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Société - Page 279

  • Notre société est-elle misogyne ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Le mythe de la misogynie ambiante et pernicieuse

    De nombreuses féministes et progressistes affirment que l’Occident est en proie à une misogynie omniprésente. En fait, on affirme la chose si souvent, et elle est si rarement contestée, qu’elle fait partie du catéchisme de la victimisation de la gauche, répétée par cœur sans arrière-pensée. La seule vraie question est de savoir à quel point la misogynie serait puissante et pernicieuse.

    Les données du monde réel, cependant, suggèrent un récit différent, compliqué par le fait que les hommes ont de pires résultats dans de nombreux domaines. Par exemple, ils sont beaucoup plus susceptibles d’être incarcérés, d’être abattus par la police, d’être victimes de crimes violents, d’être sans abri, de se suicider et de mourir au travail ou au combat que les femmes. En outre, les hommes ont une espérance de vie plus courte et sont moins susceptibles d’avoir un diplôme d’université que les femmes. Bien que ces données (et d’autres similaires) pourraient être conciliées avec la théorie de la misogynie omniprésente, elles devraient au moins faire réfléchir ceux qui ont l’esprit ouvert. Les meilleures données des sciences sociales contemporaines dressent un portrait assez différent et suggèrent que la persistance même du récit de la misogynie omniprésente prouve en fait l’inverse : la société est largement biaisée en faveur des femmes.

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  • Un cardinal poursuivi en justice pour avoir célébré la messe

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    DR
     
    Allant contre les mesures prises par le gouvernement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes, l’archevêque de Barcelone, le cardinal Juan Jose Omella, a célébré dimanche 26 juillet une messe pour les victimes du Covid-19 à la Sagrada Familia, avec moins de 500 personnes, dans un sanctuaire qui peut en accueillir quatre fois plus. 

    Dénonçant une discrimination, l’archevêque a fait part de sa volonté d’intenter « une action en justice » contre les autorités catalanes. Les fidèles ont respecté les gestes barrières et portaient un masque. La cérémonie a été diffusée par différentes chaînes de télévision et de radio.

    Le président de la Généralité de Catalogne, Joaquim Torra, a annoncé des poursuites judiciaires contre l’archevêque de Barcelone.

    L’Église confirme son intention d’engager des poursuites judiciaires contre le gouvernement, considérant que la loi sur la liberté de religion a été violée.

    En Italie, toutes les processions mariales ont été supprimées. En France, des restrictions recommencent dans certains diocèses.

  • Le Père Damien : une figure de la culture patriarcale et suprémaciste blanche ?

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    De Matt Hadro sur le site de Catholic News Agency :

    Après que Alexandria Ocasio-Cortez ait dénoncé la statue, un catholique hawaïen affirme que St Damien de Molokai a "donné sa vie" au service des lépreux

    The bronze cast of Marisol Escobar's 'Father Damien' in the National Statuary Hall (detail). public domain.

    Le moulage en bronze du "Père Damien" de Marisol Escobar dans la Salle nationale des statues (détail). domaine public.

    Par Matt Hadro
    Washington, D.C. Salle de presse, 31 juillet 2020

    Un catéchiste catholique hawaïen a déclaré que Saint Damien de Molokaï est un "héros" pour le peuple hawaïen, après qu'une éminente députée ait déclaré que la statue qui l'honore au Capitole américain fait partie du colonialisme et de la "culture patriarcale et suprémaciste blanche".

    Saint Damien a "donné sa vie" au service de la colonie de lépreux isolée de la péninsule de Kalaupapa sur l'île hawaïenne de Molokai, a déclaré Dallas Carter, un natif d'Hawaï et un catéchiste pour le diocèse d'Honolulu, dans une interview avec CNA.

    "Tout Hawaïen ici présent qui est conscient de son histoire - ce que sont la plupart des Hawaïens - défendrait absolument, catholique ou non, l'héritage de Damien en tant qu'homme qui a été embrassé par le peuple, et qui est un héros pour nous en raison de son amour pour le peuple hawaïen", a déclaré M. Carter.

    "Nous ne l'avons pas jugé sur la couleur de sa peau. Nous l'avons jugé par l'amour qu'il avait pour notre peuple", a déclaré Carter à l'ANC.

