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Société - Page 278

  • La "colonisation idéologique" de l'Afrique

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    De Luca Volontè sur IFN (International Family News) :

    La "colonisation idéologique" de l'Afrique
    ou Comment la partie pourrie de l'Occident empoisonne le continent noir

    5 juillet 2020

    En Afrique, plusieurs pays sont systématiquement assaillis par certaines puissances occidentales (par exemple le Canada), des lobbies et des institutions internationales qui font pression pour des mesures en faveur de l'agenda LGBT+ et de l'avortement.

    Gabon
    Le mardi 23 juin, le Parlement a dépénalisé les relations homosexuelles. En effet, 48 membres de la Chambre basse ont soutenu un projet de loi révisant un article de la loi de 2019 du nouveau gouvernement, qui prévoit six mois de prison et une amende de 5 millions de francs suisses (8 500 USD) et qui avait fait du Gabon le 70e pays à interdire les relations homosexuelles. Il est bon que le comportement sexuel privé de tout citoyen ne soit pas criminalisé : toutefois, ces changements soudains et contradictoires de la législation font craindre que le Gabon ne songe bientôt à introduire l'enseignement LGBT+ dans les écoles et à assimiler le mariage naturel aux unions homosexuelles. Les 24 votes contre le 23 juin et les 25 abstentions montrent cependant à quel point la question est toujours controversée.

    Kenya
    Les évêques catholiques s'inquiètent de l'introduction éventuelle de l'éducation sexuelle dans les écoles et de la légalisation de l'avortement, que le pays prévoit de freiner le nombre énorme de grossesses chez les adolescentes et les mineures. Selon une enquête menée par Kenya Health Information Systems, plus de 150 000 filles sont tombées enceintes pendant la fermeture de l'école en raison de la pandémie de coronavirus. La conception aurait eu lieu entre janvier et mai, et aurait touché des filles âgées de 10 à 19 ans.

    Dans une déclaration diffusée en direct le 21 juin, Monseigneur Joseph Ndembu Mbatia, président de la Commission épiscopale de la santé, a déclaré : "Nous réaffirmons notre conviction que de solides valeurs familiales et la responsabilité personnelle des soins et de la protection des enfants sont fondamentales pour éliminer ou réduire de manière significative l'exploitation sexuelle des enfants et les grossesses qui en résultent chez les adolescents.

    De l'autre côté, préoccupé par le projet de loi en discussion au Sénat, l'épiscopat a promu une pétition pour arrêter la libéralisation de l'éducation sexuelle dans les écoles.

    Il semble que le sommet de Nairobi, voulu l'année dernière par l'Organisation des Nations unies, porte ses fruits.

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  • RDC: Marcel Yabili, un exercice de critique historique sur le plus grand Fake News actuel

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    Yabili 2 téléchargement (1).jpgAvocat à Lubumbashi, Marcel Yabili est juriste. Il réside de manière permanente et active en RD Congo, depuis 50 ans. Il partage ses témoignages et observations dans de nombreux ouvrages scientifiques, littéraires et artistiques, des articles et des blogs, ainsi qu'un musée familial de la mémoire collective. Après "Vraiment Congo, une tribu", l'auteur raconte les premières années de la RD Congo comme on ne l'a jamais fait :

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    Cliquez ici : Présentation du livre  et là : Lien vers Amazon

    JPSC 

  • Le paradoxe racial des sociétés occidentales

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    Du Figaro via ce blog :

    Mathieu Bock-Côté: «Le paradoxe identitaire de l’Occident»

    CHRONIQUE – L’idéologie racialiste se diffuse à grande vitesse dans les institutions qui produisent la légitimité culturelle.

    3 juillet 2020.

    – Les émeutes raciales qui ont bousculé les États-Unis à la suite de la mort de George Floyd n’en finissent plus de faire sentir leurs effets, et cela, bien au-delà de leurs frontières. L’idéologie racialiste contamine désormais l’ensemble du corps social. Ainsi, les grandes entreprises font du zèle.

