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Sexualité - Page 64

  • Synode sur la famille : « La rébellion n’a pas cessé depuis Humanae vitae »

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    319bd3b.jpgDe Samuel Pruvot, rédacteur en chef de « Famille chrétienne » :

    « Les Pères du Synode ne sont pas tous d’accord sur l’enseignement de Karol Wojtyla sur le couple et la famille, estime Mgr Livio Melina, doyen de l’institut pontifical Jean-Paul II.

    Certains Pères synodaux semblent prendre une distance avec la vision de Jean-Paul II sur la famille. Pourquoi ?

    Le point de départ peut être le rejet de l’encyclique Humanae vitae dans beaucoup de secteurs de l’Église après 1968. C’est vrai que le message de l’Église apparaît très exigeant, à contre-courant de l’opinion. En réponse à la crise, Jean-Paul II a voulu montrer les fondements de l’amour humain intégral et manifester l’importance d’une anthropologie adéquate. Il suit ainsi en cela le meilleur de la Tradition, qui a cherché une authentique valorisation du corps. Le développement de la théologie du corps est capital (1) !

    Pour autant, la rébellion ou l’incompréhension souterraine n’a pas cessé. La raison de ce refus dépasse aujourd’hui la simple ignorance ou l’absence de traduction pastorale de son enseignement. Il peut s’agir d’une volonté manifeste de ne pas voir fructifier cette œuvre de Jean-Paul II.

    Humane vitae reste une fracture en 2015 ?

    Le Synode butte toujours sur Humanae vitae. Il y a cette question radicale qui hante le monde contemporain. Quel est le lien entre la sexualité, la procréation et le mariage ? Cette question centrale demeure entière. Il ne faut pas la réduire à la contraception seule. Il convient de développer cette question selon le sens et la signification de l’altérité sexuelle. Face à cette réflexion, la révolution sexuelle des années 60, qui perd le lien entre la sexualité, la procréation et le mariage, peut aboutir aujourd’hui à l’idéologie du gender.

    Si on veut être chrétien aujourd’hui, il faut avoir l’audace d’aller à contre-courant ! On ne peut pas être d’accord avec la conception mondaine de l’amour et de la famille. Le rejet du message de l’Église par une telle conception ne se limite pas à celui de l’enseignement de Jean-Paul II. Cela va plus loin. Par conséquent, l’Église a un choix à faire : veut-elle être fidèle à son Magistère de toujours, ou suivre la conception mondaine ?

    L’opposition dont nous parlons n’est pas une chose étrangère à la vie de l’Église. La frontière entre la vie de foi et la vie du monde passe en chacun de nous. Nous devons décider de suivre l’Esprit de Jésus ou celui du monde. Dans l’impossibilité d’une telle décision, on pourrait verser dans une religion new age qui promet un bonheur superficiel, ou une conception subjectiviste de la foi qui retient seulement ce qui lui plaît. Mais l’Église est appelée à se convertir à une vérité plus grande, bien éloignée des idéologies actuelles. Elle doit annoncer la nécessité d’un changement et d’une conversion qui va jusque dans notre propre chair. Elle est en mesure de le faire, en accueillant toujours plus la puissance salvifique du Verbe qui s’est fait chair, Celui qui est le « Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14,6).

    Certains Pères synodaux hésitent entre « tout changer » ou « ne rien changer ». Quelle est la bonne mesure à propos de la famille ?

    La problématique est mal posée. La vérité est un don qui suit une révélation dynamique, et non un prêt à porter à notre disposition. Saint Vincent de Lérins parle d’un développement organique du dogme. Cela veut dire que la vérité se déploie dans le temps avec une cohérence profonde. La Tradition est une croissance harmonieuse. Dans cet ordre, il est impossible de retrancher tel ou tel aspect de la doctrine qui ne plairait pas. Cette cohérence organique et intrinsèque est le trésor le plus précieux de l’Église, et elle nous fait entrer dans un réel service de la bonne nouvelle de la famille.

    Doit-on changer la discipline de l’Église au nom de la miséricorde ?

    La miséricorde constitue le cœur de l’Évangile. Mais il convient de distinguer la miséricorde de ses contrefaçons. Par exemple, la compassion et la tolérance n’ont pas grand-chose à voir avec la miséricorde. La compassion est un sentimentalisme qui n’arrive pas à l’action. Par contre, la tolérance se base sur une indifférence et permet donc le mal sans le juger. Pour cette raison, elle ne peut pas régénérer le cœur du pécheur.

    En revanche, la miséricorde a l’espoir de changer, de relever et de guérir celui qui est blessé. Dans cette œuvre, il ne faut pas oublier que la première œuvre de miséricorde est d’enseigner (aux ignorants) la vérité. Saint Thomas d’Aquin note que la miséricorde des païens se limite à la compassion, alors que le chrétien voit sa misère intérieure. C’est le péché qui est la racine de la misère ! La miséricorde veut préserver autrui de la damnation et vient déraciner le péché. Saint Grégoire conclut : « Le vrai pasteur dénonce les péchés, il ne cherche pas à gagner les faveurs avec un silence complice. Il risque une parole de vérité pour le salut de l’autre ! »

    Samuel Pruvot

    (1)  Voir par exemple le master Fertilité et sexualité conjugale, organisé en langue française par l’Institut Jean-Paul II :http ://www.istitutogp2.it/dblog/articolo.asp ?articolo=342. Le parcours pédagogique a été conçu pour répondre à l’invitation du Synode « d’offrir des itinéraires de formation qui nourrisent la vie conjugale, de même que l’importance d’un laicat pouvant offrir un accompagnement fait de témoignages vivants ».