    Dans un article publié dans Instagram jeudi, la représentante Alexandria Ocasio-Cortez (D-N.Y.) a demandé pourquoi il n'y avait pas plus de statues honorant des figures historiques féminines, dans la collection du National Statuary Hall du Capitole américain. La collection comprend des statues honorant des personnages historiques des 50 États, qui sont choisies par les États et envoyées par eux au Congrès pour être exposées.

    "Même lorsque nous sélectionnons des personnages pour raconter l'histoire des lieux colonisés, ce sont les colonisateurs et les colons qui sont racontés - et pratiquement personne d'autre", a déclaré Ocasio-Cortez, avec une photo de la statue du père Damien au Capitole américain en arrière-plan.

    En 1969, Hawaii a choisi d'honorer Saint Damien aux côtés de Kamehameha I dans la collection du National Statuary Hall au Capitole américain.

    Ocasio-Cortez a noté jeudi que la statue d'Hawaii était celle du Père Damien et non celle de la "Reine Lili'uokalani d'Hawaii, la seule Reine régnante d'Hawaii", ce qui implique qu'il s'agit d'un exemple de "colonisateurs" honorés à la place de personnages historiques originaires d'Etats.

    "Il ne s'agit pas de contester chaque statue individuellement", a-t-elle déclaré, arguant que les "modèles" parmi la "totalité" des statues du Capitole révèlent qu'elles honorent "pratiquement tous les hommes, tous les blancs, et surtout les deux".

    "Voilà à quoi ressemble le patriarcat et la culture suprémaciste blanche !" a déclaré Ocasio-Cortez. "Ce n'est pas radical ou fou de comprendre l'influence que la culture suprémaciste blanche a eu historiquement dans notre culture globale et comment elle a un impact sur le présent."

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  • Répéter sans se lasser ce que Jean-Paul II proclamait à la face du monde

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    C'était le 7 octobre 1979, à Washington (source) :

    "Je n’hésite pas à proclamer devant vous et devant le monde que toute vie humaine — depuis la conception et à tous ses stades — est sacrée parce que la vie humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Rien ne dépasse la personne humaine en grandeur et dignité. La vie humaine n’est pas seulement une idée ou une abstraction ; elle est la réalité concrète d’un être qui vit, agit, grandit et se développe, d’un être qui est capable d’aimer et de servir l’humanité.

    Permettez-moi de rappeler ce que j’ai dit au cours de mon pèlerinage dans ma patrie : « Si l’on enfreint le droit de l’homme à la vie au moment où il commence à être conçu dans le sein maternel, on porte aussi atteinte indirectement à tout l’ordre moral qui sert à assurer les biens inviolables de l’homme. La vie occupe la première place parmi ceux-ci. L’Église défend le droit à la vie non seulement eu égard à la majesté du Créateur qui est le premier donateur de cette vie, mais aussi par respect envers le bien essentiel de l’homme. » (8 juin 1979.)

    La vie humaine est précieuse parce qu’elle est le don d’un Dieu dont l’amour est infini. Et quand Dieu donne la vie, il la donne pour toujours. En outre, la vie est précieuse parce qu’elle est l’expression et le fruit de l’amour. C’est pourquoi la vie doit prendre son origine dans le contexte du mariage, et c’est pourquoi le mariage et l’amour réciproque des parents doivent être caractérisés par la générosité dans le don mutuel. Le grand péril pour la vie de la famille dans une société où les idoles sont le plaisir, le confort et l’indépendance, c’est que les hommes ferment leurs cœurs et deviennent égoïstes. La peur d’un engagement permanent peut changer l’amour mutuel entre le mari et la femme en deux amours d’eux-mêmes — deux amours qui existent l’un à côté de l’autre jusqu’à ce qu’ils finissent dans la séparation.

