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Santé - Page 57

  • Le coronavirus nous ferait-il retrouver la mémoire ?

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    D'Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :

    La mémoire retrouvée ?

    mercredi 22 avril 2020

    Reliques de St Benoît. Portail nord de l’abbaye de Fleury.
    © Fred de Noyelle / Godong

    La pandémie qui se prolonge, si elle éreinte les résistances et nous pousse à bout de souffle, semble aussi avoir la vertu de nous faire retrouver la mémoire. Confinés, il nous faut puiser dans nos ressources propres, dans les trésors enfouis dans l’épaisseur des siècles, pour alimenter notre conversation intérieure, et parfois même notre espoir.

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  • Confinement abusif au nom du coronavirus : trois policiers armés font irruption dans une église parisienne pour demander l'arrêt d'une messe

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    Aupetit 7794903280_monseigneur-aupetit-archeveque-de-paris-en-mars-2018.jpgL’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a fermement dénoncé l'incident, rappelant que la loi interdit «aux policiers d'entrer en arme dans une église». Un article de Bénédicte Lutaud publié hier dans le « Figaro » :

    « Comme beaucoup de ses confrères en France, l'abbé Philippe de Maistre, curé de la paroisse Saint-André-de-l'Europe, à Paris (VIIIe), diffuse sur les réseaux sociaux la messe dominicale qu'il célèbre avec quelques concélébrants, confiné dans son église, pour ses paroissiens privés de messes publiques depuis le début du confinement. Mais dimanche dernier, 19 avril, alors en pleine célébration, le curé a vu avec surprise des policiers faire irruption dans son église... pour lui sommer d'arrêter la messe.

    À lire aussi :Coronavirus: l’impatience gagne les prêtres et les fidèles

    «Nous étions sept personnes : moi-même, un servant, un chantre, un organiste, et trois paroissiens pour donner la réplique et faire les lectures. Au milieu de la messe, trois policiers armés ont pénétré dans l’église, raconte le père Philippe de Maistre, encore choqué. Or, l’autorité de police dans une église, c’est le curé ! À part les pompiers, la police ne peut entrer, tant qu'elle n'est pas appelée par le curé.»

    Le curé a également alerté l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, qui a fermement dénoncé l'incident ce mercredi sur Radio Notre-Dame : «Les policiers sont entrés en arme dans l'église, or il y a interdiction formelle aux policiers d'entrer en arme dans une église. Il n'y avait pas de terroristes ! Il faut garder la tête froide et arrêter ce cirque. Sinon on va prendre la parole et (...) aboyer très fort!».

    Laïcité

    En effet, depuis les lois de laïcité de 1905 et de 1907, qui garantissent la liberté de culte, l'affectataire d'un lieu de culte bénéficie de pouvoirs souvent très larges. Ainsi, le prêtre est le seul en charge de la police intérieure de son église, aussi longtemps qu'il s'agit de préserver l'exercice du culte.

    La police ne peut donc intervenir dans un sanctuaire qu'à la demande expresse du curé, à une exception près : si l'ordre public est menacé ; ce peut être un grave problème de sécurité, de tranquillité ou de salubrité, comme précisé dans un arrêt du Conseil d'État daté de 1993. La jurisprudence précise encore que les policiers doivent permettre aux personnes intéressées d'évacuer librement l'édifice, avant de faire usage de la force.

    Une messe confinée, avec moins de dix personnes, constitue-t-elle un «trouble à l'ordre public» ? Difficile à défendre...

    Un voisin aurait alerté la police

    Que s'est-il passé à l'église Saint-André-de-l'Europe ? « J'ai fait le choix de continuer la messe, mais la police nous ordonnait d'arrêter. La chef des policiers a exigé qu'ils 'verbalisent le monsieur' - moi - et a laissé ses deux adjoints procéder. Mon servant d'autel, lui-même policier, a pu descendre pour dialoguer avec eux. Mais ils sont repartis au bout de vingt minutes après avoir exigé que les trois paroissiens sortent.»

    À lire aussi :Confinement : verbalisations abusives et forces de l'ordre à la peine

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  • Un entretien téléphonique de 45 minutes entre le pape et le président français

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    De zenit.org :

    France : le président Macron s’entretient au téléphone avec le pape

    Quarante-cinq minutes en pleine crise du Covid-19

    Le président de la République française Emmanuel Macron s’est entretenu 45 minutes au téléphone avec le pape François, en pleine crise du Covid-19, le 21 avril 2020.

