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Livres - Publications - Page 111

  • Les entretiens du pape avec Dominique Wolton : extraits

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    Présentés sur zenit.org :
     
  • Un dialogue inédit ou quand le pape se dévoile

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    France : livre d’entretien du chercheur Dominique Wolton avec le pape

    Politique Et Société – Pape François Et Dominique Wolton, Editions De L'Observatoire

    Politique et société – Pape François et Dominique Wolton, Editions de L'Observatoire

    « Pape François : rencontres avec Dominique Wolton : politique et société ». C’est le titre du livre-entretien que publie le chercheur français, fondateur de l’Institut des sciences de la communication du CNRS, qui a conversé avec le pape au cours d’une douzaine d’audiences privées au Vatican.

    L’ouvrage du sociologue de 70 ans, dont la publication est prévue le 6 septembre 2017 en France (Editions de L’Observatoire), a été présenté le 30 août au journal télévisé de France2. Il est le fruit d’une année de rencontres entre l’intellectuel et le pape argentin.

    Le pape y évoque notamment son enfance, les figures de sa mère et de ses deux grands-mères : « Je remercie Dieu d’avoir connu ces vraies femmes dans ma vie. »

    Il confie qu’il a suivi une psychanalyse à l’âge de 42 ans : « Cela m’a beaucoup aidé à un moment de ma vie où j’ai eu besoin de consulter (…) pour éclaircir les choses. »

    Quant à son pontificat, il répète qu’il n’est pas « un professeur » mais « un pasteur ». « Je n’ai jamais pensé finir dans cette cage mais je reste libre intérieurement », assure-t-il.

    Au fil des pages, le pape aborde diverses thématiques qui lui tiennent à cœur, comme celle des migrants, dénonçant l’attitude du Vieux continent : « L’Europe en ce moment a peur, elle ferme, ferme, ferme. »

    Autres sujets de ce livre de plus de 400 pages : la paix et la guerre, la politique et les religions, la mondialisation et la diversité culturelle, les fondamentalismes et la laïcité, l’écologie, les inégalités dans le monde, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, l’individu, la famille, l’altérité, le temps, la confiance et la joie.

    Après ses rencontres avec le pape latino-américain, Dominique Wolton témoigne de son sourire, de sa douceur, de ses yeux « extrêmement vifs », de son intelligence.

    Dominique Wolton est directeur de recherche au CNRS. Il est le fondateur et le directeur de la revue internationale Hermès (CNRS Éditions) depuis 1988. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dont le livre d’entretien Le Choix de Dieu, avec Mgr Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris.

    De larges extraits de ce livre sont reproduits ICI

  • La transformation du catholicisme en utopie multiculturaliste n'est pas inscrite dans son ADN

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    Si le Père Vénard voit dans le livre de Laurent Dandrieu "Eglise et immigration : le grand malaise" de faux procès incriminant injustement le pape François (voir ICI), Mathieu Bock-Côté, sur Figaro Vox, voit dans ce livre "une méditation subtile et éclairante sur le destin de notre civilisation" :

    Mathieu Bock-Côté : «Un certain catholicisme se mue en utopie multiculturaliste»

    FIGAROVOX/LECTURE - Mathieu Bock-Côté a lu l'essai Eglise et immigration : le grand malaise. Loin des polémiques, Laurent Dandrieu «ajoute sa voix au renouveau intellectuel du conservatisme français», estime le sociologue québécois.

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d' Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

    Journaliste à Valeurs actuelles et auteur de nombreux ouvrages consacrés à l'histoire de la peinture ou du cinéma, Laurent Dandrieu a incontestablement marqué le début de l'année 2017 avec un livre inattendu, qui a fait éclater un malaise profond chez les catholiques français. Avec Église et immigration: le grand malaise, il se penche sur la doctrine catholique concernant l'immigration. Dans quelle mesure le catholicisme est-il capable de penser les grandes migrations au-delà d'un discours moralisateur et désincarné sur l'ouverture, qui nous est généralement administré et dont le pape François semble s'être fait une spécialité médiatique? Mais si ce livre frappe fort, il n'a rien d'un brûlot. On n'y trouve aucune facilité polémique, aucune formule gratuite lancée pour le simple plaisir de choquer. Il est non seulement bien mené, mais remarquablement documenté et c'est une pensée forte et articulée qui s'y exprime. On sent que l'auteur méditait son ouvrage depuis très longtemps, comme il le dit clairement dès ses premières pages. Ce livre, à sa manière, est une méditation subtile et éclairante sur le destin de notre civilisation.

