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Politique - Page 378

  • Grand-Duché : le Syndicat des fabriques d'église mobilisé contre la réforme voulue par le ministère de l'Intérieur

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    Du site 5minutes.rtl.lu :

    La réforme des fabriques d'église suscite toujours des rumeurs.

    Parce qu'aucune véritable communication n'est possible avec le ministre de l'Intérieur, 113 fabriques d'église ont déjà demandé l'intervention de l'Ombudsman. Le ministre ne serait tout simplement pas à l'écoute et il ne souhaiterait pas recevoir le Syndicat des fabriques d'église, le Syfel.

    Le projet de loi en question devrait être voté début 2018 à la Chambre et il pourrait entrer en vigueur dès avril.

    Pour le Syfel, il reste surprenant qu'il soit possible au Luxembourg de dissoudre une personne juridique comme une fabrique d'église sans son accord et sans consultation et de voler ou de nationaliser ses biens. Et tout cela, sans susciter de réaction de la part du Conseil d'Etat.

    Le Conseil d'Etat qui pratiquerait le deux poids, deux mesures. Pour la réforme des services de secours, il vient très récemment de qualifier le transfert des propriétés des sections locales de pompiers d'expropriation. Mais pas pour les fabriques d'église.

    Même une pétition de près de 12.000 signatures n'a pas eu pour effet qu'il soit tenu compte de ces revendications. La démocratie participative annoncée par le gouvernement ne serait que farce et hypocrisie. Le Syfel menace de lourdes conséquences juridiques si aucun compromis n'était trouvé.

    Et l'évêché ne s'en sort pas mieux. Le Syfel lui reproche de n'avoir dit que "oui et amen" au gouvernement sur ce point. En récompense, il a obtenu le contrôle du Fonds qui va rassembler les avoirs des fabriques d'église.

    Le Syfel se demande enfin si une loi votée par la Chambre, dont la base est une convention, qui pourrait être déclarée nulle par un tribunal, peut être appliquée.

  • Belgique : la loi euthanasie ne tient ni ses promesses de contrôle ni de transparence

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (27/12/2017) :

    Clash et démission au sein de la Commission fédérale de contrôle de l’euthanasie en Belgique

    Une patiente atteinte de démence et de Parkinson a été euthanasiée sur simple demande de sa famille, sans que la personne n’en ait jamais fait la demande elle-même, et n’ait été entendue sur la question. De plus, il appert que le second médecinà consulter n’a en réalité donné son avis médical qu’une fois le décès intervenu. Ces lourdes atteintes aux conditions posées par la loi euthanasie ont amené le médecin impliqué devant la Commission fédérale de contrôle de l’euthanasie (CFCEE).
    Une majorité des membres de la Commission ont confirmé qu’il s’agissait là d’une double violation manifeste de la loi. Et pourtant la Commission n’a, après délibération, pas transféré  le dossier au Ministère Public.

    En effet, à l’issue d’un débat houleux, la majorité de deux-tiers des membres, nécessaire au transfert d’un cas vers la justice, n’a pu, de justesse, être atteinte. Les 6 membres (sur 16) qui n'ont pas souhaité transférer ce dossier à la justice, ne l’ont pas fait par conviction du respect de la loi dans le cas d’espèce, mais bien, semble-t-il, par volonté politique de défendre l’euthanasie dans n’importe quelle circonstance, y compris dans les cas de démence profonde, et par crainte qu’un renvoi en justice freinerait encore plus la pratique de l’euthanasie en Wallonie

    Un médecin spécialiste et membre de la CFCEE, pourtant pro-euthanasie, a posé sa démission, dégoûté par la tournure des événements : « Cette Commission ne remplit pas son rôle. Elle se prend pour un juge. Elle n’élargit pas l’application de la loi euthanasie, elle la viole ». Ici, l’autonomie du patient, souvent avancée pour défendre une application libérale de la loi, n’a même pas été respectée.

    Wim Distelmans, Président de la CFCEE, riposte qu’il ne pouvait s’agir en l’espèce d’un cas d’euthanasie, puisque le consentement du patient n’avait pas été demandé. Malgré les déclarations du médecin, il s’agirait plutôt « d’une sédation terminale décidée par nécessité », acte pour lequel le consentement du patient n’est pas requis. « Si le médecin n’avait pas enregistré sa déclaration, (comme tous les autres médecins), la Commission n’en aurait simplement rien su. », affirme le Président de la Commission euthanasie...

    En tout état de cause, la CFCEE, en avalisant un cas reconnu « d’abus de la loi » par la majorité de ses membres, a montré combien un petit noyau dur pro-euthanasie, manoeuvrait les décisions prises par l'organe de contrôle. C’est déjà ce qui venait d’être critiqué par nombre de praticiens et par une partie du Comité Consultatif de Bioéthique (CCBB) dans son tout dernier Avis (Avis n°73, p.74).

    Selon Willems Lemmens, professeur de philosophie à l’Université d’Anvers et membre du CCBB, cette affaire confirme la « sacralisation malsaine » de l’euthanasie dans notre sociétéNi les médecins, ni la famille de la personne décédée n’ont considéré leur comportement comme répréhensible, et la Commission leur a donné raison, en dépit des conditions légales violées. Certains diront sans doute que ce n’est qu’un « petit abus », un effet secondaire d’une loi que nous sommes socialement priés de considérer comme une « succes story éthique et médicale ». (Article paru dans De Standaard)

    Cette affaire n’est que la « pointe de l’iceberg » affirme Willem Lemmens. En 2015, seuls 73 % des euthanasies en Flandre ont été déclarées à la Commission de contrôle, et 58 % en Wallonie. Qu’est-il arrivé dans les autres cas ? interroge-t-il, et quid de toutes les formes camouflées d’euthanasies ?

    Mais il y a pire. De plus en plus de médecins témoignent de la pression morale qu’ils ressentent. Puisque l’euthanasie est de plus en plus perçue par la population comme un droit sur sa mort et sur celle de ses proches, c’est leur liberté thérapeutique et de conscience à eux, les praticiens, qui est mise sous pression. 

