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Sexualité - Page 67

  • Cardinal Antonelli : l’eucharistie pour tous ?

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    C’est la pente savonneuse sur laquelle risque de déraper encore davantage la pratique eucharistique si le synode ouvre la porte aux échappatoires ambigües. L’histoire du concile Vatican comporte à cet égard des leçons qui donnent à réfléchir. Sandro Magister, sur son site « Chiesa » rapporte ici le double cri d’alarme du cardinal Antonelli  (JPSC) :

    jpg_1351066.jpg"ROME, le 12 juin 2015 – Le cardinal Ennio Antonelli, 78 ans, est une autorité en ce domaine. Pendant cinq ans, il a été le président du Conseil pontifical pour la famille et c’est lui qui a été chargé de l’organisation des deux Rencontres mondiales des familles qui ont précédé celle qui va avoir lieu prochainement à Philadelphie : celle de Mexico en 2009 et celle de Milan en 2012.

    Il a d’autre part acquis une notable expérience pastorale. Il a été archevêque d’abord de Pérouse et ensuite de Florence, ainsi que, pendant six ans, secrétaire de la conférence des évêques d’Italie. Il fait partie du mouvement des Focolari.

    Il n’a pas pris part à la première session du synode consacré à la famille qui a eu lieu au mois d’octobre dernier. Toutefois il participe activement à la discussion qui a lieu actuellement, comme le prouve le livre qu’il vient de publier ces jours-ci :

    E. Antonelli, "Crisi del matrimonio ed eucaristia" [Crise du mariage et eucharistie], Éditions Ares, Milan, 2015, 72 pp., 7,00 euros

    C’est un livre particulier. Agile, comptant peu de pages, il se lit d’une seule traite. Il est introduit par une préface qui a été rédigée par un autre cardinal expert en la matière, Elio Sgreccia, ancien président de l’académie pontificale pour la vie.

    Le site web du Conseil pontifical pour la famille a mis cet ouvrage en ligne dans son intégralité, en trois langues : italien, anglais et espagnol :

    > Crisi del matrimonio ed eucaristia

    On trouvera ci-dessous quelques extraits qui permettront de s’en faire une idée. 

    Le cardinal Antonelli y présente une nouvelle fois, avec une aimable fermeté et un réalisme pratique, la doctrine et la pastorale qui sont actuellement en vigueur en ce qui concerne le mariage.

    Et il met en évidence les conséquences insoutenables auxquelles on arriverait si certains des changements qui sont actuellement proposés à différents niveaux de l’Église étaient mis en œuvre.

    EXTRAITS DE : "CRISE DU MARIAGE ET EUCHARISTIE"

    par Ennio Antonelli

    AUX HOMOSEXUELS QUI VIVENT ENSEMBLE AUSSI, POURQUOI PAS ?

    La pastorale en vigueur encore actuellement donne des indications analogues en ce qui concerne les divorcés remariés, les personnes qui vivent ensemble sans être unies par quelque lien institutionnel que ce soit et les catholiques qui ont uniquement contracté un mariage civil. 

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  • Le pape François critique l'ideologie du genre

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    Sur Radio Vatican :

     

    (RV) Le Pape a reçu ce lundi les évêques de Porto Rico, une île sous administration des Etats-Unis, mais qui dispose d’une conférence épiscopale propre, comptant sept évêques pour six diocèses. Ce territoire bilingue, hispanophone et anglophone, avait été visité par Jean-Paul II en 1984.

     

    Dans son intervention en espagnol, dont il a remis le texte aux évêques, le Pape François a insisté sur l’importance de ce territoire dans l’histoire du christianisme américain, Le diocèse de Porto Rico avait été fondé en 1511, ce qui en fait l’un des premiers diocèses de l’évangélisation des Amériques. Mais le Pape François a aussi averti les évêques sur les risques de division. 

     

    Le Pape a appelé les évêques à l’unité : « Ne gâchez pas votre énergie dans des divisions et des affrontements, sachez prendre de la distance par rapport à toute idéologisation ou tendance politique qui pourrait vous faire perdre du temps et la vraie ardeur pour le Royaume de Dieu. »

     

    Dans la perspective du Jubilé de la miséricorde, le Pape demande à l’épiscopat portoricain de cultiver une attitude accueillante avec vos prêtres, afin « qu’ils se sentent guidés et écoutés pour qu’ils puissent grandir en communion, sainteté et sagesse, et portent à tous les mystères du salut, notamment à travers le sacrement de la réconciliation. »

     

    Le Pape a aussi insisté sur l’importance des vocations sacerdotales et de la formation dans les séminaires, alors que Porto Rico a été confronté dans la décennie écoulée à une diminution sensible du nombre de prêtres.