  • L'Archevêque de Managua souligne le caractère terroriste de l'incendie de la Cathédrale

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    AMERIQUE/NICARAGUA - Déclarations de l'Archevêque de Managua sur le caractère terroriste de l'incendie de la Cathédrale

    samedi, 1 août 2020

    Dans le cadre d'une conférence de presse improvisée dans la cour de la Cathédrale, le Cardinal a déclaré que « il existe des indications selon lesquels l'incendie de l'un des biens les plus précieux des catholiques du Nicaragua a été planifié très calmement ». Il a lié l'incendie à un autre événement, intervenu quant à lui le 20 juillet, lorsqu'un homme dans une camionnette a détruit les portes de la Cathédrale, endommageant une partie des grilles. Ce passage a servi de voie d'extraction pour les personnes ayant provoqué l'incendie. « Ils ont tout calculer : où entrer, comment le faire puis comment et où s'enfuir. Tout était parfaitement planifié » a déclaré le Cardinal.
    De son coté, le Vice-président, Rosario Murillo, a déclaré que l'incendie a été le résultat d'un accident causé par les fidèles. « Ce feu a débuté à cause des cierges des fidèles qui ont brûlé les tentures et les fleurs » a-t-elle déclaré. La version officielle a cependant été démentie par l'Archevêque de Managua, lequel a confirmé : « Il n'y a pas de cierges et nous n'avons pas de tentures. Nous ne pouvons par suite pas penser que le feu puisse être le résultat d'un cierge qui tombe. Ceci a constitué un acte de terrorisme incendiaire causé par une bombe puissante » a souligné le Cardinal.

    Les rapports entre l'Eglise au Nicaragua et le Président Ortega se sont interrompues depuis que la majeure partie des religieux a risqué la vie pour sauver la vie de milliers de personnes participant aux protestations antigouvernementales de 2018 (voir Fides 22/10/2018), lesquelles se sont traduites par l'arrestation de centaines de personnes devenues prisonniers politiques, par des morts, des disparus et le départ pour l'exil de plus de 100.000 personnes.

    L'incendie arrive alors que différentes institutions gouvernementales ont promu des activités populaires dans le cadre des célébrations de Saint Dominique de Guzmán, patron de la capitale, sachant que celles-ci avaient été suspendues par l'Archidiocèse (voir Fides 16/07/2020). « Ce qui est arrivé a constitué une douloureuse blessure dans le cœur du peuple catholique du Nicaragua » a écrit l'Evêque auxiliaire de Managua, S.Exc. Mgr Silvio Báez, exilé depuis 2019 après avoir reçu des menaces de mort, probablement provenant de groupes liés au gouvernement.

    Selon la presse locale, l'attaque vient s'ajouter à d'autres « actes de vandalisme perpétrés ces jours derniers à l'encontre d'églises d'autres villes du pays. Les faits représentent une grave persécution contre l'Eglise, ses responsables et les fidèles, attaquant la liberté religieuse reconnue par notre Constitution ». (CE) (Agence Fides 01/08/2020)

  • France : l'avortement sans délai, on y est...

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    Des propos recuillis par Iris Bridier sur Boulevard Voltaire :

    Tugdual Derville : « C’est un alibi trouvé par le législateur pour permettre des avortements très tardifs »

    L'avortement sans délai, on y est...

    Les femmes pourraient bientôt avorter jusqu’au terme de leur grossesse. Sans que personne n’ait été prévenu, cet amendement transgressif a été voté en pleine nuit. Tugdual Derville nous alerte et décrypte les enjeux de cette nouvelle disposition voulue par les féministes, et aggravant une fois de plus la situation des personnes les plus fragiles au lieu de les protéger.

    Les députés viennent d’adopter une disposition permettant d’avorter jusqu’au terme de la grossesse au motif de la « détresse psychosociale ». Faut-il craindre la subjectivité ou le flou de ce critère ?

    C’est précisément le but de cette mesure. Dans les faits, une détresse est invérifiable. C’est ce qui a généré une banalisation de « l’IVG », même si elle était officiellement soumise à un critère de détresse. Cet avortement désormais « de droit » étant cependant limité par un délai légal, il y a eu cette idée d’étendre l’interruption médicale de grossesse (IMG) à des critères qui ne sont plus liés à des éléments de santé graves pour le fœtus, mais simplement à la « détresse psychosociale ». C’est un alibi trouvé par le législateur pour dissoudre la question du délai et permettre des avortements très tardifs. C’est là qu’il y a un énorme piège. Bien souvent, le délai légal protège de l’avortement une femme enceinte fragilisée par des pressions conjugales, familiales, sociales, médicales, etc. La détresse qui devrait être un motif de protection et d’accueil risque de devenir une justification pour expédier le « problème » en l’effaçant.

