Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sexualité - Page 75

  • Eglise: Vers un droit humain reconnu à la communion pour les divorcés-remariés ?

    IMPRIMER

    La problématique de la famille, sujet du prochain synode de l’Eglise catholique, va-t-elle se résumer à ouvrir la communion sacramentelle aux divorcés qui vivent dans les liens d’une nouvelle union ? Le cardinal Marx (photo)marx (1).jpg, l’un des bras droits du pape François, fait le forcing , comme le rapporte le site web de « Radio Notre-Dame » (Paris):

    Le cardinal Marx, proche du pape François, a ainsi déclaré, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt, qu'il était favorable pour accorder le sacrement de l'eucharistie aux divorcés-remariés, qui en étaient exclus jusqu'à présent, après cependant une période de "pénitence". Le nouveau président de la Conférence des évêques allemande s'appuie ici sur une proposition du cardinal allemand Walter Kasper, qui déclarait en février dernier au Vatican que les "divorcés qui ont reconnu leur échec pourraient demander à être réintégrés aux sacrements, après une période de pénitence".

    Un discernement à faire "au cas par cas"

    Tout en reconnaissant que les réactions des différents cardinaux à ce sujet avaient été variées, le cardinal Marx a estimé que "c'est un chemin envisageable, mais qui doit toujours se faire au cas par cas". Avec cette proposition, le cardinal allemand rebondit directement sur la volonté du pape François de vouloir lancer une grande réflexion sur le sujet, en vue éventuellement d'une évolution.

    Le pape François appelle à ne pas condamner les divorcés-remariés

    Aujourd'hui tout le monde au sein de l'Eglise s'entend sur l'indissolubilité du mariage, mais beaucoup sont également conscients que ceux pour qui le mariage a échoué ne peuvent pas être exclus de l'Eglise aussi radicalement. "Quand l'amour échoue, car souvent il échoue, nous devons entendre la douleur de cet échec, accompagner les personnes qui ont connu l'échec de leur propre amour. Ne condamnez pas." avait déclaré le pape à ce sujet.

    Réf. Le cardinal Marx s'engage pour la communion des divorcés-remariés

    Encore un petit effort pour préciser la nature (si j’ose ce vilain mot obsolète) de l’ union « pénitente », eu égard aux implications de  la théorie du genre qui préoccupe aussi les théologiens subjectivistes. Archevêque de Munich et Président de la Conférence épiscopale d’Allemagne, Marx est aussi  Membre du C8  institué par François JPSC.  

  • Des milliers de personnes réclament la révocation de l‘évêque de Coire

    IMPRIMER

    Selon Radio-Vatican :

    (RV) Entretien - Quelques milliers de personnes ont participé dimanche à St-Gall, dans le nord-est de la Suisse, à une manifestation contre l’évêque de Coire. Sous le slogan « Ça suffit ! », les manifestants ont réclamé la révocation de Mgr Vitus Huonder. Ils ont remis une lettre avec leurs exigences à l’évêque Markus Büchel, président de la Conférence des évêques suisses (CES). Ils étaient 3000 selon les organisateurs, 2000 selon la police.

    La manifestation avait été préparée par une large coalition d’organisations catholiques sous la conduite de la Ligue Suisse des Femmes Catholiques (SKF). Sous le slogan « Ça suffit ! Pour une Eglise catholique suisse crédible et libre », les protestataires ont exigé une nouvelle direction à l’évêché de Coire. « Nous en avons assez de l’exclusion, de la discrimination, du régime féodal, et de la remise en question systématique des structures de l’Eglise. Nous en avons assez des évêques durs et d’une théologie sans cœur », pouvait-on lire sur des tracts.