    Lemmens qualifie le lobby d’une « petite minorité de médecins fanatiques », présente au sein de la CFCEE, de « prise d’otage du monde médical ». 

    Il insiste sur le fait que la société n’a encore jamais eu droit à un débat transparent et nuancé sur l’euthanasie, alors qu’elle doit pouvoir entendre les doutes et les questions des médecins.  Une proposition de résolution visant à l’évaluation de la loi a été déposée début décembre à la Chambre par Els Van Hoof.

    Cette énième affaire confirme que la loi euthanasie n’a pas rempli ses promesses de contrôle et de transparence, et confirme l’urgence à sortir de la politique de l’autruche à ce sujet.

    Source : De Standaard 

  • France : un Président qui sait que, sans les catholiques, l'unité du pays est une chimère

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    De Samuel Pruvot sur le site de l'excellent hebdomadaire "Famille Chrétienne" :

    « Sans les catholiques, le Président sait que l’unité du pays est une chimère »

    La première rencontre entre le président de la République et les responsables des cultes en France se déroule le 21 décembre. Sur quelle ligne avec quels enjeux ? L’essayiste Édouard Tétreau (1), proche du Président et relais informel entre l’exécutif et le monde catholique, fait le point sur la laïcité d’Emmanuel Macron dans un entretien sans concession.

    La prochaine installation, le 6 janvier, de Mgr Michel Aupetit à Paris est-elle une bonne nouvelle pour les relations entre l’exécutif français et l’Église catholique ?

    C’est une très bonne nouvelle. Je reconnais bien là le choix du Pape François pour le diocèse de Paris, pour l’Église de France, et pour la relation que vous soulignez.

    Une personnalité du Vatican me disait l’été dernier : « Paris, c’est un diocèse à aimer ; pas une machine bureaucratique à faire tourner. » Sans l’archidiocèse de Paris, pas d’homélie de Benoist de Sinety aux obsèques de Johnny Hallyday, ou de Matthieu Rougé à celles de Jean d’Ormesson. Pas de service des plus pauvres, des migrants de la porte de la Chapelle aux prostituées (Tamaris, Aux captifs la Libération). Les prêtres, religieux et laïcs du diocèse de Paris ont beaucoup donné ces dernières années. Il leur fallait un chef pour les incarner, les aimer, et les aider à continuer leur ministère. Mgr Aupetit, médecin ordonné prêtre à 44 ans, né dans une famille sans tradition catholique, d’un père cheminot, est d’abord le choix de cette incarnation. Pas un magistère cérébral, détaché ou administratif, mais humain, très humain.

    Mais en ce qui concerne les relations avec le pouvoir, que peut apporter Mgr Aupetit ?

    L’autre bonne nouvelle de cette nomination, c’est que l’Église de France se dote d’une personnalité à la parole forte et audible, dans un moment où cette parole est recherchée. Traditionnellement, trois institutions exercent au plan national ce magistère de la parole : le primat des Gaules, la conférence des Évêques de France, et l’archevêque de Paris. Le cardinal Barbarin est empêché par la séquence judiciaire que l’on sait.

    La conférence des évêques de France, sans doute du fait de sa structure collégiale et de sa recherche systématique du consensus, est hélas devenue difficilement audible ces dernières années. Sa prudence et sa retenue contrastent avec la vigueur et le dynamisme de la nouvelle génération de prêtres en France, témoins et acteurs d’un vrai renouveau de la pratique chrétienne (pèlerinages, hausse spectaculaire des vocations dans certaines communautés comme Saint Martin, vitalité du « Padreblog », etc.). Une génération qui aimerait bien que ses évêques seniors se mettent eux aussi « en marche » ! Il ne reste donc plus que l’archevêché de Paris pour porter à nouveau cette parole dans un moment clé.

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  • L'archevêque de Séoul appelle au « respect de la vie humaine »

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    Du site "Eglises d'Asie" (Missions étrangères de Paris) :

    Dans son message de Noël, l'archevêque de Séoul appelle au « respect de la vie humaine »

    Dans son message de Noël, le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul et administrateur apostolique de Pyongyang appelle au « respect de la vie humaine ». Et souligne que « l’embryon humain doit être considéré comme un être humain ».

    Vendredi 15 décembre, dans son message de Noël, le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul et administrateur apostolique de Pyongyang, rappelle l’importance du « respect de la vie humaine »« L’enseignement de l’Eglise catholique, affirme-t-il, est clair sur le fait de l’embryon humain doit être considéré comme un être humain ».

    Vers une dépénalisation de l'avortement ?

    En Corée du Sud, une pétition, lancée le 30 septembre dernier pour « abolir le statut criminel de l’avortement et autoriser l’usage de la pilule du lendemain » a recueilli plus de 230 000 signatures. Le 26 novembre, la Maison Bleue a annoncé la mise en place d’une étude sur la législation en vigueur.

    Sur le fondement du chapitre 27 du Code pénal (articles 269 et 270), une femme qui interrompt volontairement sa grossesse encourt une peine d'un an d'emprisonnement ou une amende de deux millions de wons. Mais la loi sur la santé de la mère et de l’enfant, qui date de 1973, autorise, dans certaines situations, l’avortement. L’article 14 de cette loi permet les interruptions volontaires de grossesse dans le cas d’une grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste, si le fœtus est porteur de certaines anomalies génétiques ou congénitales ou encore si la santé de la mère est mise en danger du fait de la grossesse. Une révision de juillet 2009 de cette loi a abaissé le seuil à partir duquel l’avortement n’est plus légal, de la 28ème à la 24ème semaine de grossesse, et a exclu des maladies comme l’hémophilie et l’épilepsie des anomalies congénitales autorisant un avortement thérapeutique. La pilule du lendemain, elle, est délivrée sur ordonnance médicale.