    Le problème de base peut être aisément posé: il existe une telle chose qu'un devoir d'hospitalité et d'aide aux personnes en détresse. L'Église le pense à travers la parabole du Bon Samaritain. Mais c'est une chose d'accueillir une personne, c'en est une autre d'en accueillir des millions, comme c'est le cas, aujourd'hui, avec l'immigration massive qui se jette en nombreuses vagues sur le continent européen, au point que certains parlent même d'une immigration de peuplement. D'autant qu'on ne saurait assimiler systématiquement la figure de l'immigré à celle du réfugié en détresse, fuyant la guerre et la faim. Est-ce qu'une nation est en droit de défendre ses frontières? Depuis un bon moment déjà, l'Église semble penser que non. Mais Laurent Dandrieu lui rappelle qu'elle a déjà pensé le contraire et qu'elle a déjà reconnu le droit des nations: la transformation du catholicisme en utopie multiculturaliste n'était pas inscrite dans son ADN. L'histoire des idées, quand on la maîtrise, éclaire la vie de la cité. D'ailleurs, certains papes comme récents comme Jean-Paul II et Benoit XVI conjuguaient paradoxalement une défense résolue du droit des peuples à leur personnalité collective et un immigrationnisme sans nuances, comme s'ils ne voyaient pas la contradiction entre les deux.

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  • "Le pari bénédictin" ou comment vivre sa foi dans un monde de plus en plus hostile à l'Évangile

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    Du Salon Beige :

    Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus

    Rod Dreher, père de famille, chrétien fervent et journaliste renommé (The American Conservative), né méthodiste, s'était converti au catholicisme en 1992, avant de rejoindre l'Orthodoxie en 2006. Les éditions Artège viennent de publier son dernier essai sur "Le pari bénédictin", indiquant comment les chrétiens de toutes obédiences vont devoir résister aux fléaux de la modernité, comment vivre leur foi dans un monde sécularisé devenu de plus en plus hostile à l'Évangile.

    Avec des accents qui rappellent les analyses de Jean Ousset et de Marcel Clément, l'auteur décortique les racines de la crise de nos sociétés occidentales : nominalisme, Renaissance, Réforme, Révolutions (française, industrielle et sexuelle). Et il note que ce n'est pas l'élection d'une personne providentielle qui nous sauvera de cette décadence culturelle. D'emblée, il place les chrétiens face à une réalité que beaucoup refusent de voir :

    "Jésus-Christ a promis que les portes de l'Enfer ne sauraient atteindre son Eglise, mais Il n'a pas promis qu'elles ne la vaincraient pas en Occident".

    Notre civilisation se suicide sous nos yeux et la logique voudrait qu'elle devienne ce qu'est devenu l'Afrique du Nord lors de la conquête musulmane : des centaines d'évêchés anéantis, des chrétiens réduits en dhimmitude, des Etats disloqués.

    Face à cette catastrophe qui semble inéluctable, Rod Dreher rappelle l'exemple de Saint Benoît, le père de l'Occident, qui, par sa Règle et la fondation de monastères tournés vers la contemplation, a permis à l'Eglise de survivre aux barbares et à l'âge sombre qui a suivi la chute de Rome. Par cette analyse, Rod Dreher se fait l'écho du fameux discours de Benoît XVI aux Bernardins en 2008. Face au déluge de la modernité, Rod Dreher appelle à quitter les mirages de la politique et à lancer ce "pari bénédictin". Ces chrétiens ont

    "accepté de reconnaître cette vérité que la politique ne nous sauvera pas. Plutôt que d'essayer de rafistoler l'ordre établi, ils ont reconnu que le royaume auquel ils appartiennent n'est pas de ce monde, et ont décidé de ne pas compromettre cette citoyenneté".

    "Il n'est pas question d'abolir sept cents ans d'histoire : c'est impossible. Il n'est pas non plus question de sauver l'Occident. Ce que nous devons chercher à faire, c'est construire un mode d'existence chrétien qui surplombe l'océan agité de la modernité comme un îlot où se conservent la sainteté et la stabilité. Nous ne voulons pas créer un paradis terrestre, mais trouver le moyen de rester forts dans notre foi en un temps de mise à l'épreuve."