     Mgr Huonder avait soulevé la polémique récemment en critiquant publiquement des groupes de croyants, entre autres des personnes divorcées ou homosexuelles, ainsi que les catholiques ayant recours à la pilule ou aux préservatifs

    Réf. Des milliers de personnes réclament la révocation de l‘évêque de Coire

    Déjà un effet de la mise en chantier des synodes sur la famille (2014-2015)? En fait, l’évêque de Coire refuse le "droit" à la communion sacramentelle aux tenants des pratiques énoncées ci-dessus, qu'il admet néanmoins à recevoir une bénédiction:  un geste jugé insuffisant. "Qui est-il en effet pour juger?" , argumentent les contestataires. C'est parti pour un appel à la conférence épiscopale et à Rome... 

    JPSC

  • Ratzinger : Lettre à propos de quelques objections à la doctrine de l’Eglise concernant la réception de la communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés (1)

    IMPRIMER

    Beaucoup plus claire que celles des cardinaux Kasper (mandaté par le pape François pour introduire les débats de son premier consistoire) ou Marx (membre du « G8 » pontifical, un nouvelle instance chargée de la réforme de la curie romaine), on peut lire ci-dessous une excellente réflexion sur l’accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle : elle a été écrite par le futur Benoît XVI (photo)zzratzinger.jpg, il y a plus de quinze ans et  n’a pas pris une ride.

    Le blog du « Suisse Romain » l'a observé avant nous, l’avantage de la pensée de Benoît XVI c’est qu’elle n’est ni diffuse, ni circulaire mais précise comme une horloge suisse.  Et, naturellement, fort différente de celle des deux cardinaux précités, lesquels sont en effet, comme l’écrit l’abbé Rimaz sur son blog ,«  les grands promoteurs de la conscience ‘autonome’ », voire de celle du pape François lorsqu’il en arrive à dire dans « Evangelii Gaudium » que  "les portes des sacrements ne devraient pas se fermer, pour quelque raison que ce soit"  ce qui, hors contexte, serait tout de même une curieuse affirmation…

    Le texte du Cardinal Ratzinger reprend la troisième partie de son Introduction au numéro 17 de la collection « Documenti e Studi », dirigée par la Congrégation pour la doctrine de la foi,Sulla pastorale dei divorziati risposati, LEV, Cité du Vatican 1998, p. 20-29. Les notes ont été ajoutées. 

    A lire posément ici  (les grasses sont de notre fait):

    JPSC

    Lire la suite

  • Genre : un débat éclairant

    IMPRIMER

    Le 15 février, dans l’émission « Les Grandes questions » présentée par Franz-Olivier Giesbert sur France 5. Participent également au débat les auteurs de « Tous à poil », le philosophe Marcel Gauchet, Camel Bechikh, le Président de « Fils de France » et Ivan Rioufol.

  • Des échos de l'enquête réalisée en Belgique en vue du prochain synode sur la famille

    IMPRIMER

    On sait qu'un questionnaire a été adressé aux conférences épiscopales en vue d'une consultation de leurs ouailles en vue du prochain synode sur la famille. Le "Rapport de synthèse de la Conférence épiscopale de Belgique sur le questionnaire en vue du synode 2014 : Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation" est consultable ICI. Soulignons que cette enquête où les "répondants" sont à 70% francophones ne prétend aucunement fournir une image représentative de "l'Eglise qui est en Belgique".

    La lecture de ce rapport de synthèse (3000 personnes représentées) n'a rien de tonifiant et nous renvoie à la situation de délitement moral et spirituel dont nous constatons chaque jour l'ampleur et la gravité. Qui s'étonnera que les gens connaissent si peu et si mal l'enseignement de l'Eglise? que l'idéal proposé soit jugé hors de portée ou éloigné des réalités vécues? que l'Eglise soit priée de "revoir sa copie" pour proposer quelque chose qui s'harmoniserait avec les situations telles qu'elles se vivent de plus en plus courramment aujourd'hui? que soit dénoncé un "moralisme étouffant" qui serait même contraire à l'Evangile? Bref, que l'Eglise soit priée de s'aligner sur les "nouveaux standards" de la vie du couple et des "familles de fait"?