    En 2005, les statistiques gouvernementales recensaient 342 000 avortements par an, chiffre réduit à 169 000 par an en 2010, et dont seulement 6% étaient conformes à la loi en vigueur. Selon l’Eglise catholique, le chiffre réel des avortements est beaucoup plus élevé, le nombre de 1,5 million d’avortements par an étant avancé.

    Le droit à la vie, « le plus fondamental des droits de l’homme » selon la Cour constitutionnelle

    En 2012, La Cour constitutionnelle a rendu un arrêt inédit en faveur du « droit à la vie », affirmant que celui-ci est « le plus fondamental des droits de l’homme » et que le droit d’une femme à disposer de son corps « ne pouvait être invoqué comme étant supérieur au droit à la vie d’un fœtus ». La même année, le gouvernement décidait de maintenir la pilule du lendemain sur la liste des médicaments nécessitant une prescription médicale.

    Ces dernières années, les évêques catholiques de Corée du Sud n’ont cessé de renouveler leur opposition à l’avortement ainsi qu’aux procédés contraceptifs, préconisant la diffusion des méthodes de régulation naturelle des naissances. En devenant archevêque de Séoul en 2012, Mgr Yeom avait annoncé vouloir poursuivre la politique pastorale de son prédécesseur dans le domaine de la bioéthique, sujet qui fait débat en Corée du Sud, en particulier sur les questions de l’euthanasie, de l’avortement et surtout de la recherche sur l’embryon. Evêque auxiliaire et vicaire général de l’archidiocèse de Séoul de 2002 à 2012, Mgr Yeom était notamment connu pour son action en faveur de la défense d’une « culture de vie ».

    L'avortement, point de divergence entre Moon Jae-in et l'épiscopat sud-coréen ?

    Depuis 2011, la CBCK a même instauré un « dimanche pour la vie » célébré chaque année au mois de mai, afin d’« engager la société à restaurer la dignité humaine et le respect de la vie de sa conception aux derniers instants ».

    En avril dernier, la Conférences des évêques catholiques de Corée (CBCK) publiait, comme à son habitudeune analyse des programme des candidats à l’élection présidentielle. Si, d’une manière générale, le programme de M. Moon Jae-in, du Parti Minju (Parti démocratique, centre-gauche), désormais président élu, correspondait aux enseignements de l’Eglise catholique, la seule exception notable concernait l’avortement. A ce sujet, Moon Jae-in ne s’exprimait pas clairement, considérant que « ce sujet nécessite une large consultation de la société civile ».

    Par ailleurs, le cardinal Yeom dénonce dans sa lettre les conflits et souligne les inégalités croissantes. Il invite, en outre, à prêter une attention particulière aux marginalisés et aux malades, « à prendre soin des personnes âgées qui sont pauvres, des immigrés qui n’ont nulle part où aller, des femmes et des enfants victimes de violences domestiques ».

    En 2014, lors de son voyage apostolique en Corée du Sud, le pape François avait demandé aux chrétiens de s’opposer aux « modèles économiques inhumains » qui créent « de nouvelles formes de pauvreté ».

  • Les vertus héroïques du cardinal polonais Stefan Wyszyński sont reconnues

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    28047506_1394210358.jpgDe Radio Vatican :

    Le cardinal polonais Stefan Wyszyński est désormais Vénérable

    Le Pape François autorise la Congrégation pour les Causes des Saints à promulguer douze décrets reconnaissant quatre miracles et les vertus héroïques de huit Serviteurs de Dieu, dont celles du cardinal polonais Stefan Wyszyński.
     

    Marie Duhamel

    Primat de Pologne entre 1952 et 1981, fut nommé, pour ses mérites pour le pays et pour l'église catholique, le Primat du millénaire par saint Jean-Paul II. Selon le Pape polonais «un primat tel que Wyszyński apparaît une fois tous les mille ans».

    Stefan Wyszyński est né en 1901 dans un village situé sur le territoire de l'Empire russe, dans une famille catholique modeste. Formé au séminaire de Wloclawek, à 160 km de Varsovie, il sera ordonnée prêtre en 1924. Lors de l’occupation allemande de la Pologne, son évêque le contraint à abandonner ses études de droit canonique, et à excercer son ministère dans la clandestinité. La gestapo avait inscrit son nom sur la liste des religieux polonais considérés comme dangereux, au même titre que saint Maximilien Kolbe. Lors de l’insurrection de Varsovie, en 1944, le père Wyszyński sert comme aumônier militaire. Il recueille la confession et donne les derniers sacrements aux mourants, qu’ils soient polonais ou allemands.

    Fin de  la Seconde guerre mondiale, le Comité de libération nationale, sous contrôle de l’Union soviétique, dirige le pays. A cette époque, le père Wyszyński est ordonné évêque de Lublin, puis nommé archevêque de Gniezno et de Varsovie. Il préside la conférence épiscopale à partir de 1948 à 1981, défendant la liberté religieuse et paix, réclamant un désarmement dans le pays.

    Lutte contre les autorités communistes

    En 1952, une nouvelle Constitution est adoptée. Avec l’avènement de la République populaire de Pologne, le clergé est dans la ligne de mire des autorités qui instaurent une propagande marxiste et athée. Malgré la récurrence d’articles virulents de la Pravda à son encontre, Mgr Wyszyński signe une lettre ouverte au gouvernement polonais, intitulée « Non possumus ». Les évêques polonais en sont tous signataires. Ils refusent de collaborer avec le régime communiste. Le 25 septembre 1953, il est interpellé et incarcéré pendant trois ans, n’emportant avec lui que son bréviaire et son rosaire. Alors qu’il est en prison, le Pape Pie XII le créé cardinal lors du consistoire du 12 janvier 1953. A sa libération, à la faveur de l’Octobre polonais, il reprend son ministère, mais ne pourra se rendre à Rome qu’un an plus tard, en 1957, pour recevoir sa barrette.

    Cardinal électeur lors du conclave de 1978, on perçoit son émotion intense lorsqu’il s’agenouillera et tombera dans les bras de son ami Karol Wojtyla, nommé évêque de Cracovie en 1958 et tout juste élu au siège de Pierre. Le Pape Jean-Paul II le prit alors dans ses bras avant de l’embrasser sur le front.

