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Société - Page 243

  • Heureux Français qui pourront célébrer la nuit de Noël

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    La messe de Noël échappe au couvre-feu

    Pour Noël, les règles posées pour les lieux de culte "ne seront pas revues à la hausse", a indiqué le Premier ministre Jean Castex lors de sa présentation de la deuxième phase du déconfinement à compter du 15 décembre. Le soir de Noël est sauvé !

    Dès mardi prochain, 15 décembre, la France vivra une nouvelle étape de son confinement. Un couvre-feu à partir de 20h sera imposé sur l’ensemble du territoire… sauf pour le soir de Noël, le 24 décembre. Devant la presse, le Premier ministre a détaillé ce jeudi les mesures qui entreront en vigueur en matière de déplacements et de fréquentation de certains lieux, dont les églises.

    Ainsi, si les établissements recevant du public (théâtres, cinémas…) resteront fermés trois semaines de plus, les règles posées pour les lieux de culte, elles, « ne seront pas revues à la hausse », a précisé Jean Castex. Les messes publiques seront donc possibles le soir de Noël à condition de laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et n’occuper qu’une rangée sur deux, la jauge convenue entre la Conférence des évêques de France et les autorités.

    « Noël occupe une place à part dans nos vies et traditions » et il s’agit « d’un moment de rassemblement familial où se retrouvent toutes les générations, où se forgent les premiers grands souvenirs des plus petits », a justifié le Premier ministre. Les fidèles pourront donc se rendre à la messe de minuit. Mieux encore, il sera possible de se déplacer sans attestation en journée désormais.

    « Nous ne sommes pas encore arrivés au bout de la deuxième vague et le 15 décembre nous ne serons pas à l’objectif fixé des 5.000 nouveaux cas par jour », a néanmoins prévenu le Premier ministre pour justifier ces mesures. Ainsi, si le soir de Noël échappe au couvre-feu, il y en aura bien un le 31 décembre. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a rappelé la limite souhaitable de six adultes pour les dîners et soirées de fin d’année. Enfin, si les possibilités de déplacement dérogatoire sont limitées pour le couvre-feu, les motifs familiaux impérieux ainsi que les missions d’intérêt général (aides alimentaires, maraudes…) seront valables.

  • Noël 2020 en Belgique

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    Communiqué officiel des évêques avalisant la proposition du ministre de la Justice sur une levée partielle de l'interdiction des actes publics du culte.

    « Les Évêques de Belgique ont pris connaissance de la proposition du Ministre de la Justice de permettre à 15 personnes maximum (enfants de moins de 12 ans non compris) de se rassembler dans les lieux de culte dès ce dimanche 13 décembre. Ces groupes sont autorisés dans la mesure où on respecte les mesures suivantes : 10 m² par personne (sauf pour les bulles familiales) et les mesures de sécurité prescrites (désinfection, port du masque buccal, distanciation requise).

    Cet assouplissement de 4 à 15 personnes permet aux paroisses d’accueillir davantage de fidèles pour la prière, pour un moment de méditation, allumer une bougie, une visite à la crèche ou offrir un don aux plus démunis. Beaucoup, en ces temps difficiles, usaient déjà individuellement de ces possibilités. Ce léger assouplissement offre de nouvelles opportunités dont celle de se rendre à l’église en famille ou en groupe. Nous réitérons notre appel à garder les églises ouvertes autant que possible et à offrir un bon accueil.

    Dès ce dimanche, on pourra célébrer un moment de prière ou la liturgie en particulier l’eucharistie, à 15 (enfants de moins de 12 ans non compris). Les paroisses locales et les unités pastorales décideront de cette possibilité en tenant compte des éventuelles directives de leur diocèse. Les dimanches ordinaires et plus encore la veille et le jour de Noël, de nombreux fidèles se verront malheureusement refuser l’entrée. Les messes de minuit n’auront pas lieu suite au couvre-feu. En semaine aussi, l’eucharistie pourra être célébrée selon les mêmes règles.

    Au cours des prochaines semaines de confinement, les célébrations dominicales diffusées à la radio et à la télévision demeureront pour la plupart des fidèles, le moyen par excellence d’être unis à l’eucharistie. Les messes diffusées par la RTBF radio et télévision, les radios RCF et la télévision KTO offrent aussi des possibilités. En outre, plusieurs télévisions locales diffuseront une célébration de Noël en collaboration avec les diocèses.