    Ref. Synode sur la famille : « La rébellion n’a pas cessé depuis Humanae vitae »

    JPSC

  • Synode sur la famille : un fort appel à plus de doctrine

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    Aymeric Pourbaix fait le point sur le site de  « Famille chrétienne » :

    « Au terme de l'examen de la deuxième partie de l'Instrumentum laboris, les Pères synodaux ont présenté la synthèse de leurs réflexions en petits groupes. Avec des disparités certaines.

    Faudra-t-il un document magistériel pour préciser et renforcer la doctrine de l'Église sur le mariage ? À mi-parcours, c'est en tout cas une des lignes de force qui parcourt les compte-rendus établis par les groupes linguistiques - les circuli minores -, rassemblés en réunion plénière ce mercredi 14 octobre.

    Cardinal_Philippe_OUEDRAOGO.jpgUn souhait qui s'exprime notamment par une demande insistante, qui revient dans beaucoup de compte-rendus, d'un retour à l'Écriture sainte - une « boussole », affirme un groupe francophone - pour ancrer davantage la théologie de la famille. Et mieux définir le mariage. Les évidences n'en sont plus... Peut-être faudrait-il commencer, suggère un groupe anglophone, par un ancrage dans le livre de la Genèse, qui présente le mariage comme une « unique union entre un homme et une femme ».

    Cette demande de recours au magistère a été confirmée par le cardinal burkinabé Philippe Ouédraogo (photo) devant la presse, car dit-il, les débats synodaux ont manifesté « beaucoup de divergences, d’ambiguïté, de préoccupations ». Sans pour autant qu'il en soit effrayé : le synode, pour l'archevêque de Ouagadougou, est comme une « palabre de famille », qui réunit tous ses membres sans que tout le monde soit forcément d'accord...

    De fait, le seul groupe de langue allemande, dont le rapporteur est Mgr Koch, archevêque de Berlin, se « distingue » par des propositions très étonnantes. Comme de considérer qu'un même principe général - l'indissolubilité par exemple - peut admettre non pas des exceptions, mais des applications concrètes très différentes selon les lieux. Ou encore qu'il convient de considérer que la notion même de mariage a évolué dans l'histoire, et doit continuer à le faire. Refusant du même coup une seule définition du mariage fondée sur la nature, mais devenant purement « culturelle ». On retrouve là, curieusement, des arguments employés pour justifier le « mariage gay » lors des débats français...

    C'est dire que l'unité doctrinale sur le mariage et la famille reste à faire dans la deuxième moitié du synode. Selon le cardinal Ouedraogo, c'est justement la mission essentielle du successeur de Pierre que de « confirmer ses frères et ses sœurs dans la foi, de sauvegarder la communion ecclésiale ».

    Ref. Synode : un fort appel à plus de doctrine

    JPSC

  • Synode sur la famille : le choc des cultures

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    Lu sur Diakonos.be - Rédaction

    " Dans une interview, l'évêque d'Anvers Johan Bonny évoque les "préjugés" des autres membres de son groupe de travail, notamment des Africains qui ont selon lui des idées reçues sur la pastorale occidentale et avoue que le synode se déroule surtout dans les couloirs. Il laisse également entendre que les travaux sont relatifs vu que les rapports seront ensuite de toute façon confrontés aux experts et au Saint-Père"

    "Si un évêque africain était dans mon diocèse il serait un autre évêque".

    Johan Bonny défend également dans cette interview le droit à chaque évêque de pouvoir disposer d'une plus grande latitude au niveau des conférences épiscopales locales et de pouvoir prendre ses distances par rapport à Rome au nom de la pastorale pour s'adapter à la réalité occidentale".

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    On peut écouter l'interview de ce possible futur archevêque de Malines-Bruxelles sur le site officiel du Vatican ici

    ***

    Le père Edouard Ade,  secrétaire général de l’Université Catholique d’Afrique Occidentale lui répond en quelque sorte sur le site "Notre-Dame de l’inculturation" (extrait) :

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  • Synode sur la famille : le « cadrage » du cardinal Erdö pour les divorcés remariés

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    peter-erdo.jpgDans son rapport introductif présenté lundi matin lors de l’ouverture du Synode et destiné à orienter les travaux, le cardinal Peter Erdö, qui en est le Rapporteur général,,s’est longuement attardé sur la question des divorcés remariés. On parle de (re) cadrage, mais il n’a rien dit de bien neuf sur fond du problème posé par une « voie pénitentielle » ouvrant l’accès aux sacrements sans renoncer à une vie de type marital, avec les conséquences logiques qui devraient s’en suivre pour les autres formes de concubinage. Lu sur le site de famille chrétienne sous la signature de Jean-Marie Dumont(extrait) :