    L’échange portait sur « l’épreuve que traverse l’humanité et ce qu’elle exige de nous », a indiqué le chef d’Etat dans un tweet à l’issue de la conversation : « soutenir l’Afrique et aider les pays les plus pauvres ; apaiser les souffrances par une trêve universelle dans les conflits ; montrer une Europe unie et solidaire ».

    Selon l’Élysée, le pape s’exprimait en espagnol et les deux hommes ont souligné leurs convergence de vue concernant la trêve universelle, l’annulation de la dette, la solidarité internationale et l’Europe. Emmanuel Macron a exposé les mesures prises par le pays et il a aussi renouvelé son invitation au pape à venir en voyage en France.

    Le président s’est ensuite entretenu avec les représentants des cultes et des associations laïques. Dans un entretien à Vatican News, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), qui représentait l’Église catholique, revient sur son intervention, évoquant les difficultés d’une Semaine Sainte en confinement : une réalité « qui avait suscité beaucoup de créativité » chez beaucoup mais qui avait été pour d’autres « une expérience quand même lourde, compliquée ». Il a également souligné « le désir de retrouver un peu de contacts, de relations ».

    L’archevêque de Reims, poursuit la même source, « a attiré l’attention du président sur la grande pauvreté qui touchait tout particulièrement les sans-papiers qui travaillaient jusqu’à présent au noir et qui se retrouvent sans ressources ». Il a également parlé des associations caritatives « qui ont besoin de retrouver une possibilité d’agir parce que les besoins sont très grands ».

    Autre thème abordé par Mgr de Moulins-Beaufort : l’allègement des contraintes concernant les aumôniers d’hôpitaux et de maisons de retraite. Cela permet, estime-t-il, « de manifester que l’être humain n’est pas qu’un corps dont il faut s’occuper, qu’un psychisme qu’il faut soigner, mais qu’il est aussi un être spirituel et que vivre la maladie, vivre la mort, ce dont des actes profondément humains ». Dans le cas contraire, « on fait reporter tout l’accompagnement des mourants sur les seuls soignants qui accompagnent du mieux qu’ils peuvent mais qui ne peuvent pas tout faire non plus et pour qui il y a une certaine injustice à leur faire porter seuls ce poids là ».

    Lire aussi : https://www.famillechretienne.fr/eglise/pape-et-vatican/valerie-regnier-emmanuel-macron-partage-la-meme-inspiration-que-le-pape-concernant-l-afrique-273254

  • Coronavirus : l'Estonie consacrée au Sacré-Coeur de Jésus

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    De Vatican News :

    Mgr Philippe Jourdan, administrateur apostolique en Estonie, en la cathédrale de Tallinn.

    Mgr Philippe Jourdan, administrateur apostolique en Estonie, en la cathédrale de Tallinn. 

    Covid-19: l’Estonie consacrée au Sacré-Cœur de Jésus

    Dans de bien moindres proportions que ses voisins européens, l’Estonie est le pays balte le plus touché par la pandémie de Covid-19, avec 1 535 cas confirmés et 40 décès au 20 avril 2020. L’île de Saaremaa, la plus grande de l’archipel estonien, est au cœur de la propagation du virus dans le pays, abritant la moitié des patients hospitalisés de ce pays d’1,5 millions d’habitants.

    Entretien réalisé par Devin Watkins – Cité du Vatican

    C’est une réponse spirituelle à la crise que l’Estonie, l’Europe et le monde traverse. L’administrateur apostolique dans le pays, Mgr Philippe Jourdan, en poste depuis le 1er avril 2005, a consacré la nation au Sacré-Cœur de Jésus, dimanche 19 avril 2020, dimanche de la Miséricorde Divine.

    En cette terre traditionnellement protestante, la mission de cette consécration est double: prier pour la fin de la pandémie et aider la population à transformer ce temps éprouvant en occasion de conversion personnelle. «Dieu ne souhaite pas de mauvaises choses, il veut que nous les utilisions pour se convertir», affirme l’évêque franco-estonien.

    La consécration a eu lieu Dimanche de la Miséricorde Divine, fête très populaire dans les pays baltes; plusieurs apparitions du Seigneur à sœur Faustine Kowalska se sont en effet produites en Lituanie.

    Accès aux sacrements

    La situation sanitaire en Estonie diffère entre l’île de Saaremaa, épicentre du virus, confinée intégralement, et le reste du pays, où les églises sont ouvertes à la prière individuelle devant le Saint-Sacrement ou à la confession. La vie sacramentelle est en quelque sorte encore possible. 

    Les rassemblements de plus de deux personnes sont toutefois prohibés dans le pays, et la police opère des rondes pour vérifier qu’aucune messe n’ait lieu. D’après Mgr Jourdan, le gouvernement a été d’une grande aide dans l’équipement sanitaire des églises, distribuant masques et gels hydroalcooliques.