    Prenant notamment exemple sur les dissidents soviétiques, comme Vaclav Havel, il appelle à mener "une politique antipolitique" :

    "Dans les années qui viennent, il nous faudra probablement choisir entre être un bon Américain, un bon Français, etc., et être un bon chrétien".

    S'inspirant de la Règle de saint Benoît, Rod Dreher appelle à remettre dans notre vie quotidienne, de l'ordre, la prière, le travail, l'ascèse, la stabilité, la communauté, l'hospitalité et l'équilibre. Il cite Vaclav Havel, expliquant  que :

    "La meilleure résistance au totalitarisme vient tout simplement de notre âme, de notre condition, de notre terre, de l'humanité d'aujourd'hui".

    Et ainsi, 

    "Les communautés issues du pari bénédictin peuvent même devenir, à l'occasion, des témoins à charge contre la culture du sécularisme, en s'opposant par contraste à des politiques sociales et économiques de plus en plus froides et indifférentes. Les Etats ne pourront bientôt plus répondre à tous les besoins des peuples, surtout si les prédictions sur l'augmentation des inégalités se réalisent. La compassion chrétienne, qui repose sur la croyance dans la dignité de l'homme, deviendra une option particulièrement attirante, tout comme l'avait été l'Eglise des premiers temps à l'heure du déclin du paganisme et de l'effondrement de l'empire romain.

    Voici comment se lancer dans la politique antipolitique. Coupez-vous de la culture dominante. Eteignez votre télévision. Débarrassez-vous de vos smartphones. Lisez des livres. Jouez. Faites de la musique. Dînez avec vos voisins. Il ne suffit pas d'éviter ce qui est mauvais : il faut adopter ce qui est bon. Créez un groupe dans votre paroisse. Ouvrez des écoles chrétiennes ou aidez-en une existante. Jardinez, plantez un potager et participez aux marchés locaux. Enseignez la musique aux enfants et aidez-les à monter un groupe. Engagez-vous chez les pompiers volontaires.

    Il ne s'agit pas d'arrêter de voter ou de s'engager en politique, mais de comprendre que ça ne suffit plus. Depuis vingt ans, le mouvement pro-vie a compris qu'il serait impossible à court terme de supprimer le droit à l'avortement. Il a donc choisi une stratégie plus large. Tout en poursuivant son activisme auprès des décideurs, il a créé localement des centres d'accueil et d'écoute pour les femmes enceintes désorientées. Ces centres sont rapidement devenus des éléments essentiels à l'avancée de la cause, et ils ont sauvé d'innombrables vies. C'est un modèle qu'il nous faut suivre."

    En complément : Valeurs fondamentales du monachisme par Dom Augustin Savaton

  • Ernest Hello, un grand méconnu

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Ernest Hello, ce grand méconnu

    Saint Jean-Marie Vianney disait d'Ernest Hello qu’il avait « reçu de Dieu le génie ». Né en 1828, mort en 1885, Ernest Hello, auteur notamment de L’Homme, son chef-d’œuvre, mérite bien d'être revisité.

    Dans son Journal, Léon Bloy qualifie Ernest Hello de « grand méconnu » (Journal de Léon Bloy, tome 1, 1892-1907, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1999, 878 p). Que dirait-il aujourd’hui ? Dans la longue préface qu’il a donné à la réédition de L’Homme (Éditions de Paris, coll. «Classiques», 2003, 380 p), l’abbé Claude Barthe relève pourtant le livre que Patrick Kéchichian a consacré à Hello en 1993 sous le titre, Les usages de l’éternité (Le Seuil). Kéchichian après Michaux, après Stanislas Fumet, après Claudel, Bernanos ou Goyau, sans oublier l’abbé Cauwes (que Claude Barthe ne nomme pas bizarrement), c’est finalement peu de monde pour imposer un nom, afin qu’il soit sur les lèvres, même si l’on n’en connaît pas l’œuvre. Bloy, peut-être, a finalement pris dans notre inconscient littéraire la place qu’aurait pu occuper Ernest Hello. Il faut dire que l’œuvre de Léon Bloy comme sa postérité spirituelle (pensons à Jacques et Raïssa Maritain) semblent plus importantes. Pourtant, il suffit d’ouvrir les premières pages de L’Homme pour être saisi par la certitude que nous avons bien affaire à un véritable écrivain :

    « La mer Rouge venait de s’ouvrir, et le Sinaï venait de fumer. Au milieu des races flétries, un peuple avait gardé l’Unité de Dieu ».