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  • Nicaragua : attentat contre la cathédrale de Managua: «de la haine contre l'Eglise catholique»

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    De Vatican News :

    01/08/2020

    Attentat contre la cathédrale de Managua: «de la haine contre l'Eglise catholique»

    Un homme a lancé vendredi 31 juillet un cocktail Molotov dans l'église, provoquant un incendie qui a notamment endommagé un crucifix. Il n'y a pas eu de blessés, mais l'attentat a suscité une grande indignation dans la communauté catholique.

    Selon des témoins, un homme portant une capuche est entré dans l'église avant de lancer l'engin incendiaire, et a dit à haute voix : "Je viens au sang du Christ", c'est-à-dire au crucifix intitulé "Sang du Christ" situé dans la chapelle du même nom, et manifestement la cible du raid. Un sacristain et un croyant ont été témoins de la scène et ont donné l'alerte. L'incendie a été rapidement éteint mais les dégâts sont importants : le précieux crucifix, âgé de 382 ans, a été sérieusement endommagé. Les sources diocésaines expliquent qu'il est «totalement calciné».

    Le crucifix du Sang du Christ de Managua est très populaire dans le pays. Dans un communiqué, l'archidiocèse de Managua évoque une «action déplorable» qui «offense et blesse profondément» tous les catholiques car l'image de ce crucifix «est l'une des plus aimées et vénérées par les fidèles» nicaraguayens. 

    Ce n'est pas la première fois que des lieux de culte catholiques sont la cibles d'attaques dans le pays, divisé par une grave crise politique depuis le printemps 2018. En juin 2019, plusieurs fidèles avaient été blessés en sortant de la cathédrale de Léon, victimes de jets de pierres. Ils venaient d'assister à la messe célébrée à l’occasion du premier anniversaire de la mort d’un enfant de chœur. La cathédrale de Managua symbolise également les tensions entre le pouvoir et l'Eglise catholique locale. En novembre dernier, un prêtre et une religieuse avaient été agressés dans la cathédrale alors qu'elle abritait des militants de l'opposition. L'archidiocèse de Managua avait condamné à l'époque «ces actes d'intimidation qui ne contribuent pas à la paix» dans le pays

  • Révision des lois bioéthiques en France : est-ce le sens de l’histoire?

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    Révision des lois bioéthiques : est-ce le sens de l’histoire?

    logo bioéthique

    Le projet de loi relatif à la bioéthique a été voté au creux de cette nuit ! Il veut instituer un nouveau mode de filiation en effaçant totalement le père dès la conception.

    Au cours des débats, il a été plaidé que ce projet de loi concernait l’amour dans la famille. Mais les députés n’ont pas à s’immiscer dans cet intime et à légiférer sur l’amour ! Ils ont mission d’établir le droit à partir du respect de la dignité humaine et des valeurs éthiques qui en découlent, dont la protection du plus faible.

    Par leur vote, les députés ont cherché un « équilibre ».

    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet interdit de fait à des enfants d’avoir un père, et suscite en pratique une discrimination injuste entre eux ?
    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet établit un égalitarisme entre toutes les femmes au regard de la PMA alors qu’elles ne sont pas dans une situation égale vis-à-vis de la procréation ?
    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet conduit au risque de contourner le principe de gratuité par la nécessité d’acheter des gamètes humains? Ce principe exprime une haute idée de la dignité humaine selon laquelle tous les éléments et produits du corps humain sont par nature gratuits en raison de la dignité de l’être humain dont ils sont issus.
    • Peut-on parler d’un « équilibre » quand, à cause du projet parental dont le rôle a été majoré, le pouvoir des plus forts – celui des adultes – impose des désirs aux plus faibles – les enfants qui pourtant sont des sujets de droits?

    Les députés ont voté après avoir réfléchi et débattu sur d’autres sujets complexes concernant pour la plupart des situations douloureuses et parfois complexes en raison d’intérêts contradictoires. Ces réflexions vont se poursuivre avec les sénateurs. Les législateurs ont mission de réguler au plus juste les techniques biomédicales.

