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Livres - Publications - Page 95

  • "Notre monde est une très belle occasion d'espérance..."

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    François-Xavier Bellamy: "notre monde est une très belle occasion d'espérance"

    Emission sur RCF présentée par Stéphanie Gallet

    Le philosophe François-Xavier Bellamy vient de publier un essai remarqué, "Demeure : Pour échapper à l'ère du développement perpétuel" (éd. Grasset).

    9782246815587-001-T.jpeg"LA PERTE DU MONDE ET DE LA RÉALITÉ DE NOS VIES"

    La politique française (mais pas seulement elle) est dans tous ses états. Dans ce chaos médiatique et politique, quelque chose pourtant demeure. C’est la conviction de François-Xavier Bellamy. Echapper à l’ère du mouvement perpétuel. C’est la conviction forte qui ressort du dernier ouvrage de François-Xavier Bellamy. « Demeure » (éd. Grasset) propose au lecteur de déconstruire sa fascination pour le mouvement, pour le changement.

    François-Xavier Bellamy, philosophe, engagé en politique, plaide pour un véritable enracinement en naviguant entre les différents courants philosophiques. Son ouvrage qui débute sur Saint-Exupéry. Ce qui n’est pas une évidence lorsqu’il s’agit de démonter la vitesse. "C’était une évidence car ce texte a précédé dans le travail de l’écriture l’importance que j’avais de cette question sur notre passion du mouvement. C’est un texte assez peu connu, c’est une lettre. Il y raconte cette passion pour la vitesse. Et il se demande si cette passion n’a pas été une sorte de perte du monde et de la réalité du monde qui l’entourait. Nous pouvons nous aussi avoir le sentiment de perdre la réalité de ce monde, de perdre la réalité de nos vies" explique-t-il.

    "RIEN DE PLUS STÉRILE QUE L'INDIGNATION"

    Quand on regarde l’actualité de notre monde, précise François-Xavier Bellamy, "il y a une forme de révolte nécessaire. Cette formule s’éclaire avec la crise écologique que nous traversons. Le désert grandit, sur le plan matériel, et dans notre vie intérieure. J’aime le monde dans lequel nous vivons, mais nous vivons une époque inquiétante à bien des aspects. Et je ne voudrai pas me résigner à ce que cette époque a d’asséchant. Il faut distinguer la passion que nous pouvons avoir pour le cœur de l’homme de tous les travers de cette époque" ajoute-t-il.

    François-Xavier Bellamy ne veut pour autant pas passer pour un indigné. "Il n’y a rien de plus stérile que l’indignation. Ce qui compte c’est de faire de tous les maux que traverse notre monde un engagement, et une espérance. Ce n’est pas une sorte d’optimisme béat. C’est quand les choses semblent aller mal que l’on peut faire une occasion d’espérance. De ce point de vue là, notre monde est une très belle occasion d’espérance" lance encore le philosophe. "Plus que jamais, nous avons besoin du sens des mots, du sens d’une parole qui se partage" ajoute-t-il.

    "NE PAS ENFERMER LES DÉBATS DANS UN CAMP"

    Certains disent de François-Xavier Bellamy a du mal à choisir entre la philosophie et l’engagement politique. "Je n’ai pas de mal à choisir en ce sens que l’un et l’autre vont de paire. L’engagement politique, ce n’est pas forcément le fait de devenir élu un jour. Il y a beaucoup de formes d’engagement politique. Nous sommes tous engagés en politique car nous sommes citoyens. Il n’y a pas de séparation à faire. Ce qui compte, c’est de vivre dans une véritable unité personnelle" précise-t-il.

    Il conclut en expliquant que "ce qui compte, c’est moins de renouveler la pensée à droite que de tenter de partager ensemble des constats. On peut avoir voté à droite ou à gauche, et construire des diagnostics communs. C’est très stérile d’enfermer les débats dans un camp".

  • Vive le latin !

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    De Clémentine Jallais sur le site Réinformation TV

    « Vive le latin – histoires et beauté d’une langue inutile » : Nicola Gardini

    Des humanités, on ne sait encore quel sort leur sera fait pour le bac mouture 2021 – Jean-Michel Blanquer vient de leur promettre un « traitement de faveur », mais qu’aucun texte, encore, n’atteste. « Mais alors, à quoi me serviront ces cours ?! » me demande ma fille, désabusée, matheuse qui plus est, voyant s’enfuir les prometteuses options de latin et de grec… Pour cela, il faut lire l’ouvrage de Nicola Gardini, « Vive le latin – histoires et beauté d’une langue inutile ». Un livre qui fait fureur par-delà les Alpes, au pays de Cicéron et que les éditions de Fallois sont allés chercher et traduire, à juste titre.