    On l’a vu avec L’Oréal qui a voulu effacer la référence au mot «blanc»dans certains de ses produits. Quant au New York Times, il s’engage à désormais écrire le mot «noir» avec une majuscule, mais à conserver sa minuscule au mot «blanc». C’est ainsi qu’on prête allégeance aux gardiens de la révolution diversitaire au moment où le régime se radicalise en se racialisant: en se lançant dans une purge symbolique pour déblanchir la société. Ces entreprises versent dans l’humour involontaire.

    En d’autres termes, l’idéologie racialiste se diffuse à grande vitesse dans les institutions qui produisent la légitimité culturelle. Son lexique s’impose. «Racisme systémique», «fragilité blanche»: ces termes nous sont désormais familiers. Il y a quelques années encore, l’antiracisme avait pour programme de neutraliser et même de déconstruire le concept de race dans la représentation de la vie sociale, afin de la rendre indifférente à la couleur de la peau. Cette perspective est désormais discréditée. Pire encore, elle serait à proscrire. Les «experts» du régime ont décrété qu’elle relevait du «daltonisme racial», qui permettrait la reproduction durable du racisme systémique en dissimulant les discriminations généralisées qui le caractériseraient.

    L’antiracisme consisterait aujourd’hui à replacer la race au cœur de la cité, mais dans la perspective du « racisé  ». 

    L’antiracisme consisterait aujourd’hui à replacer la race au cœur de la cité, mais dans la perspective du «racisé». Ce terme n’est pas neutre, et porte dans sa définition même une accusation: ce sont les «Blancs» qui fabriqueraient les «racisés», en créant un système dont ils seraient la norme universelle et qui produirait une différence stigmatisée chez les populations qui ne sont pas d’origine européenne.

    Le racisme serait, par définition, un système d’exploitation du monde à l’avantage des «Blancs». Conséquence: par définition, le racisme antiblanc serait une impossibilité logique et une aberration antiscientifique.

    On ne se trompera pas: cette quincaillerie théorique bas de gamme, qui s’alimente au ressentiment, véhicule simplement un racisme antiblanc véhément. Ses promoteurs cherchent à le faire passer pour de la sociologie.

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  • L’éthique économique en temps de crise

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    De Sergio Sahli sur didoc.be :

    L’éthique économique en temps de crise

    .

    A la lumière de quelques principes de la doctrine sociale de l’Eglise, l’auteur nous livre une feuille de route pour adapter notre comportement à la nouvelle crise économique que nous vivons.

    L’actuelle crise sanitaire due au Covid-19 a engendré une crise économique, dont nul ne peut prétendre aujourd’hui connaître l’ampleur ni la durée.

    Le 6 janvier 2018, pratiquement dix ans après la crise financière et économique dite des subprimes, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et le Dicastère pour le Service du Développement Intégral ont publié un document, approuvé par le Pape, intitulé « Oeconomicae et pecuniariae quaestiones - Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel ». Ce document est le fruit d’une longue et profonde réflexion sur cette crise. Comme son sous-titre l’indique, il évoque des considérations pour un agir éthique dans le domaine des finances et de l’économie, à la lumière de la doctrine sociale de l’Eglise et de l’anthropologie chrétienne.

    Nous ne pouvons que vous inviter à le (re)lire, surtout à celles et ceux qui se trouvent plus directement impliqués dans l’élaboration du tissu économique et social.

    Au seuil de cette nouvelle crise économique mondiale qui démarre, bien que les causes soient très différentes par rapport à celle de 2008, il peut être utile de tirer profit des principes énoncés dans le document précité, afin de réfléchir aux comportements que nous pouvons adopter dans ce contexte.

    Le premier principe, qui se trouve au centre de la doctrine sociale de l’Eglise, est celui de la promotion intégrale de chaque personne et de toutes les personnes. A première vue, c’est un principe pour l’agir des gouvernants, mais il s’applique également à la conduite personnelle de chaque chrétien, qui, loin de se désintéresser des vicissitudes du monde, doit vivre la charité en aimant la société dont il fait partie et en s’y engageant pour le bien commun. Certes, les manières d’arriver à un ordre objectif qui respecte et promeut la dignité humaine, aussi dans le domaine économique, sont variées. Il ne s’agit donc pas de dicter des solutions, mais bien de prendre conscience qu’il faut faire quelque chose, selon les possibilités et les capacités de chacun.

