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Sexualité - Page 77

  • Quand Rome prépare le synode sur la famille

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    De  Sandro Magister sur son site « Chiesa » (extraits)

    « Le pape François exhorte à s’ouvrir aux "périphéries" du globe. Mais alors ce n’est pas par l’Allemagne ou par la France que la doctrine et la pratique de l’Église en matière de mariage homosexuel et d’accès des divorcés remariés à la communion peuvent être définies 

    Au cours des démarches de préparation au synode consacré à la famille, l’un des éléments qui ont eu l’impact le plus fort a été le questionnaire qui a été distribué "dans le but d’obtenir des données concrètes et réelles à propos du thème du  synode" : (…) Les réponses devaient rester confidentielles. Cependant certains épiscopats, en particulier ceux des pays de langue allemande, Allemagne Autriche, Suisse, les ont rendues publiques, ce qui a mis en évidence le fait que, dans ces pays, il existe une grande distance entre, d’une part, l'enseignement de l’Église en matière de morale et, d’autre part, l'opinion et le comportement de très nombreux fidèles.

    Le secrétariat du synode est en train de préparer un rapport général à propos des réponses données au questionnaire.

    Mais, en attendant la publication de ce rapport, il peut être utile de parcourir les résultats d’une enquête scientifique qui a été menée dans 40 pays des cinq continents par celui des centres de recherche sur les religions qui fait le plus autorité, le Pew Research Center, dont le siège se trouve à Washington :

    Cette enquête, menée entre 2013 et le commencement de 2014 et rendue publique le 15 avril, a consisté à demander aux personnes interviewées d’indiquer si elles considéraient comme moralement acceptables ou non huit situations ou comportements, dont six concernant précisément la famille, qui est le thème du synode :l'avortement, l'homosexualité,les relations sexuelles extraconjugales de la part de personnes mariées, les relations sexuelles entre adultes non mariés, le divorce, les contraceptifs. Pour l’Europe, les pays qui ont fait l’objet de l’enquête ont été le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Pologne, la République Tchèque, la Russie. Pour l’Amérique du Nord, les États-Unis et le Canada. Pour l’Amérique latine, l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, le Salvador, le Mexique, le Venezuela. Pour l’Asie, la Turquie, la Jordanie, le Liban, les Territoires Palestiniens, Israël, la Chine, l’Indonésie, le Japon, la Malaisie, le Pakistan, l’Inde, les Philippines, la Corée du Sud. Pour l’Afrique, l’Égypte, la Tunisie, le Ghana, le Kenya, le Nigéria, le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Ouganda. Pour l’Océanie, l'Australie.

    Les réponses varient d’un thème à un autre et d’un pays à un autre. Mais, alors que les contraceptifs et le divorce sont admis partout par la majorité de la population, l'avortement, l'homosexualité et les rapports extraconjugaux sont en revanche considérés comme moralement inacceptables par la plupart des personnes interrogées dans la majorité des pays. (…) En chiffres l’écart le plus important s’établit entre, d’une part, quelques pays d’Europe et le Canada et, d’autre part, les pays d’Afrique (…). En Amérique latine, l'Argentine est le pays qui s’approche le plus des standards européens. 

    Par ailleurs l'enquête du Pew Research Center met également en évidence la nature de l’écart : entre l'opinion majoritaire de certaines parties de l’Europe et de l’Amérique du nord, où règnent l'indifférence en ce qui concerne l’avortement, la dissolution du mariage et l'idéologie du "genre", et la sensibilité opposée d’autres parties du monde, immenses, en particulier en Afrique et en Asie, où existent cependant de sérieux problèmes dans d’autres domaines, qu’il s’agisse des mariages arrangés ou de la polygamie.

    Si, comme le prêche inlassablement le pape François, la mission de l’Église n’est pas de se renfermer dans ses vieux périmètres géographiques et culturels mais de s’ouvrir aux "périphéries" du monde, il est évident que le catholicisme allemand ne peut pas être – c’est un peu ce qui arrive en ce moment – le paramètre universel du changement dans la doctrine et dans la pratique de l’Église en matière de famille, d’accès des divorcés remariés à la communion et de mariages entre personnes du même sexe.