    Alors, bien sûr, c’est un Italien qui parle, qui raconte des amours et des enchantements tout personnels… Mais la portée en est universelle. Car « sous le jardin de la langue quotidienne, il y [a] le tapis des racines anciennes »… et nous mourrons de ne plus le sentir sous la langue et dans la tête ! Et puis Gardini est tout sauf un vieux professeur perdu dans son époque. Il est de son temps – et c’est pour ça qu’il est arrivé au latin.

    « Un essai sur la beauté du latin » Nicola Gardini

    Ils sont là, juste derrière. Ils sont toute notre culture – l’essence de l’intelligence humaine parvenue à une apogée certaine. L’ouvrage de Nicola Gardini est à la fois un éloge et une défense du latin et de toute la littérature composée dans cette langue qui s’étale sur des siècles et sous la plume d’une quantité d’auteurs.

    Parce qu’aujourd’hui l’offensive est systématique dans tous les programme scolaires et ailleurs. Et que ce doit être une préoccupation pour tous, pas seulement pour les latinistes. Car nous sommes tous nés de cette culture et de cette histoire. Notre pensée et même nos sentiments occidentaux sont pétris de latinité. « La civilisation de la parole humaine et la foi dans les possibilités du langage n’ont pas de monument plus imposant que le latin ».

    Il n’en reste que des bribes ? Suffisamment pour y passer une vie ! Un peu de « conscience historique », que diable ! Sa connaissance « ou au moins, écrit Gardini, le sentiment de ce qui lui est propre » est plus que jamais nécessaire.

    « Des voix encore parfaitement nettes » : pourquoi le latin est tout sauf une langue morte

    Il y a bon nombre d’arguments sur la vertu linguistique du latin, des résonances étymologiques à la détermination méthodique des structures syntaxiques… Mais s’ils sont vrais, ils ne suffisent guère à Gardini, qui veut parler beauté et beauté vivante, parce qu’éminemment parlante.

    « C’est une vieille habitude d’accoler au latin (et au grec ancien) la métaphore disgracieuse et vague de langue morte ; bien au contraire, le latin est vivant parce qu’il nous parle, parce qu’il y a des textes d’une étonnante force expressive écrits dans cette langue, d’une influence considérable au cours de nombreux siècles, qui continuent à nous dire des choses importantes sur le sens de la vie et de la société (…) »

    Rien d’abstrait, de fait, dans cet ouvrage où l’auteur se promène, avec légèreté et profondeur tout à la fois parmi ces grands auteurs qui ont galvanisé ses passions, jeunes ou plus tardives. On passe de Catulle à Lucrèce, de Térence à Cicéron, sans bien sûr oublier le « charme », le « réconfort », la « lumière » de Virgile, les « leçons de bonheur » de Sénèque ou la ferveur convaincante de Saint Augustin… et Horace et son fameux « ut pictura poesis » !

    Il butine avec amour à travers les siècles, soulignant la perfection poétique d’un mot ou l’ironie cinglante d’un adynaton (une figure de style que j’avais bien oubliée). L’émerveillement du lycéen qu’il fut, devant ce pouvoir « de l’expression en tant que telle » demeure celui de l’écrivain qu’il est devenu. Tous nos auteurs européens n’y ont-ils pas puisé ? Dante aurait-il écrit sa Divine Comédie sans la précieuse ascendance des Métamorphoses ovidiennes… ?

    Vive le latin – histoires et beauté d’une langue inutile : « reprenons tout à partir du latin » !

    S’érige plus que jamais cette prétention moderne de tout rapporter à soi. « Les Anciens nous parlent d’eux. Et nous, en apprenant qui ils sont, nous apprenons, en substance, à parler de nous-mêmes ; nous devenons, pour ainsi dire, un tout petit peu des Anciens, nous aussi, plutôt que de prétendre qu’ils deviennent eux, des modernes. »

    Plus que jamais s’érige aussi cette prétention moderne d’auréoler toute connaissance du sordide épithète de pragmatique, « la transposition immédiate du savoir sous la forme de quelque service pratique »… Quid de la mémoire, de l’imagination, de la créativité ?! Quid de la « libertas », mot phare de Cicéron ? Quid, surtout, des grandes questions de l’existence : « Où vais-je ?… », « Qui suis-je ? » « Quiconque étudie le latin doit l’étudier pour une raison fondamentale (…) Parce que c’est en en latin qu’ont été écrit les secrets de notre identité la plus profonde et que, ces secrets, l’on veut les déchiffrer. »

    Seulement le goût décline cruellement, écrit Gardini… et l’on cherche à convaincre les esprits que le bien-être matériel est l’unique source de bonheur – et d’éducation.