    La nécessité de la conversion

    […] Sur ce thème, le cardinal Erdö commence par rappeler si « l’accompagnement pastoral miséricordieux de ces personnes » est un « devoir », il ne doit en aucune manière remettre en question « la vérité de l’indissolubilité du mariage enseignée par Jésus Christ lui-même ». La miséricorde, ajoute-t-il aussi, « offre au pécheur le pardon, mais demande la conversion ». À la suite des évêques et cardinaux qui ont pris position au fil des mois contre la proposition du cardinal Kasper, le cardinal Erdö souligne que ce n’est « pas avant tout le comportement qui peut avoir provoqué le divorce » ou le « naufrage » du « premier » mariage qui empêche les divorcés remariés d’accéder aux sacrements mais « le maintien d’une seconde relation ». Une critique à peine voilée des propositions du cardinal Kasper qui évoquait, comme première condition pour que les divorcés remariés puissent accéder aux sacrements, un énigmatique« repentir de l’échec de leur premier mariage ».

    La voie pénitentielle

    Autre sujet sur lequel le cardinal Erdö cadre les débats : l’idée d’un « chemin pénitentiel » pour les divorcés remariés (et pour toute personne en situation de péché grave ?), aux contours encore très flous. Il note d’ailleurs que cette notion peut être appréhendée de manière très diverse. L’une d’entre elles correspondrait à la mise en œuvre de ce que l’exhortation apostolique Familiaris Consortio (1981) prévoyait pour des personnes divorcées remariées ne pouvant pas, « pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants » nés de cette seconde union, rompre avec leur nouvelle relation. Comme l’expliquait l’exhortation apostolique, ceux-ci peuvent sous certaines conditions – notamment le repentir « d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ » et l’engagement à la continence – recevoir à nouveau les sacrements. Avec des règles harmonisées pour toute l’Église, un tel « chemin pénitentiel »pourrait permettre d’inscrire la démarche de conversion de ces personnes dans un cadre plus organisé qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Une autre piste évoquée par le cardinal Erdö concerne « les personnes qui ne sont pas prêtes au changement de leur condition » (c’est-à-dire à rompre avec leur nouveau conjoint ou à vivre dans la continence si cette rupture est impossible du fait de raisons graves), mais qui « manifestent un désir de conversion » : pour celles-ci, le cardinal Erdö évoque une « voie pénitentielle » qui impliquerait que les prêtres puissent entendre leur confession, leur donner des bons conseils, leur proposer des exercices de pénitence, sans leur donner l’absolution. Cette proposition peut être rapprochée de celle, plus vaste, présentée dans le dernier numéro de Famille Chrétienne : le rétablissement d’un ordre des pénitents pour les personnes ayant besoin de temps pour se convertir. Dans cet ordre qui pourrait être instauré au niveau de chaque diocèse, les personnes en état de péché grave (adultère, concubinage, etc.) pourraient bénéficier d’un accompagnement spécifique et progressif vers la conversion, par étapes. Et accéder, une fois qu’elles auraient pris les moyens de lever la « contradiction objective » de « leur état et de leur condition de vie » (Familiaris consortio) avec l’Évangile, aux sacrements.[…]

    Ref. Synode sur la famille : le « cadrage » du cardinal Erdö pour les divorcés remariés

    JPSC

  • Réflexion en marge d’un récent coming out : selon le cardinal Kasper « on naît gay »

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    De  Roberto Marchesini, psychologue et spécialiste des questions du genre, sur le site web " Diakonos.be : Regards sur l’Eglise catholique ": 

    Divorces-remaries-les-cinq-conditions-du-cardinal-Kasper_article_popin.jpg« On me demande mon avis sur l’étrange interview du cardinal Kasper (voir ici), dans laquelle le cardinal (photo) accuse certains pères synodaux de fondamentalisme.

    C’est cependant une autre petite phrase de cette interview qui a particulièrement frappé mon attention : « Pour moi, cette tendance est un point d’interrogation : il ne correspond pas au dessein original de Dieu et il est pourtant une réalité parce que l’on naît gay. »  C’est vraiment ce que j’ai lu: « on naît gay ». 

    Et en effet, dans l’édition ad experimentum (1992) du catéchisme de l’Eglise catholique, nous pouvons lire : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. »  (§ 2358).  Toutefois, cette affirmation a été remplacée dans l’aeditio typica (1997) par la suivante : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles profondément enracinées. »  Cette correction est opportune parce que l’Eglise a le droit et le devoir de s’exprimer au niveau moral et doctrinal mais les questions scientifiques (dans ce cas quelles sont les causes des tendances homosexuelles) ne relèvent pas de sa compétence.  On ne peut pas lier les fidèles à une théorie scientifique susceptible, par sa nature même, d’être dépassée ou contredite.  Galilée lui-même aurait voulu que l’on modifie les Ecritures Saintes (Josué 10, 12) parce que ce qui y était écrit contredisait ses théories ; la réponse que le Cardinal Bellarmino donna alors au scientifique est désormais célèbre : « l’Ecriture sacrée nous enseigne comment aller au ciel et non pas comment il tourne ».