    Les députés sont-ils allés dans le sens de l’histoire ? Leur vote n’est-il pas guidé par une certaine myopie ? Notre planète si malmenée nous impose d’urgence un virage écologique. L’usage excessif de techniques sur l’être humain ne nous obligera-t-il pas de prendre un virage, celui de l’écologie humaine ? « Tout est lié » dans le respect du vivant, qu’il appartienne à la nature ou qu’il soit humain. Ne ratons pas le sens de l’histoire !

    Nous aussi, citoyens croyant en Dieu ou non, nous pouvons continuer à nourrir nos réflexions à partir des valeurs éthiques de dignité, de solidarité et de fraternité. Il s’agit de réfléchir sur la bioéthique en pensant qu’il est question d’une loi civile chargée du « bien commun » pour tous et non de situations particulières.

    Nous connaissons tous l’une ou l’autre de ces situations. Elles sont dues à des accidents de la vie ou à des décisions individuelles. Même si elles sont parfois difficiles, elles ne sont pas exemptes d’amour, nul n’en doute. L’Église catholique continuera à les accompagner avec respect et sollicitude.

    Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, Responsable du groupe de travail bioéthique de la Conférence des évêques de France

     

    Lire également : LOI DE BIOÉTHIQUE, UN DÉSASTRE SANS RECOURS ?

  • Ecosse : les évêques s’inquiètent d’une loi qui « criminaliserait » la Bible et le catéchisme catholique

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    D'Héloïse de Neuville sur le site du Journal la Croix :

    Les évêques écossais s’inquiètent d’une loi qui « criminaliserait » la Bible

    Les évêques catholiques écossais ont exprimé leurs vives inquiétudes au sujet d’un projet loi contre les « discours haineux », actuellement discuté par les députés du pays. Selon l’épiscopat, la législation pourrait à terme « criminaliser » l’enseignement de l’Église catholique

    31/07/2020

    Un projet de loi « si vague » qu’il pourrait à terme « criminaliser » la Bible et le catéchisme de l’Église catholique. Les évêques écossais se sont alarmés de ce péril, alors que les députés du pays discutent actuellement d’un texte visant à renforcer les sanctions contre les « discours de haine » dans le pays. La législation doit créer un nouveau délit d’incitation à la haine contre tout groupe mentionné par le texte, qui inclut la race, la religion, l’orientation sexuelle et l’identité transgenre.

    Un projet de loi « si vague » qu’il pourrait à terme « criminaliser » la Bible et le catéchisme de l’Église catholique. Les évêques écossais se sont alarmés de ce péril, alors que les députés du pays discutent actuellement d’un texte visant à renforcer les sanctions contre les « discours de haine » dans le pays. La législation doit créer un nouveau délit d’incitation à la haine contre tout groupe mentionné par le texte, qui inclut la race, la religion, l’orientation sexuelle et l’identité transgenre.

    Dans une déclaration publiée le 29 juillet, les évêques ont fait valoir que le nouveau projet de loi du gouvernement écossais pourrait conduire à la censure de l’enseignement catholique, notamment dans son affirmation qu’il existe deux genres distincts, féminin et masculin. « De telles déclarations peuvent être perçues par d’autres comme une injure de leur propre vision du monde et comme susceptibles d’attiser la haine. La compréhension de l’Église catholique de la personne humaine, y compris la croyance que le sexe et le genre ne sont pas fluides et changeants, pourrait tomber sous le coup de la nouvelle loi », affirment-ils.

    « Éviter la censure »

    Les évêques en veulent pour preuve les violentes accusations de transphobie adressées ces dernières semaines à la célèbre auteur de la saga Harry Potter. J. K. Rowling, résidente écossaise, a récemment pris position publiquement, affirmant que le respect dû à l’identité transsexuelle ne contredisait pas l’existence biologique d’une binarité des sexes. Cette déclaration lui a valu des dizaines de milliers de messages sur les réseaux sociaux, l’accusant de répandre la haine contre les personnes transsexuelles.