    « Le mort ou le moribond, c’est celui qui n’écoute pas, non celui qui parle »

    La vie est pourtant plus vivante à mesure qu’elle se nourrit du passé. Tout ce monde antique, resté accessible par l’écriture, ne doit pas être enterré, sous peine que nous le soyons nous-mêmes. Des nains sur des épaules de géants, disait Victor Hugo ! « L’histoire de nos vies n’est qu’une fraction de l’Histoire » dit encore Gardini, qui cite avec bonheur Pagnol en guise d’envoi, ce grand amoureux de Virgile.

    L’offensive est là, comme une évidence choquante. Est cité en exergue d’un des chapitres le grand archéologue et historien de l’art italien, Salvatore Settis : « La marginalisation radicale des études classiques dans la culture générale et les systèmes scolaires est un processus de profonde mutation culturelle que nous ne pouvons en aucune façon ignorer…. »

    Une mutation qui ne se fait pas incidemment. Moins l’homme peut réfléchir par lui-même et avoir conscience de son identité, mieux c’est.

    Clémentine Jallais

    Vive le latin – histoires et beauté d’une langue inutile, Nicola Gardini ; éditions de Fallois ; 278 p

  • Penser le politique avec Thomas d'Aquin

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    thumb_1705_default_large.jpegPenser le politique

    Saint Thomas d'Aquin
    Dalloz 

    Penser le politique est une compilation des divers passages où saint Thomas traite au travers de ses œuvres de la question politique.

    Ce n’est pas par hasard qu’il revient si souvent sur cette question ; il a soin d’avoir une très juste vision de la chose politique lorsqu’il développe la doctrine sur les vertus morales, la loi, la fin dernière de l’homme.

    Dieu en effet a créé l’homme avec une nature sociale ; celui-ci ne peut venir au monde ni survivre sans une société élémentaire ; il ne peut ni bien vivre, ni atteindre sa perfection sans une société élaborée.

    Cette dernière, la Cité, ordonne ses membres à procurer le bien commun dans la continuité d’un héritage, dans l’élan des différentes sociétés. Celles-ci (familles, écoles, métiers, communes, régions) bâtissent la Cité. En retour, la même Cité rend ses membres bénéficiaires de ce bien commun auquel ils ont concouru.

    Ce bien commun finalise et perfectionne l’ordre en lequel chacun tend à sa fin propre, fin qui est celle d’un être raisonnable appelé à la filiation divine.

    Enfin, dans la Cité politique, les volontés individuelles et leurs initiatives sont guidées par la loi, unifiées par l’autorité, fortifiées et apaisées par l’harmonie du corps social.

    À la fin de cet ouvrage, le lecteur trouvera un Spicilège avec quelques citations enchaînées de façon à résumer les grands points de la doctrine sociale du saint Docteur.

    à commander ICI

  • 7 clés pour lire Soljénitsyne

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    Du site Herodote.net :

    Soljénitsyne (1918 - 2008)

    7 clés pour lire son œuvre

    Publié ou mis à jour le : 2018-10-08 19:22:48

    Avec ses yeux rusés et son sourire formidable, sa stature de géant et sa pugnacité, Soljénitsyne (1918-2008) a surgi des profondeurs de l’U.R.S.S. pour apporter au monde une grande bouffée d’air pur.

    Alexandre Soljénitsyne en 1994, Letras Libres magazine, DR.

    Ce fils de la révolution était un communiste romantique avant d’expérimenter dans sa chair l’arrestation arbitraire et la dure réalité des camps (1945-1953). C’est là qu’il conquiert sa liberté intérieure, ouvrant les yeux sur l’envers du système.

    En 1962, il publie Une journée d’Ivan Denissovitchmais se voit bientôt contraint de poursuivre son travail de façon clandestine. Livre après livre, l’écrivain génial déploie une écriture novatrice et une critique de plus en plus radicale du régime, jusqu’à L’Archipel du Goulag en 1973.

    Sûr de sa mission, il sait que la force du verbe peut ébranler des empires et réveiller des consciences endormies. L’art ne ment pas. Par-delà les mots, il dévoile des réalités spirituelles, la dignité de l’homme et la primauté de Dieu.