    Les deux hommes restent des figures nationales majeures aujourd’hui en Pologne. Côte à côte face aux communistes, leur position divergèrent en août 1980. Il choisit de mettre en garde les grévistes de Gdansk contre une intervention soviétique, quand Jean-Paul II choisira lui de soutenir le mouvement.

    Le cardinal Stefan Wyszyński décède le 28 mai 1981, quinze jours après la tentative d’assassinat infructueuse visant Jean-Paul II. Le procès en béatification du Primat fut ouvert en 1989, à l’initiative du Pape polonais.  

    Sept autres Vénérables

    Ce mardi 18 décembre, le Pape François a également reconnu les vertus héroïques de trois autres Serviteurs de Dieu : un père polonais du XIX ème siècle Paolo Smolikowski, profès de la Congrégation de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus Christ ; un missionnaire espagnol du XVIème siècle, le père Alfonso Barzana, et un missionnaire irlandais prêtre profès de la Congrégation de la Sainte Croix, le père Patrick Peyton décédé aux Etats-Unis en 1992.

    Le Saint-Père a aussi fait vénérables quatre Servantes de Dieu. Il s’agit de Maria Anna de Saint Joseph, la fondatrice espagnole des Monastères de sœurs augustiniennes Recollette au XVI ème siècle, de Luisa Maria Langstroth Figuera De Sousa Vadre Santa Marta Mesquita e Melo, la fondatrice de la Congrégation des Servantes de Notre Dame de Fatima au XXème siècle, de l’Italienne Anna del Salvatore, sœur de la Congrégation des Sœurs filles de Sainte Anne décédée à la fin du XI Xème siècle, et d’une laïque italienne paralysée à 22 ans, Maria Antonia Samá, décédée à Sant’Andrea Jonio en 1953.

  • Persécutés et oubliés ? Le rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi 2015 - 2017

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    cliquer sur l'image pour accéder au rapport de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Canada)

  • Quelle fut l'attitude de l'épiscopat allemand sous le nazisme ?

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    De Tobias Glenz sur www.katholisch.de (traduction automatique corrigée):

    Les évêques à l'époque nazie: adversaires ou compagnons de route?

    Selon l'opinion populaire, la majorité de l'Église catholique est restée silencieuse sur les crimes nazis. Mais est-ce vraiment vrai? Un nouveau livre examine de plus près le comportement des évêques.

    Des partisans de la guerre et des antisémites ou des pasteurs et des défenseurs des droits de l'homme ? Qu'étaient les évêques catholiques allemands à l'époque nazie? Cette question a remué le débat public depuis des décennies. Aujourd'hui, plus de 20 spécialistes du sujet, professeurs d'histoire de l'Eglise et responsables d'archives diocésaines, présentent pour la première fois dans un livre les biographies de presque tous les évêques allemands du Troisième Reich. Comment se comportaient-ils face à la dictature, à la guerre et au génocide? C'est de cela que katholisch.de s'est entretenu avec l'éditeur de "Zwischen Seelsorge und Politik", l'historienne Maria Anna Zumholz de Vechta.

    Question: Mme Zumholz, lorsqu'il est question du comportement de l'Église catholique à l'égard du national-socialisme, le premier mot qui vient à l'esprit de beaucoup de gens est "se taire". Est-ce vrai?

    Zumholz: Cela ne s'applique que dans une mesure très limitée. Si vous prenez le temps de regarder de plus près la période 1933-1945, vous pouvez voir que les évêques allemands ont prononcé des sermons clairs contre le régime nazi, contre les violations des droits de l' homme et enfin aussi contre la guerre et le génocide. Clemens von Galen, dès août 1934, a pris une position claire et a publiquement mis en garde: si le régime met en œuvre dans les faits ses principes, ce sera l'effondrement de notre société. Après la Seconde Guerre mondiale, une faction moralisatrice a accaparé la parole dans les discussions publiques. Tout d'abord, elle a mis en avant le prétendu silence de l'Eglise sur l'extermination des Juifs et sur la guerre. Une image unilatérale a été esquissée, qui s'est implantée dans l'esprit des gens et continue de faire des ravages aujourd'hui.

    Question: Quelles nouvelles idées apporte le livre "Entre pastorale et politique"?

    Zumholz: En un mot: les évêques se sont comportés avant tout comme des pasteurs qui se sentaient responsables de leurs fidèles. Cela correspond exactement à la mission épiscopale. L'évêque est le premier responsable du salut des fidèles, de la pureté de l'enseignement et des ordinations. Ces tâches ont été remplies par les évêques du Troisième Reich. Ils ont réussi à poursuivre l'enseignement chrétien tout en préservant le noyau de l'Église catholique avec les paroisses et les prêtres. Après 1945, il est vrai que les associations catholiques ont été détruites et que le «Centre» en tant que parti politique a cessé d'exister, mais le soin des âmes a été assuré pendant la dictature et après la fin de la guerre.

    Question: Mais les évêques doivent non seulement penser à eux et à leurs diocèses, mais ils doivent aussi être une voix morale dans la société ...

    Zumholz: Ils étaient très clairs. Il y a eu la Conférence des évêques de Fulda, où les évêques apparurent comme la voix de l'Allemagne catholique. Et cette conférence des évêques a jusqu'ici peu retenu l'attention. C'était un complément au comportement pastoral des évêques dans les diocèses: si un évêque donnait un seul sermon, cela n'avait pas la portée des lettres pastorales de la Conférence épiscopale de Fulda. Dans ces lettres, les évêques se sont alors positionnés politiquement très clairement.

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  • Les Nations-Unies travaillent à un « Brave new world »

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    Les Nations-Unies travaillent à un « Brave new world »

    Le « Standaard » de ce lundi 11 décembre publie une longue opinion de René STOCKMAN, supérieur-général des Frères de la Charité, au sujet du droit à la vie. Un ami a bien voulu traduire cet article pour belgicatho; grâces lui soient rendues. 