    Un ton prophétique

    Dans sa préface à ce recueil de textes qui forment L’Homme, Ernest Hello a prévenu son lecteur, sans détour, mais non sans philosophie et talent. L’unité est son grand sujet, comme le montre la première phrase de son premier texte. C’est pourquoi, expliquant la genèse de son livre, il distingue entre l’unité mécanique, qui résulte « de certaines règles factices », de l’unité organique, qui vivifie les parties d’un tout en les orientant à la vérité. Hello, si facilement imprécateur, non sans raison, ni talent (là encore) est bien de son temps. Il se méfie d’une raison trop asséchante et cherche à en libérer ses contemporains. C’est un mystique en littérature, comme Bloy après lui.

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  • Le terrorisme islamiste : un retour aux valeurs originelles de l'islam et à ses traditions conquérantes

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    Du site Herodote.net :

    Fascination du djihad

    Fureurs islamistes et défaite de la paix

    Instruit par l'oeuvre de l'historien arabe Ibn Khaldoun, Gabriel Martinez-Gros replace l'islamisme au coeur de l'Histoire. Il y voit l'expression contemporaine du conflit entre un empire vieillissant et les barbares de sa périphérie...

    Dans un précédent livre, Brève Histoire des Empires (Seuil, 2014), Gabriel Martinez-Gros a bouleversé notre vision de l'Histoire universelle en lui appliquant les concepts d'Ibn Khaldoun (1322-1406). Il a explicité cette vision dans un entretien vidéo avec Herodote.net.

    Il y a quelques mois, il a montré la valeur prédictive de ces concepts en les appliquant au terrorisme islamiste dans un petit essai percutant, Fascination du djihad (PUF, 2016). Il l'expose ci-après dans un nouvel entretien vidéo avec Herodote.net.

    André Larané

    Fin de l'exception occidentale

    Rappelons la thèse d'Ibn Khaldoun exposée par Gabriel Martinez-Gros. Depuis l'apparition des premiers empires, il y a 2500 ans avec Cyrus le Grand, nous voyons se succéder en Eurasie des empires, autrement dit des entités multicuturelles ou multinationales reposant sur la force militaire. Ces empires sont fondés par des conquérants venus de la périphérie et qui, une fois au pouvoir, n'ont plus d'autre ambition que de désarmer et pressurer les masses laborieuses. Les Mandchous en Chine, les Moghols en Inde et bien sûr les Arabes et les Turcs en Orient en sont des exemples caractéristiques.

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  • A propos de la Guerre de Sécession et de son traitement mémoriel

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    D'Eugénie Bastié sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    « La guerre de Sécession américaine ne peut être réduite à un conflit pour ou contre l'esclavage »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que certaines statues confédérées sont déboulonnées aux États-Unis depuis les événements de Charlottesville, Vincent Bernard, spécialiste de la guerre de Sécession, revient pour FigaroVox sur le traitement mémoriel de cette guerre fratricide, événement fondateur de la nation américaine.

    Vincent Bernard s'attache depuis plus de 10 ans à décortiquer la guerre de Sécession, dont il maîtrise l'ensemble de la documentation. Spécialiste reconnu d'histoire militaire, il collabore avec de nombreux magazines spécialisés autant en France qu'aux États-Unis. Il a publié chez Economica “Le Sud pouvait-il gagner la guerre de Sécession? ”. Il est l'auteur de la biographie Robert E. Lee, la légende sudiste (éd. Perrin, 2014), et prépare une biographie d'Ulysse. S. Grant.

    FIGAROVOX.- Les violences de Charlottesville ont eu lieu à l'issue d'une manifestation protestant contre le déboulonnage d'une statue du général Lee. Qui était le général Lee?

    Vincent BERNARD.- Robert E. Lee est un Virginien, comme George Washington (dont il est héritier par sa femme) ou Thomas Jefferson, fils d'un héros de la guerre d'indépendance, et descendant de «l'aristocratie» des premières familles coloniales d'Amérique. Avant la guerre civile, il est colonel dans l'armée et considéré comme l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur de sa génération, avec une réputation d'«homme de marbre», d'une distinction parfaite et d'une maîtrise de soi impressionnante ; à telle enseigne qu'Abraham Lincoln veut au début de la guerre lui confier la tête de l'armée. Lee n'est pas du tout partisan de la sécession à l'origine mais, mis au pied du mur, il affirme ne pas pouvoir lever la main sur son état natal et le suit lorsque celui-ci fait sécession à son tour.