    Au terme d’un éprouvant duel avec les autorités soviétiques, Alexandre Issaïevitch est expulsé en 1974. Il s’exile en Suisse puis aux États-Unis où il se consacre à la rédaction de La Roue rouge qui sonde les origines du drame russe. Très critique envers l’Occident qu’il juge lâche et matérialiste, Soljénitsyne n’a pas peur de porter une parole de contradiction, sans compromission avec la vérité. Une œuvre savoureuse, subtile et stimulante qui jaillit des entrailles mêmes de la vie.

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  • L'amour vrai se situe au seuil de l'autre

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    De Mathilde de Robien sur aleteia.org :

    Martin Steffens : « La pornographie est l’image fausse d’un désir vrai »

    Agrégé de philosophie, Martin Steffens, 41 ans, marié et père de quatre enfants, vient de publier "L’amour vrai, au seuil de l’autre" (Salvator), un essai sur l’amour, et en négatif, sur la pornographie. En disséquant ces deux notions, en les opposant, parfois même en les comparant, l’auteur démêle le vrai du faux, non pas dans une démarche morale, mais plutôt de recherche de la vérité. Il définit l’amour comme la vocation de tout homme au don de soi. Entretien.

    Aleteia : Vous dites dans votre livre que la pornographie contient une part de vérité. Vous prenez l’exemple de la tapette à souris qui contient une « vraie » part de fromage pour attirer le rongeur. Quelle est cette part de vérité ?

    Martin Steffens : Comme la tapette à souris, la pornographie utilise quelque chose de vrai, de beau, de fort pour nous attirer. Cette part de vérité, c’est le désir que Dieu a mis dans nos cœurs, c’est l’amour fou auquel tout homme est appelé. La pornographie nous attire et nous attrape par cette caricature de l’amour que le désir croit reconnaître. La pornographie ne marche que parce qu’elle profane quelque chose de sacré. Elle singe l’amour, en mimant le désir humain de se donner sans réserve. Si elle ne faisait pas écho à un désir inscrit au plus profond du cœur de l’homme, regarder un homme et une femme s’accoupler aurait le même effet qu’un documentaire animalier ! Or ce n’est pas le cas, il y a une attirance, une sidération, des effets destructeurs, parce qu’elle est l’image fausse d’un désir vrai : le désir de vivre avec son corps un don total.

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  • Ces prêtres internés et morts à Dachau entre 1938 et 1945

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Un livre à la gloire des prêtres déportés

    Un livre à la gloire des prêtres déportés

    Journaliste de grand talent, Guillaume Zeller est aussi un historien passionnant. Ce livre paru une première fois en 2015, puis en version de poche en octobre 2017, s’attache à une page peu connue de la déportation. Entre 1938 et 1945, 2 720 prêtres, religieux et séminaristes ont été déportés à Dachau. Au total, 1 034 d’entre eux y ont laissé leur vie.

    Pourquoi y revenir aujourd’hui ? Tout simplement, parce que nous sommes lassés que l’on ne parle plus des prêtres que sous l’aspect des scandales sexuels, englobant d’un même mouvement ceux qui hier comme aujourd’hui ont été fidèles à leur sacerdoce. Les prêtres qu’évoque Guillaume Zeller, justement, ont payé d’un prix fort, du prix extrême, leur amour du Christ et leur fidélité à Jésus prêtre.

    D’où venaient ces prêtres? De tous les territoires occupés par les nazis ! Parmi eux, deux évêques, Mgr Piquet et Mgr Kozal. Regroupés dans des « bloks » spécifiques, ces prêtres vivront une descente en enfer tout en maintenant allumée l’étincelle d’une vie spirituelle et religieuse, dans un univers où tout espoir, même humain, semble banni.

    Comme les autres déportés, ils sont confrontés aux coups, au travail permanent, à la faim et aux maladies. Certains sombrent par faiblesse. La grande majorité tient le coup. Fait incroyable, une chapelle leur est allouée alors que de son côté l’archevêque de Munich a érigé le camp en doyenné.

    Sans jamais tomber dans le voyeurisme rétrospectif, Guillaume Zeller raconte la survie de ces déportés, les moments d’horreur comme ceux où la joie parvient malgré tout à vaincre la haine au sein même de son empire. Il ne décrit pas l’existence de matricules, mais celle d’hommes de chair et d’os chez lesquels les droits de l’âme n’ont jamais abdiqué.