    Les messes sont diffusées en ligne pour ceux qui préfèrent rester à domicile. La quête dans les églises n’a plus lieu, mais les catholiques estoniens donnent de manière généreuse, se réjouit Mgr Jourdan, saluant les initiatives de solidarité intergénérationnelles.

    Les écoles et crèches doivent rouvrir le 15 mai prochain en Estonie. 

    Entretien avec Mgr Philippe Jourdan, administrateur apostolique en Estonie
  • Vaincre la pandémie sans confinement ? Les cas de la Corée du Sud, de Taiwan et de Hong Kong

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Vaincre la pandémie sans confinement : les réussites sud-coréenne, taïwanaise et hongkongaise

    22/04/2020

    En Asie, trois pays se sont distingués face à la crise sanitaire, en parvenant à contrôler l’épidémie sans confinement. Les réussites sud-coréenne, taïwanaise et hongkongaise peuvent s’expliquer par leur rapidité d’action et par l’excellence de leurs systèmes de santé. Dès le début de la crise, leurs gouvernements ont décidé des tests massifs et la mise en quarantaine stricte de tous les nouveaux arrivants dans le pays, en identifiant les personnes infectées et leurs contacts. Selon les observateurs, c’est aussi la transparence des autorités et la coopération efficace de la population qui a permis leur réussite.

    La Corée du Sud, Hong-Kong et Taïwan sont en train de remporter la lutte contre le coronavirus sans avoir adopté de confinement strict. Contrairement à la Chine continentale et à plusieurs pays européens, les gouvernement des trois territoires et pays asiatiques n’ont pas réduit les activités économiques ni particulièrement limité la liberté de mouvements de leurs citoyens. Depuis début janvier et la propagation de la crise sanitaire à travers le monde, les Taïwanais, les Sud-Coréens et les Hong-Kongais ont pu continuer leurs déplacements hors de chez eux. Alors qu’en Europe et aux États-Unis, le débat se poursuit toujours à propos de la réouverture prochaine des lieux publics, les bars et restaurants continuent d’accueillir du public aussi bien en Corée du Sud qu’à Taïwan et à Hong-Kong, sans interruption. La seule véritable contrainte imposée aux habitants est l’obligation de porter des masques et des gants de protection et de respecter les mesures de distanciation sociale. Jusqu’à ce jour, cette stratégie s’est avérée efficace. Les réussites sud-coréenne, taïwanaise et hong-kongaise semblent être également attribuables à leur rapidité d’action et à l’excellence de leurs systèmes de santé. Les trois pays ont rapidement fermé leurs frontières avec la Chine, où se trouvait l’épicentre de l’épidémie, et imposé des mesures strictes de quarantaine aux personnes entrant dans le pays. Leurs autorités sanitaires ont également lancé des tests de diagnostic de façon massive pour identifier toutes les personnes infectées et tous leurs contacts.

    Toutes ces mesures ont été permises grâce à la transparence de leurs gouvernements, qui ont informé régulièrement les citoyens de l’évolution de la situation. Selon de nombreux observateurs, la coopération active de leurs populations est également un facteur décisif de leur réussite. La forte participation électorale lors des élections législatives sud-coréennes du 15 avril, organisées en respectant les mesures sanitaires mises en place par les autorités, en est un exemple concret. Aujourd’hui, toutefois, de nombreux Sud-Coréens, Taïwanais et Hong-Kongais craignent que l’amélioration de la situation ne conduise les gens à baisser la garde, avec la possibilité d’une nouvelle vague d’infection. C’est pourquoi leurs gouvernements restent en alerte ; Taïwan a même simulé une nouvelle vague d’urgence en imaginant 500 nouvelles infections en 24 heures et la mise en place d’un confinement plus strict. En attendant, le nombre de nouvelles infections continue de chuter dans les trois pays. Le 20 avril, Hong-Kong n’a rapporté aucun nouveau cas ; le même jour, Taïwan en a dénombré seulement deux, et 13 pour la Corée du Sud. Le nombre total d’infections depuis le début de la crise reste faible pour les trois pays, ce qui encourage la levée de certaines mesures et restrictions.

    (Avec Asianews)

  • Coronavirus : les messes publiques en France pourront-elles reprendre (en petit comité) ?

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    Lu sur le web  « riposte catholique »

    title-1576680650.jpgLes messes publiques pourront-elles reprendre (en petit comité) ? Le président de la République échangera, ce mardi 21 avril, avec le pape François, puis avec les représentants des cultes et des associations laïques (et autres sectes maçonniques et adorateurs de Satan…).

