Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 280

  • France : la loi de toutes les dérives

    IMPRIMER

    De Guillaume De Thieulloy sur International Family News :

    Bioéthique: la loi de toutes les dérives

    La loi bioéthique contient un nombre impressionnant de transgressions, mais la résistance à cet ordre inhumain se met en place.

    30 juillet 2020

    Bioéthique: la loi de toutes les dérives

    L’Assemblée nationale a commencé la deuxième lecture du projet de loi bioéthique. Tout dans cette deuxième lecture est surréaliste. A commencer par l’agenda: la France sort tout juste du confinement consécutif au covid-19, son économie est en très mauvaise santé et les faillites menacent d’être nombreuses à l’automne. Mais la première décision du nouveau gouvernement de Jean Castex a été de discuter de cette loi – dont 71% des Français estiment avec bon sens qu’elle n’est pas prioritaire! Il faut noter que la majorité avait initialement envisagée de ne pas débattre de ce texte avant 2021, mais le lobby LGBT a montré les dents et, instantanément, la majorité a cédé…

    Cette discussion est aussi ahurissante en ce que les droits de l’opposition sont bafoués et même piétinés. Tout d’abord, comme en première lecture (et contre l’usage en matière de loi bioéthique), la majorité a choisi un débat en temps programmé, ce qui signifie que les débats sont minutés et que l’opposition dispose de très peu de temps pour faire valoir ses arguments dans l’hémicycle. Comme, par ailleurs, la discussion a lieu alors que les manifestations sont encore interdites pour cause d’épidémie, les opposants au texte n’ont tout simplement aucune possibilité pour se faire entendre. Par ailleurs, le gouvernement et la majorité brillent par leur absence et leur amateurisme. En commission, contrairement à l’usage, les ministres ne sont quasiment jamais venus. Lors du premier soir de la discussion dans l’hémicycle, seuls 2 députés de la majorité étaient en séance – les autres étaient à un cocktail, à l’invitation du Premier ministre.

    Mais le plus ahurissant réside, bien sûr, dans les propositions de la commission. Toutes les dérives libertaires ont été proposées – Dieu merci, certaines vont être rejetées, mais le seul fait qu’on les propose en dit long sur le déclin de l’idée même de dignité humaine au sein de la représentation nationale. Je ne pourrai pas parler de tout, tant le champ des délires est vaste. Citons pêle mêle, la création délibérée par l’Etat d’orphelins de père pour répondre aux caprices des adultes (avec la PMA sans père pour les femmes seules et les couples de femmes – remboursée par la Sécurité sociale, s’il vous plaît!); la création d’embryons transgéniques; la création de chimères (mi-homme mi-animal); le premier pas vers la légalisation des mères porteuses avec la technique de la ROPA (pour « Réception de l’Ovocyte du Partenaire »: ce qui signifie que, pour que deux femmes soient « également » mères: l’une donnera un ovocyte et on l’implantera, après l’avoir fécondé par le sperme d’un donneur anonyme, dans l’utérus de l’autre !); l’eugénisme va progresser d’un cran avec la légalisation du DPI-A (diagnostic pré implantatoire des aneuploïdies) qui vise à détruire les embryons fabriqués par assistance médicale à la procréation dont le nombre de chromosomes serait anormal – en d’autres termes, la technique vise, par exemple, à détruire les embryons trisomiques. Voici quelques unes des « avancées » discutées dans cette loi et elles font froid dans le dos.

    Lire la suite

  • Siniser l'Eglise en Chine c'est renforcer la dictature du Parti Communiste

    IMPRIMER

    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un séminaire sur la sinisation de l’Église chinoise divise les prêtres de la province de Shandong

    Publié le 01/08/2020

    L’Association patriotique des catholiques chinois de la province de Shandong a organisé un séminaire en soutien à la sinisation des religions, sur le thème de « la théologie catholique enseignée dans une nouvelle ère ». L’événement divise les prêtres et la communauté catholique locale. Le père Peter estime qu’il serait « absurde d’accepter l’autorité d’un parti athée ». « Les chrétiens peuvent accepter la peinture, l’architecture et la littérature chinoises comme des expressions de foi », souligne-t-il, en ajoutant que le fait d’appeler à intégrer la foi catholique dans la culture et la tradition chinoise n’est qu’une façon de renforcer la soumission de l’Église au Parti.

    La tête d’une statue mariale repose parmi les ruines de l’église catholique de Qianwang, dans la province de Shandong, après sa démolition en 2018.