    « Aucune partie de la société ne domine à elle seule les discours ou expressions acceptables et inacceptables. Alors que le pouvoir législatif et judiciaire doit créer et interpréter des lois pour maintenir l’ordre public, il doit le faire avec soin, en tenant compte des libertés fondamentales et en autorisant des points de vue raisonnables, dont l’expression n’est pas destinée à causer un préjudice », ont souligné les évêques écossais.

    → À LIRE. En Écosse, l’agression d’un prêtre ravive le débat sur l’anti-catholicisme

    Autre point d’attention pour l’épiscopat du pays : la création dans la loi d’un délit de « possession de documents appelant à la haine ». « Cela pourrait faire passer des textes tels que la Bible, le Catéchisme de l’Église catholique et les productions écrites produites par les évêques d’Écosse comme du matériel appelant à la haine », s’inquiètent le clergé, qui insiste sur la nécessité pour la société « d’éviter la censure et d’accueillir les points de vue divergents ».

    Augmentation des crimes haineux

    « Cette vision du monde ne devrait pas être criminalisée et la responsabilité pénale ne devrait pas être déterminée uniquement sur le plan subjectif. La loi n’est pas faite pour répondre aux sensibilités, aux mœurs capricieuses de la culture et de l’opinion publique actuelles », tranchent-ils.

    De son côté, le gouvernement a tenu à rassurer l’épiscopat, soutenant que le projet de loi ne visait qu’à moderniser, consolider et étendre la législation existante sur les crimes et discours haineux. Le texte abolit également le délit de blasphème. Face aux inquiétudes, le gouvernement s’est dit prêt à modifier des points du texte avant son passage final devant les députés.

    En juin dernier, les chiffres officiels écossais révélaient une augmentation de 4 % des crimes haineux dans le pays, par rapport à l’année dernière. Les agressions à caractères racistes sont la catégorie qui a le plus augmenté avec 3 038 poursuites judiciaires engagées pour l’année 2019-2020.

  • Face au manque de prêtres et à la désertification des paroisses, Rome propose une "conversion pastorale"

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    De Camille Dalmas sur le site de Famille Chrétienne :

    Manque de prêtres, églises vides… : Rome donne des pistes

    29/07/2020

    MAGAZINE – Manque de prêtres, églises presque vides ou vieillissantes, « déserts spirituels », cléricalisme ou repli sur soi : l’instruction publiée le 20 juillet par la Congrégation pour le clergé entend proposer des solutions à la crise qui frappe aujourd’hui de nombreuses paroisses à travers le monde. Face au risque de se trouver « emprisonnée dans l’immobilisme » et de voir ses églises disparaître ou se vider, l’Église catholique doit vivre une « conversion pastorale », insiste le dicastère dans ce document d’une trentaine de pages.

    La précédente instruction datait de 2002, et cette nouvelle mouture insiste donc tout particulièrement sur la dimension « créative » de la mission évangélisatrice des communautés paroissiales. En s’appuyant sur les législations canoniques existantes, les paroisses peuvent aujourd’hui trouver de nouveaux espaces et occuper leur place si essentielle dans la société. Cela suppose qu’elles acceptent d’être « en sortie », c’est-à-dire de s’ouvrir, d’assumer un statut qui les projette dans les « périphéries » de la société actuelle.

    Dans l’esprit d’une véritable subsidiarité, une nouvelle carte des paroisses doit être dessinée. Cette recomposition suppose cependant de prendre en compte la réalité du terrain, et non d’imposer des solutions bureaucratiques ou cléricalistes : à cet effet, le document rappelle qu’une paroisse ne peut exister sans curé, et que laïcs, diacres ou personnes consacrées ne peuvent occuper des responsabilités réservées aux prêtres. Il met aussi en garde contre les regroupements excessifs de paroisses, comme ceux envisagés dans certains diocèses allemands où le texte a été froidement accueilli.

    Dans l’esprit d’une Église « hôpital de campagne » – cher au pape François – c’est en partant de l’ancrage spécifique d’une communauté dans un territoire que cette dernière peut redevenir « le lieu qui donne le désir d’être ensemble », insiste le texte. Pour cela, elle doit en priorité reconquérir sa fonction clé de « moteur de l’évangélisation».

