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Sexualité - Page 69

  • Selon une psychiatre australienne, le célibat des prêtres n'est pas la cause des abus sexuels

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    Du site du journal La Croix (extraits):

    Une psychiatre australienne estime que le célibat des prêtres n’est pas la cause des abus sexuels

    Une psychiatre australienne, interrogée lundi 25 mai par la Commission royale sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels sur mineurs, a souligné que, si ces abus étaient plus fréquents dans l’Église catholique, on ne pouvait les mettre en relation avec le célibat sacerdotal.

    Professeur associé à l’École de psychiatrie de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud et travaillant depuis les années 1980 sur les abus sexuels, notamment dans l’Église catholique, Carolyn Quadrio a souligné que l’Église catholique était sans doute l’institution la plus touchée par la question des abus sexuels sur mineurs.

    Mais pour cette psychiatre formée par les théories féministes et les études de genres, si la question du célibat ecclésiastique est « importante », il est exagéré d’affirmer qu’il est la cause des abus sexuels commis par des membres du clergé. (...)

    « Je ne pense pas que le célibat conduise aux abus, mais je pense que des hommes qui sont déjà attirés par des enfants comme objets sexuels se sentiront plus à l’aise dans le sacerdoce », a-t-elle expliqué rappelant qu’il y avait aussi des abuseurs « dans des religions où les prêtres peuvent se marier ». « Mais dans la majorité des cas, et spécialement dans un contexte catholique », il s’agit d’hommes « qui ont clairement une orientation exclusive vers les enfants ». (...)

  • Le pape François insiste sur l'importance du parcours préliminaire des fiançailles

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    Importance des fiançailles

    Cité du Vatican, 27 mai 2015 (VIS). Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St.Pierre en présence de 27.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant la question des fiançailles:

    La liberté du lien matrimonial, a-t-il dit, "demande que la décision soit prise de manière consciente et qu'elle ne repose pas seulement sur l'attraction et le sentiment... L'amour et l'alliance pour la vie entre un homme et une femme ne s'improvise pas. Le mariage express et il faut travailler sur l'amour, qui s'apprend et s'affine. Faire de deux vies une seule relève aussi du miracle, du miracle de la liberté et du coeur qui vient de la foi. Il faut réfléchir sur tout cela d'autant que les repères sentimentaux sont aujourd'hui confus. Qui prétend avoir tout tout de suite cède parfois sur tout et tout de suite à la première difficulté ou à la première occasion. Quelle confiance peut-on placer dans la fidélité du don si on a pris l'habitude de consommer l'amour comme une sorte d'intégrateur de bien-être?

    Les fiançailles font naître la volonté de construire ensemble quelque chose qui ne sera jamais et à aucun prix ni acheté ni vendu, trahi et abandonné... Dans sa sagesse l'Eglise fait une distinction entre fiancés et époux". Il y a une différence profonde entre les deux états et "il faut éviter de prendre à la légère ou de mépriser cette différence". Le corps ayant une répercussion sur l'âme, "on ne peut user de la chair avec légèreté sans blesser l'esprit. Notre société et sa culture sont plutôt indifférentes à la question du passage" des fiançailles au mariage, ce qui pénalise "les jeunes sincèrement décidés à fonder un foyer et à mettre au monde des enfants. Souvent même, ils se retrouvent aux prises à mille obstacles, mentaux comme pratiques".

    Evoquant ensuite la préparation au mariage, le Saint-Père a parlé des doutes initiaux qu'expriment certains couples face au discours du prêtre. Après quoi, a-t-il ajouté, "ils sont contents et reconnaissants parce qu'ils ont découvert une occasion de réfléchir de manière originale à leur parcours. Combien d'époux vivent ensemble sans vraiment se connaître! L'expérience permet de réévaluer les fiançailles comme période de découverte de l'autre et d'élaboration d'un projet commun... La préparation au mariage doit notamment toucher à l'essentiel", à faire redécouvrir la Bible, la prière liturgique comme familiale, de vivre les sacrements en famille. C'est par eux que "le Seigneur vient vers les fiancés pour les préparer à s'accepter l'un l'autre selon sa grâce et en fraternité avec pauvres et autres personnes dans le besoin. Les fiancés qui s'engagent dans cette voie de la sobriété et du mariage grandissent et préparent positivement la célébration de leur union, d'une manière non mondaine mais chrétienne". Tous les fiancés se préparent à se déclarer uni à l'autre "sans brûler les étapes...d'autant que le temps des fiançailles peut vraiment être une période d'initiation, de préparation à la surprise des dons spirituels par lesquels le Seigneur enrichit et fait vivre dans sa bénédiction la famille par l'intermédiaire de l'Eglise".