    Pourquoi sa mémoire est-elle aussi clivante aujourd'hui? Est-il encore très admiré dans le Sud?

    Si son aura est si importante aujourd'hui, c'est qu'il joue un rôle décisif dans la guerre, commandant la principale armée sudiste, puis commandant en chef en 1865 ; remportant la plupart des grandes victoires confédérées (Fredericksburg, Chancellorsville), échouant de peu à menacer le Nord directement (défaite de Gettysburg), et finalement affrontant Grant dans un duel titanesque d'une année (1864-65) avant de s'avouer vaincu à Appomattox au cours d'une scène restée gravée dans l'histoire américaine. Champion du Sud et brillant général (malgré des défauts), il fut très longtemps une figure très respectée un peu partout (Churchill l'admirait beaucoup en tant que soldat, et Eisenhower avait sa photo dans le bureau ovale de la Maison Blanche), et quasi divinisé sur le territoire de l'ancienne confédération.

    Pour d'autres au contraire, il reste l'image même du traître, celui qui en résistant a prolongé la guerre de plusieurs années. Ces images sont fortement biaisées évidemment, mais Lee reste à tous égards une personnalité d'exception et dominante de son époque, donc particulièrement clivante, manifestement encore aujourd'hui.

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  • La transmission de la foi catholique au temps de la postmodernité

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    Un plaidoyer que ne désavouerait sans doute pas Monseigneur Léonard :

    JPSC

  • Quand l'Homme Nouveau vous invite à passer l'été avec de grands écrivains...

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    Billet rédigé par Georges Daix (+), le 24 juil. 2017 : Auteur de nombreux ouvrages religieux, le cardinal de Lubac offre une œuvre complète ...

    Rédigé par Philippe Maxence le 07 août 2017

    Un été avec les grands écrivains : Ernst von Salomon. Écrivain allemand proche d'Ernst Jünger dont il restera l'ami jusqu'à sa mort, Ernst von ...

    Un été avec les grands écrivains : Jean de Menasce. Traducteur de John Donne et T.S. Eliot, secrétaire du bureau sioniste à Genève, ordonné ...

    27 juil. 2017 - Un été avec les grands écrivains : P.D.James. Devenue l'une des reines du roman policier britannique, P.D. James mérite assurément que l'on ...

    Un été avec les grands écrivains : Le cardinal Jean Daniélou ... Sa connaissance de l'Écriture Sainte et de la Parole du Dieu aimant traverse et éclaire ...

    28 juil. 2017 - Billet rédigé par Philippe Maxence : Mort en 2010, Jean-Marie Paupert a traversé le XXe siècle (il était né en 1927) avec une ...

    Il y a 7 jours - Un été avec les grands écrivains : Louis Veuillot. Il convient de sortir de l'oubli le journaliste catholique de L'Univers, défenseur passionné du ...

    Il y a 5 jours - Billet rédigé par Didier Rance, le 03 août 2017 : Moins connu que son ami Giorgo La Pira, don Divo Barsotti, prêtre, fondateur d'un Institut ...

    Rédigé par Didier Rance le  dans Culture; il fut poète, essayiste, romancier, penseur religieux ukrainien. Par son œuvre majeure Le Prince jaune, Vassil Barka a édifié un mémorial pour le génocide trop longtemps nié que souffrit l’Ukraine...

  • Le "Passé belge" publie sa première table des matières

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    De Paul Vaute sur son blog "Le Passé belge" :

    Une première table des matières

    Depuis que nous avons commencé ce blog, à la mi-décembre 2016, 34 articles y ont été publiés, au rythme d'un par semaine en moyenne. Leur longueur, avec les illustrations, représenterait déjà l'équivalent de quelque 220 pages d'un livre de format in-octavo normal. Un livre ? Il serait plus juste de parler d'une bibliothèque d'histoire de Belgique, en numérique et résumée certes, mais où les références fournies permettent à celles et ceux qui souhaitent approfondir un sujet de remonter aux livres ou aux articles dont nous rendons compte.