    «  Le Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unies s’est réuni au début du mois de novembre 2017 pour faire une déclaration officielle concernant le contenu du concept de «  droit à la vie ». Ce Comité est composé d’experts internationaux qui doivent promouvoir les Droits de l’Homme en donnant des directives claires au sujet de la façon dont il faut interpréter, actualiser et implémenter ces droits. Le but est que les autorités nationales suivent ces directives ; elles ne sont donc pas facultatives. Ce même Comité a aussi pour mission de réprimander, de juger et de prendre des mesures pour en commander le respect, à l’égard des pays qui n’en observent pas les lignes directrices.

    Le « droit à la vie » qui était à l’agenda, est un thème qui va à l’essentiel de la Déclaration des Droits de l’Homme, à moins qu’il n’en soit déjà le fondement. D’ailleurs, comment peut-on parler de droits de l’homme si le droit à la vie n’est pas garanti ? […]

    Ni enfant, ni fœtus

    La session de novembre était consacrée à l’attitude qu’il faut adopter quand un enfant à naître semble présenter une anomalie. La mère a-t-elle le droit de recourir à un avortement eugénique ou doit-on aussi tenir compte des droits de l’enfant ? Et à quelles conditions cet avortement peut-il avoir lieu ?  Une nouvelle fois, on aurait pu attendre, compte tenu des prescriptions légales qui valent déjà dans certains pays pour  permettre un avortement, que le comité formule des règles générales qui tiendraient compte autant de la mère que de l’enfant à naître. Mais la discussion prit une autre tournure et les conclusions furent affolantes.

    En premier lieu, on prit clairement distance du principe de base selon lequel le fœtus a aussi droit à la protection, un principe pourtant proclamé par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Ensuite, il fut convenu qu’au cours de la discussion de ce thème, on ne souhaitait pas tenir compte de considérations philosophiques et idéologiques. On refusa même de parler d’un « enfant » et on utilisa avec difficulté le terme de « fœtus », toujours en fonction de la prémisse selon laquelle un enfant n’existe, et n’a donc de droits, qu’à partir de sa naissance. A plusieurs reprises, le terme « fœtus » fut remplacé par le concept « grossesse », car il s’agit alors de la situation dans laquelle se trouve la femme et non de la situation du fœtus ou de l’enfant à naître.

    Pratiques nazies

    Sur cet arrière-plan, on se demanda quelle devrait être l’attitude vis-à-vis de l’avortement eugénique […]

    Il ne se dégagea aucune ligne directrice, mais bien une recommandation en vue de rendre possible la décriminalisation complète de l’avortement, sans conditions de temps, partant de la thèse selon laquelle il faut tout faire pour prévenir un handicap. L’avortement eugénique fut décrit comme la voie la plus indiquée dans la lutte contre les handicaps et toute entrave à l’avortement fut considérée comme une violation des droits de l’homme et une atteinte à la vie de la femme.

    Se pose alors la question de savoir ce qui est protégé : la vie biologique ou les capacités mentales et physiques dont quelqu’un ne dispose pas encore ? Celui qui ne satisfait pas aux conditions supposées se voit donc a priori refusé le droit à la vie.

    Les Droits de l’Homme furent définis en 1948, dans le sillage du régime nazi, pour lequel l’eugénisme était le critère permettant de se défaire de tout ce qui ne correspondait pas à l’image de « l’Übermensch ». A-t-on oublié que c’est précisément pour cette raison que l’avortement eugénique fut explicitement rejeté ? A l’époque on avait appris quelque chose de l’histoire récente, mais il est vraisemblable qu’aujourd’hui, aux Nations-Unies, l’histoire soit tombée dans l’oubli.

    Vous ne pouvez non plus vous en référer à cette histoire, car, en faisant référence aux pratiques nazies, vous causeriez aux femmes qui avortent un traumatisme supplémentaire.

    Par bonheur, survint en même temps une réaction du Comité des Droits des Personnes présentant un handicap, Comité qui est également actif au sein des Nations-Unies. Selon ce Comité, l’avortement en fonction d’un handicap mental ou physique est en contradiction avec les droits des personnes présentant un handicap. Une législation qui incite à de tels avortements, renforce l’idée qu’un handicap ne peut être compatible avec une bonne vie. Dit crûment : qu’il est préférable que de tels enfants ne soient pas nés. Et donc, soient tués.

    Du droit à l’obligation

    Que le Comité des Droits de l’Homme des Nations-Unies en arrive à une telle conclusion est chose incompréhensible. Elle refuse formellement le droit à la vie à un groupe de personnes […]. Et elle remet leur sort aux mains d’un tiers qui porte l’enfant, in casu la femme. Mieux encore, dans ce cas, le Comité encourage l’avortement et en fait un droit et peut-être sous peu une obligation.

    Le suicide assisté et l’euthanasie sont à l’agenda de ce Comité des Nations-Unies pour le début de 2018. Nous devons donc nous attendre encore à une collection de nouveaux droits qui, au nom de l’autonomie, donnent le droit de tuer : soi-même et d’autres.

    S’agit-il là d’un raffinement ultérieur des Droits de l’Homme ? Qu’est-ce que cela dit de notre « civilisation » ? Ma foi, nous vivons dans un Brave new world, comme celui que décrivit Aldous Huxley. »