    L’entretien téléphonique avec le pape est prévu à 16 h, une heure avant l’audioconférence avec les responsables religieux et laïcs en présence du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Celle-ci est destinée à réfléchir sur la cohésion morale du pays face à la crise et les moyens de rebondir, a précisé l’entourage du président.

    Le 23 mars, lors de la première réunion avec les représentants des cultes, des francs-maçons et d’associations laïques, Emmanuel Macron avait prévenu que les fêtes religieuses d’avril (Pâques juive et chrétienne, début du ramadan) devaient se faire sans rassemblement.

    Devraient être présents mardi les mêmes participants, dont le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly, le président de la Conférence des évêques de France Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le grand rabbin de France Haïm Korsia, le président du Conseil français du culte musulman Mohammed Moussaoui, le co-président de l’Union des Bouddhistes de France Olivier Reigen Wang-Genh ainsi et le métropolite orthodoxe Emmanuel Adamakis.

    Ont également été conviés les représentants de la Fédération nationale de la Libre-Pensée, du Comité Laïcité République, de la Grande Loge de France, du Grand Orient de France Jean-Philippe Hubsch et de la Grande Loge féminine de France. »

    Ref. Les évêques ont rendez-vous avec Emmanuel Macron

    Où en est-on en Belgique ?

    Toutes les célébrations liturgiques publiques ont d'abord été suspendues sur l’ensemble du territoire national à partir du samedi 14 mars jusqu’au  vendredi 3 avril.

    Par une nouvelle directive, datée du lundi 23 mars, les évêques de Belgique ont ensuite décidé de proroger cette suspension du samedi 4 avril jusqu'au dimanche 19 avril inclusivement.

    Enfin, une décision du Conseil National de Sécurité du 15 avril a été avalisée par une communication des évêques diffusée le jeudi 16 avril: elle notifie que toutes les mesures prises par les autorités civiles et religieuses concernant les célébrations religieuses ou activités ecclésiales sont maintenues jusqu'au 3 mai 2020.

    Cette communication précise que, dès modification des mesures générales par un prochain Conseil National de Sécurité, le Conseil permanent de la Conférence des Évêques examinera avec les autorités civiles comment l'Église peut modifier ses propres mesures, en quels lieux et dans quelles conditions. Une nouvelle communication sur ce sujet suivra alors dès que possible.

    JPSC

  • Covid-19 : le lourd tribut acquitté par le clergé espagnol

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    Al menos 53 sacerdotes han muerto en España por coronavirus

    Requiescant in pace + Espagne. Au moins 53 prêtres sont morts du coronavirus Covid-19

    source

    20 Avril 2020

    L'un des diocèses les plus touchés est celui de Madrid, "avec un total de 100 prêtres infectés de gravité variable". Selon l'archevêque de Madrid, depuis le 11 mars, dans le cadre de la pandémie, 28 prêtres sont morts dans l'archidiocèse de Madrid. 9 d'entre eux ont confirmé le coronavirus.

    Dans le diocèse de Pampelune-Tudela, 7 prêtres sont morts de ce virus; 5 sont morts dans le diocèse de Ciudad Real; dans celui de Palencia 4 prêtres diocésains et un religieux; tandis que dans le diocèse de Calahorra et La Calzada-Logroño, qui comprend la communauté autonome de La Rioja, 4 prêtres sont morts.

    Europa Press indique également que dans l'archidiocèse de Barcelone, Oviedo et Valladolid et le diocèse de Getafe, 3 prêtres sont morts dans chacun d'eux.

    Dans les diocèses de Sigüenza-Guadalajara et Astorga 2, des prêtres sont morts.

    Un prêtre est décédé dans l'archidiocèse de Valence, ainsi que dans l'archidiocèse de Saint-Jacques-de-Compostelle et les diocèses de Vitoria, Malaga, Ourense, Solsona et Ciudad Rodrigo.

  • L’Italie sera consacrée à la Vierge Marie le 1er mai prochain

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    De Vatican News :

    Statue de l'Immaculée Conception, lace d'Esppagne, Rome

    Statue de l'Immaculée Conception, place d'Espagne, Rome

    L’Italie sera consacrée à la Vierge Marie le 1er mai prochain

    Comme l’a annoncé la Conférence épiscopale italienne (CEI), l’Italie sera consacrée à la Vierge Marie le 1er mai prochain, en la mémoire de saint Joseph travailleur. La cérémonie se déroulera en la basilique Santa Maria del Fonte presso Caravaggio, un vaste sanctuaire situé à l’est de Milan, dans la province de Bergame, l’une des plus touchées par l’épidémie de Covid-19.