    Les Évêques soulignent que ce léger assouplissement du confinement ne doit nullement donner l’impression d’une diminution de la gravité de la pandémie. Une fois de plus, ils expriment leur solidarité avec le Gouvernement, le secteur des soins de santé et tous ceux qui luttent sans relâche contre le virus. Ils méritent tout notre soutien.

    Ensemble, nous surmonterons la pandémie. »

    SIPI – Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    Bruxelles, le 10 décembre 2020 »

    Ref. Communiqué officiel des évêques avalisant sans réserve les propositions du ministre de la Justice

    Pitoyable. Une attitude indigne qui rappelle celle du clergé jureur aux heures les plus sombres de la Révolution, attitude qui semblerait être pilotée par les évêques du nord du pays.

  • Célébrations : la lettre d'un fabricien

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    L'histoire retiendra qu'en Belgique, terre historiquement chrétienne, les Juifs - et non les catholiques -, ont obtenu la reprise des célébrations collectives à l'approche de Noël.

    Les restrictions à la liberté de culte - dont l’interdiction de la messe en public - étaient donc inconstitutionnelles.

    C'était l'évidence même ... nous étions le seul pays d'Europe à être sous le joug cette interdiction...

    Le Conseil d’État français avait déclaré inconstitutionnelle la "jauge de 30 personnes" dans les églises françaises ! La Cour suprêmes des USA a invalidé des règlements restreignant les célébrations à 10 participants!

    Fort heureusement quelques associations de catholiques ont sauvé l'honneur, en saisissant les juridictions civiles parallèlement... recours dont dont l'issue reste à venir.

    Contrairement à la France, la Conférence épiscopale s'est abstenue de participer à toute action judiciaire en vue d'obtenir la reprise des messes.

    Elle n'a donné aucune consigne ni encouragé les catholiques à se mobiliser à ce propos.

    Bon nombre de catholiques ne comprennent pas cette attitude !

    Nous apprenons ce jour qu'un accord serait intervenu entre les représentants des cultes et Ministre de la Justice pour limiter le nombre de participants aux célébrations à 15 personnes.

    15 personnes... règle aveugle et inepte pour un édifice tel qu'une cathédrale, ce que le Conseil d’État français a d'ailleurs rappelé pour "casser" la jauge de 30 !

    Pourquoi accepter une telle règle dont on sait qu’elle est inconstitutionnelle et ne repose sur aucun argument scientifique. Pourquoi ne pas prendre  pour référence la superficie des édifices religieux (X personnes par mètres carrés)?

    Nous avons besoin de pasteurs... et nous avons le sentiment d'être laissé pour compte.

    J'entends également ici et là de nombreux prêtres qui sont en rébellion ouverte contre ce qui se passe et qui considèrent ces injonctions comme illégitimes et contraires à leur sacerdoce.

    J'espère vivement que nos évêques donneront instruction à leurs prêtres DE NE PAS COMPTER les fidèles à l'occasion des messes de Noël dans les paroisses, à l'instar de ce qu'a dit Mgr Aupetit et d'autres évêques français avant que la jauge des 30 soit cassée par le Conseil d'Etat. En tant que membre d'un Conseil de Fabrique, je ne souhaite imposer aucune limitation dans l'église si tant est que les distances de minimum 1,50 m entre les fidèles et que le port du masque soient respectés.

  • "Nous n’inciterons pas les croyants à se rendre à la messe"

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    "Nous n'inciterons pas les croyants à se rendre à la messe" : avec ces quelques mots du porte-parole des évêques de Belgique, tout est dit. Restez chez vous, suivez la messe à la TV ou sur l'écran de votre ordinateur. Laissez votre foi s'éteindre à petit feu dans le confort de vos maisons.

    La pratique religieuse ne se remettra sans doute jamais de ces mois de confinement durant lesquels on s'est habitué à ne plus se rendre dans nos églises. Les mesures imposées par l'autorité politique avec l'acquiescement d'évêques dociles et passifs constituent un véritable éteignoir pour la flamme vacillante d'une foi en recul constant dans notre société déchristianisée.