    Cela correspond assez avec les échos que l'on peut avoir des résultats de la même enquête dans des pays semblables au nôtre. On pourra se réjouir que l'Eglise ne s'identifie heureusement pas à la situation telle qu'elle existe dans la vieille Europe malade d'une crise généralisée de toutes les valeurs qui l'ont constituée jadis, mais pour nous qui y vivons, c'est une maigre consolation. Reste à voir ce qui va se passer lors de ce prochain synode et comment le grain récolté par cette vaste enquête y sera moulu...

    extraits :

    "La distance grandissante entre la famille sous toutes ses formes telle que nous la connaissons aujourd’hui et l’enseignement de l’Eglise sur le mariage et la famille, forme selon l’enquête, la principale préoccupation des répondants. Des relations trop tendues entre foi et famille compliquent dangereusement la confession de foi dans la vie quotidienne. Les répondants demandent donc que l’Église fasse mieux coïncider son enseignement et plus souvent l’interprétation pastorale qui en est faite, avec la réalité vécue. Parallèlement, ils signalent ne pas marquer leur accord en tant que chrétiens, à plusieurs évolutions dans la société belge, elles aussi à l’origine de cette tension. Il est donc demandé à l’Eglise de réduire une série de tensions entre foi et famille. Ils demandent aussi à l’Eglise de soutenir la famille pour qu’elle puisse se situer face aux évolutions sociétales inconciliables avec une vision chrétienne de la famille. Cette double question est sans conteste le sujet principal qui ressort de ce rapport."

    "La connaissance de l’enseignement de l’Eglise est majoritairement faible, seules quelques personnes intéressées sont mieux au courant. Des répondants indiquent cependant que l’enseignement peut intervenir indirectement par son vécu au sein de la famille et de la société. Mais on se heurte ici à un point d’achoppement. Sur certains éléments de la doctrine de l’Eglise concernant le mariage et la famille, on n’est majoritairement pas d’accord avec le magistère et il est devenu difficile si pas impossible, de vivre cet enseignement au sein de la famille et de le défendre en société. Ces points sont connus : la contraception dite artificielle, la position des divorcés remariés, la condamnation des actes homosexuels, la sexualité en dehors du mariage dans diverses circonstances … Les gens s’étendent longuement sur cette question et motivent principalement de trois manières, la difficulté par rapport à l’enseignement de l’Eglise. Premièrement: quelques positions ecclésiales sont condamnées par plusieurs répondants, comme contraire à l’esprit de l’évangile. De plus, on considère l’enseignement comme dépassé, détaché de la réalité, témoignant d’une incompréhension de la famille actuelle et l’on se pose des questions concernant la compétence de l’Eglise sur des questions médicales complexes. Troisièmement, on indique que ce qui est peut-être un idéal s’avère inaccessible en raison des tendances sociales, ce qui complique terriblement le ‘vivre en chrétien’ dans notre société. Néanmoins, les répondants estiment qu’il faut protéger la famille et le mariage et que cette protection est une tâche prophétique pour l’Eglise. Une minorité se dit partisane de l’intégralité de l’enseignement de l’Eglise et insiste particulièrement sur la nécessité de grandir dans la foi et la grâce pour apprendre à vivre de cet enseignement..."

    "Une majorité demande que l’Eglise reconnaisse les relations homosexuelles, aussi sous une forme juridique plus stable et sans rejet moral. Mais il est clair qu’un doute subsiste parmi les répondants concernant le terme mariage et sur l’alignement de telles relations avec ce dernier. De nombreux répondants demandent à l’Eglise de ne pas renoncer à son opposition à ce sujet."