     

    Rappelant la beauté du mariage et critiquant l'idéologie du genre, François a aussi rappelé que « les différences entre homme et femme ne sont pas faites pour la subordination, mais pour la communion et la génération ». En reprenant un extrait de la déclaration d’Aparecida de 2007, dont il avait été l’un des principaux rédacteurs, François a rappelé que « le mariage est l’un des trésors les plus importants des peuples latino-américains et caribéens ».

  • Le synode sur la famille, l'Irlande et le "mariage" homosexuel

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    Synode sur la Famille, Irlande et « mariage » homosexuel

    Dans cet entretien, Mgr Tony Anatrella décrypte les tenants et aboutissants du vote irlandais sur le "mariage" homosexuel, dans le cadre d'une réflexion plus large sur la famille et alors que l'Eglise prépare le deuxième synode sur la famille.

    (ZENIT.org) 

     « Accueillir avec bienveillance et sympathie toutes les personnes, ce que font la plupart des prêtres, est une chose ; mais créer des institutions « matrimoniales » en fonction de leur situation particulière en est une autre », explique Monseigneur Anatrella dans cet entretien à propos du récent vote irlandais. Il fait observer que loin d’être « en retard », la position catholique est « prophétique ».

    L’Irlande a accepté par référendum le « mariage » entre personnes de même sexe là où il avait été simplement voté par des parlements nationaux souvent dans l’interrogation d’une majorité de la population. Un phénomène nouveau qui manifeste une accoutumance à ce qui est revendiqué depuis quelques années.Monseigneur Tony Anatrella qui étudie depuis des années la question de l’homosexualité et les revendications des groupes militants, répond aux questions de Zenit pour en mesurer les conséquences.

    Monseigneur Tony Anatrella, est psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, Consulteur du Conseil Pontifical pour la Famille et du Conseil Pontifical pour la Santé, et Expert auprès du Synode sur la Famille en 2014. Il est l’auteur, pour le thème de cette interview, des livres : Le règne de Narcisse – le déni de la différence sexuelle – Éditions Presses de la Renaissance et Mariage en tous genres, Éditions l’Échelle de Jacob.

    Zenit – L’Irlande vient d’accepter le mariage entre personnes de même sexe à la suite d’un référendum où 62% des votants ont répondu « oui » ? Est-ce une défaite pour l’Église ?

    Monseigneur Tony Anatrella - C’est une défaite pour ce que représente la famille et le sens du mariage qui, lui, exprime l’alliance des sexes ; une institution qui ne concerne pas ceux qui ont un attrait envers les personnes de même sexe. L’alliance se trouve ainsi altérée car le mariage est une institution séculaire créée en extension de la différence sexuelle. C’est un vol des mots et des symboles pour les attribuer à deux semblables qui sont en dehors de la logique de l’alliance conjugale. La « conjugalité » homosexuelle n’existe pas puisque rien ne se conjugue dans ce type de relation qui reste de l’ordre individuel mais ne concerne pas la société. L’homosexualité ne se traite pas au plan social de la même façon qu’elle s’aborde sur le plan individuel dans le sens où elle n’est pas un fondement du lien social. C’est pourquoi nous devrions faire davantage attention au langage que nous utilisons. Il est impertinent de parler de « couple » homosexuel car la notion de couple ne s’applique qu’à un homme et une femme. Les choses doivent être désignées dans ce qu’elles apparaissent en réalité : il est plus juste de parler de « duo » de personnes de même sexe. Malheureusement tout le langage est faussé ce qui empêche d’avoir l’intelligence de la situation.