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  • L’Occident au risque de l’Histoire

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    L'Editorial de Philippe Maxence pour le numéro 1715 de l'Homme Nouveau :

    L’Occident au risque de l’Histoire

    Notre quinzaine : L’Occident au risque de l’Histoire

    En quelques semaines, les États-Unis et l’Europe ont été emportés par une fièvre iconoclaste. À tout prix, il fallait détruire les symboles d’une civilisation qui serait par nature raciste et violente.

    Partie des États-Unis, cette fièvre s’est propagée comme un virus, emportant avec elle toutes les défenses immunitaires qui auraient dû lui être spontanément opposées. Au-delà de la manipulation et des manœuvres, bien réelles, du nouveau radicalisme antiraciste, l’impact de ces manifestations destructrices montre à la fois la perte de la raison et du bon sens des nations occidentales mais aussi le profond épuisement moral et spirituel qui les habite désormais. La mort tragique aux États-Unis d’un homme noir (George Floyd) n’a pas conduit à un surcroît de justice, comme on aurait pu l’espérer, mais, au contraire, au déferlement d’une formidable injustice généralisée envers la mémoire de personnalités historiques et, plus largement, d’une civilisation occidentale mise d’un bloc au banc des accusés. Comme si l’injustice de la mort de Floyd ne pouvait être réparée que par une injustice encore plus grande, et le présent par une attaque systématique contre le passé et ce qui le représente, en l’occurrence des statues.

    Perversion idéologique

    Dans tout processus révolutionnaire, un événement tragique est détourné pour devenir un symbole et être récupéré au profit de causes qui dépassent son seul cas. Ici, cette récupération implique paradoxalement que les racistes comme les antiracistes communient en un étrange mimétisme dans la réduction de Floyd à la seule couleur de sa peau. Au point que l’on oublie qu’il s’agit d’abord de la mort d’un homme et d’un individu.

    Il est vrai que le communautarisme des sociétés anglo-saxonnes favorise cette « réduction » raciale et nourrit, par contrecoup, une autre « réduction », celle des personnalités du passé à leur seule attitude vis-à-vis d’autres races. Considéré jusqu’ici comme le vainqueur du nazisme, l’incarnation du combat à outrance contre le fascisme ainsi que d’une certaine idée de la démocratie, Churchill est devenu du jour au lendemain le symbole du mal absolu. Les historiens apprécieront cette évacuation de la complexité. Mais il convient d’aller plus loin. Ce nouvel épisode de la « guerre des races » – théorisée par Michel Foucault, importée aux États-Unis, diffusée dans les universités et réimportée en Europe – ne constitue au fond que le dernier effet de la perversion idéologique dans laquelle nous baignons constamment.

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  • Hongrie : succès spectaculaire de la politique familiale et taux d'avortements en chute libre

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    De Jan Bentz sur International Family News :

    Hongrie: La nation d’Europe la plus favorable à la famille

    Exonération fiscale pour les femmes de quatre enfants ou plus, prêts familiaux et soutien aux grands-parents pour la garde des enfants - l'Ambassadeur Edouard de Habsbourg-Lorraine parle de la politique familiale exceptionnelle de la Hongrie.

    Les succès spectaculaires de sa politique familiale et sa réponse appropriée au déclin de la population sont occultés. Orbán tient pourtant à apporter tout le soutien possible aux jeunes qui ont des enfants ou qui souhaitent fonder une famille. Et il y parvient, bien mieux que les autres gouvernements occidentaux: le gouvernement hongrois est le pays européen qui consacre le plus de ressources proportionnellement aux familles, près de 5% de son PIB.

    iFamNews (IFN) a eu l’occasion de s’entretenir avec l’ambassadeur de Hongrie auprès du Saint-Siège, Edouard de Habsbourg-Lorraine, à propos de la situation actuelle en Hongrie – et de la manière dont Orbán a pu obtenir de tels succès avec ses politiques en faveur de la famille.