    Les autorités catholiques de la province de Shandong, dans l’est de la Chine, préparent un séminaire sur la sinisation de l’Église en Chine, suscitant de nombreuses critiques au sein de la communauté catholique locale. L’Association patriotique des catholiques chinois (CPA) de Shandong et le Comité pour les affaires de l’Église de la province (CAC) organisent l’événement sur le thème « la théologie catholique enseignée dans une nouvelle ère ». Le père Peter, un prêtre local, explique que bien qu’il ignore les détails du programme, y compris le lieu et la date exacte, il pense que l’événement aura lieu à Jinan, la capitale de la province de Shandong, comme d’autres programmes précédents. Le 17 juillet, une note publiée par les organisateurs a demandé aux prêtres de préparer des enseignements liés à la sinisation des religions, sur le thème de l’interprétation de la foi et de la pensée catholique adaptée à la tradition et à la culture chinoise. Le message a été adressé aux neuf diocèses de Shandong. Le père Wei Lei, de son côté, prévoit de participer à l’événement. Il estime que la sinisation des religions est nécessaire.

    Lire la suite

  • "Damnatio Memoriae"

    IMPRIMER

    D’un lynchage symbolique à un autre, le directeur du Figaro Histoire, Michel de Jaeghere,  met en garde contre l’autolâtrie de l’époque, qui conduit à jeter l’opprobre sur notre propre histoire :

    Léopold II chahuté à Bruxelles

    Léopold II à Bruxelles téléchargement (1).jpg

    Leopold II Ngaliema DSC09198.jpg

    ...mais paisiblement demeuré à Kinshasa

    «Quelle joie de jeter à terre ces visages superbes, de courir dessus le fer à la main, de les briser avec la hache, comme si ces visages eussent été sensibles et que chaque coup eût fait jaillir le sang.» Ainsi parle Pline le Jeune, évoquant dans son Panégyrique de Trajan l’enthousiasme et la fièvre avec lesquels le Sénat et le peuple romain avaient, au lendemain de son assassinat, détruit les effigies de marbre de l’empereur Domitien.

    La damnatio memoriae était apparue au début du Ier siècle: elle visait à bannir du souvenir des hommes, post mortem, ceux qui s’étaient rendus coupables de haute trahison. Soupçonné d’avoir comploté contre Tibère, Marcus Scribonius Libo Drusus avait cru se tirer d’affaire en se plongeant lui-même une épée dans le ventre. On avait interdit à sa famille d’utiliser à l’avenir le surnom de Drusus, de même que de porter ses images lors des funérailles gentilices. À la mort de Caligula, ses actes furent cassés par le Sénat tandis qu’on enlevait, de nuit, ses statues des rues de la Ville. Déclaré ennemi public, Néron eut droit, après son suicide, à un enterrement grandiose. Mais on changea le visage du colosse qui ornait le vestibule de la Domus aurea pour remplacer les traits de l’empereur par ceux du Soleil. Son palais lui-même fut abandonné et devint, pour partie, une décharge.

    Avec Domitien, qui avait humilié l’aristocratie sénatoriale par ses pratiques de prince hellénistique, et dont elle avait organisé elle-même l’élimination, la damnatio memoriae allait prendre toute son ampleur. Les sénateurs avaient fait apporter à la Curie cordes, haches et échelles pour marteler les inscriptions et fracasser les statues. «Personne ne fut assez maître de ses transports et de sa joie tardive pour ne pas goûter une sorte de vengeance à contempler ces corps mutilés, ces membres mis en pièces ; à voir ces portraits menaçants et horribles jetés dans les flammes et réduits en fusion.»

    La damnatio memoriae est pour tous les autres un avertissement.

    Le procédé se révélerait efficace: le souvenir de Domitien est longtemps resté celui d’un tyran sanguinaire, quand rien ne justifie, dans les actes de son administration, qu’il figure au banc d’infamie parmi les douze Césars. Mais Pline nous fait voir aussi que le débordement de violence avait eu quelque chose d’un exutoire: la damnatio memoriae est un lynchage symbolique. Elle a une dimension cathartique pour ceux qui s’en prennent avec d’autant plus de hargne aux images d’un mort qu’ils n’avaient pas eu le courage de l’affronter vivant. Elle est pour tous les autres un avertissement. Elle les prévient de ce qui les attend s’ils s’inscrivent dans les traces de celui dont on a profané l’image. Après leur mort, ou même dès avant: l’année qui suivit le martelage des statues de Néron, les prétoriens ne se contentèrent pas d’assassiner l’empereur Galba, qui lui avait succédé et qui avait entrepris de rétablir la discipline militaire. Ils s’acharnèrent à lui couper bras et jambes, alors même que sa tête avait déjà roulé dans la poussière. L’empereur Vitellius fut traîné, après lui, les mains liées derrière le dos, sous les insultes, à travers les rues de Rome, tué à petit feu par les coups d’épée et les coups de lance tandis qu’on renversait ses statues sur son passage : «outragé mort, dit Tacite, avec la même bassesse qu’il avait été adoré vivant»