    Réf. En matière d’homosexualité et d’avortement, la voix du Tiers Monde

    Deux remarques, pour ne pas simplifier les choses:

    Par eux-mêmes, les mots sont toujours piégés. En fait, le pape François prie l’Eglise qu’il qualifie d’ « auto-référencielle », de sortir d’elle-même pour aller vers les « périphéries » : en ce sens, dans son esprit, l’Allemagne pourrait être plus « périphérique » que l’Ouganda ou le Kenya…

    Par ailleurs, l’enquête du  Pew Research Center a un caractère scientifique que celle du Saint-Siège, sauf erreur, ne revendique pas, ce qui relativise la portée des conclusions qu’on pourrait tirer de cette dernière.

     JPSC

  • Le Saint-Siège auditionné par le Comité de l’Onu sur la torture

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    Sur le site de l’agence Zenith :

    ROME, 2 mai 2014 (Zenit.org) - Le Saint-Siège souhaite « un dialogue serein et objectif » lorsqu'il présentera son Rapport sur la Convention contre la Torture (CAT) au Comité de la Convention, dans le cadre d'une « procédure ordinaire », les 5-6 mai 2014 (cf. Zenit du 15 avril 2014).

    Dans une note dont la traduction est publiée par Radio Vatican, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, met en garde en amont de la rencontre contre les « pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement ».

    En février dernier en effet, un rapport du Comité de l’ONU sur les droits de l’enfance avait accusé le Saint-Siège de violer la Convention des droits de l'Enfant et critiqué le Vatican pour ses positions sur l'homosexualité, la contraception et l'avortement (cf. Zenit du 5 février 2014).

    Pour le P. Lombardi, il s'agit d'une « manipulation » par laquelle les comités des Nations-Unies formulent « des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte ».

    Au contraire, le Saint-Siège souhaite « dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées et que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique » mais qu'ils restent « instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne ».

    En réaffirmant « son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », le Saint-Siège précise qu'il a adhéré à la Convention en 2002, « pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde ».

    Le Comité de la Convention contre la Torture publiera ses observations sur les rapports des Etats auditionnés le 23 mai prochain.

    A.K. 

    Extraits de la note du P. Federico Lombardi:

    « La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, à laquelle adhère de nombreux états, est un des principaux documents des Nations-Unies.(…) Pour évaluer l'importance de l'audition et la nature du dialogue entre la délégation et le comité, et vue la nature de la convention (qui touche principalement à la matière pénale ou carcérale, aux rapports judiciaires internationaux, etc) il importe de préciser au premier chef que le Saint-Siège a adhéré pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde (…).

    Dans le cadre de ses discussions avec les états signataires les comités des Nations-Unies formulent souvent des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte. C'est par exemple ce qui s'est produit en janvier lors de l'audition devant le Comité pour la Convention sur la protection des mineurs. Ce genre d'intervention découle généralement des pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement dans l'opinion publique ainsi que sur les comités des Nations-Unies.

    En l'occurrence on avait agi dans les médias pour que les abus sexuels sur mineurs soient débattus lors de l'examen du Comité sur la torture alors que cela relève à l'évidence de celui sur les Droits de l'enfance. Il s'agissait à l'évidence d'une manoeuvre et d'une manipulation(…).

    Il faut donc espérer dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique. De fait ils doivent rester instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne. C'est ce que le Saint-Siège espère en vue du rendez-vous des 5 et 6 mai, en réaffirmant son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

    Les 5 et 6 mai à Genève : un remake de l’audition devant le Comité de la Convention sur la protection des mineurs ?

    A cet égard, l'’agence News.va a émis un signal « complémentaire » qui nuance celui de "Zenith" (extraits) :

    "Concernant la question des abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (Etats-Unis) et président de la nouvelle commission anti-pédophilie instituée par le pape François, a déploré qu’il y ait “encore beaucoup de personnes qui ne voient pas cela comme un problème de l’Eglise universelle“. Au terme de la 1ère réunion de 3 jours au Vatican de ce nouvel organe, le 3 mai 2014, le haut prélat a estimé que “l’ignorance“ et le “déni“ étaient encore importants dans l’Eglise sur le sujet (…)

    C’est d’ailleurs pour aller à l’encontre de cette ignorance que la commission souhaite s’élargir, pour représenter d’autres zones géographiques, et accueillir plus d’anciennes victimes d’abus sexuels, volontaires pour faire avancer l’Eglise sur ce dossier. La commission n’écarte d’ailleurs pas l’idée de créer plusieurs groupes de travail pour avancer efficacement sur plusieurs aspects de ce dossier complexe".