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    De nombreux cris du cœur en direction d’un seul Cœur. «J’ai reçu plus de 300 lettres, pleines d’amour et de dévotion envers la Vierge Marie, et qui demandaient: pourquoi ne dédiez-vous pas au Cœur Immaculé de Marie notre nation, toutes les personnes qui souffrent à cause de cette épidémie, tous ceux qui travaillent dans les hôpitaux et qui doivent s’occuper de leur prochain ?», témoigne Mgr Gualtiero Bassetti, archevêque de Perugia-Città della Pieve et président de l’épiscopat italien, dans une vidéo publiée ce 20 avril sur le site de la CEI.

    Une date et un lieu significatifs

    En réponse à la demande des fidèles, les évêques ont donc décidé de confier à la Vierge Marie la nation italienne «afin qu’elle la protège et la sauve de la pandémie de coronavirus». L’acte de consécration aura lieu le vendredi 1er mai prochain à 21h00 depuis la basilique Santa Maria del Fonte presso Caravaggio, située dans le diocèse de Crémone, dans la province de Bergame.

    Lieu et date relèvent d’un choix «extrêmement symbolique», comme l’explique la CEI sur son site. Le mois de mai est en effet traditionnellement dédié à la Vierge Marie, et débuter ce mois par une telle consécration, «dans la situation actuelle, acquiert une signification très particulière pour toute l’Italie». Le sanctuaire de Caravaggio représente à lui seul «la souffrance et la douleur vécues sur une terre durement éprouvée par l’urgence sanitaire», peut-on lire encore. «L’Église confie à la Madone tous les malades, les opérateurs sanitaires et les médecins, les familles, les défunts», est-il expliqué, et en cette mémoire de saint Joseph, «les travailleurs» lui seront confiés tout particulièrement, au vu «des préoccupations et des craintes avec lesquelles tant d’entre eux regardent vers l’avenir»

    Un lourd bilan

    Le sanctuaire de Caravaggio, situé à quelques dizaines de kilomètres à l’est de Milan, se trouve donc en plein cœur de la Lombardie, région italienne la plus touchée par la pandémie de Covid-19. On y dénombre environ 35 000 cas positifs, plus de 19 500 personnes guéries et plus de 12 200 décédées, selon les chiffres du 19 avril communiqués par le ministère de la Santé italien. Ces chiffres s’élèvent respectivement à 108 257 (cas positifs), un peu plus de 25 000 (guéris), et 23 660 (décès) dans l’ensemble du pays.

    Un peu plus au nord du sanctuaire se trouve la ville de Bergame, particulièrement éprouvée par le coronavirus et souvent appelée «ville martyre» de la pandémie. L’on se souvient des images de camions de l’armée italienne venus en renfort pour évacuer des dépouilles vers d’autres villes tant les crématoriums de Bergame se trouvaient débordés. La cité de 121 000 habitants a enregistré 795 décès entre 1er mars et le 12 avril dernier, soit une augmentation de 370% par rapport au nombre moyen ces dernières années. L’Église locale a elle aussi payé un lourd tribu, avec 25 prêtres du diocèse morts du coronavirus. Aujourd’hui la situation s’améliore peu à peu, notamment dans les hôpitaux. Le 18 avril dernier, le maire de Bergame, Giorgio Gori, a publié sur son compte Twitter une photo de l’église du cimetière de la ville, vide, comme cela n’était plus arrivé depuis des semaines. Une église dont les portes ouvertes laissent généreusement entrer la lumière du jour, comme pour confirmer que la vague destructrice a enfin laissé place au temps du relèvement.  

    Un sanctuaire marial datant du XVe siècle 

    Le sanctuaire de Santa Maria del Fonte (aussi appelé Notre-Dame du Caravaggio) a été édifié entre les XVIe et XVIIIe siècle. Initiée plus précisément en 1575, sa construction a été fortement encouragée par saint Charles Borromée, archevêque de Milan. Le lieu correspond à celui d’une apparition de la Vierge Marie, survenue le 26 mai 1432, à une jeune paysanne de la région, Giannetta de’Vacchi. Celle-ci raconte avoir vu une jeune femme semblable à une reine qui, se présentant comme Marie, Mère de Dieu, l’aurait invitée à ne pas avoir peur, avant de lui confier le message suivant: «Il m’a été concédé de sauver les chrétiens des punitions imminentes et méritées de la Justice Divine, et de venir annoncer la Paix». La Vierge a également laissé plusieurs instructions, parmi lesquelles la demande de construction d’une chapelle sur le lieu de l’apparition, ce qui fut fait peu après, avant la construction de l’édifice actuel. La tradition attribue à la source située sous l’autel principal, et coulant encore aujourd’hui, une origine miraculeuse. Les pèlerins fréquentant ce majestueux sanctuaire bergamasque ont donc l’habitude de venir y tirer de l’eau. L’église a été élevée au rang de basilique mineure par le saint Pape Pie X en 1906. 