  • Les crimes visant les chrétiens indiens ont augmenté de 40,87 %

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les violences antichrétiennes continuent d’augmenter en Inde malgré la crise, selon Persecution Relief

    31/07/2020

    Le 28 juillet, l’organisation chrétienne Persecution Relief a publié un nouveau rapport révélant des nouveaux chiffres préoccupants sur la situation de la liberté religieuse en Inde et sur la montée des violences antichrétiennes. Le groupe chrétien, qui vient en aide aux victimes de violences contre la minorité chrétienne et qui recense les attaques enregistrées contre les chrétiens en Inde, explique que « les crimes visant les chrétiens indiens ont augmenté de 40,87 % dans le pays, malgré le confinement instauré le 25 mars ». Entre janvier et juin, le groupe a enregistré 293 cas de violences. La minorité chrétienne indienne représente 2,3 % de la population sur 1,3 milliard d’habitants.

    Des catholiques indiens prient dans une église de Delhi, le jour des Rameaux, le 14 avril 2019.

    Selon un nouveau rapport de l’organisation Persecution Relief, un groupe chrétien œcuménique qui surveille et enregistre les persécutions contre les minorités chrétiennes en Inde, la situation est « très préoccupante » concernant la liberté religieuse dans le pays, majoritairement hindou. Selon le rapport, publié le 28 juillet, au cours des premiers mois de cette année, six chrétiens ont été assassinés à cause de leur foi en Inde, dont deux femmes qui ont été violées. Le groupe cite également deux femmes chrétiennes et une fille de 10 ans, qui ont également été victimes de viols pour avoir refusé de renier leur foi. « Les crimes visant les minorités chrétiennes en Inde ont augmenté de 40,87 % dans le pays, malgré le confinement instauré depuis le 25 mars », s’inquiète l’organisation dans son nouveau rapport. Entre janvier et juin, l’Inde a enregistré 293 cas de violences contre des chrétiens, dont 5 viols et 6 meurtres. « Les persécutions antichrétiennes sont devenues très courantes », affirme Shibu Thomas, qui a fondé Persecution Relief, qui vient en aide aux chrétiens en détresse, en particulier les proches des victimes de violences. Shibu Thomas ajoute que dans la plupart des cas, les auteurs des attaques sont des nationalistes hindous favorables à la suprématie hindoue en Inde. « Ils s’opposent aux chrétiens et au travail missionnaire. »

    « Ce n’est que le haut de l’iceberg »

    Depuis que le parti BJP (Bharatiya Janata Party) est arrivé au pouvoir à New Delhi et dans plusieurs États en 2014, il affirme que ces groupes « ont le soutien implicite des institutions au pouvoir dans plusieurs États ». Des crimes antichrétiens ont été rapportés dans au moins 22 des 28 États indiens. Outre les assassinats et les viols, ces attaques comprennent également des menaces et des agressions physiques, des incendies volontaires et des formes d’exclusion sociale. Certains empêchent également les chrétiens d’accéder aux sources communes d’eau potable. « La montée de l’intolérance religieuse contre la petite minorité chrétienne », qui ne représente que 2,3 % de la population indienne sur 1,3 milliard d’habitants, met en évidence le danger de l’idéologie nationaliste hindoue, souligne Shibu Thomas. « Cette croisade effrayante et contagieuse a désormais atteint un niveau inhumain. Les derniers chiffres enregistrés ne sont que le haut de l’iceberg. Nous ne sommes en mesure de rapporter qu’une fraction des violences réellement perpétrées contre les chrétiens dans plusieurs États. » L’État de l’Uttar Pradesh, le plus peuplé du pays, est celui qui a enregistré le plus d’attaques (21 % des crimes enregistrés).