    L'acceptation de cette jauge surréaliste de 15 personnes maximum pour assister aux célébrations en dit long sur le manque total de détermination de la part de ceux qui ont la charge pastorale de notre Eglise et qui un jour devront en rendre compte devant le Seigneur.

    Alors que l'arrêt du Conseil d'Etat ouvrait la porte à des négociations que les représentants de l'Eglise catholique auraient pu mettre à profit pour obtenir des conditions raisonnables pour la restauration du culte, on retiendra qu'ils ont préféré adopter le profil le plus bas possible pour enfin se satisfaire de cette jauge ridicule.

    Alors qu'en France l'épiscopat s'est mobilisé contre une jauge de 30 personnes jugée totalement insuffisante et a obtenu gain de cause grâce à une attitude offensive, les évêques de Belgique offrent le spectacle lamentable et révoltant de pasteurs mercenaires asservis aux décisions arbitraires de l'autorité politique sans considération pour le bien spirituel de ceux qui leur sont confiés. C'est tout simplement écoeurant.

    Les représentants de l'Action laïque peuvent être totalement rassurés et dormir sur leurs deux oreilles : il n'y a aucun danger de voir nos têtes mitrées manifester la moindre velléité d'inviter leurs ouailles à se rendre à l'église pour y célébrer la naissance du Sauveur. Du jamais vu depuis des siècles, sinon depuis l'origine du christianisme.

    Y.W.

  • Une jeune chrétienne pakistanaise tuée d’une balle dans la tête par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pakistan : elle refuse de se convertir et de l’épouser, il l’abat en pleine rue

    06/12/20

    Chrétienne pakistanaise de 24 ans, Sonia Bibi a été tuée d’une balle dans la tête fin novembre dans la région du Pendjab par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir.

    Sonia Bibi avait 24 ans lorsqu’elle a été abattue d’une balle dans la tête le 30 novembre à Rawalpindi, une ville située dans la province du Pendjab (Pakistan). Son meurtrier n’aurait pas supporté que la jeune fille, chrétienne, refuse de l’épouser et de renoncer à sa foi, rapporte UCA News.

    Le père de la victime, Allah Rakha Masih, professionnel de santé, a accusé un homme prénommé Shehzad et son ami Faizan d’avoir tué sa fille. Faizan a été arrêté mais Shehzad est toujours en liberté. « Shehzad avait menacé de tuer ma fille à plusieurs reprises », a-t-il dénoncé. « Faizan l’accompagnait pour la suivre. Elle a été assassinée pour avoir refusé la proposition. » En 2018, une jeune femme chrétienne de 25 ans, Asma Yaqoob, est décédée à Sialkot, à une centaine de kilomètres de Lahore, après qu’un homme musulman l’a brûlée en l’aspergeant d’essence pour avoir refusé de renoncer à sa foi et de l’épouser.

    D’après le Mouvement pour la Solidarité et la Paix, une organisation de défense des droits de l’Homme dans le pays, environ 1.000 femmes et filles chrétiennes et hindoues sont enlevées chaque année au Pakistan.

  • Cathobel et Amnesty International

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    Un ami nous communique le courrrier électronique qu'il a adressé à cathobel, l'organe officiel de communication de l'Eglise francophone de Belgique :

    Bonjour,

    Je m’étonne de lire sur votre site l’article https://www.cathobel.be/2020/12/journee-internationale-des-droits-humains-amnesty-allumera-un-parcours-de-lumiere/

    Celui-ci omet gravement d’indiquer la position de Amnesty sur l’avortement, laquelle est incompatible avec l’enseignement de l’Eglise et les propos récents du Pape François. Les références sont données plus bas.


    Aussi gênant, la fin de l’article peut être comprise comme une invitation à s’associer à l’événement puisque les informations de lieu et de date y sont indiquées.


    Bien à vous,

    n.