    Il va plus loin, pourtant. Il décrypte l’opposition fondamentale du nazisme envers le christianisme, s’interroge sur la sainteté dont il indique qu’elle n’est pas le seul apanage des grandes figures que furent Maximilien Kolbe ou Édith Stein. Il montre aussi les changements que cette expérience de déportation produira au sein du catholicisme : œcuménisme ou affirmation de la dignité de la personne, par exemple. Un passage du livre qui aurait mérité d’être mis en perspective avec les autres facteurs historiques qui ont joué dans les domaines abordés. Sa conclusion sur la déposition de Mgr Majdanski au procès d’un ancien SS est une belle ouverture sur le « mystère du pardon ». La vraie défaite du nazisme !

    La baraque des prêtres, Guillaume Zeller, Tallandier, 314 p., 9,50 €

     

  • Le cannabis aurait des «effets négatifs et persistants» sur les capacités cognitives des adolescents

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Le cannabis aurait des «effets négatifs et persistants» sur les capacités cognitives des ados

    La consommation de cannabis provoque des « effets négatifs et persistants » plus graves que ceux de l’alcool sur les capacités mentales des adolescents, selon une étude réalisée par des chercheurs du CHU Sainte-Justine et de l’Université de Montréal.

    Cette étude vient d’être publiée dans l »American Journal of Psychiatry.

    Elle démontre que « les effets concomitants et persistants de la consommation de cannabis chez les adolescents peuvent être observés sur des fonctions cognitives importantes et semblent être plus prononcés que ceux observés pour l’alcool », a écrit l’Université de Montréal, mercredi, sur son portail.

    Pour les besoins de l’étude, les chercheurs se sont intéressés à 3826 adolescents fréquentant 31 écoles secondaires de la région de Montréal.

    « Très peu d’études ont été conçues pour étudier cette question du point de vue du développement. Notre étude est unique en ce sens, car elle a suivi un large échantillon d’élèves de la première à la quatrième année du secondaire », a indiqué la professeure Patricia Conrod, auteure principale de l’étude et chercheuse au Département de psychiatrie et d’addictologie de l’Université de Montréal.

    Autre conclusion de l’étude : la consommation de cannabis est un facteur de risque dans le développement d’autres dépendances.

    « Certains de ces effets (sur les autres dépendances) sont encore plus prononcés lorsque la consommation commence précocement à l’adolescence », a précisé Jean-François G. Morin, un des coauteurs de l’étude et étudiant au doctorat à l’Université de Montréal.

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  • Mais qui est vraiment le pape ?

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    Des propos recueillis par Gérard Leclerc sur le site de France Catholique :

    Qui est vraiment ce Pape ?

    Christiane Rancé porte un nom célèbre dans l’histoire de France, et même de la France religieuse, puisqu’elle est apparentée au Rancé célébré par Chateaubriand, celui qui réforma la Trappe. Elle-même écrivain et grand reporter, est tributaire d’une forte sensibilité religieuse qu’elle a exprimée dans plusieurs essais, notamment celui sur sainte Thérèse d’Avila. Elle est également proche de la pensée de la philosophe Simone Weil et elle a eu pour maître Lucien Jerphagnon avec qui elle a publié un livre d’entretiens. Ayant vécu à Buenos Aires, elle a été forcément marquée par l’élection au siège de Rome du cardinal Bergoglio. Dès 2014, elle a publié un ouvrage intitulé François, « Un Pape parmi les hommes », qui tient du portrait et de la biographie. Une édition revue et augmentée vient de paraître. C’est à cette occasion que nous lui avons demandé d’exprimer son sentiment sur la personnalité de ce Pape qu’elle aime bien mais qui est entré dans une zone d’intenses turbulences.

    Nous vivons actuellement dans les tourments de l’affaire Viganò. Il y a évidemment énormément à dire sur un tel scandale. Mais en ce qui concerne le pape François, comment le percevez-vous au cœur de cette tempête, où il y va de son avenir de Pape mais aussi de l’avenir de toute l’Église catholique ?