    Les autres États les plus concernés sont le Jharkhand, l’Odisha et le Chhattisgarh, où la plupart des chrétiens sont issus des communautés Dalit et indigènes. Les six meurtres enregistrés ces six derniers mois ont eu lieu dans ces États. Ces quatre dernières années, l’Inde a enregistré 1 774 cas de violences, soit une moyenne de 443 par an. Mais en seulement six mois, avec 293 attaques déjà enregistrées, le groupe Persecution Relief indique que la situation s’aggrave. Selon Shibu Thomas, les chiffres de son organisation ne sont pas exhaustifs, le groupe n’étant en mesure de signaler que les cas qui lui sont signalés. « Beaucoup de personnes ne déposent pas de plaintes, par crainte de représailles. Beaucoup de cas isolés dans des villages reculés ne sont pas rapportés non plus en raison du manque d’électricité et de réseau », explique-t-il. Le rapport indique que sur plus de sept ans, l’Inde est passée du 31e rang à la dixième place du classement de l’ONG évangélique américaine Open Doors, qui publie chaque année un index des 50 pays où les chrétiens sont les plus persécutés. Selon l’index 2020, l’Inde, classée 10e, est juste derrière l’Iran. Selon le rapport 2020 de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale, l’Inde est classée au même rang que des pays comme la Chine ou la Corée du Nord en termes de liberté religieuse.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • Pologne : réélu, le président s'est rendu aux pieds de la Vierge de Czestochowa

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    De FSSPX News :

    Pologne : à peine réélu, le président se rend aux pieds de la Vierge de Czestochowa

    21 JUILLET, 2020
    PROVENANCE: FSSPX.NEWS
     

    Réélu au terme d’un scrutin serré, le 12 juillet 2020, le chef de l’Etat a choisi de consacrer les premiers instants de son second mandat au sanctuaire marial de Czestochowa, le Lourdes polonais.

    Non sans raison : alors qu'au premier tour de scrutin, en juin, il avait obtenu une grande avance sur son principal opposant, le second tour, marqué par un taux de participation très élevé, a été très serré. Le 13 juillet, au lendemain d’un scrutin marqué par une très forte participation, la Commission électorale a annoncé 51,21 % de voix en faveur d’Andrzej Duda, contre 48,79 % à son rival. A 48  ans, le président sortant - issu du parti Droit et Justice (PiS) - se voit donc offrir un second mandat.

    « Nous vous remercions de votre présence ici, à Jasna Gora. Nous vous remercions pour le témoignage de foi que vous donnez. Nous remettons ce nouveau mandat qui débute entre vos mains, ô Marie, et vous confions toutes les affaires de notre patrie, confiants que vous serez toujours présente à ses côtés ». L’émotion est palpable dans la voix du père Waldemar Pastusiak, recteur du sanctuaire de Notre-Dame de Czestochowa. 

    L'évêque auxiliaire de Częstochowa, Mgr Andrzej Przybylski, s’est également exprimé, saluant le résultat de l’élection : « que Dieu bénisse notre patrie bien-aimée, la Pologne et tous les Polonais. Bénissez, ô Notre-Dame le président de notre très glorieuse République, dans ce nouveau cap au service de la nation. » 

    Les médias occidentaux dépeignent souvent Duda, 48 ans, comme le candidat de l'Eglise catholique. Même si cette image est très exagérée et loin de l'orthodoxie catholique, il se déclare en effet catholique. Son parti fait plutôt appel à des valeurs conservatrices ou moins progressistes, que la principale opposition - la Plate-forme civique (PO), d'où vient son adversaire, Rafał Trzaskowski. Depuis 2018, il est président de Varsovie (la capitale) et se déclare partisan de l'in vitro, des demandes LGBT et de l'éducation sexuelle dans les écoles.

    Mais la réélection d’Andrzej Duda fait apparaître tout le contraste d’une société polonaise, loin encore d’être immunisée contre le virus de la sécularisation : 64,4 % des 18-29 ans ont voté pour le candidat libéral Rafal Trzaskowski, lorsque 61,7% des plus de 60 ans ont voté pour le président sortant. 

    De même 66,5% des villes ont voté pour l’opposant à Andrzej Duda, tandis que 63,2% des campagnes ont choisi ce dernier. 

    Ainsi, le président réélu a eu une seconde chance de prouver son image et d'agir conformément à ce qu'il a montré à Czestochowa, devant la "Madone noire". Cette chance est peut-être la dernière. Jusqu'à présent, son parti a une majorité de voix au parlement polonais, mais dans trois ans, le pays sera le théâtre d'élections législatives générales, qui pourraient se transformer en une surprise inattendue, comme le montrent les circonstances de l'élection du président.