    Au moment où "Le Passé belge" va s'accorder une petite pause estivale, voici la table détaillée des matières traitées jusqu'à ce jour. Les textes se retrouvent aisément par la date ou en cliquant dans la liste des catégories. Conformément au cahier des charges que nous nous sommes donné, il est toujours fait écho à des recherches nouvelles ou datant des dernières années. Bien sûr, il faut faire des choix, tant la production historique est riche sous nos cieux. Nous les faisons avec le souci de ne négliger aucun champ, aucune période. Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas parler de tout qu'il ne faut parler de rien…

    La suite sur le blog "Le Passé belge"

  • Ce que les totalitarismes n’ont pu obtenir par la terreur, la postmodernité compte l’obtenir par la dérision

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    De Francis Richard sur le site "Contrepoints.org" :

    La haine du monde, de Chantal Delsol

    Ce que les totalitarismes n’ont pu obtenir par la terreur, la postmodernité compte l’obtenir par la dérision. Sur le dernier livre de Chantal Delsol.

    Le XXsiècle a été dévasté par la démiurgie des totalitaires qui répondaient à des transfigurations du monde humain.

    Mais il serait faux de croire que ces illusions nous ont quittés. Ce que nous avons rejeté avec force, c’est le totalitarisme comme terreur. Pour autant, nous poursuivons les tentatives de transfiguration du monde, d’abolition de ce monde imparfait.

    LA POSTMODERNITÉ, SUCCESSEUR DES TOTALITARISMES

    La postmodernité est en effet, comme le montre Chantal Delsol, le successeur des totalitarismesdu XXsiècle. Il ne s’agit pas de prendre soin du monde, tel un jardinier, en connaissant les limites. Il s’agit de créer un monde parfait, tel un démiurge, en partant du principe que tout est possible, avec la volonté infantile de re-naturation de l’homme :

    Re-naturer l’homme consiste en premier lieu à supprimer la mort et la souffrance, depuis la rédemption prolétarienne ou le triomphe des Ariens parfaits jusqu’au transhumanisme d’aujourd’hui, ce qui correspond à la suppression de la question des fins dernières, des questions métaphysiques.

    LE REJET DES DEUX TOTALITARISMES

    Les deux totalitarismes, que furent le nazisme et le communisme, ne sont pas rejetés de la même manière, non pas à cause de la terreur, qui leur est commune (le communisme a fait plus de victimes parce qu’il a duré plus longtemps), mais à cause de ce qu’ils ont tenté :

    – le nazisme, un retour à l’enracinement : Le nazisme cherche dans l’excès et la perversion à écarter la modernité.

    – le communisme, une émancipation : Le communisme cherche dans l’excès et la perversion à réaliser la modernité.

    Or, pour la postmodernité, l’enracinement c’est le MAL et l’émancipation c’est le BIEN. Sauf que les humains ont impérativement besoin à la fois d’enracinement et d’émancipation

    ARRACHER L’HOMME AU MAL

    La postmodernité, qui prétend poursuivre le BIEN, cherche donc à arracher l’homme au MAL, c’est-à-dire à le déraciner du monde réel, pour parvenir à l’émancipation totale dans un monde rêvé: Le prométhéisme perverti s’instaure en remplaçant la métaphysique par l’histoire, la nature par la culture.

    Ce que les totalitarismes n’ont pu obtenir par la terreur, la postmodernité compte l’obtenir par la dérision. Aussi s’attaque-t-elle de cette façon, faute d’arguments, aux particularités, c’est-à-dire aux groupes d’individus, présentés comme oppressifs, alors que leur vertu essentielle d’intermédiaires est d’assurer les relations entre les hommes :

    Une fois les liens particuliers défaits pour garantir la liberté individuelle, l’instance étatique doit remplacer les solidarités interdites.

    SEUL FACE À L’ÉTAT

    L’homme, englobé dans la masse, se retrouve donc seul face à l’État, ne joue plus un rôle mais remplit une fonction. Réduit à n’être plus qu’un individu, il devient interchangeable et, de ce fait, proprement inutile. Les différences disparaissent, et la complémentarité des êtres avec elles, sans laquelle il n’est pourtant pas de lien ni de société.

    Le concept qui sous-tend l’émancipation totale est l’égalité, puisqu’il s’agit d’abolir toutes les différences. Ce concept n’a rien à voir avec l’égalité ontologique, qui, justement, surpasse et transcende toutes les différences et ne les abolit pas ; il a au contraire tout à voir avec l’immanence et perd en profondeur ce qu’il gagne en étendue :

    L’égalité totalitaire puis démocratique de la Modernité est un pâle reflet, une singerie, de l’égalité ontologique, qu’elle mime en la dégradant.