    Propos d’Amnesty International Belgique

    Ainsi, au sujet de l’avortement, Amnesty International :
    • reconnaît que toute personne qui peut avoir une grossesse a le droit à l’avortement ;
    • demande l’accès universel à l’avortement sécurisé, aussi tôt que possible et aussi tardivement que nécessaire, ainsi que la fourniture de soins d’après avortement et d’informations fondées sur les faits en ce qui concerne l’interruption de grossesse ;
    • reconnaît que les décisions relatives à la grossesse et à l’avortement touchent directement l’ensemble des droits humains ;
    • demande la suppression de toutes les dispositions de la législation et des politiques des pays réprimant pénalement ou sanctionnant de toute autre façon l’avortement, et qu’il soit mis fin aux sanctions visant les femmes, les filles et toutes les personnes enceintes, les prestataires de soins de santé et toutes les autres personnes ayant obtenu ou fourni des services d’avortement ou apporté leur aide pour la fourniture de ces services ;
    • demande que soient réformées les lois et les politiques qui limitent l’accès à l’avortement à des circonstances spécifiques ;
    • confirme que la protection des droits humains débute à la naissance de la personne, conformément au droit international ;
    https://www.amnesty.be/campagne/droits-femmes/avortement/positionavortement


    Propos du Pape François


    À ceux qui disent aux catholiques que leur refus de l’avortement «est le problème de [leur] foi», le Saint-Père réplique que c’est plutôt «un problème pré-religieux, (…) un problème humain». Improvisant son discours, François a formulé deux questions en guise d’arguments. «Est-il licite d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ?», et «est-il licite de louer un tueur à gages pour résoudre un problème ?»«N’allons pas sur le terrain religieux pour une chose qui concerne l’humain», a-t-il ensuite demandé, avant d’exhorter à ne «jamais, jamais éliminer une vie humaine ni louer un tueur à gages pour résoudre un problème».


    https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2019-05/pape-francois-congres-yes-to-life-protection-vie-avortement.html

  • Liberté des cultes et prévention sanitaire du Covid19 en Belgique: un accord inter-religieux surréaliste

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    Suite à l'arrêt du conseil d'État publié ce mardi et invalidant la mesure interdisant les célébrations religieuses publiques, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a rencontré ce mercredi les représentants des différents cultes.

    Il a été convenu, sous réserve d'un accord de gouvernement ce jeudi et d'un comité de concertation ce vendredi, que les célébrations publiques pourront reprendre dès ce dimanche avec un maximum de 15 personnes dans les églises, mosquées, temples ou synagogues, pour autant qu'il puisse n'y avoir qu'une personne par 10 mètres carrés, précise le cabinet du ministre de la Justice. Cette règle sera la même pour tous les cultes et nécessitera le respect des différentes mesures sanitaires, dont le port du masque.

    Philippe Markiewicz, président du Consistoire Central Israélite de Belgique considère que la rencontre fut "globalement positive". L'accord qui s'y est esquissé permettra de respecter les prescriptions de la religion juive qui enjoignent un minimum de 10 témoins aux mariages, règle qui fut au cœur de l'arrêt du Conseil d'État requis par des juifs. "Cette décision n'est bien sûre pas idéale, mais elle permet un accord entre nous tous, ce qui est le plus important, commente encore Philippe Markiewicz. Le ministre a par ailleurs promis de nous revoir début janvier pour envisager la suite."

    Ref. Les célébrations religieuses publiques pourront reprendre avec un maximum de 15 personnes

    Les représentants des cultes rassemblés par le Ministre de la Justice se moqueraient-ils des attendus de la décision du Conseil d’Etat ?

    Cet arrêt pris en référé invite clairement les parties à mettre fin à la disproportion flagrante entre les exigences sanitaires préventives et celles du respect de la liberté des cultes inscrites dans la constitution et les conventions internationales souscrites par l’Etat belge.

    Il y a en effet lieu de s’interroger sur le sort actuellement réservé aux lieux de culte par les pouvoirs publics, au moment où l’on assiste à la réouverture, par les mêmes pouvoirs, des musées, piscines, échoppes et autre lieux moins essentiels : pour qui a eu l’idée d’arpenter samedi dernier la rue neuve à Bruxelles ou la médiacité à Liège, l’inégalité de traitement tombe sous le sens.

    Le pouvoir du dernier mot appartient en l’occurrence aux pouvoirs exécutif et judiciaire. Affaire à suivre, donc…

    JPSC

     

  • Le Conseil d’Etat ordonne au gouvernement de revoir les exceptions à l’interdiction d’exercice des cultes avant le 13 décembre 2020

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    De Jacques Galloy (RCF) :

    Le Conseil d’Etat ordonne au gouvernement de revoir les exceptions à l’interdiction d’exercice des cultes avant le 13 décembre 2020.