    IFN: Avant l’élection d’Orbán, la Hongrie était au bord de l’effondrement démographique. Ses politiques en faveur de la famille ont-elles eu un effet positif?

    Edouard de Habsbourg-Lorraine: Tout d’abord – la crise démographique ne touche pas seulement la Hongrie. Le pape François l’a dit laconiquement devant les ambassadeurs de l’UE: « Gli Europei non fanno piu figli » (« Les Européens ne font plus d’enfants »). La Hongrie n’est active dans ce domaine que depuis quelques années, car un pays sans familles fortes ne fonctionne tout simplement pas. Et les résultats sont absolument spectaculaires. Entre 2010 et 2018, le taux d’avortement a chuté de 33,5%, les mariages ont augmenté de 43% et les divorces ont également chuté de manière significative – de 22,5% entre 2010 et 2017. Et c’était AVANT la nouvelle initiative familiale des deux dernières années. En 2019, il y a eu 84% de mariages en plus par rapport à 2010 en raison de ces nouvelles mesures. Et en 2020, la fécondité, le nombre d’enfants par femme, est de 20% plus élevée qu’en 2010. Oui, vous pouvez changer les choses.

    IFN: La Hongrie est ridiculisée et présentée comme démodée par les médias et les politiciens. Que peuvent apprendre les nations d’Europe et du monde de l’exemple de la Hongrie?

    Comme prévu, les réactions internationales ont été plutôt mitigées. Un ministre suédois a rappelé le Troisième Reich, vraisemblablement en partant de l’hypothèse erronée que les réalisations modernes étaient en train d’être bannies et que les femmes étaient forcées de retourner à la cuisine et d’avoir des enfants. Cela n’a pas de sens: en Hongrie, les femmes ont le choix. Elles peuvent préférer s’épanouir à la maison ou au travail. Les familles sont prises en charge dans les deux cas, y compris les familles avec de nombreux enfants. Mais ce n’est pas le cas dans d’autres pays.

    D’autres pays ont manifesté un grand intérêt pour nos idées et envisagent de prendre des mesures. La ministre Katalin Novák voyage beaucoup et parle de politique familiale. La démographie est l’affaire de tous.

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  • Il faut prier pour Hong Kong

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Cardinal Charles Maung Bo : « J’appelle tous les chrétiens et tous les croyants à prier pour Hong-Kong »

    04/07/2020
    Le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun et président de la FABC (Fédération des conférences épiscopales asiatiques), dans un message publié le 1er juillet, a appelé « les chrétiens de toutes traditions et tous les croyants à travers l’Asie et le monde à prier pour Hong-Kong, pour la Chine et pour son peuple ». Le cardinal birman de 71 ans, au nom de la FABC qui rassemble 19 conférences épiscopales en Asie, a publié sa lettre en réaction à l’entrée en vigueur, le 1er juillet, de la loi sur la sécurité nationale à Hong-Kong, imposée « sans consultation de la population locale ». Cette nouvelle loi suscite de nombreuses inquiétudes concernant l’avenir du principe « un pays, deux systèmes », en vigueur depuis la rétrocession de la région administrative spéciale à la Chine en 1997.

    Le 27 mai 2020 à Hong-Kong, les policiers antiémeutes interpellent des manifestants contre un projet de loi criminalisant tout outrage à l’hymne national chinois.