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  • Cinq évêques allemands affirment la foi catholique sur le mariage, la sexualité humaine et la communion

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    11083866_1579080669028420_3785966296786649811_n.jpgLu sur le site de Reinformation.TV (Anne Dolhein) :

    Avec Mgr Stefan Oster, cinq évêques allemands affirment la foi catholique sur le mariage, la sexualité humaine et la communion

    C’est un jeune évêque allemand – Mgr Stefan Oster, 49 ans, nommé à la tête du diocèse de Passau en avril 2014 par le pape François – qui a pris la tête de ce que l’on pourrait appeler une « contre-révolution » face aux déclarations révolutionnaires de plusieurs de ses confrères sur le mariage, la sexualité humaine et l’accès à la communion. Si cette opération de révolution dans l’Eglise est menée par le cardinal Walter Kasper et par le cardinal Reinhard Marx (qui l’avait sacré évêque…), Mgr Oster, lui, a choisi d’agir en répondant aux revendications hérétiques du plus puissant groupe laïque allemand, le Comité central des catholiques allemands (ZdK). Les cinq évêques qui ont contresigné son appel sont pour la plupart âgés de moins de 60 ans.

    Le ZdK (Zentralkomitee der deutschen Katholiken) est une organisation fondée par l’épiscopat allemand, qui se veut la voix officielle des laïcs catholiques du pays. Le 9 mai dernier, il a publié un appel officiel, unanimement adopté lors de son assemblée générale à Würzburg, pour demander que les divorces remariés puissent accéder à la communion, et au-delà – conformément aux objectifs moins visibles visés par le « lâcher de ballon » du cardinal Kasper à ce sujet – l’acceptation de toutes les formes de cohabitation, la bénédiction des couples homosexuels et la « remise à plat de la question de la contraception ».

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  • Selon une psychiatre australienne, le célibat des prêtres n'est pas la cause des abus sexuels

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    Du site du journal La Croix (extraits):

    Une psychiatre australienne estime que le célibat des prêtres n’est pas la cause des abus sexuels

    Une psychiatre australienne, interrogée lundi 25 mai par la Commission royale sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels sur mineurs, a souligné que, si ces abus étaient plus fréquents dans l’Église catholique, on ne pouvait les mettre en relation avec le célibat sacerdotal.

    Professeur associé à l’École de psychiatrie de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud et travaillant depuis les années 1980 sur les abus sexuels, notamment dans l’Église catholique, Carolyn Quadrio a souligné que l’Église catholique était sans doute l’institution la plus touchée par la question des abus sexuels sur mineurs.

    Mais pour cette psychiatre formée par les théories féministes et les études de genres, si la question du célibat ecclésiastique est « importante », il est exagéré d’affirmer qu’il est la cause des abus sexuels commis par des membres du clergé. (...)

    « Je ne pense pas que le célibat conduise aux abus, mais je pense que des hommes qui sont déjà attirés par des enfants comme objets sexuels se sentiront plus à l’aise dans le sacerdoce », a-t-elle expliqué rappelant qu’il y avait aussi des abuseurs « dans des religions où les prêtres peuvent se marier ». « Mais dans la majorité des cas, et spécialement dans un contexte catholique », il s’agit d’hommes « qui ont clairement une orientation exclusive vers les enfants ». (...)

  • Le pape François insiste sur l'importance du parcours préliminaire des fiançailles

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    Importance des fiançailles

    Cité du Vatican, 27 mai 2015 (VIS). Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St.Pierre en présence de 27.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant la question des fiançailles:

    La liberté du lien matrimonial, a-t-il dit, "demande que la décision soit prise de manière consciente et qu'elle ne repose pas seulement sur l'attraction et le sentiment... L'amour et l'alliance pour la vie entre un homme et une femme ne s'improvise pas. Le mariage express et il faut travailler sur l'amour, qui s'apprend et s'affine. Faire de deux vies une seule relève aussi du miracle, du miracle de la liberté et du coeur qui vient de la foi. Il faut réfléchir sur tout cela d'autant que les repères sentimentaux sont aujourd'hui confus. Qui prétend avoir tout tout de suite cède parfois sur tout et tout de suite à la première difficulté ou à la première occasion. Quelle confiance peut-on placer dans la fidélité du don si on a pris l'habitude de consommer l'amour comme une sorte d'intégrateur de bien-être?