  • La mort de Philippe Maystadt

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    La « Libre » de vendredi dernier publiait, en guise d’hommage, le texte d’une interview que cet humaniste  issu du monde politique « chrétien » lui avait accordée en juin dernier.  Cet entretien, sur lequel plane l’approche d’une mort annoncée, se termine par une conclusion sans espérance que le journal qualifie de « calme et sereine » : « Qu’y a-t-il après la mort ? » demande le journaliste à son interlocuteur. Réponse de l’athée qui croit au non-sens ultime de la réalité : « Rien. Et c’est cela qui me rend serein . Je n’ai pas peur de ce qui peut advenir après. Cela me rassure : ‘Tu es poussière et tu retourneras en poussière’. Entre les deux, j’ai eu la chance d’avoir une vie bien remplie, de connaître des moments exceptionnels, de découvrir la beauté du monde et, je l’espère d’avoir été un peu utile » et le mot de la fin : « Quelle trace laisserez-vous » ? Réponse : « cela ne me préoccupe pas ». Un tel propos peut laisser songeur mais ne doit pas nous étonner. Chacun apprivoise la mort comme il peut et la raison n’a, de toute façon, pas grand’chose à faire dans l'ultime face à face avec l’inéluctable. Philippe Maystadt est mort jeudi dernier. Il avait 69 ans. Sur son mini-site, le chanoine Eric de Beukelaer écrit au sujet du défunt :

    « Une fois encore, me frappe ce que je nomme l’Esprit et que d’autres appellent par divers noms. Cela faisait deux jours que Philippe Maystadt me trottait dans la tête et que je le confiais davantage dans ma prière. Ce matin encore, avant de quitter pour une journée de réunions et rencontres, je me suis dit: « Ce soir, je lui envoie un email pour prendre de ses nouvelles ». Et puis, voilà que la radio qui parle dans ma voiture, m’apprend son décès. Un peu comme si une petite Voix m’avait préparé à ce départ.

    Nous n’étions pas intimes, mais cela fait quelques années que j’ai appris à le connaître par la fondation « Ceci n’est pas une crise »  dont il était un des membres fondateurs et qu’il présida un temps: une fondation luttant contre le populisme identitaire, qu’il accompagnait de la sagesse de son jugement. D’autres que moi évoqueront avec plus d’à-propos  son calme et sa ferme douceur pour faire avancer une société démocratique, multiculturelle et européenne. Ce fut, en effet, un authentique humaniste et un excellent analyste économique.

    J’avais été touché par le fait qu’il cita dans sa dernière interview à La Libre« l’Urgence humaniste », petit livre que j’ai co-écrit pour la fondation avec mon ami Baudouin Decharneux. Je le cite à la fin de cette interview: 

    Quel est le sens de la vie ? J’ai longtemps refoulé cette question. Mais à un moment donné, on n’y échappe pas. Dans ses méditations, Descartes dit qu’il a vécu très longtemps en tenant pour vrai ce qui se confond avec son éducation. Mais, dit-il, arrive un moment où l’on remet en question ce qui paraissait une évidence. Cela m’est arrivé. J’ai été confronté à la question de l’acte de foi. Quand la question du sens surgit, ce n’est pas la raison qui donne la réponse. Les progrès de la science ont permis de répondre à certaines questions. Mais la science ne permet pas de dire si Dieu existe ou non.

    Votre réponse ? Dans leur beau livre « L’urgence humaniste », Eric de Beukelaer et Baudouin Decharneux distinguent trois attitudes fondamentales. Le croyant croit à un sens ultime de la réalité. L’athée croit au non-sens ultime de la réalité. L’agnostique suspend son acte de foi. Je suis devenu agnostique. Ce qui ne veut pas dire que je ne crois en rien.

    Donc vous croyez en… En un certain nombre de valeurs morales inspirées de la tradition chrétienne et des Lumières. Je reconnais l’immense apport de la religion chrétienne et le rôle pacificateur qu’elle peut jouer aujourd’hui. Je suis fasciné par une personnalité comme le pape François. Mais je ne peux plus dire qu’il y a un Etre suprême, fondateur. Cela dit, entre ces trois attitudes fondamentales, croyant, athée, agnostique, la ligne de démarcation n’est pas étanche. Il y a plus d’un athée qui est en quête de sens. Il y a plus d’un croyant qui doute quand il voit le non-sens de certaines souffrances. Et l’agnostique peut avoir des actes de foi partiels. Finalement, je crois que chacun fait comme il peut. Chacun cherche son cap, essaie d’ajuster ses voiles.

    Depuis quelques mois, la maladie l’empêchait de venir aux réunions de la fondation. Sur conseil de Jean-Pascal Labille, je lui rendai donc visite ce 30 août dernier, à son domicile dans la banlieue de Nivelles. Trois heures durant, nous avons eu un échange riche sur divers sujets. Seulement vers la fin, la religion fut abordée et il m’expliqua que la foi de son enfance s’était graduellement « évaporée » en lui. Cependant, il ne se fermait à rien et rendait grâce pour une vie aussi riche en expériences. Mes derniers mots furent pour lui partager ma conviction que si Dieu ne se rend pas évident, c’est pour laisser l’homme libre. Que l’athée et l’agnostique font donc aussi, quelque part, partie de Sa Providence. Il ne m’a pas répondu et j’ai pris congé.

    Depuis, nous avons échangé quelques mails. A l’occasion du décès de, Philippe de Woot, qui faisait partie comme lui de la quatrième classe de l’Académie royale et puis surtout, suite au décès inattendu de la fille de Jean-Pascal Labille.  Avec sa générosité habituelle, il m’écrivit alors: « J’ai beaucoup pensé à Jean-Pascal ces derniers jours. C’est, je crois, la souffrance la plus terrible : la perte d’un enfant. On préfèrerait mourir soi-même. J’espère que Jean-Pascal trouvera le courage nécessaire pour surmonter cette épreuve. ». Dans son dernier mail, datant de début novembre, il m’annonçait la visite de ce dernier: « un geste que j’apprécie particulièrement », ponctua-t-il avec cette sobre élégance morale qui le caractérisait tant.

    A Dieu donc, Philippe. A ton épouse et à tes enfants, dont tu me parlais avec fierté, je présente ma sympathie et mes condoléances. Tu disais ne pas t’attendre à une vie après la mort. Qui sait? Peut-être que l’expert en prévisions économiques aura eu, cette fois au moins, … une divine surprise. A Dieu donc – et merci. »

    Ref. In memoriam Philippe Maystadt

    JPSC

  • Wallonie-Bruxelles : cours de Philosophie et de Citoyenneté, deux heures, enfin!