    Lire la suite

  • L’hérésie féministe ne recule devant aucune divagation

    IMPRIMER

    De FSSPX News :

    L’hérésie féministe ne recule devant aucune élucubration

    30 JUILLET, 2020
     
    La candidature d’Anne Soupa à l’archevêché de Lyon, le 25 mai 2020, a fait des émules. Un collectif de sept femmes, baptisé « Toutes Apôtres ! », s’est constitué pour présenter leurs candidatures à divers postes dans l’Eglise : évêque, prêtre, diacre ou prédicateur laïc. Ces candidatures ont été déposées à la nonciature de Paris le 22 juillet.

    Le collectif s’est fendu d’un communiqué de presse, et a rendu public le dossier des candidates. Le manifeste de l’association explique que « l’absence des femmes en situation de responsabilité – que ce soit à la gouvernance de nos paroisses, de nos diocèses, au Vatican ou comme ministres ordonnées – constitue un scandale autant qu’un contre-témoignage de l’Eglise. Cette immense injustice n’est pas un problème mineur mais blesse l’ensemble du corps ecclésial ».

    Le manifeste continue en affirmant qu’il « semble nécessaire, face à l’urgence de la situation, d’enclencher les réformes par quelque part. Or, la discrimination dont les femmes font l’objet est l’une des plus visibles et des plus violentes. (…) L’obstacle à l’ouverture aux femmes, et plus largement aux non-ordonné.e.s, de ces ministères et instances n’est ni théologique ni spirituel, il est politique et culturel ».

    Comment le féminisme mène à l’hérésie

    Tout ramener à un conflit politique ou culturel est habituel dans la rhétorique féministe. Mais en l’occurrence, ce discours blesse la structure immuable de l’Eglise telle qu’elle a été fondée par Jésus-Christ et ouvre la voie à de multiples hérésies.

    Ainsi, le manifeste affirme que « la multiplicité des embûches auxquelles les femmes sont confrontées est révélatrice d’enjeux profonds pour l’Eglise : sortir de la partition clercs-laïcs ; d’une structure de gouvernance excessivement verticale et peu transparente ; de la confusion entre le pouvoir, le sacré et le masculin ; du couplage entre les fonctions sacerdotales et les fonctions exercées dans les instances décisionnelles ; de la discrimination des personnes en raison de leur genre ou de leur style de vie ».

    Lire la suite

  • La Cour Suprême du Mexique annule une injonction visant à dépénaliser l'avortement

    IMPRIMER

    MEXIQUE : LA COUR SUPRÊME ANNULE UNE INJONCTION VISANT À DÉPÉNALISER L’AVORTEMENT

    Sources: BBC (29/07/2020)
  • USA : le Mississippi interdit l’avortement sur base du sexe, de la race ou d’une anomalie génétique

    IMPRIMER

    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le Mississippi interdit l’avortement sur base du sexe, de la race ou d’une anomalie génétique

    Publié le : 29/07/2020

    Auteur / Source : T. de Ligny (IEB) ; guttmacher.org ; abcnews.go.com ;

    Alors que plusieurs pays se posent la question de la légitimité de l'avortement sur base d'anomalies génétiques chez l'enfant à naître, le Mississippi a pris un virage important avec une loi votée le 17 mai 2020 et intitulée Life Equality Act. Entrée en vigueur dans cet État américain depuis le 1er juillet, la loi interdit de réaliser un avortement sur base du sexe de l'enfant, d'une anomalie génétique ou de son origine raciale. Un médecin qui effectue un avortement pour l'un de ces motifs est désormais passible d'un à dix ans de prison.