  • Eviter de recourir à des lignées cellulaires provenant de bébés avortés pour produire un vaccin contre le COVID

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    VACCIN CONTRE LE COVID-19 : ÉVITER TOUT LIEN AVEC L’AVORTEMENT ?

    20 avril 2020

    Aux Etats-Unis, quatre évêques catholiques « ont demandé au Dr Stephen M. Hahn, commissaire de la Food and Drug Administration (FDA) », de « veiller à ce que les vaccins contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) soient développés de manière éthique et n'aient aucun lien avec l'exploitation de l'avortement ». La lettre qu’ils lui ont adressée a reçu le soutien des « dirigeants de nombreuses organisations liées à la santé, la bioéthique ou la de défense de la vie ».

    Cette lettre rappelle que « parmi les dizaines de vaccins actuellement en développement, certains sont produits en utilisant d’anciennes lignées cellulaires qui ont été créées à partir de cellules de bébés avortés ». Et précise qu’« il n'est pas nécessaire d'utiliser des lignées cellulaires éthiquement problématiques pour produire un vaccin COVID ou tout autre vaccin, car d'autres lignées cellulaires ou procédés n'impliquant pas de cellules issues d'avortements sont disponibles et sont régulièrement utilisés ». Pour les signataires, « aucun Américain ne devrait être forcé de choisir entre être vacciné contre ce virus potentiellement mortel et violer sa conscience ».

    Helen Watt, du centre de bioéthique Anscombe de l'université d'Oxford, témoigne qu’elle est « souvent » interrogée sur le sujet. Et propose une analogie : « Il peut être utile d'imaginer ce que nous ressentirions à l'idée d'utiliser un vaccin cultivé (si cela était physiquement possible) sur une lignée cellulaire produite à partir d'un rein d'adulte prélevé, disons, sur un dissident tué par un régime injuste. Ce tissu a été, imaginons, vendu ou donné par le régime à une banque de tissus à laquelle les chercheurs ont ensuite eu accès ». Pour Helen Watt, notre disposition à accepter ce vaccin dépendrait du fait que « ces assassinats politiques aient cessé avec la chute du régime et que le vaccin disponible aujourd'hui soit vieux de plusieurs années ». Si « le régime était encore en vigueur, exécutant encore des dissidents et mettant leurs tissus à disposition pour la création de lignées cellulaires utiles », serions-nous « prêts à accepter ce vaccin ? », interroge-t-elle.

    Pour aller plus loin :

    Covid-19 : Des Etats américains utilisent l’épidémie pour relancer la recherche sur les tissus fœtaux

    Interdiction d’utiliser des tissus fœtaux issus d’IVG aux Etats-Unis : les chercheurs cherchent d’autres financements

    Etats-Unis : des fœtus avortés pour créer des souris chimériques

    Sources: BioEdge, Michael Cook (18/04/2020) – Zenit (18/04/2020)

  • Eclairant : les précautions de saint Charles Borromée à Milan lors de l'épidémie de peste de 1576

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    File:Ciampelli San Carlo Borromeo, XVII d.C.jpg - Wikimedia Commons

    Les faits exposés ci-dessous rétablissent la vérité historique souvent malmenée par ceux qui mettent en avant l'action de saint Charles Borromée à Milan lors de la peste de 1576-1577 comme s'il s'était soucié uniquement de maintenir le culte sans s'être préoccupé des mesures sanitaires.

    Source : https://www.breviarium.eu/2020/03/28/peste-san-carlo-quarantena/

    (traduction rapide)

    Charité & Quarantaine: la vraie histoire de la peste de Saint Charles

    28 mars 2020

    La propagation imposante de l'épidémie de Covid-19 a entraîné la suspension, sur tout le territoire national (italien), des célébrations eucharistiques à participation populaire, validement organisées par les Ordinaires diocésains, acceptant pleinement les indications fournies par la Conférence Episcopale Italienne dans l'interprétation de la Dpcm n.52 / 2020 et conformément au principe de collaboration mutuelle avec l'État conformément à l'art. 1 du Concordat.