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    Flambeau_fond_bleu.jpgLu sur le site du Centre d’Action Laïque (C.A.L.)

    « Pour le Centre d’Action Laïque, la proposition d’étendre le Cours de Philosophie et de Citoyenneté (CPC) à 2 heures par semaine que le MR vient de déposer est une initiative qui ouvre enfin de nouvelles perspectives concrètes.

    Le dispositif actuel (1 heure obligatoire, la seconde facultative) engendre des situations ingérables sans répondre aux nécessités, pourtant reconnues par tous.

    Il était temps car, en effet, le dispositif actuel (1 heure obligatoire, la seconde facultative) engendre des situations ingérables sans répondre aux nécessités, pourtant reconnues par tous, de donner à nos enfants les outils indispensables pour affronter la complexité du monde d’aujourd’hui.

    Le Centre d’Action Laïque a souligné à de nombreuses reprises le caractère inachevé de la mutation en cours, notamment le 19 juillet dernier lorsque que le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté le décret sur l’extension du CPC à tout l’enseignement officiel (primaire et secondaire) pour la rentrée 2017.

    Cette fois, il s’agit de parachever le travail par l’instauration de deux heures/semaine obligatoires dans les écoles officielles organisées ou subventionnées et, ce, dès la rentrée scolaire 2019. De plus, la proposition de décret que le MR vient de déposer vise à rendre facultatif le cours de religion et de morale non confessionnelle.

    Laisser pourrir la situation actuelle et se fourvoyer dans des atermoiements partisans ne ferait que des perdants: les enfants en premier lieu mais également le corps enseignant qui n’en peut plus d’être assis entre deux chaises.

    Pour le Centre d’Action Laïque, cette proposition va sans aucun doute dans la bonne direction. Laisser pourrir la situation actuelle et se fourvoyer dans des atermoiements partisans ne ferait que des perdants: les enfants en premier lieu mais également le corps enseignant qui n’en peut plus d’être assis entre deux chaises.

    En allant résolument de l’avant dans ce dossier qui – rappelons-le – traîne dans les couloirs du Parlement depuis près de 20 ans, la classe politique donnera l’image positive d’une détermination qui, jusqu’ici, fait encore trop souvent défaut.

    Bien sûr, le Centre d’Action Laïque regrette que, malgré l’avancée que représente cette proposition du MR, persiste une incroyable différence de traitement entre les réseaux officiels (ainsi que certains établissements libres non-confessionnels) et les réseaux confessionnels. Sans doute faudra-t-il un jour ou l’autre régler ce problème au fond.

    Mais dans l’immédiat, le Centre d’Action Laïque se tourne vers les autres partis démocratiques pour les interpeller sans détour: pourquoi un vrai cours de Cours de Philosophie et de Citoyenneté à deux heures par semaine ne serait-il pas possible pour septembre 2019?"

    Ref. Cours de Philosophie et de Citoyenneté: deux heures, enfin!

    Selon l' "Echo", le MR (Mouvement Réformateur) a en effet annoncé le dépôt par MM. Wahl et consorts d'une proposition de décret datée du 7 décembre  visant à porter de 1 à 2 le nombre d'heures obligatoires par semaine de cours de philosophie et de citoyenneté dans l'enseignement officiel et libre non confessionnel. Et d'y rendre optionnelle l'heure de cours de religion ou de morale devenue surnuméraire. Les auteurs de la proposition invitent également le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à convaincre le pouvoir organisateur de l'enseignement libre confessionnel de permettre une offre répondant aux mêmes conditions que celles proposées par l'enseignement officiel

    Quelle mouche a piqué le MR ?

    Depuis la rentrée scolaire 2017, dans l’enseignement obligatoire organisé par les pouvoirs publics (moins de cinquante pourcents du total de la population scolaire en Belgique) une heure de cours hebdomadaire est spécifiquement dédiée à l’enseignement de la philosophie et à la citoyenneté au détriment de celui de la religion et de la morale confessionnelle dont l’horaire passe de deux à une heure par semaine.

    Par ailleurs, compte tenu des derniers arrêts de la cour constitutionnelle, les élèves du réseau public peuvent désormais aussi refuser l’option qui leur est offerte entre un cours de religion ou de morale non confessionnelle mais, dans ce cas, ils sont astreints à une deuxième heure d’enseignement « neutre » de philosophie et citoyenneté.   

    Le MR propose maintenant de rendre cette deuxième heure obligatoire pour tous, espérant ainsi marginaliser l’heure, qui deviendrait alors surnuméraire, de la religion ou de la morale laïque. Que le cours de religion soit aujourd'hui l’option principale choisie par les élèves éclaire le sens oblique de cette proposition de décret. 

    Ce genre de manœuvre biaisée contre l'enseignement de la religion est-il bien respectueux de l’esprit de la convention européenne des droits de l’homme et ses protocoles additionnels comme de l’article 24 de la constitution  précisant que  les pouvoirs publics doivent offrir jusqu’à la fin de l’obligation scolaire le choix entre l’enseignement d’une des religions reconnues et celui de la morale non confessionnelle ? 

    JPSC

  • L'Europe n'a jamais été aussi favorable à la vie

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    Lu sur "le coin des experts" sur le site genethique.org :

    « JAMAIS L’EUROPE N’A ÉTÉ AUSSI FAVORABLE À LA VIE »

    GRÉGOR PUPPINCK Interview 05 décembre 2017  IVG-IMG  

    Le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, publie un rapport pour dénoncer « des menaces résurgentes pour la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes ». Gènéthique fait le point avec Grégor Puppinck[1], docteur en droit et Directeur du Centre Européen pour le Droit et la Justice (ECLJ-Strasbourg).

    Gènéthique : La publication à venir d’un rapport du Conseil de l’Europe sur les questions autour de l’IVG était connue. Il est présenté aujourd’hui, quel est son contenu ?