    Mais c’est justement sur le plan scientifique que l’affirmation du cardinal Kasper me rend perplexe.  Depuis la fin des années 1950 du siècle dernier, des montagnes de temps et d’argent ont été investis pour chercher une cause biologique à l’homosexualité, quelque chose sur la base de quoi on aurait pu affirmer que l’on serait « homosexuel de naissance ».  Au fur et à mesure que la technologie progressait, on a exploré des possibilités hormonales, chromosomiques, cérébrales, génétiques, épigénétiques.  Le résultat est toutefois toujours le même : on ne trouve rien.  Même si l’hypothèse de la cause biologique de l’homosexualité est encore répandue dans le grand public, au niveau scientifique elle semble définitivement dépassée.

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  • Vatican : un coming out calculé à la veille de l’ouverture du synode sur la famille

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    Le Vatican a jugé, ce samedi, «très grave» et «irresponsable» le coming out d'un prêtre polonais et décidé de le suspendre de ses fonctions au Saint Siège, après qu'il ait révélé dans la presse son homosexualité, a indiqué un communiqué du porte-parole du Vatican. «Le choix de faire une déclaration aussi fracassante à la veille de l'ouverture du synode (sur la famille), apparaît très grave et irresponsable», a précisé le Père Federico Lombardi, dans ce communiqué.

    Lu sur le site du "Matin" (Suisse):

    Un prêtre polonais, membre de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, révèle son homosexualité samedi à deux journaux, à la veille du synode sur la famille, afin de faire bouger une Église «en retard» et «paranoïaque» sur le sujet.

    Le père Krysztof Olaf Charamsa, né à Gdynia (Pologne) il y a 43 ans, révèle également qu'il a un compagnon: à cause de cela, «je sais que je devrai renoncer à mon ministère, qui est pourtant tout ma vie», confie-t-il au quotidien italien il Corriere della Sera.

     La suite ici : Un prêtre polonais fait son coming out

    Plus de précisions ICI (blog de J. Smits)

    JPSC

  • Christine Pedotti : pour un usage « pratique » des nouvelles procédures en nullité d’un mariage

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    Lu sur le blog « Pro Liturgia » : 

    220px-Pedotti.JPG"De l’inénarrable Christine Pedotti (1), responsable de la très archaïque “Conférence des baptisés de France” : 
    « Le Synode sur la famille, convoqué par le pape François, a tenté de traiter la question des divorcés remariés ; une situation de plus en plus courante, eut égard, d’abord et principalement, à l’augmentation sans précédent de l’espérance de vie. La mort ne sépare plus les époux qu’au bout de nombreuses décennies. (...) En conséquence, le divorce est le lot commun de tous et toutes, catholiques ou pas, notre lot, celui de nos frères et sœurs, de nos enfants, de nos parents... Et de nouvelles unions se forment et tentent de réussir ce que la précédente avait raté. La loi du catholicisme doit-elle continuer à vouer au péché obstiné d’adultère ces innombrables personnes ? C’est toute la question. Les théologiens, ecclésiologues, moralistes et biblistes, cherchent des moyens de sortir de l’impasse. On citera le cardinal Kasper, Mgr Bonny ou Mgr Vesco, pour les contributions les plus intéressantes [sic]. Tandis que d’autres, tout aussi théologiens, ecclésiologues, moralistes et biblistes, rappellent “la doctrine de toujours” et s’émeuvent que l’on puisse brader un ordre venu, prétendent-ils [re-sic], de Jésus lui-même. (...) Et voilà que François dribble tout le monde, motu proprio au pied. Normal pour un passionné de foot. Il déplace la question du champ théologique au champ juridique. Il est vrai que lorsque François était encore Mgr Bergoglio, il considérait que la moitié au moins des mariages étaient invalides, les époux ne sachant en fait pas bien ce qu’ils faisaient au moment où ils s’engageaient [et que dire des messes où bon nombre de prêtres et de laïcs ne savent plus ce qu’ils célèbrent ? n.d.l.r.]. 
    Les nouveaux textes ouvrent largement les causes de nullité : défaut de foi, ou enfants nés avant le mariage... Là où l’identité de jugement de deux juges était nécessaire, un seul juge va suffire. L’évêque peut même, si les circonstances sont claires, juger lui-même en moins de 45 jours. Les parties seront considérées comme de bonne foi et leur seule déclaration pourra être prise en compte. Une procédure simplifiée, rapide et gratuite... Les conservateurs hurlent : “C’est un divorce catholique.” Les libéraux sont déçus : cette idée de nullité les rebute. A raison : comment dire que des années de vie commune sont annihilées... Surtout quand des enfants sont nés ? 
    Mais le jésuite est rusé et il sait que de bonnes pratiques valent mieux qu’une grande dispute théologique. Qui osera prétendre qu’au jour de leur mariage, les deux époux étaient pleinement, totalement, conscients de l’engagement qu’ils prenaient (...). Allons, qui oserait ! 
    Le pape a ouvert une petite porte, mais le courant d’air va s’engouffrer. Bien vite, on prendra l’habitude de divorcer au civil et, si l’on est assez croyant et motivé, de faire constater la nullité de l’engagement religieux. Sans doute n’est-ce pas idéal mais, ne nous y trompons pas, le pape François sait où il va et il vient de sérieusement déminer les débats du Synode qui commence le 3 octobre. 