    Il semblerait que les reconstitutions historiquement inexactes récemment diffusées aient été affectées par l'influence néfaste exercée par les Lumières et les brochures anticléricales des XVIIIe et XIXe siècles qui, dans le but d'attribuer la responsabilité de la propagation de l'infection à la partie milanaise de la Réforme catholique, avaient pour intérêt de décrire Charles Borromée comme totalement inconscient des précautions sanitaires nécessaires. (...)

    Les nombreux témoignages des contemporains de Borromée et les chroniques détaillées relatives à l'épidémie dramatique de 1576-1577 renvoient un tableau très différent de la narration déformée et caricaturale proposée par les commentateurs tendancieux qui voudraient présenter le cardinal (...) prêt à accepter consciemment le risque d'affecter la santé d'autrui, avec la subversion totale du sens même du Sacrifice eucharistique qui en découle.

    Au début de 1576, Milan fut envahie par la grande joie et l'inquiétude suscitées par la décision de Grégoire XIII d'accepter l'appel du cardinal Borromée par lequel le saint archevêque avait demandé au pape l'extension du jubilé, célébré à Rome en 1575, au diocèse ambrosien, pour permettre aux Milanais et aux Lombards n'ayant pas pu se rendre à Rome au cours de l'année précédente de profiter de l'Indulgence. Avec le début solennel de l'année jubilaire extraordinaire, le 12 février, des milliers de pèlerins de tout le diocèse se sont rassemblés dans la ville. Informé de la propagation de la peste à Trente, Venise et Mantoue, initialement précédée par une simple fièvre grippale, le marquis d'Ayamonte Antonio de Guzman y Zuñiga, gouverneur de Milan, a introduit en avril des restrictions strictes sur les pèlerinages, à condition que l'entrée dans la ville soit autorisé seulement à de petits groupes d'une douzaine de personnes en possession d'un document, délivré par les autorités sanitaires du territoire d'origine, qui certifie l'absence de symptômes imputables à une maladie pestilentielle. (...)

    Bien que le Tribunal de la santé, au fur et à mesure de la progression de la contagion dans les municipalités du duché, ait pris des mesures de plus en plus strictes pour prévenir la propagation de la peste dans l'État milanais, comme l'isolement des villages touchés par la peste, l'introduction de restrictions d'accès à la ville, la suspension de tout événement impliquant des rassemblements de personnes, la limitation des échanges, la surveillance quotidienne des six portes laissées ouvertes pour le transit des seuls détenteurs de «factures» et le nettoyage quotidien des rues , les premiers cas de peste sont survenus à Milan au cours du mois de juillet. L'épidémie a éclaté définitivement au début de la deuxième décade d'août, lors de la visite de Jean d'Autriche, qui a immédiatement quitté la ville. Alors que le marquis d'Ayamonte s'est également dépêché de prendre sa retraite avec son tribunal de Vigevano, imité par une grande partie de l'aristocratie et même par de nombreux membres de la magistrature de la ville qui ont déménagé dans leurs résidences de campagne, saint Charles, qui était allé à Lodi pour aider l'évêque Antonio Scarampo, alors sur le point de décéder à cause de la peste, a décidé de retourner immédiatement à Milan.

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  • Coronavirus en RDC: le Prix Nobel Denis Mukwege pour un confinement des plus de 60 ans

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    Mukwege B9717155043Z.1_20181005143617_000+GREC5V1D9.3-0.jpgLe Prix Nobel de la paix congolais Denis Mukwege a plaidé samedi pour un confinement des personnes de plus de 60 ans et le port du masque afin de lutter contre la propagation du coronavirus qui a fait 25 morts en République démocratique du Congo (RDC). Interrogé sur l’éventuelle expérimentation d’un vaccin contre le Covid-19, le Dr Mukwege s’est par ailleurs montré prudent après la polémique suscitée par cette question sur le continent: « Si on demande mon avis, je dirai qu’il faut commencer par vacciner la Chine, l’Europe et l’Amérique » où le virus a déjà tué plusieurs milliers de personnes. Lu sur le site web de La Libre Afrique :

    « Le gynécologue a recommandé «un confinement partiel des personnes âgées de plus de 60 ans, souvent plus à risques. Ceci permettra de protéger les plus fragiles, qui sont les plus exposés aux complications mortelles », lors d’une conférence de presse à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (est).

    Le confinement général est difficile selon lui: « la grande majorité de nos populations n’a pas des logements spacieux, salubres et surtout elles doivent sortir tous les jours pour trouver à manger ».