  • Synode sur la famille : l’Eglise d’Allemagne tire la première

    IMPRIMER

    Sur le site web de « France Catholique, le P. Murray explique :

    La Troisième Assemblée Générale Extraordinaire du Synode des Évêques se tiendra à Rome du 5 au 18 octobre avec à l’ordre du jour : les défis de la pastorale pour la famille dans le contexte de l’évangélisation. Le Bureau du Synode au Vatican a établi un document préparatoire avec une série de questions relatives aux efforts de l’Église pour la promotion des doctrines et pratiques — et aux différents défis à relever.

    Le 3 février la Conférence Épiscopale Allemande a publié une synthèse des réponses proposées à ces questions par les vingt-sept diocèses d’Allemagne et vingt associations ou institutions catholiques notoires. (Dommage, nous n’en avons pas la liste, ce qui aurait pu alimenter le débat.) Conclusions guère agréables, ou, en fait, plutôt inquiétantes.

    Voici un échantillon des remarques émises dans cette synthèse. [J’ai ajouté mes commentaires entre crochets].

    Les déclarations de l’Église [N.B. déclarations, pas enseignements] sur les relations sexuelles avant le mariage, l’homosexualité, les divorcés remariés, le contrôle des naissances ne sont, paradoxalement, pratiquement pas acceptées, si ce n’est purement et simplement rejetées dans une grande majorité des cas. La plupart des baptisés ne sont pas au courant de l’expression "Loi naturelle". Ainsi, la Loi naturelle est à peine établie ou détaillée au sein de l’Église, et donc délibérément ignorée car historiquement dépassée et incompatible avec l’éthique moderne. En particulier, il y a une vive critique d’un étroit déterminisme biologique — s’appuyant sur un aspect de la "Loi Naturelle" ["guillemets" agressifs] car elle ne rend pas justice à la compréhension chrétienne de l’homme. Presque tous les couples souhaitant se marier à l’Église ont déjà vécu ensemble, souvent plusieurs années (estimation : entre 90 et 100%)... En vue de la nature définitive du lien du mariage [d’autres réponses laissent entendre que cette notion est largement repoussée en Allemagne], et, conscients qu’un mariage raté entraîne une profonde crise dans l’existence, nombreux sont ceux qui, en fait, trouvent que se marier avant d’avoir vécu ensemble est une preuve d’inconscience [vivre dans le péché serait un antidote à l’échec du mariage].

    Lire la suite sur le site de France Catholique : Mauvaises nouvelles d’Allemagne

    Le Père Murray est curé de la paroisse de la Sainte Famille à New-York. Il est docteur en droit canon.

    A quoi servent les questionnaires diffusés dans une opinion publique dont on connait par avance les réponses sur des matières qui ne relèvent nullement de sa compétence ? Il ne faut pas être grand clerc pour le deviner.

    JPSC

  • Le Parlement Européen, une plaine de manoeuvres pour le lobby LGBT ?

    IMPRIMER

    D'Elisabeth Montfort, sur Liberté Politique :

    Rapport Lunacek : une fausse conception de l’égalité et de la subsidiarité

    Alors que la France avait les yeux tournés vers le report du projet de loi famille, les députés européens adoptaient le 4 février un rapport polémique dit « Feuille de route de l'UE contre l'homophobie et les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre ».

    POURQUOI cette polémique ? L’auteur de ce rapport d’initiative est l’autrichienne Ulrike Lunacek, vice-présidente de l’Intergroupe LGBT du Parlement européen. Son rapport n’est ni plus ni moins qu’un texte de revendications préparé par l’Inter LGBT-Europe pour la commission Liberté et Droits des citoyens.

    Le titre lui-même reprend une étude du Parlement européen, présenté par le département Droits de l’homme et Affaires constitutionnelles, intitulé « Vers une feuille de route de l’UE pour l’égalité fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ». De nombreux passages de cette étude sont issus des revendications d’ILGA-Europe (LGBT-Europe).