    Au nom de la Fédération des conférences épiscopales asiatiques (FABC), j’appelle les chrétiens de toutes les traditions et les fidèles de toutes les confessions religieuses, en Asie et à travers le monde, à prier sans relâche pour Hong-Kong, pour la Chine et pour son peuple. Le gouvernement chinois a imposé une nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hong-Kong. Ceci a été décidé sans aucune consultation de la population. Cette loi fragilise les libertés à Hong-Kong et menace le « haut degré d’autonomie » promis dans le cadre du principe « un pays, deux systèmes ». Ceci représente un vrai changement constitutionnel et contredit l’esprit de l’accord de rétrocession de la région administrative spéciale à la Chine en 1997. Hong-Kong est l’un des joyaux de l’Asie, une « Perle de l’Orient », un carrefour entre l’Est et l’Ouest, une passerelle vers la Chine et un centre régional de libre-échange. Et jusqu’à maintenant, Hong-Kong a joui d’un mélange de liberté et de créativité. Une loi sur la sécurité nationale n’est pas mauvaise en soi. Chaque pays a le droit de légiférer pour protéger et maintenir sa sécurité. Mais une telle législation doit être équilibrée en garantissant le respect des droits de l’homme, de la dignité humaine et des libertés fondamentales. L’imposition de cette loi par l’Assemblée nationale populaire chinoise fragilise clairement le Conseil législatif de Hong-Kong et son autonomie. Elle transforme son identité de façon radicale.

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  • Ils sont tous francs-maçons!

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    De Jean Breton sur le site de l'Homme Nouveau :

    Jean Breton n'en pense pas moins | "De toute façon, ils sont tous francs-maçons !"

    « De toute façon, ils sont tous francs-maçons » ou De l’Art de conclure une discussion politique entre amis quand la bouteille de Chartreuse se vide... Prenez un groupe de catholiques tendance traditionnalistes, avec des opinions bien arrêtées, une certaine idée de la France et tutti quanti. Ils auront beau partager les mêmes convictions sur tout un tas de sujets, politiques, économiques, sociaux, arrivera toujours un moment ou le complotisme fera son apparition dans la conversation. 

    Il faut dire qu’il en faut peu pour mériter son étiquette. Il suffit de faire un lien entre deux évènements, deux mesures, et de laisser entendre que la coïncidence est un peu forte. Ou seulement de rapprocher deux évènements. « Alors leurs yeux s’ouvrirent… ». L’esprit humain est ainsi fait : à cette suggestion, les auditeurs essaient de balayer rapidement les conséquences d’une causalité commune dans deux évènements en apparence disjoints. On s’imagine immédiatement un complot, un être machiavélique, supérieur forcément aux causes apparentes de chacun des deux évènements, bref, on part très loin. Trop loin. Ça fait peur. Autant brider immédiatement à la source ces dérives de l’esprit en bloquant la cause. « Complotiste ».

    Après, c’est aussi facile qu’un point Godwin. Feu Raspail, qui disait « En démocratie, le premier qui dit « fasciste » à l’autre à raison », est dépassé. Mais c’est le même mécanisme. Tout ce que pourra dire le malheureux pour expliquer son propos est aussitôt débouté. Comment ? Le maire a accéléré les travaux pour qu’ils soient finis juste avant l’élection ? Mais y croire revient à dire que le directeur des travaux publics est dans la boucle. Pourquoi pas le préfet tant qu’on y est ? Allons, reviens sur terre !

    Eh bien, tant pis si je suis catalogué comme un vilain complotiste, mais il existe pourtant un complot, bien plus ancien que les Templiers, plus néfaste que les Illuminati, plus dangereux que le progressisme. Le Diable. Croyez-vous que le Diviseur ait besoin des loges pour s’en prendre au troupeau de Dieu ? Croyez-vous qu’il ait attendu l’invention des mass-médias pour attaquer sur plusieurs fronts en même temps ? Aussi, est-il vraiment utile de rechercher des liens terrestres entre les diverses attaques contre la foi ou l’ordre naturel ? Peut-être y a-t-il dans un building de New-York ou un bunker de Pyongyang un possédé tirant plusieurs ficelles d’un coup, mais ce n’est pas nécessaire pour expliquer le chaos social et moral actuel.

    Est-ce une raison pour baisser les bras ? Non, bien entendu. La convergence idéologique des luttes en cours, si elle est mise en lumière, peut avoir au moins deux bénéfices : celui de frapper un public plus large et de lui faire prendre conscience, qui sait ? de le ramener à la foi ; et celui d’espérer avoir une vue plus large sur les plans de l’Ennemi. Le complotisme est parfois un découragement. À quoi bon lutter contre telle ou telle loi inique, si de toute façon un grand-maître d’une loge quelconque, aux pouvoirs démesurés, souhaite son exécution ?