    Christiane Rancé : Je rappellerai d’abord que pour l’instant, personne n’a pu prouver que les accusations de Mgr Viganò – sur le fait que le pape François aurait couvert le cardinal McCarrick, accusé d’abus sexuels – étaient fondées ou pas. Une enquête est en cours et ce ne sera que sur la base de faits avérés que nous serons autorisés à faire des commentaires. Rappelons-nous l’affaire Dreyfus. L’affaire Baudis. Le respect de la présomption d’innocence est d’autant plus nécessaire que cette affaire est très grave pour l’Église en général, et pour le Pape en particulier. On peut même parler d’épreuve de vérité, dont l’issue renforcera – ou compromettra, ce sera selon – l’avenir de l’Église. Ce qui ne sera pas anodin pour l’avenir de l’humanité, qui a plus que jamais besoin des Évangiles et de ce qu’ils portent. Comme l’avait demandé Benoît XVI, toute la vérité doit être faite sur les crimes sexuels commis par des ministres du culte – des représentants du Christ sur terre. Vérité, et justice aussi, car il incombe aux instances du Vatican de juger et de punir les éléments coupables de sa Hiérarchie, du plus humble au plus prestigieux. C’est la raison même de l’existence d’un clergé, cette responsabilité d’une bonne marche, d’une bonne conduite. Or, protéger les criminels, c’est trahir la mission du clergé, détruire sa légitimité, et anéantir ce qui fait le lien essentiel du catholique avec l’institution qui le représente : la confiance. La foi qu’il a en elle. Cela dit, si Viganò avait raison et que le pape François ait bien couvert le cardinal McCarrick – étant bien entendu qu’il l’aura couvert dans le seul souci d’épargner à l’Église un nouveau scandale – alors il faudra sans doute que François démissionne, comme il a demandé aux évêques chiliens, coupables du même délit de dissimulation, de le faire. Et le faire après avoir radicalement mis fin aux agissements de criminels par action et par omission dans leur devoir de justice. Le christianisme est la religion de l’Incarnation. Le Pape doit incarner la vérité qu’il proclame, et la sainteté qu’il promeut. Quitte à se sacrifier pour elle, à l’exemple du Christ. Ce sera une épreuve terrible pour l’Église, mais elle s’en relèvera. Elle a l’avenir pour elle si elle choisit la Vérité, la justice et la sainteté.

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  • Emission de rentrée pour « l’Esprit des Lettres » sur KTO

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    Jean-Marie Guénois évoque le pape Paul VI, canonisé en octobre, avec Michel Cool (auteur de Paul VI prophète. Dix gestes qui ont marqué l´histoire, Éditions Salvator). Un pape méconnu, controversé, prophétique par ses paroles et ses gestes. L´abbé Guillaume de Tanoüarn, présente sa méditation stimulante sur la fraternité : "Face aux enjeux de notre temps, nous semblons à bout de souffle : nous ne savons plus définir ce qui nous est commun et permettrait de relever les défis qui se présentent à nous. Désemparés, nous oublions la fraternité, notion évangélique qui nous permet de vivre ensemble. Pour raviver cette fraternité qui se dérobe à nos yeux, la seule solution est de refonder une foi commune, non pas confessionnelle, mais un élan de vie partagé qui nous porte et nous rassemble. » (Le Prix de la fraternité, Éditions Tallandier). Avec Bernadette Chovelon, l´émission mensuelle du livre de spiritualité accueille un couple étroitement uni sous le regard de Dieu et donné aux autres : le roi Baudouin de Belgique et son épouse Fabiola. De leur romanesque rencontre jusqu'à ce que la mort les sépare, leur itinéraire est aussi historique que spirituel et inspirant. (Aux Éditions Artège, par l´auteur de L´aventure du mariage chrétien).

    JPSC

  • Baudouin et Fabiola ou le roman d'amour d'un couple chrétien

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    De Bernadette Chovelon sur aleteia.org :

    Baudouin et Fabiola : le roman d’amour d’un couple chrétien

    Harry Pot / Archives Nationales des Pays-Bas
     
    L’auteur de la dernière biographie du couple royal Baudouin et Fabiola (Artège) raconte la vie spirituelle des deux époux. Sa découverte personnelle de leur vie exemplaire a littéralement ravivé sa foi.

    L’itinéraire spirituel du roi de Belgique Baudouin (1930-1993) et de son épouse, Fabiola (1925-2014) est un vrai roman d’amour, tout inspiré par l’Évangile et la foi. Comme chacun de nous, Baudouin et Fabiola ont connu des épreuves à traverser, des rencontres, des joies, qui peu à peu ont construit leurs personnalités puis les valeurs de leur amour. Leur foi commune, leur attention aux autres, ont été, semble-t-il, leur soleil et le plus bel atout de leur union.

    Deux enfances difficiles

    Tous deux ont eu une enfance difficile. Celle de Baudouin marquée par les deuils accidentels de son grand-père Albert Ier de Belgique et de sa maman, la reine Astrid tant aimée de Belges. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille royale n’a pas été épargnée par les bombardements, les routes de l’exode, la déportation sous l’occupation nazie, puis la prison pour connivence avec l’ennemi, l’exil. En même temps le remariage du père de Baudouin et l’arrivée d’une belle-mère inconnue dans sa vie d’adolescent ont ajouté des épreuves personnelles à celles de sa famille durant la guerre.