    Prions la Sainte Famille, a conclu le Pape François, afin que chaque famille chrétienne fasse ce parcours préliminaire des fiançailles, et prions pour tous les fiancés ici présents. Bonne route à tous!".

  • Réunion secrète d’évêques : un enterrement pour l’enseignement de saint Jean-Paul II

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    Nous avions annoncé ici : « Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière », la rencontre organisée à la Grégorienne, l’université jésuite de Rome, par un lobby d’évêques et « d’experts » européens désireux d’infléchir la morale catholique du mariage et de la famille. Le « Forum catholique » revient sur ces échanges auxquels participaient notamment les présidents des conférences épiscopales d'Allemagne, de France et de Suisse: 

    conf_COP21_viénot_lasida_brunin_baujard-770x375 (1).jpg« Nous en savons un peu plus sur la réunion secrète d’évêques de France, d’Allemagne et de Suisse, hier lundi 25 mai à Rome (évoquée ici). 

    La conférence des évêques allemands a publié un communiqué afin de calmer les discussions autour de la révélation de cette très discrète réunion. Voici ce communiqué :

    « Le lundi 25 mai dernier, à l’invitation des trois présidents des conférences épiscopales de Suisse, France et Allemagne, des évêques des trois conférences – dont plusieurs pères du synode –, des professeurs de théologie, des collaborateurs de la curie romaine et des journalistes se sont rencontrés pour une journée d’études, à l’université pontificale grégorienne, à Rome. Cette initiative est dans le prolongement de la rencontre annuelle des trois présidences de conférence, qui en 2015, a eu lieu, à Marseille, en janvier.

    Les 50 participants ont débattu sur les thèmes du synode d’octobre prochain: «Vocation et mission de la famille en Eglise et dans le monde contemporain». Le souhait des trois présidents était d’enrichir la réflexion sur les fondements bibliques et théologiques de ces thèmes, et de préciser les problématiques au cœur des débats actuels sur le mariage et la famille.

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  • Mgr Morerod : Quand l’Église catholique se calque trop sur la société dans laquelle elle se trouve, ça la décrédibilise.

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    Lu dans  « Famille chrétienne » à propos des Unions homosexuelles :

    47839304.jpgMgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, réagit à la décision prise le 16 mai par les délégués de l’Église protestante unie de France, qui ont décidé d’ouvrir aux pasteurs la possibilité de bénir les personnes homosexuelles mariées. Nouvelle en France, cette pratique est déjà en usage en Suisse dans certaines Églises réformées.

    Comment réagissez-vous à cette décision qui ne fait pas l’unanimité en France, y compris dans la sphère protestante ? Le 18 mai, le Conseil national des évangéliques de France l’a en effet jugée « consternante » et « contestable ».

    Je peux comprendre qu’on cherche à apaiser la souffrance des personnes, mais je ne crois pas qu’on y arrivera, nous, chrétiens, en nous écartant du message biblique qui rejette les relations homosexuelles, tout en invitant à accueillir toute personne. Ce que nous avons à dire aux personnes homosexuelles n’est pas simple à recevoir – « vivez la chasteté ! » –, mais nous devons essayer de suivre la Bible, et non l’esprit du monde, car c’est ce que l’Église doit faire. On touche là une certaine ironie de l’histoire : la Réforme nous a beaucoup reproché de ne pas suivre la Parole. Maintenant que nous le faisons, la Réforme, elle, le fait peut-être moins…

    Est-ce un pas supplémentaire vers l’alignement des églises de la Réforme sur les valeurs de la société actuelle ?