    Les fiançailles font naître la volonté de construire ensemble quelque chose qui ne sera jamais et à aucun prix ni acheté ni vendu, trahi et abandonné... Dans sa sagesse l'Eglise fait une distinction entre fiancés et époux". Il y a une différence profonde entre les deux états et "il faut éviter de prendre à la légère ou de mépriser cette différence". Le corps ayant une répercussion sur l'âme, "on ne peut user de la chair avec légèreté sans blesser l'esprit. Notre société et sa culture sont plutôt indifférentes à la question du passage" des fiançailles au mariage, ce qui pénalise "les jeunes sincèrement décidés à fonder un foyer et à mettre au monde des enfants. Souvent même, ils se retrouvent aux prises à mille obstacles, mentaux comme pratiques".

    Evoquant ensuite la préparation au mariage, le Saint-Père a parlé des doutes initiaux qu'expriment certains couples face au discours du prêtre. Après quoi, a-t-il ajouté, "ils sont contents et reconnaissants parce qu'ils ont découvert une occasion de réfléchir de manière originale à leur parcours. Combien d'époux vivent ensemble sans vraiment se connaître! L'expérience permet de réévaluer les fiançailles comme période de découverte de l'autre et d'élaboration d'un projet commun... La préparation au mariage doit notamment toucher à l'essentiel", à faire redécouvrir la Bible, la prière liturgique comme familiale, de vivre les sacrements en famille. C'est par eux que "le Seigneur vient vers les fiancés pour les préparer à s'accepter l'un l'autre selon sa grâce et en fraternité avec pauvres et autres personnes dans le besoin. Les fiancés qui s'engagent dans cette voie de la sobriété et du mariage grandissent et préparent positivement la célébration de leur union, d'une manière non mondaine mais chrétienne". Tous les fiancés se préparent à se déclarer uni à l'autre "sans brûler les étapes...d'autant que le temps des fiançailles peut vraiment être une période d'initiation, de préparation à la surprise des dons spirituels par lesquels le Seigneur enrichit et fait vivre dans sa bénédiction la famille par l'intermédiaire de l'Eglise".

    Prions la Sainte Famille, a conclu le Pape François, afin que chaque famille chrétienne fasse ce parcours préliminaire des fiançailles, et prions pour tous les fiancés ici présents. Bonne route à tous!".

  • Réunion secrète d’évêques : un enterrement pour l’enseignement de saint Jean-Paul II

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    Nous avions annoncé ici : « Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière », la rencontre organisée à la Grégorienne, l’université jésuite de Rome, par un lobby d’évêques et « d’experts » européens désireux d’infléchir la morale catholique du mariage et de la famille. Le « Forum catholique » revient sur ces échanges auxquels participaient notamment les présidents des conférences épiscopales d'Allemagne, de France et de Suisse: 

    conf_COP21_viénot_lasida_brunin_baujard-770x375 (1).jpg« Nous en savons un peu plus sur la réunion secrète d’évêques de France, d’Allemagne et de Suisse, hier lundi 25 mai à Rome (évoquée ici). 

    La conférence des évêques allemands a publié un communiqué afin de calmer les discussions autour de la révélation de cette très discrète réunion. Voici ce communiqué :

    « Le lundi 25 mai dernier, à l’invitation des trois présidents des conférences épiscopales de Suisse, France et Allemagne, des évêques des trois conférences – dont plusieurs pères du synode –, des professeurs de théologie, des collaborateurs de la curie romaine et des journalistes se sont rencontrés pour une journée d’études, à l’université pontificale grégorienne, à Rome. Cette initiative est dans le prolongement de la rencontre annuelle des trois présidences de conférence, qui en 2015, a eu lieu, à Marseille, en janvier.

    Les 50 participants ont débattu sur les thèmes du synode d’octobre prochain: «Vocation et mission de la famille en Eglise et dans le monde contemporain». Le souhait des trois présidents était d’enrichir la réflexion sur les fondements bibliques et théologiques de ces thèmes, et de préciser les problématiques au cœur des débats actuels sur le mariage et la famille.

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  • Mgr Morerod : Quand l’Église catholique se calque trop sur la société dans laquelle elle se trouve, ça la décrédibilise.

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    Lu dans  « Famille chrétienne » à propos des Unions homosexuelles :

    47839304.jpgMgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, réagit à la décision prise le 16 mai par les délégués de l’Église protestante unie de France, qui ont décidé d’ouvrir aux pasteurs la possibilité de bénir les personnes homosexuelles mariées. Nouvelle en France, cette pratique est déjà en usage en Suisse dans certaines Églises réformées.