    Après la démission forcée de son père, Baudouin est devenu le roi des Belges, mais un jeune roi triste, seul, marqué par son passé et toujours sous les projecteurs des journalistes avides de publier en exclusivité des projets de mariages royaux inventés, ou pire, d’aventures sordides que la presse « people » lui attribuait sans vergogne.

    Fabiola n’a pas eu elle non plus une enfance facile. Sixième enfant d’une famille nombreuse, elle vivait à Madrid dans un palais somptueux où le roi d’Espagne aimait venir jouer au bridge avec ses parents et admirer leurs nouvelles acquisitions de tableaux de maîtres tels que Watteau, Fragonard et bien d’autres. Des concerts de qualité réunissaient régulièrement dans leur grand salon la haute société madrilène. Éducation artistique, littéraire, musicale mais aussi essentiellement chrétienne, tournée vers la prière et l’aide aux autres. Tous les soirs parents, enfants et domestiques se réunissaient pour prier, jusqu’au jour où l’avènement du Front populaire en Espagne et de la guerre civile a obligé toute la famille à s’exiler en Suisse. Fabiola adolescente a pu suivre des études chez des religieuses et surtout communiquer à son entourage sa joie de vivre malgré l’adversité.

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  • Voltaire : cet être méprisant, ami des despotes étrangers, flagorneur, anglomane, raciste, hypocrite et pingre, que l'on porte aux nues

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Voltaire : méprisant, ami des despotes étrangers, flagorneur, anglomane, raciste, hypocrite et pingre mais adulé aujourd'hui

    Extraits du Destin français d'Eric Zemmour, on comprend que les gardiens du temple enragent dans les médias...

    La flatterie des grandeurs 

    Voltaire (F.-M. Arouet)
    Il tempête. Il éructe. Il tonne. Il menace. Il vocifère. Il agonit les faibles d’injures, mais courbe l’échine devant les puissants. Il reçoit avec faste dans sa demeure de Ferney les riches et les gens titrés, il en chasse les pauvres et les manants. Il se plaint, gémit, se lamente, souffre mille morts, sempiternel moribond hypocondriaque, Volpone de comédie toujours entre la vie et la mort, pour mieux apitoyer et circonvenir.   

    On se croit avec Louis de Funès, mais on est avec Voltaire. On croit entendre de Funès : « Les pauvres sont faits pour être très pauvres et les riches très riches » ; mais c’est Voltaire qui dit : « Il faut absolument qu’il y ait des pauvres. Plus il y aura d’hommes qui n’auront que leurs bras pour toute fortune, plus les terres seront en valeur. »

    On se croit avec de Funès frappant ses domestiques : « Vous êtes trop grand, baissez-vous, un valet ne doit pas être si grand ! », mais c’est Voltaire qui dit : « Il faut un châtiment qui fasse impression sur ces têtes de buffles… Laissons le peuple recevoir le bât des bâtiers qui le bâtent, mais ne soyons pas bâtés. » 

    Voltaire ou de Funès ? « Il eut toujours l’air d’être en colère contre ces gens, criant à tue-tête avec une telle force, qu’involontairement j’en ai plusieurs fois tressailli. La salle à manger était très sonore et sa voix de tonnerre y retentissait de la manière la plus effrayante1. » 

    Voltaire ou de Funès ? « J’ai honte de l’abrutissement et de la soumission basse et servile où j’ai vécu trois ans auprès d’un philosophe, le plus dur et le plus fier des hommes2. » Voltaire ou de Funès ? « En général le respect pour les grands avilit le fait qu’on admire ce qui est bien loin d’être admirable. On loue des actions et des discours qu’on mépriserait dans un particulier3. »   

    Voltaire est un de Funès lettré, un de Funès en majesté ; un de Funès en robe de chambre et perruque coiffée d’un bonnet de patriarche. De Funès pouvait tout jouer, industriel ou commerçant, flic ou mafieux, restaurateur ou grand d’Espagne ; Voltaire pouvait tout écrire, poésie, tragédie, roman, conte, essai politique, récit historique ou épopée. Le personnage incarné par Louis de Funès, avec un génie comique incomparable, traduisait l’avènement, dans la France pompidolienne du milieu du XXe siècle, d’une nouvelle bourgeoisie, avide et brutale, amorale et cynique, pressée de faire fortune et de parvenir. Voltaire incarne, avec un génie littéraire incomparable, l’avènement, dans la France de Louis XV du milieu du XVIIIe siècle, d’une nouvelle bourgeoisie, avide et brutale, amorale et cynique, pressée de faire fortune et de parvenir. La même soif de reconnaissance. Le même arrivisme. Le même mépris de classe. Le même darwinisme libéral. La même cruauté sociale. Le même règne de l’argent.