    Cette loi n'est pas la première démarche du Mississippi pour limiter les avortements sur son territoire. En 2018, une loi avait été votée pour réduire le délai légal pour l'avortement de 20 à 15 semaines de grossesse. Or, la Cour Suprême de Justice des Etats-Unis avait invalidé la loi au nom du droit à l'avortement jusqu'au seuil de viabilité du foetus, tel que consacré par l'arrêt Planned Parenthood v. Casey. Le 1er juillet 2019, une autre loi connue sous le nom de Heartbeat Bill” devait entrer en vigueur et interdire l'avortement dès la détection du battement du coeur de l'enfant, soit à partir de la 6ème semaine de gestation. La Cour Suprême a de nouveau interdit l'application de cette loi pour sa non-conformité à la Constitution américaine. Cette même Cour ne s'est cependant pas encore manifestée quant au Life Equality Act. Pour cette troisième tentative, le Mississippi s'est appuyé sur l'arrêt Box v. Planned Parenthood of Indiana and Kentucky, dans lequel la Cour Suprême n'a pas remis en question l'interdiction des avortements sélectifs par la loi de l'Indiana.

    Lire la suite

  • Covid-19 : des vaccins produits à partir de lignées cellulaires issues d'avortements volontaires ?

    IMPRIMER

    De CNA (Catholic News Agency) :

    Le vaccin contre les coronavirus est-il fabriqué à partir de lignées cellulaires fœtales ?

    Par Matt Hadro

    Washington, D.C. Salle de presse, 28 juillet 2020 (CNA) -

    Alors que les prototypes de vaccins contre les coronavirus se rapprochent des tests et de l'approbation, certains catholiques débattent des sources éthiques derrière un candidat vaccin de premier plan.

    Lundi, le président Donald Trump a annoncé que le vaccin ARNm-1273, conçu conjointement par la société de biotechnologie Moderna et l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), était entré en phase 3 des essais cliniques. Le vaccin sera bientôt testé pour en vérifier la sécurité et confirmer qu'il peut prévenir efficacement le COVID-19 en deux doses. Le Dr Anthony Fauci, directeur du NIAID et conseiller sanitaire de la Maison Blanche, a déclaré lundi qu'un vaccin est "urgent" pour "contrôler cette pandémie", mais a également averti ces derniers jours que, malgré les progrès rapides, un vaccin pourrait ne pas être largement disponible avant plusieurs mois en 2021.

    L'administration Trump finance des vaccins candidats dans le cadre de l'opération "Warp Speed", en investissant dans des vaccins candidats de Novavax, Moderna, AstraZeneca et Janssen. Elle investit également 1,95 milliard de dollars avec Pfizer pour faciliter la livraison de 100 millions de doses après la mise au point d'un vaccin.

    Lundi, M. Fauci a déclaré que les premiers tests du vaccin Moderna indiquent qu'il est "sûr et immunogène".

    Bien que la demande d'un vaccin soit urgente, des questions ont été soulevées par certains défenseurs de la vie concernant le candidat Moderna et son développement éthique - plus précisément, s'il a été testé en utilisant une lignée cellulaire fœtale prélevée sur un bébé avorté. L'Institut Charlotte Lozier, branche de recherche de l'organisation pro-vie Susan B. Anthony List, a inscrit le vaccin Moderna parmi les "programmes de vaccins CoV-19 éthiquement non controversés", au même titre que les projets de développement d'Inovio Pharmaceuticals, Sanofi & Translate Bio, Pfizer et BioNTech, Novavax et Merck/IAVI.

    Selon la CLI, deux candidats vaccins sont le produit de programmes non éthiques - ceux qui sont développés par l'Université d'Oxford et Astrazeneca, et par Johnson & Johnson et Janssen Res. & Devel, Inc.

    Lire la suite

  • L'Occident condamné à disparaître ?

    IMPRIMER

    C'est semble-t-il, le sentiment de Michel Onfray dont l'analyse est loin d'être dépourvue d'intérêt :

    de Nicolas Clément sur Valeurs Actuelles via ce blog

    “L’Occident va disparaître” : Michel Onfray.

    29 juillet 2020

    “L’Occident va disparaître” : Onfray livre sa sombre vision du “monde d’après” sur Thinkerview

    – Le 17 juillet, Michel Onfray était l’invité de l’émission web Thinkerview. Pendant près de 2h30, il a longuement disserté sur l’actualité politique et la France de Macron. Parmi les thèmes abordés, celui du déclin de l’Occident. Retour sur les sombres prédictions du philosophe normand.