    Comment réagissez-vous à cette décision qui ne fait pas l’unanimité en France, y compris dans la sphère protestante ? Le 18 mai, le Conseil national des évangéliques de France l’a en effet jugée « consternante » et « contestable ».

    Je peux comprendre qu’on cherche à apaiser la souffrance des personnes, mais je ne crois pas qu’on y arrivera, nous, chrétiens, en nous écartant du message biblique qui rejette les relations homosexuelles, tout en invitant à accueillir toute personne. Ce que nous avons à dire aux personnes homosexuelles n’est pas simple à recevoir – « vivez la chasteté ! » –, mais nous devons essayer de suivre la Bible, et non l’esprit du monde, car c’est ce que l’Église doit faire. On touche là une certaine ironie de l’histoire : la Réforme nous a beaucoup reproché de ne pas suivre la Parole. Maintenant que nous le faisons, la Réforme, elle, le fait peut-être moins…

    Est-ce un pas supplémentaire vers l’alignement des églises de la Réforme sur les valeurs de la société actuelle ?

    J’en ai peur ! Sociologiquement parlant – et cela a été étudié spécifiquement aux États-Unis – quand une Église entreprend de suivre le mouvement général de la société, elle y est certes mieux acceptée et y fait moins l’objet de critiques. Mais cela l’amène aussi à s’éroder, voire à mourir. Certaines églises américaines l’ont même accepté explicitement pour elles-mêmes. Pourquoi irait-on à l’église, si c’est pour se retrouver soi-même ? On y va pour trouver Dieu. Grandir. Se convertir. Sinon, pourquoi irait-on ? Autant rester chez soi ! Alors on n’y va plus.

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  • Quand l'archevêque de Dublin se réjouit... (mise à jour le 26.5)

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    De zenit.org (Marina Droujinina), ces informations qui corrigent l'impression assez fâcheuse que nous avait laissée l'article du Monde évoquant la réaction de l'archevêque de Dublin :

    Irlande : sauver la "définition fondamentale du mariage"

    Dans le contexte du référendum irlandais sur les mariages entre personnes de même sexe, l'archevêque de Dublin défend le "droit des enfants à avoir un père et une mère" et estime que cette question peut être résolue par "une autre forme de législation" que le mariage.

    La « définition fondamentale du mariage » ne doit pas être changée, car à sa base il y a « une complémentarité unique entre l’homme et la femme », estime Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin en Irlande.

    L'archevêque évoque à l’antenne de Radio Vatican le référendum national irlandais organisé le 22 mai sur la question de l’ouverture du mariage aux personnes du même sexe : 62% des votants se sont prononcés en faveur de cette ouverture.

    Il met en garde : cette approbation ne sera pas en mesure de « résoudre les problèmes » car « le mariage a sa place dans la construction de la société » et « modifier sa définition aura des conséquences à long terme ».

    L'archevêque dénonce les dangers qui suivront une loi éventuelle, notamment son impact « sur les programmes scolaires qui parleront du mariage entre deux personnes et non entre l’homme et la femme ». Il souligne également les conséquences sur les enfants « qui doivent avoir droit à un père et à une mère ».

    « Il était difficile de dire "non" lors de ce référendum, estime Mgr Martin, car les opposants s’appuient sur des choses différentes dans leur argumentation. Les uns ont comme soutien "des principes fondamentaux" et les autres les "histoires individuelles". »

    S'il faut « écouter des personnes homosexuelles, car elles ont beaucoup souffert dans le passé », l'archevêque plaide pour « répondre à leurs besoins par une autre forme de législation qui n'exige pas le changement de la définition du mariage ».

    Du site du journal Le Monde, cette surprenante réaction de Mgr Diarmuid Martin au résultat du referendum en faveur du "mariage homosexuel" :

    (...) L’archevêque de Dublin, Diarmuid Martin, est allé jusqu’à dire que l’Eglise devait désormais « ouvrir les yeux ». Il s’est « réjoui » du bonheur « que les gays et les lesbiennes doivent ressentir en ce jour » et a fait un mea culpa au nom de son institution : « Peut-être que les membres de l’Eglise n’ont pas compris » les implications du mariage homosexuel.