    Favoriser les revendications du lobby gay

    Le rapport d'Ulrike Lunacek « invite les États membres à réfléchir aux moyens d'adapter leur droit de la famille aux changements que connaissent actuellement les structures et les modèles familiaux » et à « inclure la possibilité que les enfants aient plus de deux parents (tuteurs légaux). Objectif : « [Ouvrir] la voie à une meilleure reconnaissance des familles arc-en-ciel ».

    Lire la suite

  • Gabriele Kuby, le sexe sauvage et le « gender »

    IMPRIMER

    L’Allemande Gabriele Kuby, née à Constance en 1944, a une formation de sociologue, et elle est auteur d’essais consacrés à l’éducation et à la sexualité. Mère de trois enfants, elle s’est consacrée pendant plus de 20 ans à des traductions depuis l’anglais dans le domaine de l’ésotérisme et de la psychologie. Engagée pendant de nombreuses années dans les mouvements étudiants allemands qui ont surgi en 1968, Gabriele Kuby s’est convertie à la foi catholique et est entrée dans l’Église en recevant le sacrement du baptême le 12 janvier 1997, fête du Baptême de Jésus…

    Son dernier livre publié en Allemagne, il y a un an est : "La révolution sexuelle globale. Destruction de la liberté au nom de la liberté". Quand j’ai eu le privilège de remettre personnellement une copie du livre à Benoît XVI, rappelle Gabriele Kuby, ce fut pour moi  un grand encouragement de l’entendre dire : « Nous rendons grâce à Dieu pour ce que vous dites et écrivez ». Extrait de l’interview reproduite sur le site « Benoit et moi » : 

    - Madame Kuby, partons de votre dernier livre-dénonciation: Qu’est ce qui vous a poussée à l’écrire?

    - La constatation que la libéralisation des normes sexuelles représente la ligne de front de l’actuelle bataille culturelle. J’appartiens à la génération 68 et j’ai activement participé à ce mouvement. Après ma conversion, les bandeaux que j’avais sur les yeux sont tombés. Et après le livre de 2006, consacré à la révolution du « gender », j’ai continué à recueillir de la matière, ensuite j’ai ressenti le besoin de présenter l’évolution de cette idéologie, parce que tout le monde perçoit les effets du renversement des valeurs, comme la destruction de la famille, mais peu de gens sont conscients que derrière ce renversement se cache une stratégie des élites au pouvoir, depuis l’ONU jusqu’à l’Union Européenne, en passant par la haute finance.

    - Donc, quel est le message que vous voulez transmettre?

    - La dérégulation des normes sexuelles conduit à la destruction de la culture. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 établit que la famille est le noyau de la société et qu’elle a besoin d’une réglementation morale pour exister. Avec tout ce qui attaque les enfants par le biais des moyens de communication sociale, internet et l’éducation sexuelle obligatoire qui est diffusée dans les collèges, il est difficile pour les enfants de se transformer en adultes mûrs, c'est-à-dire en mesure d’assumer la responsabilité d’être des mères et des pères.

    Lire la suite

  • Liège, 17 février/27 mars : homme, femme : quelle différence ?!

    IMPRIMER

    Sans titre.png

    Homme, femme : quelle différence ?!

     

    Cycle de conférences

    Centre diocésain de Formation, rue des Prémontrés, 40 - 4000 Liège

     

    Les récents débats, notamment en France, en ce qui concerne le mariage pour tous, l'homoparentalité, la théorie dugender, réclament de réfléchir à nouveaux frais la question anthropologique de la différence des sexes. Mise en avant dès les premières pages de la Bible, la différence homme-femme semble en effet poser problème aujourd'hui. Est-elle inscrite dans la nature des choses? Est-elle une construction socioculturelle et historique ? Pour les tenants de la théorie du genre, il s'agit bien de libérer les deux sexes des stéréotypes, de dé-naturaliser les attributs de savoir, de savoir-être et de savoir-faire qui y sont communément liés. En résumé, quel est le fondement de la différence sexuelle : Dieu, la nature, la société?