    Le 17 juillet, à la grande surprise de ses auditeurs, Sky, mystérieux fondateur du think-tank et de la web-tv Thinkerview, accueille Michel Onfray sur son plateau. Ce jour-là, l’auteur de Décadence semble décontracté, chemise blanche sur fond noir, à l’abri des interruptions permanentes et du temps court des plateaux de télévision. Après s’être étrillés publiquement sur les réseaux sociaux en 2019, à la suite des multiples refus du philosophe normand d’apparaître dans l’émission, les deux hommes se sont enfin réconciliés.

    Déchristianisation, la fin d’un cycle civilisationnel

    Pour une fois, Onfray a tout le loisir d’exposer ses thèses en détail. Installé dans la pénombre du plateau, le post-anarchiste fait face au redoutable présentateur anonyme, Sky, réputé pour son ton offensif. Dans les premières minutes de l’émission, une question mène le philosophe à s’interroger sur la décadence de la civilisation européenne, un de ses thèmes favoris.

    Au début son intervention, Onfray commence par rappeler une première évidence : « Il faut mettre l’Europe en relation avec le judéo-christianisme, ce qui rend possible l’Occident. » Fait rare pour un homme de gauche, ce dernier ne décrit pas la Révolution française comme la seule et unique genèse de l’Occident moderne. Pour autant, Michel Onfray ne pousse l’originalité jusqu’à épouser un quelconque discours conservateur. Sans plus tarder, ce dernier renoue avec son nietzschéisme de toujours et énonce ce qui lui semble être une seconde évidence : la mort de Dieu.

    Ce qui fait le fond de notre civilisation est épuisé.

    Sur un ton plus calme que d’habitude, le philosophe s’explique : « Le christianisme ne fonctionne plus chez les chrétiens : ils ne croient plus au purgatoire, à l’enfer, à la parousie, à Satan, à l’eucharistie, à la virginité de Marie… » Il poursuit : « Tout ce qui était dogmatique, tout ce qui supposait une foi a disparu. »

    Pour étayer son propos, le cofondateur de Front populaire, revue souverainiste parue pour la première fois cet été, envoie une pique aux admirateurs du pape François, figure qu’il semble ériger en symbole du désert spirituel européen : « On a un pape qui est un boy-scout, qui nous dit qu’il “faut aimer ceci ou aimer cela“, “sauver la planète”… (…) C’est Greta Thunberg sans la transcendance. » Non content d’avoir lancé cette dernière saillie, l’habitué des polémiques termine sur une note plus grave encore : « Ce qui fait le fond de notre civilisation est épuisé. »

    Lire la suite

  • Développer l’Afrique ?

    IMPRIMER

    Le parlement belge, qui a aujourd’hui la prétention surréaliste de faire lui-même le procès politique de la colonisation du Congo par la Belgique, aurait beaucoup mieux fait de mettre à son ordre du jour l’examen de la part, autrement désastreuse, qu’elle porte dans l’échec du processus de décolonisation. Dans un message courageux publié ici , le cardinal Ambongo, archevêque de Kinshasa, a reconnu celle des acteurs africains du drame congolais postcolonial. Puissent les « Belgicains » avoir l’humilité d’en faire autant en ce qui les concerne...Quoi qu’il en soit, la solution, aujourd’hui, ne se trouve pas dans des repentances politiques encommissionnées avec le concours d’Africains bruxellois ou autres qui pourraient plus utilement se retrousser les manches en Afrique.

    Sur le site «Boulevard Voltaire», Yannick Chauvin écrit ceci qui vaut pour toute l’Afrique subsaharienne :

    Afrique Capture-d’écran-2018-11-06-à-18.04.21-625x475.png« Deux paons paressent avec nonchalance sur l’émeraude rase d’un gazon qui ferait pâlir d’envie le jardinier de St. Andrews. Des pièces d’eau à jet central chuintent dans l’air brûlant. La maison, établie sur près de cinq cents mètres carrés, en impose. L’intérieur, tout de marbre, de porphyre et d’or, surprend dans ce pays, l’un des plus pauvres de la planète. Dans le garage, quatre Mercedes. Il y a dix ans, modeste directeur de banque africaine, j’avais rendez-vous avec le ministre des Finances de l’un de ces pays d’Afrique de l’Ouest, l’ancienne AOF. C’était sa maison. « Mazette ! me suis-je dit. Quel luxe ! Comment un ministre peut-il s’offrir semblable demeure ? »