    Sur base d’une requête en référé introduit par des organisations juives d’Anvers, le Conseil d’Etat a ordonné ce 8 décembre 2020 dans son arrêt n° 249.177 que l’État belge modifie son régime d’interdiction des cultes, à tout le moins provisoirement, de sorte qu’une restriction éventuelle de l’exercice collectif du culte ne soit plus disproportionnée.

    En effet, l’arrêt considère qu’il est question d’une restriction disproportionnée de la liberté de culte du fait que l’autorité n’a même pas prévu la possibilité que l’exercice collectif du culte puisse au moins se dérouler dans certains cas, à titre exceptionnel et sous conditions, le cas échéant uniquement sur demande avec indication du lieu et du moment.

    L’action a été introduite le 4 décembre 2020 par un collectif juif d’Anvers: deux associations propriétaires d’une synagogue anversoise, deux membres pratiquant de la communauté juive d’Anvers ainsi qu’un couple sur le point de se marier le 14 décembre selon la tradition juive. Cette communauté s’apprête par ailleurs à fêter Hanoukka du 10 au 18 décembre 2020 durant laquelle des prières collectives doivent être récitées par dix hommes.

    Ils demandaient en particulier, dans un bref délai, et en étroite consultation avec les différents communautés de foi « à élaborer un nouvel arrangement pour que les services de culte et les cérémonies de mariage religieux puissent avoir lieu à nouveau d’une manière correspondant aux règles de la foi, sous réserve du respect les règles de sécurité strictement nécessaires pour atteindre leur objectif, à savoir prévenir la propagation du Coronavirus ».

    Les requérants ont relevé une violation de la liberté religieuse telle que garantie par la constitution belge, le traité européen droits de l'homme (CEDH”) et la Convention sur les droits civils et politiques (“BUPO”). Ils notent que “la reconnaissance de la liberté de culte faisait partie des principales exigences des insurgés belges en 1830. Cette garantie de la liberté de culte est devenue inviolable lors de la discussion de la Constitution de 1831. Les quelques exceptions à l’interdiction du culte ne sont adaptées qu'à une seule communauté de foi, c'est-à-dire les catholiques romains. Ils observent que, même en temps de guerre, les célébrations eucharistiques et l'exercice des sacrements n’ont jamais été interdits. Ces exceptions n’offrent pas de réconfort aux Juifs croyants. Par ailleurs, le fait de regarder un service religieux sur un écran ne permet pas à un croyant catholique, par exemple, de recevoir la communion,ou de permettre le déroulement de certaines traditions religieuses des Juifs orthodoxes. Par exemple, la prière juive doit absolument se faire en présence physique de dix hommes.”

    Les demandeurs notent que “dans l'obscurité et le froid les mois d'hiver pendant lesquels les contacts sociaux ont été considérablement réduits, ils ont un besoin particulier de sens et de spiritualité. En outre, depuis plus de 2 000 ans à la même époque en décembre ont lieu des fêtes religieuses qui peuvent être célébrées, priées dans la synagogue.”

    Ils pensent que le gouvernement a eu le temps depuis le mois de mars d’élaborer des mesures proportionnées et dénoncent le manque de proportionnalité des mesures drastiques édictées. Les effets précis de certaines mesures ne peuvent être estimés avec une certitude scientifique totale, et les pouvoirs publics, agissant en appliquant le principe de précaution, optent pour des mesures fortes. L’interdiction pure et simple ne tient pas compte des protocoles mis en place et consciencieusement appliqués durant la période entre le premier et deuxième lockdown. Par ailleurs, il n'y a pas d'interdiction de mouvements non essentiels ou de visite de lieux non essentiels, ce qui permet la libre circulation dans l'espace public. Bref, les mesures gouvernementales doivent être davantage proportionnées.

    L’arrêté ministériel prévoit comme exceptions à l’interdiction de cultes d’une part la possibilité de mariage à 5 personnes maximum et d’autre part la retransmission filmée de cultes. Or, pour une cérémonie de mariage juif, au moins dix hommes juifs (un "minjan") doivent être présents. Par ailleurs, la foi juive ne permet pas de filmer dans une synagogue pendant que les gens prient ni que ces images soient diffusées à tous les croyants.