    (1) Très proche de Mgr Doré, lui même très proche de la "mafia" dont a parlé le cardinal Danneels"

    Source : “Témoignage Chrétien” en ligne, sous le titre « le rusé jésuite »

    JPSC

  • Afrique : les évêques publient une déclaration commune pré-synodale

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    Archeveques-Gh.jpgLu sur le site « aleteia » :

    Les évêques d’Afrique et de Madagascar rendent aujourd’hui publique une déclaration commune adoptée en juin dernier (8-11 juin 2015) à Accra (capitale du Ghana) lors d’une réunion de tout l’épiscopat africain et de Madagascar, préparatoire au synode ordinaire de la famille qui s’ouvrira le 4 octobre prochain.

    Dans cette déclaration signée par 45 prélats africains dont 32 présidents de Conférences épiscopales représentant 40 pays africains et Madagascar, dix cardinaux et trois prélats africains romains, les évêques africains et malgaches lancent un appel pressant aux dirigeants politiques mais aussi « aux fils et filles du bien-aimé continent africain », demandant à tous de « respecter, aimer et servir l’Afrique en vérité ». Ils le font alors qu’à la fin de la semaine s’ouvre à New York (États-Unis) le Sommet des chefs d’État devant adopter un plan mondial de développement d’ici 2030.

    Dans la tradition de saint Gélase, Pape africain, ils invitent les dirigeants politiques à « écouter la voix de leur conscience » et à se souvenir « que chaque personne humaine aura des comptes à rendre à Dieu pour ses actes ».

    Avertis des avancées culturelles, politiques et juridiques d’agents externes à l’Afrique promouvant « la santé et les droits sexuels et reproductifs » et « la perspective du genre » sur le continent africain, les évêques africains et malgaches dénoncent sans ambages le mensonge des politiques néo-colonialistes imposant aux cultures et aux gouvernements africains, « comme conditions d’aide au développement », préservatifs, contraceptifs, « services abortifs », « éducation sexuelle » purement technique et immorale, « déconstruction des stéréotypes de genre » : ces denrées, disent-ils, sont devenues plus accessibles aux africains que le mode d’emploi du développement intégral. Ils disent un « non catégorique à ce plan qui assassine [leur] continent ».

    Les évêques ciblent en particulier le Protocole de Maputo et les Observations générales n°2 sur son article 14 qui mettent les gouvernements sous pression notamment de légaliser ou dépénaliser l’avortement et de procurer à leurs populations un accès universel aux contraceptifs modernes. Ils notent que ce programme mortifère, « piloté par des agents externes à l’Afrique », se retrouve également dans des déclarations politiques panafricaines, telles que le Plan d’action de Maputo pour la Mise en œuvre du cadre d’orientation continental pour la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs, la Déclaration d’Abbis-Abeba sur la population et le développement en Afrique après 2014, ou la Position africaine commune sur le programme de développement pour l’après-2015.

    Les évêques d’Afrique et de Madagascar se déclarent « unanimement blessés au plus intime de [leur] cœur de pasteur » par « une résurgence terrifiante de l’esprit colonialiste ». Les Africains ne sont pas des partenaires serviles des agents de la gouvernance mondiale. Ils ont une contribution humaine et spirituelle prophétique à apporter à l’humanité en ce temps où la famille et la foi sont si gravement menacées.

    La déclaration a déjà été envoyée personnellement aux chefs d’État et de gouvernements africains, au Secrétaire général de l’ONU et aux responsables des institutions panafricaines, entre autres.

    Ref. Les évêques d’Afrique disent non au néocolonialisme et à l’esclavagisme idéologique 

    JPSC

  • L'évêque d'Anvers se démarque de l'enseignement traditionnel de l'Eglise sur la sexualité humaine

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Mgr Bonny s’en prend à “Humanae vitae”. L’envoyé de la Belgique au synode critique le concept même de loi naturelle