    La réponse vient de m’être donnée par Abou Athié, docteur en sciences politiques, DEA en géographie à l’université de Freiburg (Allemagne). Son article paru dans le journal Financial Afrik s’intitule : « Les Africains organiseraient-ils leur propre sous-développement ? » Quelques morceaux choisis : « Ce sont les Africains eux-mêmes qui sont en grande partie responsables de leur misère économique et sociale. » En cause, « la corruption généralisée, la gabegie, le népotisme, le clientélisme, le détournement de deniers publics, l’impunité ». Je sais maintenant d’où vient la maison de mon ministre. M. Athié continue : « Soixante ans après les indépendances, les élites africaines continuent de se réfugier derrière le manteau de l’esclavage, du colonialisme et de l’impérialisme pour justifier leur retard. » Et encore : « Les ressources nationales sont dilapidées. Certains n’hésitent pas à transférer des sommes colossales dans des banques suisses, monégasques et autres. Le rapatriement du capital africain déposé dans les banques européennes suffirait largement à financer le développement de l’Afrique sans aucune aide extérieure. » Et ainsi de suite…

    Ce jugement extrêmement sévère est confirmé par Kofi Yamgnane, que les Français connaissent bien : franco-togolais, breton d’adoption, il fut député du Finistère, conseiller régional de Bretagne, maire de Saint-Coulitz, secrétaire d’État sous Mitterrand. Dans un entretien pour La Chaîne parlementaire, en 2017, on lui pose la question : « Qu’est-ce que l’Afrique a fait de ses cinquante ans d’indépendance ? » La réponse laisse pantois : « Le Togo, mon pays d’origine, n’a rien fait depuis ces 50 ans. Aujourd’hui, les plus vieux dans les villages me disent “Kofi, c’était quand même mieux du temps des Blancs”. » Et il poursuit : « Dans nos dispensaires, on n’a plus de mercurochrome. On était vaccinés, on ne l’est plus. Les écoles fonctionnaient, il n’y en a plus. Il y avait des pistes entretenues, il n’y en a plus. Quand on regarde cela, on a envie d’en pleurer ! »

    Les statistiques sont, en effet, éloquentes : les 14 pays de l’ex-A.-O.F.-A.-E.F. couvrent 7,7 millions de km², comme l’Australie, groupent 202 millions d’habitants, comme le Brésil, et ont un PIB cumulé de 220 milliards de dollars, comme la petite Grèce.

    Alors ? Selon ces deux Africains, et bien d’autres, la solution au développement de l’Afrique se trouve en Afrique, pas en France ou en Europe. Avec les Africains qui, au lieu de déserter piteusement, devraient se retrousser les manches et travailler à l’essor de leurs pays.

    Bonnes gens, vous n’êtes pas responsables de la débâcle de l’Afrique. Ne croyez pas ces Tin (Conseil représentatif des associations noires de France), Béhanzin (Ligue de défense noire africaine), Traoré, Inc. et tous les autres qui cherchent à vous peser sur la nuque, à vous faire plier le genou, sous le prétexte qu’ils seraient victimes des méfaits de la colonisation. Jamais les ex-Indochinois n’ont ainsi pleurniché. Il faut mordicus refuser la culpabilisation que veulent nous imposer ces officines à trois balles. Que ces agitateurs assument leurs responsabilités. »

    Ref. Développer l’Afrique ?

    JPSC

  • Le projet de loi bioéthique en France : « Ce qui était dramatique est désormais encore pire »

    IMPRIMER

    D'Agnès Pinard Legry  sur Aleteia.org :

    Projet de loi bioéthique : « Ce qui était dramatique est désormais encore pire »

    28 juillet 2020

    Alors que le projet de loi bioéthique est actuellement débattu en deuxième lecture à l’Assemblée, Philippe de La Chapelle, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH), déplore auprès d’Aleteia un texte qui est « un drame dont on ne prend pas encore la mesure ».

    Le projet de loi bioéthique actuellement débattu en deuxième lecture par les députés ouvre notamment la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Mais si elle est souvent présentée comme la mesure ‘phare’ du texte, elle n’est pas la seule. La commission spéciale a ainsi, par exemple, adopté l’amendement du DPI-A (diagnostic génétique préimplantatoire aux aneuploïdie, ndlr) qui permet de sélectionner in vitro des embryons afin d’éviter la naissance d’un bébé porteur de handicap.