    J’en ai peur ! Sociologiquement parlant – et cela a été étudié spécifiquement aux États-Unis – quand une Église entreprend de suivre le mouvement général de la société, elle y est certes mieux acceptée et y fait moins l’objet de critiques. Mais cela l’amène aussi à s’éroder, voire à mourir. Certaines églises américaines l’ont même accepté explicitement pour elles-mêmes. Pourquoi irait-on à l’église, si c’est pour se retrouver soi-même ? On y va pour trouver Dieu. Grandir. Se convertir. Sinon, pourquoi irait-on ? Autant rester chez soi ! Alors on n’y va plus.

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  • Quand l'archevêque de Dublin se réjouit... (mise à jour le 26.5)

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    De zenit.org (Marina Droujinina), ces informations qui corrigent l'impression assez fâcheuse que nous avait laissée l'article du Monde évoquant la réaction de l'archevêque de Dublin :

    Irlande : sauver la "définition fondamentale du mariage"

    Dans le contexte du référendum irlandais sur les mariages entre personnes de même sexe, l'archevêque de Dublin défend le "droit des enfants à avoir un père et une mère" et estime que cette question peut être résolue par "une autre forme de législation" que le mariage.

    La « définition fondamentale du mariage » ne doit pas être changée, car à sa base il y a « une complémentarité unique entre l’homme et la femme », estime Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin en Irlande.

    L'archevêque évoque à l’antenne de Radio Vatican le référendum national irlandais organisé le 22 mai sur la question de l’ouverture du mariage aux personnes du même sexe : 62% des votants se sont prononcés en faveur de cette ouverture.

    Il met en garde : cette approbation ne sera pas en mesure de « résoudre les problèmes » car « le mariage a sa place dans la construction de la société » et « modifier sa définition aura des conséquences à long terme ».

    L'archevêque dénonce les dangers qui suivront une loi éventuelle, notamment son impact « sur les programmes scolaires qui parleront du mariage entre deux personnes et non entre l’homme et la femme ». Il souligne également les conséquences sur les enfants « qui doivent avoir droit à un père et à une mère ».

    « Il était difficile de dire "non" lors de ce référendum, estime Mgr Martin, car les opposants s’appuient sur des choses différentes dans leur argumentation. Les uns ont comme soutien "des principes fondamentaux" et les autres les "histoires individuelles". »

    S'il faut « écouter des personnes homosexuelles, car elles ont beaucoup souffert dans le passé », l'archevêque plaide pour « répondre à leurs besoins par une autre forme de législation qui n'exige pas le changement de la définition du mariage ».

    Du site du journal Le Monde, cette surprenante réaction de Mgr Diarmuid Martin au résultat du referendum en faveur du "mariage homosexuel" :

    (...) L’archevêque de Dublin, Diarmuid Martin, est allé jusqu’à dire que l’Eglise devait désormais « ouvrir les yeux ». Il s’est « réjoui » du bonheur « que les gays et les lesbiennes doivent ressentir en ce jour » et a fait un mea culpa au nom de son institution : « Peut-être que les membres de l’Eglise n’ont pas compris » les implications du mariage homosexuel.

    « C’est une révolution culturelle qui est en marche (…). La plupart des jeunes gens qui ont voté “oui” sont le produit de notre système scolaire catholique. [Il faut] trouver la manière de faire passer notre message, voilà désormais l’immense défi qui nous attend. » 

    Lire : Apres-le-referendum-irlandais

  • Monseigneur Léonard à Liège : une parole chrétienne sur l’homosexualité

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    A l’approche du prochain synode sur la famille, l’Europe déchristianisée s’agite à nouveau pour faire plier les normes morales du catholicisme. A cet égard, une petite piqûre de rappel ne fera pas de tort. 

