape.

  • Pour comprendre la fête de Marie, Mère de l'Église, célébrée le lundi de la Pentecôte

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    De Noémie Bertin sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Comprendre la nouvelle fête de Marie, Mère de l'Église

    MAGAZINE – Sur décision du pape François, une nouvelle mémoire liturgique vient honorer la Vierge le lundi de Pentecôte. Explications.

    La Croix, l'hostie et la Vierge

    « Le vœu est que cette célébration rappelle que, si nous voulons grandir et être remplis de l’amour de Dieu, il faut planter notre vie sur trois grandes réalités – la Croix, l’hostie et la Vierge. Trois mystères pour structurer, féconder, sanctifier notre vie intérieure et nous conduire vers Jésus. »

    Cardinal Robert Sarah

    Notre-Dame du Suprême Pardon, Reine des Anges, Mère de l’Eucharistie... Les siècles de piété ont honoré la Vierge Marie de centaines de titres. Tirés de l’Écriture, de la Tradition ou de lieux d’apparitions, ces vocables expriment la belle majesté de celle que toutes les générations diront bienheureuse. Le 11 février dernier, Rome est venu inscrire l’un de ces titres dans le calendrier liturgique. La « mémoire obligatoire de la bienheureuse Vierge Marie, mère de l’Église » se célébrera désormais dans le monde entier le lundi de Pentecôte.

    Un décret du pape François, signé par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, l’a solennellement annoncé. Son préfet, le cardinal Robert Sarah, y voit un « progrès réalisé dans la vénération liturgique réservée à la Vierge Marie, suite à une meilleure compréhension de sa présence dans le mystère du Christ et de l’Église ». Désireux de veiller à « la croissance du sens maternel de l’Église », le pape François désire ainsi, selon ses mots, favoriser une « vraie piété mariale ».

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  • Le lundi de la Pentecôte : une place de choix pour "Marie Mère de l'Eglise" dans le calendrier liturgique

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    Lundi de la Pentecôte : le pape offre une place de choix à Marie mère de l'Eglise

    Rédigé par Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements et le cardinal Robert Sarah (archive du  dans Religion (L'Homme Nouveau)

    Institution de la fête de « Marie, Mère de l’Église »

    L'Eglise catholique a toujours accordé une place importante à la Sainte Vierge. Elle déclarait dèjà, en 1964, par l'intermédiaire du Pape Paul VI, la bienheureuse Vierge Marie "Mère de l’Eglise", constatant que “le peuple chrétien tout entier honore toujours et de plus en plus la Mère de Dieu par ce nom très doux”. Une place de plus en plus importante était donnée à ce titre, par différents biais : messe votive, faculté d’ajouter l’invocation de ce titre dans les Litanies Laurétanes... 

    Désormais, par une décision du pape François, le lundi de la Pentecôte la mémoire de Marie Mère de l’Eglise sera obligatoire pour toute l’Eglise de Rite Romain. Vous retrouverez ici le décret sur la célébration de la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Eglise dans le Calendrier Romain Général ainsi qu'un texte explicatif du Cardinal Robert Sarah. 

    Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements

    DECRET sur la célébration de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise, dans le Calendrier Romain Général

    La joyeuse vénération dédiée à la Mère de Dieu dans l’Eglise contemporaine, à la lumière de la réflexion sur le mystère du Christ et sur sa propre nature, ne pouvait pas oublier cette figure de Femme (cf. Gal 4, 4), la Vierge Marie, qui est à la fois Mère du Christ et Mère de l’Eglise.

    Ceci était déjà en quelque sorte présent dans la pensée de l’Eglise à partir des paroles prémonitoires de saint Augustin et de saint Léon le Grand. Le premier, en effet, dit que Marie est la mère des membres du Christ, parce qu’elle a coopéré par sa charité à la renaissance des fidèles dans l’Eglise; puis l’autre, quand il dit que la naissance de la Tête est aussi la naissance du Corps, indique que Marie est en même temps mère du Christ, Fils de Dieu, et mère des membres de son Corps mystique, c’est-à-dire de l’Eglise. Ces considérations dérivent de la maternité de Marie et de son intime union à l’œuvre du Rédempteur, qui a culminé à l’heure de la croix.