    Grégor Puppinck : Ce rapport, endossé par le Commissaire européen aux droits de l’homme, Nils Muiznieks, a été en grande partie rédigé, comme il est précisé dès l’introduction, par le principal lobby américain pour la promotion de l’avortement auprès des instances internationales, le Center for Reproductive Rights. Un lobby proche du Planning familialCe n’est donc pas un rapport d’experts mais un rapport de lobby. Aussi, comme tel et sans surprise, il reprend mot pour mot l’agenda des lobbys pro-IVG.  A savoir :

    1/ Omission complète de toute mention de l’enfant,

    2/ Droit à l’IVG jusqu’à la naissance,

    3/ Restriction de la liberté de conscience des professionnels de santé.

    En fait, le militantisme du Commissaire Muiznieks était déjà bien connu. Déjà, en 2014, il avait refusé de condamner l’infanticide néonatal, alors qu’il avait été saisi par plus de 200 000 citoyens, prétendant à l’époque que cette question ne faisait pas partie de son mandat…

    G : Quelle importance faut-il accorder à ce rapport ?

    GP : Il n’y a pas lieu d’accorder beaucoup d’importance à ce document car cette fonction de commissaire est purement politique. Il n’a aucun pouvoir, très peu d’autorité et encore moins de notoriété. C’est d’ailleurs pour cela qu’il peut se permettre de prendre des positions aussi peu responsables. En fait, c’est regrettable pour le Conseil de l’Europe car cela ne fait pas très sérieux.

    D'ailleurs, la Cour européenne des droits de l'homme ne prévoit aucun "droit' à l'avortement. Tout au plus, la Cour européenne tolère l'avortement : mais dire comme le fait le Commissaire, qu'il existerait un droit à l'avortement sur demande au titre des droits de l'homme est tout simplement faux. Il existe en revanche un droit à al vie, et la Cour européenne a admis que les Etats peuvent garantir ce droit depuis la conception de l'embryon.

    G : Le rapport suggère un certain nombre de recommandations aux Etats membres. Ne sont-elles pas le signe que les « acquis » en matière d’IVG sont bousculés et que la tendance face à cette question est en train de s’inverser ?

    GP : Ce rapport témoigne d’un durcissement des positions des promoteurs de l’avortement qui n’hésitent plus aujourd’hui à recommander de bafouer les libertés de conscience, d’opinion et d’expression des personnes critiques à l’égard de l’avortement. Ils sont aussi prêts à recommander l’avortement jusqu’à la naissance.

    Il me semble que ce durcissement est l’expression d’une crainte face à la (re)prise de conscience croissante dans la société des problèmes que posent l’avortement. Le rapport s’inquiète d’ailleurs de ce phénomène. Les mouvements provie ont une très forte capacité de mobilisation populaire qui fait totalement défaut aux promoteurs de l’avortement. Il semble que les tenants de l’avortement veuillent graver un droit à l’avortement dans le faux-marbre des droits de l’homme, tant qu’ils en ont encore le pouvoir. Ils se pressent car cela pourrait changer rapidement. Les Etats-Unis ont élu un président et une administration provie, et en Europe, plusieurs pays prennent la même direction. Ceux-ci estiment qu’un plus grand respect de la vie est un progrès pour les droits de l’homme. Jamais l’Europe n’a été aussi favorable à la vie.

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    [1] Grégor Puppinck a dirigé la rédaction de "Droit et prévention de l'avortement en Europe", LEH Editions, 2016.

  • La politique étrangère du Vatican : la plus puissante du monde ?

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    De Lola Lemaigre sur le site de LaLibre.be :

    Au Vatican, la politique étrangère la plus puissante

    MÉDIAS/TÉLÉ"Les diplomates du pape" **, un documentaire à voir ce mardi 5 décembre sur La Une, à 22h15.

    Le Vatican est une minuscule enclave mais elle assure au Saint-Siège une "influence sans équivalence dans le monde". Autre particularité annoncée d’entrée de jeu dans le documentaire de Constance Colonna-Cesari: l’Église catholique est la seule à être organisée en un État.Très célèbre et très visité, le Vatican renferme la plus discrète et la plus mystérieuse diplomatie dans le monde. Les diplomates du pape François sont des hommes de l’ombre, des cardinaux venus de différents pays et des Nonces apostoliques qui sont ses ambassadeurs auprès des États.

    Ces hommes ont accepté de se livrer à la réalisatrice Constance Colonna-Cesari. Leur parole, si rare, est l’objet précieux de ce documentaire qui dévoile les coulisses de la diplomatie du Vatican.

    Des As de la médiation

    Alors que l’on sait que le pape François est un générateur de dialogue grâce à son leadership et à ses signes forts sur le terrain, le documentaire dévoile deux caractéristiques intéressantes sur sa politique. La première concerne le fait que le Vatican soit "extraordinairement informé", surtout grâce à ses multiples agents sur le terrain. Toutes les informations et données sont rassemblées au sein d’un Conseil spécialisé. La deuxième concerne le rôle de médiateur plusieurs fois assumé par le Vatican pour résoudre un conflit international. Comme ce fut le cas en 1984 lorsqu’un cardinal envoyé par Jean-Paul II a réussi à convaincre les présidents de l’Argentine et du Chili de signer un Traité de Paix et d’Amitié, mettant fin au conflit du Beagle. Le pape François, qui tente de faire entendre sa voix à propos de la guerre civile en Syrie, pourra aussi se vanter d’avoir participé au succès de l’accord historique entre les États-Unis et Cuba.

    Des diplomates sur le terrain

    "Fruit d’un an de tournage à Rome et dans le monde entier", le film nous entraîne dans des lieux de pouvoir inaccessibles et met en lumière les moyens utilisés par la politique extérieure du Vatican.

    En donnant la parole au Secrétaire d’État du pape, à son Ministre des Affaires étrangères et à ses ambassadeurs dans le monde, suivis sur le terrain, Constance Colonna-Cesari révèle les secrets de la politique étrangère la plus puissante au monde. Du terrorisme à l’accueil des migrants en passant par Trump, ce documentaire inédit ouvre les dossiers d’actualité traités par le pape et ses diplomates.