    Alors ministre de la Santé, Agnès Buzyn s’y était pourtant opposé au nom du gouvernement, mettant en garde contre les dérives eugéniques d’une telle mesure. « On fait un pas de plus vers la traque du handicap », déplore auprès d’Aleteia Philippe de La Chapelle, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH). « On est en train d’aller vers un monde uniforme ou le différent est éradiqué et qui se trouve à l’opposé d’une société inclusive que l’on ne cesse de dire vouloir construire avec les personnes fragiles ».

    Aleteia : Quel regard portez-vous sur le texte actuellement débattu à l’Assemblée ?
    Philippe de La Chapelle : Le texte n’est pas nouveau, on l’a découvert il y a un peu plus d’un an. Mais je dois reconnaître que les dernières modifications apportées par la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi, qui a profité d’un vide gouvernemental, font froid dans le dos, notamment à l’extension du DPI-A. « Le monde d’après sera le même en un peu pire », a écrit Houellebecq. C’est cela. Ce qui était dramatique est désormais encore pire. J’en ressens presque une forme de lassitude à souligner le drame dans lequel on s’enfonce. Faisons une analogie ici avec le drame écologique : on s’enfonce dans un drame dont on ne prend pas la mesure. Dans les deux, le drame écologique et le drame bioéthique, on est dans le libéralisme à outrance avec le coté marchandisation des choses, technologiste, la puissance de la science et l’individualisme… Et on y va les yeux fermés.

    Quelle est la perception du handicap qui en ressort ?
    C’est un pas supplémentaire vers la traque du handicap. Pas vis-à-vis des enfants ou des adultes handicapés mais du fœtus, de l’embryon. C’est une traque qui ne permet tout simplement pas d’exister. Il en va de même pour l’interruption médicale de grossesse (IMG) : l’entretien préalable a été supprimé dans le texte. C’est une fuite en avant qui révèle qu’on veut un enfant parfait. Et je le comprends ! Qui veut d’un enfant qui ne le soit pas s’il en a la possibilité ? Mais cela fait du mal à notre monde. Et c’est un mal différé : nous sommes en train d’aller vers un monde uniforme ou le différent est éradiqué et qui se trouve à l’opposé d’une société inclusive que l’on ne cesse de dire vouloir construire avec les personnes fragiles. Comment peut-on aller vers une société inclusive si le point de départ est que ces personnes ne doivent pas exister ? Le handicap, ça fait mal. Mais ceux qui sont en contact avec des personnes handicapées vous diront la richesse de ces personnes. Ce qui nous rend humain c’est d’être en relation les uns les autres, de pouvoir s’enrichir dans cette rencontre. Or on acte ici une volonté de s’en priver pour le monde de demain.

    Lire la suite

  • Pire que les nouveaux extrémistes progressistes : les idiots utiles qui leur ouvrent les portes

    IMPRIMER

    Institut Catholique de Paris

    Lu sur Atlantico :

    Alerte à l’aliénation idéologique : pire que les nouveaux extrémistes progressistes, les idiots utiles qui leur ouvrent les portes

    Le cas d'Alice Coffin, militante et professeur de journalisme à l'Institut Catholique de Paris, est l'un des derniers exemples de l'aliénation idéologique. Le danger ne vient pas des militants radicaux eux-mêmes mais de ceux qui leur ouvrent les portes.

    28 juillet 2020

    Avec Edouard Husson

    Atlantico.fr : Alice Coffin, militante LGBTQ et professeure de journalisme à l'institut catholique de Paris, une association incongrue dont on ne doutait pas l’existence pourtant l'honorable institution lui a ouvert les portes. Comme l'institut peut-il confier des cours à une personne à l'opposé des valeurs qu'il est censé porter ?