    Un confident de Voltaire évoque ses « 150 000 livres de rentes dont une grande partie gagnée sur les vaisseaux ». La traite des Noirs « n’est pas sans doute un vrai bien », reconnaît Voltaire dans une formule alambiquée, avant d’écrire à son homme d’affaires : « J’attends avec toute l’impatience d’un mangeur de compote votre énorme cargaison bordelaise. » En octobre 1760, Voltaire sable le champagne avec quelques amis pour fêter la défaite au Québec des Français dans une guerre « pour quelques arpents de neige ». L’humiliation patriotique et le déclassement géostratégique lui paraissent de peu d’importance eu égard à l’enjeu commercial : sauvegarder en échange les possessions françaises aux Antilles et leurs exploitations sucrières, très abondantes et très rémunératrices, même si elles utilisent une main-d’œuvre d’esclaves alimentée par la traite des Noirs.

    Notre humaniste détourne le regard. Business is business. Le travail est le souverain bien. Surtout le travail des pauvres. « Forcez les gens au travail, vous les rendrez honnêtes gens. » Il vante les déportations en Sibérie comme les forçats dans les colonies anglaises condamnés « à un travail continuel ». Il pense comme Quesnay, le chef de file des économistes physiocrates, « qu’il est important que le petit peuple soit pressé par le besoin de gagner » ; et n’a aucune compassion pour les « deux cent mille fainéants qui gueusent d’un bout du pays à l’autre, et qui soutiennent leur détestable vie aux dépens des riches ».…

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  • La philosophie devenue folle : les bons sentiments conduisent aux pires aberrations

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    Du Figaro via le site "pour une école libre au Québec" :

    La philosophie devenue folle : les bons sentiments conduisent aux pires aberrations

    Le genre, l’animal, l’euthanasie. Une plongée au cœur nucléaire du politiquement correct, par Jean-François Braunstein. Une déconstruction savante et joyeuse qui étrille nos bien-pensants.

    Ils assènent. Ils invectivent. Ils menacent. Ils sont les rois des plateaux télé et les maîtres des cursus universitaires. Armés de leurs bons sentiments, ils clouent au pilori les rares qui osent les contredire avec les mots qui tuent : « réactionnaire », « essentialiste ». Ils n’ont que le « droit » à la bouche : droit des femmes, droit des homosexuels, droit des animaux, droit à la mort dans la dignité. Ils font tinter avec emphase leurs grelots universitaires ramenés d’Amérique : gender studies, animal studies, bioéthique. On les écoute. On les subit. On leur obéit. Mais personne ne les lit.

    C’est ce travail méthodique de lecture qu’a mené Jean-François Braunstein. Notre auteur est professeur de philosophie à la Sorbonne. On imagine qu’il doit se sentir bien seul parfois. Mais ce sentiment de solitude est sans doute ce qui lui a donné le courage de plonger dans cet océan de littérature obscure, charabia prétentieux pseudo-scientifique, jargon de précieuses ridicules, délire de prophète millénariste. Le peu qu’il a ramené à la surface pour son ouvrage nous épuise très vite. C’est sans doute là son principal défaut. Mais le travail de déconstruction de ce politiquement correct en folie était à ce prix.

    Le point commun de tous ces « théoriciens » est justement qu’ils se confinent dans la théorie. Le réel n’existe pas pour eux, seuls les mots comptent. Les mots dont ils se gargarisent sans jamais les confronter à la réalité des hommes, des femmes, ou des animaux. Ils sont des idéologues, au pire sens du terme. Mais quand ils touchent au réel, ils font des ravages. Jean-François Braunstein revient sur la terrible histoire de David Reimer — drame que Michel Onfray avait déjà exhumé il y a quelques années sous les insultes des bien-pensants : cet enfant, privé accidentellement de son pénis, qu’on pousse, à coups d’hormones et d’opérations chirurgicales, avec la complicité des parents, à devenir une fille. Adolescent, David, devenu Joan, voudra redevenir David. Et finira par se suicider.

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