    Et, selon le site « Riposte catholique » :

     « Le pape François va prononcer un discours le 10 mai prochain, aux dirigeants des 29 agences de l’Organisation des Nations Unies à l’occasion de leur réunion plénière à Rome le 10 mai prochain. Les observateurs considèrent cette rencontre comme un « moment crucial » pour le Saint-Père afin de rappeler quelques principes de la doctrine sociale de l’Église dont les agences de l’ONU se sont sensiblement éloigné, notamment en matière de défense de la vie. Selon une source anonyme du Saint-Siège rapportée par Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register, le message devrait être « fort ». De son côté, Austin Ruse, président du Catholic Family and Human Rights Institute (C-FAM), estime que la rencontre « pourrait être très importante » et offrir au Saint-Père « l’occasion d’inviter les agences à revenir à ce qui les a fondé plutôt qu’à poursuivre un programme radical ». Il est bon de rappeler que, depuis près de vingt ans, le Saint-Siège ne subventionne plus l’UNICEF en raison de la promotion de l’avortement que mène cette agence ».

    Ici : Le pape François va s’adresser aux agences de l’ONU

     A suivre...

    JPSC

  • Le pape François s'oppose aux expérimentations éducatives sur les enfants

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    Le pape s'oppose aux expérimentations éducatives sur les enfants

    Zenit.org (Anne Kurian)

    Le pape François s’oppose à « toute forme d’expérimentation éducative sur les enfants » : "Ce ne sont pas des cobayes de laboratoire", déclare-t-il devant une délégation du Bureau international catholique de l’enfance (BICE), ce 11 avril 2014, au Vatican.

     

    Le pape a appelé à lutter « contre toute forme de violence sur les mineurs », invitant cependant au discernement des moyens : « Parfois, pour défendre, il est nécessaire de fuir ; parfois, il est nécessaire de s’arrêter pour protéger ; et parfois, il est nécessaire de combattre. Mais il faut toujours avoir de la tendresse. »

    « On ne peut pas faire des expériences avec des enfants et des jeunes. Ce ne sont pas des cobayes de laboratoire ! », a-t-il poursuivi en exprimant son « refus de toute forme d’expérimentation éducative sur les enfants ».

    Pour le pape, « les horreurs de la manipulation éducative des grandes dictatures génocidaires du XXe siècle n’ont pas disparu ; elles conservent leur actualité sous des aspects divers et avec des propositions prétendument modernes qui poussent les enfants et les jeunes à marcher sur la voie dictatoriale de la ‘pensée unique’ ».

    Le pape n’a pas précisé la nature de ces expérimentations éducatives mais a affirmé par ailleurs « le droit des enfants à grandir dans une famille, avec un papa et une maman capables de créer un climat favorable à leur développement et à leur croissance affective ».

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  • L’égalitarisme confusionnel

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    La rage égalitariste n'est pas morte avec la Révolution issue des « Lumières ». "Le retour à l'indifférenciation s'origine dans la rancoeur que l'athéisme nourrit envers les religions qui avaient institué la différence homme/animal comme un axe majeur de leur enseignement." De Jean-Michel Castaing sur le site « Liberté politique » :

    LE DESIR D'EGALITE est une terrible passion, qui peut faire tourner les têtes, et même, on sait cela en France, les faire tomber. Cette passion n'est pas morte avec Thermidor. Les Français se regardent, s'interrogent du regard silencieusement : à qui le tour d'être décapité ? Et si ce n'était plus à un monarque quelconque, fût-il laïc, ni à quelques ci-devant nouvellement déchus de leurs prérogatives ou de leur rang, de passer sous les fourches caudines des nouveaux épurateurs, mais à l’espèce tout entière ? Si le temps était en effet venu de priver le genre humain dans son ensemble de ses privilèges immémoriaux ?