    Le remède contre ce complotisme originel ? La prière bien sûr. Et contre le complotisme « de ce monde » ? La confiance. Pas celle issue de la « transparence », tellement proche de la délation et de la calomnie. La confiance de la proximité dans un gouvernement moins centralisé. La confiance par la connaissance des gens grâce à notre investissement dans la Cité. La confiance parce que nos dirigeants répondent de leurs actes. 

    Enfin, avant de dénigrer tous les politiques et journalistes, influenceurs et responsables, ayons bien en tête que la plus grande partie d’entre eux sont de bonne foi. Persuadés d’agir au mieux selon leurs convictions, toutes dévoyées qu’elles soient. Avant d’accuser le toit de chaume de propager l’incendie, sachons nous rappeler qu’il ne l’a pas allumé lui-même, occupé qu’il était à nous protéger de la pluie.

  • Extension de l'avortement à 4 mois et demi : l’adoption de la proposition de loi s’éloigne à nouveau

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    De L. Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Extension de l'avortement à 4 mois et demi : l’adoption de la proposition de loi s’éloigne à nouveau

    02/07/2020

    Alors qu'un vote définitif était annoncé depuis plusieurs jours à la Chambre, la proposition de loi concernant l'extension de l'avortement a fait finalement l'objet d'une nouvelle demande d'avis au Conseil d'Etat.

    Plusieurs amendements complémentaires ont en effet été déposés par le cdH, le CD&V et la N-VA, au sujet desquels 55 députés ont sollicité l'avis du Conseil d'Etat.

    Ces amendements ont notamment trait à l'absence de toute sanction prévue dans le texte actuel, en cas de non-respect des nouvelles conditions, notamment quant au délai de 18 semaines de grossesse (sur ce point, voy. le Dossier IEB spécialement consacré à cette dépénalisation de l'avortement).

    Les députés à l'initiative de la proposition ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une « manoeuvre dilatoire » pour reculer le vote. Il convient à cet égard de préciser que ceux-ci s'opposent par ailleurs à ce que des experts soient enfin entendus à propos de cette réforme, ce qui n'a toujours pas pu être effectué depuis le dépôt de la proposition en octobre 2019.

    L'absence de vote définitif est d'autre part liée aux négociations actuelles concernant la formation d'un gouvernement fédéral. Joachim Coens, président du CD&V, considère en effet difficile, pour son parti, de pouvoir poursuivre les négociations si une telle loi était adoptée.

    Plus largement, les voix semblent de plus en plus nombreuses, ces derniers jours, pour s'opposer à ce texte. Une carte blanche émanant d'un collectif représentant plus de 2600 soignants a en effet récemment rappelé les raisons de fond expliquant les dangers d'une telle réforme : lourdeur de l'acte d'avortement après 3 mois (effectué par démembrement du foetus, celui-ci mesurant 20 cm), absence de consensus des experts, suppression du devoir d'information sur les aides matérielles et psychologiques, … Pour les mêmes raisons de fond, le député Michel de Maegd et la ministre Marie-Christine Marghem invitent les parlementaires à voter contre un tel texte.

    Une incertitude plane encore sur le délai accordé au Conseil d'Etat pour rendre son avis : le Président de la Chambre a en effet laissé entendre qu'il pourrait solliciter l'urgence de sa propre initiative, afin que cet avis soit délivré dans un délai de cinq jours ouvrables. Dans une telle hypothèse, le texte pourrait être à nouveau examiné en séance plénière avant les vacances parlementaires débutant le 21 juillet. Dans le cas contraire, l'avis ne serait pas rendu avant un mois, ce qui repousserait les débats et le vote final sur la proposition à la rentrée parlementaire d'octobre.