    Lundi 17 février 2014 à 20h (et non mardi 18 février comme précédemment annoncé) : Approche éthique, par Véronique MARGRON o.p. (prof. de théologie morale, Université catholique de l’Ouest, Angers).

     

    Jeudi 27 mars 2014 à 20h : Approche biblique, par André WENIN (prof. d’exégèse de l’Ancien testament, Université catholique de Louvain)

    Prix : 6 € la conférence.

    Inscription souhaitée au secrétariat du CDF : Laura Cipriani - 04/220.53.73 (lun – ven, de 9h à 12h et de 13h30 à 17h15) – iscp@scarlet.be.

  • Les évêques polonais se sont exprimés sur l'idéologie du genre

    IMPRIMER

    Sur le blog d'Y. Daoudal

    La lettre pastorale des évêques polonais sur le « genre »

    On avait eu un écho de la lettre pastorale des évêques polonais, dénonçant l’idéologie du genre, lue dans toutes les paroisses polonaises en la fête de la Sainte Famille le 29 décembre dernier. Voici la traduction intégrale de cette lettre (dont on chercherait en vain, hélas, un équivalent français), réalisée par un de mes lecteurs, que je remercie. Je souligne que les évêques polonais parlent à juste raison de l’idéologie du genre, et non de la « théorie » du genre, expression stupide qui paraît admise par tous. Le problème n’est pas dans l’existence d’une « théorie » qui peut être combattue par une autre théorie, mais dans la fabrication d’une idéologie qu’on substitue à la réalité.

    Lettre pastorale à l'occasion du dimanche de la Sainte Famille 2013

    Chères sœurs, Chers frères,

    Chaque année, pendant l’octave de Noël, nous fêtons le dimanche de la Sainte Famille. Nous orientons nos pensées vers nos familles et nous entamons une réflexion sur la situation de la famille contemporaine. L’évangile de ce jour raconte que, dans des circonstances difficiles et troubles, la Famille de Nazareth s’efforça de comprendre et d’accomplir la volonté de Dieu, ce qui lui permit d’en sortir renouvelée.

    Cette attitude est pour nous un exemple important qui nous montre qu’aujourd’hui également, l’obéissance à Dieu et à Sa volonté, parfois incompréhensible, est le garant du bonheur dans la famille.

    Le bienheureux Jean-Paul II, dont nous préparons la canonisation, rappelle que la vérité sur l’institution du mariage « transcende la volonté des individus, les projets spontanés des couples, les décisions des organismes sociaux et gouvernementaux » (samedi 23 février 1980). Cette vérité est à chercher auprès de Dieu, car « Dieu lui même est l’auteur du mariage » (Gaudium et Spes 48) C’est Dieu qui a créé l’être humain homme et femme donc être - de corps et d’esprit - un homme « pour » la femme et une femme « pour »l’homme est un grand et irremplaçable don de Dieu ainsi qu’un devoir de la vie conjugale. Il a basé la famille sur le mariage uni pour toute la vie par un amour indissoluble et exclusif. Il a décidé qu’une telle famille serait le milieu adapté au développement des enfants, qui transmet la vie et qui assure le développement matériel et spirituel.

    Lire la suite sur le blog d'Yves Daoudal

  • Théorie du genre : réponse au professeur Axel Kahn

    IMPRIMER

    Réponse au professeur Axel Kahn sur la théorie du genre (11 mn)

    Par Arnaud Dumouch, philosophie, 2014.

    Pour le professeur Axel Kahn, généticien, l’homme serait divisé en deux parties :

    1° sa vie biologique qui est déterminée par la génétique tandis que

    2° son comportement serait déterminé par son éducation et les superpositions de ses tradition et présupposés culturels.