    La rage égalitariste

    La rage égalitariste qui anime certaines idéologies de notre temps, ajoutée à leur obsession des discriminations, ne pouvait pas ne pas aboutir à ce résultat terrifiant : la volonté d'en finir avec la différenciation immémoriale, insupportable aux nouveaux « enragés », des espèces, des genres. C'est ainsi que des courants de pensée en sont arrivés à vouloir dénier à l'homme toute supériorité sur les bêtes. Le chat, le chien ne sont-ils pas déjà des êtres de compagnie ? Et si cette familiarité s'étendait à l'ensemble du genre « animal » ? La question de savoir si les bêtes ont une âme a-t-elle jamais été tranchée ?

    Après tout, pourquoi l'animal n'aurait-il pas autant de dignité que sapiens sapiens ?

    « Il est évident, même pour un aveugle, que l'on ne peut élargir à l'infini les droits de l'homme. Posés d'emblée comme universels, ils ne sont pas susceptibles de s'ouvrir outre mesure aux animaux, aux plantes, aux pierres et aux objets matériels ou virtuels. Les tentatives d'élargir l'universel humain à un universel inhumain reviennent à refermer l'universalité sur des fragments de particularités réelles ou imaginaires.

    Le procédé fait boule de neige. À chasser l'Européen de sa position ethnocentrique, on chasse l'homme de sa position anthropocentrique, bientôt l'être vivant de sa position biocentrique, pour aboutir à l'être minéral dans une position géocentrique ou l'être matériel dans une position matériocentrique. Pour être au clair sur cette exigence, le caillou aurait des droits à faire valoir aux hommes du fait, sans doute, de l'innocence dont le paraît Hegel [1]. »

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  • Civilisation : le mariage chrétien accomplit la personne humaine

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    Alors que le mariage est attaqué partout, et notamment par les législations des États, le Pape François a terminé le cycle de sa catéchèse sur les sacrements en évoquant, hier mercredi  lors de l’audience générale, le sacrement du mariage ...

    Le premier des deux synodes consacrés à la famille aura lieu à Rome en octobre prochain. A noter, dans cette perspective, la conférence qui sera donnée à l’église Saint-Jacques à Liège le lundi 26 mai prochain à 20 heures par Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil Pontifical pour la famille. Nous y reviendrons. JPSC

  • Accès des divorcés « remariés » à la communion sacramentelle : la recette du Cardinal Kasper va-t-elle faire long feu ?

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     Nous avons déjà parlé (voir notamment  Consistoire sur la famille : le récit du cardinal Ricard)sur ce blog de la « solution » du cardinal Kasper, un théologien poussé en avant par le pape François dans le récent débat consistorial sur la famille (voir  Consistoire sur la famille : le pape François fait l’éloge du cardinal Kasper ).

     Dans un article paru dans La Stampa, Marco Tosatti révèle que le plaidoyer du cardinal Kasper en faveur de l'accès à la communion des divorcés-remariés a provoqué une levée de boucliers au sein du Sacré-Collège. Traduction du Salon Beige :

    "Dans le Consistoire Secret où l’on a discuté des divorcés remariés et de l'eucharistie, le « théorème Kasper » a reçu très peu d’approbations et beaucoup de critiques. Voici une reconstitution de quelques-unes des interventions les plus significatives et les plus importantes. « Ce serait une erreur fatale » a dit un intervenant, de vouloir parcourir le chemin de la pastorale sans faire référence à la doctrine.

    Il devait être secret, ce Consistoire du 22 février réuni pour discuter de la famille. Mais au contraire, il a été décidé en haut lieu qu'il était opportun de rendre public le long rapport du cardinal Walter Kasper sur le thème de l’eucharistie à des divorcés-remariés – probablement pour ouvrir la voie, en vue du Synode d'octobre sur la famille. Mais une moitié du Consistoire est restée secrète : celle qui concernait les interventions des cardinaux. Ce n’est peut-être pas fortuit, car après que le cardinal Kasper ait présenté sa longue (et apparemment pas très légère, tel que prononcé) intervention,plusieurs voix se sont levées pour la critiquer. Au point que, l'après-midi, lorsque le Pape lui a demandé de répondre, beaucoup ont trouvé au prélat allemand un ton vexé, voire irrité.