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  • Lundi 20 mai : messe de clôture du pèlerinage à la cathédrale de Chartres célébrée par le cardinal Müller

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  • Hymne au Saint-Esprit: Veni Creator Spiritus

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    Veni, creator Spiritus,
    Mentes tuorum visita,
    Imple superna gratia
    Quæ tu creasti pectora.

    Qui diceris Paraclitus,
    Donum Dei altissimi,
    Fons vivus, ignis, caritas
    Et spiritalis unctio.

    Tu septiformis munere,
    Dextræ Dei tu digitus,
    Tu rite promissum Patris,
    Sermone ditans guttura.

    Accende lumen sensibus,
    Infunde amorem cordibus,
    Infirma nostri corporis
    Virtute firmans perpeti.

    Hostem repellas longius
    Pacemque dones protinus ;
    Ductore sic te prævio
    Vitemus omne noxium.

    Per te sciamus da Patrem,
    Noscamus atque Filium ;
    Te utriusque Spiritum
    Credamus omni tempore.

    Deo Patri sit gloria,
    Et Filio, qui a mortuis
    Surrexit, ac Paraclito
    In saeculorum saecula. Amen.

    1) Viens, Esprit Créateur,
    Visite l'âme de tes fidèles,
    Emplis de la grâce d'En-Haut
    Les cœurs que tu as créés.

    2) Toi que l'on nomme le Conseiller,
    Don du Dieu Très-Haut,
    Source vive, feu, charité,
    Invisible consecration.

    3) Tu es l'Esprit aux sept dons,
    Le doigt de la main du Père,
    L'Esprit de vérité promis par le Père,
    C'est toi qui inspires nos paroles.

    4) Allume en nous ta lumière,
    Emplis d'amour nos cœurs,
    Affermis toujours de ta force
    La faiblesse de notre corps.

    5) Repousse l'ennemi loin de nous,
    Donne-nous ta paix sans retard,
    Pour que, sous ta conduite et ton conseil,
    Nous évitions tout mal et toute erreur.

    6) Fais-nous connaître le Père,
    Révèle-nous le Fils,
    Et toi, leur commun Esprit,
    Fais-nous toujours croire en toi.

    7) Gloire soit à Dieu le Père,
    au Fils ressuscité des morts,
    à l'Esprit Saint Consolateur,
    maintenant et dans tous les siècles. Amen.

     

  • La belle et bonne liturgie n'est pas un luxe !

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    La liturgie et l’Église se tiennent mutuellement ou chutent ensemble

    (source : Diakonos.be, archive du 4 mars 2020))

    Tiré du blog  de l’association liturgique américaine Adoremus traduit par l’Association Pro Liturgia.

    Il est difficile de rester indifférent à la crise ecclésiale que nous connaissons actuellement. La peine, la confusion, les questions sont en chacun d’entre nous, même si elles se présentent de façons variées suivant les personnes. Comme le faisait remarquer le cardinal Ratzinger, l’Eglise est « une entreprise toujours en cours de réforme », c’est-à-dire toujours à purifier. Mais la crise actuelle s’avère complexe et la réforme doit être menée en conséquence. Dans ce contexte difficile, il est nécessaire de parler – une fois encore – de la liturgie.

    Beaucoup de fidèles pensent peut être que le sujet ne mérite pas qu’on s’y attarde : ce n’est pas quand la maison est en feu qu’on doit s’interroger sur la façon de disposer et nettoyer le mobilier ; il faut d’abord… sauver les meubles ! Devrions-nous passer notre temps et gaspiller notre énergie à parler de liturgie alors qu’il y a tant d’autres problèmes importants à résoudre, tant de décisions à prendre, de changements à mettre en œuvre ? La « belle et bonne liturgie » n’est-elle pas un luxe, quelque chose dont on pourrait s’occuper une fois le vrai travail accompli ? Qui, aujourd’hui, peut penser que le soin de la liturgie est une priorité alors qu’il y a tant d’autres choses pressantes à faire dans une chancellerie épiscopale, dans une paroisse ou dans un séminaire?