    SE DISTRAIRE À EN MOURIR

    Au tragique de la condition humaine, la conduite de vie proposée par les sagesses (de même que le Progrès comme idéologie) n’apporte pas de réponses satisfaisantes. Alors, aujourd’hui, pour éviter l’inquiétude humaine, une bonne partie d’entre nous peut passer le temps de sa vie à se distraire pour se soustraire à ce qui fâche :

    Celui qui retombe dans l’inquiétude humaine se voit aussitôt offrir les neuroleptiques et les séances de remise en forme, comme Huxley…

    En tout cas il a peu de chances de pouvoir exprimer cette inquiétude : Il est beaucoup plus difficile pour un particulier de penser contre l’ensemble de ses concitoyens que de s’élever contre le pouvoir. Et l’élite lui fait croire que son idéologie d’émancipation totale est celle du plus grand nombre, en parvenant à créer un grand remous d’opinion.

    SALIR LE PASSÉ

    Pour mieux déraciner il faut salir le passé : il est criminel. Tout est mauvais chez lui, tout est à jeter. Ce qui signifie la détestation, La haine du monde, tel qu’il a été, tel qu’il est et tel qu’il ne sera plus : Plus jamais ça. Pour en être bien sûr, il faut faire repentance, une repentance collective, qui n’est jamais qu’une singerie du repentir chrétien.

    Pour mieux déraciner, il faut récuser le bon sensil ne faut rien imposer puisque tout est possible, et, dans le même temps, il faut imposer certains mots (citoyen, républicain, égalité, progrès etc.) : la langue n’est plus vivante, elle n’est plus libre, elle n’a plus de spontanéité. Une langue doit ouvrir à la réalité et non empêcher d’y accéder :

    Une langue asservie, des mots domestiqués, un discours automatique, empêchent le dialogue et n’ouvrent qu’à l’information, une information filtrée par le prêt-à-penser.

    JARDINIERS ET DÉMIURGES

    Chantal Delsol observe dans sa conclusion que le temps des jardiniers et le temps des démiurges n’est pas le même. Leur action diffère entièrement. Les démiurges veulent l’efficacité. Les jardiniers veulent la fécondité: ce qui signifie qu’il y a un principe à l’oeuvre dans la chose même.

    Chantal Delsol dit encore : Nous avons besoin de temps pour les émancipations, comme les fleurs ont besoin de temps pour pousser et fleurir. En voulant faire fi du temps ou en prétendant en avoir la maîtrise, le démiurge est en fait un usurpateur, un prétentieux. Revienne le temps du jardinier :

    Le jardinier n’a pas été le maître des aurores; il n’est pas non plus celui des crépuscules ni des apothéoses. Il n’est pas le potentat des achèvements. Il lui faut parfaire indéfiniment, et c’est un horizon qui s’enfuit. Tâche intelligente et rude. Aussi le jardinier connaît-il ses lois propres. La prétention le détruit. Il ne grandit que d’admiration.

    La haine du monde – Totalitarismes et postmodernité, Chantal Delsol, 240 pages, Les Éditions du Cerf

  • Changer la donne, à hauteur d'homme

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    Pour une société de bien commun (du blog de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité") :

    Le Courant pour une écologie humaine a été créé par trois catholiques, Gilles Hériard Dubreuil, Tugdual Derville et Pierre-Yves Gomez pour « mettre le bien de la personne humaine au cœur des orientations et des décisions de notre société », en s'appuyant« sur une proposition anthropologique et sur une vision de l’homme et de la société incluant une pacification des relations entre l’homme et la nature ». Il publie aujourd'hui un premier livre, La Société de Bien Commun : changer la donne, à hauteur d'homme, qui réunit 21 contributions sur des thèmes très différents : le transhumanisme, l'agriculture, la gestion publique de l'eau, l'urbanisme, l'interculturel, l'enfance menacée, les initiatives locales face au vieillissement, les soins palliatifs, le patronage, le financement participatif, le capitalisme d'entreprise, le métier de DRH, le service militaire adapté, la réforme de la justice, etc. On le voit, de nombreuses initiatives allant dans ce sens ne sont pas étrangères au souci de Chrétiens dans la Cité, même si ici l'inspiration n'est pas explicitement chrétienne. Une précision : ce livre peut être téléchargé gratuitement sur le site www.ecologiehumaine.eu où il est possible de faire part de ses réflexions et réactions.