    Cette vision dualiste n’est pas réaliste. Les plus grands philosophes ont montré en l’homme trois degrés de vie :

    1° sa vie biologique (déterminée par la génétique) ;

    sa vie sensitive (psychisme commun aux animaux supérieurs) qui est intermédiaire et qui est en partie déterminée par sa génétique et en partie par son éducation et

    sa vie spirituelle, propre à l’homme, qui est le domaine où s’épanouit la liberté.

    Ainsi, écraser la vie sensible humaine en la déterminant uniquement par un choix de la liberté (théorie du genre), est un extrémisme tout aussi grave que de déterminer la totalité du comportement humain par l’aspect génétique (attitude talibane). Dans la psychologie humaine (degré 2), il y a de l’inné (génétique) qu’il faut respecter et de l’acquis (culture) qui doit l’humaniser et l’influencer sans l’écraser. Tel est le domaine de la féminité et de la masculinité.

  • Education sexuelle : forte mobilisation des parents en Allemagne et en Suisse

    IMPRIMER

    De José Meidinger sur Boulevard Voltaire :

    ... les parents d’élèves, outre-Rhin, ne se laissent pas faire : le 18 janvier dernier, ils avaient organisé à Cologne une manifestation publique contre les cours obligatoires d’éducation sexuelle, version gender. Certes, ils n’étaient qu’un petit millier, mais leur mouvement de résistance commence à faire tache d’huile parmi les parents allemands, malgré les menaces d’amende voire de prison s’ils gardent leurs enfants à la maison. Les réticences vont même en s’accélérant : près de 200.000 personnes viennent de signer une pétition contre l’enseignement de la « diversité sexuelle » dans le Bade-Wurtemberg, proche voisin de l’Alsace. Nos cousins germains, comme d’habitude, ne font pas les choses à moitié

    L’éducation étant outre-Rhin de la compétence de chaque Land, celui, rouge et vert, du Bade-Wurtemberg veut en effet, à partir de 2015, introduire à l’école des cours d’éducation sexuelle dans le but de favoriser – bel euphémisme — « la tolérance envers les diverses pratiques sexuelles ». L’initiative populaire « Contre le plan d’éducation de l’idéologie arc-en-ciel » a lancé une pétition pour obtenir le retrait de ce projet. La requête, que l’on pouvait signer jusqu’à mercredi soir, a recueilli près de 200.000 signatures, 192.369 exactement, dont 81.973 du pays de Bade. Reste à savoir si le gouvernement régional en tiendra compte…

    En Suisse, le débat sur la « sexualisation à l’école » vient de rebondir. Peu avant Noël, les partis de droite ont déposé une initiative populaire qui a recueilli 110.000 voix en vue d’empêcher toute éducation sexuelle à l’école avant que les enfants n’aient atteint l’âge de 9 ans. « Un enfant de quatre ans ne doit pas être obligé d’apprendre la différence entre hétérosexuel, gay, lesbienne et bisexuel ! », s’était indigné l’un des conseillers nationaux à l’origine de la résolution. L’initiative pour la « protection contre la sexualisation à l’école maternelle et primaire » devrait donner lieu à une votation fédérale prochainement.

    À l’origine de cette initiative, on trouve un groupe de parents de Bâle-Ville qui a fait croisade contre une boîte d’accessoires pédagogiques (sorte de « sex box ») contenant des organes sexuels en… peluche ! La conférence des évêques suisses avait alors pris clairement position. « Ce sont les parents qui sont les mieux placés pour apprécier ce qu’il convient de dire à leurs enfants et quand il faut le leur dire, en tenant compte des différences dans l’évolution personnelle de chaque enfant et du projet éducatif de chaque famille. » Qu’attendent nos prélats pour entrer dans le débat ?

    Faut-il enfin rappeler à M. Peillon ce qu’énonce solennellement la Convention européenne des droits de l’homme ? « L’État, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques » (protocole additionnel 1er, art. 2). À bon entendeur…