    Joseph Ratzinger a un point de vue radicalement différent. Il y a quelques années, dans la préface qu’il avait faite pour l’édition en russe de ses écrits sur la liturgie, il notait : « La cause la plus profonde de la crise qui a bouleversé l’Eglise réside dans l’obscurcissement de la priorité de Dieu dans la liturgie. » Et il expliquait : « L’existence de l’Eglise dépend de la célébration correcte de la liturgie ; l’Eglise est en danger lorsque la primauté de Dieu n’apparaît plus dans la liturgie ni, par conséquent, dans la vie. » Il est important de remarquer un adjectif utilisé dans cette phrase : Joseph Ratzinger n’écrit pas simplement que l’Eglise vit de la célébration de la liturgie ; il précise qu’elle vit de la célébration « correcte » de la liturgie. Pour le dire de façon plus simple, il ne s’agit pas d’avoir des prêtres qui sachent « dire la messe » ; il faut surtout les prêtres qui sachent la célébrer « correctement ». Et Joseph Ratzinger insistait : « L’Eglise se tient avec la liturgie ou tombe avec la liturgie. Par conséquent, la célébration “correcte” de la liturgie sacrée est au centre de tout renouveau de l’Eglise. » Tout renouveau, ce renouveau que nous désirons, a son centre dans la célébration « correcte » de la liturgie. Essayons de comprendre pourquoi.

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  • 19 mai : procession à Horion-Hozémont (Liège)

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    PROCESSION LE 19 MAI 2024 À HORION-HOZÉMONT (Liège)

    COMME CHAQUE ANNÉE, LE SANCTUAIRE DE L’ENFANT JÉSUS DE PRAGUE À HORION-HOZÉMONT ORGANISE UNE PROCESSION LE TROISIÈME DIMANCHE DU MOIS DE MAI.

    DIMANCHE 19 MAI 2024 (PENTECÔTE)

    10h00 : Messe suivie de la procession
    12h30 : Pique-nique ou petite restauration
    14h00 : Présentation du Sanctuaire
    15h00 : Office de l’Enfant Jésus de Prague et bénédiction particulière pour les enfants.

    ADRESSE

    Sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague
    Place du Doyenné
    4460 Horion-Hozémont (Belgique)
    0032 (0) 4 / 250.10.64
    jesusdeprague.be
    contact@jesusdeprague.be

  • Le Seigneur a délivré son peuple (introit du 6e dimanche de Pâques)

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    Introitus Introït
    Isai. 48, 20  
    VOCEM iucunditátis annuntiáte, et audiátur, allelúia: annuntiáte usque ad extrémum terrae: liberávit Dóminus pópulum suum, allelúia, allelúia. Ps. 65, 1-2 Iubiláte Deo, omnis terra, psalmum dícite nómini eius: date glóriam laudi eius. ℣. Glória Patri. Avec des cris de joie, publiez-le, faites-le entendre, alléluia ; proclamez-le jusqu’aux extrémités de la terre : le Seigneur a délivré Son peuple, alléluia, alléluia. Ps. Poussez vers Dieu des cris de joie, ô terre entière ; chantez une hymne à Son nom ; rendez glorieuse Sa louange. ℣. Gloire au Père.
  • Pourquoi tant de jeunes catholiques sont fascinés par la liturgie

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    De Sophie Le Pivain sur le site de La Croix via le Forum catholique :

    Pourquoi la liturgie fascine tant les jeunes catholiques

    Enquête Les jeunes catholiques participent avec une assiduité fervente à la liturgie. « La Croix » a enquêté sur cette recherche de sacré dans l’ère postmoderne, qui se manifeste d’une manière apaisée, loin des querelles de leurs aînés.

    25/04/2024

    C’est un emploi du temps peu commun pour une jeune fille de son âge : étudiante en première année de droit à la fac de Caen (Calvados), Myriam, 19 ans, participe dès qu’elle le peut à la messe en semaine. Elle chante aussi les laudes et les complies avec ses camarades du foyer Saint-Gilles, tenu par la pastorale étudiante et installé au pied de l’abbaye aux Dames : « Prier et chanter en communauté, avec une belle liturgie, m’aide vraiment à me mettre en présence de Dieu », s’enthousiasme-t-elle. Et pourtant : si ces habitudes tranchent avec l’ensemble de ses contemporains, elles ne sont pas si rares parmi les jeunes générations de catholiques français.