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    Répondant le 28 janvier dernier à une question du public lors de sa conférence introductive au cycle de lunchs débats sur « La Famille, solution ou problème ? » organisée par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège, notre archevêque, Monseigneur André-Joseph Léonard a évoqué, entre autres choses, ce phénomène récurrent  de l’homosexualité : une question vieille comme le monde, mais que la société occidentale post-chrétienne se pose  en des termes que même la Grèce antique n’a jamais envisagés :  Quelle forme de sexualité la société doit-elle institutionnaliser ? Lorsqu'on parle de mariage et de l’adoption des enfants par des personnes homosexuelles, de quoi parle t-on ? Quel est l’intérêt pour la société et quel est l’intérêt de l’enfant ? La société doit-elle redéfinir le couple, le mariage et la famille à partir d’une orientation sexuelle ?

    Plus spécifiquement, située dans le contexte agité du synode de 2014, la question était :  « -Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    Voici la réponse de l’archevêque :

    « - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode, dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin. 

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel. Alors, quand on dit cela, tel que je viens de le résumer, cela fait un beau titre dans les journaux, mais quand on prend le temps, quand c’est dit avec respect, c’est autre chose.

    J’ai été touché, même si je ne l’ai pas entendu mais lu, par le témoignage d’un homosexuel chrétien, Philippe Ariño si j’ai bon souvenir, qui au nom de son expérience –il a vécu dans l’homosexualité- dit : non, ce n’était pas juste et, avec respect, il dit à tous ceux qui, sans l’avoir choisie, ont cette orientation : ne vous engagez pas dans cette voie-là.  Mais il faut une forte motivation pour cela, comme il faut aussi parfois une forte motivation chez un homme marié avec une femme pour résister aux attraits d’une autre femme, ou d’un autre homme. Il faut aussi savoir exprimer l’amitié sur un registre autre que le registre sexuel. 

    C’est une erreur, sur le plan social et sur le plan chrétien, de vouloir instituer la relation homosexuelle comme si c’était un mariage. C’est, je pense, une erreur politique et sociale. Qu’on reconnaisse une forme de partenariat pour deux hommes qui vivent ensemble ou deux femmes qui vivent ensemble, comme une mère et sa fille ou une dame et sa gouvernante, dans le but d’assurer une sécurité  patrimoniale, économique ou de logement, cela je peux le comprendre mais nous ne devons pas, je pense, instituer sur le plan civil un mariage homosexuel et, au synode, je pense que tout le monde était d’accord là-dessus. Et nous ne devons pas non plus effectuer une sorte de reconnaissance ecclésiale de cet état de vie. Cela ne me parait pas correct. Maintenant, si l’Esprit-Saint pense autrement, eh bien, qu’il en convainque le synode prochain, mais je doute fort du succès de l’opération. A long terme, tout ce mouvement inspiré par la théorie du « genre » -qui dissocie totalement la culture sexuelle de la sexualité physique, corporelle- est pernicieux : c’est une nouvelle forme de dualisme, comme s’il y avait une identité sexuelle au niveau de la volonté qui soit déconnectée de ce que nous sommes par notre physique, notre incarnation.

    Je dis ceci avec beaucoup de respect des personnes, en excluant toutes les formes de moquerie, de discrimination injuste. Mais ce n’est pas une discrimination injuste de dire qu’on ne marie pas deux femmes ensemble ou deux hommes ensemble : ce n’est pas une discrimination injuste parce que les situations sont objectivement différentes »

    Un colloque organisé  ce vendredi 22 mai  par le diocèse de Liège est revenu sur le sujet avec, entre autres,  les témoignages du capucin Germain Dufour et du jésuite José Davin  (ref. L’homosexualité : oser en parler) : sans doute pas tous dans les mêmes termes.

  • Le Catéchisme de l'Eglise catholique et l'homosexualité

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    Pour rappel :

    2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelleexclusive ou  prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cfGn 191-29 ; Rm 124-27 ; 1 Co 610 ; 1 Tm 110), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDFdécl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

    2358 Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnéeconstitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respectcompassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.

    2359 Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtriseéducatrices de la liberté intérieurequelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprochergraduellement et résolument, de la perfection chrétienne.

  • Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

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    Lu dans le « Figaro » :

    « Il y a vingt-deux ans seulement, en 1993, l'Irlande légalisait l'homosexualité. Vendredi 22 mai, le même pays a été le premier au monde à voter par référendum pour la légalisation du mariage homosexuel.

    Les résultats définitifs ne sont pas encore connus, et le dépouillement est en cours, mais le premier ministre, Enda Kenny, a affirmé dans la matinée de samedi que le oui semblait en passe d'être acquis. Plusieurs opposants ont également reconnu leur défaite. Les Irlandais ont voté en faveur de la phrase suivante : « Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe. » Pour M. Kenny, il s'agit d'un signal fort au reste du monde que les Irlandais peuvent être des pionniers, même en matière de mœurs.

    Forte participation

    Le sujet a passionné l'Irlande ces derniers mois. Des affiches étaient accrochées à tous les lampadaires, et le taux de participation devrait dépasser les 60 %, plus élevé que la moyenne habituelle des référendums. Le camp des opposants n'a cependant pas mobilisé comme les manifestations contre le « mariage pour tous » en France ont pu le faire. En partie, l'explication est politique : tous les partis, au pouvoir comme dans l'opposition, ont fait campagne pour le mariage homosexuel.

    L'autre explication est le changement profond qu'a connu la société irlandaise en à peine deux décennies. Ce pays très catholique, où le clergé contrôle presque l'intégralité des écoles, a progressivement abandonné tous les tabous d'autrefois. En 1993, la contraception est libéralisée, la même année où les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont légalisées. Le divorce est autorisé en 1995, et en 2010, le partenariat civil autorisé.

    Seul l'avortement demeure un sujet presque intouchable. La loi l'interdit encore, sauf en cas de « risque réel et substantiel » pour la vie de la femme. Un simple risque pour la santé n'est pas suffisant. Les cas de viol ou d'inceste sont également exclus. »

    Ref. Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

    (Lire aussi : L'Eglise catholique a perdu sa crédibilité en Irlande)

    Et les « réformateurs » de l’Eglise catholique veulent faire bouger les lignes ici : Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

    JPSC 

  • Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

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    Le « Figaro » de ce 23 mai titre  « Synode de la famille : une réunion très discrète des réformateurs à Rome » :

    « Lundi, des épiscopats européens débattront de l'accueil des divorcés remariés et des homosexuels dans l'Église.

    L'initiative est restée très discrète, voire secrète, mais elle est d'importance. Selon nos informations, trois épiscopats, allemand, suisse et français, se sont associés pour organiser à huis clos, lundi 25 mai, à Rome, dans les locaux de l'université jésuite de la Grégorienne, une journée d'études centrée sur l'accueil des divorcés remariés et des personnes homosexuelles dans l'Église. Des théologiens allemands de renom y prendront la parole devant un public choisi de cinquante personnes seulement. La conférence conclusive sera prononcée par le cardinal Reinhard Marx, président de la conférence des évêques allemands. Avec le cardinal Walter Kasper, ce prélat de poids - membre du C9, le conseil rapproché du Pape - travaille activement à une politique d'ouverture de l'Église catholique sur ces dossiers.

    Au Vatican, seules quelques personnalités ont reçu l'invitation »

    ...et Johanis complète sur le « Forum Catholique » :

    ". Selon JM Guénois [...] Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président du conseil « famille et société » de la conférence épiscopale française, introduira cette réunion, dont la lettre d’invitation, datée du 27 avril, est signée par les trois présidents des conférences épiscopales - dont Mgr Georges Pontier pour la France - avec les logos des trois conférences. Mais, curieusement, une petite poignée d’évêques français a été informée de cette initiative. Elle n’apparaît sur aucun agenda officiel : ni sur le site des trois conférences épiscopales, ni sur celui de l’université de la Grégorienne qui a fini, avec embarras, par confirmer au Figaro la tenue de la rencontre. Enfin, au Vatican, seules quelques personnalités ont reçu l’invitation."