    En conclusion, le Conseil d'État ordonne, “à titre de mesure provisoire, que le défendeur remplace, au plus tard le 13 décembre 2020, les articles 15(3) et 15(4), et 17 de l'arrêté ministériel du 28 octobre 2020 concernant "les mesures urgentes visant à contrôler la propagation du coronavirus COVID-19", telle que modifiée par les décrets ministériels du 1er novembre 2020 et le 28 novembre 2020, par des mesures qui ne restreindront pas indûment l'exercice du culte. Il invite les différentes communautés de foi à élaborer un nouvel arrangement pour que les services de culte et les cérémonies de mariage religieux puissent avoir lieu à nouveau d'une manière correspondant aux règles de la foi, sous réserve du respect des règles de sécurité strictement nécessaires pour atteindre leur objectif, à savoir prévenir la propagation du Coronavirus".

    Source : http://www.raadvst-consetat.be/?page=news&lang=fr&newsitem=648
    Lisez l'arrêt complet en français deepl.com : https://www.pourlamesse-voordemis.be/decision-du-conseil-detat-besluit-van-de-raad-van-state/

  • Belgique : un retour des messes avant 2021?

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    Publiée le 2 décembre, une carte blanche réclamant la reprise du culte en Belgique a réuni plus de 10.000 signatures en à peine deux jours

    La veille, les évêques de Belgique demandaient au gouvernement une concertation sur un retour des célébrations religieuses publiques.

    Le 7 décembre, sur le site « Cathobel », le Père Tommy Scholtes, s.j., (porte-parole francophone de la Conférence des évêques de Belgique) et l’abbé Benoît de Baenst, (co-auteur de la carte blanche) ont échangé leurs points de vue sur cette question qui anime le monde catholique belge. Le débat était présenté par Manu Van Lier :

    La question reste posée de savoir si la conviction de la conférence épiscopale, interlocuteur naturel des autorités gouvernementales, pèsera au moins le même poids que celle du lobby des coiffeurs dont on dit qu’ils pourraient obtenir gain de cause le 18 décembre.

    Entretemps les signatures au bas de la carte blanche adressée au Premier Ministre approcheront bientôt le nombre de 15.000…

    Ref. un retour des messes avant 2021?

    JPSC

  • Il est prophétique et impérieux de défendre la liberté de culte

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    De Monseigneur Marc Aillet, évêque de Lescar, Bayonne et Oléron :

    Il est prophétique et impérieux de défendre la liberté de culte

    Editorial de Mgr Marc Aillet pour la revue diocésaine "Notre Eglise" de décembre 2020

    Nous vivons une situation inédite qui ne laisse pas d’inquiéter. Sans doute traversons-nous une crise sanitaire sans précédent, pas tant par l’ampleur de l’épidémie que par sa gestion et son impact sur la vie des personnes. La peur, qui s’est emparée de beaucoup, est entretenue par le discours anxiogène et alarmiste des pouvoirs publics, relayé en boucle par la plupart des grands médias. Il en résulte une difficulté croissante à réfléchir, un manque de recul évident par rapport aux événements, un consentement quasi généralisé des citoyens à la perte de libertés pourtant fondamentales. Au sein de l’Eglise, on observe des réactions pour le moins inattendues : ceux qui dénonçaient naguère l’autoritarisme de la Hiérarchie et contestaient systématiquement son Magistère, en particulier en matière de morale, se soumettent aujourd’hui sans sourciller à l’Etat, semblant perdre tout sens critique, et s’érigent en moralisateurs, culpabilisant et dénonçant sans appel ceux qui osent poser des questions sur la doxa officielle ou défendre des libertés fondamentales. La peur n’est pas bonne conseillère : elle conduit à des attitudes inconsidérées, elle monte les gens les uns contre les autres, elle génère un climat de tension, voire de violence. Nous pourrions bien être au bord de l’explosion !

    Voir, juger, agir : ces trois étapes, bien connues de l’Action catholique et présentées par le Pape saint Jean XXIII, dans son encyclique Mater et Magistra, comme caractéristiques de la réflexion sociale de l’Eglise, pourraient bien éclairer la situation de crise que nous traversons.