    À Lille, ils sont ainsi 600 à 800 étudiants chaque semaine à pousser les murs de la chapelle de la Catho pour une messe célébrée à 22 heures à la lueur des bougies et animée par une chorale polyphonique, dans une ferveur « immense », rapporte avec étonnement La Voix du Nord du 16 mars dernier. Sur le réseau X, des catholiques en vue, et de toutes sensibilités, débattent et plaisantent avec flamme du format des prières universelles, du sens de l’octave pascale, du genre des servants de messe ou de l’innovation en matière de chant liturgique…

    La liturgie, bien mieux perçue « aujourd’hui qu’il y a quarante ans »

    C’est un fait : plus que leurs aînés, les jeunes catholiques accordent une place primordiale à la célébration de la liturgie dans la pratique de leur foi, comme le manifestent deux récents sondages parus dans La Croix : en mai 2023, 24 % des inscrits aux JMJ de Lisbonne affirmaient aller à la messe plusieurs fois par semaine. Quant aux futurs prêtres interrogés en décembre 2023, ils sont 70 % à placer la célébration des sacrements au cœur de leur mission, « devant la prédication ou la transmission des Écritures», même si un grand nombre d’entre eux a tenu à pointer en commentaire « le fait que les différentes missions au cœur de l’identité du prêtre sont indissociables».

    Ce constat est partagé par le père Gilles Drouin, directeur de l’Institut supérieur de liturgie à l’Institut catholique de Paris : «À 60 ans, j’en ai moi-même fait l’expérience : il est bien mieux perçu de se dire intéressé par la liturgie aujourd’hui qu’il y a quarante ans !», remarque-t-il. Pour lui, cet intérêt a dépassé les frontières du traditionalisme ou des milieux classiques où il était cantonné : « Auparavant, les activités des aumôneries tournaient plutôt autour de rencontres et de débats. Aujourd’hui, même les jeunes de la Mission de France demandent à leurs aumôniers davantage de célébrations. »

    Un lieu de conversion personnelle

    Pour beaucoup, cette assiduité s’accompagne d’un intérêt pour les rites et la gestuelle de la messe, avec un retour à des pratiques du passé. Dans les files de communion, il est devenu fréquent de voir des fidèles s’agenouiller pour communier sur la langue, et de nombreux jeunes prêtres reviennent à certaines formes liturgiques qui avaient été abandonnées, en revêtant par exemple un amict sous leur aube. Le succès du compte Instagram du père Timothée Pattyn, avec plus de 34 000 abonnés, témoigne encore de cet attrait pour l’aspect formel de la liturgie : sur fond de musique sacrée, les vidéos hebdomadaires de ce prêtre en soutane du diocèse de Lyon abordent avec pédagogie le sens théologique et spirituel des symboles liturgiques comme la chasuble, la pierre d’autel ou l’imposition des mains sur les offrandes. Ses commentateurs lui disent leur reconnaissance, et sollicitent de nouveaux éclairages sur les vêtements sacerdotaux ou les objets eucharistiques.

    Parfois, la liturgie est aussi le lieu d’une conversion personnelle, comme en témoigne Mathieu, 23 ans, qui a grandi dans une famille peu pratiquante, a animé des messes à l’invitation de son professeur de piano, et est aujourd’hui organiste à la cathédrale de Coutances (Manche) : «La liturgie dit quelque chose de ce qu’on pense de Dieu. Si l’on pense qu’il est beau, il est logique de vouloir lui rendre un peu de cette beauté », déclare-t-il. Jérémie, dont la mère est croyante non pratiquante et le père « plutôt bouffeur de curés », se dit lui aussi attaché au respect de la forme liturgique, après avoir fréquenté pendant ses années de lycée des communautés traditionalistes, et même lefebvristes, puis les dominicains de Bordeaux, par « soif d’absolu et de formation » : «Je crois que ce qui m’a toujours attiré dans la liturgie, c’est le sentiment très fort de la communion des saints avec les générations qui nous ont précédés », réfléchit ce quadragénaire du diocèse d’Aire-et-Dax (Landes), aujourd’hui père de famille.

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  • Cantate Domino canticum novum (Introït du 5ème dimanche de Pâques)

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    Introït du 5ème dimanche de Pâques (NOM)

    Cantate Domino canticum novum Chantez au Seigneur un cantique nouveau

    Cantate Domino canticum novum,
    cantate et benedicite nomini ejus:
    Qui mirabilia fecit.
    Cantate et exultate
    et psallite in cythara
    et voce psalmi:
    Qui mirabilia fecit.

    Chantez au Seigneur un cantique nouveau,
    chantez et bénissez son nom,
    car il a accompli des merveilles.
    Chantez, exultez
    et jouez sur vos cythares,
    accompagnez vos hymnes.
    Car il a accompli des merveilles.