    Ensuite il décrit les thèses des trois théologiens progressistes vedettes de cette rencontre secrète : Alain Thomasset, Eva-Maria Faber, et Eberhard Schockenhoff; pour ce dernier par exemple : "Il promeut surtout une théologie morale qui ne soit plus prisonnière de « la loi naturelle ». Ce qui permettrait, sur la base du « jugement de conscience » et à partir de « l’expérience de la vie des fidèles », de quitter « le rêve impossible de l’idéal » et « d’accepter un remariage civil » pour les divorcés remariés de façon à « ne plus les exclure de la communion ». Ce professeur de théologie pousse aussi les conférences épiscopales à « jouer un rôle de pionnier » dans cette réforme afin « d’accélérer les choses » pour obtenir de « sérieux changements »

    A voir dans le Figaro du 23 mai.
    Dans deux autres articles il parle de "La délicate stratégie de François, pris entre deux feux" et "Des fidèles réservés en Afrique, en Amérique latine ou aux États-Unis"

     Références : 

    Synode de la famille : une réunion très discrète des réformateurs à Rome

    Mgr Pontier préparerait le synode avec les "Réformateurs"

    JPSC

  • Quand l'Église entreprend de suivre le mouvement général de la société, cela l’amène à s’éroder, voire à mourir

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    Le Salon Beige relaie les propos de l'évêque de Lausanne publiés par Famille Chrétienne sur une réalité dont nous, catholiques belges, mesurons quotidiennement l'évidence :

    Quand une Église suit le mouvement général de la société, cela l’amène à s’éroder, voire à mourir

    Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, réagit dans Famille chrétienne à la décision prise par les délégués de l’Église protestante unie de France, qui ont décidé d’ouvrir aux pasteurs la possibilité de bénir les personnes homosexuelles mariées. Extraits :

    "Je peux comprendre qu’on cherche à apaiser la souffrance des personnes, mais je ne crois pas qu’on y arrivera, nous, chrétiens, en nous écartant du message biblique qui rejette les relations homosexuelles, tout en invitant à accueillir toute personne. Ce que nous avons à dire aux personnes homosexuelles n’est pas simple à recevoir – « vivez la chasteté ! » –, mais nous devons essayer de suivre la Bible, et non l’esprit du monde, car c’est ce que l’Église doit faire. On touche là une certaine ironie de l’histoire : la Réforme nous a beaucoup reproché de ne pas suivre la Parole. Maintenant que nous le faisons, la Réforme, elle, le fait peut-être moins…

    Est-ce un pas supplémentaire vers l’alignement des églises de la Réforme sur les valeurs de la société actuelle ?

    J’en ai peur ! Sociologiquement parlant – et cela a été étudié spécifiquement aux États-Unis – quand une Église entreprend de suivre le mouvement général de la société, elle y est certes mieux acceptée et y fait moins l’objet de critiques. Mais cela l’amène aussi à s’éroder, voire à mourir. Certaines églises américaines l’ont même accepté explicitement pour elles-mêmes. Pourquoi irait-on à l’église, si c’est pour se retrouver soi-même ? On y va pour trouver Dieu. Grandir. Se convertir. Sinon, pourquoi irait-on ? Autant rester chez soi ! Alors on n’y va plus.

    Ce risque menace-t-il aussi l’Église catholique ?

    S’adapter à l’esprit du monde, se conformer aux valeurs de la société, est une tentation permanente. Un danger constant auquel il faut prendre garde. C’est d’une certaine manière plus confortable. Mais quand l’Église catholique se calque trop sur la société dans laquelle elle se trouve, ça la décrédibilise. On l’a vu à la Révolution française, quand l’Église nourrissait de fortes accointances avec l’Ancien Régime. La nature de l’Église est d’une certaine manière la persécution. Jésus nous promet le centuple dès ici-bas, mais avec la croix des persécutions. [...]