    Voir, c’est-à-dire ouvrir les yeux sur la réalité dans son intégralité et cesser de rétrécir le point de vue à la seule épidémie. Il y a certes l’épidémie de la Covid-19 qui a causé, il est vrai, surtout lors de la « première vague », des situations dramatiques et un certain épuisement des personnels soignants. Mais, avec le recul, comment ne pas en relativiser la gravité par rapport à d’autres détresses qui sont trop souvent passées sous silence. Il y a d’abord les chiffres, que l’on présente comme révélateurs de la gravité inédite de la situation : après le décompte quotidien des décès lors de la « première vague », c’est l’annonce quotidienne des cas dits « positifs », sans que l’on puisse faire le tri entre ceux qui sont malades et ceux qui ne le sont pas. Ne faudrait-il pas comparer avec d’autres pathologies aussi graves et plus mortelles, dont on ne parle pas et dont les protocoles ont pu être ajournés, pour cause de Covid-19, avec parfois des aggravations fatales ? En 2018, on dénombrait 157000 décès pour cause de cancer en France ! On a mis du temps à communiquer sur le traitement inhumain qui a été imposé dans les EHPAD aux personnes âgées, enfermées, parfois à clé, dans leur chambre, avec interdiction de visite des familles : les témoignages abondent sur les perturbations psychologiques, voire les décès prématurés de nos aînés. On parle peu de l’augmentation sensible des états dépressifs chez des sujets qui n’étaient pas prédisposés : les hôpitaux psychiatriques sont ici ou là surchargés, les salles d’attente des psys encombrées, signe que la santé mentale des Français se dégrade de manière inquiétante, ce que le Ministre de la santé vient de reconnaître publiquement. On a dénoncé un risque d’« euthanasie sociale »,  quand on estime que 4 millions de nos concitoyens sont dans une situation d’extrême solitude, sans compter le million de Français supplémentaires qui, depuis le premier confinement, sont passés en-dessous du seuil de pauvreté. Et que dire des PME, des petits commerçants étranglés qui seront condamnés à déposer le bilan ? Parmi eux, on compte déjà des cas de suicides. Et les bars et restaurants, qui avaient pourtant consenti à des protocoles sanitaires drastiques. Et l’interdiction des célébrations cultuelles, même avec des mesures sanitaires raisonnables, remisées au rang des activités « non essentielles » : c’est du jamais vu en France, sauf à Paris sous la Commune !

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  • Inde (Karnataka) : les hindouistes organisent la reconversion de plusieurs familles chrétiennes

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    Du site des Missions étrangères de Paris :

    Lois anti-conversions : le BJP organise la reconversion de plusieurs familles chrétiennes au Karnataka

    5/12/2020

    Le 29 novembre dans l’État du Karnataka, le BJP (Bharatiya Janata Party) a organisé la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes. La cérémonie a été menée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP, dans le district d’Uttara Kannada. « Après les victoires du BJP en 2014 et en 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations] a poursuivi ses objectifs précipitamment, en affaiblissant les institutions constitutionnelles traditionnelles », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC).

    Le 9 avril 2017, le jour du dimanche des Rameaux, dans l’archidiocèse de Delhi.

    Le parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, a ordonné la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes issues de cinq familles chrétiennes. La cérémonie, célébrée le 29 novembre, a été organisée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP pour le district d’Uttara Kannada. « Anant Kumar Hegde a été choisi par la hiérarchie de l’Hindutva afin d’accentuer les divisions et les tensions interreligieuses et communautaires dans la région côtière du Karnataka », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC). « Après les victoires remportées par le BJP lors des élections générales de 2014 et de 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations et prônant l’idéologie de l’Hindutva] a poursuivi ses objectifs sournoisement et précipitamment, afin d’affaiblir les institutions constitutionnelles traditionnelles dont nous avons besoin pour transformer l’Inde en une société plus juste et plus équitable », explique-t-il. Sajan George ajoute que le BJP a utilisé sa majorité écrasante et les divisions communautaires pour appliquer de nouvelles lois et de nouvelles politiques qui ont particulièrement affecté ceux qui sont déjà affaiblis et en marge de la société, notamment les castes inférieures, les Dalits (intouchables ou « hors-castes ») et les populations indigènes.

    « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes »

    « Cette évolution vers l’Hindu Rashtra [nation hindoue] est observée avec inquiétude par beaucoup, mais pour les membres de la majorité, seuls les communautés minoritaires risquent d’être menacées par cette situation, tandis qu’eux-mêmes auront la garantie d’un statut privilégié », précise Sajan George. « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes spécifiques. Créer un ennemi commun, c’est une partie essentielle de leur programme. » La cérémonie de reconversion, appelée Gharwapsi (« retour à la maison »), a été organisée dans la ville de Haliyal. Toutes les familles concernées ont reçu un drapeau couleur safran en signe de leur admission et de leur désignation comme hindous. Suneel Hegde, un ancien parlementaire du BJP, a confié aux médias que les familles en question, qui s’étaient converties au christianisme, sont des gens pauvres et illettrés. « Les activités de conversion des Dalits et des indigènes au christianisme dans la région seront fermement dénoncées et poursuivies. Je demande à ceux qui convertissent les hindous d’abandonner ou de subir les conséquences », a-t-il déclaré.

    Le mouvement Gharwapsi, prônant les reconversions et mené par les groupes nationalistes hindous, s’est développé depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en mai 2014. Ces groupes accusent souvent les chrétiens de convertir les gens par la force ou par ruse ; ils arrivent souvent dans les villages afin d’organiser des cérémonies de reconversion au cours desquelles les chrétiens concernés sont forcés de se reconvertir à l’hindouisme. En 2018, l’État de l’Uttarakhand est devenu le neuvième État du pays à voter une loi anti-conversions (après l’Arunachal Pradesh, l’Odisha, le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh, le Gujarat, l’Himachal Pradesh, le Jharkhand et le Tamil Nadu). Ces lois exigent que toute personne voulant déposer un acte de conversion en informe l’État un mois avant la cérémonie. Elles punissent également tout cas conversion mené par la force ou via toute forme de séduction ou de manipulation, avec des amendes voire des peines de prison. Le Karnataka est actuellement dirigé par le BJP, dont les membres soutiennent l’idée d’une nation exclusivement hindoue. Ils accusent les missionnaires chrétiens d’utiliser les secteurs de la santé et de l’éducation comme une façade pour convertir les plus pauvres au christianisme.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • OSCE : quand le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

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    De   sur zenit.org :

    OSCE : le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

    Intervention de Mgr Gallagher

    Dans son discours rapporté par Vatican News, le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères du Vatican) a exprimé la « grave préoccupation » du Saint-Siège « face au nombre croissant d’attaques terroristes, de crimes de haine et d’autres manifestations d’intolérance à l’égard de personnes, de lieux de culte, de cimetières et de sites religieux dans toute la région de l’OSCE et au-delà ».

    Ces attaques contre des personnes « réunies pour prier » sont « particulièrement atroces », a-t-il dit, car des « paradis de paix et de sérénité » deviennent « des lieux d’exécution ». Et elles sont d’autant plus « répugnantes » qu’elles sont « commises au nom de la religion ».

    « La violence, a affirmé le représentant du Vatican, ne vient pas de la religion, mais de sa fausse interprétation ou de sa transformation en idéologie. La violence, la persécution et le meurtre au nom de Dieu ne sont pas une religion, mais du radicalisme, qui doit être combattu par tous, par tous les moyens légitimes ».

    L’OSCE, a-t-il insisté, doit « affronter efficacement l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, les juifs, les musulmans et les membres d’autres religions sans préjugés ni hiérarchie, en affrontant les crimes de haine et les exigences de sécurité de toutes les communautés religieuses ».

    Mgr Gallagher s’est aussi inquiété des conséquences de certaines mesures de lutte imposées par des pays pour combattre la pandémie, pesant « sur diverses libertés fondamentales, parmi lesquelles la liberté de pratiquer sa religion ou sa foi, en limitant aussi les activités éducatives et caritatives des communautés croyantes », initiatives qui ont pourtant « un rôle important pour affronter la crise ».

    Face aux « nouvelles formes de pauvreté » aggravées par la pandémie, l’archevêque a appelé à une « nouvelle solidarité ». Il a aussi parlé des « conflits gelés » plaidant pour leur résolution par « le dialogue et le respect du droit international ».

    Et le secrétaire pour les relations avec les Etats de souhaiter que « les instruments et les politiques mis en acte pour aider les plus nécessiteux durant les crises sanitaires soient toujours fondés sur deux principes essentiels : l’inclusion de tous et la protection de la sacralité de la vie humaine ».