    Pour rappel, le Conseil d'Etat avait déjà rendu un avis sur la proposition de loi adoptée en commission, ainsi que sur plusieurs amendements déposés en mars dernier (voy. Flash Expert IEB). Le Conseil d'Etat se refuse jusqu'ici à analyser le fond de la proposition, en particulier quant aux raisons qui permettraient de considérer que l'équilibre est assuré entre l'intérêt de la femme et celui de l'enfant à naître.

  • "La famille a besoin d'être protégée" : vidéo du pape pour le mois de juillet 2020

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :
    capture @ La Vidéo du Pape juillet 2020

    Capture @ La Vidéo Du Pape Juillet 2020

    « La famille a besoin d’être protégée »: La Vidéo du Pape de juillet 2020

    Par l’Eglise et par les Etats

    Le pape y présente son intention de prière pour tout le mois de juillet.

    Le pape évoque les « dangers » auxquels la famille est exposée: « Les dangers auxquels elle est confrontée sont nombreux : rythme de vie actuel, stress… Les parents oublient parfois de jouer avec leurs enfants. »

    Il indique le rôle de l’Eglise: « L’Eglise doit encourager les familles et être à leur côté afin qu’elles découvrent des chemins leur permettant de surmonter toutes ces difficultés. »

    Il conclut par son intention de prière confié à tous, grâce à son Réseau Mondial de Prière : « Prions pour que les familles d’aujourd’hui soient accompagnées avec amour, respect et conseil. »

    Le pape insiste sur le rôle des Etats: « Et, de manière particulière, pour qu’elles soient protégées
    par les États. »

    Voici la présentation du « Réseau Mondial de Prière du Pape »

    Le Pape exhorte les États à protéger les familles

    Dans une nouvelle Vidéo du Pape, le Saint-Père insiste sur les moments difficiles que traversent les familles aujourd’hui, marquées par le stress d’un monde en crise, et demande qu’elles soient « accompagnées avec amour, respect et conseil ».

    (Cité du Vatican, 2 juillet 2020) – La Vidéo du Pape du mois de juillet vient d’être publiée, faisant connaître l’intention de prière que le Saint-Père confie au Réseau Mondial de Prière du Pape (incluant le Mouvement Eucharistique des Jeunes – MEJ). Il met à l’honneur les familles, qui ont besoin d’être protégées en ces temps difficiles. Avec ce souci à l’esprit, François demande que les États les protègent et que « dans le monde d’aujourd’hui, elles soient accompagnées avec amour, respect et conseil ».

    Les réalités familiales aujourd’hui sont différentes d’avant. Immergées dans une culture où le temps est compté, où l’excès de travail empêche parfois de créer un espace de coexistence et où la connexion numérique déplace, dans certains cas, les liens affectifs, de nombreuses familles se sentent seules et souffrent en silence. En ces temps de crise, où nous continuons à voir les conséquences socio-économiques de la pandémie – comme la perte d’un emploi ou la difficulté de payer un logement – il devient encore plus évident que ni les individus ni la société ne peuvent se passer des familles. C’est pourquoi les États doivent promouvoir des politiques qui les entourent et les protègent.

    La Vidéo du Pape ce mois-ci souligne que la famille « est confrontée à de nombreux dangers ». Il ajoute également les questions fondamentales qui touchent à la vie quotidienne : « Les parents oublient parfois de jouer avec leurs enfants ». C’est pourquoi François insiste sur la nécessité pour l’Eglise « d’encourager les familles et d’être à leur côté afin qu’elles découvrent des chemins leur permettant de surmonter toutes ces difficultés. »

    P. Frédéric Fornos S.J., directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape fait observer : « Nous savons que dans de nombreuses régions du monde, les effets de la pandémie se font encore sentir. De nombreuses familles sont dans le besoin et dans l’incertitude quant à leur emploi actuel et futur. Face à tous les maux et maladies de notre monde, comment ces familles sont-elles accompagnées ? Le Pape rappelle que « la famille est le fondement de la société et la structure la plus adéquate pour garantir aux personnes le bien intégral nécessaire à leur développement permanent ». Dans son dernier appel aux États pour qu’ils les protègent, il souligne une fois de plus que la famille n’est pas seulement une affaire privée, mais un fait de société. En cette période, les familles ont besoin d’être soutenues, affermies, « accompagnées avec amour, respect et conseil ». Prier pour cette intention nous pousse à nous rendre proche au service de nos familles, en soutenant les associations qui les aident à faire face à leurs défis, car la prière véritable s’incarne dans nos vies. En ce mois de juillet, consacrons chaque jour du temps libre à nos familles ; chacun sait concrètement ce que cela veut dire ».