    Edouard Husson : Vous êtes sur une pente dangereuse: vous féminisez d’emblée « professeur » alors qu’il s’agit d’un métier qui a été exercé et d’un titre, qui a été porté pendant longtemps par des femmes sans que celles-ci ressentent le besoin de féminiser le mot lui-même. L’habit ne fait pas le moine. Jacqueline de Romilly ou Hannah Arendt n’avaient pas besoin de se faire appeler « professeure ». Le manque de vigilance face au nominalisme et à l’idéologie est omniprésent. Alors, évidemment, vous proposez un exemple énorme: la bonne vieille université catholique de Paris, qui laisse enseigner en son sein une personne dont les opinions sont totalement incompatibles avec le catholicisme, cela va sans dire, mais aussi ce rationalisme intégral, comme l’appelait Tresmontant, que l’Eglise catholique a su défendre pendant vingt siècles. Car la question n’est pas le « choc des valeurs » mais de garder la possibilité d’un espace de libre débat et d’argumentation rationnelle, dans le respect du réel. René Girard a résumé d’une formule la dynamique du christianisme: « C’est à partir du moment où l’on a arrêté de brûler les sorcières qu’on s’est mis à faire de la science » et non le contraire. Le christianisme permet la fin des boucs émissaires et l’avènement de la raison. Les idéologies modernes, depuis les Lumières, nous ramènent les boucs émissaires et se finissent en totalitarismes. Alice Coffin fait des hommes, des pères, les bouc émissaires de tous les maux sociaux, tels qu’elle les ressent. Alors comment une institution telle que « la Catho » peut-elle laisser recruter en son sein une militante fanatique de l’idéologie du genre? Il y a certainement une composante « catho »  sur le mode « vouloir se déniaiser à tout prix », il y a la mode, la peur de ne pas être de son temps, la peur, tout court; il y a une conception dévoyée de la liberté, la volonté de prouver que, comme chrétien, on est les plus inclusifs; il y a une façon de singer le Christ, qui mangeait à la table des pécheurs - pardon, des marginaux porteurs d’une expérience de vie atypique -, mais en dévoyant son enseignement puisque lui voulait la conversion, le changement de vie, le retour au réel, la fin des chasses aux sorcières. Cela dit, l’institut catholique n’est pas seul et ce qu’il faut reprocher aux catholiques, c’est de ne pas se distinguer dans cette époque de crise - René Girard aurait été frappé par l’accélération des emballements mimétiques et la multiplication des boucs émissaires. 

    Lire la suite

  • Le nouveau document de l'Académie pontificale pour la vie sur la Covid-19 ne dit rien sur la vie ni rien de catholique

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduction électronique):

    Si pour le Vatican, Dieu n'existe pas

    28-07-2020

    Le nouveau document de l'Académie pontificale pour la vie sur Covid-19 est embarrassant : il ne dit rien, rien sur la vie et rien de catholique. Il en appelle à la conversion, à l'environnement et à la solidarité, en excluant totalement la dimension religieuse. C'est un document qui plaira à de nombreuses dirigeants mondiaux.

    L'Académie pontificale pour la vie (Pav) a publié un autre document sur Covid-19. Elle en avait déjà écrit un le 30 janvier 2020 et revient maintenant sur le thème avec le titre "L'Humana communitas à l'ère de la pandémie : réflexions imprévues sur la renaissance de la vie". Ce document - comme le précédent - ne dit rien : surtout, il ne dit rien de la vie, dont l'Académie pontificale est responsable, et ne dit rien de catholique, c'est-à-dire inspiré par la Révélation de Notre Seigneur.

    On se demande qui rédige matériellement ces documents. D'après la façon dont ces auteurs écrivent, ils semblent être des fonctionnaires anonymes d'une institution anonyme d'études sociologiques. Leur but est de distiller des slogans afin de clicher les processus imprévisibles en cours. Le lecteur verra dans ce passage un exemple : "Nous émergeons d’une nuit aux origines mystérieuses : appelés à être au-delà du choix, nous en venons bientôt à la présomption et à la plainte, en affirmant comme nôtre ce qui ne nous a été qu’octroyé. Trop tard, nous apprenons le consentement à l’obscurité d’où nous sommes venus et à laquelle nous reviendrons finalement." J'ai lu l'ensemble du document : je vous garantis que c'est le ton du début à la fin. Serons-nous un jour habitués à un niveau aussi bas dans les documents ecclésiastiques ?

    On se demande alors pourquoi ils sont écrits comme ça. C'est, pour être précis, la véritable raison pour laquelle nous nous soumettons, malgré tout, à l'ennui de leur lecture. Essayer de comprendre pourquoi une institution du Saint-Siège doit rédiger un document sur la pandémie dans la même langue que n'importe quel bureau de n'importe quelle agence internationale : les mêmes phrases absconses, le même manque de principes de référence qui ne sont pas génériques, les mêmes clins d'œil donnés aux puissances fortes tout en se vantant de défendre les faibles, les mêmes propositions indéchiffrables comme "l'éthique du risque" ou la rhétorique vide telle que "stratégie globale coordonnée" et "défi éthique multidimensionnel".

    Lire la suite