    L’évêque d’Anvers, à moins de deux mois du synode sur la famille auquel il participera en tant qu’envoyé de l’Eglise catholique en Belgique, s’en est pris dans un livre collectif à l’enseignement traditionnel sur la sexualité humaine, la contraception et jusqu’au concept de loi naturelle qui ne s’accorde pas, selon lui, avec la multiplicité des histoires et des cheminements de chacun. Mgr Johan Bonny s’oppose frontalement à Humanae vitae – ce texte si largement oublié déjà dans les documents officiels sortis du synode extraordinaire en octobre dernier.
    Mgr Bonny avait déjà à plusieurs reprises rallié la cause d’une modification de l’enseignement pérenne de l’Eglise, proposant même une forme de « reconnaissance » des unions homosexuelles (voir ici et ici). Sa nouvelle intervention s’est faite sous forme de contribution à un livre publié par l’édieteur allemand Herder Verlag, Zerreißprobe Ehe (« le mariage à l’épreuve »), sous le titre : Le synode des évêques sur la famille : les attentes d’un évêque diocésain. Le livre est préfacé par le cardinal Lehmann.
    L’encyclique Humanae vitae, soutient-il, n’a pas recueilli le « consensus » des évêques, raison pour laquelle elle a été dès sa publication à l’origine de « tensions, des conflits et de fractures ». Mgr Bonny regrette que l’Eglise ne laisse pas davantage de place à la « conscience individuelle » des fidèles en ce qui concerne « les méthodes de planning familial et du contrôle des naissances » et il espère que le synode sur la famille saura corriger tout cela.
    « Toutes les constitutions et tous les décrets du Concile Vatican, y compris les plus difficiles, ont finalement été acceptés dans le cadre d’un consensus. Il ne restait presque rien de cette collégialité trois ans plus tard, lorsque Humanae vitae a paru. Que le pape rendrait un jugement concernant les problèmes de « la population, la famille et les naissances », le Concile l’avait prévu. Mais qu’il allait ignorer la recherche collégiale du plus large consensus possible, le Concile ne l’a pas prévu. »
    C’est une « déchirure qui ne doit pas durer », selon Mgr Johan Bonny.
    On notera que son idée de la « collégialité » est celle d’une sorte de démocratie épiscopale, où la fidélité à la tradition qui assure à l’Eglise de se conformer à l’enseignement de son Chef, le Christ, peut passer par pertes et profits. C’est le péché commun à toute forme de démocratie positiviste : elle ne se soucie pas de la vérité, faisant toujours primer la majorité numérique.
    Plus largement, Mgr Bonny conteste l’enseignement traditionnel de l’Eglise sur la sexualité et le caractère peccamineux – « intrinsèquement désordonné » – des actes homosexuels. « Le progrès scientifique nous permet de modifier ce point de vue. D’abord, on sait que l’homosexualité existe aussi dans le monde animal. » C’est oublier la différence de nature entre l’homme doué de raison et l’animal, qui n’a pas de responsabilité morale, n’ayant pas de liberté… Après tout, les animaux volent, tuent, torturent, abandonnent leur progéniture ou la dévore sans que cela justifie de semblables comportements humains.
    Mgr Bonny affirme pourtant que selon « saint Thomas, l’homme et la femme s’attirent l’un l’autre par un instinct naturel, comme cela est le cas avec tous les autres animaux. L'attraction à l’égard di sexe opposé est universelle et ne connaît pas d'exceptions. Selon cette approche, une action contre l'inclination hétérosexuelle représente une rupture consciente de l'instinct naturel ; d’où vient le concept d'un “péché contre la nature”, comme l'apôtre Paul l’a répété. » Les « progrès scientifiques » indiqueraient donc  que saint Paul s’est trompé tout comme saint Thomas – sauf que le péché contre nature est celui qui va contre la propre nature de l’homme, à comprendre dans sa différence spécifique par rapport à l’animal : être doué de raison et de liberté.
    Mais pour Mgr Bonny, « dans notre culture personnaliste, l’interdiction des relations homosexuelles est considérée comme une discrimination inacceptable : il y aurait donc des hommes et des femmes qui n’ont pas le droit de vivre leur sexualité, pour la seule raison qu’ils ne vivent pas de la même manière que l’immense majorité des gens ! », s’exclame-t-il.
    C’est dans ce contexte qu’il qualifie lui-même de « personnaliste » que Bonny rejette la « loi naturelle » comme fondement de la moralité parce qu’elle considère certains actes comme bons ou mauvais indépendamment de l’histoire et de la biographie personnelle des individus. C’est le relativisme moral : s’il est vrai qu’une personne ne pèche pas nécessairement en posant un acte mauvais, lorsqu’il n’a pas conscience de faire le mal par exemple, cela n’autorise pas à faire disparaître la distinction objective entre le bien et le mal. Et encore moins à laisser cette appréciation, devenue changeante et subjective, aux hommes – à moins de leur dire « Vous serez comme des dieux » !
    Il va de soi que Mgr Bonny propose de mettre au rebut toutes les exigences de l’Eglise en matière de l’exercice sexualité : il le fait en rejetant toute forme d’interdit général qui ferait porter à l’Eglise une « énorme responsabilité » : « Nous savons désormais que l’interdit imposé de l’extérieur sur la pratique sexuelle provoque des déplacements inconscients des émotions correspondantes : cela peut conduire à des conséquences désastreuses – alcoolisme, drogue et autres abus, maladies psychosomatiques, problèmes relationnels, intolérance, agressivité, autoritarisme, etc. »
    Pour vivre heureux, vivons couchés – avec qui bon nous semble !
    Toutes les citations rapportées ci-dessus proviennent du blog de Mathias von Gersdorff et de LifeSiteNews.
  • Synode : 17 cardinaux font bloc contre les théories réformistes