    L'opinion courante est que le « théorème Kasper » tend à faire en sorte que de manière générale les divorcés remariés puissent communier sans que le précédent mariage soit reconnu nul. Actuellement ceci n’est pas le cas, sur la base des mots de Jésus, très sévères et explicites sur le divorce. Celui qui a une vie matrimoniale complète sans que le premier lien soit considéré non valable par l'Église se trouve, selon la doctrine actuelle, en situation permanente de péché.

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  • Qu’est-ce qu’une famille ?

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     Communication du philosophe Fabrice Hadjadj au Grenelle de la Famille, Paris, palais de la Mutualité, 8 mars 2014 : "Qu'est-ce qu'une famille ?" Lieu du premier amour, de la première éducation, du respect des libertés, le principe de la famille est dans le sexe. Sans quoi, elle ne serait que "l'excellence de l'orphelinat".Réf.

    Sur le site Liberté politique: Fabrice Hadjadj : "Qu'est-ce qu'une famille ?"

  • Eglise: Vers un droit humain reconnu à la communion pour les divorcés-remariés ?

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    La problématique de la famille, sujet du prochain synode de l’Eglise catholique, va-t-elle se résumer à ouvrir la communion sacramentelle aux divorcés qui vivent dans les liens d’une nouvelle union ? Le cardinal Marx (photo)marx (1).jpg, l’un des bras droits du pape François, fait le forcing , comme le rapporte le site web de « Radio Notre-Dame » (Paris):

    Le cardinal Marx, proche du pape François, a ainsi déclaré, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt, qu'il était favorable pour accorder le sacrement de l'eucharistie aux divorcés-remariés, qui en étaient exclus jusqu'à présent, après cependant une période de "pénitence". Le nouveau président de la Conférence des évêques allemande s'appuie ici sur une proposition du cardinal allemand Walter Kasper, qui déclarait en février dernier au Vatican que les "divorcés qui ont reconnu leur échec pourraient demander à être réintégrés aux sacrements, après une période de pénitence".

    Un discernement à faire "au cas par cas"

    Tout en reconnaissant que les réactions des différents cardinaux à ce sujet avaient été variées, le cardinal Marx a estimé que "c'est un chemin envisageable, mais qui doit toujours se faire au cas par cas". Avec cette proposition, le cardinal allemand rebondit directement sur la volonté du pape François de vouloir lancer une grande réflexion sur le sujet, en vue éventuellement d'une évolution.

    Le pape François appelle à ne pas condamner les divorcés-remariés

    Aujourd'hui tout le monde au sein de l'Eglise s'entend sur l'indissolubilité du mariage, mais beaucoup sont également conscients que ceux pour qui le mariage a échoué ne peuvent pas être exclus de l'Eglise aussi radicalement. "Quand l'amour échoue, car souvent il échoue, nous devons entendre la douleur de cet échec, accompagner les personnes qui ont connu l'échec de leur propre amour. Ne condamnez pas." avait déclaré le pape à ce sujet.

    Réf. Le cardinal Marx s'engage pour la communion des divorcés-remariés

    Encore un petit effort pour préciser la nature (si j’ose ce vilain mot obsolète) de l’ union « pénitente », eu égard aux implications de  la théorie du genre qui préoccupe aussi les théologiens subjectivistes. Archevêque de Munich et Président de la Conférence épiscopale d’Allemagne, Marx est aussi  Membre du C8  institué par François JPSC.  

  • Des milliers de personnes réclament la révocation de l‘évêque de Coire

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    Selon Radio-Vatican :

    (RV) Entretien - Quelques milliers de personnes ont participé dimanche à St-Gall, dans le nord-est de la Suisse, à une manifestation contre l’évêque de Coire. Sous le slogan « Ça suffit ! », les manifestants ont réclamé la révocation de Mgr Vitus Huonder. Ils ont remis une lettre avec leurs exigences à l’évêque Markus Büchel, président de la Conférence des évêques suisses (CES). Ils étaient 3000 selon les organisateurs, 2000 selon la police.