  • Quand l'évêque de Sion s'attire les foudres du lobby gay

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    Mgr Lovey, évêque de Sion (Suisse) a accordé une interview au "Nouvelliste" qui suscite des réactions enflammées de la part de toutes les composantes helvétiques du lobby LGBT; voici, extraites de cette interview, les déclarations qui font débat :

    Que répondez-vous aux parents espérant pouvoir «changer» leur enfant homosexuel?

    Dans l’environnement des personnes homosexuelles, les prochent le ressentent parfois comme une blessure ou une souffrance. Dès lors, il faut honorer leur désir que ça change. Pour la question de fond – «Est-ce qu’une personne homosexuelle peut changer?» – il y a un domaine sur lequel on peut miser: la prière. Sur le plan de la grâce et de la foi, la prière ne pourrait-elle pas être un lieu de changements? Elle a déjà guéri des malades à maintes reprises. Le problème de fond n’est pas celui de l’homosexualité mais de la sexualité tout court et en général. De nature, l’être humain est sexué, masculin-féminin. Et il n’est pleinement humain que s’il vit cette complémentarité. C’est une question de morale naturelle. L’Eglise, à juste titre, continue de dire qu’on ne peut pas modifier cet état de nature.

    Mais l’homosexualité n’est-elle pas dans la nature de la personne et donc impossible à changer?

    Certes, la personne est souvent comme cela dès le départ mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas modifiable. Des guérisons psychologiques existent. L’homosexualité peut être guérie.

    Pour vous, c’est donc une maladie?

    Non, c’est une faiblesse de la nature. La preuve, c’est qu’il y a une souffrance réelle de la personne qui le vit et de son entourage. Mais cela n'enlève rien à l'humanité de la personne homosexuelle, ni à sa dignité.

  • Les protestants évangéliques de France s'opposent à la bénédiction liturgique des couples de même sexe accordée par le synode de l'Eglise Protestante Unie

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    COMMUNIQUÉ DU CNEF CONSEIL NATIONAL DES ÉVANGÉLIQUES DE FRANCE

    Bénédiction des couples de même sexe, une décision consternante pour les protestants évangéliques

    En ouvrant la possibilité de pratiquer une bénédiction liturgique des couples de même sexe, le synode de l’Église Protestante Unie a pris, le 17 mai 2015 à Sète, une décision consternante. Le Conseil national des évangéliques de France redoutait un tel choix, mais a été surpris par le vote massif des délégués synodaux en sa faveur.

    Précédée par toute une réflexion sur le sens de la bénédiction, cette décision repose néanmoins sur des choix contestables. Le premier d’entre eux, c’est de confondre le souci louable d’accueillir en Église les personnes homosexuelles avec la bénédiction d’une pratique condamnée sans équivoque par la Bible. C’est ensuite de faire de la bénédiction un simple accompagnement de la volonté des personnes demandeuses au lieu d’en faire une occasion pastorale de découverte, avec elles, de la volonté de Dieu. C’est enfin de promouvoir une grâce à bon marché bien éloignée de l’Évangile de Jésus-Christ et de ses exigences en matière d'éthique de vie.

    Pour toutes ces raisons, alors qu’il est interrogé par de nombreux médias, le Conseil national des évangéliques de France juge nécessaire de rappeler que tous les protestants n’approuvent pas cette décision, en particulier les protestants évangéliques qui représentent plus de 70% des pratiquants réguliers du protestantisme en France.

    Pour autant, ces derniers ont le souci d’accueillir dans leurs Églises toutes les personnes, quel que soit leur arrière-plan social, culturel, religieux voire leur orientation sexuelle. 

    Mais ils ont soin de préciser qu’accueillir ne veut pas forcément dire cautionner. En outre ils ne veulent pas simplement suivre les tendances de la société, mais exprimer, à l’exemple des premiers Réformateurs, une voix libre. Leur préoccupation est avant tout d’appeler tout homme et toute femme à se convertir à Jésus-Christ, puis de les accompagner, avec sensibilité et respect, en les aidant à vivre selon l’Évangile.

    Nul doute que la décision de l’Église Protestante Unie marquera de façon négative les relations qu’elle entretient avec les protestants évangéliques et compliquera aussi les relations avec les autres Églises.