    Désigné par les autorités pour coordonner la riposte contre le coronavirus dans la province du Sud-Kivu, Mukwege recommande « le port obligatoire de masque pour tout le monde » afin de « rompre la chaine de transmission du Covid-19 ».

    « Notre chance réside dans la jeunesse de notre population, les moins de 60 ans représentent 96% de la population », s’est réjoui le Dr Mukwege.

    La RDC a déclaré 307 cas de Covid-19, avec 25 décès depuis l’annonce de l’épidémie le 10 mars, selon le dernier bilan officiel. La majorité des cas sont à Kinshasa (295), avec quelques-uns en province dont quatre dans le Sud-Kivu.

    A Kinshasa, la commune de la Gombe – siège des institutions, banques et grandes ambassades-, considérée comme épicentre de l’épidémie est confinée depuis le 6 avril. Les autorités devraient se prononcer en fin de journée sur la prolongation ou non de ce confinement qui court jusqu’au 20 avril. »

     Ref. RDC: le Prix Nobel Denis Mukwege pour un confinement des plus de 60 ans

     JPSC

  • Messes et sacrements : la leçon d'un évêque américain

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    D'Angela Pellicciari sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Messes et sacrements, la leçon d'un évêque américain

    17-04-2020

    «Nous devons annoncer la vie éternelle en Jésus-Christ. D'autant plus en ces temps difficiles où le peuple a besoin d'espoir et de consolation. "La mort de deux de ses amis prêtres pour coronavirus a fait que Mgr Peter Baldacchino a décidé de reprendre la célébration de la messe avec le peuple. Raisons qui servent de guide .

    "Nous avons été appelés par le Christ et ordonnés pour servir le peuple du diocèse de Las Cruces (Nouveau-Mexique), pour apporter espoir et consolation en ces temps difficiles": avec ces mots, Peter Baldacchino, le seul évêque à le faire aux USA, a décidé de revenir pour célébrer les messes en public et a exhorté les prêtres de son diocèse à faire de même, naturellement dans le respect des précautions prévues par l'Etat.

    Baldacchino n'est pas un inconscient, un naïf qui ne connaît pas la douleur distribuée à pleines mains par le coronavirus. Bien au contraire. Dans la lettre qu'il a écrite aux fidèles du diocèse, il a précisé que c'est précisément le sacrifice héroïque de deux de ses plus chers amis prêtres, morts de coronavirus, qui l'ont poussé à revoir sa position antérieure.

    «S'il est certain que nous devons prendre toutes les précautions raisonnables pour réduire l'infection du coronavirus, il est également certain qu'en tant que prêtres, nous devons offrir à la population le service le plus important et le plus essentiel de tous. Les dernières semaines ont montré que la politique de maintien à domicile a de nombreuses conséquences imprévues ": les demandes d'aide auprès des services de santé mentale ont augmenté de 891%, de même que les violences pratiquées à l'intérieur des murs de la maison. "Pour parler franchement", des personnes enfermées dans la maison, aux perspectives d'emploi incertaines, avec la terreur de tomber malade, "ont surtout besoin d'une parole d'espoir".

    «Nous devons annoncer la vie éternelle en Jésus-Christ. C'est précisément l'urgence de cette nouvelle qui a poussé les apôtres à évangéliser, et cette urgence n'a certainement pas diminué de nos jours. Le Christ est vivant et nous sommes ses ambassadeurs". Les messes télévisuelles, a-t-il noté, représentent une tentative de combler un vide, "mais je suis de plus en plus convaincu qu'elles ne suffisent pas".

    L'évêque du petit diocèse de Las Cruces a ensuite abordé un point délicat qui ne concerne pas le seul État du Nouveau-Mexique et pas même les États-Unis seuls: Baldacchino a rappelé combien récemment l'État du Nouveau-Mexique a exclu les églises de la liste des "services essentiels" ":" Je suis en désaccord de toutes mes forces. Il me semble que si nous faisons le décompte quotidien des victimes de l'épidémie, nous oublions combien sont ceux qui sont morts spirituellement ". Les prêtres «peuvent et doivent continuer à exercer leur ministère. Les fidèles ne doivent pas être privés des sacrements, surtout lorsqu'ils sont en danger de mort ".

    Depuis son existence, l'Église a été confrontée à un pouvoir temporel. Depuis que l'Église existe, elle défend sa liberté contre le pouvoir temporel. Depuis que l'Église a existé, elle a exposé la vie de ses ministres (et pas seulement) pour défendre la liberté religieuse. Pour défendre l'annonce de la victoire sur la mort.

    Les chrétiens ne peuvent pas se plier aux dispositions de ceux qui considèrent la réalité terrestre comme la seule à considérer.