    « C’est une révolution culturelle qui est en marche (…). La plupart des jeunes gens qui ont voté “oui” sont le produit de notre système scolaire catholique. [Il faut] trouver la manière de faire passer notre message, voilà désormais l’immense défi qui nous attend. » 

    Lire : Apres-le-referendum-irlandais

  • Monseigneur Léonard à Liège : une parole chrétienne sur l’homosexualité

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    A l’approche du prochain synode sur la famille, l’Europe déchristianisée s’agite à nouveau pour faire plier les normes morales du catholicisme. A cet égard, une petite piqûre de rappel ne fera pas de tort. 

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    Répondant le 28 janvier dernier à une question du public lors de sa conférence introductive au cycle de lunchs débats sur « La Famille, solution ou problème ? » organisée par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège, notre archevêque, Monseigneur André-Joseph Léonard a évoqué, entre autres choses, ce phénomène récurrent  de l’homosexualité : une question vieille comme le monde, mais que la société occidentale post-chrétienne se pose  en des termes que même la Grèce antique n’a jamais envisagés :  Quelle forme de sexualité la société doit-elle institutionnaliser ? Lorsqu'on parle de mariage et de l’adoption des enfants par des personnes homosexuelles, de quoi parle t-on ? Quel est l’intérêt pour la société et quel est l’intérêt de l’enfant ? La société doit-elle redéfinir le couple, le mariage et la famille à partir d’une orientation sexuelle ?

    Plus spécifiquement, située dans le contexte agité du synode de 2014, la question était :  « -Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    Voici la réponse de l’archevêque :

    « - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin. 

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit : non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel. 

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes »

    Un colloque organisé  ce vendredi 22 mai  par le diocèse de Liège est revenu sur le sujet avec, entre autres,  les témoignages du capucin Germain Dufour et du jésuite José Davin  (ref. L’homosexualité : oser en parler) : sans doute pas tous dans les mêmes termes.

  • Le Catéchisme de l'Eglise catholique et l'homosexualité

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    Pour rappel :

    2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelleexclusive ou  prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cfGn 191-29 ; Rm 124-27 ; 1 Co 610 ; 1 Tm 110), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDFdécl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

    2358 Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnéeconstitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respectcompassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.

    2359 Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtriseéducatrices de la liberté intérieurequelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprochergraduellement et résolument, de la perfection chrétienne.

  • Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

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    Lu dans le « Figaro » :

    « Il y a vingt-deux ans seulement, en 1993, l'Irlande légalisait l'homosexualité. Vendredi 22 mai, le même pays a été le premier au monde à voter par référendum pour la légalisation du mariage homosexuel.

    Les résultats définitifs ne sont pas encore connus, et le dépouillement est en cours, mais le premier ministre, Enda Kenny, a affirmé dans la matinée de samedi que le oui semblait en passe d'être acquis. Plusieurs opposants ont également reconnu leur défaite. Les Irlandais ont voté en faveur de la phrase suivante : « Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe. » Pour M. Kenny, il s'agit d'un signal fort au reste du monde que les Irlandais peuvent être des pionniers, même en matière de mœurs.

    Forte participation

    Le sujet a passionné l'Irlande ces derniers mois. Des affiches étaient accrochées à tous les lampadaires, et le taux de participation devrait dépasser les 60 %, plus élevé que la moyenne habituelle des référendums. Le camp des opposants n'a cependant pas mobilisé comme les manifestations contre le « mariage pour tous » en France ont pu le faire. En partie, l'explication est politique : tous les partis, au pouvoir comme dans l'opposition, ont fait campagne pour le mariage homosexuel.

    L'autre explication est le changement profond qu'a connu la société irlandaise en à peine deux décennies. Ce pays très catholique, où le clergé contrôle presque l'intégralité des écoles, a progressivement abandonné tous les tabous d'autrefois. En 1993, la contraception est libéralisée, la même année où les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont légalisées. Le divorce est autorisé en 1995, et en 2010, le partenariat civil autorisé.

    Seul l'avortement demeure un sujet presque intouchable. La loi l'interdit encore, sauf en cas de « risque réel et substantiel » pour la vie de la femme. Un simple risque pour la santé n'est pas suffisant. Les cas de viol ou d'inceste sont également exclus. »

    Ref. Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

    (Lire aussi : L'Eglise catholique a perdu sa crédibilité en Irlande)

    Et les « réformateurs » de l’Eglise catholique veulent faire bouger les lignes ici : Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

    JPSC