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    De Sandro Magister sur chiesa.espresso.repubblica.it :

    Les cardinaux anti-Kasper: ils étaient cinq, maintenant ils sont dix-sept

    Et ils interviennent en même temps par le biais de deux livres qui vont être publiés alors que le synode est proche. Au premier rang, Robert Sarah et les Africains 

    par Sandro Magister

    ROME, le 31 août 2015 – Le cardinal guinéen Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, se trouve ces jours-ci à Ratisbonne, afin d’y présenter l'édition allemande de son livre "Dieu ou rien". Celui-ci a été publié en France au mois de février dernier et il est actuellement sur le point de paraître en neuf autres langues dans le monde entier, en raison de l'énorme intérêt qu’il a suscité, à cause de son contenu et de la personnalité de son auteur, comme www.chiesa l’a déjà montré :

    > Un pape d’Afrique noire

    À Ratisbonne, c’est le cardinal Gerhard Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, qui présentera le livre. La préface de l’édition allemande a été rédigée par l’archevêque Georg Gänswein, préfet de la maison pontificale et secrétaire particulier de Benoît XVI.

    Mais le pape émérite lui-même n’a pas manqué de dire au cardinal Sarah tout le bien qu’il pensait de son ouvrage. Il lui a notamment écrit ceci :

    "C’est avec beaucoup de profit spirituel, de joie et de gratitude que j’ai lu 'Dieu ou rien'. La réponse courageuse que votre ouvrage donne aux problèmes suscités par la théorie du 'genre' pose avec netteté, dans un monde qui n’y voit plus clair, une question anthropologique fondamentale".

    Sur près de quatre cents pages que compte l’ouvrage, il n’y en a que quelques-unes qui concernent le synode consacré à la famille. Mais ces pages-là ont produit une forte impression, en raison de la netteté et de la lucidité avec lesquelles elles s’opposent aux courants de pensée qui sont favorables à un changement dans la doctrine et dans la pastorale relatives au mariage, courants dont le représentant le plus en vue est le cardinal Walter Kasper.

    Sarah ne fait pas partie du groupe de cinq cardinaux – le premier d’entre eux étant Müller – qui, à la veille de la session du synode qui s’est tenue au mois d’octobre dernier, ont fait bloc contre les novateurs en rédigeant un ouvrage collectif qui a provoqué des réactions vives et nombreuses.

    Mais, alors que la seconde et dernière session du synode est proche, voici que de nouveaux combattants se lancent dans la bataille pour défendre la doctrine et la pastorale traditionnelles en matière de mariage : il s’agit non plus de cinq, mais de onze cardinaux, qui ont, cette fois encore, rédigé un ouvrage collectif. Et parmi eux figure Sarah.

    Les dix autres sont, par ordre alphabétique :

    - Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, Italie ;
    - Baselios Cleemis Thottunkal, archevêque majeur de Trivandrum de l’Église syro-malankare. Inde ;
    - Josef Cordes, président émérite du conseil pontifical Cor Unum, Allemagne ;
    - Dominik Duka, archevêque de Prague, République Tchèque ;
    - Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht, Pays-Bas ;
    - Joachim Meisner, archevêque émérite de Cologne, Allemagne ;
    - John Onaiyekan, archevêque d’Abuja, Nigeria ;
    - Antonio Maria Rouco Varela, archevêque émérite de Madrid, Epagne ;
    - Camillo Ruini, vicaire émérite du pape pour le diocèse de Rome, Italie ;
    - Jorge Urosa Savino, archevêque de Caracas, Vénézuela.

    Le livre a pour titre :

    "Le mariage et la famille dans l’Église catholique. Onze cardinaux apportent un éclairage pastoral".

    Il sera publié à septembre en cinq langues : anglais (Ignatius Press), italien (Cantagalli), français (Artège), allemand (Herder), espagnol (Ediciones Cristiandad).

    Et il ne s’agit pas d’un travail de compilation. Les textes qui y figurent seront publiés pour la première fois, à la seule exception de celui du cardinal Ruini, qui a déjà été mis en ligne, il y a un an, sur www.chiesa :

    > Le vrai dilemme: indissolubilité ou divorce

    Pour davantage de détails et d’informations en avant-première à propos du contenu de ce livre, voir :

    > Pre-Synod Book "Eleven Cardinals Speak on Marriage and the Family"

    Mais ce n’est pas tout. En effet un autre livre collectif est sur le point d’être publié, également dans la perspective du synode. Ses  auteurs sont tous africains. Pour le moment il est édité uniquement en anglais, aux États-Unis par Ignatius Press et au Kenya par les éditions Paulines.

    Son titre est :

    "L’Afrique, nouvelle patrie du Christ. Contributions de pasteurs africains au synode consacré à la famille".

    Lire la suite sur le site de S. Magister

  • Pour le prochain synode sur la famille : encore un peu de casuistique sur les sujets qui fâchent

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    Comment faire pour baptiser un lapin carpe ? Lu dans le journal « La Croix » :

    "Les épiscopats suisses, français et allemands, qui avaient organisé à huis clos un colloque sur la famille en mai à Rome, ont décidé de rendre publiques les propositions qui y ont été formulées.