    La manifestation avait été préparée par une large coalition d’organisations catholiques sous la conduite de la Ligue Suisse des Femmes Catholiques (SKF). Sous le slogan « Ça suffit ! Pour une Eglise catholique suisse crédible et libre », les protestataires ont exigé une nouvelle direction à l’évêché de Coire. « Nous en avons assez de l’exclusion, de la discrimination, du régime féodal, et de la remise en question systématique des structures de l’Eglise. Nous en avons assez des évêques durs et d’une théologie sans cœur », pouvait-on lire sur des tracts.

     Mgr Huonder avait soulevé la polémique récemment en critiquant publiquement des groupes de croyants, entre autres des personnes divorcées ou homosexuelles, ainsi que les catholiques ayant recours à la pilule ou aux préservatifs

    Réf. Des milliers de personnes réclament la révocation de l‘évêque de Coire

    Déjà un effet de la mise en chantier des synodes sur la famille (2014-2015)? En fait, l’évêque de Coire refuse le "droit" à la communion sacramentelle aux tenants des pratiques énoncées ci-dessus, qu'il admet néanmoins à recevoir une bénédiction:  un geste jugé insuffisant. "Qui est-il en effet pour juger?" , argumentent les contestataires. C'est parti pour un appel à la conférence épiscopale et à Rome... 

    JPSC

  • Ratzinger : Lettre à propos de quelques objections à la doctrine de l’Eglise concernant la réception de la communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés (1)

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    Beaucoup plus claire que celles des cardinaux Kasper (mandaté par le pape François pour introduire les débats de son premier consistoire) ou Marx (membre du « G8 » pontifical, un nouvelle instance chargée de la réforme de la curie romaine), on peut lire ci-dessous une excellente réflexion sur l’accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle : elle a été écrite par le futur Benoît XVI (photo)zzratzinger.jpg, il y a plus de quinze ans et  n’a pas pris une ride.

    Le blog du « Suisse Romain » l'a observé avant nous, l’avantage de la pensée de Benoît XVI c’est qu’elle n’est ni diffuse, ni circulaire mais précise comme une horloge suisse.  Et, naturellement, fort différente de celle des deux cardinaux précités, lesquels sont en effet, comme l’écrit l’abbé Rimaz sur son blog ,«  les grands promoteurs de la conscience ‘autonome’ », voire de celle du pape François lorsqu’il en arrive à dire dans « Evangelii Gaudium » que  "les portes des sacrements ne devraient pas se fermer, pour quelque raison que ce soit"  ce qui, hors contexte, serait tout de même une curieuse affirmation…

    Le texte du Cardinal Ratzinger reprend la troisième partie de son Introduction au numéro 17 de la collection « Documenti e Studi », dirigée par la Congrégation pour la doctrine de la foi,Sulla pastorale dei divorziati risposati, LEV, Cité du Vatican 1998, p. 20-29. Les notes ont été ajoutées. 

    A lire posément ici  (les grasses sont de notre fait):

    JPSC

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  • Genre : un débat éclairant

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    Le 15 février, dans l’émission « Les Grandes questions » présentée par Franz-Olivier Giesbert sur France 5. Participent également au débat les auteurs de « Tous à poil », le philosophe Marcel Gauchet, Camel Bechikh, le Président de « Fils de France » et Ivan Rioufol.

  • Des échos de l'enquête réalisée en Belgique en vue du prochain synode sur la famille

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    On sait qu'un questionnaire a été adressé aux conférences épiscopales en vue d'une consultation de leurs ouailles en vue du prochain synode sur la famille. Le "Rapport de synthèse de la Conférence épiscopale de Belgique sur le questionnaire en vue du synode 2014 : Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation" est consultable ICI. Soulignons que cette enquête où les "répondants" sont à 70% francophones ne prétend aucunement fournir une image représentative de "l'Eglise qui est en Belgique".