  • Société et individualisme (paradoxes du catholicisme (9) selon Benson)

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    2020_07_03_09_44_54_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Il n'y a pas de société multiculturelle en paix

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau :

    Il y a une autre leçon à tirer de la mort de George Flyod aux États-Unis que la musique habituelle que l’on entend. Tout simplement, souligne Jean-Louis Harouel, historien du droit français, professeur émérite de l'université Panthéon-Assas Paris-II, sur le site de Valeurs Actuelles (27 juin), qu’il n’y a pas de société multiculturelle en paix :

    Toute l'indignation qui se déchaîne aux États-Unis à propos de George Floyd et en France à propos d'Adama Traoré vient nous rappeler qu'il n'y a malheureusement pas de société “multiculturelle” heureuse. Il n'y en a pas et il ne peut pas y en avoir. La raison en est simple : les frustrations sociales, qui sont inévitables dans n'importe quelle société, deviennent particulièrement insupportables lorsqu'elles s'associent à une différence de couleur de la peau. Dans son livre Bowling Alone, le sociologue américain Robert Putnam a montré qu'au sein d'une société, la diversité ethnique est un facteur important d'affaiblissement de la confiance entre les individus. Pour autant, la différence des « souches raciales » , pour parler comme Claude Lévi-Strauss, ne crée pas en soi de difficultés quand elle ne concerne qu'un assez petit nombre d'individus. L'esprit d'une nation européenne peut parfaitement habiter un corps noir ou brun. Dumas et Pouchkine, avec leur part de sang noir, furent des écrivains merveilleusement nationaux qui firent aimer passionnément l'histoire de leur pays. Seulement, ils n'appartenaient pas à une large communauté identitaire. Même chose pour des hommes politiques tels que Severiano de Hérédia ou Gaston Monnerville. Tous deux sang-mêlé, ils furent l'un ministre, l'autre sous-secrétaire d'État sous la IIIe République, le premier dès 1887, le second en 1937. Après quoi Monnerville, sénateur du Lot depuis 1948, deviendra pour une décennie (1959-1968) président du Sénat, et donc deuxième personnage de l'État. (…) Selon Tocqueville, alors même que la destinée de la population d'origine africaine des États-Unis se trouvait « en quelque sorte enlacée » dans celle de la population d'origine européenne, il n'était pas possible de faire que ces deux populations ne restassent fondamentalement étrangères l'une à l'autre. Or, en dépit de tous les efforts des autorités politiques et judiciaires américaines en faveur des Noirs depuis les années 1950, telle est bien la situation que dénoncent les réquisitoires lancés par l'Amérique noire contre l'Amérique blanche. L'un des plus émouvants, encore que parfois injuste et partial, est le livre de Ta-Nehisi Coates, Between the World and Me, traduit sous le titre Une colère noire. Cela dit, les associations d'étudiants de couleur qui empêchent, à Yale comme dans d'autres universités américaines, l'étude d'œuvres intellectuelles majeures au prétexte de combat contre la civilisation de l'homme blanc détruisent toute possibilité de socle commun entre les communautés. Qu'il s'agisse de la population noire ou de la population blanche, le sentiment dominant de la société américaine semble bien être la peur. Dans les pays européens, où l'on avait, comme l'écrit Tocqueville, « le bonheur de naître au milieu d'hommes que la nature avait faits nos semblables » , c'est folie d'avoir laissé s'introduire une situation à l'américaine. C'est folie plus grande encore de la laisser empirer par un déversement continuel de nouveaux migrants.