    Synode-Pastorale du mariage et de la famille

     « Comment de telles biographies humaines peuvent-elles être accompagnées et encouragées, au plan théologique, pastoral et juridique lorsqu’elles ne peuvent pas réintégrer leur mariage sans commettre de nouvelles fautes graves? », interroge l’exégète allemand Thomas Söding. Si la séparation est bien le signe d’un échec, sa compatriote Eva-Maria Faber propose que l’Église considère une nouvelle union comme « un pas vers un nouvel avenir rempli de sens, et au cours duquel le désespoir devient espérance ». 

     > A LIRE Divorcés remariés, l’Église ouvre une porte   

    L’EGLISE DOIT PRENDRE EN COMPTE UN MONDE PLUS COMPLEXE

     « On ne peut omettre de prendre en compte l’histoire des sujets », insiste également le jésuite Alain Thomasset, professeur au Centre Sèvres, à Paris. Toute évaluation morale d’un acte, poursuit-il, doit tenir compte du contexte dans lequel il se déroule. Comme un homicide peut être qualifié de légitime défense, d’accident, d’assassinat ou de crime passionnel, il faut opérer des distinctions comparables pour les actes sexuels considérés par l’Église comme « intrinsèquement mauvais », ou pour la contraception. Il suggère ainsi de considérer comme « subjectivement non coupables » la contraception non abortive, les actes sexuels de certaines personnes remariées, et ceux des homosexuels « vivant en couple stable et fidèle ». 

    Le monde devient plus complexe, estiment-ils à l’unisson, les repères plus fragiles. Un phénomène que l’Église doit désormais mieux prendre en compte : « des pierres d’achoppement jalonnent une vie conjugale bien plus que ne l’admet une théologie du mariage aujourd’hui facilement idéalisante », juge ainsi la Française Anne-Marie Pelletier.

     > A LIRE Les divorcés remariés « font toujours partie de l’Église », rappelle le pape François   

    ALIMENTER L’INTENSE DÉBAT EN COURS

    C’est aussi au nom de cette complexité grandissante que certains, comme le Suisse François-Xavier Amherdt, de l’université de Fribourg, plaident en faveur de la reconnaissance de certaines relations hors mariage. Les valeurs de « situations intermédiaires » comme le concubinage « ne sont pas nulles », insiste-t-il, évoquant notamment l’attachement à un « projet réel d’alliance future » ou une « dimension relationnelle d’amour » exprimée dans les relations sexuelles. D’où la nécessité, plaide-t-il, de « ne pas jeter un total discrédit sur de pareilles situations ». 

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  • Malgré (?) la contraception, le nombre des IVG est toujours en hausse

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    C'est en France, mais cela vaut sans doute pour les pays limithrophes dont le nôtre.

    Lu sur Liberté Politique :

    Les IVG en hausse, malgré (ou à cause ?) de la contraception

    Le recours à l’avortement en légère hausse en France en 2013, malgré une relative stabilité depuis une dizaine d’années, d’après les auteurs d’une étude publiée le 9 juillet par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).

    En 2013, 229 000 IVG ont été réalisées en France, dont presque 217 000 en métropole. Ces chiffres correspondent donc à une légère hausse par rapport à 2012 (219 000), alors que la tendance était à la baisse les deux précédentes années, avec 226 100 IVG enregistrées en 2010 et 222 200 en 2011.

    La contraception n’empêche pas l’IVG

    D’après les auteurs de l’étude, « seules 3 % des femmes, ni enceintes ni stériles, ayant des rapports hétérosexuels et ne voulant pas d’enfant, n’utilisaient aucune méthode de contraception », s’appuyant sur les données de l’enquête Fécond, menée par l’Institut national d’études démographiques (INED).

    Ainsi, « le nombre des IVG, y compris chez les plus jeunes, ne s’explique pas principalement par un défaut de couverture contraceptive », alors qu’en 2007, « 2 femmes sur 3 ayant eu une IVG utilisaient une méthode contraceptive qui n’avait pas fonctionné, en raison d’un oubli de pilule ou d’un accident de préservatif ».

    Le Quotidien du médecin note que pour les chercheuses de la DREES, les femmes ont également davantage recours à la contraception d’urgence ; depuis 2005, plus d’1 million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année.

    IVG médicamenteuses

    C’est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les IVG demeurent les plus fréquentes, avec un taux de 28,8 IVG pour 1 000 jeunes femmes, alors que la moyenne est de 15,6 pour 1 000 pour les 15-49 ans. Chez les moins de 20 ans, les taux continuent de décroître, avec 9,5 recours pour 1 000 femmes chez les 15-17 ans, et 21,8 chez les 18-19 ans.

    Les IVG médicamenteuses représentent 58 % du total des IVG. À l’hôpital, 81 % des IVG sont prises en charge dans le secteur public.

    Sources : DREES, Quotidien du médecin (9/07/15)