    La lecture de ce rapport de synthèse (3000 personnes représentées) n'a rien de tonifiant et nous renvoie à la situation de délitement moral et spirituel dont nous constatons chaque jour l'ampleur et la gravité. Qui s'étonnera que les gens connaissent si peu et si mal l'enseignement de l'Eglise? que l'idéal proposé soit jugé hors de portée ou éloigné des réalités vécues? que l'Eglise soit priée de "revoir sa copie" pour proposer quelque chose qui s'harmoniserait avec les situations telles qu'elles se vivent de plus en plus courramment aujourd'hui? que soit dénoncé un "moralisme étouffant" qui serait même contraire à l'Evangile? Bref, que l'Eglise soit priée de s'aligner sur les "nouveaux standards" de la vie du couple et des "familles de fait"?

    Cela correspond assez avec les échos que l'on peut avoir des résultats de la même enquête dans des pays semblables au nôtre. On pourra se réjouir que l'Eglise ne s'identifie heureusement pas à la situation telle qu'elle existe dans la vieille Europe malade d'une crise généralisée de toutes les valeurs qui l'ont constituée jadis, mais pour nous qui y vivons, c'est une maigre consolation. Reste à voir ce qui va se passer lors de ce prochain synode et comment le grain récolté par cette vaste enquête y sera moulu...

    extraits :

    "La distance grandissante entre la famille sous toutes ses formes telle que nous la connaissons aujourd’hui et l’enseignement de l’Eglise sur le mariage et la famille, forme selon l’enquête, la principale préoccupation des répondants. Des relations trop tendues entre foi et famille compliquent dangereusement la confession de foi dans la vie quotidienne. Les répondants demandent donc que l’Église fasse mieux coïncider son enseignement et plus souvent l’interprétation pastorale qui en est faite, avec la réalité vécue. Parallèlement, ils signalent ne pas marquer leur accord en tant que chrétiens, à plusieurs évolutions dans la société belge, elles aussi à l’origine de cette tension. Il est donc demandé à l’Eglise de réduire une série de tensions entre foi et famille. Ils demandent aussi à l’Eglise de soutenir la famille pour qu’elle puisse se situer face aux évolutions sociétales inconciliables avec une vision chrétienne de la famille. Cette double question est sans conteste le sujet principal qui ressort de ce rapport."

    "La connaissance de l’enseignement de l’Eglise est majoritairement faible, seules quelques personnes intéressées sont mieux au courant. Des répondants indiquent cependant que l’enseignement peut intervenir indirectement par son vécu au sein de la famille et de la société. Mais on se heurte ici à un point d’achoppement. Sur certains éléments de la doctrine de l’Eglise concernant le mariage et la famille, on n’est majoritairement pas d’accord avec le magistère et il est devenu difficile si pas impossible, de vivre cet enseignement au sein de la famille et de le défendre en société. Ces points sont connus : la contraception dite artificielle, la position des divorcés remariés, la condamnation des actes homosexuels, la sexualité en dehors du mariage dans diverses circonstances … Les gens s’étendent longuement sur cette question et motivent principalement de trois manières, la difficulté par rapport à l’enseignement de l’Eglise. Premièrement: quelques positions ecclésiales sont condamnées par plusieurs répondants, comme contraire à l’esprit de l’évangile. De plus, on considère l’enseignement comme dépassé, détaché de la réalité, témoignant d’une incompréhension de la famille actuelle et l’on se pose des questions concernant la compétence de l’Eglise sur des questions médicales complexes. Troisièmement, on indique que ce qui est peut-être un idéal s’avère inaccessible en raison des tendances sociales, ce qui complique terriblement le ‘vivre en chrétien’ dans notre société. Néanmoins, les répondants estiment qu’il faut protéger la famille et le mariage et que cette protection est une tâche prophétique pour l’Eglise. Une minorité se dit partisane de l’intégralité de l’enseignement de l’Eglise et insiste particulièrement sur la nécessité de grandir dans la foi et la grâce pour apprendre à vivre de cet enseignement..."

    "Une majorité demande que l’Eglise reconnaisse les relations homosexuelles, aussi sous une forme juridique plus stable et sans rejet moral. Mais il est clair qu’un doute subsiste parmi les répondants concernant le terme mariage et sur l’alignement de telles relations avec ce dernier. De nombreux répondants demandent à l’Eglise de ne pas renoncer à son opposition à ce sujet."